Un « capitalisme cannibale » met les corps en pièces et la Terre à sac – croissance obsessionnelle des « profits » oblige... Sa pulsion d’illimitation se nourrit autant de la destruction de la nature et des personnes que de « l’absorption de toutes les réalités qui lui échappent »... Pour le sociologue Fabrice Colomb, « nous marchons les yeux bandés sur la pente du capitalisme cannibale en étant convaincus qu’il va résoudre les problèmes qu’il crée ». Celui-ci se goinfre des « fragments biologiques pour sa propre perpétuation », jusqu’à précipiter son auto-destruction.
Quel est donc ce « système » qui « produit » de la pauvreté partout, dilapide de l’énergie au-delà de toute mesure et fait le malheur du monde ? Plus précisément, il fait le malheur d’une multitude oppressée de petits perdants, au seul « profit » d’une infime poignée de « gros gagnants », embusqués au sommet de la chaîne alimentaire.