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Quand Macron, le mondialiste, se grime en contrôleur de l'immigration.
Devant les parlementaires de sa majorité réunis pour l'occasion lundi soir, Emmanuel Macron a fait part de son intention de s'emparer des sujets régaliens, et en premier lieu, de celui de l'immigration, formulant au passage l'aveu que, contrairement à ce qu'affirment en boucles médias et sondeurs, la pression migratoire est bien pour les Français une préoccupation majeure.Terrorisé à l'idée d'une possible tempête sociale qui verrait s'opérer la jonction des revendications catégorielles, l'opposition syndicale au projet de réforme des retraites et l'expression de la colère populaire telle qu'elle s'est exprimée dans le mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron tente ainsi de renouer avec les Français en se plaçant en réceptacle de leurs angoisses légitimes."Quand la chose n'y est pas" écrivait Montherlant dans La reine morte, "il faut y mettre le mot"... Comme Sarkozy autrefois, avec son ministère de l'identité nationale et son discours de Grenoble, Macron, dont le mépris pour le peuple français est infini, parlera donc dans les mois qui viennent de droit d'asile (+ 21,8 % de demandes l'année dernière et une hausse nouvelle au premier semestre 2019 qui place la France désormais au même niveau de dossiers présentés que l'Allemagne), de quotas (cette illusion, ce subterfuge), de réforme de l'Aide médicale d'Etat dont bénéficient les clandestins et qui coûte près d'un milliard chaque année au contribuable ("réformer l'AME pour mieux la contrôler" a dit Macron devant ses ministres et ses élus, autrement dit, la conserver), et de répartition des migrants au niveau européen ("opération portes ouvertes" mais en camouflage communautaire...).Seuls les gogos se laisseront bien sûr prendre à cette supercherie à trois bandes et trois objectifs : égarer les Français, séduire les électeurs de droite et les candidats LR macroncompatibles, faire baisser (un peu, mais pas trop), le Rassemblement national. Macron, choisi, sélectionné et poussé par le Système en 2017 pour pérenniser et relancer un régime asphyxié reste ce qu'il est: l'homme du mondialisme absolu, de la finance planétariste et de la globalisation.Ce mondialisme absolu, cette finance planétariste et cette globalisation qui exigent, par idéologie autant que par cupidité, le développement constant du phénomène migratoire et son déferlement sur l'Europe.Macron n'échappera pas à ses marionnettistes. -
Quand des parlementaires votent des lois illégitimes, celles-ci restent illégitimes
Nicolas Tardy-Joubert, conseiller régional du Parti chrétien-démocrate (PCD) d’Île-de-France, écrit dans Valeurs Actuelles :
[…] Protéger la nature est vital. La cohérence devrait conduire à protéger d’abord et avant tout le droit naturel et la vie humaine. Or, les partisans de ce projet de loi, se prétendant parfois écologistes, se rendent en réalité responsables de très nombreuses transgressions. Ils acceptent la manipulation du vivant qui existe avec la PMA pour les couples infertiles (en éliminant les embryons surnuméraires) et la sélection eugénique (en éliminant ceux porteurs de handicap). Ils soutiennent la théorie du genre et toutes ses dérives. Ils acceptent l’idée de pouvoir avoir deux pères ou deux mères, ce qui est naturellement impossible. Cette écologie-là est une imposture.
Du côté du Gouvernement, le mépris et le mensonge règnent en maître. Lors des Etat Généraux de la Bioéthique, une large majorité des personnes s’est exprimée contre l’extension de la PMA (+80 %) et contre l’extension de la recherche sur les embryons (88 %). Comment la majorité présidentielle imagine-t-elle piétiner une telle consultation populaire ? […]
Aimer et protéger la nature, c’est respecter la vie et le droit naturel. Comme véritables défenseurs de la nature, nous voulons respecter la vie humaine qui démarre dès la rencontre des gamètes. Nous voulons protéger l’altérité et la complémentarité, socle de la famille naturelle. Il est urgent d’interdire l’utilisation d’un embryon comme simple matériau de laboratoire, ou encore empêcher la création de chimères qui mixe cellules humaines et animales. Si la science nous permet de progresser et de faire reculer les maladies, l’Homme doit assurer que son application reste conforme à la nature qui est universelle. Il doit mettre en place tous les garde-fous indispensables. Ce qui était mal et immoral hier, ne peut devenir bien et acceptable aujourd’hui. La vérité est permanente, la nature de l’Homme n’est pas fluctuante.
Nos responsables politiques devraient s’affranchir de la dictature des lobbies destructeurs. Quand des parlementaires votent des lois illégitimes, celles-ci restent illégitimes. A titre d’exemple, la loi Taubira, qui nous entraîne vers la PMA sans père, puis inéluctablement vers les mères porteuses (GPA) et la marchandisation du corps humain, est intrinsèquement néfaste. Elle doit être courageusement combattue et abrogée. […]
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Censures en série sur les réseaux sociaux
Pendant une dizaine d’années, les réseaux sociaux ont joué le rôle de contre-poids aux médias de grand chemin et nombre de médias alternatifs se sont développés. Les médias dominants ont réagi en développant leurs versions digitales et en développant une campagne « anti fakenews », véritable rideau de fumée pour camoufler leurs insuffisances et surtout avant-garde des nouvelles censures. Tous les réseaux sociaux sont maintenant affectés et ce n’est qu’un début.
Facebook en tête
Quel responsable de site internet n’a pas reçu un jour un charmant message libellé comme suit : « Votre publication va à l’encontre de nos standards de la communauté. Ces standards sont appliqués à l’échelle mondiale et contribuent à faire de Facebook un lieu sûr et accueillant (sic) ». Standards de la communauté, quid ? Réponse, le bon vouloir d’un des trente mille (vous avez bien lu 30000) modérateurs de Facebook ou celui de son superviseur ou du chef du superviseur ou du chef du chef en l’espèce pour la France l’ex Sarko boy Laurent Solly, ex directeur général de TF1, ancien directeur adjoint de la campagne de Sarkozy en 2007, immortel pour sa déclaration (rappelée par Le Point) « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte » (Les Médias en servitude, Polemia ed). Le camarade Solly et ses employés ont le coup de ciseau facile comme quelques exemples tout frais de l’été 2019 le démontrent.
Votre Observatoire a été victime du zèle des employés de Laurent Solly. Résumons : nous publions le 6 juillet 2019 une tribune libre de lecteur sur Alain Duhamel ; le 22 juillet, Facebook supprime tous les partages vers l’article et les rétablit 8 jours plus tard, le tout sans explications. Entretemps le site subit une attaque qui le paralyse pendant 17 heures, sans plus de dommages. Un blogueur d’Agoravox qui avait relayé l’affaire le 1er août est à son tour victime de la censure de Facebook le 24 août et il lui est impossible de partager son article sur le réseau social. Simple avertissement ?
Mais nous ne sommes pas les seuls. Le quotidien Présent a été exposé par deux fois, directement et à travers un de ses collaborateurs. Les militants de Génération identitaire (voir notre revue de presse sur le sujet ici) ont été condamnés à de lourdes peines de prison suite à leur action intitulée « Defend Europe » dans les Alpes en mai 2018. Sans compter la privation de leurs droits civiques et même familiaux pour cinq ans. Ils iront en appel. Le 17 juillet Présent fait sa Une sur le sujet en manifestant son indignation pour une action menée sans violences ni déprédations. Que pensez-vous qu’il arriva ? Deux jours plus tard le réseau social supprime les liens vers l’article. Sans être certain qu’il y ait une relation entre les faits, deux semaines plus tard le compte Facebook de David Miège un des dessinateurs de Présent est carrément supprimé. Les demandes d’explication sont suivies d’une réponse administrative et la plainte classée sans suite. Une catastrophe pour un artiste qui perd un accès numérique à des centaines de ces dessins. Il a recréé un compte mais le mal est fait. De manière plus récréative Facebook a censuré la couverture du numéro de septembre du mensuel Causeur d’Élisabeth Lévy. La couverture représentait une évolution amusante de l’homme de Néanderthal à l’homo festivus sur sa trottinette, en passant par un homo sapiens in naturalibus, donc tout nu. L’employé de Laurent Solly a été choqué par une représentation « de parties nues »…
La gauche radicale n’est pas épargnée. Un article très documenté de Médiapart fin août 2019 signale que de nombreux sites d’extrême gauche (Lille insurgée, Bretagne noire, Cerveaux non disponibles, etc) sont victimes des changements d’algorithme et perdent de très nombreux lecteurs. Tout se passe comme si le nouveau pouvoir macronien et ses amis californiens avaient décidé de couper toute diffusion de pensée non conforme pouvant s’exercer à leurs dépens.
Pour lire la suite, c’est ici !
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Faux numéros de Sécu : une fraude évaluée entre 117 et 139 millions d’euros
[…] La fraude associée à des « faux numéros de sécurité sociale » attribués à des personnes nées à l’étranger représenterait entre 117 et 138,6 millions d’euros, selon une estimation publiée par la commission des Affaires sociales du Sénat, loin des « milliards » qui ont pu être lancés dans le débat public. La fraude à l’immatriculation repose sur une usurpation d’identité et la présentation de faux documents.Le rapporteur général de la commission des Affaires sociales, Jean-Marie Vanlerenberghe (centriste), qui a publié en juin un rapport sur le sujet, « a obtenu de nouvelles données permettant de mieux en mesurer l’ampleur », a indiqué la commission lundi dans un communiqué. De nouveaux travaux ont ainsi été réalisés conjointement par la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) et le service administratif national d’immatriculation des assurés (Sandia), en charge de l’immatriculation des personnes nées hors de France. […]
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Marine Le Pen votera contre la loi de bioéthique
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Quand dix milliardaires détiennent et contrôlent les médias français
Par Michel Garroté : Cela ne dérange apparemment personne que dix milliardaires détiennent – et donc contrôlent – les médias français, ou tout au moins une très grande partie de ces médias. Et cela ne dérange apparemment personne que la très grande majorité de ces médias racontent tous la même chose ; y compris, sur leurs sites Internet, où l’on trouve, jour après jour, les mêmes salades à propos des mêmes personnalités et des mêmes sujets.
Les folies de Mister Trump ; la malédiction du Brexit ; le merveilleux look de Madame Macron (et la méchanceté des Brésiliens qui osent faire de l’humour à son égard) ; la mort lente, mais définitive (définitive, bien évidemment) de l’Amazonie, patrimoine universel de la verte humanité (patrimoine détruit au lance-flamme par de méchants Brésiliens, encore eux) ; les exploits de Super-Greta ; le racisme de vilains blancs contre d’innocentes victimes non-blanches ; le populisme qui va finir par plonger la planète entière dans une effroyable guerre (mondiale, bien évidemment).
A ce propos, l’essayiste français Arnaud Raffard de Brienne écrit notamment [extraits adaptés ; cf. source en bas de page] : Même si l’on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé de telles fortunes aussi rapidement acquises, forcément au détriment des salariés de ces groupes industriels et financiers mais aussi de leurs fournisseurs trop chichement rémunérés et de leurs clients auxquels il est sans doute vendu trop cher, on ne peut que s’interroger sur l’engouement de ces milliardaires pour les entreprises de presse dont la rentabilité s’avère pourtant de plus en plus problématique.
Qu’une dizaine parmi ceux-ci, Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, feu-Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère détiennent la quasi-totalité des médias devrait quand même éveiller les soupçons des plus placides de nos contemporains. En effet, selon l’adage connu, “qui tient la presse tient l’opinion”, et, dans ces circonstances, comment oser évoquer encore une liberté de presse et d’opinion lorsque l’ensemble des titres appartiennent à une caste microcosmique et pour le moins endogamique ?
Bernard Arnault, propriétaire, entre autres, des titres Les Échos, Le Parisien et Aujourd’hui en France, s’était fait la main, avec La Tribune, Investir, l’Expansion. Sa fille, Delphine Arnault, partage la vie de Xavier Niel, l’un des propriétaires du quotidien de gauche Le Monde, accessoirement milliardaire lui aussi et 18ème fortune française.
Daniel Kretinsky, quant à lui, est entré au capital du Monde en octobre 2018 à la faveur d’une alliance avec Matthieu Pigasse ; Kretinsky a investi dans plusieurs médias français l’an dernier : les magazines Marianne, Elle, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.
Avant de créer Free, Xavier Niel, géant d’Internet, avait bâti sa fortune dans la pornographie, notamment le Minitel rose, et, la création, de peep-shows et de sex-shops. Digne fille de son père, sa moitié, Delphine Arnault, cumule les fonctions les plus valorisantes au sein du groupe, dont celle de membre du conseil d’administration de LVMH. Cerise sur le gâteau, elle appartient aussi au puissant club Le Siècle, créé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, membre du Grand Orient de France.
Pour mieux appréhender l’idée que se font ces milliardaires de la liberté de la presse, il suffit juste de citer Xavier Niel, co-propriétaire du Monde, qui avait publiquement avoué que « quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Un style mais aussi tout un programme.
Quant à son beau-père, Bernard Arnault, il avait, fin 2017, retiré toute publicité au Monde dont un article le concernant lui avait déplu, soit un manque à gagner de 600’000 euros pour le quotidien dit « de référence ». On imagine l’ambiance des fêtes de famille qui s’ensuivirent.
On imagine surtout les enjeux d’influence et de formatage des esprits des citoyens-consommateurs que permet pareille concentration de la presse dans les mains des magnats de l’économie et de la finance, ajoute Arnaud Raffard de Brienne [fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page].
Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 12.9.2019
Cet article est initialement paru sur le site Présent dans la rubrique réservée aux abonnés.
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L’équipe de la campagne électorale d’Emmanuel Macron (1)
Dans notre article « Le président des milliardaires » nous avons montré que ce sont quatre grosses fortunes à la tête d’un empire médiatique qui ont décidé dès l’été 2014 de faire d’Emmanuel Macron le prochain président de la république. Nous avons montré ensuite dans notre article « Ce sont des truands » que cette équipe est d’une moralité assez peu reluisante. Nous allons maintenant présenter l’équipe qu’ils ont mis en place pour parvenir à leurs fins. Mais, nous avons deux versions possibles quant à la constitution de l’équipe de la campagne électorale : le mythe et la réalité.
Le mythe c’est la version déversée pour le public avec tous les médias en commençant par ceux qui sont dans les mains de ces quatre grosses fortunes. Ce mythe c’est qu’un jour, alors qu’il était ministre de l’économie, Emmanuel Macron a décidé d’être candidat à la présidentielle et a donc constitué une équipe dont tout le monde connait aujourd’hui les noms. A la tête se trouve Ismaël Emelien. C’est lui qui, dans le plus grand secret, à l’automne 2015, 18 mois avant l’élection, aurait regroupé les autres membres en commençant par Benjamin Griveaux, Cédric O et Stanislas Guérini. Vous trouverez des dizaines d’articles vantant les mérites de cette « équipe de choc ». Le record de mystification à ce sujet est probablement détenu par un reportage diffusé sur BFMTV et qui se trouve sur YouTube sous le titre : « Macron à l’Elysée – Le casse du siècle ».
La réalité c’est que les quatre grosses fortunes ont décidé de mettre Emmanuel Macron au poste de Président de la République non pas quand il était ministre de l’économie mais bien avant c’est-à-dire au cours de l’été 2014, près de trois ans avant les élections présidentielles. Ils ont alors constitué une équipe en amenant chacun leur meilleur lieutenants :
- Bernard Arnault a donné Bernard Squarcini chargé de la sécurité et du renseignement ;
- Jean-Luc Lagardère a donné Ramzi Khiroun chargé de la communication ;
- Patrick Drahi a donné Bernard Mourad chargé des questions financières ;
- Xavier Niel a donné Michèle Marchand dite « Mimi », chargée de la propagande.
Nos services de renseignements étant moins efficaces que ceux de Bernard Squarcini nous n’avons pas la garantie que cela se soit fait exactement ainsi mais nous sommes certainement beaucoup plus près de la réalité que ceux qui diffusent ou avalent la version officielle.
Voyons tous les atouts dont dispose une telle équipe.
Bernard Squarcini, ancien patron de la DST et de la DCRI, qui a gardé des contacts dans ces services est certainement un homme bien renseigné. Ont-ils besoin de savoir où en est François Hollande ? Va-t-il être candidat ou se retirer ? Hésite-t-il ? Il faut poser la question à Squarcini. Et François Fillon, embourbé dans les affaires, va-t-il se retirer ? Posons la question à Squarcini. Risque-t-on que Jean-Luc Mélenchon se mette d’accord avec le candidat socialiste qui sortira des primaires pour qu’il n’y ait qu’un seul candidat de la « gauche » ? Voyons ce qu’en pense Squarcini. Et Bayrou, dans tout ça, de quel côté penche-t-il ? Demandons à Squarcini. L’avis de Squarcini, l’homme aux mille oreilles, dans tous ces cas est plus précieux que celui de Madame Soleil. Il dispose de moyens beaucoup plus sûrs que la boule de cristal ou les cartes de tarot.
Passons maintenant à Ramzi Khiroun, l’homme qu’Arnault Lagardère envoie. Il a déjà rendu maints services aux grands du pays à tel point qu’ils ont demandé à François Hollande de le décorer de la légion d’honneur. Cela fut fait le 31 décembre 2014. Et, pourtant cet homme qui est si utile aux puissants est très peu connu du grand public. Un homme si discret qui est Chevalier de la légion d’honneur, c’est sans doute un modèle d’humilité et l’incarnation d’un idéal de force d’âme et d’élévation morale voire de bravoure et de sens du sacrifice. Nous en jugerons à partir des faits.
Il est entré en 2001 à Euro RSCG, la cinquième agence mondiale de publicité dirigée par Stéphane Foulks. Il rejoint en 2007 le groupe Lagardère comme conseiller d'Arnaud Lagardère, porte-parole du groupe et membre du comité exécutif du groupe. Mais il a négocié un statut qui lui permet de continuer à faire des missions de consultant pour Euro RSCG. Sur son CV, la campagne présidentielle de Jospin en 2002, la primaire perdue de DSK en 2006, le délit d'initié dont était soupçonné Arnaud Lagardère pour EADS…
S’il est peu connu, il a tout de même été question de lui une fois dans la presse. Ramzi Khiroun est l’homme à la Porsche Panamera. Vous vous souvenez peut-être de cette histoire. C’était le 28 avril 2011, un an avant l’élection présidentielle, Dominique Strauss Kahn avait été photographié prenant le volant de cette luxueuse voiture. L’affaire avait fait grand bruit. Les commentaires sur le patrimoine de ce candidat socialiste à la présidentielle avaient égratigné son image à un moment où il caracolait en tête des sondages loin devant Nicolas Sarkosy. C’était, en fait, la voiture de Ramzi Khiroun ou, plus précisément, sa voiture de fonction au groupe Lagardère. Car, à cette époque, Ramzi Khiroun se trouvait dans une situation analogue à celle que nous examinons maintenant. Il travaillait pour Arnaud Lagardère depuis 2007. En 2011, au moment de l’affaire de la Porsche Panamera il était délégué pour s’occuper de la campagne de Dominique Strauss Kahn à la présidentielle.
Et nous le retrouvons plus tard délégué à la campagne pour l’élection d’Emmanuel Macron en travaillant toujours pour Arnault Lagardère. La question se pose pour eux de trouver une pseudo-équipe-de-campagne qui pourra apparaitre au grand jour car il faut évidemment cacher que ce sont quatre grosses fortunes et leurs sbires qui s’en occupent. Ramzi Khiroun a une proposition simple à faire. Il suffira de reprendre l’équipe qu’il connaît bien. Celle qu’il a contribué à former pour la campagne de Strauss Kahn. Ils vont donc reprendre exactement les mêmes. Les strausskhaniens d’hier deviendront les macroniens d’aujourd’hui. Ils sont seulement âgés de deux ans de plus et il leur reste une bonne année pour se préparer avant d’entrer en scène. Nous avons déjà cité leurs noms. Ils s’appellent Ismaël Emelien, Benjamin Griveaux, Cédric O et Stanislas Guérini. Nous allons voir avec d’autres exemples que Ramzi Khiroun a l’art de fabriquer des fausses-vérités pour le grand public.
Mais son rôle ne se limite pas à cela. Voyons d’un peu plus près en quoi il consiste. S’il refuse systématiquement d’apparaître sur le devant de la scène c’est pour mieux tirer les ficelles derrière le rideau. Il n’a jamais été filmé. Il est cependant très connu des politiciens, des journalistes. On peut dire qu’il a tout un réseau derrière lui dans la politique et dans la presse. C’est un homme de l’ombre mais il est pourtant très influant. C’est d’ailleurs son métier. C’est, comme on dit dans le jargon des journalistes : un agent d’influence, un stratège de la communication, un spécialiste de la gestion des situations de crise. Plus clairement, nous dirons qu’il est très utile quand ses patrons ou ses clients ont des ennuis de tout genre. Quand ils sont dans une mauvaise situation et que ça pourrait tourner mal. Nous allons en donner quelques exemples.
Evidemment avec Strauss Kahn, le risque d’avoir des ennuis était énorme. Son addiction était connue surtout chez les cadres du PS. « Tout le PS savait pour DSK » affirme Anne Mansouret. Ce qui n’a guère été contredit. Certes, elle se décide à affirmer cela un peu tardivement. Elle est en effet la mère de Tristane Banon qui a été agressée par DSK et elle regrette d’avoir conseillé à sa fille de se taire lors des faits. Mais, Tristane Banon ne s’est pas tue. Elle a fait état de cette agression sexuelle le 13 février 2007 dans une émission de télé présentée par Thierry Ardisson. Cependant, au montage, la production avait placé des "bips" pour supprimer le nom de Dominique Strauss-Kahn qui n’avait donc nullement été inquiété. Là, c’est typiquement le cas où Ramzi Khiroun doit passer à l’attaque. Car — cela mérite assurément la légion d’honneur — ce genre d’individu raisonne comme un pitbull. Quand son maître est attaqué, il mord. Voici ce qu’écrit le magazine Challenges du 26 mai 2011
« Bien avant l'arrestation de Dominique Strauss Khan à New York, Stéphane Fouks, patron d'Euro RSCG, et Ramzi Khiroun, conseiller d'Arnaud Lagardère — tous deux dédiés à la "com" de DSK — commençaient à irriter au PS. (…) Aujourd'hui, on leur reproche d'avoir surprotégé DSK, en étouffant tous les scandales, sans affronter le problème de fond : son addiction. Ainsi, lorsqu'en 2007 Tristane Banon a révélé que DSK l'avait agressée, Khiroun l'a menacée, puis l'a discréditée en démolissant son récit ».
Bien sûr, dans un tel cas, Ramzi Khiroun porte plainte pour diffamation. C’est toujours comme ça avec eux. Nous avons déjà vu que Xavier Niel portait plainte dès qu’un journaliste osait parler de proxénétisme à son sujet. Ici, c’est pareil. Khiroun porte plainte dès qu’un journaliste ose parler de « menaces » à son sujet.
Tristane Banon, dont il faut saluer le courage, n’en est pas restée là. Elle a sorti en octobre 2011 un livre intitulé « Le bal des hypocrites » dans lequel elle est revenue sur cette agression. Elle dit notamment :
« L'Affaire, c'est juste une vie qu'on a jetée à la poubelle. Seulement ma vie que l'on a cassée comme on déchire un dessin raté. Finalement, ça n'est rien, ou pas grand-chose, mes tripes que des journalistes ont tricotées comme de la laine pour se faire un pull pour l'hiver ».
Finalement le parquet reconnaîtra les faits qualifiés « d’agressions sexuelles » mais la plainte sera classée sans suite les faits étant prescrits. Il faut demander à Ramzi Khiroun s’il est fier d’avoir fait son possible pour cacher cette agression sexuelle et il faut peut-être aussi demander à toutes les grandes féministes du PS qui connaissaient « les habitudes de Dominique » (Martine Aubry, Ségolène Royal…) ce qu’elles en pensent. Le rôle d’un agent d’influence pourrait donc être parfois de conseiller à des femmes de se taire quand ce qu’elles ont à dire dérange quelques puissants. Rien de pire à ce sujet qu’une femme trompée qui a beaucoup de choses à dire au sujet de son homme volage. Ainsi, à un moment, Valérie Trierweiler a eu très envie de parler de François Hollande. Le journal l’humanité du 11 novembre 2015 dit à ce sujet à propos de Khiroun : « il a su se rendre indispensable auprès de François Hollande depuis qu’il est à l’Elysée, notamment au moment de la sortie du livre de Valérie Trierweiler ». Cela aussi mérite bien la légion d’honneur. Nous commençons à voir ce qu’est un « agent d’influence, un stratège de la communication, un spécialiste de la gestion des situations de crise ».
Prenons encore un exemple. Nous avons vu qu’Arnaud Lagardère a eu la bien mauvaise idée de se lancer dans le business du sport. En 2005, il a créé le « Team Lagardère » une structure professionnelle privée destinée à fédérer et promouvoir des sportifs professionnels de haut niveau. Le premier et sans doute le plus talentueux de ceux-ci était le tennisman Richard Gasquet.
Mais, tout le groupe Lagardère s’est trouvé en émoi quand, le 9 mai 2009, la radio RMC puis le journal l’Equipe ont révélé que Richard Gasquet avait été contrôlé positif à la cocaïne à Miami.
Cela risque de mettre un coup d’arrêt à sa carrière. Aussitôt Ramzi Khiroun est mis sur le coup. Nous allons maintenant reprendre à ce sujet des informations qui viennent essentiellement de la vidéo de YouTube intitulée « Jeu d’influences : les stratèges de la communication ».
Ramzi Khiroun mobilise une cellule de crise et impose sa consigne : silence radio absolu, personne ne parle avant qu’il ait élaboré sa stratégie et donné ses consignes. Il met aussitôt sur le coup deux cabinets d’avocats. Quand il annonce à ses collaborateurs la version qu’il va sortir, ils ont peine à y croire :
« Richard Gasquet a consommé de la cocaïne sans le savoir. Il a été piégé la veille du contrôle anti-dopage dans une boîte de nuit à Miami. La présence de cocaïne dans son organisme est liée à un échange de baisers fougueux avec une jeune femme avec laquelle il a partagé la soirée. Et puis de la cocaïne a circulé à leur table. Il pourrait avoir bu dans un verre en contenant des traces ».
Cette histoire fait rire tout le monde mais « plus c’est gros, plus ça marche » et Ramzi Khiroun n’en démordra pas. Il veut des expertises médicales pour savoir si c’est possible. Les avocats doivent s’exécuter.
« Il nous a tellement cassé les pieds et obligés à faire les expertises, la démonstration, voir des spécialistes, des médecins et autres, qu’on a bien été obligé de se rendre compte que à la fin des fins c’est lui qui (…) ».
Bref ! son équipe doit se convaincre que c’est malgré tout plausible, que la version est envisageable et, petit à petit, ce qui reste pour nous un énorme canular va devenir la vérité. Alors il faut porter plainte contre X pour administration de substance nuisible. Les avocats passent à l’attaque. Ramzi Khiroun estime que maintenant il est temps de faire parler Richard Gasquet. Il choisit trois médias dominants TF1, Europe 1 (la radio de son boss) et le journal l’Equipe.
Le journaliste de l’Equipe, Patrick Issert, va avoir plusieurs échanges musclés avec Ramzi Khiroun. Le communiquant lui promet une interview exclusive s’il accepte ses conditions.
« Il était clair que cette interview faisait partie d’une stratégie juridique qui allait se mettre en place. Très tôt, Ramzi Khiroun, dans le cadre de nos conversations préparatoires avant cette interview, me dit : « Mais, la thèse du baiser empoisonné ce n’est pas tout à fait ce que tu crois, c’est pas si stupide que ça en a l’air. » Enfin, bref ! Ça a été assez long puisqu’en gros ce qu’il voulait c’était nous imposer un texte, tout simplement : un texte, ou alors, si un texte n’était pas accepté, ce qui était le cas, les thèmes : tel thème, tel thème, tel thème et pas tel thème ».
Ramzi Khiroun a vraiment l’art de négocier avec un journaliste. Il propose d’ailleurs de lui simplifier le travail. Patrick Issert aura le privilège de signer une interview exclusive de la vedette, à un moment ou sa parole est attendue du public, mais c’est Khiroun qui rédigera le texte. Par rapport à ce point de départ, il accepte, au cours de la négociation, quelques concessions mais il ne faut pas lui en demander de trop. Patrick Issert ajoute :
« On discute beaucoup, le ton monte parfois. C’est difficile. Je me souviens d’un échange de SMS. A un moment il me dit « Eh bien écoute, si tu ne veux pas d’interview exclusive dans l’Equipe c’est pas un problème, je trouverai quelqu’un d’autre » ».
Ramzi Khiroun met la pression au maximum. Cela confine au chantage. Evidemment le journal l’Equipe ne peut pas se permettre de laisser l’interview attendue de cette grande vedette du sport français à un autre journal.
Il traite ainsi avec les journalistes et il appelle sa complice et collègue d’Havas : Anne Hommel pour qu’elle prépare Richard Gasquet pour les interviews. Il la connait bien puisqu’ils ont travaillé plusieurs fois ensemble sur les multiples affaires de DSK. Elle fait répéter « les éléments de langage, les mots-clefs » à Richard Gasquet.
« J’ai fait un travail assez traditionnel qui s’appelle du média-training. Avec un individu qui n’a pas l’habitude de condenser son discours, d’utiliser les mots-clefs, on lui dit : « Viens tu vas arriver dans un endroit très agréable. Il fait froid. Il y a plein de monde. Ils sont très énervés. Ils parlent tous en même temps. Donc, comme tu n’as qu’une cartouche. Je vais t’aider à préparer la bonne cartouche. » »
Le jour de l’interview, les journalistes de l’Equipe arrivent à trois. L’ambiance est tendue. Patrick Issert raconte :
« Richard est à un bout de la table. Les deux journalistes spécialistes du tennis se mettent à ses côtés. Moi je suis juste un peu en retrait et Ramzi Khiroun est tout au bout de la table, Ramzi est assis, lunettes noires, blouson de cuir et bras croisés et, pendant toute l’interview, il ne dit absolument rien mais il est exactement dans l’axe de Richard. Et, quand Richard a un doute, quand il se demande si la réponse qu’il a apportée est suffisante, est bonne, il interroge du regard Ramzi qui répond par un signe de tête. Bref ! il y a un pilotage qui se fait discrètement mais qui se fait. »
Richard Gasquet va marteler le même message. Il est entièrement dans le rôle du grand sportif qui doit donner l’exemple à la jeunesse.
« Ecoutez. Ce que je sais aujourd’hui, c’est que je n’ai jamais pris de cocaïne. Ça c’est quand même… Voilà, je veux le dire aujourd’hui aux jeunes. Ça c’est (…) Ah ! Non ! Non ! Ça c’est sûr. Je n’ai jamais pris de cocaïne…C’est une merde pas possible. La cocaïne ça a été vraiment un très mauvais film pour moi et ça l’est encore. Ça va bien s’arrêter un jour. C’est terrible pour moi. Donc aujourd’hui, c’est pour ça, j’ai décidé de porter plainte parce que c’est important pour moi. »
Il ne manque plus pour boucler l’affaire qu’une coupable. Son prénom Pamela va fort opportunément fuiter dans les médias au bon moment. Quel artiste ce Khiroun ! C’est une jeune française, qui dit qu’elle était présente dans la boîte de nuit ce soir-là. Pour se défendre à son tour, elle prend un avocat.
« Lorsque M. Gasquet cherche une stratégie pour se sortir de là, parce que c’est très compliqué de justifier des traces de cocaïne dans un organisme, le clan Gasquet avec ses conseillers en communication et les gens qui sont un petit peu autour de lui, je pense qu’on décide de mettre tout ça sur le dos de ma cliente. (…) Leur stratégie c’était de la faire passer pour une fille qui fréquente les discothèques, les toxicomanes, qui gravite autour des sportifs de haut-niveau… Donc oui. Ils l’ont bien salie. Oui ».
À suivre
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Des Gilets jaunes irlandais se mobilisent contre l'ouverture d'un centre pour demandeurs d'asile
En Irlande, le gilet jaune popularisé par le mouvement français est porté, parfois, lors de manifestations. C'était le cas lors d'une marche silencieuse contre l'ouverture d'un centre pour demandeurs d'asile dans la petite ville d'Oughterard.
Comme le rapportent plusieurs quotidiens irlandais, quelque 1 500 citoyens ont participé, ce 14 septembre, à une manifestation pour protester contre l'ouverture à Oughterard (ouest de l'île, comté de Galway) d'un centre pour demandeurs d'asile.Selon l'Irish Times, un comité créé pour empêcher le ministère de la Justice d’ouvrir ledit centre dans l’ancien hôtel Connemara Gateway, est à l'origine de la marche silencieuse qui s'est déroulée de l’église catholique de la ville jusqu'à l’ancien hôtel désaffecté. «Les organisateurs ont conseillé aux manifestants de porter un gilet de haute visibilité», explique le quotidien – en d'autres termes, un vêtement semblable à celui porté par les Gilets jaunes en France.Dans une vidéo de la mobilisation diffusée sur les réseaux sociaux, apparaissent de nombreux manifestants revêtant un gilet fluo ; certains d'entre eux portent également des pancartes indiquant : «Oughterard dit non aux centres [d’accueil des demandeurs d'asile] inhumains».L’Irish Independent explique que les participants ont été invités à signer une pétition contre l'installation du centre d’accueil. «La pétition et la marche ont pour but de [dénoncer] les méthodes inhumaines de logement des demandeurs d'asile [et] de mettre en lumière le fait que [la ville] d'Oughterard n'a pas la capacité de disposer d'un centre d'accueil», a déclaré Rory Clancy, membre du comité organisateur, cité par le quotidien irlandais.[...] -
Matteo Salvini part en guerre contre le nouveau gouvernement italien
Matteo Salvini, écarté du gouvernement italien à l’occasion d’un spectaculaire changement de coalition, a annoncé que la Ligue allait déclencher une série de référendums pour tenter de faire barrage aux réformes projetées par le nouvel exécutif.L’ex-ministre de l’Intérieur, qui réunissait ses troupes en Lombardie, a par ailleurs accusé de trahison ses anciens alliés du Mouvement 5 Etoiles (M5S), avec lesquels il a gouverné pendant quatorze mois.
« Nous défierons ces traîtres qui sont retranchés dans leurs bureaux », a-t-il dit à plusieurs milliers de ses partisans rassemblés à Pontida, une petite ville du nord de l’Italie, fief originel de la Ligue. « Dans quelques mois, il y aura un gouvernement du peuple », a même promis Matteo Salvini.
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Tiens, une sordide affaire de GPA ressurgit : l’enfant a aujourd’hui six ans …
L’affaire avait fait du bruit en 2013, malgré la tentation de ceux qui nous gouvernent de ne pas l’ébruiter dans un contexte de discussion houleuse autour du mariage pour tous. Une femme de Vendôme, paumée avec un lourd passé, avait conclu avec un couple homosexuel toulousain une convention de gestation pour autrui. Elle avait été inséminée avec le sperme d’Alexandre Lerch, puis avait prétendu avoir perdu le garçon à l’accouchement. Elle avait ensuite abandonné l’enfant né bien vivant à un autre couple, hétérosexuel. Les commanditaires n’ont pas apprécié l’arnaque et se sont rebiffés : elle a été jugée et condamnée en 2016 à un an de prison avec sursis. Les couples commanditaires n’ont écopé, eux, que d’une amende de 2.000 euros avec sursis, peine en ligne avec les réquisitions du parquet. L’association Juristes pour l’enfance avait déploré un jugement de nature commerciale et où les commanditaires étaient reconnus victimes.
C’est au sein du couple homosexuel que se trouve le père biologique de ce garçon, mais c’est le couple hétérosexuel qui en a la garde depuis 2013. La Cour de cassation a décidé de ne pas donner suite à sa demande de récupérer la garde de l’enfant : « La réalité biologique n’apparaît pas une raison suffisante pour accueillir la demande d’Alexandre Lerch au regard du vécu de l’enfant. » Est-ce si étonnant quand le ministre de la Justice, Mme Nicole Belloubet, dit que « l’accouchement n’est pas la cause de la filiation » et que le député Jean-Louis Touraine proclame « qu’il n’y a inscrit dans aucun texte qu’il existe un droit de l’enfant à avoir un père ».
Ce gosse a aujourd’hui six ans. Il vit au sein d’un couple hétérosexuel qui n’a pas hésité à l’acheter en 2013. A-t-il encore des contacts avec sa maman qui, peut-être, ne figure même pas à son état civil, mais qui l’a porté neuf mois, puis l’a vendu à des tiers ? Il apprendra un jour que ceux qui prennent soin de lui ne sont ni son père ni sa mère biologiques. Qu’un autre homme qui vit au sein d’un couple homosexuel a fourni le bagage génétique. Qu’ils ont tenté, eux aussi, de l’acheter et se sont fait escroquer. Certes, c’est l’opulence, il peut prétendre avoir cinq « parents » : une mère biologique, un couple homme-femme adoptif et un couple de commanditaires dont l’un est son père biologique. Mais tous ont collé sur lui une étiquette où figurait une valeur monétaire à l’orée de sa vie. Je lui souhaite une vie aussi heureuse que possible, mais il est possible qu’un support psychologique lourd soit nécessaire.
Objectivement, j’ignore si le mieux, pour cet enfant, c’est de lui imposer de changer de « famille » ou de rester avec ceux qui s’occupent de lui depuis « sa livraison ». Ou toute autre solution. La Cour de cassation a tranché en privilégiant la continuité d’une situation. Elle a, en quelque sorte, choisi la culture contre la nature. Est-ce une décision appelée à faire jurisprudence ?
Les apprentis sorciers du gouvernement et de l’Assemblée nationale continuent de détricoter la filiation et, derrière elle, de saper la famille, fondement des sociétés humaines et dernier rempart un peu solide entre les individus et le marché tout-puissant. Ils prétendent, bien sûr, faire barrage à cette sordide GPA alors qu’ils lui ouvrent un large boulevard avec une grande inconséquence, ou plus vraisemblablement une hypocrisie consommée. S’ils voulaient véritablement lutter efficacement contre la GPA, les solutions sont pourtant extrêmement simples : criminaliser la GPA et tout acte y concourant (intermédiation, etc.) en alignant le quantum des peines sur celui de l’esclavage (vingt ans de réclusion criminelle), y ajouter une déchéance des droits parentaux et décider d’une compétence universelle des tribunaux français pour juger toute GPA dont un des commanditaires ou un des complices serait résident français ou de nationalité française. Mais il faudrait du courage.