Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 49

  • L'industrie française sacrifiée sur l'autel de l'Europe

    Les fusions Siemens-Alcatel et STX - Fincantieri, révèlent le manque flagrant de vision industrielle d'Emmanuel Macron. Mais ces deux cas dessinent la politique européenne en la matière. Loin de favoriser l’émergence de nouveaux champions, elle risque de leur mettre des bâtons dans les roues.

    « Avec cette opération, on ne construit pas un champion européen, mais un champion allemand », s'insurgeait le cacique LR Xavier Bertrand à propos de la fusion des activités ferroviaires d'Alstom et de son rival allemand Siemens.

    On « assiste à la braderie des intérêts français aux profits d'intérêts étrangers », renchérissait, lapidaire, Jacques Myard. L'ex-député connaît le dossier, puisqu'il avait demandé en 2014 la création d'une commission d'enquête parlementaire au moment de la cession de la branche énergie d'Alstom à l'américain General Electric, par - déjà - Emmanuel Macron.

    Pour lui, l'affaire est claire en cédant 70% du chiffre d'affaires d'Alstom aux Américains, Macron a affaibli l'entreprise... avant de l'achever sur l'autel de ses « utopies européennes. » « Est-ce la relation franco-allemande qui a dicté cette fusion ? », s'interroge de son côté Xavier Bertrand.

    La question mérite d'être posée, tant les conditions de ce « rapprochement entre égaux » pose question. Alors que le français a un carnet de commandes bien plus fourni (34,8 milliards contre 7,8 milliards d'euros), c'est l'allemand qui prend contrôle de l'ensemble, avec 50 % des parts. Tout ça pour la création d'un « Airbus du rail », un beau slogan qui aurait supposé un équilibre entre les partenaires. Il est vrai que les perspectives du marché ferroviaire sont mauvaises, avec peut-être 30 % de baisse d'ici 2020 et une concurrence accrue, notamment du chinois CRRC ou du canadien Bombardier.

    Mais plutôt qu'une politique à la gribouille, entre achats de TGV inutiles, refus d'acheter les titres Alstom détenus par Bouygues, histoire d'empocher des centaines de millions de plus-value et peser sur la stratégie du groupe et vente d'Alstom à Siemens, une vision industrielle aurait été salutaire.

    Seulement, voilà, Macron n'en a pas, l'industrie ne l'intéresse pas, alors que Merkel, si. Dans ces conditions, pourquoi ne pas céder l'un de nos derniers fleurons (enfin ce qu'il en reste) pour amadouer la chancelière en vue de ses grands projets fédéralistes européens, à base de Défense ou de budget communs ? Il est en effet frappant de constater que c'est le jour même de son discours à la Sorbonne, vantant l'Europe et le couple franco-allemand qu'a été signée la cession d'Alstom.

    Le manque de vision industrielle et l'utopie européenne de Macron se retrouvent ailleurs. Si le gouvernement a provisoirement nationalisé STX, les chantiers navals de Saint-Nazaire, ce n'était en effet que reculer pour mieux sauter. La décision a été prise pour préserver cet outil « stratégique », après l'échec des négociations avec l'italien Fincantieri. Là encore, le gouvernement ambitionne de créer... un Airbus naval. Le compromis trouvé est un modèle de tartufferie, puisque Fincantieri détient maintenant 50 % de STX, plus 1 % « prêté » par l'État français pour douze ans. Mais avec un droit de veto français pour les décisions stratégiques, le naval s'en tire mieux que le ferroviaire. On ne saurait dire si c'est en rapport avec l'importance respective de chaque domaine ou si plus simplement, Macron est fort avec les faibles et faible avec les forts.

    Le dogme libéral de PEU contre les champions européens

    En arrière-plan se dessine une alliance entre Naval Group (l'ex-DCNS basée notamment à Lorient), STX France et Fincantieri. Cerise sur le gâteau, la sortie de crise s'accompagne d'un accord de coopération militaire entre la France et l'Italie, une brique de plus dans le projet de Défense européenne chère au Roitelet-Soleil. Première étape envisagée un pétrolier ravitailleur commun aux deux marines.

    Reste que dans un cas comme dans l'autre, la Commission européenne va devoir donner son aval, ce qui n'est pas évident. En effet, l’UE se caractérise par une absence totale de politique industrielle le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) ne la mentionne que dans un unique article, qui indique que toute action pour l'industrie ne saurait porter atteinte à la concurrence.

    Un dogme libéral qui a empêché plus d'une fois l'émergence d'acteurs industriels majeurs. Ainsi, en 2016, la Commission européenne a-t-elle empêché le mariage d'Airbus et d'Ariane par crainte de créer un numéro un mondial qui écrase les concurrents américains, russes et chinois. Siemens-Alcatel se retrouvant pratiquement seul sur le marché des locomotives, des trains à grande vitesse ou des tramways, STX - Fincantieri se retrouvant aussi en position dominante sur certains secteurs, risquent de voir leurs ambitions contrecarrées par Bruxelles. Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, pourrait ainsi ne permettre ces rapprochements que sous réserve de définir leur « marché géographique pertinent » respectif.

    En clair, ces entreprises seraient libres d'aller se frotter à la concurrence dans le monde sous réserve d'une plus grande ouverture du marché européen aux Chinois, Américains ou Japonais. Une bataille dans laquelle les pays européens les plus industrialisés, à commencer par l'Allemagne, auraient logiquement les meilleurs atouts pour s'en sortir.

    Richard Dalleau monde&vie 19 octobre 2017

  • Jean-Luc se prend les pieds dans le tapis, Charles et Steeve droits dans leurs bottes!

    Invité hier soir  de l’émission politique de France 2 – à laquelle il avait promis de ne plus aller - Jean-Luc Mélenchon n’a pas été gâté par l’invité mystère qui l’a questionné. En l’espèce Philippe Val, l’ex patron deFrance Inter (2009-2014) propulsé à ce poste par Nicolas Sarkozy, ex directeur de Charlie Hebdo (1992-2009). Un « gourou» néocon, un virulent propagandiste atlantiste de l’espèce liberticide, à qui le journaliste Denis Robert avait consacré un livre décapant sur ses années Charlie (« Mohicans » (éditions Julliard). M.  Mélenchon a été logiquement passé à la question par M. Val, expert es laïcité parait-il, sur le cas de Danièle Obono. Élue sous l’étiquette de La France insoumise (LFI), Mme Obono est une  immigrationniste acharnée comme tous les dirigeants  de l’appareil mélenchoniste qui font le plein des voix en banlieues pour cette même  raison. Mais ce n’est pas ce qui lui est reproché par l’ex directeur de Charlie. Celui-ci a mis l’accent sur la proximité de cette dernière avec  Houria Bouteldja,  du mouvement  antidesouche baptisé Les indigènes de  la république (voir ici et ici ) et  sur ce  que certains qualifient d’ ambiguïtés antisionistes, d’amitiés islamo-gauchistes. Pauvre Jean-Luc!  pressé de s’expliquer par Philippe Val,  il a commis le lapsus qui tue: « Danièle Obono est une militante antiraciste et antisémite… Euh, contre l’antisémitisme, pardon. » Comme le chantait Diam’s, « ça fait mal! »

    Certes, jouer la carte du clientélisme afro-musulman peut s’avérer rentable pour ceux qui croient que cette clientèle-là, notamment sa frange (en expansion)  la plus revendicative et extrémiste,  continuera éternellement à voter pour des  gauchistes laïcards en lieu et place des candidats issus directement des communautés politisées, structurées autour d’autres valeurs que nous verrons émerger en grand nombre dans les prochaines années. C’est ignorer délibérément que ces électeurs-là instrumentalisent l’extrême gauche mélénchoniste,   se servent du bulletin de vote LFI pour contrer le vote national,  mais qu’ils méprisent, pour ne pas dire plus, tout ce que représente le fond de sauce idéologique du socialo-trotskisme.

    En attendant, selon une étude américaine du Pew Research Center, « considéré comme une référence pour ses recherches en matière de démographie religieuse », et relayé par le quotidien 20 minutes, « la population musulmane va augmenter presque partout en Europe d’ici 2050, même sans immigration. Pour la France, Pew estime que les musulmans représentent actuellement 8,8 % de la population – une légère hausse (sic)  comparée aux 7,5 % de sa précédente étude, en 2011. En fonction de l’importance de l’immigration (laquelle se poursuit à haut débit,  mécaniquement, en dehors même du problème de l’afflux des clandestins, du fait même du regroupement familial, NDLR), l’étude prévoit un chiffre compris entre 12,7 et 18 % en 2050, soit un nombre total de musulmans allant de 8,6 à 13,2 millions dans l’Hexagone.» Prédiction en augmentation très nette, notons-le,  avec les statistiques communiquées en 2016 par ce même centre d’étude.  Ce dont se félicite le   Pew Research Center, qui voit dans cette immigration subie et bénie la réponse  au déclin démographique des Européens…

    A contrario, ni langue  de bois, ni  lapsus, ni énormités  n’ont été entendus dans la bouche de notre camarade  Charles Giacomi,  candidat FN en Corse pour les élections territoriales qui se déroulent après-demain. Le Monde et le Huffington Post notamment se sont pourtant émus des propos qu’il a tenu en présence de Marine  qui avait fait  le déplacement pour venir le soutenir dimanche dernier. Il est reproché au candidat frontiste d’avoir déclaré que « les Corses se sont toujours mélangés avec les populations qui sont venues, et il n’y a jamais eu de rupture dans notre identité. Or, actuellement, on va à la rupture, sinon à la guerre civile dans moins de dix ans. Ici, c’est le pays de Dieu et de la vierge Marie, ce n’est pas le pays des musulmans! C’est comme ça, et ça sera toujours comme ça! »  La belle affaire!

    Si comme l’a dit Marine, invitée à réagir, « nous sommes (effectivement)  confrontés à une submersion migratoire », il  est tout aussi vrai que la Corse, la France ne sont pas une page blanche mais un pays avec une identité, une culture, une civilisation largement imprégnées par quinze siècles de traditions et de valeurs helléno-chrétiennes. De nombreux immigrés ou Français d’origine non européenne le savent et l’acceptent. Quant  aux nouveaux (ou pas)  arrivants qui ne s’en satisfont pas, qui déplorent,  rejettent, combattent  notre manière de vivre, ils  sont libres de repartir d’où ils viennent. La France n’est pas une prison, chacun est libre de la  quitter!  Car ici , sur la terre de nos ancêtres, nous sommes chez nous et ce n’est pas aux  Français de s’acclimater aux mœurs des nouveaux migrants comme ils disent…

    De la même manière, le député-maire d’Hénin-Beaumont,  Steeve Briois,  a bien raison de dénoncer et contester fermement la décision de la  cour d’appel administrative de Douai, rendue le 16 novembre, qui a interdit l’installation d’une crèche de Noël dans le hall de la mairie.  Steeve a immédiatement  lancé une pétition de soutien « pour la défense de nos traditions de Noël », affiché le petit Jésus en une de son journal municipal et  lancé un concours de crèches de Noël ouvert à tous.

    Cette campagne contre la présence de cette crèche a été portée par l’élu communiste  David Noël (ça ne s’invente pas!) à qui la justice (?) a donc donné raison. Nous aurions pu espérer un peu plus de décence et de discrétion de la part de ce qui reste du Parti communiste,  en ce centième anniversaire de la révolution bolchevique. Communisme qui s’est caractérisé par de monstrueuses persécutions  religieuses et des dizaines de millions de morts, ce qui en  fait l’idéologie totalitaire le plus sanglante du XXème siècle. 

    Le Front National, lui,  continuera a jouer son rôle de vigie, à dénoncer les imposteurs, les impostures, les naufrageurs  du Système, à indiquer le bon cap à nos compatriotes pour triompher de tous les écueils mortels du mondialisme. Quand bien même notre Mouvement devrait-il changer de nom. A ce sujet, relevons que Steeve se rapproche de la position  Bruno Gollnisch en faisant part de ses doutes quant à l’opportunité d’un changement de nom du FN. Une éventualité soumise à la réflexion de nos adhérents, dans le questionnaire qui leur a été  adressé dans le cadre de notrecongrès dit de  Refondation en mars prochain.

    Dans nice-matin,  le député-maire d’Hénin-Beaumont et Secrétaire général du FN indique que « ce débat fait partie des quatre-vingts questions posées à nos militants, aucune décision n’est arrêtée. A titre personnel, je n’ai pas d’avis tranché. Le changement de nom serait un bien pour ouvrir davantage notre formation, mais je ne suis pas sûr que ce soit la bonne période pour le faire. » Attendre et voir…

    https://gollnisch.com/2017/12/01/jean-luc-se-prend-pieds-tapis-charles-steeve-droits-leurs-bottes/

  • Quand la Pologne se fait plus sociale que l'Union européenne.

    Je suis toujours surpris de constater comment certaines informations, pas forcément négligeables, sont littéralement occultées dans notre pays, comme si elles dérangeaient l'ordre bien établi des idées reçues et de l'idéologie dominante. Ainsi, la décision de la Pologne de « supprimer le travail dominical » comme le titre, pour un court article, Le Figaro en pages économie, information qui ne peut laisser indifférent les royalistes sociaux, héritiers d'Albert de Mun, grand défenseur des ouvriers et promoteur infatigable du repos dominical combattu par les républicains libéraux et anticléricaux.

    Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la Pologne se fait remarquer par des décisions législatives qui prennent le contre-pied du libéralisme ambiant en Union européenne : il y a pratiquement un an, le même gouvernement polonais, considéré comme « conservateur » et « eurosceptique », a fait voter par le Parlement la retraite à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes, revenant sur la précédente réforme des retraites mise en place par l'actuel président du Conseil européen, le libéral Donald Tusk, qui avait reculé l'âge de la retraite à 67 ans en 2012. Si cela ne fait pas des monarchistes sociaux français des partisans des dirigeants polonais, fort peu sensibles à la question écologique et favorables aux formes actuelles d'un « travail détaché » qui permettent une concurrence déloyale en Europe de leurs entreprises, ces récentes mesures sur les retraites et sur la fin du travail dominical nous interpellent favorablement : d'ailleurs, ne faudrait-il pas plutôt évoquer le « repos dominical », formule plus sociale en elle-même qu'un travail du dimanche qui, partout où il est libéralisé, se banalise et se dévalue, financièrement parlant, après quelques années ? 

    La mesure adoptée par le Parlement polonais et souhaitée par le syndicat Solidarnosc, celui-là même qui a contribué à la fin de la dictature communiste dans les années 1980, n'est pas, pour autant, une mesure extrémiste puisqu'elle se mettra en place progressivement et qu'elle souffrira quelques exceptions légitimes, comme le signale Le Figaro économie du lundi 27 novembre : « A compter du 1er mars, les magasins seront ouverts seulement le premier et le dernier dimanche du mois et, à partir du 1er janvier 2019, le dernier dimanche seulement. En 2020, le commerce dominical sera supprimé sauf pour les stations-service, les gares, les boulangeries, les pâtisseries et la livraison des achats sur Internet. » Sans doute faudrait-il ôter de cette liste le dernier élément qui ne me semble pas non plus indispensable mais l'idée générale est bonne et la décision prise par les députés polonais juste et éminemment sociale, même si elle ne sera sans doute pas immédiatement comprise d'une part de la jeunesse désormais habituée à une « immédiateté consommatrice » peu soucieuse du « partage familial ». Cette mesure s'inscrit néanmoins dans la nécessaire « dé-marchandisation » du temps qu'il me paraît utile de promouvoir, en rupture avec la logique de Benjamin Franklin, celle résumée par la célèbre et maudite formule « Le temps c'est de l'argent ».

    En somme, il ne serait pas inutile que les éléments de ce programme polonais puissent s'appliquer, avec toutes les particularités qui nous sont propres en tant que nation, à la France : cela serait juste et rappellerait que l'économie doit, d'abord, être au service des hommes au lieu que d'être le serviteur du seul argent...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1467:quand-la-pologne-se-fait-plus-sociale-que-lunion-europeenne&catid=51:2017&Itemid=62

  • [SCANDALE] Allemagne : un terroriste du Bataclan dans un “Musée des martyrs” subventionné

    Publié le 

    https://fr.novopress.info/

  • Samedi 2 décembre, Paris : conférence organisée par les Amis franciliens de Synthèse nationale avec Adrien Abauzit

    Diapositive1.jpg

    Imprimez l'invitation à la réunion cliquez ici

    En savoir plus cliquez là

    LA-FRANCE-DIVISE-PAR-ELLE-MEME_ADRIEN-ABAUZIT.jpg

    Le nouveau livre d'Adrien Abauzit

    Pour l'acheter cliquez ici

    Écoutez l'émission sur Radio Libertés cliquez là 

  • La mairie FN d'Hénin-Beaumont lance un concours de la plus belle crèche de Noël

    Pour protester contre la décision de justice interdisant l'installation d'une crèche de Noël dans le hall de l'Hôtel de ville d'Hénin-Beaumont, le maire FN Steeve Briois a décidé de mettre Jésus en première page du journal municipal et de lancer un concours :

    Capture d’écran 2017-12-01 à 07.20.47

    Le maire explique :

    Capture d’écran 2017-12-01 à 07.21.16Capture d’écran 2017-12-01 à 07.22.34

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Où sont les hommes ? » - Sylvain DURAIN, Pierre HILLARD, Marion SIGAUT & Virginie VOTA

  • NON, L’UNION EUROPÉENNE N’EST PAS L’EUROPE…

    La civilisation européenne est la synthèse de l’héritage des Grecs, des Romains et des chrétiens.

    Le légitime rejet que doit nous inspirer ce monstre technocratique et mondialiste qu’est l’Union européenne ne doit pas pour autant nous amener à jeter le bébé avec l’eau du bain… Ce serait tout aussi inconséquent que d’arrêter de croire en la France sous prétexte qu’elle est gouvernée par une oligarchie qui dessert ses intérêts.

    En réalité, il existe deux visions de l’Europe radicalement antinomiques.

    D’un côté, une Europe transatlantique et marchande : celle-ci n’est qu’un marchepied vers le gouvernement mondial. Elle est prête à s’ouvrir à tous vents – y compris à la Turquie face à qui l’unité européenne s’est construite – et renie son identité culturelle et spirituelle.
    À l’inverse, il existe une Europe civilisation. Celle-ci correspond à une réalité historique, géographique, culturelle et spirituelle. Elle est digne d’être défendue au même titre que la France et les patries charnelles que sont nos provinces historiques.
    Le premier texte dans lequel on trouve le mot Europe est un texte d’Hésiode qui date du VIIIe siècle avant Jésus-Christ. L’auteur évoque « ceux qui vivent dans le riche Péloponnèse, et ceux de l’Europe et tous ceux des îles baignées par les vagues ». Hérodote, le premier des vrais historiens, dit que les Grecs « divisent la terre en trois parties, Europe, Asie, Libye (aujourd’hui Afrique) ». Quant au terme d’Européens, il apparaît pour la première fois dans la chronique d’un auteur anonyme qui y décrit la bataille de Poitiers (732) dans laquelle les « Européens ont réussi à repousser une attaque des musulmans sur leur territoire ».
    Paul Valéry s’attellera à donner une définition de l’Europe : « J’appelle européenne toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise aux disciplines et à l’esprit des Grecs. »
    Et plus tard Jean-Paul II pour qui l’Europe, ce sont « des peuples celtiques, germaniques, scandinaves…, façonnés par l’héritage antique surtout romain, et sur lesquels s’est greffé le christianisme ».
    Ainsi, selon une opinion générale, la civilisation européenne est la synthèse de l’héritage des Grecs, des Romains et des chrétiens.
    Quant à l’unité européenne, si la chrétienté a façonné une unité culturelle et spirituelle, les rares moments où l’Europe a été unie dans l’Histoire, en tant qu’entité civilisationnelle et politique, l’ont été dans des conditions d’adversité essentiellement face à l’islam : Poitiers, les croisades, la Reconquista, Vienne, Lépante. Et aucune nation seule n’aurait fait le poids face à ces invasions redoutables. Il s’ensuit que cette unité européenne était et est toujours une question de survie.
    La donne n’a aujourd’hui pas changé. Sauf que l’Europe ne sait plus désigner l’ennemi et, surtout, elle est face à un ennemi intérieur plus redoutable encore : son propre doute, son manque de courage, son nihilisme, le refus d’assumer son histoire. Le vers est dans le fruit.
    La question essentielle qui se pose aujourd’hui n’est donc pas avant tout juridique mais existentielle. Il s’agit d’une question de survie. Pour survivre, les peuples d’Europe doivent savoir d’où ils viennent pour puiser dans leur histoire, le courage pour affronter les défis qui mettent en péril son existence même. 
    Comme le disait Soljenitsyne, « aucun armement, si grand soit-il, ne viendra en aide en Occident tant que celui-ci n’aura pas surmonté sa perte de volonté. Pour se défendre, il faut être prêt à mourir, et cela n’existe qu’en petite quantité au sein d’une société élevée dans le culte du bien-être terrestre ».

     Avocat Vice président du SIEL