Dans le combat culturel que nous menons, les mots revêtent une importance primordiale. En les vidant de leur sens, on manipule, on abêtit. En évitant de les dire, on efface, on oublie. En les suremployant, on grossit ou on crée au contraire des réalités qui n’en sont pas.
Un d’entre eux – le patriarcat – est tout à fait emblématique de cela. C’est LE mot à la mode. En se déclarant “contre” on passe automatiquement dans le camp du bien, celui des gens cools, celui de l’avant-garde autoproclamée qui “fait bouger les lignes” (sic). Or, il n’est qu’une vaste fumisterie.
Anne Trewby, présidente des Antigones et co-auteur de « Femmes, réveillez-vous… » (1), nous explique magistralement pourquoi.