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  • MIREILLE KNOLL, RESCAPÉE DE LA SHOAH, SAUVAGEMENT ASSASSINÉE CE VENDREDI 23 MARS 2018 EN PLEIN PARIS

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    Il y a des mots, des phrases que l’on a du mal à écrire ; comme ce titre. Il faut se pincer, et pourtant, non, ce n’est pas un cauchemar qui va cesser au réveil, c’est bien la réalité que nous vivons en France aujourd’hui.

    En ce sinistre vendredi 23 mars 2018, donc, en France, l’horreur islamiste anti-française s’abattait sur Trèbes et Carcassonne, mais nous n’avons appris qu’hier matin qu’à Paris aussi l’horreur avait frappé. Mireille Knoll, vieille dame juive de 85 ans, a été retrouvée morte de plusieurs coups de couteau dans son appartement incendié. Deux suspects ont été placés en garde à vue, un SDF de 22 ans, « défavorablement connu des services de police », et un voisin de la victime, âgé de 29 ans, lui aussi défavorablement connu des services de police et qui sortait de prison. Le parquet de Paris a retenu le mobile antisémite. Et sa petite fille, Noa Goldfarb, installée en Israël depuis vingt ans, a posté ce message sur Facebook :

    « Grand-mère a été poignardée à mort 11 fois par un voisin musulman qu’elle connaissait bien, qui a veillé à mettre le feu à sa maison et ne nous a laissé aucun objet, une lettre, une photo, pour se souvenir d’elle. Tout ce que nous avons, ce sont nos larmes et les uns les autres. »

    Cet horrible crime ravive évidemment l’affaire Halimi, du nom de cette femme juive orthodoxe de 66 ans qui a été assassinée en avril 2017 par un voisin qui l’avait défenestrée tout en criant « Allahou akbar ». Mais les médias et la Justice avaient mis beaucoup de temps à reconnaître la vérité, en pleine campagne présidentielle…

    Le problème, c’est que ce vendredi noir 23 mars 2018 ne marque pas le début, l’irruption inattendue d’un phénomène nouveau qui aurait surpris la France, mais il est malheureusement la répétition infernale du même fléau qui s’abat sur elle depuis plus de cinq ans. Dès 2012, Merah avait pris pour cibles des enfants juifs de Toulouse et des militaires à Montauban. Ce vendredi 23 mars 2018, ce fut Mireille Knoll, après Sarah Halimi un an plus tôt, et toutes les victimes de l’attaque de Carcassonne. Et l’on sait que Redouane Lakdim a délibérément cherché à s’en prendre d’abord aux parachutistes, puis aux CRS et, enfin, au lieutenant-colonel Beltrame.

    Le problème, c’est aussi que, malgré ces répétitions, je me demande où sont passés tous ces discours enflammés, tous ces « plus jamais ça », toutes ces rhétoriques qui foisonnèrent pendant des décennies, alors que, par ailleurs, notre pays ne connaissait pas cette violence inacceptable. Et maintenant que l’horreur est là, que le sang coule mois après mois, qu’on abat des innocents, qu’on massacre des enfants et des vieilles dames juives, et cela au nom d’une idéologie qui ne cache rien de son programme mortifère pour tous les « mécréants » (dixit la petite amie de Redouane Lakdim dans sa sourate postée le 23 mars…) et les juifs, l’on se demande encore au sommet de l’État ce qu’il faut faire et comment le faire…

    Désormais, nos gouvernants sont au pied du mur car la réalité est là, terrible et accusatrice : la petite fille juive qui a échappé à la rafle du Vél’ d’Hiv’ en 1942 a été poignardée et brûlée en plein Paris, chez elle, ce vendredi 23 mars 2018.

    http://www.bvoltaire.fr/mireille-knoll-rescapee-de-shoah-sauvagement-assassinee-vendredi-24-mars-2018-plein-paris/

  • Avez-vous lu le roman de Thierry Bouclier "Le dernier des occupants" ? Vous devriez....

    2859464256.jpgPour le commander cliquez ici

    Ecoutez l'émission Synthèse avec Thierry Bouclier sur 

    Radio Libertés cliquez là

    De retour d’une soirée, Coralie et Alice, les deux filles de l’ancien préfet Louis Moreau, se font agresser dans les rues de Paris par une bande de racailles menée par Maga. Elles sont secourues par Georges Serpent et son fils Lucas, accompagnés de l’intrépide Nathaniel. Des liens se tissent entre ce jeune homme aux idées bien trempées et la très belle Coralie. Mais cette agression était-elle fortuite ? Quel rôle y tient le père des deux victimes ? Pourquoi le commissaire Levebe regarde-t-il Coralie avec insistance au cours de son enquête ? Les deux jeunes filles sont-elles toujours en danger ? Quel secret inavouable se dissimule derrière toute cette affaire aux multiples rebondissements ? Courses-poursuites, combats de rue, enlèvements, coups de feu mais également histoires d’amour et nostalgie dans un Paris et une banlieue défigurés, rythment d’un bout à l’autre ce roman noir.

    Le Dernier des occupants apparaît comme l’adaptation contemporaine, avec l’Est parisien comme décor et une intrigue policière en plus, de l’ouvrage de Fenimore Cooper, Le Dernier des Mohicans.

    Thierry Bouclier est avocat à la Cour. Il est notamment l’auteur de Tixier-Vignancour, une biographie (Rémi Perrin), La République amnésique (Terra Mare) et Qui suis-je ? A.D.G. (Pardès). Ce titre est le quatrième de la collection policière Le Lys Noir.

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  • Arguties, russophobie, hypocrisies, bobocratie…l’actualité de la semaine vue par Bruno Gollnisch

    L’actualité de la semaine vue par Bruno Gollnisch, dans une vidéo tournée, une fois n’est pas coutume,  non pas depuis le parlement européen  mais  au siège du  FN à Nanterre,  mardi 27 mars. Les thèmes suivants ont été évoqués:

    • Arnaud Beltrame, un héroïsme qui s’inscrit dans une tradition
    • Virée sanglante de Lakdim, l’islam(isme) en accusation ou la faute à  l’immigration ?
    •  Interdire le “salafisme” dit Manuel Valls…mais peut-on interdire une idée?
    • Election présidentielle en Russie, nouveau prétexte à l’expression de la russophobie
    •  Affaire Skripal, un cas d’école d’hypocrisie des “occidentaux”
    • Election présidentielle en Egypte, de Morsi à Sissi…
    • Gollnisch cité en Tunisie, gros malaise en  bobocratie!
    • Carles Puigdemont arrêté en Allemagne: le droit d’asile à géométrie (très) variable de l’UE
  • La France a perdu sa souveraineté au profit des USA, dénonce un ex-DGSE

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    Encore une conséquence dramatique de la vente du géant industriel français Alstom aux Américains, par la faute de Macron. «

    « On ne peut plus faire de sous-marin atomique en France sans autorisation américaine, » a déclaré devant une commission de l’Assemblée nationale Alain Juillet, ancien membre du Service Action (SA) et directeur du renseignement de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

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  • Francophonie : Macron apôtre, en même temps, du tout-anglais

    Sachant qu’en dépit d’un désintérêt apparent, les Français sont attachés à la dimension internationale de leur langue, en raison même du statut que celle-ci a acquis autant dans la définition de leur identité que dans le prestige de leur pays, Macron ne pouvait faire autrement que de donner un lustre particulier à la première journée internationale de la francophonie de son mandat, le 20 mars.

    Aussi est-il allé prononcer à l’Académie française un discours sur la place du français dans le monde et son avenir, devant les académiciens et 300 jeunes choisis on ne sait comment. Peu importe. Invité, le matin même, dans la matinale d’Europe 1, l’académicien Jean-Christophe Rufin s’est amusé des digressions de langage habituelles du président, héritage de son passé professionnel : « Comme beaucoup, il est prisonnier du fait que dans certains milieux — notamment la banque et l’Internet —, l’anglais a pris une place considérable. Il vient de ces mondes, et forcément, il en est marqué », ajoutant, non sans ironie : « Toutes les conversions sont à prendre en compte, même si elles sont tardives », et de saluer le « sincère désir du président d’avoir une grande politique de francophonie ».

    Des mensonges éhontés

    Y croit-il vraiment ? Il est à craindre au contraire que la francophonie ne fasse particulièrement les frais de la vraie nature du « en même temps » présidentiel — un faux pragmatisme cachant un cynisme foncier et totalement déshinibé. Car les annonces présidentielles, en vue de faire du français la troisième langue internationale (après l’anglais et l’espagnol) la plus parlée au monde en 2050, dissimulent mal un statut de soumission par rapport à l’anglais qui demeure, pour Macron, la seule langue ayant droit au statut international en ce que c’est la langue du mondialisme et que le mondialisme est l’horizon indépassable de notre golden boy.  Il a avalisé le recul du français non seulement dans les domaines économique et scientifique – si bien que le français ne peut plus apparaître comme langue de l’innovation – mais également au sein des instances internationales et de l’Union européenne, tout en encourageant même sa disparition comme langue diplomatique par sa pratique indigne de l’anglais dans les visites officielles. Pour Macron — nous retrouvons le « en même temps » et son cynisme —, parler anglais aiderait même la francophonie ! « Je n’hésite jamais à m’exprimer à la fois en français et en anglais, sur des scènes internationales, devant des milieux d’affaires. Je pense que ça renforce la francophonie de montrer que le français n’est pas une langue enclavée, mais une langue qui s’inscrit dans le plurilinguisme. Je considère que c’est la bonne grammaire pour défendre le français partout dans les enceintes internationales », assure-t-il, avant d’ajouter : « Je ne fais pas partie des défenseurs grincheux ». Ne cherchez pas à savoir ce que signifie ici « grammaire », dernier mot à la mode pour dire « méthode ». Mais oser affirmer que le simple fait de parler français, c’est enclaver notre langue et que pratiquer le tout-anglais favoriserait … la place du français dans le monde en faisant preuve de plurilinguisme — un plurilinguisme dont ne se soucient guère les anglo-saxons qui semblent tout à fait satisfaits de l’enclavement de leur langue —, seul Macron pouvait oser une telle énormité, assénée avec un toupet aussi candide. Il ne recule devant aucun mensonge, fût-il le plus éhonté : c’est malheureusement sa force. C’est aussi sa faiblesse pour qui perce à jour son cynisme.

    Un statut de langue régionale

    C’est en fait un statut de langue régionale que Macron destine au français Car cet ambassadeur de la langue de l’oligarchie —  il n’a cure également de l’anglais : c’est le patois du monde des affaires qui l’intéresse — n’a qu’un seul objectif : endormir l’égo des Français en faisant du français la première langue africaine — et par contrecoup favoriser l’africanisation à venir de la France — tout en réservant, dans le reste du monde, le français aux classes moyennes supérieures qui verront son apprentissage par leurs rejetons comme un « plus » qu’elles ne favoriseront que tant que ce sera à la mode. Sa volonté de doubler le nombre d’élèves en écoles françaises à l’étranger manque d’ambition tout en couvrant un mensonge : jamais ces écoles n’ont vu leurs moyens  fondre autant que depuis l’arrivée de Macron à l’Elysée ! Une politique offensive ne consisterait pas à y doubler mais à y décupler le nombre d’élèves, tout n’étant qu’une question de priorité. Mais la francophonie, pour Macron, qui a supprimé tout poste ministériel afférent, doit surtout viser à favoriser l’invasion migratoire. D’où les moyens promis, et on peut supposer que cette promesse-là sera tenue, améliorant l’apprentissage du français par de pseudo-réfugiés qui n’ont pourtant pas vocation à rester sur le territoire.

    Défendre le français contre l’Élysée

    Par ailleurs il serait temps que nous cessions de nous disculper de mener, via la francophonie, une politique coloniale et de justifier la défense du français par celle du plurilinguisme ! Je ne sache pas que les Britanniques s’excusent à tout bout de champ de la place de l’anglais dans leurs anciennes colonies, ou dans les instances internationales, même celles qu’ils s’apprêtent à quitter ! La défense du français se suffit à elle-même. La francophonie va souffrir davantage encore durant les prochaines années car, à l’indifférence de Sarkozy ou de Hollande, a succédé, à l’Elysée, une hostilité déclarée au statut international de notre langue. Il convient de lutter pied à pied pour la place du français dans le monde, quitte à paraître grincheux ou enclavés.     

  • La vérité sur le Rwanda

    6a00d83451619c69e201b7c95b6a36970b-800wi.jpgLe nouveau livre de Hervé Cheuzeville, « Rwanda: vingt-cinq années de mensonges » vient de sortir aux Edizione Vincentello d’Istria, Bastia. Et le moins qu’on puisse dire, au fond, c’est qu’il s’inscrit à contre-courant des idées reçues qui sous-tendent la vive émotion ayant succédé au génocide de 1994 contre les Tutsi.

    Comme chaque année, à l’approche des commémorations du génocide rwandais, début avril, de nouvelles accusations, pour ne pas dire de nouvelles affabulations, apparaissent dans les médias. Les dernières en date sont contenues dans le livre d’un ancien officier dont nombre de médias, parmi les plus puissants, se font actuellement largement l’écho. Le livre de Hervé Cheuzeville est une approche qui veut qu’on fasse la part des choses entre le génocide contre les Tutsi qui est bien réel et le rapport de causalité qui cache encore beaucoup de zones d’ombre et qui n’apparaît nullement à l’avantage du régime de Paul Kagamé.

    Lassé de devoir écrire un nouvel article après chaque éruption de mensonges et d’accusations, il a résolu, pour sa part, de rassembler dans un nouvel ouvrage ses différents écrits, de 2003 à 2018, sur la tragédie rwandaise afin de permettre au lecteur de se forger lui-même son opinion sur ces horribles évènements qui se sont produits au Rwanda durant la dernière décennie du XXe siècle. Ce faisant, il espère ainsi apporter sa modeste contribution à la manifestation de la vérité.

    Au Rwanda, il n’y a pas eu de réconciliation. Cette dernière ne pourra intervenir que le jour où la vérité, toute la vérité, sera dite et acceptée par tous. Lorsque les Tutsi pleureront aussi les victimes hutu et que les Hutu dénonceront les crimes commis en leur nom contre les Tutsi. Alors oui, il sera possible de parler de réconciliation. Une réconciliation qui permettra de construire un Rwanda nouveau où tous les Tutsi et tous les Hutu auraient le sentiment d’être des citoyens égaux appartenant à une seule et même nation.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pourquoi je vous conseille vraiment de lire le livre de Jean-Marie Le Pen

    2573372766.jpgAnne Lauwaert

    Riposte laïque cliquez ici

    Je viens de terminer le livre de Jean-Marie Le Pen. Je ne vais pas vous le « résumer » mais vous énoncer les raisons de l’acheter et, surtout, de le lire.

    – En premier lieu il faut l’acheter pour faire un pied de nez aux pisse-vinaigre, c’est une très bonne raison !

    – C’est une brique de 403 pages qui contient un index très fouillé et une chronologie qui permet de replacer beaucoup d’événements à leur place

    – Le style est rapide, direct, concret aux antipodes de l’hexagonal ou de la novlangue politiquement correcte.

    – Les raisonnements sont terre à terre, exemple :  La torture ? « les ordres étaient de juguler le terrorisme par tous les moyens (…) il y a eu des interrogatoires musclés (…) l’armée française revenait d’Indochine, là-bas elle avait vu des violences horribles qui passent l’imagination (…) les moyens qu’elle employa furent les moins violents possibles. Y figurent les coups, la gégène et la baignoire, mais nulle mutilation, rien qui touche à l’intégrité physique » Lors d’une enquête, le préfet d’Oran répond à un pasteur suédois : « Monsieur le pasteur votre protégé, ses couilles il les a toujours ? » «Oui, répondit interloqué l’homme du nord. » – « Pas les militaires français qui se font prendre en opération, ni les musulmans que le FLN massacre : il les leur coupe et il les leur fourre dans la bouche. Je tiens les photos à votre disposition »…

    – Jean-Marie Le Pen est un personnage, un gaillard en chair et en os, lourd comme un cheval de trait paysan, équilibré comme un marin qui tangue et qui roule, décidé comme un para de La Légion, solide comme un roc dans la tempête mais aussi frétillant quand il s’agit de femmes et émouvant quand il s’agit des animaux et de ses chiens. Il est issu d’une famille pauvre, marins du côté de son père, paysans du côté de sa mère, il fait l’école et un sévère collège des jésuites puis l’université en droit. Est refusé comme soldat car trop jeune pour faire la guerre en 40. En 1953, il organise des secours aux sinistrés des inondations hollandaises. Il s’engage dans la Légion, fait l’Indochine, Suez et l’Algérie. Sans doute dérange-t-il tant parce qu’il est l’antithèse des baudruches politiquement correctes qui actuellement tiennent le haut du Smartphone. Retourné au civil, il gère une maison de disques. Il suit un parcours politique qui va mener à la création du Front National mais ça ce sera pour le deuxième tome.

    – Il nous raconte un temps que plus personne ne connaît : il naît dans le village la Trinité-sur-mer, son grand-père est pêcheur, son père devient cap-hornier puis pêcheur et sera tué quand son bateau sautera sur une mine. J.M devient donc pupille de la Nation, « un peu plus français que les autres ». Il nous raconte comment c’était « avant » : la vie dure, les « métiers d’enfer » quand il était marin-pêcheur lui-même ou mineur dans une mine de charbon belge. Le bonheur en chantant et puis les premières BD, la collection Nelson, la machine à coudre Singer, le rouge à lèvres rouge baiser, les manteaux d’Astrakhan. Ben oui, comme quand nous étions enfants. Le peuple a arrêté de chanter quand le transistor est arrivé ; la liturgie romaine et le chant grégorien ont été remplacés par des niaiseries ; la musique classique et la poésie par le rap barbare. Ben oui.

    – Bref il nous raconte l’envers de l’Histoire depuis 1928 jusqu’à nos jours, avec ses mises au point concernant Vichy, De Gaulle, les guerres et l’Algérie, mai 68 et les catastrophes causées par les communistes, les socialistes et la gauche.  Mais aussi les occasions manquées de ce qui allait devenir le Front National.

    – Et, bien sûr Le Pen ne serait pas Le Pen s’il ne décochait pas quelques petites piques par exemple à l’encontre de ceux qui ont la mémoire courte…

    Après avoir lu ce livre. Nous avons l’impression de vivre dans une époque terrible, mais en fait cette époque terrible dure depuis des décennies, si pas de siècles. Comme dans les familles, les clubs ou les entreprises, tout irait bien s’il n’y avait pas, toujours, un emmerdeur pour semer la zizanie, ainsi les allemands, les communistes et actuellement l’immigration, l’islamisme, le mondialisme, etc. A chaque fois les gens « normaux » qui ont du bon sens (paysan) doivent se battre contre l’absurde qui coûte cher et qui tue.

    On peut aimer ou ne pas aimer cet homme, dans les deux cas cela vaut la peine de lire son livre car au-delà de sa biographie personnelle, qui n’est pas banale du tout, il nous décrit un temps qui n’existe plus et que j’ai eu du  plaisir à retrouver, sans être d’accord avec lui sur tout. Il m’a rappelé mes grands-parents paysans, mais aussi ce jour où mon père, après avoir écouté le journal parlé à notre petite radio nous dit « Dien Bien Phu est tombé… la guerre est finie… » Enfin je comprends ce que signifiaient les « Poujade avait raison » peinturlurés sur les murs que nous voyions quand nous descendions vers le Sud pour aller camper. Et puis, pèle mêle, entre « Les âmes mortes » de Gogol et « Les silences du Colonel Bramble » de Maurois, les livres de Lartéguy que mon père me permettait de lire pendant que nous étions couchés à rôtir sur les rochers de La Ciotat.

    J’ai eu un ami très cher, aujourd’hui décédé, colonel de l’armée suisse, né lui aussi dans les années 20, avec qui je n’étais pas d’accord sur tout, mais avec qui il était passionnant de bavarder entre personnes éduquées. Lui, ingénieur, chef de grosse entreprise, avait fait latin grec, moi, physiothérapeute, j’avais fait latin math ce qui me donnait quand même un peu de crédibilité, malgré la différence d’âge et d’expérience.

    Quand je vois à la télé les hystériques écervelées qui s’esclaffent à gorge aussi déployée qu’une porte cochère, qui criaillent et coupent la parole comme si leur maman ne leur avait pas appris les bonnes manières, je me dis, en pensant à cet ami, que, ô combien aux antipodes de la télé, cela doit être des moments rares de pouvoir rencontrer le Vieux Menhir et passer avec lui une soirée à parler entre gens qui ont reçu « une éducation », avec un bon p’tit calva et les chiens couchés devant le feu ouvert… et, pendant que les défenses arrogantes du Vieux se fondent, partager des confidences qui n’auront vécu qu’un seul soir…

    3954811088.jpgIl y a dans ces Vieux (= encore plus vieux que moi) une consistance indépendante de l’air du temps, un fond solide comme celui qui se dépose au fond des pots de confitures. Quand j’étais petite c’était encore « comme ça ». Aujourd’hui, tout est différent. Les jeunes découvriront dans ce livre l’ambiance de leurs grands-parents et surtout des opinions pas politiquement correctes. Pour les vieux… ben oui… c’était mieux, plus vrai, avant… C’était mieux quand c’était pire… Et puis la question amère : et maintenant, qu’est ce que nous allons pouvoir faire pour nous sortir de ce merdier désespérant ?

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  • Skripal : l’affaire qui empoisonne les relations internationales - Journal du Mardi 27 Mars 2018