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  • Un observatoire des médias (trop) indépendant menacé à son tour, par Francis Bergeron

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    L’Ojim est un observatoire du journalisme, organisme indépendant, créé en 2012 à l’initiative de Claude Chollet. Son ambition est de publier en ligne des informations sur les journalistes, les groupes de presse, mais aussi – et c’est là que l’Ojim se distingue d’autres officines du même genre – sur « les conflits d’intérêts, les agendas idéologiques cachés ». De ce point de vue, son travail s’apparente davantage à celui du regretté Emmanuel Ratier qu’à un site spécialisé sur l’information des médias. Il diffuse sur Internet, via le site www.ojim.fr, et l’accès est gratuit. En huit ans, il a publié 4 000 articles, dont 220 portraits de journalistes.

    Le 9 octobre, le dénommé Ramzi Khiroun attaque l’Ojim pour « injures publiques ». L’Ojim a publié une biographie de ce monsieur Khiroun, personnage de l’ombre, que Le Nouvel Observateur a eu l’occasion de présenter comme « l’homme le plus influent de France ». Sans doute quand il travaillait auprès de Strauss-Kahn, à une époque où le coquin de ces dames était présenté comme le futur président de la République. De façon certes un peu expéditive, l’article de l’Ojim le présente comme « exécuteur des basses œuvres de DSK ». Mais on a bien compris qu’il n’y a pas là allusion aux frasques sexuelles de DSK mais à leur proximité professionnelle et donc politique, dans la lignée de ce qu’avait écrit Le Nouvel Observateur.

    Si Ramzi Khiroun a été décoré de la Légion d’honneur, remise par François Hollande en personne, on se doute bien que ce n’est pas pour avoir trempé dans les turpitudes de l’ancien ministre socialiste, mais pour des services rendus, de nature vraisemblablement politique, ces services qui lui avaient valu cette réputation d’homme le plus influent de France, de la part d’un hebdomadaire considéré comme le porte-parole officieux du Parti socialiste.

    Il n’empêche que cette simple phrase « exécuteur des basses œuvres de DSK » vaut à l’Ojim, par le biais de son directeur, d’être traîné devant les tribunaux. Khiroun réclame une condamnation à 12 000 euros d’amende et des dommages et intérêts non chiffrables, sans compter les frais d’avocat. De quoi mettre en danger l’existence même de ce site de réinformation, dont le travail repose sur un petit noyau d’animateurs. L’affaire n’est pas encore jugée, mais le risque est bien là.

    Comme l’écrit Claude Chollet, le procès qui s’annonce « s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à faire taire toute voie dissidente ou à la rendre invisible ». Et Chollet attire l’attention sur la prise en main des réseaux sociaux pour faire disparaître les paroles non conformes. « Il faut donc passer par des voies alternatives : la newsletter, les réseaux cryptés, et sans doute le retour au papier ». C’est ce que les lecteurs de Présent ont compris, eux aussi : il est infiniment plus compliqué de censurer la presse écrite que l’information des réseaux sociaux, et de ce point de vue l’information papier, le plus cher des médias, a néanmoins encore son utilité et donc un avenir.

    Dans l’URSS totalitaire, rédacteurs et diffuseurs de samizdats avaient fini par s’imposer. La réinformation de la France du XXIe siècle pourrait nécessiter d’en passer aussi par là.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 19 novembre 2019

    https://fr.novopress.info/216071/un-observatoire-des-medias-trop-independant-menace-a-son-tour-par-francis-bergeron/

  • Crise de la santé : les hôpitaux sous palliatifs ? – Journal du mercredi 20 novembre 2019

     

    Crise de la santé : les hôpitaux sous palliatifs ?

    Après des mois de mobilisations des urgences et des personnels hospitaliers, le gouvernement veut éteindre la colère pour éviter la coagulation du 5 décembre prochain.

    FDJ : le pari risqué de la privatisation

    Depuis le 7 novembre dernier la FDJ est coté en bourse. Alors que l’addiction aux jeux d’argent est de plus en plus forte et que les retombées économiques pour l’Etat restent obscures, on peut s’interroger sur les conséquences sociales et sanitaires de cette privatisation.

    Agriculteurs : la menace du système assurantiel

    Les assurances privées remplacent peu à peu l’Etat pour dédommager les exploitants agricoles face aux aléas climatiques.
    Un changement de modèle qui n’a rien d’anodin et qui pourrait plonger le pays dans une véritable régression qualitative de son agriculture.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/crise-de-la-sante-les-hopitaux-sous-palliatifs-journal-du-mercredi-20-novembre-2019

  • Passé Présent n°259 : Réinformation sur la Drôle de guerre

    Philippe Conrad reçoit le spécialiste de la réinformation historique, André Posokhow, pour évoquer la Drôle de guerre, période du début de la Seconde guerre mondiale, qui s’étend de septembre 1939 à mai 1940.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n259-reinformation-sur-la-drole-de-guerre

  • Kakou Ernest Tigori: L'Afrique à désintoxiquer

    2862598370.jpgKakou Ernest Tigori démonte l'escroquerie de la repentance de la colonisation des européens en Afrique. Il est écrivain ivoirien et homme politique et se bat pour remettre les pendules à l'heure. 

    « Traite négrière, colonisation, néocolonialisme, racisme, immigration massive… Kakou Ernest Tigori (Prix Mandela de littérature 2017), intellectuel engagé, dénonce depuis la fin des années 1990 la classe politique qui ruine son pays, la Côte d’Ivoire. En exil en France depuis 2009, il invite, à travers ses écrits, à une réflexion sur cette Afrique post-coloniale décadente, productrice de désordre et de misère. Il dénonce particulièrement la trahison des élites noires, et milite pour la constitution d’une Conscience noire plus responsable. Kakou Ernest Tigori se propose de rétablir la vérité sur les relations entre l’Afrique noire et l’Europe occidentale depuis le XVe siècle. Il bat en brèche les lieux communs mensongers et appelle l’opinion du monde noir à sortir du déni confortable qui dédouane l’Afrique de toute responsabilité dans la conduite de son destin, et qui accable à tort l’Europe repentante à propos de l’esclavage, la traite négrière, la colonisation, le néocolonialisme, le racisme ou l’immigration massive. Il invite l’élite africaine à retrouver du sens pour porter l’ambition d’offrir de l’espérance aux masses populaires du berceau de l’humanité.
    Amateur d’histoire de l’humanité, sa logique rigoureuse dans l’analyse des faits, ainsi que son courage politique, font de lui un auteur qui sort des sentiers battus. Tigori se distingue de cette élite noire, majoritairement incapable d’autocritique, qui perd son temps en jérémiades au lieu d’être exigeante envers elle-même. Avec cet essai, l’auteur veut liquider quatre-vingts ans de mensonge et, ainsi, libérer l’Afrique et l’Europe occidentale… de l’Union soviétique qui est morte depuis bientôt trente ans. Pour que l’attelage Europe-Afrique retrouve de la vigueur, il importe que les Africains sortent de l’irresponsabilité et de l’infantilisme… et les Européens de la repentance ! » 

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  • Sommet de Nairobi : nouvel échec pour les pro-avortements

    Sommet de Nairobi : nouvel échec pour les pro-avortements

    D’Olivier Bault dans Présent :

    Vingt-cinq ans après la conférence du Caire où une coalition de chrétiens et de musulmans avait empêché la reconnaissance internationale d’un droit à l’avortement, les ennemis du droit à la vie pensaient retourner la situation à la Conférence internationale sur la population et le développement (ICPD) organisée du 12 au 14 octobre à Nairobi, au Kenya, par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ainsi que par les gouvernements du Danemark et du pays hôte.

    Pour remettre en cause le consensus qui avait été atteint en 1994 au Caire – un consensus qui reconnaît le droit à la vie et refuse la promotion de l’avortement comme méthode de planification familiale –, les organisateurs avaient commencé par exclure de la conférence de Nairobi les organisations pro-vie afin de ne laisser la parole qu’aux partisans de l’avortement dans cette réunion rassemblant les représentants de 160 Etats (contre 179 au Caire il y a 25 ans). Parmi les nombreuses victimes de ces pratiques discriminatoires, la Manif pour tous, qui fait pourtant partie des ONG dotées d’un statut consultatif auprès de l’ONU. Très peu nombreuses étaient donc les organisations pro-vie à cette conférence internationale où il devait être question de planification des naissances et de « droits reproductifs », un euphémisme qui dans le langage de l’ONU désigne généralement le droit de tuer les enfants dans le ventre de leur mère.

    Dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, cette politique d’exclusion en amont des voix pouvant remettre en cause une déclaration finale préparée d’avance, et où il est question de droit à l’avortement et d’unions entre personnes du même sexe, a fait dire à un membre du Congrès américain, le républicain Chris Smith, que « les extrémistes de l’avortement confisquent l’ONU ». Quant au Vatican, il a tout simplement décidé de ne pas participer en raison du fait que l’« accès universel aux droits sexuels et reproductifs » avait été placé au centre des discussions. Le 8 novembre, la mission diplomatique du Saint-Siège auprès de l’ONU avait regretté « la décision des organisateurs […] de se concentrer sur quelques thèmes controversés et clivants qui ne jouissent pas d’un consensus international et ne reflètent pas le programme de l’ICPD pour la population et le développement ».

    Le 6 novembre, les évêques de plusieurs pays d’Afrique avaient estimé que la conférence des Nations unies qui allait se réunir à Nairobi serait « destructive pour l’humanité et les valeurs liées à la vie humaine ». La conférence des évêques du Kenya avait elle-même publié un communiqué condamnant les objectifs de cette conférence. Une manifestation a eu lieu le 11 novembre à Nairobi et une pétition contenant 87 000 signatures a été remise au président Uhuru Kenyatta pour lui demander de rejeter le programme de la conférence. Plusieurs parlementaires kényans ont également protesté contre le programme de la conférence et rappelé que la Constitution de leur pays garantit la protection du droit à la vie de chaque être humain dès sa conception.

    Certaines des organisations pro-vie exclues des faux débats de l’ICPD avaient organisé un sommet alternatif dans la capitale kényane, avec la participation de représentants de différents pays ainsi que du nonce apostolique. Le dernier jour du sommet de Nairobi, une vingtaine de pays, et pas des moindres, ont officiellement protesté contre la déclaration finale de l’ICPD et ont redit que le consensus international sur les droits de l’homme ne couvre pas les « droits sexuels et reproductifs » ni la notion d’avortement « sûr ». Il s’agissait des Etats-Unis, de la Russie, du Brésil, de la Pologne, de la Hongrie, ainsi que de plusieurs pays d’Amérique latine, d’Afrique et du monde musulman.

    https://www.lesalonbeige.fr/sommet-de-nairobi-nouvel-echec-pour-les-pro-avortements/

  • Municipales : LREM a la « marque honteuse ». Les autres partis aussi

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    Il y a une semaine, Le Huffpost, dans un article au titre éloquent, « Les municipales commencent mal pour LREM », faisait le point sur la pétaudière LREM : dissidences, alliances à géométrie variable, avec LR ici (Toulouse), avec le PS là-bas, fronde des Marcheurs historiques (avec la création des Marcheurs libres). Mais surtout, ce qui ressort de cette tambouille préélectorale dans la nébuleuse LREM, c’est le syndrome de la « marque honteuse », identifié par Patrick Vignal, député LREM et candidat à Montpellier :

    « Nous aurions dû nous compter au premier tour. Il fallait faire comme aux législatives, quand Macron osait faire les choses et mettre des candidats partout. Pour les municipales, on n’a pas osé et on a eu la marque honteuse. »

    Il faisait allusion, entre autres, à Violette Spillebout, candidate à Lille qui, après avoir décroché l’investiture du parti, s’est empressée de déclarer que « les logos vont disparaître » de ses affiches et tracts. Commentaire de Patrick Vignal : « Tous ils font ça […] Il y a quand même une politique de faux-cul dans nos élus : je prends la marque pour la contenir, et dès que j’ai la marque, je deviens “citoyen”. » Au moins, nous voilà prévenus par un gars de la maison.

    Mais le parti du Président serait-il le seul dans ce cas ?

    Bien sûr que non. Comme souvent, dans ces élections locales, et encore plus à l’ère du grand discrédit des partis, les maires sortants ou leurs challengers mettent en avant leur ancrage local et gomment leur appartenance partisane. Nombreux sont les maires sortants PS ou LR à rejeter l’étiquette du parti qui les a faits. Peut-être apparaîtra-t-elle en tout petits caractères, sur la quatrième page de la profession de foi, comme les clauses dangereuses d’un contrat qu’on n’a pas lu avant de signer. Dans ma ville, la liste LFI s’intitule « Notre ville en commun » ou quelque chose comme ça, sans photo de Mélenchon évidemment.

    Et même le RN cherche parfois à s’affranchir de sa marque, comme Louis Aliot à Perpignan. Comme si l’idée faisait son chemin que, pour gagner localement, il fallait quitter cet encartement qui vous coupe automatiquement d’une majorité de la population, qui empêche les bonnes volontés de rejoindre votre liste.

    Ce discrédit des partis, à l’origine de la recomposition macronienne, rattrape donc aujourd’hui les deux partis survivants : LREM et RN, qui nous sont présentés comme le seul avenir possible.

    L’époque de la « marque honteuse » ouvre la voie à la naissance de mouvements plus rassembleurs, plus populaires, plus sincères que ces partis. Et au retour de marques oubliées comme celles des divers droite, comme l’a remarqué Jean-Philippe Vincent dans une tribune stimulante du Figaro.

    Dénonçant le naufrage des LR jusque dans leur changement de nom (« Décider de s’appeler « Les Républicains », c’est conjuguer le déni de soi, la confusion, l’opportunisme voire un manque patent de courage politique »), il rappelle à quel point, dans le paysage actuel, les « divers droite » sont, en fait, les seuls à se revendiquer « de droite » !

    « Mais ces hommes et ces femmes auxquels le mot “droite” ne fait pas peur sont aussi “divers”. Ils ne craignent pas le pluralisme. Et là encore c’est tant mieux. Ils sont “la droite plurielle”. […] Cette diversité acceptée est un atout politique de premier ordre et négligé jusqu’à présent, car elle permet de rassembler sans tomber dans le monolithisme. Les divers droite forment une confédération informelle des droites qui évite le sectarisme et favorise le rassemblement. À l’heure où les partis de droite traditionnelle sont devenus des machines à perdre, voilà une formule qui pourrait être gagnante. Du moins on devrait y réfléchir sérieusement à droite. »

    Alors, elle est prête, la liste « divers droite » pour ma ville ?

    Pascal Célérier

    https://www.bvoltaire.fr/municipales-lrem-a-la-marque-honteuse-les-autres-partis-aussi/

  • Entretien avec Jean-Yves Le Gallou – Pour en finir avec le « moulag »

    9494-20191121.jpgLe 5e Forum de la dissidence se tient samedi 23 novembre et Présent y participe – vous y trouverez un stand de votre journal. Voici l’occasion de retracer avec son fondateur, Jean-Yves Le Gallou, l’histoire et les buts de Polémia, organisateur de cette manifestation.

    — Qu’est-ce que Polémia ?

    — Il s’agit d’un cercle de pensée sur Internet, créé le 2 décembre 2002 pour combattre le politiquement correct et la tyrannie médiatique, et engagé dans la défense de l’identité française et européenne.

    — Anniversaire d’Austerlitz ! Pourquoi ce nom ?

    — Parce que, selon Héraclite, Polemos, le conflit, est le père de tous les êtres, et que nous sommes clairement dans une position conflictuelle, et même de combat, face à l’idéologie dominante.

    — Aucun lien avec la polémique, ou vous y avez pensé aussi ?

    — Le paradoxe est que nous utilisons assez peu le ton polémique, puisque nous publions plutôt des textes de fond, argumentés. Nous sommes polémiques sur le fond beaucoup plus que sur la forme.

    — Considérez-vous que le but que vous vous donniez a été atteint ?

    — Nous avons livré deux types de batailles principales : une sur le front identitaire pour combattre le grand remplacement et faire valoir toutes les failles des politiques migratoires. Or l’opinion a avancé sur le sujet, pas seulement grâce à nous, bien sûr, mais par un ensemble de forces, et aussi, malheureusement, par l’évolution de la situation, conduisant à une prise de conscience croissante de la réalité de la situation et de l’impossibilité d’assimiler des masses nombreuses venues d’Afrique ou du monde musulman.

    On a aussi pas mal développé une critique des positions de politique étrangère américanocentrées. C’est un autre volet, géopolitique.

    — Et l’autre front ?

    — Il s’agit du front médiatique, pour décrédibiliser les médias dominants grâce à deux axes d’attaque : celui de la réinformation, en participant à la création du « Bulletin de la réinformation » sur Radio Courtoisie en 2005, en organisant régulièrement des séminaires de réflexion sur la réinformation, en participant à la création d’un certain nombre de sites, pour donner un autre point de vue, un autre angle. Et l’axe de la dénonciation de la tyrannie médiatique, de la description des mécanismes de pouvoir des médias : qui les possède ? qui les finance ? quelle est leur idéologie ? notamment en soulignant l’alliance de fer entre des journalistes venus de la gauche ou de l’extrême gauche et des patrons adeptes d’un capitalisme mondialisé.

    — Vous êtes entouré et aidé par une belle équipe de collaborateurs ?

    — Nous avons une organisation concentrique avec, au centre, le bureau constitué par une petite dizaine de personnes, dont votre collaboratrice Françoise Monestier, puis une équipe d’environ 30 contributeurs intellectuels – parmi lesquels figure Camille Galic, qui elle aussi écrit dans Présent ! –, un plus grand cercle de participants, et enfin un cercle encore plus grand de donateurs.

    — Quel est le thème du 5e Forum qui se tient samedi ?

    — Le thème choisi est « la dictature Macron », telle qu’elle peut s’exercer en tous domaines : policier, judiciaire, scolaire, médiatique avec les récentes lois de censure, bref ! pas le goulag, mais le « moulag ». On ne finit pas dans des camps, mais on subit une propagande massive.

    — Parlez-nous des Bobards d’Or ?

    — Cette cérémonie des Bobards d’Or, parodique, existe depuis dix ans et est un autre axe du combat mené par Polémia contre les médias, visant à montrer qu’ils mentent, qu’ils bobardent, et que c’est structurel : un mensonge politiquement correct va se propager sans aucun contrôle. A cette occasion, nous citons de nombreux exemples de « bobard total », quand tous les grands médias participent au mensonge. Ainsi, lors des attentats à Toulouse et Montauban, on nous a expliqué que le meurtrier était blond aux yeux bleus. Ce n’est jamais innocent, car si le mensonge se propage sans vérification, c’est qu’il va dans le sens du politiquement correct.

    — Que des réussites ?

    — Oui et non ! Imparfaites quand même, parce que l’objectif sur l’immigration serait qu’elle s’arrête, ce n’est pas encore le cas ; l’objectif sur les médias serait que le mur de la désinformation tombe, ce qui n’est, là encore, pas encore le cas, les deux choses étant d’ailleurs liées : si ce mur ne tombe pas, il n’y aura pas de changement profond, ni sur les questions sociétales, ni sur les questions identitaires.

    Le combat est loin d’être achevé même si on constate une certaine réussite : le degré de confiance dans les grands médias français n’a jamais été aussi faible (23 %), un des plus bas du monde européen. Nous ne sommes pas les seuls à livrer cette bataille, mais il est bon de constater le résultat !

    — Pourquoi cet ouvrage, d’ailleurs fort bien présenté, qui vient de paraître sur les Bobards d’Or ?

    — Cet album est un outil de travail indispensable avec son index des journalistes et des journaux cités. Le livre reste fondamental. L’impact d’un livre vendu entre 3 000 et 5 000 exemplaires est plus fort qu’une vidéo vue des dizaines de milliers de fois. L’écrit garde et même reprend une valeur essentielle.

    — Un message pour les lecteurs de Présent ?

    — On a trouvé un prétexte futile pour supprimer la subvention de Présent. J’ai observé dans mon émission « I-Média » que Présent, qui touchait 30 fois moins de subventions que L’Humanité, se voit sucrer sa subvention pour le motif qu’il est vendu 1,80 euro alors que L’Humanité est vendue 2,20 euros : déni de justice absolu, un des éléments de la dictature Macron telle que la symbolise le personnage, incarnant le pouvoir des forces mondialistes et des forces de déconstruction. Les lecteurs de Présent doivent se mobiliser et soutenir leur journal pour lui permettre de passer cette nouvelle étape difficile.

    Propos recueillis par Anne Le Pape

    Article paru dans Présent daté du 18 novembre 2019

    https://fr.novopress.info/216055/entretien-avec-jean-yves-le-gallou-pour-en-finir-avec-le-moulag/#more-216055

  • Alexander Markovics: La place de l’Europe dans un monde multipolaire – éléments d’une pensée populiste révolutionnaire

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    Le monde multipolaire naissant est une révolution géopolitique. Elle marque non seulement un changement de paradigme par rapport au court moment unipolaire établi par les États-Unis après 1991, mais aussi la fin de l’hégémonie occidentale. Le processus de multipolarité en cours est en faveur des différentes civilisations et contre le projet libéral de mondialisation. Alors que la mondialisation tente d’unifier le monde sous un seul système politique, une seule idéologie et une seule civilisation, la multipolarité proclame la diversité des différents systèmes politiques, des différentes idéologies et des différentes civilisations.

    La multipolarité et le moment populiste

    La question se pose donc :« Quelle est la place de l’Europe dans ce monde multipolaire ? » La position actuelle de l’Europe est dans l’orbite des États-Unis. Après 70 ans d’atlantisme, l’Europe semble incapable d’exprimer ses propres intérêts géopolitiques. Mais comme Hölderlin l’a dit : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve. » Le moment populiste a donné naissance à des mouvements comme les Gilets jaunes et les partis de toute l’Europe qui déclarent la guerre aux élites libérales. Mais même les mouvements et partis populistes manquent d’une stratégie conséquente contre le mondialisme et le libéralisme. Les attaques des mondialistes sont dirigées contre le cœur de la civilisation européenne. Le christianisme et ses églises sont profanés, les peuples se dissolvent dans les « eaux glacées du calcul égoïste » (dixit Karl Marx), la famille est défiée en tant qu’elle serait un instrument d’oppression, la différence des sexes est attaquée pour représenter le patriarcat dans l’idéologie dominante du genre, pendant que le transhumanisme veut même abolir l’humain pour libérer l’individu. Pour résumer le péril actuel : le libéralisme attaque sur plusieurs fronts. Or, les populistes ne décident de se battre que sur quelques-uns d’entre eux, surtout parce qu’ils ne comprennent pas l’importance de ces batailles. Jusqu’à présent, ils ne remettent en question que certains aspects de l’hégémonie libérale et n’ont pas une vue d’ensemble de la situation. Ils appellent à la fin des migrations massives, mais ne remettent pas en cause l’OTAN qui détruit la patrie des peuples du monde entier. Ils restent silencieux sur le problème du capitalisme qui détruit leur propre culture et leur religion chrétienne, tout en criant « N’islamise pas notre américanisation ! »

    Les deux pères fondateurs de la pensée populiste révolutionnaire: Gramsci et Schmitt

    Tous ces aspects de la guerre intellectuelle qui sévit actuellement en Occident nous montrent le gravite apocalyptique du moment historique que nous vivons. Il est donc plus important que jamais de prendre les armes et de choisir un camp. Dans le cas de l’Europe, nous pouvons choisir entre les élites actuelles et leur fin de l’Histoire, ou la cause des peuples et la continuation de l’Histoire. Ce qui fait actuellement défaut aux populistes de toute l’Europe, c’est une théorie révolutionnaire. Mais où peuvent-ils la trouver? Il faut d’abord regarder dans l’entre-deux-guerres où l’on retrouve l’intellectuel communiste Antonio Gramsci et le conservateur révolutionnaire allemand Carl Schmitt. Dans la pensée de Gramsci, nous pouvons examiner sa théorie de l’hégémonie afin de mieux comprendre comment fonctionne le régime libéral actuel. Si nous adaptons correctement les idées d’Antonio Gramsci, nous nous rendons compte que nous retrouvons l’idéologie libérale non seulement dans des phénomènes comme les migrations massives et la détérioration de la sécurité intérieure ou de l’économie capitaliste, mais aussi dans l’unipolarité géopolitique et surtout dans le domaine culturel. Par conséquent, une résistance contre l’hégémonie libérale sur l’Europe reste futile, si elle n’est dirigée que contre un aspect de celle-ci. Si le populisme ne vise qu’un ou deux aspects de l’hégémonie, il reste un exemple de plus de « modernisation défensive » et échouera à long terme, comme l’a déclaré la philosophe politique Chantal Mouffe. L’émergence du populisme signifie que le politique est revenu en Europe et que nous, Européens, pouvons choisir entre différents projets hégémoniques. Le libéralisme n’est qu’une possibilité. Un populisme révolutionnaire orienté autour des principes de la Quatrième Théorie Politique en est une autre. Telles sont les conditions intellectuelles préalables à une Europe souveraine dans un monde multipolaire.

    Le pouvoir tellurique, Katehon Europa et l’État-nation

    Dans le domaine de la géopolitique, les populistes doivent redécouvrir l’opposition de Carl Schmitt entre terre et mer. Schmitt met en évidence le lien entre la puissance maritime et les idées progressistes, et d’autre part le lien entre la puissance terrestre et le conservatisme. Comme Alain de Benoist l’a encore formulé en se référant à Zygmunt Baumann, la puissance de la mer essaie de tout transformer en état liquide, donc elle « liquéfie » le capital et les migrants pour les laisser circuler comme la mer.Pour résister à la mondialisation, l’Europe a besoin de devenir un « Katehon Europa », sur le modèle du concept inventé par Carl Schmitt de grand espace européen uni, afin qu’il puisse se dresser contre l’Antichrist. À bien des égards, cela signifie que l’Europe doit revenir à ses racines géopolitiques. Tout d’abord, elle doit reconnaître que l’État-nation, en tant qu’enfant de la modernité, a) n’est plus en mesure d’assurer sa sovereniteet b) n’est pas un protecteur du peuple, mais un agent des intérêts bourgeois.

    Le sujet de la pensée populiste: le peuple

    Le développement d’une pensée populiste révolutionnaire nécessite de mettre l’accent sur le sujet du peuple. Contrairement à la nation, le peuple n’est pas une communauté artificielle, mais un organisme historique. Il ne s’agit pas d’individus isolés, mais de personnes qui trouvent leur place au sein de la communauté. Alors que les nations ne connaissent qu’une humanité politiquement accentuée au-dessus d’elles et trouvent leur conclusion logique dans l’état actuel du monde, les différents peuples sont des pensées de Dieu comme le conclut Herder. Au-dessus des peuples, nous ne trouvons que les civilisations, composées de différents peuples partageant la même religion, la même histoire et le même espace commun. Chaque peuple isolé est condamné à être liquidé par l’Occident, mais unis comme une civilisation, ils peuvent contrer la tempête.

    La multipolarité et le Heartland distribué

    Il est donc impératif qu’une civilisation européenne unie forme un empire commun au sens traditionaliste afin de garantir la paix au niveau national et de défendre sa souveraineté face à l’assaut mondialiste. De plus, la montée des civilisations russo-eurasienne, chinoise et iranienne-chiite a prouvé ce qu’Alexandre Douguine appelle le Heartlanddistribué. Il n’y a pas qu’un seul Heartlandcomme l’envisage Halford Mackinder, mais plusieurs. En tant qu’Européens, nous en avons un, l’un d’entre eux, notre Heartlandspécifique de l’Europe. Cela signifie que nous devons abandonner le « fardeau de l’homme blanc », le messianisme libéral des droits de l’homme, la (post-) modernité, le progrès et les Lumières. Nous devons nous confronter à la xénophobie. Ce n’est que lorsque nous aurons abdiqué notre arrogance et nos superstitions que nous pourrons prendre place parmi les civilisations égales et revenir à notre héritage chrétien traditionnel. Si les populistes européens tirent les fruits de ces leçons, en laissant de côté les différences entre la gauche et la droite et en formulant un programme révolutionnaire dirigé contre la mondialisation et le libéralisme dans toutes ses dimensions, ils peuvent gagner. La multipolarité dans sa dimension intellectuelle et géopolitique est la clé pour rendre à l’Europe son destin. Mais comme dans toute lutte de libération, les Européens eux-mêmes doivent faire le premier pas pour sortir de l’hégémonie occidentale.

    La fin du césarisme: réflexion et autocritique comme clés de la multipolarité européenne

    Une théorie révolutionnaire doit permettre non seulement aux populistes de toute l’Europe de faire la différence entre ami, ennemi et ennemi principal, mais aussi de créer une stratégie pour libérer l’Europe du libéralisme. Une théorie sophistiquée permet également l’autocritique et met fin au césarisme insouciant au sein des mouvements et partis populistes. Des exemples tragiques de gouvernements populistes qui échouent à cause du césarisme comme en Italie et en Autriche appartiendraient au passé.

    Multipolarité: les civilisations unies contre le mondialisme

    Comme on peut le voir, la multipolarité offre de grandes chances de lutter contre les forces de la mondialisation pour mettre fin à leur avancée. Nous en avons été témoins sur le champ de bataille syrien, où la Russie et l’Iran ont empêché la chute du Président Bachar al-Assad et la montée de l’État islamique. Au Venezuela, la Russie et la Chine ont réussi à aider le Président Maduro à résister à la déstabilisation et au changement de régime orchestré par les États-Unis. Si nous considérons ce potentiel d’un front anti-impérialiste composé de différentes civilisations unies contre la mondialisation, il serait logique que l’Europe s’y joigne aussi à long terme. Il est donc impératif pour l’Europe de laisser l’Occident derrière elle et de former son propre pôle dans l’ordre mondial multipolaire à venir.

    Source : Fluxing 

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/11/18/alexander-markovics-la-place-de-l-europe-dans-un-monde-multipolaire-element.html

  • SOS Casseurs

    L’éditorial de François Marcilhac

    L’éditorial de François Marcilhac

    Le 2 décembre 2018, ce fut le saccage de l’Arc de Triomphe ; ce 16 novembre ce fut, place d’Italie, celui de la stèle à la mémoire du Maréchal Juin et de l’armée d’Italie. De nouveau un symbole national fort. De nouveau, un monument qui fait consensus chez les Français. De nouveau, avec des médias gouvernementaux et une presse subventionnée d’une servilité exemplaire, de quoi laisser penser que les Gilets jaunes drainent avec eux la racaille. Et comme qui se ressemble s’assemble…

    Pourtant le bilan est terrible  : en un an, 2 500 gilets jaunes blessés dont 24 éborgnés et plusieurs à la main arrachée, un tué par un éclat de grenade, 10 000 gardes à vue, 3 200 condamnations prononcées et 400 condamnés à une peine de prison ferme. Tandis qu’aucun membre des forces du désordre établi n’a encore été inquiété  ! Mais comme les provocations gouvernementales — arrestations préventives massives, fermetures de stations de métro en grand nombre pour désolidariser les Parisiens des manifestants, gazages inopinés — sont insuffisantes pour faire déraper des gilets jaunes, qui savent désormais à quoi s’attendre de la part d’un pouvoir qui ne respecte plus les droits fondamentaux garantis par la Constitution, SOS Casseurs a fonctionné !

    Car c’était réglé comme du papier à musique. Et ceux qui nous gouvernent ayant tout sauf de l’imagination, il fallait bien que le premier anniversaire du mouvement des gilets jaunes, dans l’ensemble exemplaire, suscitât l’indignation de la même façon qu’il y a presque un an, lorsque, prenant de l’ampleur, il avait été accusé d’avoir saccagé l’Arc de Triomphe, à l’ombre duquel repose le Soldat inconnu. «  C’est une nouvelle fois notre mémoire nationale commune qui est saccagée, bafouée par des individus casseurs qui sont complètement hors de la république  », a aussitôt condamné Mme Darrieussecq, la secrétaire d’État aux anciens combattants. Les éléments de langage étaient prêts.

    D’ailleurs, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, le déclarait avec calme, samedi dans l’après-midi, lors de son point presse : «  Nous sommes sereins. La situation est sous contrôle. Les choses se passent telles que nous les avions envisagées.  » Ainsi, lorsque la racaille s’attaque à la mémoire des héros français de l’armée d’Afrique et à celle de leur chef, «  la situation est sous contrôle. Les choses se passent telles que nous les avions envisagées.  » Comment dès lors empêcher des esprits forts de se demander si un saccage «  sous contrôle  », ce n’est pas tout simplement un saccage télécommandé ? Si un saccage qui se passe comme «  envisagé  », ce n’est pas tout simplement un saccage prémédité ? D’autant qu’un vidéo, qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, montre trois personnes habillées tout en noir, comme les casseurs, intégrer en courant un cordon de forces de l’ordre. Des agents de la désormais sinistre BAC — brigade anticriminalité — qui, détournée de sa mission première, serait utilisée chaque samedi pour commettre les basses œuvres de la macronie ? L’infiltration des manifestations par des policiers en civil est un classique, qui se justifie s’il s’agit effectivement de repérer les véritables racailles et de protéger les manifestants, comme les biens publics et privés, contre les exactions. Il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit de discréditer un mouvement populaire en organisant la casse : bref, en téléguidant des bandes de casseurs dans le cadre d’une situation qui demeure « sous contrôle  ». Est-il possible que ces vieilles méthodes de basse police politique soient employées sous le soleil de la macronie ? Seuls des esprits forts, encore une fois, manifestement bien peu républicains — ce qui suffit à nous en désolidariser immédiatement — peuvent encore une fois se poser des telles questions. D’ailleurs, Libération, journal indépendant subventionné par le Gouvernement à hauteur de quelque 6 millions d’euros, nous le garantit : aucun élément en sa possession «  ne permet d’étayer de telles accusations, qui correspondent à une idée reçue largement partagée, lors de la manifestation de samedi.  » Une «  idée reçue  »  : nous voilà donc rassurés, s’il le fallait ! Sous Macron, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    C’est pourquoi, au nom du respect des valeurs républicaines, dont Castaner, Lallement et la BAC sont les derniers remparts, il nous faut poser les bonnes questions : comment se fait-il que les centaines d’arrestations préventives ne visent jamais les casseurs, mais toujours de simples manifestants ? Comment se fait-il que les services de renseignements soient dès lors si incompétents ? Comment se fait-il que les racailles cagoulées et habillées tout en noir semblent surgir sur les lieux de manifestation par génération spontanée ? Comment se fait-il que jamais aucune arrestation ne les vise  ? Comment se fait-il que les tirs de LBD et de grenades ne prennent jamais pour cibles ces mêmes racailles mais toujours de simples manifestants ? Comment se fait-il que les forces de l’ordre encerclent et gazent ces derniers, dès le départ ou presque des manifestations autorisées, sans jamais chercher à mettre hors d’état de nuire les casseurs ? Comment se fait-il, enfin, que Mme Geneviève Darrieussecq ait aussitôt rappelé, pour appuyer sa condamnation du saccage de la stèle, que la campagne d’Italie avait été le fait d’une «  armée très diverse  »  ? La «  diversité  » aurait-elle donc quelque chose à voir dans le saccage de la stèle  ? Et si oui comment l’a-t-elle su et su si tôt, alors que leur accoutrement ne permet pas de reconnaître les casseurs ?

    Poser toutes ces questions, ne serait-ce pas déjà y répondre ? Mais encore une fois, ne relayons pas les doutes des esprits forts. Soyons de bon républicains de Panurge. Et faisons confiance à notre gouvernement, dont l’acte II se déroule sous le signe du dialogue avec les Français. Une preuve ? Place d’Italie, après les événements, à une passante Gilet jaune, calme et pacifique, le préfet Lallement, toujours aussi serein, paradant dans son uniforme républicain, de rétorquer : «  Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame.  » Depuis l’élection de Macron, le pays légal est en roue libre. Il ne fait même plus semblant : il revendique sa sécession. Le pays réel et le pays légal ne sont pas dans le même camp. Nous le savions déjà. Merci au préfet Lallement d’en avoir fait l’aveu définitif.

    https://www.actionfrancaise.net/2019/11/19/leditorial-de-francois-marcilhac-2/?fbclid=IwAR29kT0Mg_zWLTOBVutXxChoNFHrJUsklvBdk6Ig1yR9GjerhI4MxttHFNk

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/11/19/formation-et-militantisme-bordeaux-perpignan-saint-etienne-6191212.html