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  • Les gilets jaunes fédèrent les oppositions à Macron

    Les gilets jaunes fédèrent les oppositions à Macron

    Jérôme Sainte-Marie dirige Pollingvox, une société d’études et de conseil spécialisée dans les enjeux d’opinion, fondée en 2013. Dans Le Figarovox, il analyse la contestation :

    Si l’on considère dans leur originalité radicale l’émergence de ce mouvement d’opinion puis la mise en place de modalités d’action déconcertantes, force est d’admettre la réussite de cette mobilisation. Il y avait un doute énorme avant le 17 novembre sur la concrétisation de ce mécontentement virtuel, il est désormais levé. Rappelons que ceux qui sont allés sur les ronds-points, les péages autoroutiers et autres lieux de rassemblement, ne savaient pas très bien qui ils allaient y trouver et comment les choses se dérouleraient. Ils étaient donc dans un contexte plutôt anxiogène, à l’inverse du confort qu’offrent les manifestations habituelles, depuis longtemps assujetties à un rituel bien connu de tous, organisateurs, participants et forces de l’ordre. Bien entendu, il existe un hiatus gigantesque entre le soutien déclaré au mouvement, de l’ordre de trois Français sur quatre, et la participation effective à celui-ci, mais comment pourrait-il en être autrement? Nous sommes donc confrontés à une mobilisation dont l’importance quantitative constitue un message encourageant pour tous ceux qui s’y sont peu ou prou reconnus.

    […] Quant aux participants eux-mêmes, les témoignages disponibles et les échanges que j’ai pu avoir avec certains d’entre eux attestent du caractère populaire, à tous les sens du terme, de la mobilisation. Rassemblés par des mots d’ordre portant sur des questions d’argent, ils sont avant tout des salariés, travailleurs indépendants ou retraités aux revenus situés autour ou en-deçà du revenu mensuel médian, qui se situe autour de 1700 euros après impôts. Ce n’est pas la France de la misère ou de l’exclusion, sans doute, mais bien celle dont le travail s’accompagne d’une insécurité financière permanente. Ajoutons que dans la circonstance les clivages sociaux supplantent les autres, et que se mobilisent ensemble des personnes aux origines variées. […]

    Rappelons un instant que l’accession au pouvoir par Emmanuel Macron s’est faite par la réconciliation d’électeurs issus du centre, de la gauche et de droite, mais que cette diversité politique s’est accompagnée d’une certaine homogénéité sociale. Il me semble que ce soit alors créé un «bloc élitaire», rassemblant l’élite proprement dite, ceux qui aspirent à en faire partie, et enfin, ceux qui lui délèguent volontiers la gestion des affaires publiques. Cette polarisation a mis en difficulté et le Parti socialiste et le parti Les Républicains, supplantés dans leur vocation gouvernementale. En face, le «bloc populaire» n’existait que sous une forme négative, partagé de manière irréconciliable entre lepénistes et mélenchonistes. L’existence de ces quatre oppositions sans aucune formule d’alliance concevable est la meilleure garantie de pérennité du macronisme. Cependant, le mouvement des «gilets jaunes» peut constituer une rupture décisive. Mobilisation surgie de la base même du pays, ignorant les identités politiques ou syndicales, elle produit sans même s’en soucier une forme de réunification sociale. De ce fait, la polarisation que tente Emmanuel Macron entre «progressistes» et «populistes» prend une dimension sociologique de plus en plus visible. Avec un bloc élitaire bien en place et représenté prioritairement par LREM et un bloc populaire en gestation, la transformation de l’ordre politique français se poursuit et s’accélère.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-federent-les-oppositions-a-macron/

  • L’illibéralisme fleurit dans l’ancienne Europe communiste

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    Par Javier Portella, écrivain espagnol francophone, essayiste ♦ Lorsque, en regardant une carte, on pense à la situation politique, sociale et culturelle de l’Europe (c’est d’elle que je parle, non pas du machin de Bruxelles), on ne peut que se pincer en songeant à tout ce qui sépare les pays de l’Est et de l’Ouest de notre grande patrie.

    Moi surtout, qui ai jadis roulé ma bosse dans les pays soumis alors au joug soviétique, je me pince encore plus fort. Non pas, toutefois, à cause du changement connu par le monde soumis hier à une décomposition telle qu’elle risquait d’emporter les assises mêmes de la civilisation. Je me pince parce que, en changeant de signe, la plupart de ces pays-là (la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Pologne, l’Estonie, la Russie…)[1] sont devenus le plus ferme rempart dressé contre ce qui maintenant se décompose et court des risques pareils – mais de façon tout à fait différente – dans la partie occidentale de l’Europe.

    Il ne s’agit pas seulement de l’affrontement entre les gouvernements qui refusent et ceux qui encouragent l’immigration qui risque de remplacer l’être et le sens de l’Europe. Il s’agit de ce qui sous-tend un tel affrontement. Il s’agit de la lame de fond qui, de l’Irlande jusqu’aux rives de l’Elbe, fait que des élites dépravées, mues par leur soif mondialiste et disposant du consensus majoritaire (pour l’instant) de la population, prétendent rejeter toute forme d’identité : culturelle, historique, nationale… voire sexuelle. Ou ce qui revient au même, elles visent (qu’elles s’en aperçoivent ou pas) à n’être strictement rien : rien que d’amorphes zombies agissant au gré de leurs caprices, divertissements et convoitises économiques.

    C’est à tout le contraire que visent les peuples soumis hier au communisme. Ce qui est en jeu chez eux, c’est de continuer à être ce que, pendant plus de cinq mille ans, de façons différentes mais rassemblées dans le faisceau d’une même civilisation, nous avons tous été : des hommes pleins de sens et confrontés au non-sens, marqués par le destin, conscients de notre identité.

    L’identité

    L’identité : voilà le mot clé. Voilà l’enjeu qui se dresse de part et autre de ce nouveau rideau séparant ceux qui prétendent assumer leur être et ceux qui, voulant s’en défaire, prétendent arracher leur chair et leur sang, souhaitent ne plus avoir de signes d’identité : ni historique,ni nationale, ni même sexuelle (celle qui distingue les hommes et les femmes dont le sexe, selon certains délires, ne serait pas déterminé par la nature mais par la volonté).

    Certes, le mur qui sépare les uns et les autres est traversé de bien des fêlures. Les choses sont loin d’être univoques en Europe occidentale, dont les peuples commencent à se révolter contre le pari que leur super-classe apatride fait en faveur du néant. La frontière est mouvante entre les deux formes d’être au monde qui sont en jeu (l’Italie est, par exemple, en train de passer maintenant du côté de ceux qui misent sur l’identité), mais cette frontière est encore nettement délimitée : c’est celle de l’ancien rideau de fer.[2]

    Pourquoi ?

    Pourquoi l’expérience de l’horreur que fut le communisme a fini par déboucher sur des sociétés qui sont spirituellement les plus saines aujourd’hui de l’Europe ? Et l’inverse. Pourquoi dans les sociétés riches et démocratiques d’Occident l’expérience de leur paisible bien-être (qu’une croissante précarité entame toutefois) a par contre débouché sur une telle décomposition ?

    Pour deux raisons.

    Une décomposition plus visible qu’une autre

    Tout d’abord, parce que la décomposition communiste était telle – tellement grossière, tellement impudente, tellement effrontée – que, n’ayant pas réussi à tromper ses victimes, elle a fini par s’effondrer sans marquer personne. C’est tout le contraire qui se passe avec la décomposition déployée en Occident avec tant d’adresse, de subtilité et de leurres que ce n’est que maintenant qu’on commence à s’en apercevoir vraiment.

    La déchéance qu’entraîne le nihilisme libéral est, en effet, d’un raffinement si diabolique que ses deux grands artifices – une égalité de conditions et une liberté politique qui restent purement formelles – ont réussi à s’incruster dans le cœur des populations convaincues que la mainmise qu’elles endurent – celle notamment de la « pensée unique » et du « politiquement correct » – n’est rien d’autre que l’expression même de leur liberté.

    Or, si cela explique l’emprise du nihilisme libéral en Occident, cela n’explique pas pourquoi c’est l’illibéralisme – entendons : la démocratie affermie sur l’identité et sur certains principes substantiels – qui a percé parmi ceux qui ont, des années durant, si profondément convoité le mirage du mode occidental – c’est-à-dire libéral – de vie.

    C’est un autre paradoxe qui permet de le comprendre.

    Totalitarisme politique contre totalitarisme du profit

    En-dessous de toute la décomposition du monde communiste, en-dessous de tout son ramassis fait de matérialisme graisseux, de ressentiment égalitaire, d’individualisme grégaire, d’internationalisme prolétarien ; en-dessous, plus généralement, de toute sa désacralisation du monde (qui se rattache, d’ailleurs, à la désacralisation découlant des principes philosophiques des Lumières) ; en-dessous de tout cela, quelque chose d’autre pointait.

    Tout ne fut pas rasé par le communisme. Plus exactement, son rasage se déployait dans un espace que, loin de le démolir, le communisme encourageait même : l’espace public, politique, historique. Pour immonde qu’un tel monde fût, le monde restait une affaire propre à la polis ; il ne relevait pas encore de l’oikos, de l’espace domestique, économique, privé. C’était le pouvoir politique – non pas le pouvoir du Marché – qui écrasait tout. C’était le gouvernement – non pas la « gouvernance » – qui exerçait le pouvoir. C’était l’internationalisme révolutionnaire – non pas le mondialisme financier – qui prétendait dissoudre les patries (et les laissait, malgré tout, subsister). C’était au nom de l’Histoire – non pas de la soif du profit – que la beauté était étranglée et la poussière de la laideur partout éparpillée.

    Eh non, ce n’est pas pareil ! Ce n’est pas pareil que la beauté et la noblesse soient écrasées au nom de quelque chose où résonne encore l’écho de la grandeur ; ou qu’elles soient emportées par les eaux doucement empoisonnées et dépourvues de la moindre grandeur où la soif marchande s’abreuve. Oui, bien sûr… Pour ceux qui enduraient le communisme dans leur chair, pour les morts et les déportés du Goulag, une telle distinction est parfaitement dépourvue de sens. Mais pour les autres, elle est tout à fait valable : pour ceux qui survécurent à l’enfer, pour ceux qui renaquirent quand le cauchemar prit fin. Parce que le communisme prend fin, on en sort – il n’aura finalement duré que soixante-dix ans –, tandis que du tunnel du libéralisme on finira un jour par en sortir, mais personne ne sait quand.

    Non seulement on sort du communisme, mais c’est en sortant de lui que peut atteindre tout son éclat la seule chose qui, sous sa tyrannie, est restée inentamée : l’histoire, la collectivité, l’espace public… Il n’y a là, d’ailleurs, aucun mérite de la part du communisme : c’est dans un tel espace que, d’une façon ou d’une autre, toutes les sociétés se sont inscrites tout au long de l’histoire.

    Sauf une. Sauf la société dont les dirigeants se sont alliés au communisme pendant la guerre civile européenne ; ont remis entre les mains de Staline la moitié de l’Europe ; se sont imaginés, quand le Mur de Berlin s’est effondré, qu’ils allaient devenir les seules maîtres de la terre (ce qui a d’ailleurs failli être le cas pendant les années où un ivrogne appelé Boris Yeltsin commandait la Russie).

    Ce sont ces mêmes dirigeants – aujourd’hui devenus la super-classe mondialiste – qui maintenant regardent,effrayés, comment leurs desseins sont mis en question par des peuples qui, tenant à leur identité, fiers de leur histoire, ne sont pas prêts à se laisser choir dans l’abîme sans fond du néant.

    Javier Portella 15/11/2018

    [1] Nul doute que la vision du monde aujourd’hui dominante en Russie s’inscrit dans le même registre – « illibéral », dirait Viktor Orbán… et maudirait Emmanuel Macron – où se placent la plupart des pays hier soumis à l’URSS. Un même élan collectif les porte, même si cela déplaît aux pays (je pense, par exemple, à la Pologne) qui ressentent encore la douleur de leurs blessures historiques– ce qui est une réaction bien compréhensible… tout autant que bien regrettable.

    [2] Même l’Allemagne est traversée par cette frontière.À un de ses côtés se place l’ancienne République fédérale, dont l’état d’esprit est bien différent de celui qui marque l’ancienne Allemagne de l’Est, devenue aujourd’hui le principal rempart du combat contre l’immigration et le multiculturalisme.

    https://www.polemia.com/illiberalisme-fleurit-ancienne-europe-communiste/

  • DIMANCHE 9 DÉCEMBRE : VENEZ NOMBREUX À LA TABLE-RONDE DE TERRE & PEUPLE

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  • Si les Européens n’arrêtent pas l’invasion migratoire en cours, ils disparaîtront et leur civilisation avec eux (fin)

    ( Voici la deuxième et dernière partie) 

    • La fin probable de la civilisation européenne

    Les cinq conséquences catastrophiques de l’invasion

    Les conséquences catastrophiques de l’invasion migratoire sont au nombre de cinq (voir cette chronique). L’augmentation forte de la population qui résulte de l’immigration massive entraîne premièrement une dégradation continue des conditions de vie quotidienne : hausse du prix du logement dans les agglomérations, pollution, bétonnisation, thrombose des transports…

    Elle provoque deuxièmement une pression à la baisse des salaires et à la dégradation des conditions d’emploi dans tous les secteurs où les emplois sont occupés majoritairement par des immigrés, en situation régulière ou non.

    Elle entraîne troisièmement la dégradation des services publics, l’envolée des impôts et la dégradation constante des comptes publics. Les principaux services publics (sécurité sociale, hôpitaux, école, logement social) sont en voie d’implosion, débordés par le nombre, par les besoins sociaux des immigrés, par leur comportement et la pression qu’ils exercent. Le financement de l’immigration de masse est également l’une des causes principales du matraquage socio-fiscal qui pèse pour l’essentiel sur les Français moyens de souche : les prélèvements obligatoires, supportés pour l’essentiel par « la classe moyenne », représentent désormais 45 % du revenu national annuel, ce qui constitue un record mondial. Ce matraquage n’empêche pas la dégradation des comptes publics (déficits et dette) de se poursuivre. Celle-ci va de toute évidence déclencher prochainement un processus de régression des prestations, allocations et pensions de retraite servies à la population de souche.

    L’invasion migratoire, quatrièmement, est la source principale et presque exclusive de la délinquance massive (vols, braquages, rackets, agressions « gratuites », viols, actes émeutiers, insultes et menaces, « incivilités » …) à laquelle viennent s’ajouter les actes terroristes. 3,5 millions de délits et de crimes sont officiellement enregistrés chaque année, soit près de 10 000 par jour. Selon les enquêtes dites de victimation, ce nombre déjà énorme est en réalité trois fois plus élevé, la plupart des victimes ne se faisant pas connaître. En outre un nombre croissant de points du territoire, les « zones sensibles », échappent désormais à la loi commune et sont désormais passés sous le contrôle des caïds et des imams, avec l’assentiment des pouvoirs publics. La France et l’Europe sont en voie d’ensauvagement, de tiers-mondisation et d’islamisation.

    L’invasion migratoire entraîne, cinquièmement, un processus de mise en minorité progressive des Français de souche européenne dans leur propre pays. Ces Français de souche doivent supporter d’ores et déjà une cohabitation obligée avec les immigrés dans tous les lieux et les moments de la vie quotidienne : logement, transports, écoles et universités, hôpitaux, maisons de retraite, services publics…. Pour éviter les incidents, ils doivent en permanence rester vigilants, surveiller leur expression, s’interdire d’exprimer leur opinion et baisser les yeux en public. Au rythme pris par l’invasion, les Français de souche européenne seront mis en minorité dans les classes d’âge les plus jeunes – les moins de trente ans – d’ici deux décennies.

    Trois camps en présence désormais, protagonistes de la guerre civile qui commence

    Il y a désormais trois France, qui sont les protagonistes de la guerre civile qui a commencé (voir cette chronique). Le premier camp est celui des immigrationnistes, qui veulent aller au bout du processus de mondialisation et d’immigration massive. Ce camp immigrationniste est lui-même composé de plusieurs strates. La première est celle des dirigeants, qui organisent l’immigration. Ceux qui l’applaudissent et y collabore avec enthousiasme forment une deuxième strate. Les immigrationnistes les plus nombreux sont les résignés. L’immigration ne les enchante pas. Ils cherchent d’ailleurs à s’en protéger pour eux-mêmes. Mais, pour des raisons morales, par crainte de déclencher des affrontements majeurs ou afin maintenir le statu quo le plus longtemps possible, ils refusent la mise en œuvre d’une politique d’arrêt de l’invasion. Sans enthousiasme, ils continuent à voter pour les partis immigrationnistes et font le choix de se taire, afin de préserver leur carrière, leur statut social, leur réputation, leur pension de retraite, leur épargne et leur tranquillité (voir cette chronique).

    Le deuxième camp est celui des immigrés, allié pour l’heure aux immigrationnistes. Parmi les immigrés les islamistes radicaux sont pressés d’en découdre. La majorité cependant sont « modérés » car ils savent que le temps joue pour eux, que leur nombre ne cesse d’augmenter et que leur prise de contrôle de l’Europe surviendra inévitablement à moyen terme. Dans ces conditions il n’y a aucune chance pour que la situation s’améliore et ce pour une raison toute simple : les immigrés ne souhaitent aucunement s’intégrer. Une grande partie même nous hait, comme les textes de rap le montrent depuis plus de trente ans. Qu’ils soient des braves gens ou des racailles, les immigrés sont tous conscients de leur force, de leur nombre et de notre immense faiblesse. Ils sont tous tout à fait conscients de participer à un processus historique de revanche et de conquête de l’Europe (voir cette chronique).

    Ceux qui veulent résister à l’invasion forment le troisième camp. Ces dissidents du Système sont pour l’heure largement minoritaires : ils sont 10,6 millions à avoir voté pour Marine Le Pen en 2017, soit deux fois moins que les électeurs de M. Macron.

    **

    Trois scénarios sont désormais envisageables. Le Système parviendra-t-il à ses fins, en dissolvant définitivement l’Europe dans un monde occidental libéral-libertaire et métissé, dominé par les Etats-Unis ? L’Europe, recouverte par les populations africaines et orientales, sombrera-t-elle dans le chaos et l’islamisation, échappant par là-même à l’orbite américaine ? Un sursaut des populations européennes se produira-t-il, qui conduira à l’arrivée de pouvoirs forts se donnant pour objectif de préserver la civilisation, le territoire et les peuples européens, de les restaurer dans leurs droits et de mettre fin au Système ?

    Dans cette dernière hypothèse, l’agenda de ces nouveaux pouvoirs s’imposerait de lui-même : arrêter l’immigration et procéder à une remigration massive ; répudier la tutelle américaine ; juger, dans le cadre d’un nouveau Nuremberg, la classe dirigeante européenne pour Haute trahison…

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2018/11/07/si-les-europeens-narretent-pas-linvasion-migratoire-en-cours-ils-disparaitront-et-leur-civilisation-avec-eux/

  • Les gilets jaunes du 17 Novembre dans toute la France

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-du-17-novembre-dans-toute-la-france/

  • Mai 68 contre lui-même

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    Par Philippe Granarolo

    Professeur de Khâgne (h)

    Philosophe 

    Rémi HUGUES, Mai 68 contre lui-même (Edilivre, octobre 2018) 

    Avec Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues vient combler un manque : celui de l’étonnant vide éditorial qui a marqué les cinquante ans de mai 68. Une question, « À qui profite le crime ? », et deux mots, « farce » et « paradoxe », me semblent résumer l’originalité de son ouvrage.

    Répondant à l’injonction de Barjavel *, l’auteur choisit de se situer à une échelle autre qu’hexagonale : en lieu et place de l’approche franco-française retenue par la plupart des commentateurs, il opte pour une analyse géopolitique des événements.

    Pour ce faire, il rappelle des faits économiques oubliés de la plupart : en mars 68, une crise du dollar liée à la crise de l’or relaya une crise historique de la Livre sterling. Le système monétaire élaboré en 1944 à Bretton Woods tremblait sur ses bases tel un château de cartes. Le monde libéral était aux abois, ce qui conduit l’auteur à supposer que mai 68 fut « une rupture réussie avec ce qui perdurait de rapports communautaires et traditionnels, vestiges du précapitalisme, qui conservaient en France encore une place prépondérante » (p. 14).

    Cette formule résume la thèse de Rémi Hugues : mai 68 fut l’œuvre des puissances économiques étrangères pour faire rentrer la France dans le rang au moment où commençait à s’imposer la troisième forme du capitalisme (sa forme ultralibérale), celle qui régit la planète cinquante ans plus tard. On peut cependant regretter qu’aucune enquête approfondie ne soit menée qui pourrait étayer cette hypothèse. Le seul élément concret mis en avant dans l’ouvrage est le rappel de l’étrange interview accordée par la BBC à Daniel Cohn-Bendit le 12 juin 68. Que les événements de mai aient eu pour conséquence un profond recul de la France et son entrée dans la logique ultralibérale à laquelle elle avait jusqu’alors résisté est incontestable : mais cela suffit-il à nous faire accepter comme évident qu’un chef d’orchestre menait la danse en dehors de nos frontières ?

    Se référant régulièrement au modèle de l’analyse marxienne de la révolte de 1848, l’auteur prend appui sur une célèbre formule de Marx affirmant que la farce succède toujours à la tragédie sur la scène de l’histoire. Mais cette admiration justifiée pour la grille marxienne n’entrave-t-elle pas le recours à de nouveaux concepts nécessaires pour éclairer ce qui demeure une énigme ? On accordera néanmoins à l’auteur que la farce s’est poursuivie, puisque depuis cinquante ans les comédies étudiantes se sont succédé sans toutefois déclencher un nouveau mai 68.

    Le mixte de communisme totalitaire et d’anarchisme hédoniste propre à mai 68 demeure cinquante ans après un composé inexpliqué. Que les événements de mai, mis en route par des adolescents qui se présentaient comme les ennemis radicaux de la société de consommation, aient contribué à la victoire  définitive  de  celle-ci,  est  un  bien  étrange paradoxe **. Il fallait sans doute que le PC soit mis au pas pour qu’une troisième forme de capitalisme s’impose en France comme elle avait commencé à le faire dans le monde anglo-saxon.

    L’énigme est loin d’être résolue. Mais l’essai de Rémi Hugues a le mérite d’éclairer pour la première fois de nombreuses zones d’ombre. Il pourrait servir de point de départ à l’analyse historique plus ambitieuse que nous attendons et que l’auteur sera peut-être l’un des plus habilités à conduire.   

    *  C’est à René Barjavel qu’est confié le soin d’ouvrir cette enquête. L’auteur du Grand secret y pointait du doigt les grandes puissances qui haïssaient la France de l’époque, au premier chef le monde anglo-saxon, Angleterre et États-Unis, sans écarter pour autant la Chine. 

    ** Le 24 février 2018 s’est tenu à La Garde un colloque dont j’étais l’organisateur sur le thème « Révolution(s) » (colloque qui fit exception au vide que j’évoquais au début de mon texte). La vidéo de mon exposé « À propos d’un grand écart jamais surmonté - mai 68 », qui est en harmonie avec de nombreux arguments développés par Rémi Hugues, peut être visionnée sur YouTube à l’adresse suivante :https://www.youtube.com/watch?v=0iTu-iOEkao&t=479s

    Docteur d’Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d’Urville de Toulon et membre de l’Académie du Var. Spécialiste de Nietzsche, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Nietzsche : cinq scénarios pour le futur (Les Belles Lettres, 2014), Le manifeste des esprits libres (L’Harmattan, 2017) et dernièrement Les carnets méditerranéens de Friedrich Nietzsche. Nous vous conseillons son site internet. Suivre surTwitter : @PGranarolo

    iphilo.fr

    L'ouvrage de Rémi Hugues ...

    (Cliquer sur l'image)

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    Retrouvez la série d'articles de Rémi Hugues pour Lafautearousseau en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/17/livres-histoire-mai-68-contre-lui-meme-6105710.html

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