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  • Le retour en force des idées de droite est une réalité constatable mais encore inachevée

    6a00d83451619c69e201b7c9568fff970b-800wi.jpgDans Liberté Politique, Guillaume Bernard soutient que le mouvement dextrogyre est bien à l'oeuvre, malgré les résultats électoraux de l'an passé :

    "[...] La grande coalition libérale macronienne, réunissant droite et gauche modérées, en est la parfaite illustration : elle a réuni les tenants du libéralisme économique (réforme du Code du travail) et du libéralisme culturel (acceptation de la PMA). Il est certain que les idées authentiquement de droite, si elles se déploient à nouveau dans l'espace public (affirmation de la défense de l'identité et des racines culturelles, retour vers un certain conservatisme sociétal, réticence vis-à-vis des incertaines « valeurs républicaines », exaspération vis-à-vis de la repentance, etc.), sont encore électoralement minoritaires. Il est impossible de revenir, en quelques années, sur quatre siècles de développement et d'imprégnation sociale de la philosophie politique moderne.

    Si elles pouvaient être satisfaisantes, les victoires souverainistes lors des référendums de 2005 en France (rejet du TCE) ou de 2016 au Royaume-Uni (Brexit) étaient le résultat de la convergence de forces politiques disparates. Elles ont toutefois traduit le souhait populaire d'un retour au contrôle de son espace territorial et normatif. L’élection de Donald Trump aux États-Unis, avec pourtant une minorité de suffrages populaires, s'explique par la structure fédérale de ce pays. En Autriche, en revanche, le candidat du FPÔ n'a pas réussi à l'emporter seul contre toutes les autres formations politiques. Le retour en force des idées de droite est donc une réalité culturellement et même électoralement constatable mais encore inachevée.

    Les deux principaux partis politiques classés à droite (LR et le FN) n'ont pas encore intégré ce qu'implique le mouvement dextrogyre. Ils essayent désespérément de maintenir leur unité et espèrent réussir à tuer l'autre lors des prochaines échéances électorales pour rester seul à la droite du parti macroniste dont la force procède tant de sa cohérence doctrinale (le libéralisme) que de sa position centrale sur le spectre politique (ses opposants étant dans l'incapacité de s'entendre). Leurs logiques partisanes sont mortifères ; leurs stratégies ne cherchent qu'à défendre des intérêts de boutique et tentent de paralyser les initiatives de décloisonnement comme celles initiées par Robert Ménard (Oz ta droite), par l'opération « Vos Couleurs » ou, plus récemment, par Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Frédéric Poisson (les Amoureux de la France).

    LR et le FN ne se préoccupent nullement de favoriser une salutaire clarification doctrinale: Laurent Wauquiez tente personnellement un discours comparable à la « ligne Buisson » mais s'associe à des « progressistes »; Marine Le Pen se débarrasse de Florian Philippot mais ne change fondamentalement rien à sa posture. Aucun d'eux ne cherche à mettre en œuvre une recomposition du spectre politique sur la base d'un programme commun que, pourtant, l'essentiel du peuple de droite souhaite :

    • défense de l'identité (contre le multiculturalisme) et du patrimoine hérité (contre l'impérialisme islamique et le constructivisme laïcard);
    • restauration de l'autorité de l'État, notamment en matière de sécurité (en opposition à la culture de l'excuse) et de contrôle des frontières (par opposition au mondialisme libre- échangiste) ;
    • promotion de la souveraineté nationale (contre l'européisme) et de la puissance de la civilisation européenne dans le cadre d'une conception réaliste des relations internationales ;
    • affirmation des libertés, notamment économiques, des corps sociaux (contre l'étatisme bureaucratique et fiscaliste) par l'application du principe de subsidiarité;
    • maintien d'une conception traditionnelle en matière de mœurs et de bioéthique (contre le « progressisme » et le matérialisme).

    La guerre à droite dont j'ai parlé dans mon dernier ouvrage, c'est donc bien la concurrence entre les organisations mais, surtout, l'opposition entre la base et les caciques, la première étant explicitement ou virtuellement classique, les seconds assurément modernes. La refondation de la droite semble donc nécessiter une prise en main de la question par le « pays réel ». Puisque l'offre politique est défaillante, le peuple de droite va sans doute devoir se résoudre à la remplacer. L’ouvrage apparaît sans doute colossal, mais quelques principes élémentaires peuvent y aider:

    • apprendre à travailler, au niveau local, d'une manière transpartisane (retrouver l'élan de LMPT), dans le cadre d'actions concrètes (école, association de protection du patrimoine, œuvre caritative, etc.) rendant palpable pour tous, même celui qui se désintéresse de la politique, le bien commun;
    • faire confiance au principe de subsidiarité qui a fait et fera naturellement, par les œuvres accomplies, émerger des chefs locaux, puis nationaux, enracinés. Prétendre souhaiter et attendre un chef n'est qu'un prétexte à l'inaction. D'ailleurs, si Jeanne d'Arc a pu lever le siège d'Orléans, c'est parce qu'il y avait d'abord des résistants dans la ville;
    • se souvenir qu'il ne s'agit pas de promouvoir des idées rationalistes abstraites, mais de dévoiler et de faire prendre conscience à nos concitoyens de l'ordre cosmologique des choses que la modernité a cherché à étouffer, mais qu'elle ne peut détruire.

    Le mouvement dextrogyre met en exergue que, d'un côté, tout ce qui est « à » droite n'est pas forcément « de » droite et, de l'autre, que la pensée classique (la « vraie » droite) regagne du terrain.C'est donc moins à l'union des droites qu'à l'unité de la droite(actuellement éparpillée entre différents partis) qu'il semble possible d’œuvrer."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Djihad silencieux » : la France, première étape d’un califat mondial

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    INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation deRadio Courtoisie) : 
    L’échec de la restauration du Califat par Daesh en Syrie et Irak occulte un autre projet islamique, autrement plus insidieux, et ambitieux.

    C’est ce que montre une série de vidéos du journaliste israélien Zvi Yehezkeli, ancien membre des services secrets de l’Etat hébreu, série intitulée « Fausse identité, le djihad silencieux ». En 2012, Yehezkeli avait déjà produit un documentaire retentissant sur le djihad européen, intitulé « Allah Islam », infiltrant les milieux djihadistes en Belgique, France et Grande-Bretagne. Il vient de récidiver avec ce documentaire appliquant les mêmes techniques d’infiltration, mais cette fois-ci dans le milieu des Frères musulmans, en Europe et tout particulièrement en France, considérée par l’organisation comme la première étape du Califat mondial
    Cette série est née d’une commande de l’Etat français

    Sans préciser de date, Yehezkeli indique que les services du renseignement français ont commandé, auprès d’une société privée israélienne composée d’anciens membres des services secrets de l’Etat hébreu, un rapport sur l’activité des Frères musulmans en France et de leurs pseudopodes que sont l’UOIF et le CCIF. La série prend directement appui sur ce rapport. Deux ans et demi de préparation pour plusieurs mois d’immersion en milieu islamique : incontestablement, un travail de pro du renseignement.

    Quels sont les enseignements principaux de ces vidéos

    Pour Yehezkeli, dans la conscience planétaire islamique, l’échec de la restauration du califat par Daesh en Syrie-Irak prouve les limites du djihad armé. Du moins dans l’état actuel du rapport de forces entre le « Dar al Islam », la maison de l’islam, et le « Dar al Harb », autrement dit toute partie du monde non encore soumise à la charia. Les temps ne sont pas encore mûrs pour le djihad armé. C’est donc vers un autre type de djihad que s’oriente l’islam dit politique, le djihad de la prédication, également appelé « djihad silencieux ». Lequel s’appuie sur le « consentement au djihad » des élites européennes, consentement, voire complicité. Il s’appuie en même temps sur la naïveté des opinions publiques européennes, largement entretenue par des médias aux ordres du Qatar.

    Conclusion de Yehezkeli : les Français n’ont pas encore compris qu’ils sont sous la menace d’un « djihad silencieux », dont la réussite, hélas à peu près certaine, ouvrira la porte au véritable djihad, celui des armes…

    https://fr.novopress.info/

  • Notre-Dame-des-Landes: qui a le plus menti, finalement?

    L’annonce de l’abandon du projet d’aéroport du Grand Ouest a résonné comme une victoire des zadistes installés illégalement à Notre-Dame-des-Landes. Mais le mythe d’un retour à la nature cache des réalités moins reluisantes. Dix questions sur un abandon.

    Édouard Philippe a tranché, l’aéroport de Nantes-Atlantique sera agrandi. La zone d’aménagement différé de 1 600 hectares (ZAD, rebaptisée « zone à défendre »), gelés depuis les années 1970 dans la perspective d’un nouvel équipement, n’a plus de raison d’être. Les élus locaux, les quatre exploitants agricoles qui refusaient l’expropriation et les zadistes ont fait plier les pouvoirs publics. Reste maintenant à faire plier quelques faits, particulièrement têtus. Le tour en dix questions.

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  • Olivier Piacentini, essayiste de droite libérale - Vive l'Europe, Daniel Conversano, mars 2018

  • Le renouveau de la Russie

    6a00d83451619c69e201b8d2e09223970c-250wi.jpgDans l'Incorrect, Fabrice Sorlin dresse le portrait du renouveau en Russie. Extraits :

    "[...] Si la Russie connut un véritable renouveau spirituel dès la libéralisation de la religion en 1991, la période bolchévique laissa en revanche plus de traces dans certains domaines sociétaux. C’est le cas notamment de la GPA, faiblement utilisée quoique banalisée, et de l’avortement dont les chiffres sont encore très élevés. Apparue la première fois en 1995 dans un contexte d’instabilité politique et de chaos sociétal, la GPA fut autorisée comme « remède » à l’hiver démographique que traversait le pays et fut encadrée en 2012 par une loi. Cependant la GPA, qui en 2015, concernait 508 naissances, ne fait toujours pas l’unanimité en Russie. Plusieurs fois, des voix politiques se sont élevées pour dénoncer «cette violation flagrante des droits de l’enfant ». Durant l’été 2017 déjà, un projet de loi fut soumis à la Douma pour la faire interdire mais fut finalement rejeté. Reprise en mains par Anna Kuznetsova (mère de six enfants), conseillère aux droits de l’enfant auprès de Vladimir Poutine, cette loi va à nouveau être en discussion à la Douma prochainement. Et elle aura le soutien de l’Église orthodoxe russe, en première ligne depuis longtemps pour condamner cette pratique.

    L’avortement, quant à lui, fut utilisé comme moyen de contraception dès son autorisation en 1920, et se banalisa à tel point qu’en 1965, le ministère de la Santé russe enregistra un pic vertigineux de 5,5 millions d’avortements dans l’année. Ce chiffre diminuera progressivement pendant de longues années, mais c’est le double apport de l’influence de l’Église et du lancement d’une politique pro-famille efficace qui le réduira à son plus «bas» niveau jamais enregistré de 700 000 en 2017. Ce chiffre encore élevé s’explique en partie à cause des derniers soubresauts du matérialisme et du relativisme moral de la période bolchévique dans certaines mentalités. En Russie, la transmission des valeurs s’effectue en effet beaucoup par les grands-mères, très influentes dans une société russe matriarcale. Or, certaines d’entre elles encore marquées par cette époque où donner la vie était difficile, ont comme adopté cette phrase tristement célèbre de Lénine: «Pourquoi donner vie à la misère?» Elles influencent alors leurs petites filles en les décourageant souvent, et ce malgré les différentes solutions que l’État s’est efforcé d’apporter depuis plusieurs années.

    Ce mépris de la vie humaine affiché par les Soviétiques ne fut pas sans conséquence sur la démographie du pays qui, malgré un rebond notable ces dernières années, connut un véritable effondrement au cours de la décennie 1990-2000. Tout semblait alors indiquer un déclin irréversible de la population russe, ayant pour conséquence un affaiblissement progressif du pays et son incapacité à demeurer une puissance mondiale.

    Vladimir Poutine prend vite conscience de la nécessité de remettre les valeurs traditionnelles au centre de la société. Le 31 décembre 1999 déjà, le jour-même où le président Eltsine annonçait son départ, Vladimir Poutine alors encore premier ministre publie un texte dont la phrase suivante résonne comme un programme : « Le choix d’assurer les nécessaires dynamiques de croissance n’est pas seulement un problème économique. C’est aussi un problème [...] idéologique, spirituel et moral. Il me semble que cette dernière dimension est d’une importance particulière dans nos efforts actuels pour assurer l’unité de la société russe. » [...]

    Vladimir Poutine a d’abord œuvré à favoriser l’Église orthodoxe, ce qui a permis un réveil progressif de la foi se traduisant par une montée régulière de la pratique religieuse dans le pays. Par une loi votée en 2010, le gouvernement russe permit la restitution des biens spoliés par la révolution bolchévique. En 2012, il octroya près de 80 millions à l’Église orthodoxe et augmenta sa visibilité dans les médias. Ces mesures ont rapidement porté leurs fruits. Près de 3000 églises sont sorties de terre ces 10 dernières années, et si 17 % seulement de la population se considérait orthodoxe en 1989, ils sont 68 % en 2014.

    Ce renouveau religieux précède et accompagne la politique en faveur de la défense de la famille, mise en place sous la présidence de Dmitri Medvedev, poursuivie et même renforcée depuis le retour de Vladimir Poutine. Celui-ci a considéré le problème de la démographie comme une priorité nationale et déclara publiquement que désormais «la norme c’est 3»! Longtemps en chute libre, notamment pendant les années 90, passant de 1,89 en 1991 à 1,17 en 1999, le taux de fécondité est fortement reparti à la hausse pour atteindre 1,78 en 2016.

    Retour de l’Église et de la foi dans l’espace public, augmentation de sa visibilité et de son influence morale auprès de la population, politique nataliste incitative, mesures pro-vie : le chemin parcouru en 18 ans est immense. Cependant, parfaitement conscient du danger mortel que font peser les nouvelles «valeurs» occidentales fortement influencées par l’idéologie LGBT, le gouvernement a simultanément voté un certain nombre de lois pour en protéger les familles. Interdiction de la propagande homosexuelle devant mineur, fermeture des plus grosses plates-formes internet pornographiques, loi interdisant la vulgarité dans l’art et dans les films...

    Le 4 novembre 2016, Vladimir Poutine choisissait d’inaugurer lui-même, non loin du Kremlin, une statue géante de Vladimir 1er qui reçut le baptême en 988 et imposa le christianisme à la Russie. Deux ans plus tôt à Paris, place Vendôme, était installé avec la complaisance des autorités politiques un plug anal géant. À chacun son programme!"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Fake news » : la proposition de loi est prête, par Pierre Malpouge

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    9068-20180310.jpgLa future loi contre les « fake news » (fausses informations) est dans les tuyaux. Diffusé mercredi, le texte de cette future proposition de loi voulue par un Emmanuel Macron qui ne supporte pas « le bobard inventé pour salir », vise à endiguer leur diffusion, spécialement lors des périodes électorales. Le texte, qui prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à un an de prison et 75 000 euros d’amende, comporte deux parties : une proposition de loi classique et une proposition de loi organique.

    Le texte prévoit que durant les périodes d’élections, les obligations de transparence des plateformes comme Facebook, Twitter ou encore Google et YouTube, soient renforcées. Le code électoral sera modifié pour obliger les opérateurs, pendant cette période, à donner une information « loyale, claire et transparente » sur l’identité de ceux qui payent pour promouvoir des contenus d’information, et « à rendre public le montant des rémunérations » (à partir d’un certain seuil) fixé par décret. A noter que ces dispositions pourraient – devraient – s’appliquer dès les élections européennes.

    Comment ça marche(ra) ?

    Si « des fausses informations de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir sont diffusées artificiellement et de manière massive », le juge des référés pourra être saisi « à la demande du ministère public ou de toute personne ayant intérêt à agir ». Ce dernier pourra alors se prononcer « dans un délai de 48 heures » et ordonner le déréférencement du site visé, le retrait du contenu en cause ainsi que l’interdiction de sa remise en ligne, la fermeture du compte d’un utilisateur ayant contribué de manière répétée à la diffusion de ce contenu. Maître absolu, le juge, qui qualifiera la fausse nouvelle, pourra même ordonner le blocage d’accès au site Internet.

    Une mainmise liberticide qui devrait s’étendre hors périodes électorales. Ainsi, il est demandé aux plateformes de coopérer et de mettre en place un « dispositif facilement accessible et visible, permettant à toute personne » de signaler les fausses informations, et de « rendre publics les moyens qu’elles consacrent à la lutte contre la diffusion de fausses informations ».

    Par ailleurs, un autre volet du texte prévoit d’étendre les pouvoirs du CSA en modifiant la loi de 1986 relative à la liberté de communication. Le CSA pourrait alors refuser de conventionner une chaîne de télévision « lorsqu’elle est liée à un Etat étranger dont les activités sont de nature à gravement perturber la vie de la nation » – disposition qui fait notamment référence aux médias russes RT et Sputnik avec lesquels Emmanuel Macron avait eu des démêlés lors de sa campagne présidentielle.

    Pour Françoise Nyssen, la ministre de la Culture, cette mesure phare qui sera déposée « dans quelques semaines » par un député de la commission culture, « c’est une loi nécessaire pour protéger notre démocratie contre les ingérences extérieures ». Reste à appliquer tout ça : l’avocat socialiste Jean-Pierre Mignard, spécialiste du droit de la presse et intime de Hollande, Valls, Ségolène Royal et Emmanuel Macron, estime que « cela promet de ne pas être évident ».

    Pierre Malpouge

    Article paru dans Présent daté du 9 mars 2018

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