« L’histoire est écrite par les vainqueurs » : cette sentence fait effet de lapalissade en Italie où, pendant plus de 60 ans, les massacres perpétrés par les partisans yougoslaves et leurs alliés résistants italiens ont été niés ou minorés. Mais grâce à un travail acharné, des associations ont fait la lumière sur ce drame occulté.
En témoigne la journée du dimanche 4 octobre 2020 : dans 200 villes italiennes, des centaines de personnes se sont réunies pour commémorer le centenaire de la naissance de Norma Cossetto, une étudiante de 23 ans sauvagement assassinée et devenue l’emblème des massacres dits « des foibe », une manifestation particulièrement sadique du nettoyage ethnique à l’encontre des Italiens autochtones des territoires du nord-est de la péninsule où Slaves et Latins cohabitaient depuis l’Antiquité.