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  • Gilets jaunes : mutilées par des grenades ou des tirs de LBD, ces «gueules cassées» racontent

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    Fiorina, Alexandre et Antonio ont vu leur vie basculer en un instant quand ils ont été amputés ou gravement blessés par des tirs des forces de l’ordre lors des manifestations des Gilets jaunes.
    Un an après le début du mouvement des Gilets jaunes, deux policiers seront bientôt jugés au tribunal correctionnel de Paris pour des violences commises lors des manifestations.
    Il s'agit de deux procès distincts, et le début d'une série qui pourrait être longue.
    Sur 212 enquêtes confiées par le procureur de la République de Paris à l'IGPN, la police des polices, 146 ont été clôturées, a indiqué le parquet de Paris.
    Parmi elles, 18 informations judiciaires sont à l'instruction : deux concernent nos témoins, Alexandre Frey et Fiorina Lignier, qui ont chacun perdu un œil.
    72 procédures, enfin, sont toujours en cours d'analyse au parquet de Paris, qui doit décider des suites à donner.
    C'est le cas d'Antonio Barbetta, blessé au pied par un éclat de grenade qui témoigne aujourd'hui. 54 autres procédures ont été classées sans suite, majoritairement parce que les faits étaient insuffisamment caractérisés, ou faute d'avoir pu identifier l'auteur.
    A l'occasion du premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, nous avons recueilli les témoignages d'Alexandre Frey, d'Antonio Barbetta et de Fiorina Lignier, tous trois blessés par les forces de l'ordre lors des premières manifestations à Paris.
    «La balle de LBD m'a explosé l'œil, la rétine, le nez…»
    Alexandre, 38 ans
     
    LP/Arnaud Dumontier
    LP/Arnaud Dumontier  
    Alexandre Frey nous a donné rendez-vous dans un bar en face de l'église de Breteuil, au nord de l'Oise.
    Dans cette ville d'à peine 5 000 habitants, il est chez lui.
    Le nom de son arrière-grand-père est gravé sur le monument aux morts.
    Tout autour, des champs de pommes de terre, de betteraves à sucre et quelques usines qui font vivre les gens d'ici, dont Cornilleau, le leader mondial des tables de ping-pong.
    Alexandre, 38 ans, raconte inlassablement cette journée du 8 décembre 2018.
    Comme pour y croire vraiment.
    « C'était l'acte IV, témoigne cet intermittent du spectacle. Les Gilets jaunes, ça parlait de la vie chère, ça me plaisait. Il y avait un côté révolutionnaire ». Et dans cette région, la mayonnaise prend vite. « Ici, il n'y a pas de radar », sourit Alexandre.
    Le blessé parvient à l'hôpital Rothschild vers 18 heures.
    « Je suis opéré dans la foulée, 60 ou 80 points de suture je ne sais plus, six heures de bloc. Le chirurgien ne me laisse aucun espoir : vous avez perdu votre œil… Et puis il faut expliquer aux enfants. J'ai dit à mon aîné de 11 ans que son papa était le pirate des Caraïbes, c'était bouleversant pour ce petit bout de chou qui voyait son père à la télé. »
    Un an après la rééducation, les prothèses qui s'enchaînent, les reconstructions, le réapprentissage de la parole avec une mâchoire qui ne répond plus vraiment, l'addiction à la morphine antidouleur, il a toujours du mal à croire à ce qui lui arrive : « Je suis désemparé, j'aurais pu perdre mon œil au Mali, mais pas à deux pas des Champs-Elysées… J'ai perdu un œil mais aussi l'estime de moi, c'est un peu comme si j'étais né un 8 décembre. Le matin, je me lève et je pense au mec qui m'a tiré dessus. »
    Aimerait-il le rencontrer ?
     « Oui, j'aimerais lui parler, il a quand même foutu ma vie en l'air. Je n'ai pas d'esprit de vengeance mais j'estime qu'il n'a plus rien à faire dans les forces de l'ordre. Il était équipé, armé, formé. Moi, je n'avais rien, je n'ai tapé personne, je n'ai pas cassé de vitrine. Et maintenant, je suis comme un mutilé de guerre ».
    De l'enquête IGPN, il retient qu'une équipe de cinq CRS a été isolée pour son tir de LBD.
    « Il y a forcément le tireur parmi eux » note Alexandre qui attend d'être reconnu comme victime de violence policière, aidé par son avocat, Me Yassine Bouzrou.
    « C'est mon combat maintenant, qu'ils ne tirent plus sur leur peuple, que les LBD soient interdits ».
    «Gilet jaune, ça ne me correspond plus»
    Antonio, 41 ans, blessé au pied par une grenade lacrymogène

    LP/Olivier Arandel

    LP/Olivier Arandel  
     
    Son chat tigré est plus rapide que lui pour arriver au portail.
    Antonio Barbetta, 41 ans, silhouette longiligne, arrive en jean baskets mais sans jamais poser son talon droit au sol.
    « Un morceau de grenade a traversé mon pied, on m'a dit que je boiterai à vie, mais finalement, par rapport à ceux qui ont perdu une main ou un œil, j'ai de la chance », relativise ce Gilet jaune de la première heure, à qui chaque pas rappelle ce 24 novembre 2018, sur les Champs-Elysées.
    Il n'ira pas à Paris ce samedi.
    « Je ne suis plus Gilet jaune, ça ne me correspond plus », lance celui qui était pourtant en première ligne de la marche des blessés à Paris pour l'acte 12.
     « Trop de clans, un climat malsain », résume ce père de deux enfants, qui a conservé des enregistrements d'appels anonymes malveillants.
    VIDÉO. Un an après leurs blessures, des Gilets jaunes racontent
    Il y a un an, ce mouvement était pourtant pour lui une évidence.
    « Ça partait du peuple, c'était spontané, mis à part la casse, que je condamne, c'était beau… Moi, ça fait des décennies que je galère », explique ce quadra.
    « J'ai toujours trimé depuis que j'ai 18 ans, mais le 10 du mois, c'est toujours pareil, on n'y arrive pas, même sans sortir… Marre de survivre au lieu de vivre. Macron a mon âge mais vraiment pas la même vie ! » lâche, dans un éclat de rire, cet homme qui n'a jamais voté.
    Dans l'Oise, sans voiture, pas d'emploi.
    Il achète une voiture de 19 ans, qui affiche 240 000 km.
    Il la paie 2 500 €, à crédit, et rembourse toujours.
    Alors forcément, lorsque le prix du carburant grimpe, le ras-le-bol explose.
    « Le 24 novembre 2018, les CRS bloquaient l'accès à l'Elysée, il y avait des charges de ouf, ça brûlait de partout… Moi, je filmais au téléphone lorsqu'un objet gris a explosé au sol. Avec l'adrénaline, j'ai continué à suivre les autres, jusqu'à ce qu'on me dise Monsieur, vous pissez le sang. Des morceaux de fer transperçaient mon pied… Pour moi, c'est game over ! »
    « A Bichat, on m'a dit que c'était une blessure de guerre », enchaîne-t-il, apprenant que « l'objet gris » serait une « GLI F4 », grenade lacrymogène contenant une vingtaine de grammes de TNT dont il ignorait jusqu'alors l'existence.
    Il a subi deux opérations, on lui a posé une plaque de titane dans le pied.
    Malgré cela, il abrège son arrêt maladie. « Avec 634 € d'indemnités journalières et 600 € de loyer par mois, c'était vite vu.
    Il fallait que je bouffe, que je paye l'électricité, alors j'ai serré les dents », explique Antonio. Aujourd'hui, il est devenu menuisier. « J'installe des escaliers en bois, parfois je porte des blocs de 100 kg sur plusieurs étages. »
    Aller de l'avant, il n'a pas le choix.
    Mais l'amertume est là.
    « En France, manifester est un droit et on peut repartir mutilé, c'est flippant ! » lance cet homme qui attend toujours des nouvelles sur son enquête depuis que l'IGPN l'a entendu, il y a près d'un an.
    Le parquet de Paris indique qu'elle est terminée et doit décider des suites à donner.
    En attendant, aucune indemnisation n'est envisageable.
    Ses avocats, Mes Kempf et Alimi, ont voulu saisir le doyen des juges d'instruction pour ouvrir une information judiciaire.
    « Mais on lui demandait 400 € de consignation », déplore Me Kempf.
    « Ma situation financière est pire aujourd'hui, j'ai quatre loyers de retard », rappelle Antonio. Son rêve? Acheter une maison, « pour laisser quelque chose à mes enfants ».
    «Le 8 décembre, je reviendrai là où j'ai perdu mon œil»
    Fiorina, 21 ans, blessée par un tir de grenade

    LP/Olivier Arandel

    LP/Olivier Arandel  
    Elle est un symbole malgré elle. Fiorina, 21 ans, étudiante en philo à la fac d'Amiens (Somme) qui vient de sortir un livre (« Tir à vue : la répression selon Macron », Ed. Via Romana) a fait le tour des télévisions du monde entier le 8 décembre 2018 quand elle gisait à terre sur les Champs-Elysées le visage en sang, alors qu'à côté le Drugstore Publicis menaçait de flamber.
    « Un tir de grenade m'a touché en plein visage », raconte la jeune femme qui en mai dernier figurait sur une liste identitaire avec Renaud Camus aux européennes.
    « J'ai ressenti comme une décharge dans tout le corps, j'avalais mon sang. J'entendais les gens hurler, c'est la panique, je me vois mourir. »
    Pour elle et son compagnon, c'était leur première manifestation.
    « Je voyais tous ces Gilets jaunes sur les ronds-points, je me disais que c'était le moment de participer. Si on pouvait faire basculer Macron, c'était maintenant. Pas la République, j'y tiens, mais Macron. »
    Arrivée à l'hôpital Cochin, elle demande aux chirurgiens si elle reverra un jour de son œil blessé. « Non, jamais m'ont-ils répondu. On vit ça comme un deuil, la colère se mélange à la tristesse. Quand je voyais mes frères baisser les yeux, ma mère pleurer, c'était affreux. »
    La vie de Fiorina, depuis un an, est confinée dans son petit appartement, en dehors des opérations. « J'en ai eu quatre, restructuration de la face, sept plaques dans le visage, une grille en titane pour tenir l'œil… Je porte des lunettes noires tout le temps, je suis incapable de me laver seule, de faire à manger… »
    Elle a bien essayé de retourner à l'université, « mais c'est impossible, je ne tiens pas physiquement » même si elle rêve de « retrouver une vie normale ».
    Et puis il y a la morphine contre la douleur.
    « Je ne veux pas être dépendante. Quelquefois, j'essaie de m'en passer pendant plusieurs jours, mais c'est dur ».
    Son dossier a été transmis à la justice après l'enquête IGPN et une information judiciaire ouverte.
    Son procès, ou plutôt celui du tireur, elle l'attend avec impatience, même si elle sait que « cela pourra prendre des années ».
    Ce samedi, elle ne sera pas à Paris.
     « Mais le 8 décembre, je reviendrai là où j'ai perdu mon œil. C'est une démarche personnelle. »
    leparisien
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/gilets-jaunes-mutilees-par-des-grenades.html

  • Google poursuivi en justice en Pologne pour cause de censure idéologique

    Dans un communiqué publié le 8 novembre 2019 sur son site, l’organisation polonaise d’avocats et juristes pro-vie et pro-famille Instytut Ordo Iuris indique avoir entamé une action en justice contre le géant américain Google.

    Dans cette affaire, les avocats de cette ONG connue pour son efficacité et son activisme en Pologne et à l’étranger, auprès des instances internationales (ONU, CEDH, CJUE, etc.), représentent le rédacteur en chef d’un hebdomadaire conservateur prestigieux, Do Rzeczy. Cinquième hebdomadaire d’actualité sur le marché polonais en termes de ventes, Do Rzeczy est souvent classé premier ou deuxième en termes d’influence, c’est-à-dire en nombre de fois où ses articles sont cités dans les autres médias polonais.
    Censure sur YouTube

    La plainte de l’Institut Ordo Iuris contre Google concerne tout particulièrement des émissions de la télévision Internet wSensie.tv auxquelles participaient Paweł Lisicki, le rédacteur en chef de Do Rzeczy. Le service YouTube, qui appartient à Google et sur lequel wSensie.tv diffuse ses émissions, a en effet supprimé à deux reprises cet été des épisodes de l’émission Wierzę (« Je crois »), présentée sur le site de la télévision Internet comme étant une émission catholique et dans lesquelles Paweł Lisicki discutait avec le journaliste Marek Myśko de l’enseignement de l’Église en ce qui concerne l’homosexualité. Paweł Lisicki est un journaliste, commentateur, essayiste et écrivain conservateur reconnu en Pologne et très souvent invité sur les plateaux de télévision. Auteur de nombreux livres et féru de théologie et d’histoire, c’est un spécialiste de l’histoire de l’Église.

    Ainsi que le rappelle Ordo Iuris dans son communiqué informant des poursuites engagées contre Google, la censure qui a frappé cette émission sur YouTube n’est malheureusement pas un cas isolé. Et l’organisation de citer une homélie de l’archevêque de Cracovie comparant le totalitarisme LGBT au totalitarisme communisme, qui avait été mise en ligne par la radio catholique Radio Maryja, ainsi que les paroles de journalistes conservateurs et « autres contenus à caractère pro-famille, chrétien et conservateur », et les chaînes YouTube de certaines télévisions Internet de droite.

    Au début du mois d’août, YouTube avait par exemple bloqué la chaîne wRealu24 malgré (ou à cause de ?) ses quelque 400 000 abonnés après que cette chaîne aux vues conservatrices et patriotiques se fut fait une spécialité de couvrir en direct les « marches des égalités » LGBT très nombreuses cette année en Pologne, mais avec souvent les mêmes visages de militants transportés en autocars d’une ville à l’autre. Certes, le reporter de wRealu24 y posait souvent des questions qui avaient le don de gêner ou agacer les manifestants, et il lui fallait parfois exhiber sa carte de presse pour obtenir la protection de la police, mais il agissait toujours sans agressivité et en restant courtois à tout moment, contrairement à certains de ses interlocuteurs.

    Autres censures des GAFA

    Dans son numéro du 12-18 août, l’hebdomadaire Do Rzeczy avait réagi à la censure qui venait de frapper son rédacteur en chef par un dossier sur la manière dont les géants américains de l’Internet Google, Facebook et Amazon pratiquent la censure idéologique contre les chaînes conservatrices, nationalistes, catholiques ou pro-vie. Outre la suppression ou le blocage des comptes ou des contenus, on pouvait y lire comment, par exemple, Google coupe les sites de droite de leur financement par la publicité. Parmi d’autres, le rédacteur de l’hebdomadaire libéral-conservateur Najwyższy Czas (« Il est grand temps »), Tomas Sommer expliquait ainsi dans ce numéro de Do Rzeczy comment, sans avertissement, les publicités Google cessaient d’apparaître sur leur site, les privant des revenus correspondants, ce qui était suivi au bout d’un certain temps par l’appel d’un employé de Google, qui ne se présentait que par son prénom et qui n’était jamais le même, pour informer qu’il n’y aurait plus de publicité sur le site tant que celui-ci présenterait des contenus « non conformes aux valeurs de Google ». Impossible en revanche de savoir quels contenus précis étaient supposés enfreindre ces valeurs. Dans la pratique, cependant, il semblerait que, en Pologne comme ailleurs, toute critique de l’idéologie et de la militance LGBT, de l’immigration ou de l’avortement et tout contenu à caractère patriotique est susceptible d’être classé « discours de haine » par Google et consorts, au contraire des discours agressivement anti-chrétiens et anti-droite qui suscitent rarement des réactions des géants du Net quand ils sont dénoncés.

    Pour ce qui est des émissions de la télévision Internet wSensie.pl à l’origine de l’action en justice d’Ordo Iuris, les passages de la Bible et les documents de l’Église cités par Paweł Lisicki avaient visiblement été jugés par les employés de Google comme incitant à la haine. Après la suppression des deux émissions incriminées, c’est la chaîne wSensie.pl elle-même qui avait été bloquée pour 3 mois sur YouTube. Google était toutefois revenu sur cette décision après l’intervention d’Ordo Iuris, mais les avocats de l’ONG polonaise exigeaient également des excuses publiques, à publier sur un quart de la surface de la page d’accueil du site YouTube.com, envers les deux journalistes de l’émission qui s’étaient estimés diffamés par le motif « de discours de haine » évoqué pour justifier la censure qui les avaient frappés. Ordo Iuris demandait encore que Google s’engage par écrit à mettre fin à ces pratiques que l’organisation polonaise considère comme illégale à la lumière des lois polonaises sur la liberté expression. La direction de Google n’ayant pas daigné réagir, la justice polonaise va donc se saisir du dossier.

    Censures des géants américains

    Parallèlement, l’Institut Ordo Iuris a préparé un projet de loi accompagné d’une pétition dans le but de mieux défendre en Pologne la liberté d’expression sur Internet. Cette action est soutenue par plusieurs journalistes et polémistes qui ont été victimes de la censure des géants américains du Net et elle est également soutenue par le centre de surveillance de la liberté de la presse de l’association des journalistes polonais (Stowarzyszenie Dziennikarzy Polskich, SDP).

    Dans son communiqué, Ordo Iuris informe aussi être en train d’analyser d’autres « affaires liées à la censure idéologique » pratiquée par Google et les médias sociaux. Des affaires qui pourraient déboucher sur de nouvelles actions en justice.

    Article repris du site OJIM via https://fr.novopress.info/

  • Du 53e acte des gilets jaunes et de l'addition des mécontentements

    6a00d8341c715453ef0240a4ebb906200b-320wi.jpgEn cette grise matinée du 17 novembre, voici cette fois un dimanche perturbé par de nouvelles démonstrations de malcontents, déjà rassemblés la veille. Dans la capitale, dès 8 heures, 29 stations de métro avaient ainsi été bloquées par la RATP sur ordre de la préfecture de police.

    Cette persistance des Gilets jaunes pourrait surprendre. Les défilés, rendez-vous et ronds-points des contestataires sont en effet passés pendant 12 mois, par toutes les couleurs, y compris le noir des blacks blocs.

    Un an auparavant jour pour jour, les Gilets jaunes avaient sans doute rassemblé officiellement 282 000 personnes. Les autorités redoutaient, 364 jours plus tard, 300 à 500 violents, ultrajaunes ou ultragauche confondus ; le ministère de l’intérieur a recensé dix fois moins de manifestants sur toute la France, dont moins de 5 000 à Paris. Le décompte du Nombre jaune recense 39 000 participants dans l’Hexagone. Le mouvement a donc perdu entre 85 et 90 % de son audience.

    À l'usage des lecteurs de droite, Le Figaronote simplement que le 1er anniversaire du mouvement des Gilets jaunes aurait réuni 28 000 personnes à travers tout le pays. Et il souligne que les violences à Paris, Nantes et Lyon, ont donné lieu à au moins 147 interpellations.

    Faisant écho à une certaine exaspération d'une partie de l'opinion, autre catégorie de mécontentements,RTL, avait rappelé d'emblée que le gouvernement évalue à hauteur de 2,5 milliards d'euros le coût du mouvement sur la croissance et que 5 000 artisans et commerçants ont demandé un coup de pouce de l'État.

    De son côté, toujours faussement objectif de gauche, Le Monde reprend les mêmes chiffrages que son homologue destiné au public de droite.

    Et s'il donne la parole à certains manifestants, c'est pour leur faire dire : "Si je suis venu, c’est parce que rien n’a changé" ; ou bien encore"la manif déclarée d’un point A à un point B, ça ne sert à rien. Y a que quand ça chauffe que le gouvernement bouge". Et le même journal fait mine de déplorerque "plusieurs manifestations, même déclarées, n’ont pu se dérouler."

    Mediapart au contraire semble exulter, qui titre : "Gilets jaunes un an après, toujours présents."

    Signalons en sens inverse la démarche d'un Jean Lassalle, toujours tourné en ridicule par les médias du parisianisme. Le député des Pyrénées-Atlantiques s'est laissé photographier dialoguant sur un rond-point avec de bienveillants contestataires représentant du peuple, il est venu écouter.

    Impossible aussi de ne pas souligner le contraste entre les Champs-Élysées, épargnés car interdits à toute manifestation, et la place de la Bastille, ou la place d’Italie, où se sont retrouvées environ 3 000 personnes. Là, dès la fin de la matinée, la situation s’est dégradée : voitures retournées, jets de pavés et feux de poubelles, etc.

    À remarquer aussi dans le 20e arrondissement le germe d'affrontements futurs auxquels l'opinion n'est encore guère préparée. Une ancienne salle de concert, La Flèche d’or, s'est vue investie par plusieurs centaines de gauchistes. Une telle occupation illégale a été préparée par un collectif comprenant une vingtaine de groupuscules : Extinction rébellion, tels prétendus défenseurs des sans-papiers ou des mal-logés ou même le CLAQ, Comité de lutte et d’action queer. On imagine d'en faire une soi-disant Maison des peuples, au pluriel dans le texte, reprenant une initiative apparue cette année à Saint-Nazaire. Un tel lieu de croisement se veut ainsi au service d'une stratégie se réclamant d'une convergence des luttes.

    En face, sous la couleur bleue des forces de l'ordre s'alignent des formations elles-mêmes d'appellations et de statuts fort différents. On peut les observer cependant toutes harassées. On a pu les constater, tout au long de ces 52 semaines, mal utilisées par le pouvoir technocratique. Elles se sentent injustement vilipendées. Les consignes floues et fluctuantes, transmises au gré des palinodies jupitériennes par les cavaliers inaptes qui les chevauchent, portent l'écrasante responsabilité de comportements, que les médias et les éternels gauchistes dénoncent et grossissent à l'envi.

    Rappelons aussi, pour qui souhaite comprendre et voir de façon plus réaliste le phénomène d'ensemble, qu'il existe, de plus en plus, un décalage considérable entre Paris et ce qu'on appelait autrefois la France profonde.

    Ce pays, morcelé dans sa nature mais jacobin dans ses raisonnements, sera peut-être appelé un jour la Gaule résiduelle. Elle a été constituée elle-même, au cours des siècles, de régions et d'identités fort diverses.

    Plus prosaïquement, d'un point de vue strictement matériel, sous l'angle d'un regard que certains pourraient croire peut-être marxiste, le poids des transports dans le budget des ménages diffère de façon sensible entre la région Île de France et le reste du pays. Le prix du carburant à la pompe, reflet fiscalisé d'un marché mondial du brut, lui-même fluctuant, n'impacte pas à égalité le niveau de vie des uns et des autres.

    D'une protestation anti-étatiste contre le prix de l'essence, on a pu passer à une rhétorique super-étatiste, super-fiscaliste, super-égalitaire : c'est-à-dire à un discours qui, autrefois, relevait du monopole idéologique de l'extrême gauche.

    Face à ce déferlement le pouvoir actuel ne sait ni comprendre les ressorts du peuple, ni apporter les réponses en profondeur dont le pays ressent, souvent confusément, parfois fébrilement le besoin. On l'imagine encore moins juguler la dérive révolutionnaire si elle s'aggrave.

    Combien lointaine apparaît désormais l'année 2017 !

    Ayant, à deux ans de distance, débuté par un faux triomphe, ce ridicule et misérable quinquennat s'achemine vers un vrai désastre.

    Il semble donc temps qu'il s'achève.

    JG Malliarakis 

    Mercredi 27 novembre conférence de JG Malliarakis sur la Naissance de l'Illusion mondialiste à l'occasion de la réédition du livre d'Emmanuel Beau de Loménie "La Ratification du Traité de Versailles"
    de 18 h à 20 h à la Brasserie du Pont Neuf 14, quai du Louvre M° : Louvre, Pont Neuf ou Châtelet

    6a00d8341c715453ef0240a4be1351200d-320wi.jpgAux origines du déclassement de ce pays
    Charles Freppel : La Révolution française"
    Injustement oublié de nos jours l‘auteur fut l'une des plus intéressantes figures de la droite monarchiste du XIXe siècle. Constructeur actif, et politique intelligent, cet évêque d'Angers fut à l'origine des universités libres catholiques. Cet Alsacien saura se faire élire, en pleine IIIe république, député royaliste de Brest. Adversaire lucide de l'héritage jacobin, il résume dans ce petit livre fort, écrit à l’occasion du Centenaire, toutes les entraves, toutes les idées fausses et toutes les nuisances que les plaies de la Révolution de 1789 ont projetées sur l'avenir de la France. Il reprend ici un par un tous les faux arguments que nous entendons seriner encore aujourd’hui, y compris par des gens sincères, qui se disent “patriotes”, et de droite.
    ••• Un livre de 160 pages au prix de 20 euros.
    • à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident
    • ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

     →Lire aussi la Chronique de L'Insolent du 17 juillet 2008 "De la révolution, du 14 juillet, du jacobinisme et de l'horreur qu'ils doivent nous inspirer." Petit hommage à Charles Freppel.

    https://www.insolent.fr/2019/11/du-53e-acte-des-gilets-jaunes-et-de-laddition-des-mecontentements.html

  • INCROYABLE ! PAS DE DÉGAT SUR LE TRAJET DE LA MANIF IDENTITAIRE

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    Une manifestation rassemblant plusieurs centaines de jeunes (et quelques moins jeunes) identitaires parisiens s'est déroulée ce dimanche après-midi cliquez ici dans le quartier de la place Denfert-Rochereau (XIVe) afin de protester contre l'islamisation de la France.

    Fait étrange, alors que la presse aux ordres s'offusque à la moindre poubelle renversée, bien peu d'échos sur ce rassemblement dans les journaux (en dehors de nos gazettes bien sûr). Pourtant, celui-ci est suffisamment rare pour qu'il mérite d'être souligné.

    En fait, cette manifestation s'est déroulée, malgré la gravité de son thème, dans le calme et la bonne humeur. Pas de voiture incendiée, ni de vitrine brisée... Cela, c'est inconcevable pour les chiens de garde du Système à l'affut de toutes les provocations "d'extrême droite" possibles et surtout imaginables.

    Elle a aussi prouvé qu'une partie de la jeunesse française était prête à se soulever contre l'invasion qu'elle ne veut plus subir...  Alors là, c'en est trop, il ne faut surtout pas que cela se sache. Alors, silence absolu et tout va pour le mieux pour la pensée dominante...

    S.N.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Une cité gauloise « exceptionnelle » dans le sous-sol entre Angers et Saumur

    Un village gaulois ? Plutôt « une agglomération, fondée au IIe siècle avant Jésus-Christ. Plusieurs milliers d’habitants y vivaient, peut-être davantage qu’aujourd’hui », précise Jean-Philippe Bouvet. Conservateur régional de l’archéologie à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), il conduit jeudi matin 14 novembre la toute première visite publique du chantier de fouilles entamé début décembre 2018 à Allonnes, en Maine-et-Loire. Interrompues en juin dernier, les investigations ont repris en septembre, compte tenu du « caractère exceptionnel » reconnu par l’État pour cette découverte.

    http://www.fdesouche.com/1296847-une-cite-gauloise-exceptionnelle-dans-le-sous-sol-entre-angers-et-saumur

  • L’islamisation, cette nouvelle invasion

    L’islamisation, cette nouvelle invasion

    Une semaine après la manifestation islamo-gauchiste, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre l’islamisme, à l’appel de Génération Identitaire. Les manifestants ont brandi des photos des terroristes :

    Arnaud Danjou, président d’Académie Cristiana, a prononcé un discours lors de cette manifestation « face aux islamistes, défendons l’Europe », rappelant la longue histoire de la lutte de l’Europe chrétienne contre l’hydre musulmane :


  • Les gilets jaunes, 1an déjà...

    https://fr.calameo.com/read/000869313c51a51a96306

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/17/les-gilets-jaunes-1an-deja-6190961.html

  • Xavier Raufer : « Castaner dit des choses qui sont floues. Je ne le trouve pas rassurant ! » (Vidé

    Xavier Raufer, criminologue, auteur de « Le crime mondialisé » (Editions du Cerf), était l’invité d’Eric Morillot, accompagné de Philippe Pascot et Nicolas Vidal.

    https://www.tvlibertes.com/actus/xavier-raufer-castaner-dit-des-choses-qui-sont-floues-je-ne-le-trouve-pas-rassurant-video

  • IL FAUT SAUVER LE SOLDAT "PRÉSENT" !

    3085492724.jpgNotre confrère et ami le quotidien Présent est menacé de disparaitre en raison de la décision prise, sous un prétexte plus que discutable, de lui retirer sa subvention annuelle. Présent, depuis 1981, est le seul quotidien durable qui s'engage dans le combat national, catholique et identitaire. Voilà pourquoi il faut le sauver. C'est donc bien volontiers que nous donnons la parole à son directeur, Francis Bergeron, qui nous explique la situation telle qu'elle est.

    S.N.

    Présent privé des aides aux quotidiens d’information politique et générale...

    Une nouvelle offensive qui vise le seul quotidien de réinformation...

    Elle pourrait être mortelle !

    Le quotidien catholique et identitaire Présent, qui entre dans sa 39e année d’existence, et qui est vendu en kiosques, a appris, par un courriel envoyé du ministère de la culture le 29 octobre à 18h30, qu’il était privé, au titre de l’année 2019, de « l’aide aux quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires ».

    Au nom de quoi cette aide est-elle supprimée ?  Est-ce que Présent ne serait plus un quotidien, mais serait subrepticement devenu un hebdomadaire ou un mensuel ? Est-ce que Présent ne traiterait plus d’informations politiques et générales, mais se consacrerait désormais au tiercé et aux mots croisés ? Est-ce que Présent croulerait actuellement sous les revenus publicitaires ?

    Non, le Ministère de la Culture, par la voix de son « bureau du régime économique de la presse, direction générale des médias et des industries culturelles », a trouvé un autre argument, d’ordre technique, bien entendu, et pas d’ordre idéologique. Il nous explique en effet, aux termes d’un message très alambiqué, et légèrement gêné aux, entournures, que, ce qui est en l’occurrence reproché à Présent pour le priver de cette aide légale, dont bénéficient tous les autres quotidiens, c’est de n’être pas vendu assez cher.

    Le Ministère de la Culture ne peut pas écrire noir sur blanc que Présent, par son soutien à Eric Zemmour, par ses campagnes en faveur des mairies « hors système », et en faveur des candidats qui vont bousculer en mars prochain l’entre-soi des « partis de l’arc républicain », par son refus des évolutions sociétales matérialistes, eugénistes, par sa dénonciation de l’islamisme et de l’Islam politique, par ses révélations sur les actes, voire les crimes antichrétiens, en France et dans le monde, par sa mise en valeur de toutes les manifestations patriotiques, par ses appels à la résistance au grand remplacement, ne fait pas partie du camp du bien. Présent doit être toujours plus marginalisé, et ne saurait donc bénéficier de quelque façon que ce soit des aides légales de l’Etat. Au nom des valeurs démocratiques, au nom des valeurs républicaines.

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    Francis Bergeron prenant la parole lors de la Journée de Synthèse nationale en novembre  2014

    le prix de vente  moyen des quotidiens : secret d’Etat !

    Le ministère nous a expliqué, le 29 octobre 2019 qu’il a constaté que le prix de vente du journal, au 1er janvier 2019, à 1,80 euros, n’était pas assez cher, inférieur à « 80% du prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux », pratiqué au 1er janvier 2019.

    On veut bien le croire, mais, outre le fait que l’accusation d’un prix de vente trop faible est assez grotesque et misérable, nul ne sait à aujourd’hui quel est ce « prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux ». Secret d’Etat ! Il ne figure d’ailleurs pas dans la réponse du ministère de la Culture. Nous n’avons toujours pas à ce jour la possibilité de vérifier si le ministère de la culture ne s’est pas trompé dans ses calculs, et à quel prix nous aurions dû vendre Présent à compter du 1erjanvier 2019.

    Nous nous sommes tournés vers le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale pour connaitre ce fameux « prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux » au 1er janvier 2019. Mais à ce jour nous n’avons aucune réponse : le syndicat nous réclame notre cotisation annuelle, mais il ne semble guère excité à l’idée de s’engager pour soutenir l’un de ses mandants.

    Pourtant le calcul devrait être simple à faire : le texte dont il nous est fait une application punitive ne concerne pratiquement que neuf quotidiens : Le FigaroLe MondeLes EchosLibérationLe Parisien/Aujourd’huiLa CroixL’HumanitéL’Opinion et Présent, bien entendu.

    Dan ces conditions, il ne doit pas être bien difficile de savoir quel était le prix de vente de ces titres au 1er janvier 2019, et de nous l’indiquer. Mais seul le ministre de la culture peut donner la liste des titres éligibles au regard des faibles ressources publicitaires, et peut expliquer les pondérations opérées pour éliminer Présent. Or aucune explication, aucun détail n’est donné sur ce calcul, dont les conséquences peuvent être la mort de Présent.

    Assurer le pluralisme de la presse écrite, disent-ils

    Dans le passé, Présent a déjà subi l’interruption du versement de ces aides à la presse, sous des prétextes divers, notamment à l’époque Mitterrand et sous Jospin pendant la cohabitation. Dans un cas Présent avait été éliminé au prétexte qu’il était vendu…trop cher, et dans l’autre, parce que qu’il ne paraissait que cinq jours par semaine au lieu de six. Les aides avaient été rétablies lors du changement de majorité. Dans ces différents cas du passé et à nouveau par la mesure qui nous est appliquée au titre de 2019, il est évident que nous avons affaire à une véritable lex presentiana, un décret ne visant en fait ou à dessein que Présent, les autres « quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires » appartenant, eux, à « l’arc républicain », et ayant donc naturellement droit à ces aides de l’Etat.

    Ces aides ont officiellement pour but d’assurer le pluralisme de la presse écrite. Elles sont perçues par Le Monde comme par Le Figaro ou L’Humanité. Leurs règles conduisent pourtant à éliminer le seul quotidien non-conforme : huit quotidiens politiques et d’information pour le « camp du bien », aucun quotidien pour les millions de Français en révolte contre le système ? Et L’Humanité est même garantie de publication à vie, par la voix du président de l’Assemblée nationale. C’est cela leur pluralisme ? L’Humanité, dont chaque numéro papier est subventionné par le gouvernement à hauteur de 0,46 euros, ce qui constitue une sorte de record ?

    Il nous est parfois objecté qu’accepter l’aide de l’Etat aux quotidiens à faible ressources publicitaires, c’est s’aliéner notre liberté d’écrire, et qu’il aurait été préférable de la refuser d’emblée. Mais dans le système économique français de la presse écrite, il est impossible d’éditer un quotidien papier sans les aides à la presse, et ceci alors même que la plupart des autres quotidiens politiques et d’information générale sont adossés à des groupes industriels puissants, détenus par des milliardaires internationaux (Drahi pour Libération, Niel pour Le Monde, Bernard Arnault, qui est son beau-père, pour Le Parisien et Les Echos, la famille Dassault pour Le Figaro ...). Chaque quotidien bénéficie de l’aide d’Etat à la presse, outre des renflouements réguliers de mécènes milliardaires. Présent n’a pas de mécènes milliardaires, il n’a que ses lecteurs. Quant à l’aide de l’Etat, elle nous est donc retirée, avec effet rétroactif au 1er janvier 2019, en quelque sorte.

    Soutenir que l’attribution de cette aide nous priverait de notre liberté d’expression, est démenti par les faits : en nous la retirant (elle représente 12 à15% du budget annuel du journal), le gouvernement menace l’existence même du journal, et si Présent interrompt sa publication, le débat sur notre liberté de ton soi-disant amoindrie par ces aides, ne se pose plus, pour le coup.

    Il suffit de lire Présent, ce que chacun peut faire chaque jour en allant à son kiosque, pour constater de visu si Présent s’autocensure à l’égard des puissants de l’époque. Si des artifices procéduriers sont utilisés pour priver le journal de cette aide, c’est bien que, quelque part, notre parole gêne. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, actuellement, le mouvement national est confronté à la plus importante censure  et répression jamais organisée depuis un bon demi-siècle : Zemmour et le contrôle préalable de ses émissions, les réseaux sociaux qui éliminent les sites et blogs qu’ils jugent politiquement incorrects, l’OJIM, observatoire objectif des médias, menacé de procès, les militants identitaires traqués comme des criminels, le RN, Jean-Marie Le Pen, Jacques Bompard et d’autres  croulant sous les actions judiciaires, le site Boulevard Voltaire qui subit des attaques informatiques, la Nouvelle Librairie, au Quartier latin, périodiquement agressée etc.

    Dans le passé, Présent avait contesté devant le tribunal administratif, les décisions qui l’avaient privé des aides de l’Etat mais le journal avait été débouté. Il est impossible en effet de prouver que le dispositif est fait pour n’éliminer que Présent, même si tout le monde comprend bien qu’avec neuf titres de presse correspondant à la définition ministérielle il est aisé de réaliser des simulations, de faire bouger le curseur, pour fixer des règles qui éliminent le seul titre que l’on veut éliminer.

    Quels sont les autres indices qui nous font penser que cette décision d’élimination de Présent n’est pas technique, mais purement politique ?

    • Pourquoi Présent reçoit-il habituellement l’aide à la presse le dernier jour du dernier mois de l’année, alors que nous lisons que des journaux comme L’Humanité et Libération pouvaient la recevoir en cours d’année. Il est d’ailleurs curieux qu’une aide à la presse pour 2019 ne soit versée que le dernier jour de 2019, – quand elle est versée - !
    • En principe le ministère de la culture, si on suit son explication, connaissait dès le 2 janvier 2019 les prix de vente des titres, permettant ainsi d’exclure Présent vendu pas assez cher par rapport à la moyenne des autres titres. Mais pourquoi a-t-il attendu le 29 octobre 2019 et de nombreuses relances (notamment relances écrites des 26 août, 4 septembre, 3 octobre) pour enfin nous annoncer … que Présent était éliminé en raison de son prix de vente du 2 janvier 2019 ? Est-ce parce qu’au 29 octobre il nous était impossible de faire marche arrière ?
    • Pourquoi le ministère ne nous a-t-il pas alerté tout de suite sur le risque de perdre nos aides ? Même question au syndicat de la presse quotidienne.
    • Pourquoi le prix de vente moyen pondéré 2019 dont nous sommes censés nous être trop écartés ne nous est-il toujours pas communiqué ?
    • Pourquoi le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale ne monte-t-il pas au créneau pour nous défendre ?
    • Pourquoi le SPQN, qui nous réclame notre cotisation annuelle (4657,86 euros, tout de même !) relaie-t-il même la parole gouvernementale, sans commentaire, sans protestation ? Curieux syndicat…

    Une stratégie globale d’offensive contre le mouvement national

    A la vérité cette exclusion n’est pas le fruit de la malchance ou d’initiatives isolées. Elle s’inscrit dans une stratégie globale d’offensive contre le mouvement national. Le quotidien Le Monde a révélé l’existence d’une note technique gouvernementale pour torpiller l’élan patriotique et identitaire, qui se matérialisera en mars prochain par un « grand remplacement » au niveau de nombreuses mairies. Cette note technique met l’accent sur les approches juridiques, les obstacles d’ordre procédural à dresser face au mouvement national. Nous y sommes. 

    L’offensive est tout azimut : les censures pratiquées de plus en plus systématiquement par les réseaux sociaux, et dont Présent a déjà fait les frais à deux reprises, la mise en place d’un contrôle préalable des prises de parole d’Eric Zemmour, par la suppression de ses émissions en direct, l’indécente campagne contre le RN à l’occasion de l’affaire de Bayonne, les mensonges et les messages de haine alimentés et relayés par les médias, spécialement les médias du service public (sic !), sans parler des menaces et agressions physiques dont font l’objet élus et candidats nationaux, et pratiquement jamais relayés dans les médias…

    Le rapport Libertex 2019, qui vient d’être publié, et qui compare la situation de la liberté d’expression dans neuf des principaux pays développés, place désormais la France en dernière position, derrière la Russie et la Hongrie, d’ailleurs, les USA, le Japon et le Danemark figurant, eux, en tête du classement. Cette dernière place de la France découle de l’absence d’une diversité d’agences de presse, des lois mémorielles, des lois « contre les propos haineux », de la censure instaurée sur Twitter et Facebook, et des pressions gouvernementales sur les applications des messageries instantanées. Sur chacun de ces points, la France a une mauvaise note.

    Beaucoup de ces atteintes à la liberté d’expression concernent les réseaux sociaux et, du coup, cela doit attirer notre attention sur la nécessité de conserver une presse écrite, beaucoup plus coûteuse, certes, mais beaucoup plus difficile à censurer, également, car nécessitant obligatoirement une décision de justice.

    Quelles sont les conséquences de cette privation d’aide, pour Présent ? Notre budget avait été établi en tenant compte de cette subvention. L’an dernier, elle avait été de 140 000 euros. Nous l’avions budgétée à hauteur de 130 000 euros, car nous constations chaque année une réduction de celle-ci, sans possibilité pour nous de savoir sur quels critères (nos budgets publicitaires, pourtant très maigres ? Notre diffusion, pourtant légèrement en hausse ?). Cette somme représente 12 à 15% de notre chiffre d’affaires annuel.

    Notre ambition, pour cette fin d’année et pour 2020, était et reste d’être en pointe dans la campagne des municipales, de multiplier les rencontres avec nos lecteurs, comme à Orange en septembre dernier et à Nancy le 7 décembre prochain, de développer des partenariats radio et télévision (TVLibertés, Radio Courtoisie, Radio Libertés), de promouvoir le livre et la lecture grâce notamment au prix des Lecteurs et Amis de Présent, d’augmenter notre visibilité dans les kiosques etc.

    Tous ces projets, nous devons les assurer, parce que c’est notre « devoir d’état », la raison d’être du quotidien Présent, qui n’est pas qu’un journal d’information.  Néanmoins, nous avons été contraints de réduire immédiatement la voilure, pour faire des économies, d’utiliser par exemple un papier moins épais, et donc moins cher, pour la version papier de Présent, de réduire à douze pages au lieu de seize notre édition du samedi.

    Une question de vie ou de mort

    Mais en toute hypothèse, sans l’aide de nos lecteurs, sans un élargissement de notre lectorat, sans la possibilité de combler ce manque à gagner, Présent ne pourra pas assurer ces développements, et sans ces développements, Présent ne survivra pas, car se posera alors tout simplement la question de l’utilité de Présent.  A l’heure du Grand Remplacement et de la subversion sociétale, Présentdemande à tous ceux qui sont attachés à une vraie liberté d’infirmation le courage de cet effort. Par les temps qui courent, chacun se doit d’ériger le courage politique, spirituel, culturel en vertu cardinale (1).

    Pour beaucoup de lecteurs de Présent, - ils le disent -, l’abonnement, le soutien financier est déjà un effort. Mais pour la survie de Présent, alors que votre quotidien s’apprête à entrer dans sa 39e année d’existence (ce qui n’est pas rien pour un titre de la droite nationale), il faut aller plus loin. Et pour Présent, c’est une question de vie ou de mort. La formule « il vaut mieux allumer une bougie que de maudire l’obscurité » n’a jamais été autant d’actualité. Et cent bougies de la réinformation éclairent autant, sinon mieux, que les projecteurs aveuglants des gros médias.

    Il nous est aussi parfois objecté par l’un ou l’autre que ce n’est pas la première fois que Présent crie misère et appelle ses lecteurs à la rescousse. Oui, c’est exact, et ce n’est sans doute pas la dernière fois non plus. Au cours de sa très longue existence, y compris au cours des toutes premières années ayant suivi son lancement, en janvier 1982, Présent a été menacé dans sa survie, mais a pu faire face, grâce à ses lecteurs, répondant aux appesl de Jean Madiran et de François Brigneau.  Aujourd’hui le modèle économique des médias de la droite nationale, catholique, identitaire, passe nécessairement par des soutiens financiers exceptionnels de ses lecteurs. C’est vrai pour Présent, comme c’est vrai pour tous les autres médias de la réinformation. Mais ceci n’est pas nouveau : L’Action française, le grand quotidien de Charles Maurras, Léon Daudet et Jacques Bainville, malgré son influence intellectuelle, malgré le prestige de ses collaborateurs, malgré le dévouement ses militants, et le sang versé par les siens, lors de la Grande Guerre, ne survivait que grâce au coup de pouce financier de souscripteurs permanents. Rien n’a changé sur ce plan, ou plus exactement tout est même devenu plus difficile, malgré le sursaut patriotique actuel. Oui Présent a besoin d’une nouvelle mobilisation financière de ses lecteurs et de ses amis.

    Francis Bergeron

    Francis-bergeron@present.fr

    Cf :  l’essai de François Bousquet, Courage ! manuel de guérilla culturelle.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/16/il-faut-sauver-le-soldat-present-6190997.html