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  • Comprendre la fin du système économique avec Gaël Giraud

    Les analyses prédisant le prochain effondrement du système financier occidental, et donc encore mondial, sont de plus en plus nombreuses, et proviennent de plus en plus d’experts ou de responsables ayant pignon sur rue, alors qu’elles étaient naguère le fait de peu recommandables “anti-systèmes”, catalogués “extrême droite” ou “extrême-gauche”.

    Nous vous proposons ci-dessous deux longs entretiens récemment accordés par Gaël Giraud à deux médias se voulant alternatifs, le premier ouvertement de gauche, le second plutôt inclassable. Cette personne qui nous était jusque là inconnue, est à la fois l’économiste en chef de l’agence française de développement, un directeur de recherche au CNRS, et… prêtre jésuite !

    Certains de ces propos pourront agacer passablement le lecteur du Salon Beige, notamment sur sa vision assez “dans le vent” de l’écologie – qui confine à l’écologisme et au réchauffisme, ou encore ses amitiés à l’extrême-gauche, qui semblent (car comme tout “interviouvé”, il ne dit que ce qu’il veut bien afficher) n’avoir pas de symétriques.

    Toutefois, l’ensemble est d’un très haut intérêt, et d’une clarté très pédagogique sur tous les sujets abordés. Plus encore, et bien qu’il n’y consacre qu’un temps limité, le père Giraud explicite sa critique fondamentale du libéralisme et de sa conception erronée de la propriété privée par la profonde dérive qui a caractérisé cette notion, par rapport aux fondements médiévaux hérités de la réforme grégorienne du XIè Siècle. À ce sujet, nous invitons le lecteur impatient à consulter directement la fin de la seconde video (celle de thinkerview), à partir de 1h24.

  • Didier Maïsto : les Gilets jaunes face aux médias

  • La modération, c’est la mort !

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    Les grincheux qui dénigrent l’apéro et le vin rouge « n’ont aucune chaleur », à l’opposé des amateurs de vin « qui aiment les gens ».

  • Pourquoi ouvrons-nous toutes grandes nos portes à des migrants venant de pays qui ne sont pas en guerre ?

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    Ce que j’estime être d’un cynisme injustifiable, c’est l’indifférence internationale qui se manifeste devant les massacres qui se développent actuellement, sous nos yeux, dans différentes parties de notre univers.

    Inutile de les citer tous, il y en a tellement, sans compter ceux à venir dans un proche futur ! On se focalise, en tous les cas tous les médias et la majorité de nos « élites », sur la politique anti-migratoire de Donald Trump, qui entend préserver son pays de l’arrivée massive de centaines de milliers d’étrangers.

    Mais Donald Trump ne tue personne, il ferme la porte à des migrants qui viennent de pays qui ne sont pas en guerre, des migrants qui fuient la misère certes, mais une misère dont sont seuls responsables les gouvernements auxquels ils ont donné le pouvoir.

    La situation n’est-elle pas identique de notre côté ? N’ouvrons-nous pas toutes grandes nos portes à des migrants venant de pays qui ne sont pas en guerre, des migrants uniquement économiques qui, comme ceux des Amériques, fuient la misère.

    Et ces migrants ne sont-ils pas également responsables des gouvernements qu’ils ont élus ? Je parle de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et des territoires subsahariens ?

    Elle est belle notre humanité ! La bonne conscience que s’offrent tous ses « intellectuels » de gauche, et certains même de droite, qui se laissent manœuvrer par ceux qui n’ont comme seul objectif que la fin de notre monde occidental, l’invasion de l’Afrique et l’implantation par la ruse et la force de l’islamisme !

    Ruse et force que cette religion a toujours utilisée au cours des siècles et des siècles pour s’approprier des territoires appartenant à la chrétienté.

    Nos portes se sont-elles ouvertes largement pour accueillir les chrétiens d’Orient ? Notamment ceux d’Irak et de Syrie exterminés par l’Etat Islamique.

    Nos portes s’ouvrent-elles pour accueillir les chrétiens massacrés et persécutés dans le monde entier, et notamment au Congo, devant l’aveuglement de celui qui devrait être le premier à les défendre, le Pape ?

    Avons-nous la mémoire si courte qu’elle nous fait oublier que toutes les Nations concernées du monde ont refusées de recueillir les juifs, menacés par le nazisme, qui avait déjà entamé leur extermination bien avant la guerre, lors de la « Conférence de la Honte », en 1938, y compris bien entendu la France ?

    Ne nous semble-t-il pas que la responsabilité de toutes ces Nations a été engagée lors de la disparition de six millions de juifs dans les camps de concentration ?

    Nos portes ne s’ouvrent pas à qui elles devraient s’ouvrir en toute priorité, or elles s’ouvrent largement pour se laisser envahir par les musulmans, et même par des musulmans qui, mais nous le savons parfaitement, sont des assassins et pénètrent chez nous sous le couvert des migrants clandestins et des demandeurs d’asile.

    Ce n’est pas nous qui le disons, mais l’Etat Islamique lui-même, qui s’en félicite, tout en poursuivant ses persécutions au proche-Orient.

    Une grande partie de l’Afrique est déjà musulmane, le proche-Orient est musulman, qu’ils soient sunnites, chiites ou alaouites et seule Israël émerge et subsiste encore mais qui, aujourd’hui, peut s’avancer à pronostiquer que dans un siècle ou deux Israël existera encore ? Et même que l’Europe existera toujours ?

    Je crains fort que ce ne soit pas le réchauffement climatique qui soit le plus grand danger pour notre planète. Lui nous pouvons à la rigueur le combattre, (et même ce combat nous ne le gagnerons pas contre le peu d’importance que lui accordent l’Asie et les Amériques), mais que pouvons-nous contre la démographie galopante et les douze milliards d’êtres humains de demain ? Que pouvons-nous contre l’Islamisme conquérant ?

    Cette Europe qui, au lendemain de la guerre, et pendant un quart de siècle, a été un rêve et une espérance, avant de se transformer en cauchemar.

    Une Europe ou la France a perdu la place privilégiée qu’elle occupait et qu’elle ne retrouvera plus.

    Une Europe qui, aujourd’hui, inquiète bien davantage qu’elle ne rassure mais qui, finalement, ne compte que pour bien peu dans l’avenir du monde !

    Quel serait son pouvoir si, demain, éclatait un conflit nucléaire ? Si le fou d’un pays qui la possède déjà, ou qui la possédera bientôt, ou même qui pourra l’acheter avec ses milliards, appuyait sur le bouton ?

    Y aura-t-il un miracle pour nous sauver de l’abîme qui nous guette ?

    © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

    https://www.alterinfo.ch/2019/08/15/pourquoi-ouvrons-nous-toutes-grandes-nos-portes-a-des-migrants-venant-de-pays-qui-ne-sont-pas-en-guerre/

  • Contre-insurrection

    La contre-insurrection, aussi appelée guerre contre-subversive, guerre contre-révolutionnaireguerre contre-insurrectionnelle, contre-guérillaguerre révolutionnaire ou encore COIN (de l'anglais Counter-Insurgency), est une doctrine militaire qui vise à obtenir le soutien de la population dans le cadre d'un conflit opposant un mouvement insurgé à une force armée gouvernementale de contre-insurrection. Elle se fonde sur des actions civilo-militaires, le renseignement, la guerre psychologique et le quadrillage du territoire. 
    Si la doctrine de la contre-insurrection privilégie aujourd'hui des actions civiles, elle a longtemps été associée à un usage immodéré de la force et notamment de la torture. La contre-insurrection, menée par l'armée à qui des pouvoirs et des missions de police avaient été confiées, était pratiquée le plus souvent en dehors de tout cadre judiciaire
    Un des paradoxes de la guerre contre-insurrectionnelle est que plus on protège ses forces, moins on est en sécurité : « Le succès ultime est remporté en protégeant la population, pas ses propres forces. Si les forces militaires restent bloquées dans leurs bases, elles perdent le contact avec la population, donnent l'impression d'avoir peur et cèdent l'initiative aux insurgés. Des patrouilles doivent être menées, le risque partagé et le contact maintenu. »1 

    Guerre contre-révolutionnaire ou contre-insurrection ?

    L'armée française a la première théorisé cette doctrine durant la guerre d'Algérie et l'appelait alors « guerre contre-révolutionnaire » en référence à la guérilla telle que théorisée par Mao Zedong, selon qui le guérillero devait vivre dans la société civile comme un « poisson dans l'eau ». 
    Par la suite, les militaires américains, aussi bien des États-Unis que d'Amérique latine, ont préféré parler de contre-insurrection ou de guerre contre-insurrectionnelle. En effet, selon les mots du lieutenant-colonel Carlos de Meira Mattos qui fut l’un des personnages importants de la dictature militaire après le coup d'État de 1964, « si nous laissons aux adversaires le nom de révolutionnaire nous nous prêtons à nous-mêmes la désignation de contre-révolutionnaires et ainsi, dialectiquement, nous commençons à perdre avant de combattre »2

    Genèse et diffusion de la doctrine

    La (première) guerre d'Indochine, opposant les forces militaires françaises à la guérilla communiste du Việt Minh et finira par être perdue par les premières malgré leur supériorité en nombre et leur puissance industrielle et militaire, est l'emblème de la « guerre subversive », concept énoncé par l'état-major des forces françaises, sous l'action du colonel Lacheroy et après lecture du Petit Livre rouge de Mao Zedong
    Outre Lacheroy, Jacques Hogard et Jean Némo élaborent différentes versions de la « doctrine de la guerre révolutionnaire » (DGR), mise en œuvre lors de la bataille d'Alger, qui devient un cas d'école enseigné dans les école de guerre3David Galula contribue à la conceptualisation de ce domaine de guerre (Harvard, 19644) ainsi que Roger Trinquier dont La Guerre moderne (1961) est considéré comme l'un des manuels clés de la guerre contre-insurrectionnelle, soulignant l'importance du renseignement, de la guerre psychologique et du volet politique des opérations armées5

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  • ONU pro-migrants contre Italie anti-immigration !

    UNHCR-migrants-onu.jpgL’ONU prend position pour les ONG no-border contre l’Italie à propos de la loi anti-ONG italienne. D’un côté l’actuel gouvernement italien veut limiter sur le sol de la péninsule les débarquements de clandestins organisés par les ONG humanitaristes mondialistes, de l’autre l’ONU les soutient.

    L’agence onusienne pour les réfugiés, l’UNHCR, dénonce la loi adoptée par le Parlement italien qui permettrait notamment de confisquer les bateaux des ONG.

    Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU s’est dit « inquiet » mardi dernier après l’adoption par le Parlement italien d’une loi plus répressive contre les ONG qui secourent des migrants en Méditerranée. La Commission européenne a pour sa part annoncé son intention « d’analyser » la nouvelle législation italienne afin de « vérifier sa compatibilité avec le droit européen« , a précisé un de ses porte-parole.

    e HCR s’est dit « inquiet de cette décision ». « Imposer des amendes ou d’autres pénalités aux commandants risque de dissuader ou d’empêcher des navires privés de mener des activités de secours en mer au moment où les États européens se sont pratiquement désengagés des efforts de sauvetage en Méditerranée centrale », a expliqué l’agence de l’ONU. Pour le HCR, les ONG « jouent un rôle inestimable » dans le sauvetage des réfugiés et des migrants qui tentent de traverser la mer pour rejoindre les côtes européennes. « L’engagement et l’humanité qui les motivent ne doivent pas être criminalisés ou stigmatisés », a estimé l’agence.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/onu-pro-migrants-contre-italie-anti-immigration/111347/

  • Uberisme : quand le travail précède la chute…

    Les temps sont durs pour les cyclistes d’applications de livraison de repas.
    En l’occurrence, Deliveroo ne ménage pas ses efforts pour faire baisser les marges de ses galériens d’un soir, d’après un article du site de France Info, publié le 10 août. 
    Le mois dernier, le Collectif des livreurs autonomes parisiens (CLAP) avait lancé un appel à la grève du 8 au 15 juillet. 
    À ce moment-là, le projet de loi relatif à « la liberté de choisir son activité professionnelle » passait en seconde lecture au Sénat. 
    Édouard Bernasse, secrétaire général du CLAP, avait résumé la situation : « Si vous êtes livreur pour une plate-forme, vous n’avez pas droit à la stabilité. Vos conditions de travail ne cessent de changer selon la volonté de la plate-forme, tout comme votre rémunération, votre planning… Et en tant qu’auto-entrepreneur, vous n’avez pas de représentants du personnel pour dire “ça suffit”. Vous êtes soumis aux choix de la plate-forme qui vous emploie, sans aucun autre choix » (selon un article d’Anthony Cortes, paru sur le site de Marianne, le 10 juillet).
    C’est le statut d’auto-entrepreneur qu’il faut pointer du doigt, statut dont Nicolas Sarkozy avait été le principal promoteur durant sa présidence, entre 2007 et 2012. 
    Cependant, l’ex-patron de la droite libérale française avouait, en mars 2015, qu’il regrettait d’avoir mis en place un dispositif permettant d’instaurer une concurrence déloyale entre de nouveaux travailleurs et des artisans, comme entre les chauffeurs VTC et les taxis. 
    En résumé, l’auto-entreprenariat permet à Uber Eats et consorts de rémunérer à la course, tout en obligeant le chauffeur-livreur à payer lui-même les charges patronales. 
    Par exemple, le chauffeur Uber doit régler la TVA à la place d’un patron qui n’existe pas (cf. article des Inrockuptibles intitulé « Comment Uber échappe à l’impôt en France et se met 150 millions dans la poche », du 15 novembre 2017). 
    En définitive, ce que le rapport Attali préconisait, sous le nom pompeux de « Commission pour la libération de la croissance française » – non sans l’assistance appuyée d’un certain Emmanuel Macron –, entre juin 2007 et janvier 2008, a été appliqué à la perfection.
    D’où la conception d’un modèle économique qui ne permet plus de retour en arrière. 
    Un chercheur de l’EHESS, Antonio Casilli, va jusqu’à parler, en la matière, d’« Ub(é)risme », qui, selon lui, s’identifierait à « un thatchérisme 2.0 » (propos repris dans un article de Cyprien Boganda et Diego Chauvet, pour L’Humanité, le 3 juillet 2015). 
    Sur ce point précis, la droite libérale, en prônant la précarisation exponentielle du salariat, n’est-elle pas plus extrême que les deux « extrémismes » que seraient la droite nationale et la gauche sociale ? Tout ceci n’est pas sans rappeler le premier roman de Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte (J’ai lu, 1999), expression employée pour décrier les excès et du libéralisme économique et du libéralisme sexuel ; les deux revenant à la même chose par la propension obsessionnelle au plaisir immédiat, sensation dénuée de tension intellectuelle, voire spirituelle. In fine, quand le travail précède la chute… 
    Henri Feng

  • Suisse: Selon l'UDC, « 60 % des personnes accusées de viols en 2018 étaient des étrangers »

    viol.jpgEn Suisse comme dans de nombreux pays européens, la question des violences faites aux femmes est un sujet d’actualité. Mais le lien entre ce phénomène et l’immigration extra-européenne est un tabou que de peu de responsables politiques osent évoquer. Toutefois, l’UDC déroge à cette loi du silence…
    L’UDC (Union démocratique du centre) affûte ses armes pour les prochaines élections fédérales suisses qui se tiendront au mois d’octobre prochain.
    Lors d’une conférence de presse donnée à Berne mardi 13 août, la formation politique de tendance conservatrice et nationaliste a décidé de remettre la question sécuritaire au cœur des débats.
    Dans cette optique, l’UDC a choisi un slogan sans ambiguïté : 

    « La criminalité porte un nom : l’immigration démesurée. » 

    Lors de ce rendez-vous, le parti a présenté un document stratégique mettant en lumière ses principaux axes de réflexion. L’UDC entend ainsi dénoncer « l’état d’anarchie vers lequel s’achemine le pays ». Ce plongeon dans l’abîme serait une conséquence de « l’immigration incontrôlée, des frontières ouvertes, de l’espace Schengen, de l’Union européenne et de la justice laxiste ». Selon les mots utilisés par l’UDC, la Suisse serait devenue « la Mecque des criminels étrangers ».
    Quant à l’adhésion à l’Espace Schengen, le parti a donc un regard critique : celle-ci fait dorénavant apparaître la Suisse comme un État où la criminalité est élevée. Une situation à laquelle l’UDC veut mettre un terme, afin que ce pays à l’image paisible ne devienne pas un « eldorado des criminels de tous bords ».
    Suisse : violences faites aux femmes et immigration
    À l’occasion de ces déclarations publiques, l’UDC s’est arrêtée plus particulièrement sur la question des violences commises contre les femmes. Un sujet sur lequel les non-dits sont souvent nombreux, notamment en ce qui concerne le profil des coupables. En se basant sur des statistiques officielles, l’UDC indique que 60 % des personnes accusées de viols en 2018 étaient des étrangers. De plus, le nombre de ressortissants étrangers inculpés pour une violation du Code pénal était en augmentation de 4 % au titre de la même année. Pour le parti, « les migrants sont surreprésentés chez les criminels ».
    Ces mêmes statistiques précisent aussi qu’en 2018, 432 754 violations du Code pénal ont été recensées ainsi que 76 308 de la loi sur les stupéfiants et 38 405 de la loi concernant les étrangers.
    Une fois rappelé ces chiffres éloquents, l’UDC a tenu à dénoncer le rôle de l’État suisse, qui serait plus enclin à s’occuper de thèmes secondaires que de mener à bien sa mission essentielle : la protection de ses citoyens contre l’insécurité. Et tout particulièrement celle frappant les femmes. Pour le président de l’UDC Albert Rösti, « c’est nouveau aussi d’avoir une augmentation de cette violence, que l’on doive avoir peur en sortant ».
    Afin de mettre un terme à cette situation où les femmes suisses voient leur sécurité remise en cause par des migrants extra-européens, l’UDC préconise d’imposer de nouveaux contrôles aux frontières et de stopper l’immigration illégale et l’arrivée de criminels sur le sol du pays. Selon le parti, tous les étrangers criminels et les prétendus « cas individuels » doivent être systématiquement expulsés.
     
    Arthur Keraudren pour breizh-info.com
  • La Turquie brûle 300.000 livres : la France est mal placée pour lui faire la leçon !

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    Vous avez peut-être lu Fahrenheit 451, ce roman de Ray Bradbury, publié en 1953, où les pompiers ont pour mission de brûler les livres ? On a tendance à croire que c’est le propre des régimes totalitaires de s’attaquer à la liberté d’expression, notamment en pratiquant des autodafés. Hitler n’a-t-il pas, en 1933, lancé une action « contre l’esprit non allemand » en jetant publiquement au bûcher des dizaines de milliers de livres ? Eh bien, le gouvernement turc d’Erdoğan vient de procéder de la sorte, en brûlant près de 300.000 livres suspectés d’avoir un lien avec son ennemi juré, Fethullah Gülen.

    Un pays, membre de l’OTAN, candidat à l’entrée dans l’Union européenne, peut donc avoir des pratiques totalitaires. Depuis trois ans, 25 % des maisons d’édition ont été fermées, ainsi que 150 médias. 5.800 professeurs d’université ont été licenciés. Au-delà d’une lutte politique, ces mesures portent atteinte à la liberté d’expression. Dans les moindres détails. Ainsi, 1,8 million de manuels scolaires ont été réimprimés pour effacer le nom de « Pennsylvania », l’État américain où l’opposant s’est réfugié.

    Mais il n’est pas besoin de recourir à ces extrémités pour s’attaquer à cette liberté.

    Même des régimes censés être démocratiques succombent à la tentation de la censure pour consolider leur pouvoir. Qui se souvient, par exemple, que le général de Gaulle, au début des années 1960, la mit en place pour contrôler les journaux de la radio et de la télévision ? Cette censure fut dénoncée en 1971 par Maurice Clavel qui, s’apercevant que son film avait été coupé, quitta le plateau, en prononçant cette phrase devenue célèbre : « Messieurs les censeurs, bonsoir ! »

    D’aucuns objecteront que cette censure n’existe plus, aujourd’hui, en France. En fait, elle s’exerce insidieusement par la domination de la bien-pensance. Certes, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi » et précise que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». Mais, dans la pratique, la loi Gayssot du 13 juillet 1990, les lois mémorielles et, plus récemment, la loi contre les « fake news » apportent des limites à la liberté d’expression.

    Si, aux États-Unis, cette liberté est garantie par le premier amendement de la Constitution, ce n’est pas le cas en France où existent de nombreux interdits. Il ne s’agit pas de favoriser ou d’approuver la diffusion de thèses racistes, antisémites ou xénophobes, mais de permettre le débat, en dehors de toute propagande. D’autant plus que la censure, ou l’autocensure qui en découle, alimente les rumeurs complotistes. Ce n’est pas une victoire de la vérité, c’est une défaite de la pensée. C’est à coup d’arguments, non de tabous, qu’il faut susciter la réflexion et rechercher modestement la vérité.

    L’impérialisme de la pensée unique entrave la liberté de pensée. Il doit être permis de démontrer, sans risquer une condamnation, que la colonisation, quoi qu’en pense Macron qui l’assimile à un « crime contre l’humanité », eut des aspects positifs. Que l’esclavage n’est pas un fléau inventé par les Européens mais prospéra dans le monde musulman. Que défendre d’autres solutions que l’IVG, pour des femmes véritablement en détresse, n’est pas un délit. Sous prétexte de plus de liberté, notre démocratie s’attaque à l’un de ses principes fondamentaux : la liberté d’expression et d’opinion. En agissant ainsi, elle s’autodétruit.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/la-turquie-brule-300-000-livres-la-france-est-mal-placee-pour-lui-faire-la-lecon/