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  • 3000 migrants arrivent chaque année à Montpellier, selon le maire de la ville

    Lengadoc Info – On sait désormais combien de migrants arrivent chaque année à Montpellier et c’est Philippe Saurel lui même qui l’a révélé il y a quelques jours à l’occasion du festival de cinéma méditerranéen Cinemed.

    3 000 migrants par an à Montpellier

    La 41e édition du Cinemed, qui a débuté le 18 octobre dernier et qui se terminait samedi 26 octobre aura au moins permis de connaître le nombre de migrants que la ville de Montpellier accueille chaque année.

    En effet, à l’occasion de ce festival, présidé cette année par le maire pro-migrants de Palerme, Leoluca Orlando (centre-gauche), le maire de Montpellier Philippe Saurel a été interrogé dimanche dernier par le journal Midi Libre sur la question de l’accueil des migrants dans sa ville. Celui-ci a alors reconnu que Montpellier recevait « environ 3 000 migrants par an ».

    Submersion migratoire en cours à Montpellier ?

    Le chiffre avancé par Philippe Saurel est particulièrement important si on le rapporte à l’évolution démographique de Montpellier. Selon l’INSEE, la population de la métropole de Montpellier (une trentaine de communes) a augmenté de 7 500 habitants par an entre 2011 et 2016.

    Selon les chiffres du dernier recensement, la ville de Montpellier comptait en 2015 une population immigrée (personne née à l’étranger, dont la nationalité d’origine est étrangère, et qui vit en France. Parmi les immigrés sont donc comptabilisés les étrangers et les personnes ayant acquis la nationalité française au cours de leur vie. Source INSEE) de 44 803 habitants soit 16,1 % de la population de la ville contre 9,2 % au niveau national.

    Article paru en premier sur Lengadoc-info

    https://www.tvlibertes.com/actus/3000-migrants-arrivent-chaque-annee-a-montpellier-selon-le-maire-de-la-ville

  • ANNE BRASSIÉ : LA PROPAGANDE IDÉOLOGIQUE DANS LE MONDE DE LA CULTURE.

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    Discours d’Anne Brassié, écrivain, aux 13es Journées de Synthèse nationale, le samedi 12 octobre 2019 à Rungis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Nîmes – Un conseiller régional et des militants du Rassemblement National agressés ce samedi soir

     

  • Nouvelle garde à vue pour le militant Cédric Herrou, interpellé à la frontière en compagnie de deux clandestins

    Selon une source policière au Figaro, l’agriculteur et militant pro-migrants Cédric Herrou a été interpellé ce matin à 9h30 à la frontière italienne par des CRS en compagnie de deux personnes présentées comme étant en situation irrégulière au péage de La Turbie (Alpes-Maritimes). Les trois hommes ont été remis à la Police aux frontières (PAF) des Alpes-Maritimes. Cédric Herrou aurait été arrêté pour le motif d’«aide à l’entrée et à la circulation de personnes en situation irrégulière». Les deux personnes qui l’accompagnaient feraient partie des compagnons d’Emmaüs Roya, la communauté paysanne créée par Cédric Herrou cet été.

    Cet agriculteur et militant anarchiste désormais célèbre avait fait abolir le “délit de solidarité” avant d’être relaxé d’un procès pour aide à l’immigration illégale.

    Sur Twitter, plusieurs élus de gauche, LFI et PCF ont dénoncé cette arrestation et demandé sa libération.
  • Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (3/4) (billet invité)

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    Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne  », suite de la 1ère partie et de la 2ème partie

    Simplistes ? Démagogues ? Irresponsables ? : de qui parle-t-on ?
    Je vais maintenant aborder les cinq derniers chapitres de « Recomposition » non en les examinant un par un, mais en développant un fil directeur qui paraît les relier. Il ne s’agit pas d’expédier rapidement cette partie : elle est au contraire essentielle. Si elle fait l’objet d’un traitement montrant la cohérence des ces chapitres entre eux, c’est parce qu’elle semble marquer une césure dans l’ouvrage, la phase observationnelle cédant le pas au diagnostic et au jugement.

    Les thématiques des « premiers de cordée » et du mépris afférent, de la vague migratoire en Europe, des « démocraties illibérales » formulées par Victor Orban, du possible démantèlement de l’UE et enfin de la tentative de renouer le lien brisé entre le peuple et les élites me semblent avoir un point commun : celui d’un retour en boomerang du comportement des élites mondialisées, expliquant le phénomène populiste.

    Une symbiose existe entre les deux camps, beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît. L’un n’existe que par l’autre, et les reproches faits aux populismes se retrouvent des années auparavant et bien plus puissamment chez les mondialistes, qui se trouvent sans s’en rendre compte en train de condamner des défauts qu’ils portent en eux-mêmes bien plus fortement.
    Alexandre Devecchio a parfaitement vu ces étranges effets de miroir.
    Trump est-il l’inverse de Macron ou est-il son portrait de Dorian Gray, l’inconscient refoulé du soft power, qui n’assume pas ses propres démons intérieurs ? Ceci expliquerait la fascination réciproque qui semble établie entre les présidents Français et Américains.
    Lors de l’étalage des frasques extra-conjugales de Donald Trump pendant sa campagne contre Hillary Clinton, au plus bas des sondages, le leader républicain finit par avouer : « Je ne suis pas un ange ». Rétrospectivement, cette sincérité le fait passer pour un collégien turbulent et un bad boy amateur, attirant presque la sympathie, face à des adversaires ayant fait dix fois pire mais se drapant dans un impeccable costume de respectabilité.
    Le populisme apparaît non pas seulement comme une révolte contre les élites, mais également comme le retour à l’envoyeur mondialiste de ses propres pratiques.
    Je formulerai à cette occasion une critique sur « Recomposition », qui n’obère en rien la grande qualité de son analyse.
    Dans sa tentative finale de réconciliation, Alexandre Devecchio peut paraître encore trop gentil avec les « élites » ayant mené à l’effondrement de la démocratie qui nous menace, qu’ils dénoncent mais dont ils sont les principaux responsables.
    C’est un simple bémol, car ceci Alexandre Devecchio l’a parfaitement vu et ne ménage nullement les mondialistes et européistes dans leur part écrasante de responsabilité.
    Ma seule divergence vient du fait que je suis plus pessimiste : nous avons franchi un point de non-retour : les « élites » mondialisées sont irrécupérables dans leur aveuglement, leur arrogance et leur narcissisme. Elles ne pourront jamais admettre leurs torts : il leur faudrait pour cela des qualités dont elles ont montré la totale absence depuis des décennies.
    L’intention d’Alexandre Devecchio est évidemment louable de tenter de recoller les morceaux et de sauver ce qui est sauvable : un chaos total ne laisse aucune garantie de récupérer nos libertés civiques à la sortie.
    Mais je pense qu’il faut souligner que la montée des populismes a été précédée d’un autre phénomène d’égale ampleur : l’abaissement des « élites » décisionnaires à un niveau de médiocrité, de bassesse intellectuelle et morale rarement atteint dans l’histoire.
    Si ce jugement paraît exagéré à certains, l’excellent blog de Maxime Tandonnet en tient une chronique d’une merveilleuse pertinence et impertinence[1].
    Alexandre Devecchio est conscient de ce point et ne ménage pas ses attaques. Notamment dans le chapitre consacré aux similarités avec les années 1930 brandies par « l’élite », il leur renvoie le compliment : Si similarité il y a, elle est entre eux-mêmes et les dirigeants de la débandade de Munich 1936, face à une violence des nazislamistes factuellement beaucoup plus inquiétante que celle de quelques débordements populistes. Les européistes devraient prendre garde à ne pas abuser de la comparaison avec l’entre-deux guerres : l’on s’apercevra qu’elle est très pertinente mais pas dans le sens qu’ils souhaitent, le principal point de rapprochement étant leur veulerie munichoise, ainsi que des pratiques d’impunité totale contre une corruption croissante, comme l’actualité immédiate le démontre.
    Il faudrait expliquer comment des stratégies vulgaires de jeu sur les apparences, de démagogie, de bassesses tactiques sont devenues le plus sûr chemin et presque le seul pour atteindre les niveaux les plus élevés de la décision politique. Le philosophe Alain Deneault en livre quelques clés dans son excellent ouvrage « La Médiocratie » [2]. Le populisme apparaît comme une réaction de survie contre des « élites » qui ne méritent plus leur titre.
    Je pense donc que la sortie de crise proviendra d’un retour à une élite digne de ce nom aux commandes, non d’une main tendue à celle qui en usurpe tous les attributs et qui ne peut plus être réformée.
    Cela ne retire rien à la finesse d’analyse de « Recomposition » sur les chapitres qui vont être commentés. Si j’en ai un peu remanié l’ordre de présentation, ces points sont analysés en profondeur par Alexandre Devecchio. Notre seule divergence porte sur le caractère définitif du départ de ceux qui doivent céder la place.
    Ennemis mais miroir inverse l’un de l’autre, mondialistes et populistes luttent sur le jeu des apparences et sur leur rapport à l’exercice du pouvoir.
    Passons à travers le miroir, et voyons comment Alexandre Devecchio nous révèle d’où proviennent les véritables dangers démagogiques. J’ai pris la liberté de rajouter quelques exemples illustratifs, qui complètent son propos.
    Qui a tenu des discours simplistes ?
    L’on reproche souvent aux populistes de tenir des discours simplificateurs pour s’adresser directement au peuple, de réduire des situations complexes à quelques mots d’ordre.
    Mais dans le domaine de l’économie, territoire considéré comme une chasse gardée par les mondialistes, discipline nécessitant finesse et réflexion complexe, où se trouve le simplisme et où se trouve la profondeur ?
    Lors d’opérations d’offshoring, il est tentant de bénéficier de coûts salariaux diminués de moitié voire plus, en délocalisant certaines activités dans des pays faiblement développés. De même, la directive Bolkestein a introduit la possibilité aux travailleurs détachés de travailler dans toute l’Europe, en conservant les coûts salariaux de leur pays d’origine.
    La plupart des opérations d’offshoring ou d’usage des travailleurs détachés font l’objet de dossiers de décision complexes présentés par des consultants au costume et à la mine austère. En réalité, quel que soit l’apparat avec lequel on enrobe ces décisions, elles sont prises sur la base d’un raisonnement qui ne nécessite que quelques secondes de réflexion : une règle de trois sur les coûts salariaux. La première chose à savoir lorsque l’on fréquente les sphères décisionnelles de haut niveau, institutionnelles ou entrepreneuriales, est de ne pas se laisser bluffer par un décorum faisant croire qu’une réflexion élevée les guide. Ces milieux sont extrêmement entrainés à jouer la comédie de la complexité et la comédie du sérieux, bien plus que de faire preuve de ces qualités réelles.
    Les décisions concernant l’offshoring ne dépassent généralement pas le premier stade d’une analyse véritablement profonde, à savoir connaître les qualifications exactes des personnes à qui l’on sous-traite, ce qu’il est possible de leur demander et ce qu’il faut toujours laisser en compétences internes à la maison-mère. Mais pour ceci, il faut dépasser une simple vue externe et rentrer dans le fonctionnement organique de l’entreprise, connaître les hommes, les métiers et le détail technique des moyens de production. Beaucoup de sphères décisionnelles, européistes, économiques ou gouvernementales, semblent ne surtout pas vouloir rentrer dans ces niveaux, tiennent à les contrôler à distance par des indicateurs chiffrés, comme si la réalité organique leur faisait peur.
    Il est vrai que lorsque l’on analyse au-delà des ratios salariaux, l’on s’aperçoit que des professionnels d’élite existent effectivement en Inde, en Roumanie ou ailleurs, … mais qu’il n’y a pas de miracle, la compétence se paie. Particulièrement dans le domaine du numérique, les très bons ingénieurs indiens ou roumains sont parfaitement au courant des grilles salariales pratiquées dans nos pays, et ont tôt fait d’aligner leurs exigences sur celles-ci. D’autant que le coût de la vie dans les enclaves technologiques créées dans ces pays rejoint le nôtre : la Silicon Valley indienne de Bangalore offre tout le confort moderne de pays développés, ce qui a nécessairement un coût.
    Les décisions d’offshoring ou de travailleurs détachés ne rentrent presque jamais dans ce niveau élémentaire. Au lecteur sceptique qui ne peut croire que les « élites » puissent faire preuve d’une telle superficialité, nous conseillons de lire ce qui est arrivé à la Royal Bank of Scotland en 2012 [3]. L’article pré-cité de Computer Weekly fait d’ailleurs état d’erreurs similaires dans tout le secteur bancaire, pas uniquement chez RBS. L’erreur est toujours la même : le niveau exécutif tient quelques réunions prestigieuses fort coûteuses, assorties de dossiers donnant l’apparence du sérieux et délayés sur quelques heures de présentation, pour n’expliquer finalement qu’une règle de trois. L’actualité économique récente fourmille d’exemples d’offshoring exécutés de façon superficielle, ayant tourné à la catastrophe. Si « l’élite » semble avoir très peur de rentrer dans une véritable analyse, c’est à la fois parce que celle-ci démentirait ce qu’ils ont envie d’entendre et également parce qu’elle révèlerait que la véritable compétence se trouve dans l’encadrement opérationnel situé en dessous d’eux.
    Un second exemple de la frivolité des « élites » nous a été donné très récemment avec la crise des gilets jaunes. Un an avant l’éclatement des premières manifestations, une note de conjoncture de l’INSEE [4] avait alerté Bercy sur les conséquences désastreuses des nouvelles taxes, notamment sur le diesel.
    Le ministère des finances a choisi délibérément d’ignorer cette alerte, sur la base d’un raisonnement faux : le relèvement des prix du diesel devait inciter les ménages à changer de moyen de transport ou à acheter des véhicules équipés d’autres moyens de propulsion. Bercy contesta ainsi le calcul de l’INSEE selon l’argument que le calcul d’imposition devait être fait sur une assiette beaucoup plus réduite, la partie de la population qui n’aurait pas opérée de substitution de ses moyens de transport.
    Nul besoin d’une maîtrise d’économie pour relever les failles évidentes de ce raisonnement : les ménages en question n’ont nullement les moyens de renouveler leur voiture et habitent dans ces déserts français décrits par Christophe Guilluy, qui se voient dépossédés de la plupart des services élémentaires, dont les moyens de transport.
    Le « raisonnement » de Bercy n’intègre aucune échelle de temps et « d’élasticité » pour reprendre un vocabulaire économique, calculant rigoureusement en combien de temps la population concernée pouvait raisonnablement renouveler son parc de véhicules.
    A ce calcul sérieux, il semble que les décisionnaires du ministère des finances ont préféré de vagues généralités sur l’avenir de la planète, arguant que la disparition des énergies fossiles s’inscrivait dans le sens de l’histoire : posture valorisante, se gorgeant du prestige de la réflexion « stratégique » et parfaitement creuse et simpliste. Il va de soi qu’en économie, ce ne sont jamais les cibles finales qui posent question mais le moyen d’y arriver dans les phases intermédiaires.
    Le contraste entre l’INSEE et Bercy est emblématique de la différence entre le vrai et le faux sérieux, entre la rigueur d’analyse et ceux qui s’en donnent toutes les apparences extérieures mais ne cultivent dans le fond que narcissisme et pensées gadget. Le haut fonctionnaire austère et vêtu de gris du ministère des finances ne doit pas faire illusion : il ne cache qu’une sorte d’être frivole n’ayant aucune compétence véritable. L’article pré-cité du Figaro résume parfaitement cette imposture dans une conclusion lapidaire et méritée :
    L'exécutif français a fait preuve d'un manque stupéfiant de finesse politique et plus encore d'expertise technique. Mais y a-t-il des économistes dignes de ce nom dans les cabinets ministériels peuplés quasi exclusivement d'énarques calibrés comme des petits pois et n'ayant d'autre culture économique que le vernis acquis à Sciences Po ?
    Troisième exemple montrant la confrontation entre une pseudo-élite et une élite véritable, la passe d’armes qui a eu lieu récemment entre la commission Européenne et Carlos Tavares, le patron de PSA, sur la promulgation forcée des véhicules électriques [5].
    Sans rentrer dans les détails techniques du bilan écologique de la propulsion électrique, l’opposition entre un véritable capitaine d’industrie tel que Tavares et les armées de juristes et écologistes en gants blancs est révélatrice de notre époque. Les arguments écologiques du patron de PSA sont d’une précision et d’une pertinence sans comparaison possible avec ceux des instances européennes [6].
    Là encore, c’est la construction du chemin intermédiaire et opérationnel qui pêche chez les tenants de la mondialisation heureuse. Il s’ensuit un véritable dialogue de sourds où commission et parlement européens ne parlent que de cibles à 10 ou 15 ans en se contentant de marteler leur importance sur fond de culpabilisation et où un véritable professionnel bâtit les scénarios pratiques permettant ou non d’atteindre ces objectifs. Le sérieux de l’analyse des professionnels de l’industrie tranche avec les quelques mots d’ordre de la commission, appuyés par des rapports ne contenant que du vent.
    Les fréquentes passes d’armes entre instances européennes et capitaines d’industrie nous indiquent ce qui est en jeu : le clivage entre une vraie et une fausse élite, la préemption des leviers des décisions par des imposteurs et usurpateurs, théâtralisant à merveille le sérieux et la responsabilité, n’ayant aucune de ces qualités dès qu’une personne connaissant authentiquement son sujet leur porte la contradiction.
    Le simplisme est également de mise concernant le sujet très politique de l’immigration. Résumé à un affrontement entre gentils ouverts et méchants fermés, toute réflexion de fond sur les conditions d’intégration est interdite. De même, la réalité de territoires dans lesquels le droit français ne s’applique plus, la police n’ose pénétrer et les enfants juifs et chrétiens désertent les écoles ou sont brimés s’ils y restent, est purement et simplement niée.
    Même la future présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, doit faire face en ce moment à une levée de boucliers en suggérant de renommer la commission en charge de la migration, « protection de notre mode de vie européen ». Pour une fois que la commission de l’UE faisait un effort de réalisme, il est ahurissant de voir avec quelle vitesse une véritable police de la pensée s’est ruée contre sa future présidente, jusqu’à l’ancien président Jean-Claude Juncker, se disant préoccupé du lien fait entre immigration et menace sur le mode de vie occidental.
    L’immigration pose la difficile question de la tension entre identité et ouverture. Cette problématique ne se résout pas en coupant brutalement l’un des deux termes pour dire que l’un est le bien l’autre le mal : il est aussi stupide de défendre l’ouverture dans l’absolu que l’identité dans l’absolu. Si ce sujet est aussi sensible, c’est qu’il touche à la réalité des rapports humains : l’ouverture aux autres ne se fait jamais sans conflits et résolutions de ceux-ci, qui passent par le marquage de part et d’autre des limites du respect. L’ouverture aux autres n’est pas une qualité béate consistant à être indéfiniment accommodant.
    Beaucoup de politiques, par un mélange de lâcheté et d’opportunisme, tolèrent sans limite des comportements de prédation de la part des communautés islamistes, et ce depuis au moins quarante ans. Nul mystère à ce qu’un engrenage mortel se soit déclenché dans nos sociétés, entraînant dans son sillage les musulmans également : face aux extrémistes, ils doivent se soumettre ou se démettre, ce qui signifie dans le dernier cas une vie de persécutions que très peu de personnes auront le courage d’affronter. L’absence totale de soutien du gouvernement français auprès de musulmans modérés pour les aider à ce que ce ne soient pas les franges Fréristes qui l’emportent sonne comme une trahison, faisant grossir encore un peu plus les mauvais rangs.
    Aborder de telles questions vaut une stigmatisation médiatique immédiate à l’extrême droite, voire même par le simple fait de soulever la question. Le simplisme avec lequel les succès électoraux du Rassemblement National sont traités est atterrant. Si ce parti représentait moins de 5% de l’électorat, il pourrait être encore possible de les assimiler à ses franges dures d’origine. Mais à partir de scores au-dessus de 20%, faisant de lui le parti en tête lors de la plupart des élections, il faut admettre que la grande majorité de ses électeurs est maintenant constituée de républicains sincères demandant seulement que leur quartier ne soit pas régi par la charia ou par la loi des caïds. Si l’on suit le « raisonnement » de la social-démocratie mondialiste, il faudrait penser que d’honnêtes républicains se sont soudainement transformés en monstres pustuleux à l’instant où ils glissaient un bulletin RN dans l’urne. Cet infantilisme atteint des niveaux insupportables et dangereux à tous points de vue, le déni de parole engendrant l’apparition cette fois de véritables extrémismes beaucoup plus virulents.
  • Mantes-la-Jolie : un guet-apens avec plus de 100 individus, des blessés et… « aucune interpellation » ?

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    Je n’ai aucune compétence judiciaire ou policière. Simple citoyen, je vois défiler, depuis des années, au sujet des violences qui embrasent régulièrement le pays, toujours les mêmes séries de faits, avec exactement les mêmes éléments de langage – et de réalité – dans la presse. Ainsi, pour les féminicides, le conjoint ou l’ex était déjà violent, souvent connu de la police et de la Justice, mais celle-ci n’a pas réussi à le mettre hors d’état d’assassiner sa femme. Pour les attentats, les terroristes radicalisés étaient aussi connus, parfois signalés, parfois fichés S, mais là encore, la Justice n’a pas su, ou voulu, éviter le passage à l’acte meurtrier. Et puis, pour les pièges tendus par des « jeunes » de banlieue aux pompiers et aux policiers, on a, aussi, toujours le même scénario : la voiture qui brûle comme appât, le coup de fil, les pompiers escortés et le guet-apens. À Mantes-la-Jolie, c’est encore ce qui s’est produit, jeudi soir.

    Certes, on retrouve toujours les condamnations des ministres, dont l’un, Laurent Nuñez a reconnu que c’était une « attaque extrêmement violente ». Certes, la Justice a ouvert une enquête pour « violences avec guet-apens, arme et en réunion », « participation à un groupement formé en vue de la commission de violences » et « outrages » sur personne dépositaire de l’autorité publique.

    Mais on retrouve aussi, dans le compte rendu de ce « fait divers » par 20 Minutes, la phrase fatidique : « Aucun individu n’a été interpellé. »

    Et le simple citoyen de s’interroger. Pourquoi ? La nuit était trop noire ? Les individus cagoulés ? Et ceux qui sont allés directement aux urgences après leur petite attaque ? Ou bien fallait-il laisser retomber la tension ? Permettre à ces jeunes de retrouver leurs esprits après leur coup de feu ? Par crainte d’un embrasement ? Parce que la Justice avance à son rythme ? Parce que la police, déjà contrainte de battre en retraite, n’aurait pas les moyens de ? Il faudra, un jour, nous le dire. Sinon, le simple citoyen se fera son idée. Mais toutes ces raisons cumulées n’ont rien de rassurant. Surtout quand on sait comment la Justice et la police, par exemple lors de manifestations de gilets jaunes, ont procédé à des interpellations « préventives » en mobilisant des moyens exceptionnels, on s’interroge.

    Et le simple citoyen pourrait se dire, un jour : si la police ne peut pas, alors… Alors qui ? L’armée ? Mais peut-être que les chefs de la police, et les hommes au-dessus d’eux, ceux pour qui ces choses qui se déroulent dans l’espace public sont un petit peu l’affaire quand même, s’interrogent aussi : alors qui ? Alors quand ?

    Frédéric Sirgant

    https://www.bvoltaire.fr/mantes-la-jolie-un-guet-apens-avec-plus-de-100-individus-des-blesses-et-aucune-interpellation/

  • Philippe Pascot sur le référendum ADP: «Tout est fait pour qu’on n’en parle pas»

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    896.000 soutiens au référendum contre la privatisation d’ADP, ont été enregistrés mercredi 23 octobre par le Conseil constitutionnel. Sputnik a interrogé Philippe Pascot, figure des Gilets jaunes et l’un des plus fervents partisans de cette consultation.

    La mobilisation avait débuté sur les chapeaux de roue le jeudi 13 juin. 125.000 soutiens avaient signé dès le premier jour la consultation par Internet en faveur de la tenue d d’un référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP).

    Ceux-ci déchantent quelques mois plus tard. Car ce 23 octobre, le Conseil constitutionnel annonçait avoir enregistré 896.000 signataires, soit moins de 20% des suffrages requis le 12 mars 2020, c’est-à-dire 4.717.396 noms. Des chiffres globalement corroborés par les compteurs indépendants comme celui de CheckNews ou du site de l’adrip.

    De nombreux partisans du référendum se sont plaints de l’opacité et du manque d’information qui entourent cette consultation. Philippe Pascot, auteur de Mensonges d’État (éd. Max Milo) et Gilet jaune régulier, en fait partie et ne mâche pas ses mots envers le gouvernement. Il a répondu à nos questions.

    Sputnik France: Comment expliquer la maigre mobilisation en faveur du référendum sur la privatisation d’ADP?

    Philippe Pascot: «D’abord, ce n’est pas un maigre résultat. Partout dans le monde, aucun RIP, aucun RIC ne demande plus de 900.000 signatures. Déjà de dépasser le million de signatures, comme on va les dépasser, c’est déjà une victoire. Comme il n’y a aucune transparence sur la façon dont Internet gère les signatures, on s’est aperçu, preuves à l’appui, que des gens qui s’inscrivaient disparaissaient soudainement des chiffres. Aujourd’hui, on ne peut plus faire confiance au Conseil constitutionnel. Quand on voit les décisions qu’il a prises, on se pose vraiment des questions sur son indépendance. Je pèse mes mots sur l’indépendance du Conseil constitutionnel, qui, quelque part, de plus en plus, est à la botte du pouvoir.»

    Sputnik France: Appelez-vous le gouvernement à réduire le chiffre requis de 4,7 millions de signatures?

    Philippe Pascot: «Oui, j’appelle à une modification de ce chiffre et à prouver à ces gens-là que ce sont des menteurs en continuant massivement à signer pour ADP. Même si on sait de toute manière que c’est un leurre, si on atteignait quatre millions de signatures, ces gens-là ne respecteraient pas le vote populaire. Depuis quelque temps, ils ne respectent rien de ce que demande le peuple.»

    Sputnik France: Difficile de nier néanmoins que la mobilisation médiatique et populaire n’est pas au rendez-vous?

    Philippe Pascot: «Parce que tout est fait pour qu’on n’en parle pas. Tout est fait pour que les gens n’y aillent pas. Tout est fait, quelque part, pour que la population se détourne de ce problème pour pouvoir dire: “vous voyez, vous vouliez la démocratie, vous ne savez même pas vous en servir”. Le problème, c’est qu’ils ne donnent pas aux gens les moyens de se servir de la démocratie. Donc ils disent “servez-vous de la démocratie”, mais ils font tout pour que les gens ne puissent pas s’en servir. C’est un vrai parcours du combattant de remplir le formulaire ADP.»

    Sputnik France: Les Gilets jaunes ne font plus état de cette mobilisation? Est-ce que vous appelez à une mobilisation sur ce référendum?

    Philippe Pascot: «Ce n’est pas qu’ils n’en parlent plus trop, les Gilets jaunes, c’est qu’on leur a tellement tapé sur la tête, on les a tellement manipulés, on les a tellement montrés comme des terroristes de gauche ou de droite, selon l’humeur gouvernementale, que ces gens-là sont un peu désorientés pour l’instant, mais ne vous inquiétez pas, ça va revenir.

    Des actions, il y en a toutes les semaines, il y a des gens qui, toutes les semaines, descendent dans les marchés pour faire signer les gens. Ils font remplir ça sur papier, parce que sur Internet, c’est un vrai parcours du combattant. Il faut enregistrer les signatures, ils regardent une semaine après si les signatures ont été enregistrées. Et deux semaines après, il y a des signatures qui disparaissent.» 

    Sputnik France: Quel nombre de signatures espérez-vous atteindre avant la mi-mars?

    Philippe Pascot: «On va dépasser le million, quoi qu’ils fassent, malgré le fait qu’ils maquillent les chiffres, nous allons dépasser le million. Rien que le fait de dépasser le million de signatures, c’est une victoire populaire. À mon avis, ils vont annoncer 1,5 million.»

    http://www.citoyens-et-francais.fr/2019/10/philippe-pascot-sur-le-referendum-adp-tout-est-fait-pour-qu-on-n-en-parle-pas.html

  • Les fausses nouvelles contre Donald Trump font pschiiit

    Les fausses nouvelles contre Donald Trump font pschiiit

    9478-20191026.jpgDe Christian Daisug dans Présent :

    Le sensationnel, l’événement, la révélation ne dura que quelques heures : le temps pour les quotidiens de la grosse presse d’étaler sur six colonnes des titres fracassants, le temps pour les chaînes de télévision de remplir leurs journaux du soir en doublant le prix de la minute de publicité. « Trump dans les filets de sa destitution ! » ; « Cette fois, il ne s’en sortira pas ! » ; « Explosif. » ; « Accablant. » ; « Ravageur. » Le plus rageur des tabloïds voulut rester fidèle à sa réputation « coup de poing » en affichant : « Il est cuit. » Adam Schiff, député démocrate, patron du comité des services de renseignement et, à ce titre, maître d’œuvre du processus de destitution contre le président Donald Trump, avait exhibé la veille un témoin qu’il présenta comme définitif. « Il dira tout », souligna-t-il. « Avec lui, Trump n’aura aucune chance de riposter. Il sera confondu par les faits. » On a vu le témoin. On l’a écouté. On a pesé ce qu’il avait dit. Mais rien de spectaculaire ne s’est produit. Le pétard a bien été allumé, mais il était mouillé. Pas de chance. Encore une fake news, une fausse nouvelle – du bluff.

    Le témoin

    Le fameux témoin, c’est Bill Taylor, 50 ans, ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine depuis mai dernier. Les titres des journaux et les flashs des chaînes TV auraient reflété la stricte vérité si Taylor avait confirmé, preuves à l’appui, que Trump menaça le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, d’annuler une aide militaire de 400 millions de dollars à son pays au cas où des poursuites judiciaires ne seraient pas engagées contre son rival électoral, Joseph Biden ex-vice-président et son fils Hunter, tous deux dangereusement mêlés à une affaire de corruption en Ukraine. C’est le nœud de toute cette affaire. Or, Taylor, n’a rien révélé de substantiel. Il n’a pas sorti l’élément irréfutable capable de dissoudre la défense de Trump et de clouer le bec à ses fidèles. Schiff s’en doutait. Il n’était pas dupe du personnage qu’il jetait en pâture aux médias et à l’opinion. Qu’importe ! Même vide de toute charge explosive, Taylor pouvait lui être utile. La preuve par un stratagème diabolique en trois volets qui fonctionna comme un piège à deux victimes : Taylor lui-même à qui on a fait dire ce qu’il n’avait jamais dit ; les Américains qui ont été – une fois de plus – abreuvés de fausses nouvelles.

    Volet 1 de ce stratagème : dans une salle annexe du Congrès, Schiff réunit à huis clos les membres de son comité et, en son centre, place Taylor qui lit son texte et répond aux questions. Volet 2 : Les propos de Taylor sont sortis de leur contexte, tronqués, caviardés et transformés en rafales accusatrices avant de se voir fuiter en direction de CNN, du New York Times, du Washington Post et d’autres organes aux ordres. Volet 3 : le lendemain, les Américains apprennent que les démocrates sont censés avoir marqué un point crucial contre Trump. Ses adversaires exultent ; ses partisans s’attristent. Les deux camps se trouvent grugés par un manipulateur sans scrupule qui s’est donné le temps nécessaire pour désinformer et intoxiquer tout un pays. Le cynique Schiff n’est plus, dans ce domaine, un amateur. Son scénario est même bien rodé. Il a servi à plusieurs reprises dans la mascarade russe. A chaque fois, Schiff a besoin du secret absolu durant quelques heures, une nuit entière de fermentation et surtout de médias indignes car, bien sûr, eux aussi sont dans le coup.

    Indignation

    Mais aussi habile qu’il soit, Schiff n’a pu éviter dans cette affaire quelques adversaires non négligeables : une poignée d’élus républicains et Taylor lui-même. Dans le comité des services de renseignement, les démocrates sont en écrasante majorité puisqu’ils contrôlent la Chambre des représentants, mais les républicains, très minoritaires, y sont tout de même présents. Enfermés comme les autres dans le huis clos, ils furent comme les autres témoins de l’interview de Taylor. Mais à la différence des autres, eux n’ont pas gardé le silence. Ils se sont même indignés à la lecture de la presse du lendemain. « Taylor n’a jamais parlé du troc 400 millions de dollars contre l’inculpation des Biden », a affirmé Lee Zeldin, élu de New York. « Aucune preuve de pression, de chantage ou de marchandage sur l’Ukraine », enchaîne John Ratcliffe, élu du Texas. Quant à Mark Meadows, élu de la Caroline du Nord, il tempête devant de tels procédés en réclamant la publication immédiate et in extenso de ce qui s’est dit à huis clos. Mais de tous, c’est peut-être Taylor lui-même qui est le plus dangereux pour Schiff. Suivons l’ambassadeur dans ses cheminements parallèles. Il est lié à l’Atlantic Council (cellule de réflexion sur la politique étrangère), qui est financée par Burisma (compagnie pétrolière au centre du scandale Biden), qui elle-même côtoie l’US-Ukraine Business Council (organisme dévolu au commerce bilatéral), qui lui-même compte parmi ses conseillers David Kramer, connu pour sa fraternité d’armes avec Taylor et également pour le rôle pivot qu’il joua dans la diffusion de dossiers mensongers contre Trump. Il serait trop long de pister le bonhomme dans ses nauséeuses complicités. Bornons-nous à noter pour terminer ce profil de faux témoin que George Soros, le subversif qui s’est juré de détruire Trump et l’Occident, finance aussi l’Atlantic Council – et donc Taylor. La boucle est bouclée.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-fausses-nouvelles-contre-donald-trump-font-pschiiit/

  • Et la démocratie, Monsieur le Président, c’est l’affaire de qui ?

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    La démocratie idéale revient à placer son sort entre les mains d’un pouvoir politique qui vous le rendra au centuple. C’est un pacte social que l’État doit respecter, faute de quoi une société tombe dans un désordre impossible à maîtriser.

    On est loin de cette confiance.

    La multitude des  – pompiers, policiers, magistrats, militantes de la cause des femmes, infirmières, agriculteurs, commerçants et autres – n’est que l’expression d’une France qui, laissée à elle-même, se plaint d’avoir été abandonnée mais semble en avoir pris acte et use de ces révoltes à répétition pour forcer les portes d’un pouvoir impuissant.

    Ces frondes qui reviennent presque quotidiennement battre les rivages de notre République révèlent le désarroi, voire l’indignation de citoyens qui ont perdu foi en la parole de l’État. Et qui en ont assez des antiennes du genre : c’était pire avant, on ne peut pas tout faire, il n’y a plus d’argent, il faut être patient…

    Si ce mouvement n’est pas arrêté par un pouvoir enfin remis face à ses responsabilités, on ira vers un désastre dont le terrorisme sanglant n’aura qu’à recueillir les débris.

    Morosité crépusculaire, pessimisme exagéré ? Je ne crois pas. À voir l’État si inefficace dans l’accomplissement de ses missions essentielles, à la fois sociales et régaliennes, on ne peut qu’éprouver de l’angoisse. Ce sentiment qu’on nous lâche, que nous sommes condamnés à tout faire nous-mêmes, est profondément déprimant. La crise trop longue des gilets jaunes a été la manifestation paroxystique et anticipée de la conscience de ce délaissement.

    Et à côté de cette dérive dont chacun peut constater les effets, il y a une France officielle qui, comme le village Potemkine, fait semblant d’occuper tout le terrain. Malgré sa bonne volonté, au mieux elle colmate les brèches, au pire elle les aggrave.

    Le constat résigné du président de la République – « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire, […], ce qui se passe dans l’espace public, ce n’est pas l’affaire de l’État ou du président de la République » – révèle sans fard que le pouvoir nous charge de l’essentiel puisque lui-même ne s’en estime plus digne. Je ne suis pas persuadé que cette indifférence qui cherche à se faire prendre pour de la sagesse ne soit pas, d’une certaine manière, à relier au scandale du .

    Le terrorisme intellectuel n’est évidemment pas de même intensité que celui, mortifère, de l’islamisme mais il fait couler dans les veines de notre société un poison délétère.

    Le scandale tient, par exemple, à l’impossibilité pour Sylviane Agacinski – remarquable philosophe invitée à l’université de Bordeaux Montaigne – de pouvoir faire sa conférence sur la PMA et la GPA à cause de menaces émanant d’un syndicat d’étudiants et d’associations sur la même ligne. Il aurait été intolérable que cette personnalité, dont la mesure, la finesse et l’intelligence sont éclatantes, vienne traiter de ces thèmes et dialoguer alors qu’elle est « une homophobe notoire » (sic !). Sylviane Agacinski qui offre, dans un univers où la pensée dominante est contraire à la sienne, une bienfaisante dissidence est ainsi empêchée, à cause de la lâcheté aussi des décisionnaires universitaires, de parler librement. Ce sont ces petits maîtres minoritaires qui imposent leur misérable police, leur odieuse dictature.

    Et on cède. Et on lâche !

    Je comprends que cette philosophe soit révulsée par ce « terrorisme intellectuel » que, pour la première fois, elle subit et qui, justement, l’effraie.

    Et pendant ce temps, le CSA avertit à tour de bras, semonce les radios et les télés, et on s’inquiète paraît-il de la présence médiatique de l’extrême droite ! C’est grotesque.

    Un danger imaginaire cache un étouffement trop réel. Mais contre celui-ci, non seulement on ne veut rien faire, mais on n’est pas loin de lui octroyer par principe une honorabilité.

    Triste République qui, d’abandons en scandales, perd la tête et nous indigne quand elle ne nous apitoie pas.

    Extrait de : Justice au Singulier

    Philippe Bilger

    https://www.bvoltaire.fr/et-la-democratie-monsieur-le-president-cest-laffaire-de-qui/