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  • Immigration : les USA vont refuser la nationalité aux immigrants bénéficiant d’aides publiques

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    Nos médias, c’est sûr, vont encore se déchaîner contre Donald Trump qui, il faut le reconnaître, prend à cela un plaisir évident. En cause, une nouvelle fois : l’immigration « choisie » et le renforcement de ses critères de sélection.
     
    L’annonce est arrivée ce lundi : désormais, les immigrants bénéficiant d’aides publiques, c’est-à-dire jugés susceptibles de devenir, à terme, « des charges pour la société », se verront refuser l’accès au territoire, et s’ils sont déjà entrés, on leur refusera la fameuse carte verte. Quant à ceux qui la possèdent, ils ne pourront acquérir la nationalité américaine.
     
    C’est simple, c’est carré et, dit la Maison-Blanche, dans son communiqué : cela « protégera les contribuables américains, préservera notre système d’aides publiques pour les Américains vulnérables et fera respecter la loi ». 
     
    Elle ajoute : 

    « Depuis des années, cette exigence claire a été largement ignorée, faisant peser une énorme charge sur les contribuables américains. Aujourd’hui, la loi sur les charges pour la société va enfin être mise en œuvre. » 

    Le directeur des services de l’immigration précise : 

    « Avec la réglementation des charges pour la société, le gouvernement du président Trump défend à nouveau les idéaux d’autonomie et de responsabilité individuelle, en s’assurant que les immigrants sont capables de subvenir à leurs besoins et de réussir ici, en Amérique. »

    Nos belles âmes vont frémir, s’indigner, pousser des cris d’orfraie… Comment, quelle honte, quel scandale ! Et les droits de l’homme, dans tout ça ?
     
    Car notre pays, qui fait de cette question migratoire un enjeu strictement idéologique à prétention « morale », est en train de crever doucement sous les bons sentiments. Comme le revendiquait le théâtreux Jean-Michel Ribes, voilà deux jours, sur LCI, « la civilisation, aujourd’hui, ce doit être la loi du plus faible ». C’est sûr, avec des idéaux comme ça, on en finira plus vite de la France et des Français.
     
    En ce domaine où les fameuses « valeurs de gauche » alimentent toutes les surenchères, refusant toute approche pragmatique ou comptable, notre pays renâcle à opter pour une immigration véritablement choisie, comme cela se pratique aujourd’hui aux USA, au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, tous pays de forte tradition immigrée. Les entrants y sont sélectionnés sur de stricts critères prouvant qu’ils pourront contribuer à l’essor économique du pays dans lequel ils s’installent.
     
    Au Canada, par exemple, et singulièrement au Québec, on sélectionne d’abord sur l’origine géographique : pas plus de 30 % de travailleurs africains, et le quota doit être constitué à 60 % de francophones. Le tri, drastique, se fait sur les diplômes, et pour ceux qui souhaitent obtenir à terme la nationalité canadienne, chaque élément du parcours professionnel et familial est scruté à la loupe.
     
    Et si les provinces canadiennes accueillent aussi leur comptant de réfugiés, ceux-ci doivent avoir un sponsor (famille ou association) qui financera leur logement et leur vie sur place. Occasion de rappeler, au passage, que les jeunes allant faire leurs études au Canada doivent justifier en permanence d’un compte en banque suffisamment provisionné pour subvenir à tous leurs besoins.
     
    Éric Brunet, qui explorait le sujet pour Valeurs actuelles, l’an passé (février 2018), soulignait qu’en Australie, « 68 % des immigrants relèvent de la catégorie “immigration qualifiée”. Les 32 % restants [étant] arrivés dans le cadre du regroupement familial. » Quant à la sélection des impétrants, elle passe « par un système à points, qui permet d’évaluer leur niveau d’anglais, leurs diplômes, leurs expériences professionnelles ».
     
    Efficacité plutôt qu’idéologie, c’est la recette des pays qui ont décidé de faire de l’immigration un atout économique. La France, hélas, persiste dans la démarche inverse et nous sommes en train de crever d’un système qui voit le pays se vider de ses élites formées à grands frais et se remplir d’assistés et de chômeurs.
    Marie Delarue pour bvoltaire.fr
  • Greta et le Gotha : la croisière et sa muse

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    C’est parti. Greta a embarqué sur son beau voilier. Enfin, « son beau voilier », façon de parler, puisque le Malizia II appartient à la principauté de Monaco. En route, donc, pour les Amériques. Un voilier à zéro émission de carbone.

    Bon, certes, il aura fallu 5.000 heures de travail, durant le dernier chantier hivernal, si l’on en croit le site du Yacht Club de Monaco, avant qu’il ne reprenne la saison des régates. 5.000 heures de travail non carboné ? Difficile à dire, et la remarque est du plus mauvais esprit comme, du reste, toutes ces remarques que Le Huffington s’applique à dénoncer dans un article intitulé « Montrer la voi(l)e » et sous-titré « Le bateau de Greta Thunberg, qui s’élance ce mercredi vers New York, est hors de prix et c’est tout à fait normal ». Parce que, effectivement, les mauvais esprits et autres bas de plafond voient vraiment le mal partout : « […] comme à chaque action de la jeune militante, des critiques ont commencé à pleuvoir ». Prenez Valeurs actuelles (pas bien, Valeurs actuelles !), qui dénonce le fait que le bateau serait sponsorisé par BMW. Eh bien, elle a réponse à tout, Greta : « Tous les sponsors ont accepté d’enlever leurs logos du bateau », nous explique Le Huf. Effectivement, ça change tout. Contrepoints (pas bien, Contrepoints) affirme qu’« un voyage en Malizia serait cent fois plus coûteux qu’un aller simple Londres-New York en avion ». Ce que les gens peuvent être mesquins. Réponse du Huf : « Ces affirmations n’ont rien de faux… » Comme dirait l’autre, ça vous arracherait la gueule de dire qu’elles sont justes ! Mais bon…

    Et c’est vrai que l’argument que le Malizia serait une sorte de « F1 des bateaux » tient la route. Qui dit que demain, après-demain, lorsque Greta n’aura plus de tresses et vivra en couple avec un migrant subsaharien ou un prince d’opérette (et pourquoi pas un migrant d’opérette ou un prince subsaharien ?), le bon peuple n’ira pas faire ses courses au Leclerc dans des véhicules à énergie solaire et qu’on aura remplacé les immenses paquebots qui font de l’ombre à Venise par de belles galères, qui auront comme figure de proue le doux visage de Greta, et sur lesquelles, comme dans Astérix, les croisiéristes fourniront eux même l’énergie. La compagnie offrira la crème solaire et le talc. Les coups de fouet seront en option selon le type de soirée.

    Mais revenons à Greta et au Malizia. Paraît que c’est pas le grand luxe. « À bord du voilier étroit, un seau en plastique fait office de toilettes », nous révèle Le Monde. C’est là qu’on se dit que Greta est prête à tous les sacrifices pour sauver la planète. Oui, mais le seau en plastique ? Moyen, ça, rapport à l’empreinte carbone, non ? On va pas chipoter pour ce pot. Que dire, encore ? Ah oui, sans rapport avec le point précédent, le skipper est Pierre Casiraghi, fils de Stefano (1960-1990) et de Caroline de Monaco. Greta, la nouvelle muse du Gotha ?

    En tout cas, arrivée prévue à New York dans deux semaines. Pourvu qu’elle n’ait pas oublié son ciré jaune et surtout son passeport. Parce que, voilier non carboné à la Greta ou jet privé à la Epstein, paraît que ça rigole pas sur ce point, au pays de Trump.

    Thomas Bertin

    https://www.bvoltaire.fr/greta-et-le-gotha-la-croisiere-et-sa-muse/

  • Immigration. Antonio Banderas veut aider l’Afrique… avec l’argent des autres

    Open Arms.jpgAprès Richard Gere, c’est au tour de l’acteur Antonio Banderas de prendre position en faveur des migrants embarqués sur le navire Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva.
    Va-t-on assister aux complaintes du Tout Hollywood concernant les navires des ONG pro-migrants bloqués par les autorités en Méditerranée.
    À la suite de Richard Gere, Antonio Banderas s’est lui aussi ému du sort des extra-européens cherchant à gagner l’Europe.

    Antonio Banderas : « une horreur » que les migrants ne puissent pas débarquer en Europe

    Dimanche 11 août, tandis qu’il assistait à la conférence de presse de présentation du Gala Starlite, il a déclaré que c’était « une horreur » que le navire Open Arms, affrêté par l’ONG espagnole Proactiva et transportant aux dernières nouvelles plus de 150 migrants, soit bloqué au large de l’île italienne de Lampedusa et ne puisse accoster dans un port de l’UE. 
    Sans surprise, Antonio Banderas s’est aussi fendu du couplet politiquement correct habituel : 

    « Le problème des populismes, de droite et de gauche, réside dans l’impossibilité pour les partis traditionnels de résoudre les problèmes. C’est à ce moment-là que les gens vont aux extrêmes pour voir s’ils trouvent des solutions ».

    Comme chez de nombreuses personnalités du monde du cinéma, le couplet anti-Trump était également de mise pour l’acteur espagnol : « aux États-Unis, il y a un président qui veut construire un mur, c’est la solution qu’il propose ». Rien de nouveau sous le soleil hollywoodien…
    Antonio Banderas veut un plan Marshall pour l’Afrique
    Selon lui, il « existe des solutions réalistes aux problèmes, pas seulement de l’Afrique, mais pour le Nord et le Sud ». Des solutions qui nécessitent cependant « beaucoup de fonds et d’années, probablement des décennies, à la communauté internationale ». De quoi envisager de « planifier un plan Marshall en Afrique, par exemple. »
    Quant aux moyens à employer pour y parvenir, Antonio Banderas estime qu’il faudrait « améliorer les communications, conclure des accords avec les pays, respecter leurs cultures et leurs traditions et, en même temps, injecter des fonds pour vivre ». Avant de préciser qu’un tel programme ne serait pas « populaire » car « nous aurions besoin de fonds qui devraient sortir des poches des citoyens des pays développés. »
    À commencer par les poches du riche acteur et producteur espagnol ? Antonio Banderas est en revanche rester silencieux en ce qui concerne son éventuelle participation financière.
    Pour rappel, dans sa réponse à Richard Gere il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini avait ouvert, non sans humour, une piste de réflexion concernant l’accueil de ces centaines de migrants extra-européens :

    « Puisque ce généreux millionnaire a fait part de son inquiétude concernant le sort des migrants de l’Open Arms, nous le remercions : il peut ramener à Hollywood tous les gens à bord, dans son jet privé, et les accueillir dans ses villas. Merci Richard ! ».

    Une solution sur laquelle pourrait aussi méditer Antonio Banderas.
    Arthur Keraudren pour breizh-info.com
  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (23)

    Aujourd'hui : 27. 1919 : "Comment est née la Révolution russe"...

    1919 : "Comment est née la Révolution russe"...

    Parmi les raisons de la révolution russe, Bainville relève principalement l'incapacité du pouvoir à se renouveler, donnant en exemple l'évolution des assises sociales de la maison de Savoie, à l'heure du Risorgimento, cherchant à faire corps avec la nation. 
    Bainville nous montre au contraire, en Russie, un pouvoir victime des réformes mises en oeuvre par les prédécesseurs de Nicolas II. D'institutions qui avec le temps entraînent le pouvoir politique dans leur décomposition et leur combat pour la défense de leurs intérêts particuliers. 
    La crise politique se révèle alors dans le sentiment des populations de ne plus être gouvernées autrement que par l'arbitraire, quand la mise en avant des "traditions" ne parvient plus à dissimuler le vide des projets et des ambitions pour la nation...(Extraits) : 
    1. "...Nous croyons, sans pédantisme, pouvoir dire que ce qui aura surtout manqué à Nicolas II, parmi ses précepteurs, c'est un bon professeur d'histoire. Il est fâcheux pour lui, sa dynastie et son empire, qu'à aucun moment il ne se soit trouvé quelqu'un pour lui montrer l'exemple de ce que d'autres monarchies avaient fait pour retremper leurs forces dans un grand courant national. 
    Le passage de l'absolutisme au régime constitutionnel se trouvait étrangement facilité par la guerre. L'occasion s'offrait aux Romanov de prendre cet élixir de jeunesse qui avait si bien réussi à la maison de Savoie, grâce au Risorgimento, à la maison Hohenzollern, grâce aux deux guerres de 1866 et 1870. 
    Victor-Emmanuel et Guillaume 1er, chacun à son heure, avaient renouvelé leurs traditions, rompu avec leurs conservateurs .." 
    2. "...En réalité, la Russie n'était plus gouvernée, et, chose grave, ne se sentait plus gouvernée. En fait d'absolutisme, il n'y avait que celui des policiers. La faiblesse de l'autocrate faisait reparaître le règne des boyards..."
    3. "...Cela prouve qu'il ne faut pas parler de tradition à l'aveuglette... Et puis, plus ou moins, tout le monde a la sienne. De même qu'un pur trouve toujours un plus pure qui l'épure, il y a toujours un traditionaliste dont la tradition remonte plus haut que celle du voisin. Il y a eu des gens, en France, pour estimer que la monarchie française s'était corrompue à partir de Louis XIV, d'autres à partie de Philippe Le Bel... 
    Où et quand s'est altérée la tradition russe, c'est ce qu'on serait bien empêché de dire. Cette tradition est-elle dans les républiques de l'ancienne Russie ? Car on l'oublie trop : La Russie a un passé républicain, et elle n'a jamais tout à fait oublié le régime populaire tel qu'il avait été pratiqué, au Moyen Age, à Novgorod, à Viatka, à Pskov (où, par une rencontre singulière, Nicolas II aura abdiqué)....Lorsque cinquante ans plus tard, une autre réforme agraire fit passer les masses paysannes du communisme à la propriété individuelle, il y eut peut être des traditionalistes pour regretter la condamnation du mir. 
    Si la véritable tradition de la Russie doit être recherchée quelque part, il n'y en a qu'une : c'est celle de l'unité nationale, c'est celle qu'ont représentée les tsars "rassembleurs de la terre russe". Que leur oeuvre ne soit pas compromise, que leur héritage ne soit pas "gâché", et la Russie d'aujourd'hui restera dans sa ligne de toujours..." 
    4. "...Presque toujours, de loin, les problèmes politiques des autres peuples nous paraissent simples et faciles à résoudre. Nous ne tenons pas compte de traditions, de sentiments qui ne nous touchent pas, des situations acquises et des ambitions montantes, de conflits d'intérêts où nous ne sommes pas parties et dont, par suite, nous faisons bon marché..."

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/14/notre-feuilleton-estival-un-ete-avec-jacques-bainville-6168698.html

  • Méditerranée : l’Open Arms devant Lampedusa, vers un accord entre la France, l’Allemagne et l’Espagne pour répartir les migrants

    15/08/19

    Six pays, dont la France, prêts à recevoir des migrants de l’Open Arms

    L’Open Arms, bloqué dans les eaux internationales, a été autorisé par la justice italienne à se diriger vers l’île de Lampedusa. Six pays de l’Union européenne sont prêts à recevoir les migrants du bateau humanitaire.

    Six pays de l’Union européenne se sont manifestés pour accueillir une partie des 147 migrants embarqués sur le navire humanitaire de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, qui se trouve depuis jeudi au large de l’île italienne de Lampedusa, a annoncé jeudi le Premier ministre italien Giuseppe Conte.

    « La France, l’Allemagne, la Roumanie, le Portugal, l’Espagne et le Luxembourg viennent à peine de m’indiquer qu’il sont prêts à recevoir des migrants », a écrit M. Conte dans une lettre ouverte adressée au ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini. […]

    bienpublic.com

    Le navire humanitaire de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms a jeté l’ancre jeudi juste en face de l’île de Lampedusa (Italie) avec 147 migrants à bord, en plein débat gouvernemental sur la légitimité de leur présence dans les eaux italiennes.

    « J’ai décidé de ne pas signer le nouveau décret du ministre de l’Intérieur destiné à empêcher l’entrée, le transit et l’arrêt dans les eaux territoriales du bateau de l’ONG Open Arms », a stipulé jeudi dans un communiqué la ministre de la Défense italienne Elisabetta Trenta.

    Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, qui réclame une rotation en Europe des ports de débarquement, avait signé début août un décret interdisant, au nom de la défense de l’ordre public, les eaux italiennes à l’Open Arms.

    Une décision prise par un tribunal administratif, suite à un recours d’Open Arms, a toutefois suspendu mercredi ce premier décret.

    Dans la foulée, Matteo Salvini a signé un nouveau décret pour barrer la route au bateau. Son pouvoir de ministre se trouve toutefois grandement affaibli, depuis qu’il a fait voler en éclat jeudi dernier son alliance gouvernementale formée depuis 14 mois avec le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, anti-système).

    Les décrets de M. Salvini doivent notamment être signés par la ministre de la Défense, qui se trouve précisément être membre de M5S, formation qui n’entend de toute évidence plus suivre ses ordres après avoir été lâchée.

    « J’ai pris cette décision motivée de solides raisons légales, en écoutant ma conscience. Nous ne devons jamais oublier que derrière les polémiques de ces derniers jours, il y a des enfants et des jeunes qui ont souffert de violences et d’abus de tous types. La politique ne peut jamais perdre de vue l’humanité », a expliqué jeudi Elisabetta Trenta dans son communiqué.

    La veille, elle avait déjà dépêché deux navires pour escorter l’Open Arms, dans un souci d’évacuer les 32 mineurs à bord, après deux semaines à bord.

    Réagissant sur les réseaux sociaux jeudi, Matteo Salvini lui a vertement rétorqué: « humanité ne signifie pas aider les trafiquants et les ONG ». […]

    L’Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) qui cherche également un port pour plus de 350 migrants, se dirigeait jeudi vers le nord et se trouvait bien au delà de Lampedusa et de Malte.

    lexpress.fr

    Migrants à bord de l’Open Arms en Méditerranée : vers un accord entre la France, l’Allemagne et l’Espagne

    Selon El Pais, la France, l’Allemagne et l’Espagne seraient sur le point de se mettre d’accord à propos de la répartition des migrants de l’Open Arms, coincé en mer depuis 14 jours.

    En mer Méditerranée depuis 14 jours, avec 147 migrants à son bord, l’Open Arms pourrait voir sa situation se débloquer. Selon le quotidien espagnol El Pais, un accord européen est sur le point d’être trouvé pour répartir l’accueil de ces rescapés. La France, l’Allemagne et l’Espagne auraient accepté de prendre leur part pour résoudre cette situation qui n’en finit plus de se répéter. Depuis un an, le gouvernement italien refuse de laisser accoster un navire sur son territoire avant que la répartition des migrants entre pays européens ne soit effectuée. […]

    A Paris, la présidence de la République avait assuré mercredi que la France était « active », « en lien avec la Commission européenne », pour trouver une solution pour les quelque 500 migrants des deux navires, tout en rappelant ses deux principes : débarquement dans « le port sûr le plus proche » puis répartition des migrants.

    lejdd.fr

    14/08/19

    Le navire humanitaire espagnol Open Arms avec à son bord 160 migrants récupérés en Méditerranée au large de la Libye doit être autorisé à entrer dans les eaux territoriales italiennes contrairement à ce que dit le ministre de l’Intérieur.

    Le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, a fait savoir mardi qu’il bloquerait l’Open Arms, ainsi que l’Ocean Viking, un navire affrété par les ONG Médecins sans Frontières (MSF) et SOS Méditerranée. Ce dernier navire a pour sa part recueilli quelque 350 migrants, également au large de la Libye. La justice italienne a décidé ce mercredi 14 août d’autoriser le bateau humanitaire à entrer dans les eaux territoriales italiennes.

    L’association humanitaire espagnole Open Arms avait saisi la justice pour demander à ce que son navire soit autorisé à entrer en Italie sur la base du droit maritime international. Dans sa décision, le juge administratif déclare que la plainte d’Open Arms « ne semble pas être totalement dénuée de fondement juridique » et que le navire est confronté à une situation « exceptionnellement grave ».

    Jusqu’à 1 million d’euros d’amende

    De ce fait, le bateau doit être autorisé à pénétrer dans les eaux italiennes et doit recevoir une « assistance immédiate » pour les personnes sauvées « qui en ont le plus besoin ». Les magistrats ne précisent toutefois pas si le bateau doit être autorisé à accoster ni si les migrants peuvent débarquer. […]

    ouest-france.fr

    Rappel : Madrid a menacé le 27 juin l’ONG espagnole Open Arms d’une amende allant de 300 000 à 900 000 euros si son navire humanitaire porte secours à des migrants dans la zone de recherche et de sauvetage, au large de la Libye. L’Opens Arms n’est autorisé qu’à se rendre en Grèce pour apporter du matériel humanitaire

    http://www.fdesouche.com/1248621-openarms-la-justice-italienne-desavoue-matteo-salvini-et-autorise-lopen-arms-a-penetrer-dans-les-eaux-italiennes

  • Il faut soutenir le soldat Salvini

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    Le billet de Patrick Parment

    Une fois de plus on constate l’assourdissant silence de l’Europe au sujet des migrants illégaux qui pénètrent sur nos terres notamment via ces nouveaux terroristes que sont les ONG en général et maritimes en particulier. C’est, entre autres, l’île de Lampedusa en Italie qui en est souvent la cible et la raison pour laquelle le ministre de l’Intérieur et l’homme fort du régime italien, Matteo Salvini, a pris un décret interdisant à ces navires d’accoster dans les ports italiens et de déverser leurs flots de migrants au nom d’un humanisme de pacotille. De fait, ces actes illicites relèvent plus de la pure provocation que d’un humanisme bien tempéré et plutôt mal placé.

    Car, à bien des égards, permettre à des migrants de pénétrer en Europe est un acte criminel. A plusieurs titres. Le premier est que ces migrants ne trouveront pas de travail et qu’ils seront condamnés à la mendicité et à venir grossir le flot d’un lumpenprolétariat qui ne profite qu’aux esclavagistes du travail au noir. Deux, que ces migrants pèsent sur les finances publiques en matière de santé et d’aides sociales diverses et variées. Trois, que ces migrants viennent enrichir les chiffres, déjà alarmants, de la délinquance comme peuvent en témoigner tous les pays de l’ex-Europe occidentale. Tiens, comme c’est bizarre ! Quatre, parce qu’il est criminel de la part de ces ONG d’aider des familles entières qui n’hésitent pas à mettre en danger la vie de leurs propres enfants au nom d’un avenir qui ne sera pas meilleur que celui des bidonvilles dont ils sont issus.

    Matteo Salvini est d’autant plus un symbole de résistance qu’il a le peuple italien derrière lui. Contre lui, toute la camarilla bien-pensante de la démocratie chrétienne chapeautée par un jésuite déguisé en pape. Autrement dit, un faux-cul sud-américain qui n’en a rien à foutre de l’Europe. Et qui ne cesse de le prouver par ses propos délirants.

    Inutile de préciser que Matteo Salvini se bat également contre le lobby franc-maçon bien implanté à Bruxelles, à l’humanisme frelaté mais au libéralisme bien ancré. Sans compter aussi sur le lobby des instances juives qui ne veulent surtout pas qu’une Europe indépendante et forte, maîtresse de son destin, viennent contrarier les intérêts de sa seconde patrie, l’Amérique. C’est d’ailleurs, sur le fond, tout le combat qui se déroule actuellement entre les tenants d’un libéralisme mondialisé et suicidaire et les antilibéraux qui veulent un retour aux politiques de proximité. Une fois de plus, nous constatons toutes les limites que nous impose la démocratie dans l’oubli du politique.

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  • Me Gilles-William Goldnadel : « France Inter se livre à des actes de désinformation militante invraisemblables »

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    Un groupuscule nommé Sleeping Giants fait pression sur les annonceurs pour les pousser à se retirer de certains sites qu’ils qualifient « d’extrême droite ».

    Faisant le lien avec la loi Avia, Me Gilles-William Goldnadel réagit au micro de Boulevard Voltaire à un « article hagiographique » que leur consacre France Inter, radio publique qui « se fait l’auxiliaire zélé de militants d’extrême gauche » et dénonce, chez ces derniers, une conduite de « petits nervis néofascistes ».

    France Inter a sorti un article vantant l’action d’un groupuscule appelé ‘’sleeping giants’’. Ce groupuscule fait pression sur les annonceurs pour les forcer à retirer les publicités lorsqu’elles apparaissent sur certains sites.
    Est-ce gênant que France Inter fasse la promotion d’un groupe de lobbyistes ?

    Il s’agit d’un article hagiographique alors même que l’organisation explique qu’elle croit devoir s’en prendre à des sites d’extrême droite.
    Qu’elle soit dans la militance activiste c’est une chose, mais qu’une radio de service public se fasse l’auxiliaire zélé de militants d’extrême gauche en est une autre. Ces militants s’en prennent à la liberté d’expression. Ils s’octroient le pouvoir discrétionnaire de décider qui est à droite et qui est à l’extrême droite. Ils s’emploient même à vouloir couler financièrement les sites en question.
    Que la radio d’État dise que vous êtes un site de désinformation, c’est énorme. J’écris énorme à la manière d’Alfred Jarry, c’est à dire, Henaurme. C’est vraiment Ubu France Inter roi.

    Ni Boulevard Voltaire ni Break News ou les autres ne vous diront qu’ils ne commettront jamais d’erreurs. La question n’est pas de savoir si Boulevard Voltaire a toujours raison. La question est de savoir si France Inter ne commet pas de la désinformation même malgré elle.

    Avant même cet article, j’avais épinglé cette radio à trois reprises pour des actes de désinformation militante invraisemblables. Lundi dernier, j’avais demandé au responsable de la revue de presse du dimanche de s’expliquer. Il est resté dans la torpeur estivale. Il avait écrit dans la revue de presse que Epstein était un proche de Trump sans dire qu’il était également un proche de Clinton.
    Pour faire bonne mesure, le porte-parole de LV, Julien Bayou est venu sur les ondes expliquer tranquillement qu’il y avait de la radioactivité au tritium en île de France. Il voulait véritablement affoler la population. Une journaliste méritante de l’Opinion a constamment appelé France Inter pour dire «vous ne réagissez pas ! »
    Le lendemain, Julien Bayou a finalement reconnu qu’il était allé trop loin. Ce n’est pas Julien Bayou, mais plutôt le manque d’esprit critique total et militant de ce que j’appelle la radio active du service public. Cette dernière a laissé parler et ne s’est pas étonnée qu’un militant expliquât tranquillement qu’il y avait de la radioactivité en île de France.
    Autrement dit, l’arbitre des élégances en matière d’information et de désinformation est une radio qui est déjà dans la désinformation permanente. Son manque de pluralisme et ses actes de désinformation actifs vont à l’encontre de ses obligations liées au cahier des charges d’une radio pour lesquelles vous et moi sommes les contribuables et qui nous appartient.

    Certains groupuscules font pression pour qu’une certaine presse ne paraisse plus.
    Certains grands médias sont de plus en plus unanimes et sont globalement sur les mêmes thématiques.
    En face, nous avons un arsenal juridique qui commence à se mettre en place. Je pense à la loi anti fake news et la loi Avia.

    Je fais le lien avec la loi Avia. D’un côté, la loi va donner la permission aux annonceurs de décider qui a le droit de cité ou non sur le Net. D’autre part, comme si cela ne suffisait pas, on lâche les chiens des organisations d’extrême gauche. Ils vont décider qui a le droit ou non de cité en matière de liberté d’expression.
    Ils sentent qu’ils sont en train de perdre la bataille des idées, alors ils en deviennent méchants et hargneux. Ils considèrent donc que tous les coups sont permis. Il faut y voir une grande marque de faiblesse intellectuelle pour qu’ils soient réduits à se conduire comme des petits nervis néofascistes.

  • La révolution et le nationalisme en questions

    En toute vérité, le nationalisme doit être reconnu comme une idée moderne. Il s’est en effet constitué insidieusement à partir du siècle des Lumières. Concrètement, le nationalisme peut se définir comme une doctrine accouplant unité politique et unité nationale. En France, le centralisme jacobin n’a eu de cesse de travailler à l’uniformisation, au détriment des particularismes provinciaux, us et coutumes. Un simple exemple parmi une multitude : le gouvernement républicain a longtemps interdit par la force de la loi aux parents bretons de donner un prénom breton à leurs enfants. Très récemment encore, différentes affaires de ce genre ont à nouveau surgi en France (1), comme si nous étions revenus dans la deuxième partie du XXème siècle.

    Il convient en préalable de rappeler qu’à ses origines, la nation rassemble les membres d’une lignée. Par extension ou par simplification, la nation regroupe des gens aux ancêtres communs, ce qui signifie que les ascendants et les descendants ont le même sang. Toutefois, avec la victoire en France à partir de 1789 des idées révolutionnaires dans l’espace public (2), la nation a fini par désigner une collectivité, et non une communauté, regroupée autour et par un Etat. L’Etat-Nation était né. Ainsi, les révolutionnaires ont amalgamé, et non allié, sur le plan pratique leur idéologie théorique de l’Etat, de la nation, du peuple, et du peuple souverain, en éliminant les notions de patrie, pays, cité, famille. Ils ont imposé à l’Europe entière leur vision grâce aux victoires des armées républicaines et impériales, aidées dans cette entreprise de diffusion par les loges maçonniques. Il faut toujours garder à l’esprit le fait suivant : à chaque conquête d’une ville par les armées révolutionnaires, des loges étaient fondées…

    De fait, assimiler l’Etat au peuple et à la nation, tout en précisant que la souveraineté ne s’incarnerait plus dans le Roi mais dans le peuple souverain, a en définitive permis de rendre légitime le pouvoir de l’Etat républicain. Le raisonnement – fallacieux ! – exprime la position suivante : le peuple souverain ne forme qu’un, donc sa légitimité de facto lui permet de s’auto-représenter et de diriger sa propre communauté de destin. Dans cette perspective révolutionnaire et résolument moderne, la nation se conçoit également comme le produit d’une éducation nationale, laquelle devient par une logique interne une éducation de et à la nation, à la citoyenneté, d’où l’école obligatoire, le service militaire obligatoire, etc. Ce programme a vu le jour par les armes et la propagande assassine du « peuple oppressé se libérant des chaînes imposées par la tyrannie » lui donna une grande ampleur.

    Ouvrons une petite parenthèse : il est curieux et navrant, mais révélateur de l’état de confusion des idées aujourd’hui, de constater que les gens dits « de droite » défendent becs et ongles le service militaire et sa réintroduction dans la vie de la cité, quand on sait que la conscription reste une loi révolutionnaire : celle-ci a transformé l’armée de métier qui sous les Rois protégeait réellement le peuple, en une armée nationale, sous la Révolution puis la République. Précisons que c’est la levée en masse de 300 000 hommes qui marqua le départ des Guerres de Vendée… Ironie de l’histoire, les peuples de l’Ouest partirent en guerre contre la République car ils ne voulaient pas faire la guerre aux frontières (3).

    D’après leurs dires, les révolutionnaires nationalistes travaillaient au bonheur des Français, comme ils le déclamaient avec des larmes de crocodiles à la tribune et dans leurs nombreuses publications. Pour l’accomplissement de cette utopie, l’Etat devait forcément être national, centralisateur et démocratique. Pour propager l’idéal humaniste, ils proclamaient la liberté de chacun et promettaient la redistribution équitable des richesses… après avoir purgé le peuple de ses « ennemis », spoliés dans un premier temps puis efficacement éliminés dans un deuxième. A l’aune de cette explication, tout le monde comprend mieux la devise : Liberté, Egalité, Fraternité. Ainsi, dans une optique d’endoctrinement politique, les révolutionnaires français ont déterminé que celui qui parlait français pouvait se considérer français, de même que celui qui adhérait à la matrice révolutionnaire devenait de factofrançais. Cela favorisait un recrutement assez aisé, en permettant au plus grand nombre de se réclamer de la « Grande Nation ». 

    Toutefois, certains ont considéré, à l’instar de Fichte, que l’appartenance à une nation reposait sur des critères objectifs. Cette appréciation entrait en totale opposition avec celle exprimée par Sieyès puis plus tard par Renan, qui voyaient la nation sous l’angle subjectif de la volonté personnelle ou collective : « je suis Français car je le veux » ou « vous êtes Français car nous le voulons  ». Fichte définissait la nation allemande par l’esprit qui caractérisait son peuple, le Volksgeist :« un peuple, c’est l’ensemble des peuples qui vivent en commun à travers les âges et se perpétuent entre eux sans adultération, physiquement et moralement, selon des lois particulières au développement du divin » (4). Nonobstant cet intéressant propos qui renvoie aux lois immuables de la nature et donc de Dieu, Fichte pensait aussi, et en cela il rejoignait les nationalistes français, que l’esprit du peuple se retrouve à la fois dans la langue et la culture communes. 

    Cependant, cette volonté de régénérer la France par la langue se heurtait au mur de l’implacable réalité. En effet, au XVIIIème siècle, cette notion linguistique recouvrait une appréciation beaucoup moins linéaire qu’il n’y paraît. En dépit des articles 110 et 111 de l'Ordonnance de Villers-Cotterêts qui imposaient l'usage du français dans les documents officiels, à la veille de la Révolution, la majorité de la population française ne parlait pas le français dont usaient la cour, le Parlement de Paris, et même les Parlements locaux. De la sorte, il n’est guère surprenant de lire qu’en 1790, l’Assemblée Nationale commença par faire traduire dans toutes les langues régionales les lois et décrets, avant d’abandonner ce projet trop coûteux et également trop chronophage (5). Cela signifie sans aucun doute possible que le sentiment d’appartenance à la France - avant l’assassinat du 21 janvier 1793 qui marque la fin de la royauté - ne se manifestait pas par la pratique et la maîtrise d’une langue commune. N’oublions pas que le roi s’adressait à « ses peuples  » et non à son peuple de France. La nuance relève ici de la plus haute importance. Il y a toujours eu diversité dans notre pays. Au niveau culturel, il existait une réelle variété au sein de chacune des provinces du Royaume, et même de chaque ville et de chaque pays, comme en témoignent encore de nos jours les nombreuses fêtes médiévales qui ont perduré ou qui ressurgissent ici ou là. Là encore, les principes édictés sur la feuille blanche par une raison prisonnière de ses fantasmes se dissipent comme fumée face au réel.

    La révolution en France - mouvement très complexe et passionnant à étudier, car il est l’addition et la multiplication de nombreux facteurs (économiques, sociaux, politiques, culturels, religieux, philosophiques) - fut une bataille remportée par la bourgeoisie. Certes, le pouvoir de Louis XVI fut ébranlé par une crise économique, ou plus précisément par l’incapacité à sortir de la spirale de la dette. S’en est suivie une sérieuse crise fiscale - quels impôts ? payés par qui ? calculés et payés comment ? - venue se greffer sur deux vieux conflits politiques : l’accès aux emplois sans condition de naissance, et la participation active du Parlement de Paris à la conduite des affaires du royaume. Le Tiers-Etat et la Bourgeoisie souffraient d’être mis à l’écart, tout en se voyant refuser des postes gouvernementaux ou militaires en raison du seul critère de la naissance, et souvent au mépris des qualités réelles des postulants. De plus, le Parlement de Paris n’entendait plus être cantonné à un rôle subalterne : celui d’une simple chambre d’enregistrement.

    La bourgeoisie a toujours eu le contrôle du mouvement révolutionnaire, même si celui-ci a pris forme dans des milieux et expressions extrêmement divers, des Girondins aux Montagnards, des Enragés aux Feuillants, des Monarchiens aux Libéraux… Une fois qu’elle eut gagné la bataille politique, après de nombreuses et sanglantes péripéties, tout en stabilisant son pouvoir par la conquête des esprits (et des cœurs ?), elle a réussi à imposer son idée-phare au fils des années : la nation est un territoire déterminé avec une taille et une population suffisantes pour constituer un marché adapté aux besoins de son économie. Depuis plusieurs décennies, cette vision bassement matérielle et strictement matérialiste (6), loin d’être remise en cause, se voit en fin de compte poussée à son paroxysme : comme les marchés nationaux deviennent trop petits, ils s’entendent désormais pour œuvrer à un grand marché mondial en anéantissant les particularismes locaux et la culture locale, pour se retrouver face à des millions (milliards ?) de producteurs et consommateurs décérébrés et sans identité, achetant sans cesse des nouveaux produits - dont la plupart leur est inutile - grâce à la magie du marketing et des médias. La logique mercantile se veut imparable : plus les marchés sont grands, plus les profits seront colossaux et plus les gens s’illusionneront sur leur prétendu bonheur alors que leur vie est vide de sens…

    De fait, la grille de lecture suivante ne doit pas être complètement ignorée : la révolution en France a surtout vu l’affrontement de ceux qui voulaient la constituer en instrument de la domination bourgeoise, contre ceux qui rêvaient d’en faire un outil d’émancipation et de révolution. Rares étaient ceux voulant combiner les deux. A bien y regarder et avec le recul des années dont nous disposons, nous pouvons dire que les deux camps ont finalement gagné. La logique du marché l’emporte aujourd’hui presque tout le temps sur toutes les autres considérations (éthique, morale, beau, vrai, juste). L’esprit d’émancipation et de la tabula rasa touche pareillement et sans exclusive l’ensemble des couches de la société - pour leur plus grand malheur. Précisons que la France est l’un des pays au monde où l’on consomme le plus d’anti-dépresseurs…

    A bien y réfléchir, le nationalisme a servi d’alibi ou d’allié au capitalisme. Dès le début du XIXème siècle, la bourgeoisie avait remporté la partie en mettant hors de combat la noblesse, les cléricaux et les défenseurs authentiques du peuple. Elle a vu dans le nationalisme un outil permettant d’adapter la société agricole à la société industrielle naissante. Cette dernière, motivée par l’impératif de produire (produire plus, pour gagner plus, cela ne vous rappelle rien ?) afin d’accumuler des richesses, devait faire reposer son dessein sur deux constantes structurelles : mobilité et efficacité opérationnelle. Par conséquent, ces exigences allaient impérativement de pair avec la rationalisation de la production, comprendre organisation et division du travail. Charlie Chaplin en son temps avait démontré l’absurdité déshumanisante du travail à la chaîne, avec ses cadences imposées par le progrès de l'industrialisation (7).

    Non moins logiquement, la maîtrise d’une même langue pour se faire comprendre, et travailler le plus efficacement possible (avec comme unique objectif les meilleurs rendements possibles), relevait d’un impératif majeur. Subséquemment, imaginons une chaîne de production ou l’un parle le provençal, l’autre le breton et le dernier le picard. Le travail serait irréalisable ou en tous les cas peu efficace. C’est en ce sens qu’il faut entendre le labeur du ministère, qu’il soit « de l’Education nationale » ou « de l’Instruction publique », il reste un Miniver (8) : la société moderne reposant sur l’industrie a établi sa domination grâce à un système scolaire diffusant une culture homogène très souvent de bas niveau, et favorisant l’apprentissage d’une langue commune. 

    Aujourd’hui, ce projet se fracasse contre différents écueils : baisse dramatique du niveau scolaire en orthographe, en mathématiques, et en simple et solide bon sens, mauvaises méthodes pédagogiques, défaillance dans le recrutement et la formation des enseignants, population immigrée trop importante pour être assimilée via un creuset républicain en banqueroute, crise économique majeure masquée par les différentes politiques de relance de la Banque Centrale Européenne. 

    En définitive, le nationalisme, vu comme un phénomène politique par la majorité des acteurs et des observateurs politiques, doit être également et naturellement considéré comme un phénomène économique (voire culturel) de premier ordre. En l’étudiant très sérieusement, nous relevons que le nationalisme apparaît à un tournant historique où la société agraire s’est transformée en une société industrielle. De même, les nationalismes allemands et italiens du siècle dernier ont en particulier bâti leur succès sur cette capacité à utiliser les moyens de production pour redonner du travail aux masses laborieuses. Résultat : ils ont obtenu de réels succès… économiques !

    Ne feignons pas la stupéfaction de voir l’Etat républicain combattre l’école libre ou indépendante : il ne peut bien évidemment pas supporter de voir des jeunes enfants échapper à l’embrigadement étatique. De fait, pour assurer des cours communs à grande échelle, il faut disposer de moyens importants et d’une légitimité couplée à une autorité. Seul l’Etat combine ces deux prérogatives. Effectivement, depuis l’émergence de l’Etat-Nation, ce dernier reste la seule organisation autorisée à ses yeux pour organiser la vie de la société, étant donné que le service rendu par l’Eglise en matière d’éducation et d’unité populaire a été rejeté et combattu, sans jamais être totalement remplacé. Les différentes spoliations - reposant sur le décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation du 2 novembre 1789, la Constitution civile du Clergé du 12 juillet 1790, la Querelle des inventaires suite à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat en 1905 - ont certainement contribué à l’affaiblissement de l’Eglise dans l’espace public, voire à sa quasi-disparition que nous constatons de nos jours. 

    La destruction des corps intermédiaires a aussi participé à cette odieuse uniformisation de la société voulue par les nationalistes révolutionnaires. Citons Le Chapelier, défenseur de la loi portant son nom (promulguée le 14 juin 1791), qui a écrit : «  Il n’y a plus de corporation dans l’état ; il n’y a plus que l'intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation. » Pour Karl Marx, cette loi interdisant aux ouvriers de se regrouper était un véritable « coup d’état des bourgeois » (9). La boucle était dès lors parfaitement bouclée.

    Autrefois, le roi et la religion étaient les principaux facteurs d’unité du royaume. On pouvait être sujet du roi de France, sans avoir une seule goutte de sang français : Mazarin reste à ce jour l’un des plus grands serviteurs de la Couronne alors qu’il n’était pas « français ». La Révolution a jeté tout cela aux orties. Une fois arrivés au pouvoir, les révolutionnaires comprirent très rapidement que le peuple avait besoin de cérémonies officielles pour vivre pleinement l’unité de la nation, et donc du nationalisme. 

    Dès son émergence, le nationalisme fut assimilé à une forme de religion laïque usant et abusant de rituels et de pratiques collectives singeant les cérémonies catholiques d’antan. Rappelons que la fête de l'Etre suprême, célébrée le 20 prairial an II (8 juin 1794), fut la manifestation nationaliste, mystique, morale et civique que Maximilien de Robespierre envisageait pour l'avenir, et surtout comme condition fondatrice de la paix et du bonheur. Certains l’oublient trop souvent, mais la référence à l'Etre suprême figure dans le préambule de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, pilier du système juridique, politique et social républicain : « L'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'homme et du citoyen.  » De nos jours, le 14 juillet et l’élection présidentielle restent les représentations les plus caricaturales et outrancières de ce nationalisme révolutionnaire qui commence à craqueler de toutes parts…

    Franck ABED

    (1) Il y a quelques mois, la justice interdisait à des parents bretons de prénommer leur enfant Fañch. Récemment c’est un petit Derc'hen qui se trouve dans le même cas. L’apostrophe ne semblait pas plaire au Procureur de la République…

    (2) Espace public, par Jürgen Habermas

    (3) Nouvelle histoire des Guerres de Vendée, par Jean-Joël Brégeonet Gérard Guicheteau

    (4) Discours à la nation allemande, par Johann Gottlieb Fichte

    (5) Histoire du Français, par Jacques Leclerc

    (6) Le Mondialisme, par l’auteur de cet article

    (7) Les Temps Modernes est une comédie dramatique américaine de Charlie Chaplin, sortie en 1936. Il s'agit du dernier film muet de son auteur, et du dernier qui présente le personnage de Charlot, qui lutte pour survivre dans le monde industrialisé.

    (8) Dans le roman 1984de George Orwell, le Miniver est le Ministère de la Vérité (le nom est la contraction de la fonction ; en version originale, sous le nom de Minitrue pour Ministry of Truth).

    (9) Le Capital, par Marx et Engels

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-revolution-et-le-nationalisme-217235

  • Demandeurs d’asile logés à la Côte d’Azur, nourris, blanchis, avec 300 euros d’argent de poche… Beaucoup de Français dans la misère aimeraient la même assistance…

    Cette courte séquence réalisée par FR3 en dit long sur la politique de préférence étrangère. Combien de Français vivant dans la misère, dans des taudis (sans même parler de ceux qui vivent à la rue), échangeraient volontiers leur situation contre celle offerte aux demandeurs d’asile dont il est question dans ce reportage, logés gratuitement dans des studios remis à neuf, dans un joli petit village de la Côte d’Azur, eau et électricité également gratuites, avec une enveloppe mensuelle de 300 euros et un chauffeur pour vous conduire au supermarché…

    Rappelons que cela se passe à Châteaudouble, village de moins de 500 habitants qui accueille 72 demandeurs d’asile, tous des jeunes hommes,… Et comme le montre l’affiche ci-dessous, le village est déjà invité à se diluer dans le multiculturalisme.

    https://www.medias-presse.info/demandeurs-dasile-loges-a-la-cote-dazur-nourris-blanchis-avec-300-euros-dargent-de-poche-beaucoup-de-francais-dans-la-misere-aimeraient-la-meme-assistance/111459/