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Plusieurs milliers de réservistes se sont inscrits dans le corps des volontaires russo-ukrainiennes qui se rendront en Syrie pour combattre les extrémistes islamiques, nous informe la revue Novii Region.
L’initiateur de la création de ce corps de volontaires est un vétéran du service du renseignement ukrainien, le lieutenant-colonel Sergei Razoumovski. Son appel pour rejoindre le détachement militaire et qui a été publié dans les médias, a eu un certain écho et a attiré beaucoup de bénévoles de la Fédération de Russie, de Biélorussie, de Moldavie et de l’Ukraine.
Cette initiative du Colonel Razoumovski est née avec le bombardement de l’armée syrienne par l’aviation israélienne et a été enflammé par la levée de l’embargo de l’UE sur les livraisons d’armes à l’opposition syrienne, et le franchissement de la frontière entre la Turquie et la Syrie par le sénateur républicain John McCain pour rencontrer les terroristes d’Al-Qaïda qui sont sous le commandement de Salim Idris, le chef de l’armée de libération de la Syrie.
Selon Sergueï Razoumovski, les volontaires s’inscrivent pour se rendre en Syrie, comme en 1876-1877, où des volontaires et des personnes de la population orthodoxe faiblement armées se mirent aux côtés de l’armée russe pour se battre pour l’indépendance de la Roumanie, la libération de la Bulgarie, la Serbie et la Grèce du joug ottoman. "Quand la Bulgarie avait été noyée dans le sang par les Turcs, les volontaires étaient arrivés de toute la Russie. Ces gens ne viennent pas pour des rations, des médailles ou des récompenses, mais pour défendre la foi orthodoxe ", a déclaré Razoumovski.
Le corps des volontaires de la paix dirigés par le lieutenant-colonel Sergei Razoumovski pourraient jouer un rôle important dans les événements qui se déroulent au Moyen-Orient parce qu’il est déjà structuré en catégories comme une force armée, où prédominent des experts dans l’exploitation et la maintenance technique des systèmes d’armes les plus modernes. Parmi eux, il y a, en plus, les redoutés parachutistes et d’anciens combattants des forces spéciales OMON, (vétérans des combats de rue et de la lutte anti-insurrection en Tchétchénie et en Afghanistan), parmi lesquels on trouve des équipes d’élites qui ont opéré dans le passé au sein des systèmes de défense antiaérienne, russes S-200 et S-300, les systèmes de missiles de croisière supersonique 3M-54 Klub, P-700 Granit, P-800 Oniks, et subsonique Kh-555/Kh-101 (portée 3000 km), des batteries d’artillerie de haute précision avec des projectiles à guidage laser "Krasnopol" et "Kitolov-2M" et des missiles sol-sol OTR-23 Oka (portée 500 km). Une fois en Syrie, ils n’auront besoin d’aucun temps d’adaptation et seront d’emblée opérationnels sur les systèmes S-300 et autres armes modernes complexes, devenant dans le même temps des instructeurs pour les militaires syriens.
Selon l’initiateur de l’action, les autorités syriennes auraient offert aux volontaires la citoyenneté du pays, eux et leurs familles et leur auraient proposé de contribuer financièrement à l’achat de leur maison (après la guerre). L’auteur de l’appel affirme qu’il a l’intention d’adresser un message au responsable du gouvernement syrien et au commandant de la Flotte russe de la mer Noire pour aider aux déplacements des volontaires.
Il est possible que l’initiative de paix des volontaires s’étende et gagne des adeptes dans les anciens états communistes, qui sont maintenant membres de l’OTAN, en raison du cynisme exprimé par les Etats-Unis vis-à-vis des soldats de ces pays pendant la phase de pré-adhésion. Par exemple, les États-Unis ont imposé à la Roumanie, comme condition d’intégration à l’OTAN, de réduire sa structure défensive à 25% de ce qu’elle était en 1996. De 1997 jusqu’en 2004, lorsque la Roumanie a rejoint l’OTAN, 86 unités militaires ont été fermés, en particulier ceux équipés de la technologie la plus moderne à ce moment-là.
A la suite de cela, en 1998, les batteries S-125 (Neva / Petchora) 2A (portée 35 km, altitude maximale 18 km), entrées en dotation de l’armée roumaine en 1986, ont été «données» à Israël. Notez que le 27 Mars 1999, un vieux missile S-125 a abattu un avion «furtif» américain F-117 dans la localité yougoslave Budjanovci et la version Pechora-2M a été extrêmement efficace dans la lutte contre les missiles de croisière. L’objectif des Etats-Unis était de disposer des armes produits à l’Est pour alimenter les guerres civiles sur le continent africain, en particulier en Angola
Les intermédiaires de telles transactions illégales d’armes qui violaient l’embargo sur les armes imposé par l’ONU, étaient des officiers de l’armée israélienne, originaires de Roumanie. L’un d’eux était le lieutenant-colonel Shimon Naor auquel les autorités roumaines ont émis, en plus, un passeport roumain au nom de Simon Herscovici. Né le 19 Octobre 1949 à Galati, il a fait une brillante carrière militaire dans l’armée israélienne, en participant aux guerres israélo-arabes et formait un tandem avec le col. Oliver North (conseiller militaire du président Ronald Reagan) impliqué dans l’opération Iran Contra (Irangate) en 1986.
Cette aventure profitable uniquement pour les Etats-Unis et Israël au détriment de la Roumanie, a fait que, de 38.000 officiers roumains actifs il n’en restait plus que 19 000 et de 37.000 sous-officiers on est passé à 23.000. Plus de 30.000 officiers et sous-officiers roumains qui étaient en fait de véritables professionnels, furent limogés laissant l’armée sans opérateurs pour les systèmes des armes modernes. Des situations similaires se trouvent en Bulgarie, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Pologne, les ex-républiques yougoslaves de Slovénie et de Croatie, tous membres de l’OTAN mais aussi en Moldavie, Ukraine, Monténégro, Biélorussie, Géorgie et l’Azerbaïdjan, qui ne sont pas membres de l’OTAN. Notez que dans la plupart de ces pays les réservistes ont constitué leurs propres structures syndicales, reliées entre elles, ce qui leur donne une autonomie maximale de décision.
Valentin Vasilescu est pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.
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[article de Laurent Glauzy en exclusivité pour Contre-info]
La promesse du président américain Barack Obama de fermer d’ici un an la prison de Guantanamo et de mettre fin à l’usage de la torture dans les interrogatoires anti-terroristes, pourrait éclabousser la Pologne. Der Spiegel du 27/4/09 apporte de nouvelles révélations sur une prison secrète tenue par la CIA dans cet ancien pays satellite de l’union soviétique.
L’incarcération du « cerveau d’Al-Qaïda »
Le 7 mars 2003, 16 heures, le Gulfstream V N379P surnommé « taxi torture » se pose sur le tarmac de l’aéroport de Szymany, dans le nord-est de la Pologne, en Mazurie, la région des quatre mille lacs. L’avion transporte le plus important des prisonniers, Khalid Cheikh Mohammed, le « cerveau d’Al-Qaïda », l’architecte des attentats du 11 septembre 2001. Arrêté par une unité spéciale américaine le 1er mars 2003 à Rawalpindi dans le Penjab pakistanais, il sera transféré deux jours plus tard en Afghanistan, avant selon toute vraisemblance d’être emprisonné en Pologne. Dans des déclarations faites fin 2006 à Guantanamo à une équipe du comité international de la Croix Rouge, il rapporte : « Mes yeux étaient bandés. Ils posèrent ensuite une cagoule sur ma tête. (…) Je m’endormis. (…) C’est pourquoi, je ne sais pas combien de temps ce voyage a duré ». Jerry M., le pilote de l’avion alors âgé de 56 ans, travaillait pour Aero Contractors, une entreprise américaine assurant le transport des prisonniers dans le monde entier pour le compte de la CIA. D’après les plans de vols détenus par Eurocontrol, organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, Jerry M. a décollé à 8h51 de Kaboul. Quelques heures seulement après l’atterrissage en Pologne, l’avion repartira à 19h16 pour Washington.
Des agents secrets polonais ont prétendu que la CIA possédait bien une prison en Mazurie. Des fonctionnaires, des ministères de la défense et de la justice ont reconnu l’existence de la base secrète américaine de Stare Kiejkuty, à une heure de route au nord de l’aéroport de Szymany. Cette base militaire isolée au milieu d’une épaisse forêt de pinède, bordée d’un lac et accessible par une route défoncée, était surtout connue pour être un des centres de formation des agents des services de renseignement militaire polonais, le WSI. La CIA y aurait interrogé des « High Value Detainees » (des « détenus de grande importance »). De février à juillet 2003, le Gulfstream V N379P aurait atterri au moins cinq fois à Szymany et les journaux de vols auraient été falsifiés avec l’autorisation d’Eurocontrol et du gouvernement polonais. A Varsovie, le procureur de la république a entendu un témoin attestant qu’à Szymany des personnes menottées, les yeux bandés, sortaient du même avion civil, assez loin de la tour de contrôle. Si on en croit le récit de Khalid Cheikh Mohammed, les personnes présentes à l’atterrissage étaient masquées : « Le transfert de l’aéroport au lieu d’internement dura environ une heure. On m’a assis sur le sol d’un véhicule qui m’a amené quelque part. A un certain moment, j’ai seulement pu voir de la neige par terre. Tout le monde autour de moi était vêtu en noir, portait des masques et des chaussures militaires. On aurait dit des habitants de la planètes X ».
Khalid Cheikh Mohammed dit qu’on lui a arraché ses vêtements, qu’on l’a photographié nu et enfermé dans une cellule de 3 x 4 m dont les murs étaient en bois. Une des personnes chargées des interrogatoires lui aurait confié qu’ils avaient reçu le « feu vert » de Washington pour lui préparer un « très mauvais moment » : « Ils n’ont jamais employé le mot de torture. Ils parlaient uniquement d’un dur moment (« a hard time »). On disait qu’on voulait m’emmener au seuil de la mort et que l’on me récupèrerait à temps ». Le « cerveau d’Al-Qaïda » sera interrogé huit heures par jour. Le premier mois, il était attaché jour et nuit, nu, debout, les mains enchaînées au plafond de sa cellule. Khalid Cheikh Mohammed pensait bien être en Pologne : « Je crois que c’était la Pologne. Sur une bouteille d’eau qu’on apporta, sur l’étiquette à moitié déchirée on pouvait lire une partie de l’adresse mail terminée par « pl ». Le système de chauffage était démodé, comme on en voit seulement dans l’ancien système communiste ».
Les services secrets polonais et la CIA
Robert Majewski, le procureur de Varsovie enquête depuis plus d’une année sur les abus administratifs et la corruption du gouvernement de Leszek Miller qui dirigea le pays de 2001 à 2004. Il était considéré comme l’artisan de l’adhésion à l’Union européenne. Le procureur voulait savoir si le président Aleksander Kwaśniewski et son premier-ministre social-démocrate avaient mis à la disposition de la CIA une partie du camp militaire de Stare Kiejkuty. R. Majewski a interrogé des témoins ayant collaboré à l’ancien gouvernement. Wolfgang Kaleck du Centre européen pour le droit constitutionnel et les droits de l’homme à Berlin soutient ces investigations : « Aucun pays européens ne s’est investi avec autant de sérieux contre d’anciens membres du gouvernement comme c’est le cas en Pologne ». Le ministère public examine si les services secrets polonais ont mis vingt de leurs agents à la disposition de la CIA, comme l’expose le journal conservateur Rzeczpospolita. Selon un ancien membre de la CIA, il existerait un document émanant des services de renseignements prouvant bien que vingt agents du WSI ont travaillé pour les Américains sur la base militaire de Stare Kiejkuty. Fin 2005, deux responsables de la commission d’enquête parlementaire à Varsovie auraient pris connaissance de ce dossier.
Mariusz Kowalewski, journaliste de Rzeczpospolita et deux de ses collègues cherchent à prouver l’existence d’une base secrète utilisée par la CIA en Pologne. Dans des registres de vols déclarés disparus, ils ont relevé plusieurs décollages à partir de Szymany, des récépissés sur les pleins en kérosène, la trajectoire des vols avec les changements de cap. Kowalewski possède une documentation particulièrement dense étayant la présence d’une base prêtée à la CIA dans la région de Mazurie et dans laquelle des prisonniers d’Al-Qaïda auraient été interrogés. Un des dossiers serait constitué par des déclarations concernant l’Américain Deuce Martinez, un officier chargé des interrogatoires « sans torture ». Un rapport sur les « déportations » de prisonniers d’Al-Qaïda en Europe a été présenté il y a deux ans au chargé d’enquête du conseil européen Dick Marty, d’origine suisse, qui aboutit aux mêmes conclusions : des agents du WSI auraient été employés dans la police des frontières et dans l’administration de l’aéroport pour assurer les missions de la CIA. « Les dernières découvertes faites en Pologne confirment complètement mes conclusions qui s’appuient sur des déclarations et des documents », avance D. Marty. Reste à savoir qui en Pologne a autorisé une telle coopération. « Les ordres venaient des plus hautes sphères de l’Etat, du président », affirme en 2007 un membre des services secrets militaires de l’équipe de D. Marty. Le président A. Kwaśniewski dément : « Il y a eu effectivement une coopération étroite entre les services secrets polonais et les Etats-Unis, mais il n’y eut aucune prison sur le sol polonais ». Quant à l’ancien premier-ministre, il déclare n’avoir « rien à dire ».
Cette gêne pourrait contaminer d’autres pays européens. Selon un rapport de D. Marty publié en juin 2006, quatorze nations auraient caché un système de « sous-traitance » de la torture au profit de la CIA. L’Allemagne par exemple a donné aux Etats-Unis l’autorisation de survol du territoire. Dans l’affaire de Khalid el-Masri, notre voisin d’outre-Rhin refusa d’extrader treize agents de la CIA.
De nationalité allemande et de parents libanais, en décembre 2003, Khalid el-Masri passe ses vacances avec sa famille en Macédoine, quand la CIA l’arrête par erreur : son nom est presque identique à celui de Khalid al-Masri, membre d’Al-Qaïda. Déclarant avoir subi des sévices sexuels, avoir été drogué, interrogé, séquestré en Irak et en Afghanistan, il sera libéré en pleine nuit en mai 2004 sur une route en Albanie. Egalement en 2003, les services secrets italiens ont assisté la CIA dans l’enlèvement de l’Imam Abou Omar à Milan. Accusé de terrorisme et d’activisme au sein du mouvement islamiste armé Jamaa Islamiya (groupe islamiste), il aurait été torturé en Egypte. Le M16, les services secrets britanniques ont livré au Maroc pour la CIA du matériel servant aux interrogatoires.
Des prisons spéciales auraient aussi existé en Roumanie.
Cette actualité fort troublante appuyant l’omniprésence des Etats-Unis dans un jeu diplomatique occulte et tortionnaire, met en exergue les desseins visionnaires de l’écrivain roumain Virgil Gheorghiu. Dans De la25e heure à l’heure éternelle (1965), il dépeint une époque où des forces armées internationales composées de soldats parlant anglais terrasseront et déporteront les populations.
"J'étais à l'Hôtel de ville avec un ami mercredi après-midi, quand des policiers sont venus nous dire de nous mettre sur le côté. Quand nous leur avons demandé pourquoi ils se sont contentés de dire : "on va vous expliquer". Nous étions dix ou onze entourés par dix gendarmes. Les touristes nous regardaient l'air ébahis et s'écartaient de notre petit troupeau pensant que nous devions être de dangereux criminels. Nous avons demandé à maintes reprises pourquoi nous étions ainsi immobilisés en pleine rue, quel en était le motif et alors pourquoi est-ce qu'ils ne faisaient pas un contrôle d'identité puisque qu'il semblait y avoir une raison, connue uniquement de Monsieur le commissaire.
Le commissaire qui était à 5m de nous, n'a pas daigné nous approcher. Les gendarmes semblaient assez gênés, ils ne savaient plus quoi dire, tous savaient que cette situation était illégale. Certains se sont permis de nous demander : "vous êtes pour le mariage homo ? Vos parents sont-ils engagés en politique ? Quel est votre bord politique ?".
Au bout d'une vingtaine de minutes, une dame s'approche et nous demande : "pourquoi êtes vous là ? Vous êtes contre le mariage homo ? " nous lui répondons que ce n'est pas la question et que nous avons été arrêtés sans aucun motif." Elle ajoute alors : "si vous êtes contre le mariage homo, je vous soutiens " ce à quoi nous répondons "merci". Là, le gendarme à côté de moi me dit "vous vous êtes grillés". "Ah parce que parce que nous sommes contre la loi, nous devons être arrêtés ? Nous n'avions pas de pulls, de polo, de banderoles ou drapeaux à l'effigie de LMPT." " Oui mais vous avez été repérés par nos collègues en civils" " ah oui ? Et repérés en train de faire quoi ?" " Vous marchiez autour de l'Hotel de ville. Et puis il y a un ministre pas loin" " Donc maintenant nous n'avons plus le droit de marcher quand un ministre est dans le coin ? Vous savez, j'habite près d'un ministère, vos pouvez venir m'arrêter chez moi si vous voulez".
"Mais vous êtes contre le mariage homo, c'est pour ça que vous êtes là" " mais nous avons rien fait ! Et je suis sûre que la plupart d'entre vous êtes d'accord avec nous, seulement je sais que vous ne direz rien".
Nous sommes restés ainsi plus de 3/4 d'heure sans que personne ne nous dise le motif de cette immobilisation ni ne prenne nos papiers. Le commissaire a du trouver le temps long puisqu'il est parti au bout d'une trentaine de minutes sans nous avoir adressé la parole. Certains en ont profité pour appeler des avocats de leur entourage. Nous avons décidé ensemble de porter plainte. Apres 45 minutes, les gendarmes se sont regardés et l'un d'entre eux a dit : "bon on fait quoi ?". Le commissaire avait du partir sans leur dire quoi que se soit, ils ont finalement décidé de nous laisser partir, non sans nous avoir raccompagnés jusqu'au métro."
Monsieur et Madame LETERME ont fait l’acquisition d’un appartement situé à Savigny-le-Temple, dans un quartier qu’ils savaient habité par une importante communauté maghrébine. Rapidement et régulièrement victimes d’injures à caractère discriminatoire et de menaces, ils ont dû être évacués de leur domicile avec l’aide de la police et ont porté plainte. Monsieur LETERME s’est lui aussi retrouvé sur le banc des accusés poursuivi à côté de ses agresseurs pour un coup de poing qu’il aurait donné alors qu’il se débattait contre ces derniers. Indigné par le silence des grands médias sur cette affaire, l’avocat de la famille accorde une interview exclusive à Atlantico pour révéler ces faits au grand public.
Atlantico : Vous défendez une famille obligée de quitter son quartier parce qu’elle n’appartenait pas au groupe ethnique majoritaire. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cette affaire ? Que s’est-il passé exactement ?
Stéphane Maitre : Ce jour-là, une dispute a éclaté entre M. LETERME et un voisin à propos d’une dispute entre deux enfants. Rapidement, un attroupement des jeunes du quartier s’est formé autour de M. LETERME, heureusement rejoint par un ami. Ces derniers ont été roués de coups de poing, de bâtons et de planches. Ils ont été sérieusement blessés : plaie béante au niveau du crâne nécessitant 6 points de suture, traumatisme crânien, main fracturée, ecchymoses et hématomes multiples (7 et 21 jours d’ITT) ; Voyant le sang couler, les agresseurs ont pris la fuite. La police et les pompiers sont arrivés, ce qui a provoqué un nouvel attroupement. La famille LETERME s’est réfugiée dans le camion mais les jeunes du quartier hurlaient des injures et des menaces, frappant même sur le camion à coups de pied. Terrorisés, ils ont décidé de tout quitter ; en une nuit, ils ont fait leurs valises et ont déménagé le lendemain sous protection de la police.
Pourquoi avoir choisi de rendre ces faits publics ? Avez-vous eu des difficultés à faire connaître cette affaire dans les grands médias ?
Parce que la famille LETERME va se retrouver doublement victime, et veut témoigner d’une incroyable injustice : malgré l’agression violente dont il a été victime, M. LETERME s’est retrouvé lui aussi sur le banc des accusés, poursuivi à côté de ses agresseurs pour un prétendu coup de poing qu’il aurait donné pendant la bagarre, alors qu’il n’a fait que se débattre comme il pouvait pour se défendre contre huit personnes qui le rouaient de coups. Sous prétexte que l’un des agresseurs s’était fait délivrer un certificat médical de son médecin traitant et avait déposé plainte (deux jours après les faits), le parquet n’a rien trouvé de mieux que de convoquer M. LETERME, non seulement en tant que victime (ce qui était la moindre des choses), mais également en tant que prévenu auteur présumé de violences légères.
Peut-on aussi parler d’un cas avéré de racisme anti-blanc ? Avez-vous plaidé en ce sens ?
Les mots parlent d’eux-mêmes : l’un des prévenus a clairement menacé Madame LETERME en ces termes : « on va se retrouver, on va te faire la misère, on va te faire la peau, sale pute, sale blanche… on va se retrouver… on va vous trancher la gorge à toi et à ta fille ». Il ne s’en est même pas caché, tenant ces propos devant le policier qui protégeait Madame LETERME. Ce n’est pas la première fois. La famille LETERME avait déjà déposé deux mains courantes pour ce type de menaces ouvertement racistes.
La police profite de l’ignorance des gens et de son impunité pour violer elle-même la loi comme on l’a vu souvent ces temps-ci (voir le communiqué du Renouveau français précédemment, avec son directeur arrêté préventivement !). Mais quand un avocat en tenue et en train de filmer leur rappelle la loi, ils finissent par céder, comme on le voit ci-dessous, quand maître Jérôme Triomphe fait libérer des jeunes interpellés pour port d’un sweat « manif pour tous ».
Dans les universités comme dans les lycées, les fins d’année scolaire sont toujours éprouvantes parce qu’elles affolent les professeurs soucieux de terminer les fameux programmes officiels quand les élèves, même à la veille du baccalauréat ou de leurs examens et concours, sont beaucoup plus sereins et cherchent à profiter, malgré les échéances proches, des douceurs du printemps : mais cette année est décidément fort particulière ! Jamais il n’a fait aussi froid au mois de mai, jamais le soleil n’a été aussi discret tandis que les rues de Paris et les places de nos villes de France sont le théâtre de manifestations, de veilles, de discussions enflammées, voire de confrontations musclées et, malheureusement, pas toujours pacifiques ni de bon aloi, comme on a pu le constater lors des événements du Trocadéro, au lendemain de la victoire du club du Paris-Saint-Germain, bien loin de la protestation contre la loi Taubira.
Ainsi, la promesse de M. Hollande de « réenchanter le rêve français » (sic !) a-t-elle tourné au cauchemar et à la division, profonde, de la société française, comme le signalait encore « Le Parisien », ce lundi 27 mai : l’argument ancien avancé par la Gauche d’une fracture due au seul Nicolas Sarkozy est désormais dépassé et si personne ne l’a repris en tant que tel pour M. Hollande jusqu’à ses semaines dernières, c’est bien sa politique matrimoniale et familiale qui a mis le feu aux poudres en ce drôle de printemps et jeté tant de gens sur le pavé, effrayés de la remise en cause de ce qui était, jusqu’à présent, l’une des fondations solides de notre société et, au-delà, de la civilisation dont, que nous le voulions ou non, nous sommes les héritiers plus ou moins fidèles. Il semble bien que notre pays soit arrivé à ce moment délicat où le tissu social est si abîmé qu’il se déchire en haillons et que se multiplient les sujets de mécontentement et de colère : de Florange et des faux espoirs suscités par un candidat socialiste qui, devenu président, s’est empressé d’oublier ceux qui lui avaient fait confiance, aux Invalides qui voient, régulièrement, s’échouer les grandes vagues de la contestation du mariage homosexuel, des Français nombreux, aux aspirations parfois fort différentes, voire antagonistes, clament leur dépit et s’en prennent aux symboles et aux gardiens d’un Etat aujourd’hui confisqué (beaucoup plus qu’assumé…) par une faction politicienne plus préoccupée d’idéologie que de social.
La grande faute de la République, quel que soit le détenteur de la magistrature suprême sorti des urnes depuis quelques élections, c’est de diviser encore et toujours au lieu, non d’uniformiser, mais de rassembler, d’unir les diversités et les différences au profit d’une synergie nationale, au moment même où les défis de la mondialisation, désormais dangereuse pour les équilibres sociaux et les capacités productives et culturelles de la France, se font de plus en plus pressants, voire oppressants.
Là où il aurait fallu discuter et permettre à chacun de s’exprimer librement sans céder à la tentation de l’ostracisme pour qui ne partageait pas les vues du gouvernement en place, l’Etat, depuis quelques années, privilégie le passage en force : lorsque les électeurs français, en mai 2005, marquent leur refus d’une Constitution européenne qui semble ignorer les peuples et inscrire dans le marbre des règles économiques qui négligent la justice sociale, leur décision référendaire est méprisée et condamnée par les élites autoproclamées de l’Union européenne, élites qui profitent de l’élection d’un Nicolas Sarkozy pour contourner le vote français et faire adopter, par le Congrès assemblé à Versailles, ce que les urnes avaient rejeté deux ans plus tôt. Dans cette affaire peu honorable, socialistes et libéraux avaient fait cause commune, « au nom de l’Europe », nouvelle terre promise de l’ancien Occident médiéval et de ses marges, mais aussi alibi des renoncements du politique, et MM. Hollande et Sarkozy avaient posé ensemble sur une couverture de magazine, pour défendre la même politique, en somme. Affront terrible fait aux citoyens qui, désormais, ont perdu confiance en une démocratie si peu respectueuse de ceux qu’elle est censée représenter et, éventuellement, défendre…
Même chose avec cette affaire de mariage homosexuel qui semble être devenu le seul marqueur identitaire d’une Gauche qui, faute d’être capable de résoudre la question sociale, se contente de faire du sociétal dans un sens libéral-libertaire et sans accorder aucune importance aux centaines de milliers de manifestants contestataires de l’automne, puis au million du mois de mars et à celui du 26 mai, au risque de cabrer et radicaliser les plus inquiets des opposants, persuadés d’être les victimes d’un « mépris d’Etat »fort préjudiciable à la confiance minimale nécessaire à l’Etat pour agir et faire accepter par tous son autorité à défaut de ses choix. Aujourd’hui, la désobéissance civique (réaction marquée par l’abstention, le vote protestataire ou la contestation permanente de l’Etat et de ses épigones), couplée à un désaveu moral (et l’affaire Cahuzac a évidemment accentué cette remise en cause de la croyance en la qualité de l’Etat…), fragilise la parole et la capacité à être respecté et simplement écouté, du Pouvoir en place.
Cette situation est préoccupante et il sera difficile, désormais, de recoudre le tissu français : sans doute, même, faudra-t-il le retisser… Il faudra recréer les conditions de la confiance et, donc, de l’autorité reconnue, à la fois arbitrale et engagée, pour sortir de cette sorte de « guerre civile froide » qui n’est rien d’autre que la crise de la citoyenneté et de ses modes d’expression dans une Europe désincarnée et une France désenchantée parce que trop souvent trompée par des « dirigeants de passage » quandil faudrait des hommes d’Etat, quand il faudrait, d’abord et surtout, un Etat digne de ce nom, libre et attentif…
PARIS (via Spoutnik) - Le texte ci-dessous est une tribune libre d’un rédacteur régulier de Novopress, il n’engage en rien la rédaction de Novopress. Et sur l’attitude plus qu’étrange de la police nous vous invitons à lire ce témoignage édifiant publié sur le Rouge et le Noir…
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On était prévenu. Depuis le milieu de la semaine dernière , Manuel Valls avait déjà annoncé qu’il y aurait des incidents et qu’il faudrait « laisser les enfants à la maison ce jour-là ». Le préfet de police misait là dessus pour se racheter une conduite après le désastre du Trocadéro. M.Valls le voulait parce que ça le démange depuis l’occupation du toit du chantier de la future mosquée de Poitiers par Génération Identitaire l’automne dernier, il a également menacé d’interdire le Printemps Français vendredi dernier : il veut museler les mouvements d’opposition. Mais il subsiste encore des lambeaux de légalité démocratique en France : le ministre de l’Intérieur ne peut donc pas interdire chaque mouvement d’opposition, juste parce qu’il en a envie. Il faut des bonnes raisons pour cela. Quitte à les créer et les provoquer. Avec l’appui involontaire des “idiots utiles” d’une certaine extrême-droite.
Le dispositif J’ai démarré la manifestation avec quelques amis, en intégrant le cortège qui démarrait de la porte Dauphine. Pendant que nous descendions tranquillement vers les Invalides, je me suis étonné de la quasi-absence de dispositif policier le long du parcours, alors que le ministère de l’Intérieur avait annoncé la mise en place d’effectifs records. C’est en arrivant sur l’esplanade des Invalides que nous avons compris où était la police. L’esplanade des Invalides était transformée en nasse : tous les points de sortie en était coupés. Nous avons donc décidé d’en avoir le coeur net en remontant les parcours des autres cortèges : toutes les rues adjacentes étaient bloquées par des barrière anti-émeute quasiment jusqu’à Montparnasse. Curieusement, les CRS en faction dans ces rues là, laissaient passer les gens qui voulaient rejoindre la manifestation, mais pas l’inverse, ils bloquaient les gens qui voulaient en partir (riverains inclus). Je m’explique : il était encore tôt dans l’après-midi, les trois cortèges étaient très loin d’avoir encore terminé de converger vers les Invalides, l’atmosphère était festive et bon enfant. Pourquoi empêcher des gens qui le souhaitaient, de quitter les lieux dès ce moment-là ? En terme de maintien de l’ordre, cela n’a aucun sens. A moins d’avoir une idée derrière la tête. Celle de vouloir créer une cocotte-minute.
Nous revenons vers l’esplanade où nous nous posons quelques minutes sur les pelouses extérieures. A partir de 18h, alors que l’ambiance est toujours bon enfant, nous commençons à voir des de troupeaux de policiers en civils – toujours aussi mal déguisés – sans brassards, se déplacer vers le bas de l’esplanade, en direction de la Seine. Ils vont y rester un moment alors que les discours à la tribune ne sont pas encore terminés. Ils attendent quelque chose, c’est évident… Le moment de rentrer en scène. Nous comprenons alors ce qu’il va se passer : il n’y a pas d’incidents ? Ils vont donc les provoquer.
Il est facile de faire dégénérer une manifestation de ce type, surtout quand le service d’ordre de la manif en question est plus préoccupé par le fait de faire placer les gens au bon endroit pour qu’ils soient comptabilisés, plutôt que par l’expulsion d’éventuels provocateurs. Un service d’ordre de bisounours. Les conséquences vont se payer très cher. Un troupeau de policiers en civil, caricaturalement déguisés en « fachos » sur le point de faire un mauvais coup, ça doit être expulsé d’une manifestation : si ce ne sont pas des flics, on vire ainsi les excités, si ce sont des flics (la suite a prouvé que oui) , on les oblige ainsi à sortir leurs brassards et à se démasquer AVANT un quelconque incident. [Les deux vidéos ci-dessous montrent bien que ces « casseurs » montrent leur brassard police lorsque les manifestants ainsi piégés et ainsi énervés les reconnaissent, brassards mis en avant pour éviter de se faire cogner par les CRS qui vont attaquer brutalement les manifestants restés sur place, note de Novopress]
Le piège Les incidents démarrent aux alentours de 20h. Des gens sont restés sur l’esplanade, mais ils sont calmes. Les Veilleurs s’installent de leur côté. Des journalistes sont attaqués.
Les journalistes semblaient “au courant” qu’il y aurait des problèmes. Ils se sont équipés comme pour aller en zone de guerre.
Pour ce que nous avons pu en voir ,les attaquants ressemblaient beaucoup aux flics en civil vus un peu plus tôt. La foule commence à s’agiter, les CRS reçoivent des projectiles. Voyons voir un peu la tête des lanceurs de projectiles :
Les flics en civil, facile à reconnaître. Grosse doudoune sous laquelle il y a visiblement du matos, passe-montagne et casque pour être non identifiable. Plus âgés que la moyenne des manifestants : les militants vétérans sont connus, on peut les identifier même si ils sont à moitié masqués. Si PERSONNE ne les connait, ce sont des flics. Le “crétin” pas masqué sur la gauche qui suit bêtement le mouvement est lui un vrai manifestant [certainement emporté par sa colère, note de Novopress].
Dans ce contexte, les « racailles » d’extrême-droite vont commencer à s’amuser. C’était le but de la manoeuvre policière. Je précise que je ne mélange pas sous l’appellation « racaille » des militants politiques identifiés et des braves gens qui s’attardaient sur l’esplanade et se sont retrouvés pris dans le mouvement. Difficile de ne pas réagir quand on est pris dans un mouvement de foule. Difficile de ne pas riposter quand on se fait taper et gazer. Surtout quand la police est hostile depuis des semaines. La cocotte-minute a explosé. C’ETAIT LE BUT DE LA MANOEUVRE.
Mais il y a des gens qui confondent la politique et le hooliganisme, qui viennent au manifs juste pour se cartonner avec les flics. Le carton ne se justifie que s’il y a un sens politique. Quel sens y avait-il à se cartonner avec les flics hier soir ? Les organisateurs avaient bien précisé que cette manif serait la dernière (sur l’air du « on ne lâche rien mais on arrête ce soir »). Si les manifs avaient dû se poursuivre, oui, cela pouvait se comprendre : il se serait agi de durcir le rapport de force avec le gouvernement. Alors que là, ça sert à quoi concrètement ?
A rien. Mais certains voulaient s’amuser. Nous avons vu plein de “fafounets” qui rôdaient en fin de manif et qui n’attendaient plus que ça. Mais il n’ y avait pas que des électrons libres. Certains mouvements ont revendiqué leur participation dès 21h avant-hier soir sur les réseaux sociaux. Il y avait également des militants que l’on avait plus vus à des manifestations depuis 20 ans, se pointant comme par hasard uniquement en fin de manifestation vers 18h-19h pour chercher objectivement le carton avec la police.
La bonne attitude qu’il fallait avoir, malheureusement trop minoritaire.
Les policiers ont commencé, les “fafounets” ont répondu à la provocation. Panurgiquement. Bêtement. Et les CRS ont riposté. Logiquement. Sans s’embarrasser de faire le tri entre les excités et les manifestants dignes qui chantent la Marseillaise en brandissant des drapeaux français.
A partir de là, les flics vont jouer sur du velours : gazage et matraquage pour tous.Les flics en civil ressortent leurs brassards. La situation devient incontrôlable. Les incidents souhaités sont là et bien là.
Les inoffensifs Veilleurs qui subissent les conséquences de l’agitation “hooliganesque” de certains.
Les politiques Pendant que les «certains s’amusaient aux Invalides, d’autres faisaient de la politique.
Rappel aux élus UMP de leurs contradictions : défiler avec la manif pour tous et par ailleurs refuser d’abroger la loi s’ils revenaient aux affaires (Génération Identitaire, 13h, porte Dauphine)
Occupation du siège du Parti Socialiste par Génération Identitaire.
Les conséquences - L’image pacifique de la Manif pour tous est irrémédiablement abîmée : nous ne sommes pas dans la configuration du 24 mars sur les Champs-Elysées, où des familles et des militants pacifiques se sont fait brutaliser indûment par les forces de l’ordre. Le bilan de la journée – entre 500.000 et un million de personnes pacifiques – est médiatiquement passé à la trappe. [Comme l'explique ce témoignage surle Rouge et le Noir, note de Novopress].
- Le préfet de police de Paris et Manuel Valls commençaient à être en difficulté suite aux incidents de ces dernières semaines (auxquels il faut ajouter le désastre du Trocadéro) . L’occupation du siège du PS aurait pu même conduire le préfet à la démission, c’était l’incompétence de trop pour ses services. Et bien, non.Ils sauvent leurs têtes.
- Frigide Barjot est relégitimée. Depuis des jours qu’elle dit qu’elles ne veut rien avoir à faire avec des “nervis d’extrême-droite”, cela lui a été beaucoup reproché parce que ce qu’elle disait était FAUX jusqu’à présent. Je le répète les familles du 24 mars et les agités d’hier ne sont pas les mêmes.
- Des menaces de dissolution risquent de planer sur le seul mouvement qui, lui, a fait de la politique et n’a pas participé aux incidents (les jeunes de Génération Identitaire ont un alibi béton, ils était déjà en garde à vue pour l’occupation de Solférino). Manuel Valls a déjà annoncé la couleur dès hier soir en parlant « d’inadmissibles violences de l’extrême-droite identitaire ».
- Des manifestants pacifiques, eux, qui n’ont rien fait d’autres que résister comme ils le pouvaient , se retrouvent interpellés, victimes de gardes à vue abusives (plus de 20 h pour beaucoup d’entre eux, alors que la police n’a toujours rien trouvé à leur reprocher à ce jour)
- Depuis une répression policière féroce et totalement injustifiée s’abat sur toutes les actions liées de près ou de loin à LMPT : arrestations arbitraire pour déambulations sur la voie publique, port de t-shirt, cri de slogans et j’en passe, toujours assorti de 15 à vingt heures de garde à vue…
Alors, tout ça pour s’amuser un peu et se donner le frisson de la dissidence ? La politique ce n’est pas du hooliganisme. Repérer des flics en civils et ne pas rentrer dans leur jeu, c’est le B.A-BA de la pratique de la manifestation. Que des gamins inexpérimentés, et à bout de se faire mépriser par le système depuis des mois, se fassent avoir, c’est une chose. Ils ont l’excuse de l’inexpérience et de la colère accumulée face au mépris. Que des militants « vétérans » ou « actifs » tombent dans le panneau, juste pour retrouver le frisson de leur « vingt-ans » c’est inexcusable. C’étaient leur rôle de canaliser les inexpérimentés, justement. Et de ne pas faire ce que la police attendaient d’eux. La politique n’est pas un jeu.
Et la violence ne se conçoit que si elle a un but. Frapper pour le plaisir de la bagarre sans réfléchir aux conséquences, ce n’est pas un comportement de militants politiques, mais de racailles.
Alors on nous annonce sur les réseaux sociaux une nouvelle manifestation, ce qui n’était pas prévu. Pour le moment aucune demande officielle en préfecture n’a été déposée. Mais les éléments dont on dispose (14 juillet, Champs-Elysées) laissent présager un refus de la préfecture. Elle avait déjà refusé les Champs-Elysées, avant le moindre incident. Il estprobale que quelle que soit la décision de la préfecture, les manifestants viendront quand même. On peut même d’ores et déjà prévoir de probables affrontements avec les forces de l’ordre. Le contexte sera différent : il s’agira là de défendre nos droits de citoyens, notre liberté d’expression, notre droit de manifestation. Pas d’aller « s’amuser »
« Politique d’abord » (Charles Maurras). Sans arme, ni haine, ni violence
Extrait de l'homélie de l'Abbé Patrick Faure, Curé de St Eugène Ste Cécile, lors de la messe célébrée mercredi à Notre-Dame de Paris :
"Il n’appartient pas à la patrie terrestre de définir et de décider par elle-même, par voix légale, au besoin parlementaire, qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas, qui a le droit de connaître ses origines et qui ne l’a pas. A travers la légalisation de l’avortement, et aujourd’hui la légalisation du mariage homosexuel conduisant logiquement tôt ou tard à la procréation artificielle des enfants, le législateur français construit la patrie terrestre sur le meurtre et la blessure des plus petits des siens. Mais ici, à Notre-Dame, les veillées de prière pour la vie rassemblent des fidèles de toute l’île de France, pour demander à Dieu la grâce de mener le combat pour la vie dans la persévérance, l’énergie et la dignité. C’est ici qu’on prend conscience – en ces jours où nous sommes - que l’amour surnaturel pour la France, pour ses grandeurs et pour sa liberté, veut dire très concrètement le même amour égal pour tous ses enfants, y compris les plus faibles dans leur droit à la vie et à leurs origines.
Beau combat où il faut écouter, argumenter, réfuter, promouvoir. Beau combat où il faut montrer la vraie vie conjugale et familiale, fondée sur la nature des corps, face à ses contrefaçons fondées sur les besoins de l’ego.
Lors de l’inauguration des célébrations du jubilé, le 8 décembre dernier, le cardinal archevêque de Paris rappelait que le péché originel a défiguré la relation entre Adam et Eve.
Disons qu’aujourd’hui c’est bien le péché, mensonger dès l’origine, qui voudrait au nom de la loi dénaturer cette relation entre l’homme et la femme, et sa fécondité. Mais la France résiste, plus que d’autres pays. Et elle résistera encore, dans la durée, avec autant de force que d’intelligence, jusqu’au jour où les lames de fond qu’on veut faire passer pour des feux de paille la remettront debout, grandie par ses épreuves.
Dans son récent discours à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le cardinal archevêque de Lyon relève que les autorités romaines ont été impressionnées par l’attitude des catholiques de France face aux réformes du mariage et de la filiation. Et ces autorités romaines ont remercié les évêques en visite ad limina pour leur appel à la prière, au jeûne et à la réflexion menée avec des juristes, des éducateurs, des philosophes, des psychologues et des représentants des autres religions. Et le cardinal de Lyon de voir que dans cette attitude exemplaire il y a peut-être cette France « éducatrice des peuples », comme l’a nommée le pape Jean-Paul II en 1980.
[...] Si souvent, mes frères, le regard que nous portons sur notre pays et sur notre église gagne à être élargi par le regard que les autres portent sur la France. Que jamais nous ne perdions cet élan et cet appel qui nous ouvrent à l’Eglise universelle et à la vraie vie. C’est là notre vocation de français.
Nous serons fidèles à cette vocation aussi longtemps qu’aux pieds de Notre-Dame, en ce lieu le plus visité du monde, nous serons les enfants de l’épouse du Christ qui récapitule en lui tout ce qui est humain et tout ce qui est divin, tout ce qui est sur terre et tout ce qui est au ciel. Nous serons fidèles à notre vocation de français, insufflant à leurs compatriotes l’amour de la vérité, aussi longtemps que nous serons les enfants de celle qui a la Vierge Marie pour mère, l’Ecclesia Catholica. Voilà notre assurance et voilà notre avenir. Que Dieu les bénisse et qu’il fasse de nous ses témoins."
Parfois il suffit de trois lignes écrites par un ami, fut-il à 5.000 kilomètres, pour ressentir une joie pure et sainte, et de se dire qu’il n’est pas inutile de se battre à coups multipliés de pauvres mots indigents et lancés dans les airs comme d’invisibles bouteilles à la mer.
Depuis novembre mes neurones se sont surtout concentrés sur ce combat nécessaire, dont l’un des enjeux est la sauvegarde de toutes les familles, le bien des enfants à naître, rien d’autres ici que leur droit enfin et pleinement reconnu de vivre et non d’être anéantis ; leurs droits d’être entourés d’un vrai père, d’une vraie mère et non déclaré dès sa naissance orphelins de père ou de mère ; leur droit d’être éduqués par ceux qui les ont donné la vie et non par des ministres aux mœurs peut-être répréhensibles, des éducateurs idéologisés, tous soumis aux modes du temps comme aux loufoqueries éventuelles de hauts-fonctionnaires distingués… La confiance ne peut plus être accordée automatiquement.
Que m’écrit Fernand ? Qu’il est d’accord avec ce que je dis, avec ce que je fais, si laborieusement que ce soit. Il est un grand poète donné à notre langue par le Québec qui est aussi celle de nos cousins là-bas…
« Cher Dominique, je suis toujours tes écrits dans France Catholique. On est vraiment gouverné par une bande de déracinés. À la fois sur le plan de la conscience religieuse et de la conscience culturelle.
» Imagine que je continue mon travail d’écriture poétique à près de quatre-vingt-trois ans. N’est-ce pas ridicule ? Alors, lorsque je vois que des cours en anglais seront donnés en France dans certaines universités, j’ai l’impression, comme Québécois, de recevoir de la part de ma propre mère un coup de couteau dans le dos, ou dans l’esprit.
» Décidément l’état de notre monde actuel va faciliter ma mort. Le quitter sera moins pénible.
» Amicalement,
Fernand »
Il y a trois heures, Natacha m’a révélé que le président Hollande, au cours d’une visite dans un lycée, avait prononcé un discours aux élèves qui le fréquentent et dans ce discours lancé le mot « résistance », victime selon lui d’une indignité, car ce mot était interdit d’usage depuis la dernière guerre, surtout quand il s’agit « de défendre de ces idées » que je défends, que nous sommes pourtant des millions à défendre, « et qui d’ailleurs, a-t-il ajouté, ne sont même pas des idées ! ».
Ah, quel coup de coup de pied de l’âne en pleine figure ! Réveillons-nous, Français, nous ne combattons pas avec les mêmes armes que cet homme et ces complices.
Je n’ai aucun mépris pour lui, quoiqu’il emploie des arguments assassins : il ne peut en effet qu’être un pauvre parmi les pauvres, un errant balbutiant dans les labyrinthes d’un Pouvoir dont il ne saisit pas la nature ni les dangers : ni les mérites ni les abîmes, et pas plus découvrir à quel point il n’est qu’une marionnette entre des mains expertes dont la seule caractéristique est qu’elles sont occultes.
Il démontre par l’évidence qu’il ne sait rien, qu’il ne comprend rien à tout ce qu’ont écrit les écrivains de ce bord, parfois chrétiens, parfois non ; les journalistes chrétiens de France Catho, des Manants du Roi, du Salon beige, des chroniqueurs de KTO et des nombreux autres petits médias où ils se retrouvent nombreux ; les membres du Collectif de la « Manif-pour-tous », les évêques de France accompagnés de nombreux théologiens ; les philosophes parfois de droite, parfois de gauche, les penseurs juifs et musulmans qui ont fait chorus avec nous tous ! [...]