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Identité obligatoire pour obtenir les aides sociales.
Avec mes amis du Parti VOX à Séville, le verre de l'amitié dans un café où sont réunis l'étoile de David, le Coran et la Croix du Christ
Le parti VOX, qui occupe actuellement 24 sièges à l’Assemblée Nationale, est très préoccupé par le déroulement des prochaines élections législatives du mois de novembre en Espagne.
En effet, les sondages proposent le PSOE (Socialistes) comme le prochain vainqueur de ces élections mais dans l’impossibilité de gouverner sans alliance et qui s’est vu proposer l’appui du parti « Ciudadanos » d’Alberto Rivièra, en perte de vitesse justement à cause ce renversement de direction vers la gauche, depuis la dislocation du parti d'extrême gauche « Podemos », principal soutien des socialistes, d’une part à cause de sa position favorable à l’indépendance de la Catalogne et, d’autre part, par la scission occasionnée par le départ de son secrétaire général qui a fondé son propre parti « Mas Pays », refusant de prononcer le mot « Mas Espana », ce qui est très explicite.
Le « Parti Popular », seule opposition, pour le moment, aux socialistes devrait améliorer son pourcentage et inquiéter justement le PSOE et la crainte du parti VOX est que nombre d’électeurs qui leur seraient favorables décident, justement pour aider le PP, à lui apporter momentanément leurs voix.
Malgré cette crainte justifiée, il est plus que probable que VOX obtiendra un pourcentage en progression sur les dernières élections, si l’on tient compte de l’intérêt qu’il provoque parmi les citoyens espagnols soucieux de l’avenir de leur pays, actuellement sérieusement menacé par l’insécurité due à une invasion incontrôlée.
Le gouvernement régional d’Andalousie vient d’approuver, mercredi dernier, une proposition d’accord avec le ministère de l’Intérieur lancée par le parti VOX qui, pour la première fois, avec 12 élus, participe aux décisions de ce gouvernement régional qui durant plus de trente années fut aux mains des socialistes.
Cette proposition afin que les plus de 40.000 migrants clandestins illégaux, qui se font soigner gratuitement dans les hôpitaux de la région andalouse, soient répertoriés officiellement dans un fichier national.
Immédiatement cette proposition a soulevé le tollé des 125 organisations de défenses des droits de l’homme (l’APDHA) qui estiment qu’une telle mesure constituerait une attaque flagrante contre les droits fondamentaux des migrants et qu’ils la contesteront en justice.
Depuis quand les migrants clandestins et illégaux auraient-ils des droits fondamentaux ? Ces droits qui sont réservés aux demandeurs d’asile par exemple.
Que ces migrants clandestins soient soignés dans les hôpitaux d’Andalousie est tout à fait compréhensible mais à la condition qu’ils puissent justifier de leur identité, de leur provenance et de leur âge or, et pour des raisons parfaitement compréhensibles, ces migrants illégaux se débarrassent de leurs papiers d’identité dès leur arrivée en Europe et cela pour des raisons évidentes : ne pas pouvoir être expulsé puisque sont ignorés les pays de provenance ou d’origine, mais également pour pouvoir se faire identifier comme « mineurs », afin de bénéficier de toutes les mesures prescrites dans un tel cas, alors qu’un grand nombre sont en réalité des « majeurs ».
L’application d’une telle mesure autoriserait, si la nécessité se faisait sentir, de permettre une expulsion légale pour la plus grande majorité d’entre eux .
L’Espagne n’est pas le seul pays concerné, tous les pays européens, y compris bien entendu la France, se trouvent confronter à une situation identique.
Il est absolument urgent, dans l’intérêt même des véritables demandeurs d’asile, d’exiger la preuve de l’identité, de l’origine et de l’âge, de tous les migrants présents sur notre sol et de refuser l’attribution de toutes les aides sociales et autres à tous ceux qui ne peuvent justifier d’une identité réelle.
http://magoturf.over-blog.com/2019/10/identite-obligatoire-pour-obtenir-les-aides-sociales.html
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Michel Maffesoli : « Nos politiques sont élus par 10 % de la population, d’où les soulèvements ! »
À l’occasion de la sortie de son livre La Faillite des élites et de l’anniversaire du mouvement des gilets jaunes, grand entretien avec le sociologue Michel Maffesoli. À écouter pour prendre du recul, comprendre les révoltes mais aussi discerner l’avènement d’un nouveau monde.
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Ils vont tuer le nucléaire français
« La France fabriquera des t-shirts pendant que la Chine produira des voitures électriques » (Laurent Alexandre).
Si la France avait depuis 25 ans ne serait-ce que gardé au même niveau son industrie, il y aurait aujourd’hui entre 1,5 et 2 millions d’emplois de plus en France et notre balance commerciale serait excédentaire.Nous étions les champions mondiaux dans l’aviation (Airbus l’est resté), les TGV, le nucléaire. Imprégnés de l’idéologie écologiste rétrograde et réactionnaire hostile à tout ce qui est vitesse et nucléaire, les gouvernements socialistes successifs ont abandonné l’industrie, la vérolant par une nuée de normes souvent irréfléchies, ou vendant ses meilleurs morceaux, comme les turbine Alsthom passées sous contrôle américain, ou encore en laissant partir ses meilleurs ingénieurs, comme ceux d’Areva, en Chine qui est maintenant à la pointe du nucléaire mondial.
C’est ce domaine que l’un de ses meilleurs spécialistes défend dans cette interview réalisée par Le Point, où il dit qu’il est encore temps de sauver le nucléaire, seul espoir authentique et sûr d’une décarbonisation de l’atmosphère, ce que le GIEC reconnaît dans son dernier rapport de 2018.
Il n’y a pas de ministre de l’industrie en France.C’est une secrétaire d’État qui en est chargée.Sciences Po-ENA comme il se doit, dont l’expérience professionnelle se limite aux voitures et stations de ski !Aucune formation scientifique, comme son patron Bruno Le Maire.
Yves Bréchet, ingénieur, a été Haut commissaire au nucléaire jusqu’en 2018, membre de l’Académie des sciences et du Conseil scientifique de Framatome.
Sa retraite le libère de son obligation de secret professionnel et défense, et ce qu’il dit est pour le moins surprenant.
L’Imprécateur 27 octobre 2019
Le Point : Nouveau dépassement de budget de 1,5 milliard d’euros pour l’EPR de Flamanville, arrêt du projet Astrid…Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le nucléaire en France.La filière est-elle en mauvaise passe ?
Yves Bréchet : En France, le nucléaire a des difficultés, c’est vrai.Mais connaissez-vous une filière industrielle qui n’en aurait pas quand son principal client, l’Etat, ne sait pas ou n’ose plus dire ce qu’il veut et que l’on s’évertue à rendre le nucléaire honteux ?
Dans les médias, on parle ainsi de manière obsessionnelle des déboires du nucléaire, on tresse des lauriers à ses concurrents énergétiques et on accumule des contrevérités sur les déchets, sans jamais se soucier de vérifier ces informations.
Je ne connais pas beaucoup de filières industrielles qui pourraient survivre à ça.Dès qu’un chat se coince la queue dans la porte d’une centrale, c’est un accident nucléaire !Il ne s’agit pas de dire que tout va bien.Aujourd’hui, l’industrie a du mal à se remettre en marche après vingt ans (une génération !) sans avoir eu de grands projets.
Ce n’est pas la même chose d’entretenir un parc nucléaire et d’en construire un nouveau.Dans les années 1970, l’industrie nucléaire construisait cinq centrales par an.Quand on parle aux vétérans, on se rend compte qu’à l’époque aussi, les débuts étaient compliqués. Mais l’Etat savait ce qu’il voulait.On était alors capable de mobiliser des capacités industrielles de haute valeur pour une mission qui était claire et durable.
Le Point : C’est ce qui explique pourquoi la Chine est capable de construire des EPR alors que nous accumulons les difficultés ?Yves Bréchet : Les deux EPR de Taishan, construits en partenariat avec la France, ont eu des surcoûts de 50 %, liés à l’augmentation du prix de la main-d’œuvre chinoise.
Mais les surcoûts des EPR en Europe, comme à Flamanville, n’ont rien à voir avec cela.
Ils sont dus à une accumulation de bourdes.
Dans le premier projet de Flamanville, il y avait par exemple 17 largeurs de porte différentes.
Vous imaginez ça chez Ikea ?
Quand vous n’avez plus construit de chantier depuis vingt ans, il faut réapprendre.
Ces déboires sont la conséquence de la perte de compétences industrielles.
Le nucléaire n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Nous avons complètement détruit notre industrie depuis trente ans.
Dans les ministères, ils ont ainsi oublié que fabriquer des choses ce n’est pas juste concevoir des applis pour votre iPhone.
Mais la situation pour le nucléaire n’est pas désespérée si on en prend conscience !
Et, pour cela, il faut une ligne de conduite claire avec des réglementations qui ne changent pas tous les six mois au fil de la construction, ainsi qu’une vision sur plusieurs années.
Le Point : Que pensez-vous de la lettre envoyée au président d’EDF par le gouvernement, qui évoque la construction de six EPR ?
Yves Bréchet : Si c’est vrai, c’est une lueur d’espoir – et un courage politique.
On ne peut avoir une industrie fiable et rentable que si elle a une perspective et qu’on standardise les nouvelles centrales.
Mais j’attends de voir les actes suivre les discours, car j’ai l’habitude de voir des manœuvres de jésuite autour du nucléaire…
Le Point : Sommes-nous passés d’un pays capable de grands projets industriels à une vision à court terme ?
Yves Bréchet : Nous assistons à la lente dégradation de l’Etat stratège.
La capacité de l’Etat à mener une vision à long terme se délite, alors qu’en même temps il bavarde de plus en plus.
Bien sûr, l’Etat ne peut pas être stratège en tout.
A titre personnel, cela ne me dérange pas que les avions fassent des vols privés.
Mais l’énergie, comme la santé, ce n’est pas n’importe quoi.
L’énergie nécessite de se projeter dans trente ans, car il n’y a pas de retour sur investissement immédiat.
Nous sommes par exemple dans un pays où 90 % de l’électricité (nucléaire + hydraulique) dépend des turbines, et on vend ces turbines conçues par Alstom à une entreprise américaine, General Electric.
En apprenant cela, l’ingénieur et le citoyen que je suis tombe de sa chaise.
On a longtemps reproché à l’Etat français de s’appuyer sur des élites techniques (Polytechnique) et administratives (l’Ena).
Mais songez que, de 1947 à 1975, Louis Armand, père de la SNCF et d’Euratom, donnait un cours fabuleux sur les technologies de l’industrie française à l’Ena.
Ces élites avaient au moins conscience des compétences qui leur manquaient !
Inutile de préciser que tout cela a disparu.
Robert Dautray, qui a travaillé sur la bombe H, me confiait que, quand on sortait du corps des Mines, c’était un honneur d’aller d’abord dans les mines.
On n’aurait pas confié des missions de conseil à ces élites avant qu’elles n’aient fait leurs armes sur des sujets concrets.
Aujourd’hui, des jeunes gens frais émoulus donnent des conseils dans des domaines qu’ils ne connaissent pas, essentiellement pour remplir leur carnet d’adresses.
Je le sais, car je suis un pur produit du système.
La génération qui a construit le parc nucléaire français a aussi élaboré le TGV ou la filière aéronautique.
Elle savait qu’il fallait reconstruire le pays et assurer sa souveraineté à la suite des chocs pétroliers, là où nos élites actuelles n’ont plus qu’à construire leur carrière.
Le Point : Aucun membre du gouvernement ne trouve-t-il grâce à vos yeux ?
Yves Bréchet : Agnès Buzyn est l’une des rares ministres compétentes et courageuses.
Il faut la mettre sous cloche pour la préserver !
Sinon, si vous cherchez une réflexion un peu construite sur l’industrie chez les politiques, il faut aller voir Jean-Pierre Chevènement.
C’est quand même inquiétant que, dans un pays comme la France, ce soit un octogénaire qui ait la vision la plus claire sur l’énergie.
Et je précise que je ne suis pas politiquement proche de lui.
Le Point : Pourtant, avec le réchauffement climatique, il y a urgence…
Yves Bréchet : L’urgence climatique n’autorise pas les effets de manches.
Et nous sommes en plus dans une guerre économique qui a succédé à la guerre froide.
Dans cette configuration, on a plus que jamais besoin d’un Etat stratège.
La problématique est de décarboner notre énergie.
Mais, aujourd’hui, on s’évertue à décarboner une électricité déjà décarbonée !
Remplacer le nucléaire décarboné par les énergies renouvelables ne réduit en rien le dioxyde de carbone.
L’Allemagne avait 20 % de nucléaire, mais a décidé d’en sortir, rouvrant ainsi ses usines à charbon, sans parler des milliards par an que coûte cette transition énergétique.
Vous pensez que la France peut se permettre d’investir 1 200 milliards d’euros dans un parc de production éolien, avec des turbines à gaz pour pallier les absences de vent quinze jours par an ?
Tout ça sans aucune diminution des gaz à effet de serre ?
C’est autant d’argent qui n’ira pas dans la rénovation du bâtiment et dans l’électrification des transports.
Mais plutôt que de se demander : « Qu’est-ce qu’on peut faire d’efficace ? », on se demande : « Qu’est-ce qu’on peut annoncer ? »
Les énergies renouvelables locales font sens.
Mais les mettre sur le réseau électrique, c’est beaucoup plus compliqué.
Il faut pour cela des investissements massifs dans la recherche sur le stockage.
Au lieu de cela, on subventionne des panneaux photovoltaïques importés de Chine…
Le Point : Les coûts de l’éolien ne sont-ils pas aujourd’hui moins élevés que ceux du nucléaire ?
Yves Bréchet : L’EPR coûte cher et nécessite des délais.
A supposer qu’il coûte 13 milliards – ce qui est bien trop cher –, il faut cependant avoir conscience qu’il va durer soixante ans.
Il produira 600 millions de mégawatt/heures et rapportera près de 60 milliards d’euros.
Non seulement nous sommes myopes en ne voyant plus le long terme, mais nous avons aussi des verres déformants.
Le prix au pied de l’éolienne est certes légèrement moins élevé que celui du nucléaire, mais les éoliennes auront une durée de vie deux à trois fois plus courte et fonctionnent un tiers du temps, ce qui multiplie le prix par cinq ou six.
Et je ne vous parle pas des problèmes de stabilité du réseau.
Le Point : Regrettez-vous l’abandon du projet Astrid, prototype de réacteur de quatrième génération ?
Yves Bréchet : Le nucléaire est une énergie qui consomme une matière inutile, l’uranium, et qui, en plus, la consomme mal.
Il crée ainsi des déchets à longue durée de vie dont le plus problématique est le plutonium (90 % des déchets à vie longue).
L’uranium appauvri laisse 300 000 tonnes de déchets qui ne sont pas nocifs, mais inutiles.
L’idée des réacteurs à neutrons rapides, dont Astrid devait être le démonstrateur, c’est de transformer le plutonium et l’uranium appauvri en combustible : on multiplie par 500 les réserves uranifères et on divise par 10 les déchets à longue durée de vie.
C’est la technologie industrielle la plus mature pour fermer le cycle, c’est-à-dire aboutir à un recyclage complet des matières.
Arrêter Astrid, c’est nous priver de la souveraineté en termes de ressources.
Ce n’est pas un hasard si de grandes nations comme la Chine, mais aussi Bill Gates, financent d’importants travaux de recherche sur ces réacteurs à neutrons rapides.
En France, c’est un summum d’hypocrisie, car on nous dit que les études papier vont continuer et qu’un jour on saura faire, comme par magie.
Mais les gens qui prennent ces décisions n’ont pas la moindre idée de ce qu’est une industrie !
Ce n’est pas le même métier que de faire des fusions-acquisitions dans une banque, si vous voyez ce que je veux dire…
Le Point : Comment expliquez-vous les incompréhensions sur le nucléaire ?
Selon un récent sondage BVA, 69 % des Français pensent que le nucléaire participe à la production de gaz à effet de serre.
Yves Bréchet : Le nucléaire rejette 200 fois moins de dioxyde de carbone que le charbon, soit 100 fois moins que le gaz et autant que l’éolien.
Même le Giec a rappelé, dans son rapport de 2018, qu’on ne fera pas l’économie du nucléaire.
Par ailleurs, on sait parfaitement démanteler des centrales en fin de vie : plus de 40 d’entre elles ont été rendues « au vert » dans le monde.
Si on n’arrive pas à achever le démantèlement de celle de Brennilis, c’est pour des raisons d’obstruction juridique !
On sait aussi parfaitement gérer les déchets nucléaires par vitrification puis entreposage géologique profond en sous-sol argileux.
Et pourtant, on nous répète des désinformations ad nauseam, selon le principe d’Herriot qui explique qu’un mensonge qui a longtemps servi devient une vérité.
Ce qui est choquant, ce ne sont pas tant les contrevérités propagées par les associations antinucléaires et véhiculées par les médias que le fait que l’Etat s’en désintéresse.
Après un tel sondage, le gouvernement aurait dû réagir pour rappeler que le nucléaire ne contribue pas au réchauffement climatique.
Mais nos responsables préfèrent acheter la paix dans les dîners mondains plutôt que de remplir leur devoir d’information.
Dans une démocratie, le vrai poison est le mensonge toléré et, dans le cas du nucléaire, c’est presque un mensonge instrumentalisé.
Le Point : Est-ce un problème d’éducation scientifique ?
Les journalistes, comme les politiques, ne brillent pas forcément dans cette matière…
Yves Bréchet : Un journaliste scientifique comme Sylvestre Huet, qui est l’honneur de votre profession, n’est à ma connaissance pas un scientifique de formation.
Ce n’est pas une question de formation, mais de temps passé à comprendre.
Si la pratique de la science est un métier, la rationalité scientifique, elle, relève du bien commun. Je ne suis pas un adepte d’une scientocratie, c’est-à-dire de l’idée que les scientifiques prennent toutes les décisions.
En revanche, il faut apprendre à distinguer ce que l’on sait de ce que l’on croit, ne pas confondre le fait d’être concerné et d’être compétent.
Nous sommes dans une période où la science est omniprésente, mais où les obscurantistes ne se sont jamais fait autant entendre.
Le nucléaire n’est que le révélateur d’un mal du siècle : la disqualification des experts.
Il témoigne par ailleurs du mépris qu’on peut avoir pour les citoyens tout en faisant mine de les écouter.
En Suède, ils ont ainsi organisé un vrai débat citoyen sur le sujet, et le responsable de la gestion des déchets n’a pas hésité à discuter avec la population très régulièrement, et toujours avec des groupes inférieurs à 20 personnes.
Comme remède, il faut développer une éducation au raisonnement qui commence dès l’école primaire, reconnaître que la connaissance scientifique est un bien commun essentiel, prendre le temps de parler avec les citoyens, et pas uniquement avec ceux qui confisquent leur parole en s’autoproclamant « représentatifs et non gouvernementaux ».
Le Point : Mais que répondez-vous à ceux qui disent que le nucléaire civil est dangereux ?
Yves Bréchet : Par kilowattheure produit, le nucléaire tue 1 700 fois moins que le charbon, 350 fois moins que le pétrole et 4 moins que le solaire ou l’éolien, si l’on compte les chutes lors de la pose et de l’entretien.
Une centrale n’explosera pas comme une bombe.
Ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas un secteur intrinsèquement dangereux.
Chaque accident – Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima – a conduit au développement de nouvelles mesures de sûreté.
J’aimerais qu’on puisse en dire autant de toutes les industries dangereuses.
Le nucléaire est très contrôlé, avec en France une Autorité de sûreté nucléaire qui compte un millier de personnes, totalement indépendantes – vous pouvez demander à EDF.
Mais je pense surtout que les citoyens devraient aller visiter les centrales, et que ce soit les gens qui y travaillent qui les accueillent et non pas des communicants.
Nos concitoyens verraient des grands professionnels fournissant une électricité deux fois moins chère qu’en Allemagne avec une stabilité d’approvisionnement inégalée, alors même qu’on les traîne dans la boue.
Et ils réaliseront qu’on a là un fleuron industriel, qui mérite d’être apprécié à sa juste valeur, loin des manœuvres électorales qui le prennent comme victime expiatoire. -
Sondage : les Français vent debout contre le voile (et la mollesse de Macron)
Nouveau sondage choc, après celui du bilan de mi-mandat d’Emmanuel Macron : pour Le Journal du dimanche, l’IFOP a interrogé les Français sur leur perception du voile islamique après la nouvelle « affaire du voile » du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté soulevée par Julien Odoul.
Et les résultats sont édifiants : une très forte majorité de Français se dit opposée à la présence du voile dans l’espace public, et au-delà même de ce qu’interdit actuellement la loi.
Pour Hervé Gattegno, cette enquête « révèle un net durcissement de l’opinion face à toutes les manifestations religieuses dans l’espace public et confirme une focalisation particulière envers la religion musulmane. À Emmanuel Macron, qui assurait jeudi que le port du voile hors des enceintes scolaires n’était « pas [son] affaire », les citoyens répondent en quelque sorte que c’est la leur. »
Et quand on dit « majorité », les chiffres sont nets, et en augmentation depuis les précédentes enquêtes : 78 % des Français estiment le modèle français issu de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État « en danger » (+4). De plus, 80 % jugent que la question de la laïcité « se pose différemment s’agissant de la religion musulmane » et 61 % que l’islam est « incompatible avec les valeurs de la société française » (+8 par rapport à février 2018). On assiste donc à une véritable cristallisation (d’aucuns diront durcissement ou même « radicalisation »…) de l’opinion. Sur l’islam, les Français, désormais, se sont fait leur religion. Et ils ont peut-être quelques raisons pour cela.
Et une fois cette conviction acquise, ils demandent toute une série d’interdictions : 73 % des Français veulent interdire le port de signes religieux lors de sorties scolaires, 75 % pour les usagers des services publics, mais ils sont aussi 72 % à le demander dans les entreprises du secteur privé.
Ce qui est frappant, dans cette évolution de l’opinion publique, c’est qu’elle touche tous les milieux, tous les âges et toutes les couleurs politiques.
Par rapport à cette cristallisation, les positions (ou les calculs électoraux) du président de la République, qui se lave les mains, et même de son ministre Blanquer, qui se contente de vœux pieux mais n’agit pas, apparaissent en total décalage : désormais, l’islamisation, dont le voile est le signe et l’étendard, a suscité une prise de conscience chez une majorité de Français qui attend des réponses fermes. Force est de constater que, pour le moment, la mollesse d’Emmanuel Macron ne les rassure guère.
https://www.bvoltaire.fr/sondage-les-francais-vent-debout-contre-le-voile-et-la-mollesse-de-macron/
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Italie : la Ligue de Matteo Salvini remporte largement l’élection régionale en Ombrie, bastion de la gauche depuis 50 ans
Ombrie : la Ligue de Matteo Salvini donnée victorieuse.
Italie. Ombrie. Sondage à la sortie des urnes. La candidate du centre-droit (Ligue, Frères d'Italie, Forza Italia) Donatella Tesei (Ligue) est donnée élue présidente de la région. -
Mort du chef de l'Etat islamique : une simple péripétie.
Le bon shérif Trump a finit par abattre le méchant du désert syrien. Tant mieux. Il l'annonce avec tambours, trompettes et hymne étoilé. C'est de bonne guerre.Le cadavre d'un ennemi sent toujours bon. Celui du chef du soi-disant État islamique plus que tout autre. Mais ne nous y trompons pas : une ordure islamique tuée, c'est dix de retrouvées.D'autres viendront a la suite d'al-Baghdadi. De nouvelles organisations surgiront qui remplaceront Daech, toutes embrasées par l'ambition eschatologique de la reconstruction du Califat et animées par la volonté d'instaurer l'Islam universel. Un islam universel dont l'entreprise stratégique de domination ne passe pas seulement par le djihad ou le terrorisme.La mort de Bakr al-Baghdadi est réjouissante. Elle n'en est pas moins une péripétie. Presque une anecdote. En quelque sorte un point de détail de la guerre de conquête plus que millénaire declarée à l'Occident par les fous d'Allah.Ce n'est pas le commencement de la fin. Pas même la fin du commencement.Une guerre, pour être gagnée, doit être reconnue comme telle afin que soient mobilisées toutes les ressources militaires, logistiques, économiques, morales et spirituelles nécessaires à la victoire.Pour le moment nous en sommes loin.Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, insécurité, international, islamisme 0 commentaire -
Élections en Thuringe : l'AfD double son score et arrive deuxième.
Allemagne. Thuringe. Lors des élections pour le Parlement de Thuringe de ce 27 octobre 2019, les patriotes de l’AfD arrivent deuxièmes avec 23,4 % des voix et décrochent 22 sièges. Les communistes de Die Linke sont premiers. Les démocrates-chrétiens de la CDU et les sociaux-démocrates du SPD chutent. Les écologistes restent au Parlement et les libéraux du FDP y entrent.
Lien permanent Catégories : actualité, élections, Europe et Union européenne, immigration 0 commentaire -
Mario Draghi s’en va et le krach se rapproche : l’assurance-vie sous pression
Marc Rousset
« Super Mario » quittera la BCE le 1er novembre sans rendre le casque à pointe prussien que lui avait offert le journal Bild, après s’être bien payé la tête de l’Allemagne, puisqu’il a pratiqué une politique monétaire diamétralement opposée à celle de rigueur sur laquelle il avait été élu. « Donner, c’est donner », a-t-il pu même ironiser au sujet du cadeau de Bild, dans la langue de Goethe. Il est vrai que « le comte Draghila » a sauvé momentanément la France et l’Italie de la faillite, mais ce n’est que partie remise en pire. Le président de la Bundesbank Jens Weidmann est le cocu magnifique de l’histoire, d’autant plus qu’il s’est fait voler le poste de président de la BCE par Christine Lagarde, une diplomate juriste sans formation économique.
Mario Draghi a fait acheter par la BCE, durant son mandat, 2.600 milliards d’euros de titres souverains payés par création monétaire, soit le quart des dettes publiques des États de la zone euro. Sa politique monétaire laxiste l’a amené à taxer les liquidités excédentaires des banques avec des taux négatifs qu’il vient d’abaisser à -0,5 %, tout en annonçant la reprise par la BCE, à partir du 1er novembre, « aussi longtemps que nécessaire », d’un programme de rachat d’actifs de 20 milliards d’euros par mois. Le conseil sublime de Mario Draghi à Lagarde dans son testament : « Ne jamais abandonner. »
Les taux négatifs mettent les assureurs-vie sous pression, avec la faillite comme seule perspective à terme. En France, après Suravenir, filiale de Crédit mutuel Arkéa, c’est au tour d’AG2R La Mondiale d’annoncer un emprunt obligataire non subordonné de 500 millions d’euros, pour renforcer ses fonds propres. Le spectre de la fin des fonds en euros traditionnels apparaît et l’on cherche des « épargnants suicidaires » prêts à prendre plus de risques, à la veille d’un krach, pour compenser les taux bas… qui pénalisent le rendement du portefeuille des assureurs.
La célèbre association française des épargnants AFER, avec 750.000 adhérents, demande déjà un pourcentage minimum de 30% d’unités de compte (c’est-à-dire des actions au lieu des obligations des fonds euros) pour les nouveaux contrats de plus de 100.000 euros (entre 35% et 70% pour AG2R la Mondiale selon les montants versés). Les compagnies tentent de dissuader les épargnants de se « ruer » sur les fonds en euros, dont le rendement baisse, mais qui peuvent encore rester positifs quelques années, en raison de l’inertie des portefeuilles, car il faut environ quinze ans pour remplacer en totalité les obligations contenues dans les portefeuilles d’assureur en fonds euros.
Selon le cabinet de conseil international McKinsey, alors qu’on nous explique que tout va bien, plus d’une banque sur trois pourrait disparaître dans le monde, 47 % de ces dernières se trouvant en Asie et 37 % en Europe de l’Ouest. Les taux bas diminuent, aussi les marges des banques, suite à des crédits de plus en plus risqués et de moins en moins rémunérateurs, tandis que le coût des dépôts reste stable. Le spectre de la perte de confiance dans le Système apparaît… tandis qu’on nous annonce une croissance chinoise bientôt sous les 5 %.
Aux États-Unis, les bénéfices des entreprises US stagnent depuis 2012 alors que les cours s’envolent. La dette publique et privée des États-Unis s’élève à 73.000 milliards de dollars, soit plus de trois fois le PIB américain, dont 25.000 milliards de dollars ont été ajoutés ces des dix dernières années, d’où, à terme, une charge de la dette insupportable. Le 24 octobre, la Fed a dû injecter une somme anormale de 134 milliards de dollars pour éteindre un nouvel incendie sur le marché monétaire du « repo », ce qui montre qu’il y a des limites à l’endettement. Une récession à venir est plus que probable tandis que la Fed songe, pour la troisième fois, en 2019, à abaisser son taux d’intérêt, tout en ayant repris le dangereux rachat laxiste de 60 milliards de dollars de dettes par mois.
Le drame, c’est que l’Italie et la France de Macron ne font absolument rien pour améliorer l’état des finances publiques. Nous nous dirigeons vers un krach financier et une énorme crise monétaire comme étape ultime. Dans le pire des cas, tout va exploser ; dans le meilleur des cas, la BCE imprimera tellement de monnaie que cette dernière, à terme, ne vaudra plus rien.
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Alain Duhamel invoque Montaigne dans sa propagande pour Macron…
Lorsque Alain Duhamel ouvre le robinet d’eau tiède de ses commentaires sur l’actualité, on hésite entre le respect que suscite le ton et l’irritation provoquée par la vacuité du propos. Duhamel ne dit jamais rien, mais il le dit bien. Il est si convenable, si rassurant et tellement en phase avec la bourgeoisie qui a voté Macron par crainte du populaire et frayeur de voir ses économies menacées. Il est tellement réconfortant de voir nos médiocres sentiments étroitement égoïstes emballés proprement dans du papier de soie culturel. Faire partie de la France de Montaigne qui vote Macron est quand même plus reluisant que de voter Marine Le Pen avec la France populiste de Houellebecq, comme le dit si élégamment ce bon monsieur Duhamel avec son analyse si délicatement saupoudrée de références culturelles. Sauf que c’est tout, à part une analyse. C’est un message de publicité subliminale macronien qui tend d’abord à suggérer que le duel du second tour pour 2022 est déjà connu et que le vainqueur ne l’est pas moins. Le commentateur institutionnel explique pourquoi puis souligne que, quand même, il y a un risque qu’il ne faut pas négliger. Et c’est bien ce « mol oreiller du doute » qui est la seule chose qu’il emprunte à Montaigne, pour distiller une petite peur, un léger tremblement, appuyés sur un sondage. L’élection de la présidente du Rassemblement national n’est pas probable, mais elle est possible. Or, 57 % des Français pensent qu’elle serait une menace pour les libertés, 58 % un danger pour l’économie, 60 % pour la paix civile et 64 % un péril pour l’euro. Celle qui est « challenger naturelle de Macron », malgré « ses limites personnelles cruellement exhibées lors du débat entre les deux tours », ne doit donc pas être élue… L’onctuosité pleine d’autosatisfaction de l’oracle a délivré sa prophétie aux fidèles : ne soyez pas des particules élémentaires, retrouvez la France humaniste et sereine. Macron sera réélu grâce à vous.
Une véritable analyse aurait dû s’interroger sur les questions du sondage plutôt que de se contenter d’en aligner les réponses. Qu’en est-il donc des menaces sur les libertés ? Nos libertés ne sont-elles pas déjà en capilotade, Macron régnant ? La statue de Michel de Montaigne, qui fut Maire de Bordeaux, est à deux pas de la Sorbonne. L’université Montaigne de Bordeaux vient de céder aux pressions et menaces. Elle a annulé la conférence que devait y donner Sylviane Agacinsky, philosophe opposée à la PMA pour les femmes seules ou vivant en duos, et à la GPA. Des « collectifs étudiants » estimaient inacceptable que l’on puisse débattre des droits des homosexuels. Si ces « étudiants » avaient lu Le Meilleur des mondes d’Huxley, ils auraient compris la pertinence du sujet abordé : « la reproductibilité technique de l’être humain ». Ils auraient peut-être vu le lien établi dans cette dictature douce, imaginée par Huxley, entre la fabrication des bébés et l’intolérance, l’effacement des libertés avec la complicité des esclaves heureux. Que des étudiants puissent exercer une censure par la menace sans que l’Université, l’État, la France entière s’en émeuvent est un signe que nos libertés sont déjà piétinées. À la Sorbonne, c’est une formation sur la radicalisation, et notamment ses signaux faibles, qui a été supprimée, cette fois pour ne pas « stigmatiser » les musulmans. Dans les deux cas, des communautarismes, d’ailleurs contradictoires, ont contraint le plus haut lieu de la pensée libre dans « la patrie des droits de l’homme » à une « soumission » déshonorante. Et la France ne serait pas celle de Houellebecq ? Il y aurait encore de la place pour Montaigne ? Quand la Justice permet à un amuseur public, un « animatueur » audiovisuel, plus ou moins déguisé en journaliste-chroniqueur, de comparer Marine Le Pen à un étron tandis que Zemmour est condamné pour avoir eu le courage de désigner une menace mortelle pour notre pays, nos libertés ne sont-elles pas déjà laminées ? Quand les gilets jaunes sont matraqués, éborgnés, mutilés sur ordre tandis que les pompiers et policiers sont l’objet de traquenards dans certains quartiers, sans la moindre interpellation des agresseurs, la première de nos libertés, la sûreté, selon cet autre Bordelais, Montesquieu, n’est-elle pas exilée du pays ? Et c’est la défaite de Macron qui serait un danger pour la paix civile ?
L’Histoire est tragique. Il faut que la droite, quel que soit son candidat, ose le dire et affronter cette réalité. C’est ce qu’avait fait Fillon en disant que la France était en faillite. Duhamel, c’est le « soma » du livre d’Aldous Huxley, un produit destiné à nous libérer du réel pour mieux nous y soumettre.