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  • Quand la chute de la Monarchie iranienne a changé le cours de l'histoire du monde.

    Des manifestations qui secouent actuellement l'Iran, nous n'avons que quelques photos et les images, désormais rares depuis le blocage par le Pouvoir en place des réseaux sociaux et des plateformes de vidéos, de jeunes en colère et des fumées de lacrymogène qui leur répondent. Mais la contestation, d'abord économique et sociale, prend parfois des accents politiques et des slogans hostiles à la République islamique se font entendre... Cela nous rappelle aussi la responsabilité de l'Occident dans l'établissement de ce régime dont, aujourd'hui, les Iraniens peinent à se défaire, près de 40 ans après le renversement de la Monarchie perse.

    Dans les années 1970, l'Iran était dirigé par le Shah Reza Pahlavi d'une main de fer et les ayatollahs ne dictaient pas leur loi religieuse ni à l’État ni à la société. La Monarchie modernisait le pays à marche forcée, trop vite sans doute et dans l'imitation d'un mode de vie occidental qui n'était pas le mieux adapté à la société iranienne. Mais les femmes avaient des droits visibles et pouvaient s'habiller comme elles voulaient, et l'impératrice Farah Diba jouait un rôle non négligeable dans la promotion de la place de la femme dans la société, au-delà des traditions parfois, dans une sorte d'application contemporaine et féminine de la « tradition critique » chère à Maurras... En ce temps-là, l'Iran était considéré comme la principale puissance militaire de la région et une « puissance émergente » sur le plan économique comme sur le plan géopolitique : le pays, sous l'égide de son souverain francophile, apparaissait comme un facteur d'ordre et de modernisation, et se voulait l'héritier de la grande civilisation de la Perse ancienne. Jusqu'aux hommes de la Garde impériale qui étaient nommés « les Immortels » en référence aux troupes d'élite de l'Antiquité dont les figures s'étalaient sur les murs de Persépolis.

    Un bel avenir était promis à l'Iran, comme il l'avait été, en d'autres temps et d'autres lieux, à la France monarchique de Louis XVI qui, à la veille de 1789, se préparait, pensait-on, à dominer le nouveau siècle qui s'annonçait...

    La révolution islamiste, soutenue par les « classes discutantes » occidentales et favorisée par des États occidentaux inquiets des velléités d'indépendance du Shah d'Iran à l'égard des multinationales pétrolières, en a fini avec ce destin apparemment tout tracé et, à peine deux ans après le début d'icelle, la guerre éclatait avec l'Irak voisin, alors soutenu par les États-Unis avant que, dix ans plus tard, ceux-ci ne se retournent contre ce dernier et débutent une nouvelle guerre dans cette région, guerre qui n'a plus vraiment quitté depuis lors ces terres d'Orient... Mais, surtout, 1979, année du renversement de la Monarchie iranienne, est la véritable date de naissance d'un nouvel islamisme idéologique toujours problématique aujourd'hui. En effet, la révolution islamique iranienne était menée par des mollahs chiites, et le voisin saoudien, de confession sunnite, y a vu un risque de perte d'influence dans toute la région, voire au-delà, sur les musulmans du monde qui pouvaient considérer l'Iran chiite (donc hérétique aux yeux des dignitaires sunnites) comme le nouveau porte-drapeau d'un Islam plus politique et revendicatif, peut-être même menaçant pour son propre Pouvoir. En réaction, l'Arabie Saoudite mais aussi d'autres États de confession sunnite ont financé de nombreuses mosquées de par le monde et suscité l'apparition de groupes que l'on qualifierait aujourd'hui de « radicaux » (et fort peu laïques malgré ce qualificatif qui renvoie, dans notre histoire politique française, aux anticléricaux de la IIIe République...) pour contrecarrer le « risque chiite » : ainsi est née la « Créature » qui, aujourd'hui, porte de multiples noms et prend, y compris au sein de nos propres sociétés, de multiples formes, frappant parfois notre pays dans sa propre chair...

    Ce qui se passe ces jours-ci dans l'ancien empire perse nous renvoie ainsi et aussi à notre histoire et à ses conséquences, mais aussi aux inconséquences des Démocraties occidentales : mais, si la République islamique d'Iran s'effondrait, ce qui semble encore bien lointain (sans être totalement impossible), cela marquerait-il pour autant la fin de la « Créature » ? Rien n'est moins sûr car les extrémistes sunnites y verraient la confirmation de la justesse de leur combat contre « l'hérésie » chiite... Et un Iran à nouveau déstabilisé ferait le bonheur des puissances voisines et pourrait entraîner de nouvelles configurations et conflagrations dans toute la région, de la Syrie au Yémen, du Liban à l'Afghanistan. 

    Néanmoins, doit-on se satisfaire de cet État islamique iranien qui, par la faute et la lâcheté des puissances occidentales (dont la France giscardienne de l'époque), règne encore sur un pays qui mériterait de renouer avec sa grandeur passée et sur une jeunesse qui mériterait un autre avenir que celui imposé par les gardiens sourcilleux d'une « révolution islamique » si peu favorable aux libertés domestiques comme intellectuelles ? Que de jeunes monarchistes iraniens participent aux affrontements du soir à Téhéran ou à Tabriz ne signifie pas que la Monarchie reviendra, loin de là, mais que l'Histoire n'est jamais finie et que la révolte, dont on ne sait quel est son destin, ouvre des perspectives qui ne sont pas forcément désespérantes...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • 14 JANVIER 1918 : L’ARRESTATION DE JOSEPH CAILLAUX

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    La quasi-totalité des journaux du 15 janvier fait état de l’arrestation, la veille, de l’ancien président du Conseil, Joseph Caillaux. Déjà surveillé depuis le printemps 1917, le député de la Sarthe est pris « la main dans le sac ». En effet, il est établi, à partir d’un document provenant du gouvernement des États-Unis, que l’ancien ministre des Finances et inventeur de l’impôt sur le revenu a des relations suivies « depuis l’année 1915 avec le gouvernement allemand par l’intermédiaire de M. de Luxbourg à l’époque ministre plénipotentiaire d’Allemagne en Argentine », indique L’Action française du 15 janvier. De plus, on découvre à Florence (Italie), dans un coffre-fort loué sous le nom de Renouard (nom de jeune fille de Mme Joseph Caillaux), des documents diplomatiques compromettants et une somme de plus de deux millions et demi de francs. 

    Les journaux relatent l’arrestation qui se déroule le 14 janvier au petit matin : « À neuf heures, les autos [s’arrêtent] devant le 22 de la rue Alphonse-de-Neuville. » Le commissaire Priolet, suivi de trois collaborateurs, frappe à la porte de l’appartement. Joseph Caillaux, « en tenue négligée », précise L’Excelsior, les reçoit et les fait entrer. « Vous venez m’arrêter ? dit M. Caillaux. Bien. Il y a beaucoup de personnes qui ne voulaient pas croire à mon arrestation ; moi, je m’y attendais. Avec ces gens-là, il faut s’attendre à tout », rapporte L’Excelsior. Joseph Caillaux est autorisé à emporter des couvertures et un oreiller. Il monte dans la voiture du commissaire. « Pâle et nerveux », il est conduit au Quai des Orfèvres pour un bref interrogatoire. Il est inculpé par le capitaine Bouchardon « d’intelligences (sic) avec l’ennemi et machination avec des puissances étrangères ». Puis, à 10 h 35, il est incarcéré à la prison de la Santé. La presse fait un compte rendu précis de cette mise sous écrou : la manière dont le prisonnier est contraint de se séparer de ses effets personnels, la manière dont il se dirige vers le « Rond-Point du Quartier-Haut »où l’on inscrit, sur sa feuille d’écrou, le numéro de cellule qui lui est attribué : le n° 17. Une cellule carrée et qui fait quatre mètres de côté sur trois mètres quatre-vingts de haut. L’Excelsior apprend même à ses lecteurs que l’ancien président du Conseil a déjeuné vers 11 h 30 « d’un consommé, de deux œufs et d’une demi-bouteille de bordeaux ».

    Quelques semaines plus tard, il est transféré à la maison de santé de Neuilly. Georges Clemenceau refuse d’intervenir pendant que l’instruction judiciaire est en cours. Caillaux fait près de vingt-sept mois de préventive. Il est jugé en février 1920 et, finalement, condamné à trois ans d’emprisonnement, à la privation (pendant dix ans) de ses droits civiques pour le seul chef de « correspondance avec l’ennemi ». Clemenceau qualifie ces « rêves d’entente avec l’Allemagne […] de crime […] C’était un petit jeu auquel on pouvait s’amuser jusqu’au 2 août 1914. Passé le 2 août 1914, il fallait se taire. »

    http://www.bvoltaire.fr/14-janvier-1918-larrestation-de-joseph-caillaux/

  • Nous assistons de la part de ceux qui sont pour l’avortement à une agressivité de plus en plus significative

    6a00d83451619c69e201b8d2cf4352970c-250wi.pngCécile Edel, présidente de l’association Choisir La Vie et vice-présidente de la Marche pour la Vie, a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir. Extraits :

    "L’adoption l’année dernière de loi sur le délit d’entrave à l’avortement a-t-elle eu des conséquences pour les associations pro-vies ?

    Concrètement, dans l’exercice de nos actions quotidiennes au service de la vie, non, pas spécialement, excepté pour les antennes d’écoute aux femmes enceintes, dont celle de Choisir la Vie « Sos femmes enceintes » qui, ont depuis l’an dernier subit une baisse significative d’appels en raison de la méfiance qu’a pu engendrer le vote de cette loi. Encore une fois d’ailleurs, ce sont les femmes enceintes en difficulté qui en sont les premières victimes car finalement, si on regarde bien, cette loi n’a apporté aucune solution ni à leur détresse, ni à leur souffrance.

    En revanche un constat inquiétant : depuis le vote de cette loi, sur les réseaux sociaux ou dès qu’il y a débat sur l’avortement, nous assistons de la part de ceux qui sont pour l’IVG, à une agressivité de plus en plus significative. Un climat malsain de délation et de dénonciation s’est instauré avec souvent des menaces de poursuites judiciaires juste parce que nous avons osé écrire ou dire que nous étions contre l’avortement ou même tout simplement qu’un embryon n’était pas qu’un amas de cellules ! C’est très grave ! Nombreux sont ceux qui utilisent aujourd’hui cette loi (alors qu’ils n’ont même pas lu les termes de celle-ci) pour faire taire ceux qui défendent la vie et entraver leur liberté d’expression.

    La dénonciation s’est en quelque sorte institutionnalisée. En effet, sans qu’elle soit explicitement mentionnée, celle-ci est en fait sous-entendue et même induite par les textes eux-mêmes. Un des effets pervers de la loi est ainsi d’inciter finalement des particuliers à opter pour une attitude de dénonciation des associations susceptibles d’apporter un autre discours sur l’avortement que celui autorisé par la pensée unique L’aspect répressif de la loi l’emporte largement sur la reconnaissance de droits, le soupçon de mensonges est omniprésent. Tout discours, vérité, arguments qui, normalement participent à tout débat, sont, venant de nos associations, considérées comme des preuves d’un soit disant « délit d’entrave ». [...] 

    Michel Janva

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  • "IL FAUT QUE LE CHRÉTIEN ARRÊTE DE JOUER AU PAÏEN. " | L'APOTHÉOSE HUMAINE, ABBÉ RIOULT

  • La Pologne critique l’Union européenne responsable de “la désillusion”

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    En plein bras de fer avec les dirigeants européens, le président polonais a lancé un appel aux institutions européennes les invitant à être plus attentives aux besoins des nations membres.

    Andrzej Duda s’est exprimé lors d’uane réception du Nouvel An pour les ambassadeurs étrangers qu’il a accueillis au palais présidentiel dans la capitale, Varsovie :

    Les institutions européennes devraient prendre leur part de responsabilité dans la désillusion qui est apparue à l’égard de l’intégration sociale et devrait en tirer les leçons. C’est le rôle des institutions de l’union de construire une politique européenne harmonieuse et non de stigmatiser, diviser et opposer les nations européennes.

  • Vers un Waterloo des européistes?

    6a00d83451619c69e201bb09e60c68970d-120wi.jpgC'est le sens de l'analyse d'Hilaire de Crémiers dans le dernier numéro de Politique Magazine.

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    Bien des choses sont en train de changer en Europe. Chacun veut s’en rendre maître. C’est une lutte de projets.

    Le dernier sommet européen qui s’est tenu à Bruxelles, le jeudi 14 décembre, s’est déroulé dans une lourde atmosphère. Aucun accord n’en est sorti. Il n’est pas douteux que les sommets suivants s’en ressentiront. Le Conseil des chefs d’ État et de gouvernement qui était le lieu habituel des discussions et des compromis, dominé par les principaux États qui s’assuraient une sorte d’hégémonie, Allemagne, France principalement, se transforme en lieu d’affrontements. L’actualité médiatique en a fait peu état. Ce dernier Conseil de l’année 2017 fut, pourtant, révélateur de la profonde disharmonie qui, maintenant, caractérise l’Union européenne : elle devient, chaque jour davantage, une désunion.

    La querelle migratoire

    Les Vingt-Sept se sont disputés sur la question migratoire puisque tel était l’ordre du jour. L’Allemagne de Merkel est, une fois encore, à l’origine des désaccords. On se souvient comment les décisions du gouvernement allemand, en 2015, avaient aggravé le problème des flux migratoires, en provoquant des surplus d’arrivées massives, incontrôlées et incontrôlables, de migrants, qualifiés , à l’époque, de Syriens. Il ne s’agissait pas seulement d’ouvrir les frontières, il fallait encore accueillir, « relocaliser », surtout répartir les migrants par pays et par quotas.

    C’était pour la chancelière Merkel « la solution » qu’elle prétendait apporter et surtout imposer par voie européenne et communautaire, avec l’appui de Juncker, à tous les pays de l’Union, sans même, d’ailleurs, les consulter. Les résultats sont connus. Les flots devinrent ininterrompus, se frayant tous les passages possibles maritimes et terrestres en colonnes continues. Chaque pays n’avait plus qu’à essayer de faire front pour échapper à la submersion. L’Allemagne et les pays du Nord en ont, d’ailleurs, subi les conséquences ; les Allemands ont de quoi s’en souvenir : les incidents de Cologne restent gravés dans leur mémoire.

    Merkel tenta de régler, seule encore, et souverainement – financièrement aussi à coups de milliards – au nom de l’Europe – Hollande n’existant pas –, avec la Turquie cette question des frontières.  

    La Turquie, bien évidemment, en profita et en profite, d’ailleurs, encore pour exercer son chantage ; Erdogan mène sa politique sans scrupule et menace, une Europe qui avait décidé fort imprudemment de l’accueillir en son sein ; l’Allemagne en a su quelque chose, insultée qu’elle fut par le Sultan !

    Et maintenant qu’Erdogan se hisse au rang de haut représentant des intérêts musulmans, il est à prévoir que ses exigences seront de plus en plus implacables.

    Réalités et idéologies

    Sur tout le pourtour de la Méditerranée le même genre de pression se fait sentir sur l’Europe, alimentée en outre par les migrations de plus en plus importantes et organisées venues d’au-delà du Maghreb, du Sahel, voire de l’Afrique profonde. Macron voudrait, lui aussi, résoudre le problème à la source ; louables intentions, mais encore faudrait-il avoir une politique africaine dont il a déclaré qu’il ne voulait plus, pour mieux rompre, paraît-il, avec le passé, remettant l’avenir, là aussi, à une Europe future qui n’existe pas et qui, elle-même, n’en veut pas.

    Alors que faire ?  Verrouiller l’Europe ? Mais où et comment ? Aucune troupe, aucune flotte n’y suffirait et, d’ailleurs, il s’agit plutôt de sauver tant de malheureux livrés aux hasards de la mer !  Laisser le contrôle à la Turquie qui abuse de sa situation, et à la Libye où les passeurs et les modernes négriers ont installé des marchés d’esclaves ?  

     Merkel a trop usé de sa position dominante pour faire avaliser par l’Europe les dispositions qu’elle avait cru devoir prendre au nom de tous : un système de répartition qui était censé résorber naturellement  les flux migratoires. Les pays de l’Europe centrale ne s’y sont pas pliés. La Commission présidée par l’inénarrable Juncker,  n’hésita pas à traduire devant  la Cour de justice de l’U.E. les pays récalcitrants, Hongrie, Pologne, Tchéquie, au motif qu’ils n’ont pas rempli leur quota ! Inutile de souligner que de telles procédures ne laissent pas de créer des tensions dans la prétendue « Union » européenne qui, en tant qu’entité supranationale, passe son temps à faire la guerre sociale, économique, politique, non aux ennemis extérieurs, mais à ses propres membres qui n’entrent pas dans son idéologie.

    C’est ainsi qu’à peine 32.000 réfugiés ont été, selon l’expression consacrée « relocalisés » sur les 160.000 qui avaient été sélectionnés – en quelque sorte ! – pour être répartis dans l’année 2016 ! Alors, aujourd’hui…

    Et voilà que ce sommet de décembre se réunissait, dans de telles circonstances, pour reprendre et réexaminer le même problème mais en imposant toujours la même « solution », cette fois-ci de manière définitive et non plus provisoire devant la certitude que, de toutes façons, la crise migratoire n’était plus en soi « une crise », mais un « phénomène permanent » et « régulier » auquel il convenait d’apporter en conséquence des « règles permanentes » !. C’est ce qui se pense dans les hautes sphères des stratégies mondiales et mondialistes. Sur cette ligne se retrouvaient en principe Bruxelles, Berlin et Paris.

    Le refus des peuples

    Mais les peuples rechignent de plus en plus !

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    Paula Corbulon

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  • Vers le ministère de la vérité

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    L'OJIM poursuit son admirable de travail d'investigation dans la médiacratie oligarchique, et relève notamment que "les grands journaux français (sont) payés par Facebook pour traquer les "fake news"". En cliquant sur le lien précédent, vous découvrirez, sous l'article que nous reproduisons ci-dessous, d'autres articles décrivant les multiples cas concrets de réduction de la liberté d'expression en France.

    La crise de la presse gagne en intensité – la preuve, la propagande médiatique contre les « fake news » ne suffit pas à convaincre les Français de ne lire que les médias du système, alors Emmanuel Macron veut les y contraindre de force avec une loi sur les « fake news » ouvertement dirigée contre les médias du web et les sites d’information russes (Sputnik et surtout RT) en France. Le Canard Enchaîné (3.01) met en lumière une autre facette de la crise : les grands journaux français sont payés par Facebook pour traquer les « fake news », vraies ou fausses… mais surtout pas les leurs !

    La collusion n’est pas une illusion, c’est un meurtre d’état

    Depuis février dernier Facebook a en effet pris langue avec certains journaux, notamment Le Monde ou l’Express pour traquer les fake news. Le « pragmatisme » financier l’a emporté sur les considérations morales. D’autant que certaines proximités personnelles ont pu jouer – ainsi Julien Codorniou, vice-président de Facebook chargé des partenariats, est membre du conseil de surveillance du Monde, révèle le journal satirique. Et ce « grand ami de Xavier Niel », copropriétaire du quotidien de centre-gauche, « figure aussi depuis peu au conseil de surveillance de Mediawan, le fonds d’investissement cofondé fin 2015 par un certain Niel Xavier ».

    Huit médias français ont signé un partenariat avec Facebook, expliquait le média spécialisé Next Impact le 26 avril dernierà savoirl’ExpressLibération, 20 Minutes, LeMonde,BFMTV et les agences d’État que sont l’AFP, France médias monde et France Télévisions. Mélange des genres garanti, d’autant que Facebookleur achète aussi (fort cher) des espaces publicitaires ou y diffuse des Facebook lives. Ce partenariat-ci passait par l’achat d’espaces publicitaires où Facebook mettait en avant son tutoriel pour repérer les fausses nouvelles, mais aussi la rémunération des médias pour le repérage des « fake news ».

    Éric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L’Express, l’avouait à Next Impact du bout des lèvres : « au début, c’était totalement gratuit. Ils sont ensuite revenus vers nous en disant qu’ils allaient rémunérer notre travail ». En revanche les responsables de Facebook, BFMTV ou encore Libération ont préféré ne pas répondre aux questions de Next Impact – un manque de transparence bien étonnant si le but est présenté comme louable. En fait, la discrétion est compréhensible : c’est un délicat fumet de collusion qui plane au-dessus de toute cette histoire, dénoncé avec force par RT (Russia Today). De quoi rappeler une fois de plus le slogan des nationalistes irlandais (collusion is not an illusion, it’s a state murder).

    Le Décodex du Monde mis à contribution

    Le Décodex du Monde – financé par Google– a été mis à contribution pour passer à la moulinette les vraies et fausses informations sur Facebook. En s’érigeant juge et partie du journalisme, Le Monde a aussi laissé à la postérité un outil partial et partiel – ouvertement dirigé contre la concurrence sur le web et les médias qui véhiculent des idées différentes – qui s’est retourné contre ses inventeurs. À force, il est même devenu une sorte de boussole qui indique le sud : un site marqué en rouge par le Décodex est digne de confiance, car il participe à dynamiter un monopole de la presse du système si utile et si solide qu’il faut l’imposer par la force.

    Quels sont les résultats après huit mois de travail ? Pas grand chose. Le Décodex a repéré 2865 infos bidon sur Facebook. Près de 1198 pages ont été épinglées et 147 fermées. Beaucoup de contenus n’ont été supprimés que le temps des élections présidentielles et législatives, principalement à la demande des structures d’État comme la plateforme gouvernementale PHAROS – comme l’a expliqué Facebook très récemment.

    Cependant les « fermetures sont plus souvent liées à des contenus haineux ou racistes qu’à la chasse aux bobards », remarque le Canard.

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    Paula Corbulon

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  • Bistro Libertés avec le colonel Jacques Hogard (état major/ forces spéciales)