L'avis de Jean-François Touzé
Débats à n'en plus finir sur les chaînes infos comme sur les radios, et tribunes démultipliées dans les colonnes de la presse.
Logorrhée débordante de bien-pensance convenue et hors sol, sur les violences d'une certaine jeunesse - bien entendu jamais identifiée, ce serait discriminatoire - sur la nocivité des réseaux sociaux, sur les phénomènes de bandes, sur le harcèlement scolaire ou par le biais des réseaux sociaux, sur le mal de vivre des - pourtant de plus en plus puissantes - "minorités", sur les conséquences des restrictions sanitaires en termes de délinquance et d'atteinte à la psychologie si fragile, si délicate, si sensible de la racaille, comme on évoque depuis longtemps déjà la responsabilité de la pauvreté comme circonstance atténuante de la criminalité (c'est bien connu la réelle misère qui fut longtemps celle des marins bretons - et l'est encore - ou des mineurs du Pas-de-Calais a, de tout temps, conduit leurs enfants à brûler les voitures, vandaliser leurs villages ou leurs corons, vendre de la coke et commettre des actes de barbarie).
Au fil des émissions, au tournant des pages écrites, on déplore les guérillas urbaines, on condamne les "rixes", mot poli pour "batailles tribales", on s'effraie de l'ensauvagement pour très vite le relativiser. On s'interroge benoîtement...
Un seul mot n'est pas prononcé. Un seul. On sait lequel. Il commence par un Ì∗.
∗ I comme immigration...