(…) Hugo, 18 ans, a assisté, impuissant, au drame : « J’étais vers l’entrée et j’ai vu Thomas se faire planter un couteau dans le cœur et dans la gorge. Un hélico l’a emmené à Lyon, mais il y est passé malheureusement. Je suis choqué parce que c’était un collègue à moi, on a fait du rugby ensemble, on était au collège ensemble, et je l’ai vu mourir. Il y a eu une bataille entre les agresseurs et ceux qui ont eu le courage de leur faire face. »
À la sortie de la cellule psychologique mise en place par la mairie, Anthony, 16 ans, raconte lui aussi l’agression qui a conduit à la mort de son ami : « Le bal se passait bien, il touchait à sa fin et les gens commençaient à rentrer chez eux. C’est à ce moment qu’ils ont commencé à attaquer. J’ai vu Thomas s’écrouler. Ça m’a traumatisé. J’étais à côté de lui, j’ai son sang sur mon pull. Ça s’est passé trop vite, je l’ai vu avec sa main sur son ventre, en train de mourir. Pourquoi lui ? »
« C’était un bain de sang. Des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes et plantaient les gens à l’aveugle. Le videur s’est fait trancher les doigts. On faisait un massage cardiaque à un jeune par terre. C’était le chaos », souffle Maxence, 18 ans, les yeux rougis. (…)
Le Parisien
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