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  • Livres & Actualité • Demain la Dictature

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    César, Musée de l'Arles antique

    Un entretien avec Philippe Bornet

    La dictature en France marque la fin d'un cycle. L'analyse du processus dictatorial paraît d'une intéressante actualité. 

    Quelle différence entre une Dictature et une Tyrannie ?

    Le Tyran ne dispose que de la potestas (puissance) ; il règne par la contrainte uniquement sans légitimité. Le Dictateur dispose de la potestas et de l’auctoritas (autorité). Disons même qu’il est le grand restaurateur de l’autorité. Le propre du Dictateur est que sa magistrature est parfaitement légale et qu’il bénéficie d’un large consensus populaire. Paradoxalement, seuls les pays libres connaissent des Dictatures. Seuls les peuples d’esclaves, capables de s’incliner sous le joug de la puissance injuste, les ignorent. Renan l’a dit et expliqué, seuls les Latins ont des Dictateurs. Les peuples germains admettent la loi du plus fort (faustrecht) : celui qui a la puissance a toujours, de facto, l’autorité.

    Le recours au dictateur est-il plus ardemment souhaité par les extrêmesou par les soutiens de l’ordre établi ?

    Le recours au dictateur commence généralement par une négociation dans les coulisses pour désigner le repreneur d’entreprise en faillite.  Le futur Dictateur se voit présenter un cahier des charges qui consiste généralement à reprendre le personnel politique précédent et à le reclasser. En général, les choses se passent à l’amiable et le peuple n’est convié que pour applaudir. C’est ce qui s’est passé le 18 brumaire où l’abbé Sieyès changea au dernier moment le nom du premier rôle, qui aurait pu être Moreau ou Joubert. Bonaparte était disponible, n’ayant pas d’engagement ailleurs. La question du souhait populaire n’a donc guère d’importance. Il semblerait cependant que contrairement à une idée convenue, les électeurs centristes sont peu imbus de sens démocratique comme le montre les dernières enquêtes d’opinion.

    La dictature est-elle un moment systématique du cycle du pouvoir républicain ?

    Rome a connu 64 dictateurs et plus de dictatures jusqu’à Marius, Sylla, Pompée, César. Paradoxalement Octave Auguste n’a jamais été dictateur, il a même refusé de l’être. C’est dire si cette magistrature, inventée par la république romaine, faisait partie intégrante des institutions romaines. En France, nous avons connu une dictature à chaque fin de République. La dictature marque l’achèvement d’un cycle. Elle peut se transformer en Monarchie ou en une nouvelle République car, contrairement à ce qu’on dit, le Dictateur dépose souvent sa dictature soit parce qu’il se sent trop âgé, soit qu’il est fatigué du pouvoir.

    Y a-t-il en France un climat insurrectionnel ou révolutionnaire qui mènerait à l’instauration d’une Dictature ?

    Oui, la perspective d’une nouvelle Dictature me paraît maintenant inéluctable. Il existe une succession de douze étapes qui mènent à l’apparition d’une dictature : 1. désordre dans la rue, 2. impéritie du gouvernement, 3. mécontentement dans l’armée et la police, 4. guerre ou menace de guerre, 5. échec et peur des élites, 6. prestige d’un général, etc. Nous sommes à la phase 5 et déjà des noms de généraux circulent sur les réseaux. La crise des Gilets jaunes à laquelle personne ne s’attendait il y a deux mois est venue renforcer cette impression. Pour les sept dernières étapes, je me permets de vous renvoyer à mon ouvrage. Tout y est expliqué à partir des exemples antiques et modernes.

    Le Dictateur est-il le méchant du Politique ?

    Certains veulent lui voir endosser ce rôle. En fait, le Dictateur restaure l’autorité. Il fait preuve d’une désobéissance contraire. Contrairement à Prométhée, il ne lève pas l’étendard de la révolte mais refonde un système, ferme une parenthèse ou restaure un régime.

    Le Dictateur est le gentil de l’Histoire. Je dirais même qu’il est une figure christique et Cicéron lui-même écrit dans le De Republica que les Dictateurs vont au paradis !   

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    2404892835.jpgPhilippe Bornat

    Demain la Dictature, de Philippe Bornat, aux Presses de la Délivrance, 250 pages, 22 euros.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/19/livres-actualite-6122071.html

  • Faut-il participer au débat national ?

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    Franck Timmermans,  

    membre du Bureau politique du Parti de la France

    Faut-il participer au fameux débat national et aborder les sujets évoqués dans les 82 questions « suggérées » aux participants ? Mélenchon a répondu NON au motif que selon lui les dès seraient pipés. Sans doute ! Et nous savons qu’il s’agit là d’abord d’une opération politicienne destinée à relancer Macron.

    Mais il y a débat et donc prises de parole et la politique de la chaise vide est tout sauf politique précisément. Aussi, le Parti de la France recommande à ses adhérents et militants de participer aux réunions à titre individuel afin de tout faire pour réorienter les débats sur les vrais sujets majeurs qui engagent l’avenir du Pays. Nous savons que les media font tout pour occulter les thèmes identitaires et pour imposer l’image revendicative exclusivement sociale qu’incarneraient les Gilets Jaunes. C’est évidemment faux même si la mode syndicalo-médiatique impose le slogan « payer – et toucher + » qui ressemble plus à une devise de clients fidèles de la prostitution.

    Dans la réalité, les prises de paroles seront articulées autour des 82 questions posées, ce qui traduit d’ailleurs une volonté confiscatoire du Pouvoir puisque immigration, dette publique, échelle des peines, drogue, corruption, enseignement, santé, sont à peine abordés quand ce n’est pas « oubliés ».

    • Ainsi, vous profiterez de la question 6 liée aux économies de l’État pour précisément invoquer l’option « autre » en parlant du coût de l’immigration.Les conséquences de celui-ci dans les domaines budgétaires, financiers, sociaux, démographiques, sociétaux et sécuritaires sont considérables. Vous vous reporterez aux études excellentes de Gérard Pince (« les Français ruinés par l’immigration » 2013) et du Rapport Posokhow qui évaluait à 84 milliards d’euros le coût budgétaire et social du phénomène. Vous pourrez aussi rappeler que le sujet avait déjà alerté des spécialistes reconnus comme Pierre Milloz il y a 30 ans et que la politique de l’autruche ne date donc pas d’hier ! Si les Français sont aujourd’hui plus alarmés par leur précarité sociale que par l’avenir du Pays et se décident enfin à réagir, alors, pour payer moins et gagner plus, il faut trouver des solutions et celle de juguler l’immigration aura tous les avantages.
    • En réponse à la question 8, la suppression de l’AME est aussi une évidence absolue puisqu’elle favorise ouvertement les actes délictuels de clandestinité et n’aurait jamais dû être validée par le Conseil Constitutionnel. Le PDF défend le principe du Patriotisme social qui consiste à réserver les aides sociales et familiales aux citoyens français, a fortiori quand la crise s’installe ! Face à vos détracteurs, vous aurez toute facilité à rétorquer « Sinon à quoi bon servirait la nationalité française, la carte d’identité et plus largement aussi la citoyenneté européenne ??? Si nous ne sommes pas prioritaires dans notre propre Pays à l’heure où il faut sauver notre économie ou réduire la dette et le chômage, alors à quoi sert-il de naître Français, d’être estampillé Français ??? »
    • Et ce n’est pas là l’affirmation d’un égoïsme nationaliste mais la politique que mènent les autres Pays en privilégiant leurs ressortissants dans ces domaines ! Mitterrand l’a dit lui-même, « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». J’ajouterais : - Et doit donc se recentrer sur celle de nos concitoyens les plus pauvres !
    • La question 3 peut aussi attirer notre attention sur la dette publique : Quelles en sont les raisons fondamentales ? Quand les précédents Présidents de la République auront-ils à répondre de leurs actes, de leurs gaspillages et gabegies ? Ils n’ont jamais été mandatés par les électeurs pour enfler la dette et c’est même en promettant le contraire qu’ils se sont fait élire ! Comment justifier que Sarkozy ait été l’un des plus dépensiers Ministre du Budget et Président de la Ve République et pour quel résultat ? N’importe quel Chef de PME serait interdit d’exercer par la Loi dans une situation similaire. Quant au budget, vous pourrez aussi vous tailler un beau succès en rappelant que l’État triche de plus en plus quand il ose intégrer dans le PIB les « richesses » induites crées par la prostitution et le trafic de drogue. Non seulement c’est immoral et inqualifiable mais pourquoi alors ne pas y intégrer le crime organisé ?
    • La question 29, relative aux procédures administratives inutiles nécessitera une concertation avec vos adhérents immergés dans la fonction publique et l’entreprise car les exemples ubuesques ne manqueront pas.
    • La question 50 sur la confiance à l’égard des Élus posera aussi un débat de fond : comment peut-on encore tolérer que les députés eux-mêmes votent leurs propres salaires et retraites créant ainsi un privilège que n’accordait pas l’ancien Régime. C’est là une pratique de caste oligarchique qui contribue grandement à la défiance du peuple. Ce serait plutôt à la Cour des Comptes d’en assumer la tâche à l’aune des valeurs d’exemplarité et de mérite que l’on attend de ces Élus.
    • La question 67 permettra d’insérer la question de la solubilité de l’Islam dans notre Pays. Ce sera la plus délicate car la plus censurée et vous fustigerez ces mosquées fondamentalistes payées par des pays étrangers et soutenues par des municipalités qui enfreignent le principe de laïcité.
    • La question 74 se borne à citer pudiquement les « incivilités » mais vous pourrez aussi vous étonner du laxisme judiciaire, rappeler que l’échelle des peines sert à punir mais aussi à dissuader propagation et récidives et que notre société est gangrenée par des mafias étrangères qui profitent de la libre circulation européenne. Le combat contre le trafic de drogue, le rétablissement de la peine capitale par injection létale pour les crimes les plus abominables avérés pourront aussi être abordés.
    • La question 79 sur la politique migratoire laisserait sans voix s’il n’était pas indispensable de faire remarque à l’auditoire que jamais les Français n’ont été consultés par référendum sur ce sujet et que ce déni est révélateur à lui seul de la démocratie confisquée qui caractérise la Ve République !
    • Enfin soyez vigilant sur la question 82 car elle tenterait certains gauchistes de relancer le droit de vote à accorder aux immigrés. Vous affirmerez sa totale inopportunité, son incompatibilité avec les urgences débattues et les risques d’émergences islamistes déguisées. Dans tous les cas : politesse, concision, sang-froid. 
  • Discours de Marine Le Pen pour le lancement de la campagne pour les élections européennes 2019.

  • Et pourtant elle tourne… mal

    gustave-dore-bis-150x150.jpgAuditionné hier par des députés, le ministre de l’Intérieur a estimé que seulement quatre Gilets jaunes avaient été blessés gravement à l’oeil par des  tirs de lanceur de balle de défense (LBD)   depuis le début des manifestations. Christophe Castaner ment-il délibérément ou est-il dramatiquement ignorant de la réalité? Me Frédéric Pichon, interrogé par Elise Blaise, rappelait samedi dernier sur TVL le terrible bilan  de la répression gouvernementale, les entorses  multiples aux libertés publiques dont se rendent coupables les dirigeants du régime macronien. Libération, peu suspect de complaisance vis-à-vis de cette fronde authentiquement populaire,  a rappelé que « le collectif militant Désarmons-les  et le journaliste indépendant David Dufresne ont, eux, recensé 17 personnes ayant perdu un œil à la suite d’interventions policières depuis le début du mouvement. De son côté, Checknews en décompte une quinzaine.» «Des chiffres souvent étayés avec détails sur les incidents et les victimes, photos et parfois vidéos à l’appui.» «Après l’acte X (samedi dernier, NDLR) CheckNewsfr compte désormais  109 blessés graves lors des manifestations des gilets jaunes, dont 79 par des tirs de lanceur de balle de défense.» Exemple parmi d’autres, mais il a fait  le tour des réseaux sociaux et  a légitimement ému les Français,  un  jeune  pompier volontaire, Olivier,  marié et père de trois enfants, manifestant pacifique aujourd’hui dans le coma, a  été très grièvement blessé à la tête  par  un LBD   à Bordeaux le 12 janvier.

    Réseaux sociaux qui relaient aussi une campagne d’affichage choc contre les violences dont sont  victimes  les GJ, avec les portraits   de Christophe Castaner,  Emmanuel Macron, Gérald Darmanin,   Édouard Philippe mais aussi de  Marlène Schiappa.  Il faut dire que la propagande à gros sabots  dont  la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes  s’est faite la spécialité n’arrange pas  sa cote de popularité.  Chacun se souvient de la bêtise de sa saillie par laquelle elle exprimait sa volonté de connaître les noms des Français qui avaient participé  à la cagnotte Leetchi en soutien à l’ancien boxeur Christophe Dettinger.  Ou l’invraisemblable stupidité de sa  « réflexion »  lorsqu’elle affirmait que les casseurs dans les manifs étaient financés par le gouvernement italien!  En fait de paranoïa complotiste et de fake news comme ils disent, le pouvoir macroniste est un cas d’école! 

    Pour se refaire  une virginité ou se racheter une conduite,  l’auteure d‘Osez l’amour des rondes a annoncé qu’elle animera vendredi  avec un autre monument médiatique, Cyril Hanouna,  un numéro spécial de Balance ton post sur C8, dédié au Grand Débat national.  Un Grand débat, un « Macron Tour  »  de soutien à la liste LREM aux élections européennes,  «strictement illégal et qui  caractérise un comportement pénal» selon l’analyse du juriste Régis de Castelnau, mais c’est une autre histoire sur laquelle nous aurons certainement l’occasion de revenir…

    Hier, invitée à préciser au micro des Grandes Gueules  sur RMC la raison de cette émission, Mme Schiappa n’a pas  été épargnée par  la journaliste Zohra Bitan qui a estimé que la Secrétaire d’Etat « (souffrait) « d’une impopularité qui grandit chaque jour »  et  qu’il s’agissait avec ce type de spectacle de  « niveler les gens vers le bas ». Un reproche récurrent qui est fait plus généralement par ses contempteurs aux émission de M. Hanouna, dans le collimateur de certains hystériques de gauche ou du lobby LGBT-féministe pour ses blagues réputées machistes, voire même homophobes qui ne plaisent pas non plus à Mme Schiappa… Ce n’est pas son  frère ennemi-concurrent d’audimat  Yann Barthès, politiquement correct de la tête aux pieds,  le bon élève de la classe qui recrache ses cours de maintien progressiste sans moufter, qui essuierait lui  ce type de reproches, à chacun sa partition, chacun dans son couloir…

    Marlène Schiappa a affirmé que le but de sa présence dans cette émission de C8 était  de « parler politique avec un grand P»,  « de ramener dans le débat public ces 700 ou 800 000 personnes qui sont devant l’émission de Cyril Hanouna (…), ce n’est pas parce que la majorité des personnes pensent que c’est une mauvaise idée, que ça l’est (…).  Je vous rappelle que Galilée était tout seul face à la majorité pour dire que la Terre était ronde et qu’elle tournait. La majorité pensait qu’elle était plate et statique. » Et bien non, les internautes ont eu beau jeu de rappeler à Mme Schiappa que la rotondité de la Terre était supposée,  connue et démontrée dès le VIè siecle av. JC  dans la Grèce antique, par des figures comme Platon,  Aristote, Eratosthène, un navigateur comme Pythèas le Massaliote… Et que le génial  Galilée était lui au XVIIè siécle un défenseur de l’héliocentrisme en lieu et place du géocentrisme.

    Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer aurait pu certainement le lui dire, mais il partage avec Mme Schiappa  des préoccupations plus importantes.  Il vient de signer un arrêté autorisant pour cinq ans l’association immigrationniste  SOS Méditerranée, aidée financièrement  notamment par des députés socialistes et radicaux —  qui a affrété  l’Aquarius, complice objectif des mafias de passeurs africains  responsables des  noyades d’immigrés clandestins en Méditerranée- à intervenir dans les établissements scolaires pour endoctriner les élèves.   SOS Méditerranée sera en bonne compagnie pour prêcher la bonne parole à nos chères têtes blondes, aux côtés d’autres officines/coquilles vides ayant l’agrément de l’Education (anti)nationale comme  la LDH,  la Licra, le Mrap,  SOS racisme… Et tant pis, note Bruno Gollnisch,  si  tous les sondages depuis des décennies démontrent que les Français ne veulent plus d’immigration et estiment que la coupe est pleine et déborde depuis longtemps!

    Voilà typiquement le type de problème, VITAL  pour l’avenir de la France qui devrait faire l’objet de l’assentiment des Français qui  n’ont jamais été interrogé sur le remplacisme dont ils sont l’objet.  Pourtant, c’est une revendication centrale du mouvement des Gilets Jaunes, et elle figure depuis plus de trente ans dans le programme du FN et désormais du RN: l’instauration du référendum d’initiative populaire, autrement nommé référendum d’initiative citoyenne (RIC), à l’initiative des citoyens à partir de 500 000 ou 700.000 signatures.

    Selon le sondage OpinionWay pour LCI publié  lundi73% des personnes interrogées y sont tout à fait ou plutôt favorable. Citoyens-contribuables qui pourraient par ce biais mettre la pression sur un exécutif qui ponctionne la France d’en bas mais poursuit par idéologie une politique d’immigration dont le coût acquitté par les Français, sur le strict plan comptable,  est colossal (entre 17 et 84 milliards chaque année selon les estimations les plus étayées). Si l’on ajoute à cela l’évasion fiscaleentre 40 et 100 milliards d’euros selon l’aveu du ministre du Budget Gérald Darmanin-peste brune) ou encore  la fraude aux numéros de Sécurité sociale (1,8 million de faux numéros de personnes principalement nées au Maghreb), dont le coût pour la collectivité nationale était  estimé déjà en 2011  annuellement à 13/14 milliards d’euros, il y là des dossiers qu’un Etat digne de ce nom prendrait à bras le corps.

    https://gollnisch.com/2019/01/23/et-pourtant-elle-tourne-mal/

  • Autriche : « Nous n’aurions pas cette violence contre les femmes sans la crise migratoire de 2015 », déclare la Ministre de l’Intégration

    La Ministre fédérale des Femmes, Juliane Bogner-Strauß et la Ministre de l’Intégration Karin Kneissl ont organisé une conférence de presse, le 17 janvier 2019, sur le thème de la « Violence et [de la] protection des victimes ». Elles y ont présenté les « Mesures du gouvernement fédéral autrichien pour plus de sécurité envers les femmes ». Juliane Bogner-Strauß a déclaré: « Nous avons connu un nombre croissant de meurtres de femmes depuis 2015. Ces derniers jours quatre d’entre eux […] m’ont beaucoup choquée, mais aussi beaucoup inquiétée« . La ministre fédérale a désormais décidé de faire tout ce qui est en son pouvoir pour « renforcer la sécurité des femmes autrichiennes« .

    Quatre mesures rapides sont prévues à cet effet:

    – Un numéro d’urgence à trois chiffres pour les femmes victimes de violence sera mis en place en Autriche, il sera disponible « 24 heures sur 24, 365 jours par an ».

    – Un plus grand nombre de logements de transition doit être mis en place à la suite des refuges pour femmes.

    – Mise en place à l’échelle nationale de centres de conseils pour les femmes et les filles victimes de violences sexuelles.

    – Enseignement de l’éthique dans le cadre d’une matière scolaire obligatoire à l’échelle nationale, mettant l’accent sur la « relation non-violente« . […]

    « Le meurtre commis à Wiener Neustadt a été l’acte d’un Syrien. Celui d’Amstetten, celui d’un homme d’origine turque. Le dernier en date à la gare centrale de Vienne est le fait d’un homme d’origine africaine. Je me souviens aussi du cas tragique de Steyer, en décembre 2018, où un Afghan de 17 ans a poignardé sa petite amie de 16 ans dans sa propre chambre. Mais l’affaire d’il y a deux jours (…) – un Kosovar qui a poignardé sa femme, qui voulait divorcer – en dit long et nous devons regarder très clairement ici, nous ne devons pas fermer les yeux« .

    « Les flux migratoires de ces dernières années, poursuit Karoline Edtstadler, nous ont aussi importés des opinions comme l’antisémitisme, l’islamisme radical et, associé à cela, une image des femmes que nous rejetons clairement et qui n’a rien à voir avec nos valeurs. Je dis que c’est plus que cela, c’est associé à une dévaluation complète de la femme. Une situation où la femme devient un objet sexuel, où l’homme se débarrasse d’elle et où de plus en plus de crimes violents, extrêmes et graves se produisent jusqu’aux meurtres de ces derniers temps. »

    […] « Je dis très clairement que nous devons nous opposer fermement à cette violence. Parce qu’il est évident que le respect à l’égard des femmes a diminué de manière préjudiciable pour aller jusqu’au meurtre. La raison en est une rupture culturelle que nous n’accepterons pas. » Et de poursuivre: « Je dis une chose très clairement ici : toute personne qui demande une protection et qui en a réellement besoin recevra également cette protection en Autriche. Mais quiconque rejette nos valeurs, quiconque agit contre elles, ne mérite pas notre protection et nous emploierons donc toutes les possibilités légales afin d’expulser rapidement les demandeurs d’asile qui ont commis des crimes. »

    « Depuis l’immigration de 2015, les femmes ne peuvent plus se déplacer dans l’espace public, quelque que soit l’heure du jour ou de la nuit, dans les mêmes conditions de sécurité qu’avant cette date. Le sentiment subjectif d’insécurité est désormais devenu un fait tangible. Nous vivons au milieu d’une vague de violence contre les femmes sans précédent comme nous l’indique la progression des statistiques en la matière, entre 2014 et 2018. »

    Et de poursuivre : « J’ai personnellement mis en garde dans plusieurs textes et livres depuis 2015, lorsque j’étais encore une experte du monde arabe. Et c’est un fait que sans la crise migratoire de l’été 2015, nous n’aurions pas cette forme de violence contre les femmes. (…) Cela tient à l’image complètement différente de la femme. C’est une socialisation complètement différente. Il s’agit simplement d’une approche fondamentalement différente des valeurs. (…) En Autriche, l’Etat a le monopole de l’usage de la force, ce n’est pas le frère, le père, par exemple, qui châtie la sœur, la fille, ou même la femme. »

    Karin Kneissl se souvient encore d’un cas l’année dernière où un Afghan a poignardé sa femme dans la rue, qui avait déjà demandé la protection des autorités. Un autre point important à l’ordre du jour est « l’augmentation massive des mutilations génitales en Autriche. Il s’agit d’un problème de migration: 100% de toutes les femmes qui ont subi des mutilations génitales en Autriche sont des femmes issues de l’immigration. Cela concerne 8000 personnes. »

    Le fait est qu’il s’agit de violence culturelle. « Il s’agit de femmes et de filles issues de l’immigration qui sont principalement exposées à la violence physique et psychologique. Et cela tient aux normes et aux pratiques qui résultent de l’origine et de la culture de ces personnes. »

    Dans la série de questions qui a suivi, un journaliste issu de l’immigration s’est plaint que les actes des migrants arrivés après 2014 ne soient pas statistiquement séparés du groupe de ceux qui vivent en Autriche depuis les années 1960. La ministre fédérale de la condition féminine, Juliane Bogner-Strauß, lui a répondu en prenant appui sur les chiffres de 2016 : « sur 900 viols, 44 % des auteurs, étaient des étrangers. (…) Et le groupe le plus représentatif est composé d’Afghans et de Turcs, ayant un travail ou étant demandeurs d’asile. »

    Tichys Einblick

    http://www.fdesouche.com/1145127-autriche-nous-naurions-pas-cette-violence-contre-les-femmes-sans-la-crise-migratoire-de-2015-declare-la-ministre-de-lintegration

  • La Petite Histoire : La Waffen-SS était-elle vraiment une troupe d’élite ?

    La propagande nazie n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre en avant la Waffen-SS et la présenter comme une troupe de soldats d’élite. Pour autant, la question se pose : la Waffen-SS a-t-elle toujours été efficace ? A-t-elle joué un rôle décisif sur le cours de la guerre ? Mérite-t-elle sa réputation de troupe d’élite ? Au vu des chiffres et des faits historiques, rien n’est moins sûr…

  • Combien l'immigration coûte-t-elle chaque année à la France ? (2019)

  • Gilets Jaunes : la France immigrée à l’écart de la France périphérique

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    Nombre de commentateurs l’ont remarqué : les banlieues de l’immigration sont restées à l’écart du mouvement des Gilets Jaunes, lancé par des Français de métropole et par des domiens. Deux mois après, cette abstention interroge mais met mal à l’aise les commentateurs médiatiques attitrés.
    La réponse à cette énigme est simple en effet : la France immigrée n’est nullement défavorisée ni abandonnée par le pouvoir, à la différence de la France périphérique. Elle est vit mieux qu’elle.
    Un constat qui dérange le politiquement correct.

    Ces pauvres banlieues défavorisées !

    Certes, les médias et les politiciens nous répètent en boucle que la France d’origine immigrée serait défavorisée.

    En novlangue une « banlieue défavorisée » ou un « quartier populaire » correspond en réalité à une zone avant tout peuplée de personnes d’origine immigrée. On insiste sur le fait que ces zones se caractériseraient par un fort chômage, un environnement urbain dégradé, de mauvais résultats scolaires et bien sûr que les personnes d’origine immigrée seraient victimes d’injustes discriminations de la part du reste de la population.

    En permanence les médias et les pouvoirs publics victimisent donc la France immigrée.

    Même lorsque ses « jeunes » commettent des violences ou des délits ,ce n’est jamais vraiment de leur faute, les pauvres, mais celle des contrôles au faciès, des provocations et violences policières et du manque de respect qui leur serait dû.Comme incendier des véhicules serait une tradition du Nouvel An. Et manifestations et pleureuses cathodiques se succèdent en soutien des « jeunes » délinquants et on a vu François Hollande se faire filmer au chevet de Théo, présenté trompeusement comme une victime de la police.

    Et si l’intégration ne fonctionne pas – on a fini quand même par l’admettre tout en continuant à la promouvoir – c’est bien sûr la faute de la France, jamais celle des immigrants[1].

    Le Système ne cesse de courtiser la France immigrée

    Cela fait 30 ans que les politiciens de gauche comme de droite, et les pouvoirs publics à leur suite, courtisent la France immigrée, alors qu’ils ignorent et méprisent la France périphérique, les beaufs réacs « qui fument et roulent en diesel » comme disait si joliment Benjamin Griveaux, le porte-parole du Gouvernement.

    On ne dirait jamais cela des personnes d’origine immigrée bien sûr, même lorsqu’elles roulent en BMW ou en Porsche Cayenne, en faisant hurler leur autoradio : n’incarnent-elles pas les exceptionnels talents dont nos banlieues, paraît-il, regorgent ?

    On ne cesse de courtiser la France immigrée parce la Gauche a fait des immigrants un prolétariat de rechange, depuis qu’elle s’est ralliée au néo-capitalisme mondialiste en abandonnant les classes populaires à leur précarité. Parce qu’en lançant l’opération SOS Racisme sous Mitterrand, la gauche a fait une OPA politique sur l’électorat d’origine immigrée et de religion musulmane, qui vote depuis en majorité pour elle. Et parce que la doxa antiraciste permet de réduire au silence la droite molle.

    Tandis que la droite parlementaire, dans son souci de se distancier du Front National et pour complaire au patronat- toujours avide de nouveaux immigrants- en a rajouté : la loi Pleven, le « rapprochement familial », la « discrimination positive » -donc aux dépens des Français natifs- , le plan Borloo pour les banlieues ou la « laïcité positive » pour encourager l’islam à la française, c’est elle .

    Et bien sûr Gauche et Droite communient périodiquement dans la « politique de la ville », pour les banlieues défavorisées.

    La France immigrée n’est pas la France pauvre

    Seulement voilà : les milliards de la politique de la ville ne se concentrent pas sur les territoires et les populations les plus pauvres, mais sur les quartiers de l’immigration, nuance.

    Comme le fait remarquer l’Observatoire des Inégalités « moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville. Ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population aux faibles revenus [2]».

    En d’autres termes, les défavorisés et les pauvres ne sont pas là où on veut nous le faire croire : ils sont ailleurs, dans la France périphérique, dans les campagnes désertifiées ou ils dorment dans les rues de nos villes. Mais ceux-là n’intéressent pas le Système.

    Les immigrants ont en outre conservé leurs traditions familiales : on s’entre-aide entre parents, entre proches, ce qui sert d’amortisseur social. On n’abandonne pas ses vieux parents dans des mouroirs. On fait l’aumône aux pauvres.

    Alors que le reste de la population française est rongé par l’individualisme, qui accentue les effets de la précarité voire la provoque comme dans le cas des « familles monoparentales ».

    Où va l’argent ?

    La politique de la ville qui vampirise des moyens budgétaires importants -100 milliards en 30 ans[3] !- n’a au demeurant jamais obtenu les mirifiques résultats annoncés. Même Emmanuel Macron reconnaît que « depuis 20 ans, on a donné des milliards sans jamais régler les problèmes [4]». Ce qui ne l’empêche pas de vouloir « accueillir » encore plus d’immigrants, baptisés « réfugiés » en novlangue.

    Alors à quoi à servi tout cet argent ? A financer les entreprises de travaux publics et de construction, à faire vivre le réseau des grands frères, à être une manne budgétaire pour la myriade d’associations communautaires qui gravitent autour de la politique de la ville, à financer la cohorte de fonctionnaires chargés d’animer cette politique, à payer un semblant de paix sociale dans les banlieues, à acheter des clientèles électorales etc…..

    Mais cette politique dispendieuse n’a bénéficié que marginalement aux Français natifs et pauvres, d’autant que ceux qui l’ont pu ont quitté ces banlieues où ne se sent plus vraiment chez soi : c’est le white flight qui frappe aussi la France et pour des raisons comparables à ce qui se passe dans les pays anglo-saxons.

    L’éviction de la France pauvre

    La France pauvre met un gilet jaune car elle ne peut que constater l’éviction progressive dont elle est victime, au prétexte de l’intégration, jamais atteinte, des Autres.

    Éviction budgétaire et fiscale parce que les dépenses induites par l’immigration et l’accueil des réfugiés sont toujours prioritaires et qu’il faut les financer.

    Éviction administrative : on se préoccupe de la présence des services publics dans les banlieues de l’immigration, mais on les ferme sans retenue dans le reste du territoire : les usagers n’auront qu’à utiliser internet ! On dédouble les classes dans les zones d’éducation prioritaire mais pour financer cela, on ferme des « moyens d’enseignement » dans la France rurale.

    Éviction sociale parce que la France immigrée est plus prolifique tout en présentant un taux d’activité moindre : elle se trouve donc prioritaire dans l’attribution des aides ou des logements sociaux.

    Éviction sécuritaire parce les gouvernements successifs sont tétanisés devant l’éventualité d’une révolte des banlieues, depuis l’épisode de 2005 : alors on ferme les yeux là-bas sur ce que l’on réprime fortement ailleurs.

    Éviction politique enfin, parce que les partis courtisent l’électorat d’origine immigrée, le seul à augmenter, alors que les classes populaires autochtones sont méprisées puisqu’elles ont tendance à voter pour le FN/RN ou à s’abstenir.

    La France immigrée n’a pas besoin de gilet jaune pour se faire entendre

    Comme le faisait remarquer justement l’éditorialiste Yves Thréard lors d’un débat sur LCI : « L’immigration, contrairement à ce qui a été dit, est au cœur aussi de la révolte des Gilets Jaunes : “Nous on est invisibles, pendant 30 ans vous vous êtes occupés des minorités, des immigrés …” et ils disent “Mais occupez-vous de nous maintenant !”[5] »

    Les vrais invisibles du Système ne sont pas les minorités que l’on met en scène en permanence dans les médias à des fins de compassion cathodique et politicienne, mais bien les Français pauvres et natifs de métropole ou d’outre-mer.

    La France immigrée ne met pas de gilet jaune car elle n’a aucune difficulté à se faire entendre des politiques et des administrations : ceux-ci sont à l’écoute de ses moindres attentes. La France immigrée n’a pas non plus à se plaindre des médias : ceux-ci l’encensent en permanence et la disculpent de tout au nom du padamalgam et de l’anti-racisme. Ni des entreprises, qui font profession de donner la priorité au recrutement de personnes issues de la diversité.

    La France immigrée n’a pas besoin de mettre un gilet jaune pour qu’on se préoccupe de son bien-être, de ses croyances ou de ses valeurs. Le président de la république redouble au contraire de précautions pour expliquer aux responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) que l’évolution de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État,ne se ferait pas “contre l’islam”[6].On ne pense pas qu’il ait donné aux responsables catholiques les mêmes assurances.

    La France immigrée ne craint pas vraiment pour sa sécurité non plus : elle ne risque pas trop de recevoir un coup de couteau pour un regard ou pour une cigarette. Et la police veille à éviter toute bavure à son encontre : les tirs de flashball, les gaz lacrymogènes et les canons à eau ne sont pas pour elle !

    La France immigrée est à côté, mais pas avec

    La France immigrée ne met pas de gilet jaune enfin, car elle ne se sent pas vraiment proche des Français qui manifestent : elle réside en France mais elle veut surtout y vivre comme chez elle et donc avant tout entre elle. Elle se trouve de plus en plus à côté des Français comme le soulignait avec inquiétude l’ancien ministre de l’Intérieur.

    Et elle sait bien que sa situation en France est paradisiaque par rapport à celle qu’elle aurait dans son pays d’origine : ceux qui sont restés « au pays » -le vrai, celui d’où elle vient- le lui disent bien.

    La France immigrée n’a pas besoin, pour se faire entendre et se faire respecter, de mettre un gilet jaune.

    Michel Geoffroy

    Texte repris du site Polémia

    [1]« La France a mal intégré ces trente dernières années. On a été très mauvais » Emmanuel Macron à l’ambassade de France en Tunisie le 2 février 2018

    [2] Le 26 avril 2018

    [3] Selon Contribuables Associés, à elle seule la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, « le plus grand chantier de notre Histoire », dira Jean-Louis Borloo (ministre de la Ville entre 2002 et 2004), a coûté 48 milliards entre 2005 et 2015.

    [4] Propos tenus au Conseil des ministres, le 16 mai 2018, d’après le Canard Enchaîné

    [5] Débat du 14 janvier 2019

    https://fr.novopress.info/213326/gilets-jaunes-la-france-immigree-a-lecart-de-la-france-peripherique/

  • La violence est au coeur de la logique de notre République

    La violence est au coeur de la logique de notre République

    De Philippe Maxence dans le dernier numéro de L’Homme Nouveau :

    […] Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, la violence des affrontements ne cesse d’étonner. La destruction de la porte d’entrée d’un ministère où se trouvait Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a même choqué. Malgré tout, il y a eu plus de peur que de mal et d’ailleurs le représentant du gouvernement a vite retrouvé ses talents oratoires : « Ce n’est pas moi qui étais attaqué, c’est la République ».

    Il est beaucoup question de celle-ci depuis que cette révolte inédite a enflammé le pays. Mais de part et d’autre, on se réclame justement de la démocratie et de la République, dernier élément « sacré » d’un système séculier qui s’est pourtant entièrement construit sur le refus de tout rapport entre le sacré et le politique.

    Il est d’ailleurs paradoxal de constater que la violence est mise en cause par les représentants du système politique et moral dans lequel nous sommes enserrés. D’abord parce que génération après génération, on exalte à l’école et par tous les moyens de la culture, la geste épique de la Révolution de 1789, la prise de la Bastille, les grands ancêtres et jusqu’aux assassins de la Vendée dont certains ont leurs noms gravés sur l’Arc de Triomphe. Dès lors, il n’est pas étonnant que cet imaginaire partagé habite aussi la révolte des Gilets jaunes et l’inspire.

    Mais, plus fondamentalement, il faut redire que le système lui-même s’est entièrement bâti à partir d’actes d’une violence extrême et qu’il y trouve sa légitimité originelle. La République a été engendrée par la Révolution française à laquelle la cinquième du nom se réfère directement dans le préambule de la Constitution. Elle assoit également sa légitimité dans les violences de l’épuration de 1944 et la guerre civile née du conflit algérien qui ont empêché une réconciliation nationale. Elle repose toujours sur l’acte de violence par excellence qu’est l’avortement provoqué, légalisé, remboursé, promu officiellement comme « un droit » et dont la pseudo « légitimité » est reconnue par tous les acteurs politiques de notre République. La confrontation est au cœur même de la logique d’un système qui ne vise pas le bien commun et l’amitié politique mais l’équilibre entre des intérêts divergents. La violence, physique, symbolique, verbale, institutionnelle, n’est donc pas un accident ou un coup de fièvre de notre République. Elle l’a fondée et naturellement elle y réside comme dans son milieu naturel.

    Il est impossible pour l’heure de prévoir la suite des évènements. Les forces en jeu sont importantes, même si elles sont déséquilibrées. Dans un essai percutant intitulé Du pouvoir, dans la modernité et la postmodernité (Hora Decima), le sociologue espagnol Javier Barraycoa écrivait que « le pouvoir, en tant que structure moderne, se complaît à universaliser le relatif et à relativiser l’universel. C’est là, peut-être, l’un des plus subtils principes du totalitarisme ». L’avenir dira si nous sommes actuellement face à un retour du réel ou un épisode supplémentaire d’autodissolution portée par le nihilisme de la modernité tardive. On demande juste aux catholiques de n’être pas une fois de plus les dupes qui renforcent, sous prétexte de bonne volonté, les structures de mort et la véritable violence illégitime. 

    https://www.lesalonbeige.fr/la-violence-est-au-coeur-de-la-logique-de-notre-republique/

  • La patate chaude de Mario Draghi, président de la BCE

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    Marc Rousset

    Jan Hatzius, chef économiste de Goldman Sachs, dans une interview au Figaro le 19 janvier, vient de reconnaître les difficultés pour sortir de la politique monétaire de l’assouplissement quantitatif aux États-Unis car personne n’a de recul dans le monde. Pour la simple et bonne raison que la politique non conventionnelle de création monétaire mise en place par les Japonais, imitée ensuite par la Fed aux USA et la Banque centrale européenne (BCE) en Europe, est une grande première, car contraire au bon sens de nos pères, à savoir jamais d’obligations et d’actions dont la valeur est hautement spéculative à l’actif d’une banque centrale. Seules les conséquences de la politique de variation des taux d’intérêt ont pu être longuement répertoriées et analysées historiquement au fil des siècles.

    Mario Draghi a confirmé, en octobre 2018, que les taux d’intérêt négatifs de 0,40 % pour les dépôts des banques à la BCE seraient maintenus au moins jusqu’à l’été 2019, sans même envisager pour 2019, comme aux États-Unis, une politique de réduction des actifs détenus par la BCE. Draghi quittera ses fonctions le 31 octobre 2019 alors que, suite à la récession dans l’Union européenne, à la menace de banqueroute de l’Italie et de la Grèce, à la réduction de l’excédent commercial allemand de 8 % du PIB, son successeur n’aura plus le choix qu’entre l’explosion de la zone euro ou la nécessité de réimprimer de l’argent et de fuir en avant. L’économiste Charles Gave avait, il y a quinze ans, résumé ainsi la problématique de la zone euro : « Trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France, trop d’usines en Allemagne. » Nous ajouterions à sa formule lapidaire : « Trop de déficits en Italie, trop de mensonges d’État en Grèce. »

    Il n’est pas normal que les taux d’intérêt des obligations à 2, 3, 5 et 10 ans convergent aux États-Unis. Plus l’échéance est longue, plus le taux d’intérêt doit être élevé, suite à l’augmentation du risque. En décembre 2018, l’écart entre 2 ans/10 ans n’était plus que 0,15 %, se rapprochant de l’inversion de la courbe des rendements qui a été jusqu’à présent toujours annonciatrice des cinq dernières récessions en 1974, 1980, 1990, 2001, 2008.

    Le monde doit aussi faire face à la fragilité des pays émergents endettés en dollars, à la guerre commerciale USA/Chine, aux prédictions du gouverneur Mark Carney de la Banque d’Angleterre sur le yuan comme future monnaie de réserve, à la dédollarisation qui a déjà commencé en Chine, en Iran et en Russie, à une Union européenne libre-échangiste mondialiste sans stratégie industrielle qui connaît le déclin et le chômage accéléré. En Chine, les faillites ont bondi de 60 % en 2018 ; les exportations et les importations ont baissé en même temps que la demande intérieure ; seul a progressé de 17 % l’excédent commercial avec les États-Unis, à 323 milliards de dollars.

    Quant à la France, depuis Mitterrand jusqu’à Macron, elle ne diminue pas structurellement ses dépenses publiques, se désindustrialise, ne met pas fin à la ruineuse et suicidaire invasion migratoire et se dirige tout droit, avec 17 % des jeunes Français sans emploi ni formation, vers la situation présente de l’Italie. Sa dette publique pourrait atteindre 120 % du PIB en 2025.

    La BCE vient de mettre à nouveau en garde la banque italienne Monte dei Paschi, soi-disant déjà sauvée des eaux par le gouvernement italien, pour insuffisance de fonds propres et de provisions des créances douteuses. L’Italie décroche. À prix constants, le PIB italien a diminué de 5,4 % entre 2007 et 2017. Le taux d’activité des Italiens en âge de travailler est de 58,7 %, contre 72,2 % pour l’Union européenne. La démographie catastrophique a pour conséquence que le nombre de jeunes pour 100 seniors est passé de 236, en 2007, à 99, en 2016. Le taux de chômage de 11,4 % est encore plus élevé qu’en France (9,4 %).

    L’Irlande du Nord vient de connaître une ruée vers l’or dans les officines de Dublin par peur du Brexit et de la chute de la livre, une pâle idée de ce qui attend les Français en cas de krach ou d’explosion de la zone euro.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/01/22/la-patate-chaude-de-mario-draghi-president-de-la-bce-6122989.html