Intervention de Hervé Juvin, essayiste français, député européen, au VIIe colloque "La nature comme socle, pour une écologie à l’endroit" le 19 septembre 2020.
La supercherie du globalisme n’épargne pas l’écologie. Et pourtant ! La science des systèmes vivants complexes enseigne que tout au sein d’un écosystème est déterminé par le climat, le sol, le relief, les saisons, aussi bien que par les activités et les cultures humaines qui sont l’expression globale de l’adaptation des hommes à leur environnement – faut-il dire ; devraient-être ? Une autre manière de dire que tout renvoie au local, au terroir, et à cette association d’un espace et de son occupation humaine durable qui fait un territoire. Une autre manière de dénoncer la fausse évidence ; « le changement climatique ne s’arrête pas aux frontières » – bien sûr, mais les réponses pertinentes au changement climatique sont locales et nationales, elles sont politiques, elles mettent en jeu l’autorité de l’État, le destin des Nations, et toute réponse globale suppose un gouvernement mondial dont chacun voit aujourd’hui la vraisemblance – à moins qu’elle ne serve les ambitions d’organisations privées qui se disent au-dessus des Nations pour mieux les soumettre…