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  • De l'amertume à l'espérance, malgré tout.

    L'an dernier, j'avais initié le projet d'une « Nouvelle enquête sur la Monarchie », voulant profiter du temps et de la campagne de l'élection présidentielle pour la mener, sous la forme d'une réflexion large sur la Monarchie telle qu'elle pourrait retrouver ses chances et sa place dans l'espace politique et institutionnel français. J'espérais que les plumes et les autorités intellectuelles monarchistes s'en saisiraient, mon rôle se limitant à présenter et à commenter les réponses à cette enquête, et à susciter le débat plutôt qu'à le diriger vraiment : après tout, l'époque s'y prêtait, nos concitoyens ayant soif de politique et d'idées, de propositions aussi, lors d'une campagne présidentielle qui semblait « ouverte » et, parfois, bien indécise et surprenante.

    Mais, je l'avoue avec une certaine amertume, cette « enquête » n'a guère été concluante et elle s'est arrêtée avant même les journées électorales, faute d'écho et d'intérêt, en particulier chez les royalistes eux-mêmes : les mouvements, les journaux et les sites qui se prévalent du royalisme, occupés à d'autres débats et suivant d'autres « stratégies » (parfois plus « politiciennes » ou électoralistes que proprement royalistes...), n'en ont guère fait état ni n'ont cherché à répondre aux questions qui pouvaient légitimement se poser sur cette problématique, hormis évidemment le Groupe d'Action Royaliste qui accueillait cette enquête et la répercutait sur la toile, au-delà de mon propre site. Il y a bien eu un léger frémissement sur les réseaux sociaux et chez des militants monarchistes motivés dont certains m'ont envoyés quelques réactions, commentaires ou remarques, parfois critiques mais constructives, et j'ai rédigé une petite quinzaine d'articles dans le cadre de cette « nouvelle enquête », toujours lisibles sur la toile, et qui fourniront la matière d'une prochaine publication synthétique. J'ai, de plus, constitué un fort dossier sur ce thème, et retrouvé un grand nombre de brochures, feuillets, articles ou coupures de presse qui, un jour, pourront, pour certains, être (re)publiés ou discutés : il faut juste souhaiter que cela ne soit pas dans un cadre purement historique mais bien plutôt dans une intention éminemment politique !

    Cette expérience ratée aurait pu me dissuader de poursuivre le combat pour l'instauration d'une nouvelle Monarchie française et me contenter de reprendre « mes chères études » sur l'histoire d'un royalisme décidément « plus historique que politique » : mais cela aurait été transformer un échec en défaite, et aurait rendu bien peu crédible une espérance que je ne cesse d'évoquer et de vanter depuis presque quatre décennies, et qui me semble, aujourd'hui plus encore qu'hier, nécessaire, ne serait-ce que pour les générations qui nous suivent et qui comptent parmi elles mes élèves comme mes neveux et les enfants de mes amis...

    La Monarchie est-elle pour cette année ? Je me souviens que, lors des vœux militants de l'Action Française, en ce 10, rue Croix-des-Petits-Champs que j'ai tant fréquenté jadis (et où j'ai même eu, un temps, un bureau sur lequel il m'arrivait, certains soirs, de corriger des copies de lycée ou de collège...), se déroulait chaque début d'année le même rituel qui voyait Pierre Pujo, le véritable maître des lieux, annoncer la Monarchie pour les mois à venir ou, du moins, une avancée considérable du mouvement royaliste dans le pays, avancée préparatoire à la prochaine Restauration... Les quelques participants à cette cérémonie , dont certains avaient connu Maurras vivant et (presque) jeune, opinaient du chef et lançaient de vigoureux « Vive le Roi » avant d'attaquer le maigre buffet : tout le monde était bien content, et l'ambiance fort sympathique. En privé, Pierre était moins optimiste quant à la proximité de la restauration monarchique, mais il a toujours gardé cette espérance royale chevillée au corps, tout comme sa fidélité indéfectible au comte de Paris et à ses successeurs : combien d'autres n'ont eu ni sa patience ni sa droiture !

    Je ne promettrai pas la Monarchie pour 2018, au risque d'en désespérer certains, j'en suis sûr... Mais, s'il est une (double) promesse à faire et à tenir, c'est celle de faire, en tous les domaines politiques, sociaux ou environnementaux, tout ce qu'il est possible (et un peu plus) de faire pour servir le pays, ses peuples et toutes ses générations, et pour réduire le temps d'attente et d'atteinte de la Monarchie.

    En cela, je n'oublie pas non plus la formule que j'ai souvent employée et dont l'auteur premier était, je crois, Bertrand Renouvin, le seul candidat royaliste présent au premier tour d'une élection présidentielle française, en 1974 : « il ne s'agit pas de mourir royaliste, mais de vivre en Monarchie ! ». Alors, travaillons, sur tous les terrains possibles ; travaillons à convaincre autrui de la nécessité d'un État arbitral et fédératifhéréditaire et successible, dont la légitimité ne reposera pas que sur une histoire familiale ancienne ou sur un vieux Droit coutumier, mais sur « le besoin du peuple » comme le disait le philosophe royaliste Pierre Boutang, et, aussi, sur le trinôme « Unité française, justice sociale, souci environnemental ».

    Un royaliste conséquent doit refuser le fatalisme comme la facilité ou le dilettantisme : il doit bien plutôt privilégier, pour un militantisme efficace et convaincant, « la recherche, la discussion, l'action », sans méconnaître les enjeux du moment et les perspectives du lendemain, et il doit saisir les opportunités qui se présentent, non par démagogie mais par discernement. Si le royalisme n'est pas un « dîner de gala », il ne doit pas être non plus un repoussoir pour nos concitoyens : la bonne tenue des royalistes dans la société française (ce qui ne signifie pas leur ralliement aux principes de la société de consommation, si peu « sociale » dans ses applications) et leur capacité d'écoute du « pays réel » dans toutes ses particularités, y compris parfois les plus dérangeantes, n'est pas, pour autant, l'abandon d'une certaine rigueur politique et intellectuelle, mais la mise à portée des idées monarchistes à un nombre suffisant et satisfaisant de nos concitoyens et la possibilité d'un consentement « démocratique » à la proposition royale pour la magistrature suprême de l’État par une large part du corps social et électoral de notre pays. Car l'on ne fera pas la Monarchie contre les Français, mais bien avec eux ou, du moins, sans leur hostilité : dans l'ordre chronologique et stratégique, la « royalisation » des forces vives de la nation, de celles qui entraînent les autres, apparaît bien comme cette nécessité qu'il faut reconnaître et assumer pour établir dans de bonnes conditions et durablement la Monarchie à la tête de l’État...

    https://nouvelle-chouannerie.com/

  • LE NON-LIEU TARDIF DE LA RUE COPERNIC

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    La Justice vient donc de prononcer un non-lieu dans l'affaire de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic survenu en octobre 1980.

    Cette affaire est emblématique du climat qui régnait alors à Paris. Sans le moindre début de preuve, s'appuyant sur une supposée revendication aux aspects pour le moins fantaisistes, toutes les polices, tous les chiens de garde du Système, journalistes, magistrats de gauche et politicards confondus, se sont rués, tels des hyènes, sur les mouvements nationalistes pour dénoncer le retour du "mal absolu"... Rappelons qu'à cette époque, l'extrême droite, toutes tendances additionnées, atteignait péniblement 1,5% lors des élections.

    Des dizaines de militants ont été arrêtés, perquisitionnés, livrés à la vindicte démocratique, des mouvements ont été dissous, des locaux saccagés, des carrières professionnelles brisées.... Plusieurs camarades ont été blessés, l'un a même été vitriolé sans que cela n'offusque les bonnes consciences de la bien-pensance institutionnalisée. Et, 37 ans après, les dernières pistes, pourtant bien éloignées des forces patriotiques, s'estompent... C'est un lamentable échec pour la Police et pour la Justice. 

    Libération, dans son édition d'aujourd'hui (voir l'article ci-dessous), peut-être pour légitimer les vils mensonges médiatiques, rappelle que cet attentat faisait suite à une série d'autres qui, eux aussi, furent précipitamment attribués aux nationalistes. Rappelons à notre tour qu'aucun d'entre eux, mise à part une exception, ne fut vraiment élucidé... L'exception ? Un fripier du Sentier qui avait incendié sa propre boutique rue d'Aboukir (après avoir peint lui-même des graffitis antisémites sur la porte), pour toucher l'assurance...

    La seule vraie question que les enquêteurs et les inquisiteurs auraient dû se poser était la suivante : MAIS À QUI DONC PROFITAIT CE CRIME ?

    Roland Hélie

    Synthèse nationale

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Un an après le démantèlement de la jungle de Calais, les migrants sont toujours là

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    Plus d’un an après le démantèlement de la jungle, la ville de Calais fait toujours face à une crise migratoire, alors qu’Emmanuel Macron viendra en visite ce mardi.

    Le gouvernement a désormais annoncé qu’il ne voulait pas de point de fixation aux alentours de la ville, entraînant le démantèlement de tout camp par les force de l’ordre alors que plus de 1 000 migrants seraient toujours à la rue.

  • La loi Macron sur l’immigration sert la propagande pour un monde sans frontières

    Loi Macron Immigration Propagande Monde Frontières
    Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, le lobby de l’immigration, des LGBT spécialisés à Médecins sans frontières, construit une intense propagande en faveur d’un monde sans frontières. La polémique sur la circulaire Collomb et sur la future loi migrants en sont des éléments.
    A droite comme à gauche, on est formel : sur l’immigration, Emmanuel Macron tient « un double langage ». Le républicain Bruno Retailleau, ancien second de Philippe de Villiers, déplore que « Les faits, les actes ne suivent pas les images et les mots ». Pourquoi ? Parce que derrière la sévérité affichée contre les clandestins, les crédits prévus pour les reconduire à la frontière ne suivent pas. A l’inverse, pour Benoît Hamon, malheureux candidat du PS à la présidentielle, si Macron tient un double langage, c’est au contraire qu’il parle d’accueillir l’immigration, et qu’en fait il se « vallsise », pire : « Ce que fait Macron, Sarkozy n’a même pas osé le faire ».

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  • Revue de presse : SUR LE NON-LIEU TARDIF DE LA RUE COPERNIC

    Attentat de la rue Copernic : un non-lieu peu commun

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    Emmanuel Fansten et Willy Le Devin 

    Libération 12 janvier 2018 

    Le Libano-Canadien Hassan Diab, soupçonné d’avoir posé la bombe qui a tué quatre personnes près d’une synagogue à Paris en 1980, a été libéré vendredi. Retour sur presque quatre décennies d’enquête.

    Une bombe, 4 morts, 46 blessés, trente-sept ans d’investigation et… un non-lieu. C’est ainsi que s’est soldée vendredi l’enquête sur l’attentat de la rue Copernic, l’une des plus célèbres de l’antiterrorisme français. Estimant qu’il n’existe «pas de charges suffisantes», les juges d’instruction Jean-Marc Herbaut et Richard Foltzer ont mis hors de cause le principal suspect, Hassan Diab, 64 ans. Universitaire libano-canadien au parcours parfois énigmatique, ce dernier est accusé d’avoir posé la bombe qui a coûté la vie à quatre personnes aux abords de la synagogue parisienne. Placé à l’isolement depuis trois ans à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, il a été libéré vendredi en début d’après-midi. Le parquet a aussitôt fait appel de la décision de non-lieu, provoquant l’ire de l’avocat de Hassan Diab, William Bourdon, qui rappelle que son client a déjà bénéficié dans cette affaire de huit décisions de remise en liberté de quatre juges différents. «Si la passion peut l’emporter sur la raison du côté des parties civiles, on le comprend beaucoup moins du côté du parquet qui, par son obstination à fabriquer un coupable, verse dans le maximalisme judiciaire», s’insurge le pénaliste. Soupçonné d’avoir appartenu au groupe terroriste Front populaire de libération de la Palestine-opérations spéciales, identifié par les services secrets français en 1999 et extradé du Canada en novembre 2014, Hassan Diab a toujours clamé son innocence.

    Carcasse de motocyclette

    Ce 3 octobre 1980, il est environ 18 h 30 lorsqu’une violente explosion souffle les alentours de la synagogue de la rue Copernic. En arrivant sur les lieux quelques minutes plus tard, la brigade criminelle de Paris découvre une scène de guerre. Des voitures sont retournées en travers de la chaussée, le plafond de la synagogue s’est écroulé et toute la rue est jonchée de morceaux de verre et de gravats. Le bilan aurait pu être bien plus lourd si l’explosion s’était produite quelques minutes plus tard, à la sortie de l’office. Ce jour-là, plus de 300 personnes sont présentes à l’intérieur de la synagogue. A quelques mètres de l’entrée, les enquêteurs repèrent une carcasse de motocyclette totalement carbonisée, dont ils parviennent à déchiffrer la plaque d’immatriculation. Le début d’une enquête qui va s’étirer sur près de quatre décennies.

    Grâce à la plaque, les policiers localisent rapidement le concessionnaire d’où vient la moto, non loin de la place de l’Etoile. Elle a été vendue deux semaines plus tôt à un certain Alexander Panadriyu, qui s’est présenté avec un passeport chypriote. Les vendeurs décrivent un homme âgé d’environ 25 ans, mesurant entre 1,65 m et 1,68 m, parlant français avec un accent étranger, porteur d’une fine moustache, de cheveux blonds avec des mèches plus foncées, de lunettes de vue rectangulaires et d’une veste en cuir beige. «Ce qui m’a frappé le plus chez cet individu, c’est qu’il avait le visage émacié, les traits fins et réguliers», précise alors un des témoins. Un portrait-robot est aussitôt établi à partir de ces premières déclarations. Grâce au carnet d’immatriculation de la moto, les enquêteurs de la Crim remontent ensuite jusqu’à la dernière adresse connue où a séjourné Alexander Panadriyu, l’hôtel Celtic, à Paris. Là-bas, ils saisissent une fiche d’enregistrement puis interrogent le réceptionniste, le concierge de nuit et même une prostituée avec qui le suspect a passé une partie de sa dernière nuit et qui leur indique qu’il est circoncis.

    Alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations dans la plus grande discrétion, une première piste voit le jour. Quelques heures seulement après l’explosion, l’attentat est revendiqué par le mouvement d’extrême droite Faisceaux nationalistes européens (FNE), avant que son président ne démente l’information. Mais l’hypothèse, relayée aussi bien par les médias nationaux que par les responsables politiques, va continuer à être exploitée pendant plusieurs semaines. Elle apparaît alors d’autant plus naturelle qu’au cours des deux années précédentes, plus de 160 attentats ont été revendiqués par différents mouvements d’extrême droite, visant notamment des locaux d’associations antiracistes ou juives. Dans les semaines qui suivent, plusieurs dizaines de personne sont interpellées en France, membres du FNE, de l’Action française ou simples sympathisants d’extrême droite. Mais toutes seront mises hors de cause.

    Notes déclassifiées

    Les enquêteurs vont alors bifurquer sur une autre piste, celle du terrorisme palestinien. Quelques semaines après l’attentat, la Brigade criminelle est en effet destinataire d’un renseignement confidentiel des autorités allemandes, indiquant que les auteurs de l’attaque seraient des Palestiniens ayant regagné Beyrouth immédiatement après les faits. L’attentat serait l’œuvre d’un groupe de cinq hommes dont un d’origine libanaise, nommé Hassan, bien connu à Beyrouth. De son côté, la Direction de la surveillance du territoire (DST), le service de contre-espionnage français, fait état d’une information fiable d’un autre service étranger ciblant cette fois un groupe dissident du Front de libération de la Palestine. Plusieurs notes déclassifiées, transmises à la justice, semblent confirmer cette hypothèse, également corroborée par différentes enquêtes journalistiques. Mais rien de concret ne permet de remonter jusqu’à Alexander Panadriyu, l’homme de la moto et de l’hôtel Celtic.

    L’affaire va finalement rebondir près de vingt ans plus tard, en 1999, lorsque la DST transmet aux juges d’instruction de nouveaux renseignements de «bonne valeur» sur l’identité des personnes ayant participé à l’attentat. Le service révèle notamment qu’un passeport au nom de Hassan Diab a été saisi le 8 octobre 1981 à Rome, lors de l’arrestation d’un Palestinien impliqué dans un autre attentat commis à Anvers, en Belgique. Sur le document, la photo ressemble de façon troublante au portrait-robot du poseur de bombe. Surtout, le passeport arbore un visa d’entrée sur le territoire européen daté du 20 septembre 1980, et un visa de sortie du 7 octobre, soit quatre jours après le crime. Commence alors une enquête mondiale pour retrouver la trace de Hassan Diab. Israéliens, Libanais, Allemands, Américains, Canadiens, tous concourent à la recherche d’indices concernant le suspect. En octobre 1999, le bureau Interpol de Washington transmet des premiers éléments à la justice française. Les magistrats apprennent ainsi l’arrivée de Hassan Diab sur le sol américain le 27 août 1987, en compagnie de Nawal C., épousée une semaine plus tôt à Chypre. Installé à Syracuse, près de la frontière canadienne, le couple se fait discret. Diab poursuit des études de sociologie et semble voué à une brillante carrière professorale.

    «Cinq mots»

    En France, des analyses graphologiques sont entreprises. Une comparaison minutieuse est effectuée pour tenter de déterminer si l’écriture présente sur la fiche d’enregistrement de l’hôtel Celtic est la même que celle figurant sur les documents administratifs de Diab aux Etats-Unis. Deux experts étudient en particulier le dossier déposé par le suspect à l’université de Syracuse, ainsi que ses documents d’immigration. C’est l’aspect le plus homérique du dossier. Pour le premier expert, Dominique Barbe-Prot, il n’est que «probable» que Hassan Diab soit le scripteur de la fiche de l’hôtel. Evelyne Marganne, elle, est catégorique : Diab en est forcément l’auteur. En conséquence, une troisième ordonnance de comparaison est alors confiée à Anne Bisotti, qui tranche : «Il existe une forte présomption que Hassan Diab ait écrit les cinq mots sur la fiche de l’hôtel.»

    Ultérieurement, les avocats de Diab diligenteront quatre contre-expertises, contestant la méthodologie utilisée par Anne Bisotti. Toutefois, c’est bien sur la base de ces analyses graphologiques que le juge antiterroriste Marc Trévidic réclamera l’extradition de Hassan Diab en 2008. Il réside à cette époque dans la banlieue d’Ottawa, au Canada, et enseigne à temps partiel à l’université de Carleton. Appréhendé par la police le 13 novembre 2008, il ne sera extradé que six ans plus tard. Depuis, les éléments à décharge se sont multipliés. L’enquête a notamment recueilli des documents universitaires et les témoignages de certains proches de Diab ayant déclaré qu’à la fin de l’été 1980, ils révisaient leurs examens ensemble à Beyrouth. Et les magistrats de conclure : «Il est donc peu vraisemblable que Hassan Diab soit l’homme utilisant la fausse identité d’Alexander Panadriyu, qui se trouvait en France à partir du 22 septembre 1980 et qui a ensuite posé la bombe rue Copernic.»

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/01/13/revue-de-presse-attentat-de-la-rue-copernic-un-non-lieu-peu-6016785.html

  • L’Europe vue par le FN et LR: une “porosité” croissante?

    Le  8 janvier, le site atlantico  rappelait qu’ « au mois de décembre dernier, Martin Schulz, chef de file des socialistes allemand, appelait les Etats membres de l’UE à former les Etats-Unis d’Europe en adoptant une constitution commune d’ici 2025. Les pays hostiles à cette idée seraient ainsi automatiquement exclus de l’UE. Selon un sondage réalisé par Yougov Allemagne, cette idée ne recueillerait que peu de soutiens parmi les populations de 7 pays européens (Allemagne 30%, France 28%, Royaume-Uni 10%, Danemark 12%, Suède 13%, Finlande 13%, Norvège 12%).» Invité à réagir à cette enquête, Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble, spécialiste de la vie politique européenne, constate l’évidence quand il note que « les chiffres de ce sondage ne sont pas très encourageants pour l’idée d’une fédération européenne (…).  La base de départ d’une conversion fédéraliste de l’opinion européenne semble donc à ce stade très limitée. Et ce n’est là que la vision de l’opinion publique à travers les sondages : si l’on observait l’évolution des forces politiques dans chacun de ces pays, la perspective serait encore plus sombre. Rappelons qu’en Allemagne, les dernières élections ont vu la percée de l’AfD, qui correspond à une poussée radicalement anti-fédéraliste et xénophobe dans l’opinion. De même, en France, les candidats des partis réticents à l’intégration européenne ont recueilli un peu moins de la moitié des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle du printemps 2017. »

    Quel avenir, quelles évolutions possibles et souhaitables pour l‘Union européenne bruxelloise? Christophe Bouillaud, européiste convaincu,  affirme que «la perte de légitimité de l’Union européenne va obliger à bouger. » « Globalement, chacun souhaite rester maître chez soi, et il n’existe pas de grande volonté fédéraliste dans l’opinion. Par contre, l’existence de la zone Euro, mais aussi l’existence d’un grand marché  (…) rendent la fédéralisation souhaitable pour améliorer le sort de tous. Du coup, la question devient celle de la capacité des Européens à supporter encore longtemps cette situation sous-optimale qu’ils ont eux-mêmes créée à partir des traités de l’Acte Unique et de Maastricht. Il faudra bien sortir à un moment donné de ce milieu du gué où nous nous sommes mis depuis un quart de siècle, car cette situation fait désormais de manière bien trop évidente des gagnants et des perdants sans plus aucune légitimité à ces gains et à ces pertes (…). Pourquoi accepter aussi en matière industrielle ces délocalisations qui reviennent simplement, sans aucune imagination, à déshabiller Pierre à l’ouest pour habiller Paul à l’est ?  Rien dans les deux cas, et tout cela ne pourra pas durer éternellement. »

    Cela n’est pas nouveau, certains appellent  donc à la fuite en avant pour justifier une dissolution  encore plus poussée des souverainetés nationales, gage selon eux d’une Europe de Bruxelles qui tiendrait  enfin ses promesses de prospérité et de puissance. Nous retrouvons là  le discours qui était celui des  défenseurs de feu l’Union soviétique qui nous expliquait que si le communisme ne fonctionnait pas c’est qu’il était encore trop timide  et pas assez appliqué dans toute sa rigueur. Une vision de l’Europe qui reste bien un clivage déterminant au sein de partis politiques en pleine recomposition et qui structurera  potentiellement  demain  de nouveaux rapprochements, de nouvelles alliances. Mais aussi qui réactivera de nouveaux anathèmes et autres fatwas lancés par le lobby euromondialiste contre l’opposition patriotique, les tenants d’une Europe des coopérations entre nations libres.

    L’ex ministre Dominique Bussereau, président LR du département de Charente-Maritime,  qui avait  appelé à voter PS pour faire barrage au Front National  – « le FN, c’est tout ce que j’exècre dans la vie politique » affirme-t-il-    a accordé un entretien au  JDD  qui a été publié hier.  Il annonce qu’il ne reprendra pas sa carte d’adhérent d’un parti désormais présidé par Laurent Wauquiez et  fustige la frilosité de LR sur la  question européenne qui découlerait d’une droitisation et  frontisation des espritsqu’il juge intolérable. « Je continuerai à travailler, avec Valérie Pécresse et Libres !, avec Christian Estrosi et la France audacieuse » dit-il mais « après le séisme de 2017 , les partis continuent à faire comme si rien ne s’était passé. Je ne veux pas continuer à jouer la même partition dans l’orchestre du Titanic alors que le naufrage a déjà eu lieu. (…) S’agissant de ma famille politique, nous avions avec Alain Juppé défini nos lignes rouges : aucune porosité avec le Front National, une distanciation avec Sens commun et les idéologies ultraconservatrices, et l’attachement profond, militant, à la construction européenne. Aujourd’hui, je ne peux que constater que les propos tenus par certains porte-parole des Républicains pourraient être ceux du FN (…).  L’UMP, c’était la CDU allemande : un mouvement rassemblant les différentes sensibilités de la droite et du centre. Les Républicains sont devenus la CSU, sa branche conservatrice et droitière (…). Et je ne vois plus d’amour de l’Europe. En revanche, j’entends chez certains, comme Guillaume Peltier, des appels au nationalisme et à se refermer sur nous-mêmes (…)  il n’y a plus de volonté d’être ardemment européen.»

    Pour autant, ce positionnement  de la nouvelle direction de LR que dénonce M. Bussereau, celui  de coller avec les attentes de la très grande majorité de l’électorat de droite, et plus largement des catégories populaires et des classes moyennes, est-il marqué du sceau de la sincérité?  Ou  relève-t-il de la simple tactique pour couvrir un spectre politique le plus large possible, ne pas laisser d’espace à l’opposition nationale? Bruno Gollnisch, à l’instar de Marine, mais aussi de  nombreux Français, à commencer par ceux qui ont été copieusement  cocufiés par la droite (néo) sarkozyste, accueille avec une très  grande circonspection les annonces tonitruantes de M.  Wauquiez et de ses relais, jamais suivies d’effets quand la droite fut au pouvoir 

    Sur le site des inrocks, le politologue Gaël Brustier constate  en tout cas que  « la  ligne Juppé » défendue par M. Bussereau et d’autres au sein de LR,  consiste à « s’aligner sur le centre-droit, libéral et européen. Ce qui représente peu en France en terme d’électorat. Suffisamment pour gêner, mais insuffisant pour construire. Au fond, le juppéisme c’est fait. Ils ont eu Philippe comme Premier ministre. Ils ne peuvent plus aller plus loin. »

    Or, « désormais, le problème de LR n’est pas seulement par rapport au FN (…)  mais aussi par rapport à Emmanuel Macron. Ce dernier n’est pas qu’un centriste libéral au sens classique depuis Maastricht, mais aussi un contestataire possible sur l’euro et la politique économique en Europe. C’est tout à fait nouveau et cela pose davantage de problèmes à LR qu’au FN. Puisque, avec le départ de Florian Philippot, le FN a abandonné sa ligne économique sur la sortie de l’euro qui effrayait certes les milieux économiques mais aussi les milieux populaires » pour « se concentrer sur l’identitaire, l’immigration (…).  De fait, cela favorise des convergences possibles avec LR. Notamment à la base où il y a une pression des élus locaux pour des alliances. »

    « Parallèlement ajoute-t-il, Laurent Wauquiez a fait le constat qu’il y a un énorme électorat qui s’est droitisé. Il faut donc miser sur l’efficacité pour gouverner. Personne ne nie que LR ait les moyens de gouverner. La structure est solide. Mais il y a un doute sur l’aptitude du FN à gouverner – un doute qui est réel, il serait stupide de le nier, mais que l’opposition nationale s’emploiera à lever, c’est aussi un des objectifs principaux de la Refondation! NDLR. Dès lors, on envoie des clins d’œil à l’électorat frontiste pour le ramener à LR (…) Mais entre FN et LR, la ligne eurocritique se rapproche beaucoup. Et ils vont continuer à se rapprocher sous l’impulsion de Wauquiez. Il y a un bloc de droite en France. Avec la porosité croissante, il faut voir où cela va mener. » La réponse à cette question ne tardera pas.

    https://gollnisch.com/2018/01/15/leurope-vue-fn-lr-porosite-croissante/