
À la veille de la fête nationale, selon une tradition qui perdure au moins depuis la présidence de Jacques Chirac, Emmanuel Macron s’est adressé aux armées dans les jardins de l’hôtel de Brienne. Une allocution qui a fait l’objet d’un pilonnage médiatique préalable sans précédent, il faut bien l’avouer, avant la grande offensive du président de la République à l’occasion du 14 Juillet. La conférence de presse, tout à fait inédite, le vendredi 11 juillet, du général Burkhard, chef d’état-major des armées, procédait de cette préparation d’artillerie. Faire intervenir le CEMA, « technicien de la chose militaire » et non responsable politique, était plutôt habile : le crédit des militaires, dans l’opinion publique, est incontestablement plus grand que celui des politiques, passablement démonétisés, notamment ceux qui sont au pouvoir depuis des années.