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  • International : la "folie" de Donald Trump pourrait être payante

    6a00d83451619c69e201b8d2e0ac80970c-250wi.jpgDe Pauline Mille sur RITV :

    "En décidant le transfert à Jérusalem de l’ambassade des USA en Israël, Trump a passé pour fou aux yeux des sages, qui ont aussi condamné ses menaces contre la Corée du Nord en août dernier. Aujourd’hui pourtant les deux Corée donnent des signes de paix, et Jérusalem pourrait être la capitale de deux Etats. [...]

    Rappelons au passage, sur ce dernier sujet, que la politique est l’art de peser les rapports de force, et que, rompant en visière avec la planète entière, Trump doit bien s’assurer quelques alliés. En outre, sur ce dossier précis, le provocateur fou pourrait bien avoir été sage. Il assure « préparer un accord de paix » au Proche-Orient, « le plus difficile ». Il ajoute : « Je pense que les Palestiniens veulent revenir à la table des négociations, mais s’ils ne le font pas, il n’y aura pas de paix, et c’est aussi une possibilité ». La phrase est typique de sa manière : Trump est un négociateur, pas du genre diplomate, mais businessman. Et il a placé la barre très haut en commençant par un symbole, situer la capitale d’Israël à Jérusalem. Cela lui permet maintenant une grande marge de négociation tant vis-à-vis des Palestiniens (il peut leur accorder beaucoup), que vis à vis des Israéliens (il peut leur demander beaucoup puisque l’une de leurs revendications principales est acquise, et avec elle la pérennité de l’Etat d’Israël).

    Cela n’est pas une conjecture, simple déduction logique de son comportement : le journal saoudien publié à Londres, l’Asharq al-Awsat, rapporte que, selon des sources diplomatiques arabes fiables à Paris, la vieille ville de Jérusalem serait placée dans le plan Trump sous « protection internationale ». Le futur Etat palestinien, que les Etats-Unis aideraient à créer, y aurait sa capitale. En échange, les Palestiniens abandonneraient leur revendication du droit au retour. La chose est énorme, et les Palestiniens crient à « la claque du siècle », jurant leurs grands dieux qu’il n’y aura « pas de capitale à Jérusalem », puisque « Jérusalem est la capitale » de la Palestine. Cependant, depuis des décennies que les négociations ne donnent rien, ce plan permet de revenir à un partage des terres et des symboles qui ressemble assez à celle d’avant la guerre des Six-jours, et pourrait donc, si les belligérants se lassent de poursuivre des chimères, déboucher sur une paix.

    Autre zone géopolitique hautement sismique, l’Extrême Orient chinois. Là aussi Donald Trump a été traité de « fou » par la très sage opinion mondiale quand, le huit août dernier, il a promis à la Corée du Nord et son dictateur Kim Jong Un le « feu et la colère » des Etats-Unis. Si la Corée du Nord continuait de « proférer des menaces envers les Etats-Unis », elle encourrait une réaction « que le monde n’a jamais vue jusqu’ici ». C’était la réponse du berger à la bergère, Kim ayant promis la veille de faire payer « un millier de fois » aux USA « le prix de leurs crimes » et de transformer Séoul, la capitale de la Corée du Sud, en « mer de flamme ». Par delà ces postures et ces prises à partie homériques se joue là-bas une partie diplomatique à deux étages où Trump le fou est sans doute beaucoup plus sage qu’on ne le croit.

    Premier étage, qui occupe presque tout le terrain médiatique, la Corée du Nord et son dictateur chouchou des réseaux sociaux. Avec l’aide de la Chine, elle se construit patiemment un arsenal nucléaire et les moyens de le transporter, dans l’Est asiatique d’abord. Si les experts disputent de la miniaturisation des bombes, donc de la capacité des ingénieurs coréens à les installer dans une fusée, des missiles ont été tirés, qui menacent non seulement le Japon et Corée du Sud, mais l’Asie du Sud-Est, menaçant la base militaire de Guam, que Kim a désigné pour cible. Lui aussi est un négociateur atypique. Les observateurs américains pensent que, tiré selon un autre angle, le missile Hwasong-14 coréen porterait jusqu’à 10.400 kilomètres, c’est-à-dire jusqu’à Los Angeles ou Chicago.

    Mais pour Trump, Kim n’est qu’un tigre en laisse. Celui qui tient la laisse est Xi-Jinping, et le véritable adversaire des Etats-Unis est la Chine. C’est pourquoi, fidèle à sa méthode, Trump a-t-il dès son arrivée renouée avec Taiwan, passé un accord naval avec l’Inde, rassuré ses alliés japonais, malais, indonésiens.L’expansionnisme chinois dans la région est patent : la Chine vient de lancer un porte-avion, multiplie les incidents aériens et navals avec le Japon en mer Jaune, renforce ses positions dans les Paracelse et les Spratleys, sans considérer les intérêts du Vietnam, des Philippines et des autres puissances régionales. C’est contre cette avance forte, permanente et accélérée que tente d’agir Trump. Il associe à sa démarche, outre l’Inde et la Russie, tous les Etats moins importants d’Asie que la Chine inquiète, de sorte que ce consortium force la Chine à pousser son protégé coréen à la retenue, ce qui fait entrer paradoxalement Trump dans un processus mondialisant.

    Il le fait à sa manière. Alors qu’ils ont multiplié guerres et sanctions au Proche-Orient contre un danger nucléaire qui n’existait pas, en Irak et en Iran, les Etats-Unis et l’Europe n’ont rien osé faire contre un danger nucléaire encore mineur mais certain en Corée du Nord. Trump a osé. En menaçant Kim, il veut donner un coup d’arrêt à l’expansionnisme chinois. Pour la première fois depuis 1950, les dirigeants de la Corée du Sud et de la Corée du Nord vont se retrouver fin avril pour un sommet historique dans la zone démilitarisée qui sépare leurs pays. Kim a déjà reçu une délégation sud-coréenne. Selon celle-ci, la Corée du Nord serait prête à discuter de sa dénucléarisation « si les menaces militaires contre le Nord disparaissent ». Trump juge ces nouvelles « très positives » et s’attribue le mérite de cette évolution. Il ne traite plus, pour l’instant, Kim de « fou » comme il le faisait auparavant. Il le croit désormais « sincère ». Les photos montrent un Kim « enjoué ». En mimant la guerre, Trump l’imprévisible a-t-il préparé la paix ?"

    Michel Janva

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  • Emmanuel Macron voulait commémorer Mai 68, Éric Zemmour l’a fait… à sa façon !

    Telle fut la Une de l'hebdomadaire de l'Action Française à l'été 68

    3153493209.jpgUne excellente chronique instructive et qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 7.03. 

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris.  LFAR

    Mai 68 fête ses cinquante ans et je note que nombre de baby-boomers, y compris estampillés « droite dure », peinent à le critiquer. Quand on les interroge, ils haussent les épaules et font la moue, embarrassés : il y a du bon et du mauvais, couçi-couça, ça se discute, faudrait-pas-jeter-le-bébé-avec-l’eau-du-bain… repensant peut-être à quelque taloche mémorable administrée par un père à l’ancienne. Ou parce que c’est leur seule guerre. Puis, condamner en bloc Mai 68 vous donne des airs sévères. Un peu de poudre de riz libertaire et de fard anti-bourgeois siéent mieux au teint.

    Éric Zemmour, lui, n’est pas du genre pusillanime ni démago – ça se saurait – et a l’habitude de porter les vérités disgracieuses, abruptes et ingrates, parce qu’il faut bien que quelqu’un s’y colle. Alors, il y va.

    Dans une synthèse brillante, il fait, dans les colonnes du Figaro, le procès à charge de « la grande désintégration occidentale ». Et il n’oublie rien, détaillant étape par étape le tsunami rigolard mais implacable qui a tout englouti sur son passage – les barrières, les frontières, les limites, l’ordre, les règles, les codes, les usages -, affublant du sceau infamant de « bourgeois » toutes les sédimentations successives – parfois imparfaites, certes, mais rien n’empêchait de les amender sans pour autant les pulvériser – qui, bon an mal an, elles, structuraient notre monde.

    Ils ont prétendu construire une contre-culture, mais la vérité est qu’ils n’ont su qu’ériger une non-culture. Une société décivilisée qui n’apparaît réellement qu’aujourd’hui, un peu comme un arbre qu’on scie à la racine. Au début, les feuilles restent vertes, les fleurs et les fruits, ignorants de leurs sort, continuent de vivoter sur leur lancée, car il reste un peu de sève. Puis tout s’étiole et meurt. Nous en sommes là.

    Et sous des oripeaux marxistes se cachait, analyse Éric Zemmour, le cheval de Troie « du marché » et de la consommation. Et il galope, débridé, s’infiltrant aujourd’hui dans toutes nos vies, y compris dans ses replis les plus intimes que sont la procréation ou la mort. 

    De proche en proche, méthodiquement, comme dans ces circuits fascinants où il suffit d’une chiquenaude pour insuffler la première dynamique pour que les morceaux de sucre s’affaissent les uns derrière les autres, les uns par les autres, tous les repères s’effondrent. Ni Dieu ni maître, scandaient-ils. Toute verticalité a été abolie. Toute hiérarchie, toute autorité. La figure du père a été détruite, celle de la mère aussi et, donc, la notion même de famille. Puis, en tirant le fil, exit cette « famille des familles » qu’est le pays. 

    Comme il fallait jouir sans entraves, les concept de devoir, donc de contrainte et, par voie de conséquence, de toute vie pacifique en société – qui implique par nature de « se gêner » – ont été de même anéantis.

    Bien sûr, il serait de bon goût de trouver quelque chose à sauver : quand même, me souffle-t-on, la libération sexuelle, l’émancipation des femmes, c’était quand même sympa !

    Mais quelle émancipation, quelle libération ? Aujourd’hui, justement, une improbable amende de 90 euros vient d’être instaurée pour sanctionner les outrages sexuels et sexistes, parce que le climat d’agressivité sexuelle serait devenu insupportable pour les femmes : « Montée en puissance d’un néopuritanisme féministe qui, au nom des droits des femmes, remet en cause l’hédonisme libertin des anciens soixante-huitards », décrit Éric Zemmour. Réfléchissons deux minutes : si les femmes se trouvaient épanouies par cet « hédonisme libertin », pourquoi donc voudraient-elles le « remettre en cause » ?

    « Sur les ruines de Mai 68, il faudra un jour reconstruire », conclut Éric Zemmour, faisant mentir ceux qui lui reprochent son côté « no future ». Et il a raison. C’est le côté exaltant quand il ne reste plus qu’un chantier fumant : tout reste à faire.   

     Ecrivain, journaliste Son blog

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/03/07/emmanuel-macron-voulait-commemorer-mai-68-eric-zemmour-l-a-f-6032267.html

  • Italie : La Ligue a fait du Le Pen époque Poujade

    6a00d83451619c69e201b7c955f7f2970b-250wi.pngLu dans Minute à propos des élections en Italie :

    "[...] Les vainqueurs sont au nombre de deux, pas un de plus. L’un se prénomme aussi Matteo, et c’est de Salvini qu’il s’agit. En quatre ans et après une ascension fulgurante, il aura réussi à transformer la Lega (ex-Lega Nord) en formation de gouvernement implantée sur l’ensemble du territoire italien et non plus sur ses seuls bastions de « Padanie », qu’elle a néanmoins réussi à conserver. D’« extrême droite », la Lega, qui est passée largement devant Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi, ou tout simplement... de droite ? Le parti de Salvini a fait campagne sur six thématiques (et non pas sur le seul thème de l’immigration comme on le dit en France) : « Les Italiens d’abord », « Stop invasion », mais aussi « Moins de laxisme, plus de justice », ainsi que « Les crèches gratuites », « Stop à la loi (libérale sur les retraites et les pensions) » et « Paix fiscale ». Autrement dit, si l’allié du Front national au Parlement européen fait du Le Pen, c’est plutôt du Le Pen époque Poujade ! [...]"

    Michel Janva

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  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray [XVIII]

    Maintenir, restaurer, exploiter  notre patrimoine historique ...

    Nous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    2ème partie : Une révolution copernicienne 

    LE RÈGNE DE LA QUANTITÉ S'ACHÈVE

    Trois types de services sont appelés à se développer, là-dessus l'accord est presque total et dans ce domaine également la reconstitution d'un marché plus large, constitué par les classes aisées s'impose : la restauration, le gardiennage, le nettoiement. Pour la restauration, il est évident qu'il faut une clientèle capable de dépenser davantage, sinon ce sera « le fast food », dans le pire des cas et dans le meilleur le sandwich. Une société de plus en plus fragile ne sera pas protégée par la seule police. La multiplication des entreprises de gardiennage répond à un besoin. La multiplication des résidences secondaires, abandonnées une partie de l'année, exigera que les particuliers fassent appel à ces entreprises. Encore convient-il qu'ils en aient les moyens. Le nettoiement lui aussi devra s'adresser aux particuliers. La domesticité, au sens ancien, ne se reconstituera pas. Ni l'évolution des mentalités ni l'exiguïté des appartements ne la favorisent. Par contre, déjà les traiteurs fournissent du personnel pour les réceptions. De plus en plus, des équipes effectueront les travaux pénibles, à condition de trouver un nombre suffisant de ménages susceptibles de conclure un contrat d'entretien, comme cela se passe aux Etats-Unis.

    Il est remarquable qu'en Lorraine le gouvernement socialiste, après avoir rêvé du développement de l'industrie électronique ait dû constater que celle-ci ne provoquait que peu d'emplois. Par contre un parc d'attraction en susciterait plusieurs milliers, sans exiger des efforts de formation coûteux, dont les résultats, sur une main d'œuvre mal préparée, restent aléatoires. Une prise de conscience s'opère, dans tous les secteurs de l'opinion, en dehors de celui, qui se marginalise, qu'occupe le parti communiste.

    Le mouvement général de la société la porte d'ailleurs vers l'amélioration de la qualité de la vie. La défense de l'environnement, la protection des sites, la rénovation des quartiers anciens, le régionalisme, le désir de « vivre au pays » afin de maintenir les solidarités familiales furent longtemps tenus pour « réactionnaires ». Une certaine extrême gauche s'en est emparée, les déformant, les travestissant, au point de les utiliser contre le progrès technologique (les centrales nucléaires) ou l'unité nationale. Il reste que, même mystifiées, les valeurs de la société préindustrielle retrouvent toute leur puissance. L'écologie a pris un tour idéologique, hostile au progrès des techniques qui la rend insupportable. Expression d'un retour à la qualité de la vie, en rupture avec la notion quantitative de « niveau de vie », elle s'accorde avec les nécessités économiques.

    Le gouvernement Fabius, en créant les TUC s'est engagé dans la bonne voie, encore qu'on doive craindre qu'il ne gâche une excellente idée. Il est absurde de payer des gens à ne rien faire. Ce gaspillage d'argent et de force de travail paraît aberrant. Pourquoi ne pas utiliser les chômeurs afin d'améliorer la qualité de la vie ? Dans le cas des TUC tout donne malheureusement à penser qu'il s'agit d'un gadget électoral destiné à camoufler ses échecs économiques. Le parti communiste n'a pas tort qui parle de tucs en toc à propos des « travaux d'utilité collective » (TUC). Une initiative heureuse, en soi, risque d'être gâchée dans la mesure où elle se traduira par une résurgence des « ateliers nationaux » de 1848, qui ont laissé de fâcheux souvenirs.

    Les TUC ne sont, dans trop de cas, une manière d'occuper des jeunes. Le souci de rentabilité, sinon financière, du moins sociale, reste insuffisant. Pour être efficaces, il faudrait les confier à des entreprises, déjà existantes ou à créer, avec le risque d'échec que cela implique. Certes, tout ce qui fut accompli par le Troisième Reich reste frappé de malédiction. Pourtant il serait opportun de s'inspirer de l'arbeitschaffung. Hitler pour combattre le chômage lança une politique de grands travaux. Les caisses étaient vides. Le docteur Schacht eut l'idée des traites de travail. Une municipalité décide de construire une cité ouvrière. Elle n'a pas le premier sou. Un établissement ad hoc, la Bank der deutschen arbeit lui donne un bon qui, placé sur un compte bancaire, permettra de payer, par un jeu d'écritures. La municipalité remboursera grâce aux locations d'appartements et aux impôts sur les bénéfices. Il ne s'agit pas de copier un système qui ne pouvait fonctionner que dans le cadre de l'autarcie économique. N'empêche qu'en deux ans le nombre de chômeurs a diminué de moitié.

    Il existe de nombreux besoins sociaux qui ne sont pas satisfaits : maintien des vieillards à domicile, haltes garderies pour permettre aux mères de famille de faire leurs courses, extension du système à tous les foyers où la femme travaille, des aides ménagères etc... De même, pour s'adapter à la révolution industrielle villes et régions seront contraintes de faire d'immenses efforts d'amélioration de la qualité de la vie. Les industries nouvelles ne s'implanteront pas n'importe où. Trois conditions devront être réunies : proximité d'une université de renom, existence d'une main d'œuvre qualifiée, possédant des traditions ouvrières de savoir-faire et de conscience professionnelle et de ce point de vue le Nord ou la Lorraine disposent de sérieux atouts, environnement naturel et culturel, susceptible d'attirer ingénieurs, chercheurs et cadres. Le développement du tourisme, des activités de loisir, de la consommation de biens « qualitatifs »suppose lui aussi l'amélioration de l'environnement naturel et culturel. Chaque ville, chaque « pays », chaque région devra, pour survivre, protéger ses sites et, à l'occasion, se débarrasser de ses friches industrielles, restaurer son patrimoine historique, planter des arbres, multiplier les jardins publics, les parcs d'attraction, les musées, les bibliothèques. Il ne s'agira plus de superfluités auxquelles un conseil municipal accorde, avec condescendance, de maigres crédits mais d'investissements dont la rentabilité économique, même si elle ne peut être calculée, se manifestera par les retombées industrielles (implantation d'entreprises) ou commerciales. Beaucoup de collectivités locales en prennent conscience.

    Le système que l'on peut envisager se fonde sur la mise en œuvre de plans d’aménagement communaux, intercommunaux, départementaux ou régionaux. Pour les financer les collectivités locales disposeraient d'un fonds où seraient versées les allocations-chômage correspondant aux emplois engendrés ainsi que, pendant trois ans, les cotisations de sécurité sociale que leur verseraient les entreprises bénéficiant de ces emplois. Cette mesure vise à dissuader les chasseurs de prime, ces entrepreneurs attirés par des avantages fiscaux ou des exonérations de charges sociales, qui ferment sitôt qu'ils n'en bénéficient plus. Les caisses de sécurité sociale de leur côté ne souffriraient aucun préjudice réel, les chômeurs ne leur rapportant rien. Ainsi chaque salaire serait couvert pour plus de moitié. Les communautés locales, pour compléter ce fonds, recourraient à des traites de travail qu'elles rembourseraient grâce au surcroît des impôts locaux provoqué par ces investissements, avec le risque normal d'erreurs d'appréciation, dont la population supporterait les conséquences puisque de toute façon il faudrait rembourser. Ces erreurs seraient moins nombreuses et surtout moins graves que si les décisions étaient prises par des technocrates irresponsables, les municipalités ou les conseils généraux, saisis pas la folie des grandeurs ou la démagogie, payant leur mauvaise gestion de leur renvoi par les électeurs.

    Ces travaux et ces services ne sauraient être accomplis directement par les communautés locales, qui, pour élargir leur clientèle électorale sont tentées de« créer » des emplois, sinon inutiles, du moins superflus, mais par, des entreprises, coopératives ou sociétés, déjà existantes ou qui se constitueraient pour bénéficier de ce marché. Soumise à la concurrence, elles s'engageraient, par contrat, à embaucher et à former des chômeurs pour l'exécution de ces travaux ou de ces services. Certains de ces emplois deviendraient permanents, d'autres, temporaires, susciteraient, du fait de la relance de l'économie locale, des emplois permanents. Il va de soi qu'un chômeur qui refuserait, deux fois de suite, un travail conforme à ses compétences et à ses capacités, serait trop souvent absent, ferait du mauvais esprit perdrait tout droit aux allocations.    A suivre  (A venir : Le règne de la quantité s'achève 3).

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    I     II     III     IV     V     VI     VII     VIII    IX     X    XI     XII     XIII     XIV     

    XV     XVI     XVII

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  • La Conférence internationale de Chisinau, à la portée prometteuse

    Chisinau.jpg

    Nicolas Tandler

    A Chisinau, capitale de la Moldavie, république située entre la Roumanie et l’Ukraine (plus connue des amateurs d’histoire contemporaine sous le nom de Bessarabie au XXe siècle), il s’est tenue à la mi-décembre 2017 une conférence internationale. Avec la participation d’orateurs français de qualité, sur le thème redoutable du « capitalisme financier », pour le moins esquivé en Occident. Les retombées de cet événement indiquent que son but a été atteint, et justifient de revenir sur le sujet, aux incidences multiples.

    Les Français conviés à s’exprimer à Chisinau : Ivan Blot, qu’on ne présente plus, Valérie Bugault, juriste spécialiste en matière financière, Hervé Juvin, économiste de réputation internationale, Emmanuel Leroy, analyste politique combatif bien connu. Ces intervenants ont illustré leur pays à cette occasion, atteignant la même cible, sans se recouper. Ils n’ont pas déparé dans un aréopage de spécialistes aussi pointus que clairs.

    Le pari réussi des autorités moldaves

    Les autorités politiques de la jeune république (fondée en août 1991) de 3 700 000 habitants, à la création dramatique, le Président Igor Dodon et le Premier ministre Paul Filip, avaient pris le risque de lancer un non-événement. Non seulement cela n’a pas été le cas, mais une pierre fondatrice a été posée, pour un combat de longue haleine, essentiel pour l’avenir du genre humain.

    On ne nous en voudra pas de devoir nous limiter à un compte-rendu des intervenants français, un numéro entier d’hebdomadaire ne suffirait pas à rendre la richesse des prises de position. Mais la conférence aura des suites, n’en doutons pas.

    Valérie Bugault a fait preuve une fois de plus de sa parfaite maîtrise des circuits et de l’esprit des groupes financiers en démontant les éléments du « Nouveau Ordre Mondial », accapareur de richesses. Elle n’a pas hésité à remonter à Montesquieu pour bien appréhender la situation présente, et les procédés des détenteurs de l’économie.

    Un éclairage de l’actualité récente

    Sa dissection du secteur bancaire n’a rien laissé dans l’ombre, et elle a dégagé la signification réelle de bien des termes en usage, de fait incompris. Elle n’ a pas laissé d’illusions aux éternels optimistes, le salut ne viendra pas de l’Occident, tout en évoquant la seule arme efficace, le droit. Ivan Blot, pour sa part, a tranché le nœud gordien, n’hésitant pas à éclairer l’actualité la plus récente en France. Tout en revenant à Adam Smith comme à Lénine, et en se confrontant aux contradictions idéologiques.

    Il s’est référé à l’exemple helvète, le prenant par ses côtés si évidents que personne ne les voit plus. Et loin de désespérer, il a évoqué la fin de la tyrannie des sectateurs de Mammon, de la manière la plus plausible. Lui aussi a envoyé aux auditeurs une bouffée d’espérance.

    Hervé Juvin s’est interrogé sur la recherche de la survie par l’entrée dans un quatrième monde, celui du retour à la politique. Il a exploré le potentiel des ressources naturelles, sous tous leurs aspects. Et il a dévoilé les mensonges fondamentaux attachés présentement à cette question. Dans un second temps, il s’est dressé face à un autre mensonge, celui du “développement” permanent. En guise de conclusion, il a dévoilé l’effondrement politique de l’individualisme, tant prôné en ce moment, au travers du système libéral.

    Des solutions à cette tragédie

    Avec lucidité, il conclut sur la fin de l’ego, et démasque « le moyen subtil d’employer le travail forcé » grâce au « mouvement de la fin des frontières ». Ne se contentant pas de dénoncer, il recherche les solutions à cette tragédie, dans l’immédiat, et il nous prie de ranger au musée les figures tant prônées de Milton Friedman ou de Friedrich von Hayek.

    Le rejet du matérialisme, la recherche de la diversité, voilà la voie du salut. Même s’il faut pour cela se remémorer la Conférence de La Havane de 1948-1949. Quant à Emmanuel Leroy, parlant au nom du Comité Jean Parvulesco, il a condamné le troupeau de ceux qui sont élus pour « servir les intérêts, dans tous les sens du terme », et qui ont érigé « la dictature de la dette ».

    « remettre les marchands du temple à leur place »

    Soulignant les étranges analogies entre les expériences américaine et soviétique, il réclame la libre entreprise, oui, « mais au service de la collectivité ». « L’économie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux banquiers », et demande le contrôle de la puissance régalienne. Et il revient sur l’essentiel : « trancher le nœud gordien de l’argent-dette », en énumérant les multiples mesures à prendre en ce sens. En peu de mots comme en cent, « remettre les marchands du temple à leur place ».

    Il s’interroge sur l’initiative suisse, dite de la monnaie pleine, la démonte, la salue. Oui, il faut que le secteur financier soit au service de l’homme et non pas l’inverse. Sa conclusion respire un optimisme clair : le basculement du monde s’enclenche.

    Oui, la Conférence de Chisinau constitue un signal dans les ténèbres du système qui nous enserre. Venu d’un petit pays, son appel est promis à l’avenir des prophéties irrésistibles. Moins l’Occident y fera attention, plus son destin sera catastrophique. Il n’y aura pas à attendre des décennies, oh que non.

    Lu pour vous dans Rivarol,

    via Lectures françaises cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • MIGRANTS : LES MÉDECINS NE SONT PAS LÀ POUR TRAITER LES MAUX QUE LES POLITIQUES NE VEULENT PAS RÉGLER

    Une psychiatre parisienne vient d’être mise en examen pour avoir fourni à des clandestins des centaines de certificats médicaux de complaisance, pour leur permettre d’acquérir des titres de séjour. Cinq autres praticiens avaient connu le même sort en décembre pour des pratiques similaires. Si, aux yeux du monde, la médecine grandit toujours un peu ceux qui l’exercent, il n’y a pas de profession sans brebis galeuses et ces confrères qui – avec la complicité des associations immigrationnistes – ont monté ce genre de commerce sont évidemment inexcusables. De même que ceux qui confondent prise en charge des toxicomanes et open bar de produits de substitution…

    Mais après les malhonnêtes, il y a aussi les faibles, qui n’ont pas toujours le choix. Imaginez-vous jeune femme médecin dans un « quartier », il est 20 h 45, votre salle d’attente est vide après l’accueil de votre dernier patient, un jeune sans-papiers accompagné de ses deux « cousins-interprètes » bodybuildés, qui vous réclame un certificat pas vraiment justifié par son état de santé. Devant votre réticence, ils commencent à taper du poing sur votre bureau… Vous faites quoi ? Sans parler des 25 € dont vous ne verrez jamais la couleur, au nom de quoi devriez-vous être celle qui dispose, in fine, du droit régalien de décider qui peut fouler notre sol ? Refusez et vous risquez de vous faire casser la figure. Acceptez et, la semaine prochaine, ils seront trois ou quatre à vous demander la même chose… Reposons la question : vous faites quoi ?

    Ce 7 mars, le site médical Egora publiait le récit d’un confrère de Bobigny : « Le jour où j’ai été humilié devant mon externe. »Extrait : « Le caïd est entré dans la salle d’attente en criant qu’il avait déjà cogné le médecin précédent et qu’il fallait examiner sa fille sur-le-champ. Face aux insultes, à la rage, et surtout pour protéger l’externe présent avec lui, le Dr Thomas Cartier a accepté un rendez-vous. En huit ans d’installation en banlieue parisienne, ce généraliste n’avait encore jamais reçu de menaces de mort. » 

    En bout de chaîne, la médecine est priée de traiter tous les problèmes que la lâcheté des politiques, entraînant celle des forces de l’ordre et de la magistrature, refuse de traiter. On prête au « petit père » Queuille (vingt et une fois ministre sous deux Républiques) l’aphorisme selon lequel il n’y aurait pas de problème qu’une absence de décision ne finisse par résoudre. Un demi-siècle après sa mort, la pratique s’est affinée, et on pourrait dire qu’il n’y a pas de problème dont on ne puisse se débarrasser en refilant la patate chaude à la médecine.

    Lequel des deux divorcés mérite la garde des enfants, ou qu’est-ce qu’on fait de Mamy pendant les grandes vacances ? Demandez au docteur. Monsieur X. a été licencié, n’a aucune chance de retrouver du travail, mais est encore à plusieurs mois de la retraite : en cherchant bien, le docteur ne trouverait-il pas une petite invalidité ou une longue maladie pour faire le joint ? Ça arrangerait tout le monde !

    L’enchaînement est imparable. Tout problème ou conflit génère du stress. Tout stress peut entraîner des maladies. Donc, tout problème peut finir chez le médecin.

    Quant à penser qu’il le règle…

    http://www.bvoltaire.fr/migrants-medecins-ne-traiter-maux-politiques-ne-veulent-regler/

  • Marine Le Pen : “La Ligue ressemble fortement au Front national”

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    Marine Le Pen a eu un échange “amical” par texto lundi 5 mars avec son allié italien Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite). La dirigeante frontiste a “assuré de son total soutien” Matteo Salvini, qui lui a répondu, et elle lui a dit ses “pensées très amicales (et très politiques !) en ces heures cruciales où se joue le destin de l’Italie“.

    Je l’ai remercié de m’avoir associée ce matin dans ses déclarations à son score historique, que je saluais“, a rapporté Marine Le Pen, qui lui a exprimé en outre “sa confiance dans les décisions durables qu’il prendrait dans cette période instable“.

    Le FN estime que dans cette élection, “près de 70% des citoyens italiens ont exprimé leur rejet des politiques imposées par l’Union européenne. Qu’il s’agisse de la submersion migratoire, face à laquelle l’Italie est en première ligne, ou encore des désastreuses politiques économiques ayant conduit à une baisse de 10% du pouvoir d’achat des Italiens“.