Thierry Decruzy Polémia cliquez ici
l’Eurovision, se produit dans les salons dorés de la Mairie de Paris pendant que Les Brigandes sont convoquées à l’Assemblée nationale. Manifestement, les élus de la République démentent Serge Gainsbourg qui classait la chanson dans les arts mineurs [1]…
Bilal Hassani, produit marketing
La nouvelle coqueluche poussée par les médias est un(e) chanteur(euse) transgenre qui représente la France à Tel-Aviv pour l’Eurovision. Il est soutenu dans sa prestation par une danseuse “grosse” et une autre “sourde”. Avec l’origine marocaine du chanteur et asiatique d’une danseuse, on sent que le manager a voulu cocher toutes les cases.
C’était pas gagné, Bilal avait soutenu Dieudonné et accusé Israël de crimes contre l’humanité… Inconnu l’année dernière, il est propulsé « icône pour la jeunesse LGBT+ française » par Têtu en décembre 2018. Dès le 6 du même mois il est parmi les candidats à l’Eurovision, le 20 sa chanson, Roi, est mise en ligne, le 12 janvier il est officiellement le candidat de la France et le 14 sa chanson dépasse les 3 millions de vues.
Vieux crocodile des milieux “branchés” parisiens, le journaliste Patrick Eudeline [2] (Best, Rock & Folk) se lâche expliquant que ça « dégouline sur une boucle en do de quatre accords basiques, le BAba de la chanson commerciale. […] Arpèges façon “Le piano pour les Nuls”, batterie compressée, reverb 80 et clichés R’n’B, faux-violons tartinés, portés de voix et vibes 90 sous Autotune, construction maladroite. » Il confirme que la candidature était « jouée d’avance », que la star aux millions de vues sur Youtube, c’est de l’« enfumage ». Son jugement est celui d’un professionnel qui n’a rien renié de sa jeunesse puisque « Lucifer porte un gilet jaune et le monde qu’on veut nous imposer n’est pas “sataniste”, il est vide ».
Le « jeune gay macroniste » n’est qu’un produit marketing destiné à promouvoir dans la jeunesse française le modèle comportemental voulu (imposé?) par le régime, tout comme Conchita Wurst en 2014. Coupés du pays réel, les Macronistes ont déjà sur le dos les Gilets jaunes et un Marocain transgenre ne peut qu’énerver les banlieues. Pas sûr que tout ce barnum médiatique sera suffisant : Madame Monsieur, les compositeurs choisis pour l’insipide chanson de Bilal, sont les loosers de l’Eurovision 2018, arrivés seulement 13e…
Les Brigandes face aux parlementaires
La chanson préoccupe les élus, pendant que certains font le forcing pour l’Eurovision, d’autres convoquent les chanteuses des Brigandes devant la commission d’enquête parlementaire sur les « groupuscules d’extrême droite ». Pas pour la liberté d’expression, on s’en doute : le compte Youtube du groupe a été fermé sans explication le 11 février dernier. Ça n’a pas intéressé les députés. Pourtant, aucune procédure, ni a fortiori de condamnation, ne pèse sur leurs chansons. Avec des titres dépassant le million de vues (pas l’enfumage de Bilal), cette élimination de pacifiques et charmantes chanteuses est significatif de leur audience et de l’importance que leur accordent les censeurs. Par leur convocation, les députés hissent ces artistes dissidentes quasiment au niveau de l’hommage qu’ils avaient rendu à Johnny en décembre 2017. Leurs compositions bénéficient dorénavant de la reconnaissance des élus de la Nation ! Leur censure n’en est que plus injustifiable.
Le contrôle d’internet, « la lutte contre les propos haineux » en novlangue, est devenu un enjeu stratégique pour les “démocrates”. Vendredi 10 mai, Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook est venu spécialement à l’Elysée pour rédiger avec Emmanuel Macron le texte de la nouvelle loi qui va « faire de la France le pays qui invente la régulation », en clair pour alourdir la censure. Promouvoir les bonnes, éliminer les mauvaises, la chanson s’impose comme l’outil de conditionnement des foules.
Un nouveau disque de combat
Dans ce contexte hostile que Les Brigandes diffusent leur 8e CD, Contre le temps avec 12 titres et un bonus. Le 8e en moins de cinq ans ! Et par le seul groupe de musiciens professionnels existant dans la dissidence. Cette productivité et l’audience du groupe en font un véritable phénomène musical, expliquant l‘acharnement de la censure à réduire ces jeunes femmes au silence. Télévisions, radios et journaux ont envoyé leurs commissaires-politiques (journalistes en novlangue) dans leur petit village du Languedoc pour tenter de dresser la population et ses élus contre les musiciens. Le père de la député – Muriel Ressiguier (LFI) préside la commission d’enquête parlementaire – a des attaches dans leur village et leur a déjà manifesté son intérêt [3]. Au final, toutes ces campagnes médiatiques d’ampleur nationale n’ont fait qu’augmenter leur visibilité sans affecter leur créativité.
Dans leur dernier CD, comme pour les précédents, les thématiques se répartissent entre l’actualité et l’enracinement. Car les Brigandes ne vivent pas recluses dans leur village, elles sont au contact de la réalité vécue quotidiennement par les Français des transports en commun et des ronds-points, des impôts, des taxes et des migrants. Leurs dernières chansons puisent donc leur inspiration dans l’actualité la plus brûlante, Quand on voit arriver les migrants. Elles décrivent ce que chacun peut observer et peut aussi chanter avec elles comme dans Tomber plus bas. Très médiatique, notre Président a aussi sa chanson, Ne m’appelez plus président : « J’suis le clown du gouvernement, / Je vaux pas tripette / Comme un haut-parleur / Je suis là pour transmettre… / Les instructions à la lettre / De mes employeurs. » On relève une pointe de provocation dans Ah Ruedi, mets ta kippa dis !
Trois chansons sont empreintes de la nostalgie d’une époque révolue. Elle a quitté le Portugal, pour ces Européens qui venaient chercher du travail en France. On a du mal à croire que Marseille en rêvea pu exister, même si la ville est chantée : « J’entre dans un bistro, ça joue Vincent Scotto ; / Oui, c’est comme Marseille en rêve / La serveuse Fanny vous sert un aïoli, / Que même les morts s’en relèvent / Dans la crèche, un santon a la tête, / Dirait-on, de Francis le Belge / Et l’odeur du pastis repousse le cannabis. » Le coureur cycliste Jacques Anquetil est fêté pour le temps où le dopage n’avait pas envahi la compétition dans La Caravelle.
Les Brigandes chantent leurs rêves avec le serment de Ragnar, « Nous avons frappé avec l’épée / Et moi Ragnar, je le promets / Pour rassembler ma grande armée / Je reviendrai. » Il fait écho à celui du Soldat d’Odin.
Hommage trop rare et donc courageux, elles chantent, Robert Brasillach, le poète assassiné qu’elles ne veulent pas oublier, Dans la prison de Fresnes : « A leurs promesses d’un misérable bonheur, / Sur la voie héroïque, c’est un destin tragique / Pour ceux qui ne suivent que leur cœur. » Bel espoir, les jeunes femmes consacrent un titre pour accueillir la fille de Marianne née le 30 avril, Quand un enfant va venir : « C’est une être qui s’avance, Une âme est venue du Ciel, / Un présent que l’Eternel / Nous confie. »
La culture est un tout, l’esthétique participe du projet culturel des Brigandes. Elles ont donc conçu leur CD avec leurs propres illustrations et si la censure les a empêchées de tourner des vidéos comme elles l’avaient fait pour leurs précédentes compositions, on peut les admirer armées en valkyries. Toutes les titres sont composés par leur (trop?) discret mentor, Joël Labruyère, qui inspire avec brio cette jolie équipe de chanteuses.
Certaines chansons auraient pu totaliser des scores sur Youtube, ce n’est plus possible. Les jaloux, les envieux, les ennemis de la culture populaire ont fait appel à l’implacable censure numérique. La génération « il est interdit d’interdire » ne supporte pas la contradiction.
Mais vous pouvez leur rire au nez en commandant ce CD cliquez là
(1) Apostrophes, 26/12/1986 cliquez ici
(2) L’Incorrect, « Les travelos c’était mieux avant » cliquez là
(3) Languedoc infos cliquez là