Olivier Bost l’écrivait hier soir sur le site de RTL, il n’est pas certain que « la macronie (fasse) encore rêver » ! « Alors que le remaniement se fait de plus en plus attendre, l’hypothèse selon laquelle la liste des membres du gouvernement ne serait pas encore complète, prend de plus en plus d’ampleur. Selon nos informations, Emmanuel Macron et Édouard Philippe auraient fait face à au moins cinq refus d’entrée au gouvernement, notamment pour le ministère de l’Intérieur et celui de la Culture. » Remaniement ou pas, le ministre de la Culture Françoise Nyssen, pressentie comme étant sur le départ, défendait hier soir devant l’Assemblée nationale sa croquignolesque, inquiétante et aberrante loi contre la manipulation de l’information, dite anti fake news en novlangue macrono-mondialiste. Si une dernière navette au Sénat est obligatoire avant le vote final, la loi a été adoptée malgré l’opposition de tous les groupes non macronistes. Rappelons qu’il s’agit là aussi d’une transposition d’une offensive législative de verrouillage de l’opinion menée plus largement par les bruxellois au sein de l’UE. En mars dernier, Mme Nyssen avait précisé lors des Assises du journalisme à Tours son programme de lutte contre les fausses nouvelles, qui avait été relaté par le site Ojim. « Notre démocratie est menacée par les fake news, qui alimentent la défiance », disait-elle, « bobards qui ont toujours existé » mais dont la vitesse de diffusion et l’audience sont accrues par les outils numériques.
La future loi était-il rapporté par l’Ojim, comporterait deux volets. « Un volet concernant les médias étrangers en période électorale », « un article écrit sur mesure contre Russia Today (RT) et Sputnik(…). Le CSA pourrait suspendre ces médias temporairement, voire leur interdire d’émettre par tous moyens administratifs. Le deuxième volet concerne la diffusion de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, avec un mot clé la responsabilisation des acteurs du numérique (les GAFA). Primo, ceux ci auront un devoir de coopération avec l’État. Sous peine de sanctions (probablement). Secundo, en période électorale les contenus sponsorisés devront faire preuve de transparence : origine de l’information, identité du financeur, montant du financement. Tertio, toujours en période électorale, un juge des référés pourra en 48 heures bloquer une fausse nouvelle, voire faire supprimer un compte.»
Devant les doutes et les objections des journalistes présents sur l’objectif poursuivi de contrôle de l’information, Françoise Nyssen avait « rétorqué que pour qu’une information soit censurée, elle devrait obéir à trois conditions : être manifestement fausse, être diffusée massivement, être diffusée artificiellement. La campagne contre François Fillon lors de l’élection présidentielle de 2017 ne tomberait pas, par exemple, sous le coup de la loi…» Last but not least, le dressage devant se faire dés le plus jeune âge, le ministre avait évoqué un « programme éducatif à déployer massivement » avec le doublement du « budget destiné à l’éducation des médias qui passera de 3 millions d’euros annuels à 6 millions », le recrutement de « 400 jeunes du service public pour porter la bonne parole dans les écoles, des sortes de janissaires du Bien… »
Hier soir, Mme Nyssen n’a pas dévié de sa feuille de route a constaté l’Afp. Au rayon des nouveautés, elle a cependant fait part du « lancement d’une mission en vue de la création d’un conseil de déontologie de la presse », confié à l’ex-PDG de l’Afp, le macroniste Emmanuel Hoog, - répondant ainsi favorablement à un vœu formulé par Jean-Luc Mélenchon– «guidée par une conviction profonde: le premier rempart contre la désinformation et la manipulation de l’information reste les médias et les journalistes.»
Pour le reste et sans surprise, le discours habituel a été débité: « Face la multiplication des tentatives de manipulation, il est urgent d’agir.» « Tous les garde-fous ont été instaurés et ce projet ne restreint en rien la liberté d’expression. L’intervention du juge sera encadrée. Pour qu’elle soit justifiée, l’information devra être manifestement fausse et diffusée de manière délibérée, massive et artificielle. » «Les députés de gauche, l’UDI-Agi et Les Républicains ont dénoncé un texte inutile » et relevé comme l’a fait Bruno Gollnisch que « les fausses informations (sont) déjà réprimées par la loi sur la presse de 1881.» « Ils ont également pointé une définition non-aboutie d’une fausse information, la difficulté pour un juge de trancher dans l’urgence sur des situations complexes et dénoncé le pouvoir de censure exorbitant accordé au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). »
Mme Nyssen a rappelé également le souhait du gouvernement de donner autorité au CSA d’ « ordonner la suspension de la diffusion d’un service contrôlé par un Etat étranger ou sous l’influence de cet Etat s’il diffuse de façon délibérée de fausses informations de nature à altérer la sincérité du scrutin. »
Observons que Mme Nyssen n’a pas fait état ici, oubli qui ne trompe personne, de l’influence autrement plus prépondérante que les deux médias russes cités plus haut, des quelques milliardaires qui possèdent la quasi totalité des médias français et qui, eux, ont bien évidemment pesé sur l’opinion, notamment lors de la dernière campagne présidentielle. Il semblerait aussi que l’influence de Washington sur nos campagnes électorales soit très largement plus prégnante sur la désignation des personnalités à la tête de l’Etat que celle du machiavélique tsar Poutine qui, depuis Moscou, voudrait déstabiliser notre démocratie française si exemplaire. Après tout, Emmanuel Macron et Edouard Philippe (comme François Hollande, Laurent Wauquiez, Alain Juppé…) sont l’un et l’autre des Young Leader de la French American Foundation. Mais on va encore nous accuser de complotisme qui, comme chacun le sait, est une abomination intellectuelle qui nourrit la défiance vis-à-vis des vérités officielles et obligatoires . Il faut, on doit penser printemps!
Le blogue les crises rapportait également cette pénétration de l‘influence d’Etats étrangers à l’Assemblée. Un article relatait la visite à Prague en décembre dernier, pour animer un séminaire de l’IRI(International Republican Institute), de Gabriel Attal (député, porte parole de LREM), de sa collègue Aurore Bergé, ancienne responsable numérique de la campagne d’Alain Juppé, membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation,vice-présidente du groupe d’amitié France-Israël. Ils étaient accompagnés par Nicolas Tenzer , haut-fonctionnaire très hostile à la Russie de Poutine et au courant national. Or, « l’IRI est le bras armé du Parti Républicain américain pour interférer dans la vie politique des pays étrangers – pardon, pour Promouvoir la Liberté et la Démocratie dans le monde entier. Présidé durant 25 ans par John McCain, qui n’a passé la main que moins d’un mois avant son décès, cet Institut a été impliqué dans de nombreuses interventions à l’étranger (la plus souvent citée étant son rôle éventuel dans le coup d’État à Haïti en 2004). »
Bref, comme Bruno Gollnisch a eu l’occasion de le dire (voir ici , ici ou encore ici) comme nous l’écrivions sur ce blogue en mars dernier, ce sont tous les médias sérieux mais rétifs à la catéchèse de ce Système antinational qui sont dans le collimateur. Une volonté gouvernementale de coercition qui va s’accroître au fur et à mesure que les Français rejoignent sans cesse plus nombreux le front du refus au mondialisme. Ce personnel politique qui se dresse ici sur ses ergots en invoquant nos intérêts nationaux fondamentaux est celui qui, par pusillanimité ou adhésion consciente au Parti de l’étranger, brade notre souveraineté nationale, ouvre nos frontières à tous les mauvais vents, organise l’immigration de peuplement… et qui parle au nom de la France au sein de notre démocratie confisquée.
https://gollnisch.com/2018/10/10/les-fausses-nouvelles-ce-sont-eux/