Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

anti-national - Page 328

  • Sondage sur les migrants : la majorité des Français n’en peut plus et attend… un homme fort !

    immigration-845x475.jpg

    Ipsos a choisi ce vendredi 13 pour publier un sondage fort intéressant et dont les résultats n’étonneront que les aveugles et les drogués à la migrantophilie. Un sondage qui révèle que, sur la question des migrants, une large majorité de Français n’en peut plus : pour 60 % d’entre nous, les migrants constituent « une menace » ; 65 % pensent que cette immigration « n’améliorera pas la situation du pays » et 45 % jugent même que l’arrivée des migrants « prive les Français de services sociaux ». Enfin, 54 % des sondés estiment que les Français devraient être prioritaires dans l’attribution d’un emploi. Cette fameuse « préférence nationale » à l’emploi. Ainsi, malgré des décennies d’idéologie matraquant le contraire, les Français se montrent, sur cette question aussi, des Gaulois réfractaires.

    Pour les étonnés ou les ravis de l’immigration, on peut tenter une explication : le vécu quotidien des Français – le réel – entre délinquance, islamisation, évolution de certaines villes et certains quartiers leur inspire très logiquement de tels sentiments. Or, ces chiffres ne devraient que grossir car, désormais, ce sentiment qu’ils avaient face à leur réel est confirmé par des faits et des chiffres objectifs, incontestables, qui tombent peu à peu, au compte-gouttes. Comme, par exemple, cette étude des sociologues Baptiste Coulmont et Patrick Simon sur les prénoms qui se fonde sur les données 2008-2009 de « Trajectoires et origines » (TeO). Quels sont les prénoms qui montent et ceux qui descendent ? Quelle somme est dépensée pour les migrants mineurs par les conseils départementaux chargés de la politique sociale ? Etc.

    Mais le sondage ne s’arrête pas là, et le raisonnement des Français non plus. Forts de ce constat bien ancré et de cette exaspération, les Français ont aussi de la suite dans les idées. Et une suite politique. Et, sur ce plan, la majorité déterminée à changer les choses monte même à plus de 70 % !

    Ainsi l’étude révèle-t-elle aussi que 73 % des Français jugent l’économie comme « truquée » en faveur des riches et des élites. 75 % estiment « que les partis traditionnels et les politiciens ne se soucient pas des gens comme eux, ou encore ne les comprennent pas ». Enfin, pour 77 % des Français (oui, 77 % !), « l’arrivée d’un leader fort, capable de casser les règles », constituerait une « solution pour améliorer la situation du pays ». Et ce peuple qui se réveille et relève la tête n’est nullement désespéré : 65 % des Français pensent, en effet, que cet homme pourrait « inverser la tendance et reprendre le pays des mains des riches et des puissants ». Il ne faudra pas nous faire le coup de la fatalité, du « Trop tard, c’est pas possible ».

    Boulevard Voltaire a lancé un sondage pour trouver le profil idéal pour battre Emmanuel Macron. Le sondage Ipsos permet de préciser le profil et la fiche de poste : « Peuple exaspéré cherche désespérément homme fort pour arrêter les délires en tous genres, l’immigration et rendre l’argent aux Français. »

    Il ne reste plus qu’à attendre l’homme, et l’heure où ces Français pourront enfin entendre ces paroles qu’ils attendent : « Vous n’en pouvez plus de ce qu’on vous a imposé depuis des années : la délinquance, les trafics, l’islamisation, l’appauvrissement, l’immigration. Vous m’avez élu pour en sortir. Je vais le faire avec vous, pour vous. Ce ne sera pas facile car ça va crier quand il va falloir mettre les coups de pieds décisifs dans ces fourmilières. Soutenez-moi. »

    Mais ces Français, à force d’attendre cet homme fort qu’ils ne voient pas venir, pourraient aussi se réinventer en peuple fort, et passer de la patience à l’action.

    Dominique Monthus

    https://www.bvoltaire.fr/sondage-sur-les-migrants-la-majorite-des-francais-nen-peut-plus-et-attend-un-homme-fort/

  • La Rackete contre Lois Démocratiques

    Carola-Rackete
    Carola Rackete, c’est le nom de cette gauchiste allemande, intrônisée capitaine du bateau Sea watch.
    Adepte du forcing sur les ports européens, elle s’est distinguée à Lampédusa pour imposer sa cargaison banboulesque à une Italie, qui n’en voulait pas.
    Jusque là, on savait qu’en Allemagne elle avait été reçue comme une héroïne, parce qu’elle aurait sauvé de la noyade un nombre important de candidats à l’immigration.
    En la circonstance, le terme « sauver » n’est pas approprié, car personne n’a obligé ces individus à se jeter à l’eau avec un canot en caoutchouc, pour traverser la Méditerranée.
    On sait quel est le rôle néfaste de ces ONG gauchisantes, lesquelles, sous couvert « humanitaire » se livrent à un trafic éhonté d’êtres humains, en s’association avec la maffia de passeurs sans foi ni loi.
    En Allemagne, comme en France, cette femme, d’ailleurs masculine dans son genre, est considérée comme un héroïne, une sorte d’Antigone ou de Jeanne d’Arc, par les immigrationistes.
    Le pape Bergoglio (alias François) doit être fier d’elle, alors qu’elle ne prend aucun risque.
    Elle bénéficie au contraire de l’approbation et du soutien des médias, de la Justice et des Etats soumis à Bruxelles.
    Car elle reste dans la droite ligne de la bien pensance et du Traité de Marrakech.
    Mais nous n’avons pas encore tout vu de cette énorme tromperie.
    Dernièrement, elle a été invitée, parmi des experts sur les migrations, le 3 octobre, à Bruxelles pour une conférence sur le sauvetage des « migrants ».
    Et récemment encore, le Parlement catalan, a remis un prix à cette passeuse qui crache allègrement sur la législation des pays, dits d’accueil.
    Félicitée et récompensée pour « ses actions humanitaires ».
    Comme quoi, il suffit maintenant de frauder les lois, en faisant entrer de gré ou de force, des indésirables pour être considéré comme quelqu’un de bien, et un parfait citoyen.
    Pour que l’action, autrefois punissable soit vue comme un fait héroïque.
    Les jeunes Identitaires, en voulant candidement faire respecter, sans violence, le non franchissement de la frontière franco italienne.
    Une action purement symbolique, devront pour cela faire de la prison avec une amende destinée à les anéantir.
    On croit rêver …
    En même temps que Rackete, le directeur de l’ONG Open Arm, a été aussi récompensé.
    Un doigt d’honneur (ou plutôt pour lui, de déshonneur) à toutes les victimes, passées et à venir de la délinquance de ces chances pour la France.
    Activité anti-nationale et frauduleuse de ces ONG que contredisent pourtant les paroles faussement rassurantes de Macron: « Les français et les françaises, qui se sentent oubliés, dans ce vaste mouvement du monde, devraient se voir mieux protégés. Tout ce qui forge notre solidarité nationale, sera refondé, réinventé, fortifié. »
    Justement monsieur Macron, 70 à 8O% des français attendent des actes et pas des paroles.
    Ils veulent l’arrêt de l’immigration.
    Ils ne veulent plus de ces bateaux transporteurs de clandestins.
    Mais on ne peut être un mondialiste sans frontièriste et en même temps assurer la protection des frontières.
    Cette submersion migratoire remonte à plusieurs décennies et le visage de notre pays s’en trouve déformé.
    Paris ne sait plus où mettre ces nouveaux arrivants et ne pense pas à remercier Rackete pour ses bons offices.
    Voilà le commentaire d’un blogueur sur le Net : « Paris est sale, Paris est dangereux, Paris craint… En 10 ans cette ville est devenue un cloaque.
    Des bobos, le nez dans leur smartphone, des roms voleurs, des pickpockets dans les gares, des frotteurs et des obsédés sexuels sans complexe, des clandos qui trainent partout, des racailles en recherche d’un mauvais coup, des vendeurs africains qui se précipitent sur le touriste, des escrocs en costard, des dealers et des toxicos, des rats énormes en plein jour, des poubelles qui débordent, des rues sales avec des détritus en décomposition. Bref, une ville de merde. Je suis mieux dans ma cambrousse ! »
    Serait-ce là, l’avenir environnemental des villes françaises ?
    Onyx

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/la-rackete-contre-lois-democratiques.html#more

  • La culture de mort se porte bien

    6a00d8341c715453ef0240a46af2c9200c-320wi.jpgÀ l’époque du stalinisme à balles réelles, on appelait progressistes les gens qui, sans adhérer officiellement au PCF, sans s'inscrire dans la lutte des classes marxistes, cheminaient avec lui en compagnons de route. Leur cheminement, désormais, se veut résolument culturel. Métapolitique, on le dit aujourd'hui "sociétal". On emploie ce charmant néologisme pour recouvrir toutes les subversions et toutes les inversions qui ne coûtent pas un centime d'impôts aux couches les plus riches de la société, attachées à une prospérité purement économique et matérialiste.

    On peut dès lors dater de ce 26 juin, une nouvelle forme de basculement ouvertement progressiste du parti macronien, marqué par l'exclusion d'Agnès Thill, députée de l’Oise. Les 9/10e des cadres du mouvement dit de La République en Marche sont issus, en effet, du parti socialiste. Ils ne l'ont abandonné, sans changer d'idéologie en profondeur, qu'en raison de la nullité des dirigeants de la rue de Solférino. Peut-être même bientôt, poseront-ils un problème au président qui les a fait élire. Un certain Emmanuel Macron, dans un livre manifeste publié en 2016[1], leur a d'avance donné raison, théorisant ainsi : "Le clivage aujourd’hui est entre les conservateurs passéistes qui proposent aux Français de revenir à un ordre ancien, et les progressistes réformateurs qui croient que le destin français est d’embrasser la modernité. Non pour faire table rase, ou pour s’adapter servilement au monde, mais pour le conquérir en le regardant bien en face."

    Ces gens se veulent donc "progressistes".

    Quelle est la marche de leur prétendu progrès ? quel est le but de cette intimidation idéologique ?

    Ce sont quand même des assemblées, élues par des majorités de citoyens croyant voter pour la droite, qui ont adopté, en 1967, la loi Neuwirth autorisant la contraception chimique et la loi Veil de 1975 autorisant l'avortement chirurgical, renommé plus techniquement interruption volontaire de grossesse.

    La loi de 1999 organisant le PACS, signée de Jospin, Aubry et Guigou fut adoptée après de chaudes contradictions pendant l'automne de l'année précédente. "Le Pacs sera le Vietnam de Lionel Jospin", pronostiquait, le 6 octobre 1998, le député RPR de Paris Pierre Lellouche qui s'est si souvent trompé." Petite victoire des opposants quelques jours plus tard. Mais, en dépit d'une mobilisation attisée par Christine Boutin, le texte fut voté.

    Chantal Delsol peut écrire ainsi : "du PACS à la PMA et demain la GPA, le supposé progrès est comme une roue crantée qui jamais ne retourne en arrière. On a l’impression d’un énorme rouleau compresseur.[2]" Car, à chaque étape, nous avons entendu cette affirmation des politiciens : “il n'est pas question de" passer à la suivante. Garde des Sceaux, Jacques Toubon, déclare par exemple, fièrement : "il n'est pas question de créer le contrat d'union civile, il est au contraire question de favoriser dans le pays les mariages et les naissances".

    Et puis, la république adopte un nouveau texte aggravant la destruction de l'ordre naturel et traditionnel.

    En 2013, la garde des Sceaux du gouvernement de Lionel Jospin, avait déclaré : "un couple, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel, n'a pas de droit à avoir un enfant, en dehors de la procréation naturelle, bien entendu, qui, elle, implique nécessairement un homme et une femme".

    En 2019 nous en sommes à un projet de PMA sans père, en attendant pire bien entendu. Présidente de la Manif pour Tous, Ludovine de La Rochère considère à cet égard que cette notion, en elle-même, "ouvre une pointe de Pandore". Et elle décrit son audition au Palais-Bourbon : "la majorité des députés nous écoutaient avec de nombreux a priori. Lorsque nous parlions, certains râlaient, d’autres contestaient. C’était très désagréable. Ceux qui nous ont posé des questions nous étaient tous opposés. Certains avaient préparé un petit discours, nous faisant quasiment la leçon. Ce que nous allions dire, ils le savaient d’avance, pensaient-ils. Jean-Louis Touraine[3], par exemple, a cru bon de nous dire quelle était selon lui, notre image du père : celle d’un père fouettard, autoritaire, patriarcal. C’était stupéfiant de sottises.[4]"

    La philosophe Juliette Abécassis, ancienne militante socialiste, s’interroge : "Que nous arrive-t-il ? Symptôme d’une époque ou racine d’un malaise profond ? Celui d’une perte de sens, d’une errance morale et spirituelle, d’une société qui se désagrège, qui ne sait plus distinguer le bien du mal, qui joue avec tout. Indéniablement les valeurs sont bousculées et nous aussi. La discussion autour de la GPA en est le témoin. Faut-il vraiment lancer un débat sur la transaction des bébés et la location des utérus ? On en est arrivés à un tel point de déchéance morale que l’on se pose la question suivante : peut-on vendre des êtres humains ? J’ai moi-même été une cible privilégiée des partisans de la GPA, abasourdie par la nature du débat, et j’en viens à me demander si penser autrement est possible.[5]"

    Le fonctionnement du progressisme a été étudié par Pierre-André Taguieff. C'est selon lui "aujourd’hui un terme attrape-tout qui fonctionne encore comme un terme d’éloge : présupposant un attachement à l’héritage des Lumières, son emploi comme mode d’autoqualification inscrit son énonciateur dans le bon camp[6]".

    Sous la coupe des bobos, comme il l'avait été autrefois sous la Terreur des sans-culottes, Paris ne réagit guère. La meilleure réponse que j'aie lue jusqu'ici vient de notre chère, blonde et conservatrice, dans le journal catholique "L'Ami Hebdo", à la date anticipée du 15 septembre, sous la plume de Charles Haegen dont j'ai honteusement pillé la documentation et la conclusion.

    Son article cite in fine Edmund Burke (1729-1797) : "Les Français se sont fait connaître comme les plus habiles architectes de destruction qui aient jusqu’à présent existé dans le monde. Dans un court espace de temps, ils ont complètement détruit jusqu’aux fondements de leur Monarchie, leur Église, leur noblesse, leurs lois, leurs revenus publics, leur armée, leur marine, leur commerce, leurs arts et leurs manufactures."[7]

    JG Malliarakis  

    Une réunion des Amis de l'Insolent
    Mercredi 18 septembre JG Malliarakis donnera une conférence suivie d'un débat sur le thème

    "Le Moment conservateur"
    de 18 h à 20 h Brasserie du Pont Neuf 14 quai du Louvre Paris 1er M° Louvre/Pont Neuf/Châtelet Parking : St Germain l'Auxerrois [consommation de la brasserie : 6 euros, participation libre aux frais]

    Apostilles

    [1] Révolution, XO Editions, Paris, 2016.
    [2] In "Le progrès comme une fatalité" L'Enfant oublié, Cerf 2016.
    [3] Député du Rhône, partisan de l’euthanasie et de la PMA pour toutes.
    [4] in Famille chrétienne 30 août 2019
    [5] in "L’Envie d’y croire. Journal d’une époque sans foi", 2019, ed. Albin Michel.
    [6] in Macron : miracle ou mirage, 2017, ed. de l’Observatoire.
    [7] Discours prononcé devant la Chambre des communes.

    https://www.insolent.fr/

  • Quand dix milliardaires détiennent et contrôlent les médias français

    ob_d95100_ob-4277d5-presse-qui-detiens-1.jpg

    Par Michel Garroté  : Cela ne dérange apparemment personne que dix milliardaires détiennent – et donc contrôlent – les médias français, ou tout au moins une très grande partie de ces médias. Et cela ne dérange apparemment personne que la très grande majorité de ces médias racontent tous la même chose ; y compris, sur leurs sites Internet, où l’on trouve, jour après jour, les mêmes salades à propos des mêmes personnalités et des mêmes sujets.

    Les folies de Mister Trump ; la malédiction du Brexit ; le merveilleux look de Madame Macron (et la méchanceté des Brésiliens qui osent faire de l’humour à son égard) ; la mort lente, mais définitive (définitive, bien évidemment) de l’Amazonie, patrimoine universel de la verte humanité (patrimoine détruit au lance-flamme par de méchants Brésiliens, encore eux) ; les exploits de Super-Greta ; le racisme de vilains blancs contre d’innocentes victimes non-blanches ; le populisme qui va finir par plonger la planète entière dans une effroyable guerre (mondiale, bien évidemment).

    A ce propos, l’essayiste français Arnaud Raffard de Brienne écrit notamment [extraits adaptés ; cf. source en bas de page] : Même si l’on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé de telles fortunes aussi rapidement acquises, forcément au détriment des salariés de ces groupes industriels et financiers mais aussi de leurs fournisseurs trop chichement rémunérés et de leurs clients auxquels il est sans doute vendu trop cher, on ne peut que s’interroger sur l’engouement de ces milliardaires pour les entreprises de presse dont la rentabilité s’avère pourtant de plus en plus problématique.

    Qu’une dizaine parmi ceux-ci, Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, feu-Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère détiennent la quasi-totalité des médias devrait quand même éveiller les soupçons des plus placides de nos contemporains. En effet, selon l’adage connu, “qui tient la presse tient l’opinion”, et, dans ces circonstances, comment oser évoquer encore une liberté de presse et d’opinion lorsque l’ensemble des titres appartiennent à une caste microcosmique et pour le moins endogamique ?

    Bernard Arnault, propriétaire, entre autres, des titres Les Échos, Le Parisien et Aujourd’hui en France, s’était fait la main, avec La Tribune, Investir, l’Expansion. Sa fille, Delphine Arnault, partage la vie de Xavier Niel, l’un des propriétaires du quotidien de gauche Le Monde, accessoirement milliardaire lui aussi et 18ème fortune française.

    Daniel Kretinsky, quant à lui, est entré au capital du Monde en octobre 2018 à la faveur d’une alliance avec Matthieu Pigasse ; Kretinsky a investi dans plusieurs médias français l’an dernier : les magazines Marianne, Elle, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.

    Avant de créer Free, Xavier Niel, géant d’Internet, avait bâti sa fortune dans la pornographie, notamment le Minitel rose, et, la création, de peep-shows et de sex-shops. Digne fille de son père, sa moitié, Delphine Arnault, cumule les fonctions les plus valorisantes au sein du groupe, dont celle de membre du conseil d’administration de LVMH. Cerise sur le gâteau, elle appartient aussi au puissant club Le Siècle, créé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, membre du Grand Orient de France.

    Pour mieux appréhender l’idée que se font ces milliardaires de la liberté de la presse, il suffit juste de citer Xavier Niel, co-propriétaire du Monde, qui avait publiquement avoué que « quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Un style mais aussi tout un programme.

    Quant à son beau-père, Bernard Arnault, il avait, fin 2017, retiré toute publicité au Monde dont un article le concernant lui avait déplu, soit un manque à gagner de 600’000 euros pour le quotidien dit « de référence ». On imagine l’ambiance des fêtes de famille qui s’ensuivirent.

    On imagine surtout les enjeux d’influence et de formatage des esprits des citoyens-consommateurs que permet pareille concentration de la presse dans les mains des magnats de l’économie et de la finance, ajoute Arnaud Raffard de Brienne [fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page].

    Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 12.9.2019

    Source : https://www.noussommespartout.fr/bernard-arnault-un-francais-deuxieme-fortune-mondiale/tour-dhorizon/

    Cet article est initialement paru sur le site Présent dans la rubrique réservée aux abonnés.

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/12/quand-dix-milliardaires-detiennent-et-controlent-les-medias-francais/

  • Grand Remplacement en Europe : le Portugal, un exemple ?

    grand-remplacement-europe-portugal-588x330.jpg

    Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italiela spirale infernale en Espagne et l’islamisation galopante des Pays-Bas… C’est au tour du Portugal d’être étudié par Nicolas Reilhac, qui prend le relais de Paul Tormenen sur ce cas spécifique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les inquiétudes sont bien moins importantes au Portugal que dans le reste de l’Europe de l’ouest…
    Polémia

    Une vision globale de la tragédie migratoire de L’Europe tend à distinguer les pays d’Europe occidentale, envahis, occupés et pour certains d’entre eux, en proie à une islamisation à marche forcée et promis à un avenir de soumission, et d’autre part les pays de Visegrad qui font le choix de prendre le parti de la Résistance.

    Et pourtant il existe à l’Ouest de notre continent un pays discret et petit par sa taille mais grand par son histoire, qui ne connait pas pour l’instant une invasion migratoire et des menaces de Grand Remplacement. C’est le Portugal.

    Dans ce pays, en effet, les Lois font l’objet d’une application empreinte de fermeté. La population éprouve une certaine méfiance envers les migrations économiques. Il existe une société qui n’est pas en cours de décomposition comme en Grande Bretagne ou chez nous dont l’exemple accablant est salutaire aux Portugais. Enfin, point important, les pompes aspirantes aspirent peu. A ce titre la présence maghrébine apparaît comme non significative.

    Le contexte portugais peut être considéré comme favorable à l’immigration

    Un pouvoir politique bienveillant qui veut davantage de migrants

    Le premier ministre socialiste a pris des positions très favorables à l’immigration. « Nous avons besoin de plus d’immigration et nous ne tolérons aucun discours xénophobe » a-t-il affirmé lors du congrès de son parti en 2018. Il a également rappelé lors d’une réunion à Bruxelles en 2018 que son pays prônait une politique « responsable et solidaire » à l’égard des migrants.

    Le Portugal qui a renoué avec la croissance manque effectivement de main d’œuvre et, selon une étude d’une fondation portugaise proche du pouvoir, le pays aurait besoin de 75 000 nouveaux arrivants/an pour maintenir une population active stable.

    Enfin le Portugal qui se veut un bon élève en la matière, se positionne au premier rang des pays volontaires pour accueillir des « réfugiés » du type Aquarius.

    Une réglementation proche des normes européennes et de l’humanitarisme international

    Sans entrer dans un exposé juridique, on peut avancer que la réglementation de l’immigration, dont l’application est confiée au « Servicio de Estrangeiros e Fronteiras » (SEF), est globalement comparable à celle que veut imposer l’Union européenne.

    Elle vise notamment à encourager l’accueil des immigrés et des « réfugiés ».

    Des lois et des décrets parus en 2018 appliquent des directives européennes pour faciliter l’octroi de permis de résidence notamment en faveur d’étudiants lusophones de haut niveau et d’entrepreneurs.

    Si le « droit du sang » demeure la règle, depuis 2018 les règles ont été assouplies. Les enfants d’étrangers deviennent Portugais si un des parents est au Portugal depuis au moins 2 ans et non plus 5 ans comme précédemment.

    Enfin, des lois interdisent les discriminations raciales dans les services domestiques, commerciaux et de santé.

    Une expatriation portugaise significative et un besoin de main d’oeuvre

    Tout le monde se souvient de l’émigration massive des Portugais dans les années 60 et 70, notamment vers la France où tout le monde a apprécié – et regrette – leur gentillesse, leur capacité de travail et leur respect de nos lois. Pas de délinquance portugaise ; pas de trafiquants de drogue ni de maquereaux ; pas de violeurs ni de surineurs à 10 contre 1.

    Ce type d’émigration est terminé. Cependant au cours des trois années de récession qui ont suivi la crise financière de 2011, plusieurs centaines de milliers de Portugais ont quitté leur pays parmi lesquels de nombreux jeunes diplômés. Ceci explique largement le besoin de main d’œuvre.

    De plus la population portugaise est vieillissante et pâtit d’une natalité déprimée, d’où un besoin réel de main d’œuvre.

    Un outre-mer présent

    Le Portugal a gardé des liens étroits avec ses anciennes colonies et les échanges avec des pays comme le Brésil, l’Angola, le Cap vert sont nombreux et constants. Il n’existe apparemment pas de raisons de désaccords profonds ou d’inimitié. Il convient de noter que, d’une manière générale, ces populations sont lusophones et chrétiennes.

    Les chiffres de l’immigration ne reflètent cependant pas à ce jour une invasion migratoire

    Les étrangers : 4,6 % de la population portugaise

    En 2018, le SEF a décompté 480 000 étrangers au Portugal soit 4,6 % de la population portugaise.
    Un quart sont Brésiliens, dont beaucoup sont descendants de Portugais, d’Allemands ou d’Italiens.
    84 000 viennent d’Afrique noire soit 1 % (certains disent 149 000) et 60 000 sont des Asiatiques.
    Finalement le plus gros contingent est celui des Européens : autour de 200 000.

    Cette population étrangère est en forte progression : + 17 % en 2018 par rapport à 2017.

    Des naturalisations en nombre limité

    De 2008 à 2016, on compte 225 000 naturalisations, dont 60 000 Brésiliens, 83 000 Subsahariens et 47 000 Européens de l’Est.

    En 2017, il y a eu 18 000 naturalisations. Un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes, dont un tiers de Brésiliens et un autre tiers venant d’Afrique noire. Les demandes sont cependant en hausse.

    Une immigration clandestine limitée

    On ne peut pas dire que le Portugal affronte une immigration clandestine débridée comme la France. Le SEF dénombrait 1839 immigrants illégaux en 2018.

    Cependant, le président d’une association d’aide aux réfugiés parle de 30 000 illégaux. Par ses décrets de 2018, le gouvernement a assoupli les règles pour permettre leur régularisation.

    Des réfugiés évanescents

    Dans le cadre d’un programme de réinstallation qui courait de 2015 à mars 2018, le Portugal a accueilli 1 552 réfugiés. Seule une moitié d’entre eux est restée dans le pays pour s’y fixer, les autres préférant des cieux d’assistance plus cléments. Devinez lesquels !

    Des maghrébins absents

    Voilà une nouvelle qui va réjouir les affreux identitaires. L’immigration maghrébine est faible. Parmi les 480 000 étrangers, le seul pays maghrébin cité est le Maroc qui arrive en 31e position avec 1 539 ressortissants.

    Pourquoi ne peut-on pas parler aujourd’hui d’invasion migratoire ?

    Au Portugal les lois visant l’immigration sont appliquées et respectées

    Les lois portugaises sur l’immigration sont respectées et font l’objet d’une application ferme et stricte.

    On ne rentre pas comme on veut au Portugal. Par exemple, pour demander une autorisation de résidence de travailleur salarié, il faut avoir un visa valide, présenter un contrat de travail, bénéficier de moyens de subsistance et d’un compte bancaire, disposer d’un hébergement, ne pas avoir commis de crime puni par une peine de prison supérieure à un an être enregistré à la Sécurité sociale et auprès du fisc. Si ces conditions ne sont pas remplies, la résidence n’est pas autorisée et on doit quitter le pays, voire être expulsé.

    Pour qu’un étranger reste au Portugal il doit avoir un travail. S’il le perd, il a 6 mois pour en trouver un autre, sinon c’est la porte de sortie.

    Les « demandeurs d’asile spontanés » qui se présentent aux frontières sont « detained » ou plutôt retenus dans des centres d’accueil. Ils y sont gérés et doivent s’y rendre périodiquement pour leur suivi administratif et des formations. Leur présence est donc contrôlée et ils ne peuvent pas se disperser dans la nature portugaise.

    Cela ne veut pas dire que leur requête est acceptée et il est le plus souvent constaté que leur dossier ne réunit pas les conditions pour recevoir le statut de réfugié. Dans cas, ils sont expulsés s’ils n’ont pas trouvé du travail au bout de 6 mois.

    De même, les mineurs non accompagnés sont dirigés sur un centre d’accueil qui leur est spécialement dédié et nulle part ailleurs. On essaye de les former. En cas d’échec ils sont renvoyés chez eux ce qui ne pose aucun problème avec les pays d’origine.

    Au Portugal, l’expulsion est une réalité

    Tout demandeur d’asile débouté, tout étranger sans titre de séjour ou sans travail ou qui se montre agressif envers les forces de l’ordre, peut être expulsé. Et l’expulsion est une réalité. Si nécessaire, un personnel du SEF accompagne l’intéressé dans l’avion jusqu’à sa destination. Et si l’on pose la question de savoir si l’administration portugaise connait des difficultés avec le pays d’origine, on vous répond d’un air étonné qu’il n’y en a jamais.

    L’immigré doit travailler

    Un emploi est indispensable pour rester au Portugal. C’est une condition sine qua non. C’est à l’immigré de conclure un contrat de travail au Portugal ou de procéder à une recherche d’emploi. Il ne peut espérer aucune allocation de chômage.

    Certains créent leur propre emploi et sont acceptés. Une communauté afghane est citée mais pas seulement. Visiblement ceux-là ne sont pas des assassins déséquilibrés comme en d’autres lieux.

    Il est vrai que le Portugal connait actuellement une expansion intéressante et que le taux de chômage est bas (autour de 6 %). En revanche les salaires sont peu élevés et leur niveau est de nature à décourager les impétrants. C’est d’ailleurs ce qui se passe.

    Les aides sociales sont particulièrement faibles

    Le Portugal est un des pays de l’UE où les aides sociales, du fait de leur faible montant, ont le moins d’impact pour réduire le risque de pauvreté. C’est en particulier le cas les aides sociales pour les familles.

    Quant aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile ils n’ont droit qu’à très peu d’aides sociales ce qui à l’évidence est très décourageant puisqu’ils savent comment cela se passe en France et ailleurs.

    Les formalités administratives ne suivent pas

    Les délais du processus d’autorisations de résidence et de travail sont tels qu’en 2018 on comptait 100 000 dossiers en attente !

    Les étrangers doivent parfois attendre des années pour être régularisés ou obtenir la nationalité portugaise du fait de procédures longues et complexes

    Cette lenteur administrative soulève les protestations de la CEDH et d’Amnesty International, ce qui en soi parait un bon signe.

    Une opinion publique très partagée

    Il existe au Portugal un courant immigrationniste qui exerce une forte pression à caractère gaucho-islamophile mais qui n’est pas aussi puissant que le nôtre.

    Les Portugais, peuple charitable, se montrent plutôt favorables aux demandeurs d’asile. En revanche, il semble qu’ils éprouvent beaucoup moins de sympathie pour l’immigration économique qui leur apparaît comme une concurrence. Le fait que le Parti communiste portugais n’est pas dans la réalité favorable à l’immigration mérite d’être souligné.

    Conséquences

    Une immigration mesurée et maîtrisée

    Jusqu’à aujourd’hui cette immigration est étroitement liée aux besoins en travailleurs du Portugal et à la volonté réelle des immigrés de trouver du travail et de le garder. On ne vient pas au Portugal pour les aides sociales. Il n’y a pas de pompe aspirante. Ce sont d’ailleurs les raisons pour lesquelles une moitié des « réfugiés » du type Aquarius quittent le pays.

    On ne peut pas aujourd’hui qualifier l’immigration en direction du Portugal de submersion migratoire.

    Les immigrés doivent s’intégrer

    Le Portugal attend des immigrés non lusophones qu’ils fassent les efforts nécessaires pour s’intégrer, en particulier en apprenant la langue et en respectant les Lois et les us et coutumes portugais.

    La société portugaise demeure encore assez largement une société traditionnelle attachée à sa religion : le catholicisme, à qui cet Etat laïque reconnait la primauté religieuse, et aux valeurs du travail et de la famille. Des écarts ou des contestations de la part d’immigrés ne sauraient être tolérés par la population.

    Au Portugal, c’est aux immigrés et aux étrangers de s’adapter à la société portugaise et non l’inverse comme le souhaitent en France Terra Nova, le rapport Tuot et la gauchosphère. Ceux qui ne sont pas d’accord s’en vont.

    Une présence très faible de l’Islam

    La mosquée de Lisbonne avance le chiffre de 50 000 musulmans au Portugal, mais elle est la seule. Le chiffre le plus probable se situe entre 15 000 et 20 000 personnes soit 0,2 % de la population.

    Le Portugal a connu le joug musulman pendant plusieurs siècles et ne souhaite pas son retour.

    Cette situation n’est pas étrangère au climat de sécurité qui caractérise le pays.

    Un grand climat de sécurité

    Selon le Global Peace Index, le Portugal est le 3e pays le plus sûr au monde. Il n’y a eu que 87 homicides sur tout le territoire en 2018.

    Il y a eu 408 viols en 2017 c’est-à-dire le même chiffre quotidien qu’en France si l’on en croit Obertone.

    Conclusion

    Au Portugal, l’immigration existe mais apparaît maîtrisée. Il ne semble pas pertinent de la qualifier de submersion migratoire et d’évoquer un Grand Remplacement.

    Ce constat est valide aujourd’hui mais pourrait évoluer en fonction de l’évolution de la politique gouvernementale à venir et surtout de la problématique démographique du pays.

    Le détestable exemple de l’Europe occidentale, et notamment de la France qu’ils observent avec intérêt, semble soulever chez les Portugais de l’ironie mais aussi de l’inquiétude. Sur la question migratoire, nous sommes devenus leurs Ilotes que peut-être ils n’ont pas envie d’imiter.

    Nos gouvernements, quant à eux, pourraient se référer à l’exemple portugais : respect strict par les immigrés des Lois et des us et coutumes du pays qui les accueille, exigence d’un emploi, expulsions effectives et pas de pompes aspirantes. Contrairement à l’idéologie qui prévaut en France, c’est aux immigrés de s’adapter à la société portugaise et non l’inverse.

    Nicolas Reilhac 14/09/2018

    https://www.polemia.com/grand-remplacement-europe-portugal-exemple/

  • 82 migrants de l’Ocean Viking débarquent à Lampedusa. Pour Matteo Salvini, il s’agit de la reddition de l’Italie face à la volonté de l’Europe

    L’Ocean-Viking, qui recherchait un port pour débarquer les 82 migrants qu’il transportait, a été autorisé par l’Italie à accoster sur l’île de Lampedusa ce samedi 14 septembre. L’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini n’approuve pas ce débarquement et parle d’une « reddition »:

    « Manifestement, la promesse de Conte envers l’Europe était que l’Italie revienne dans le camp de réfugiés de l’Europe. Ils rouvrent les ports et pensent à taxer l’épargne de la banque, c’est de la folie. Renvoyons-les chez eux dès que possible. » Le chef de la Ligue ne se fait aucune illusion sur ce qui arrive: le débarquement à Lampedusa est « la reddition de l’Italie face à la volonté de l’Europe. Si la répartition d’immigrants doit se faire en Italie, où la Ligue gouverne, ce sera un « non ». Je dis aux maires de dire non: les réfugiés seront peut-être répartis en Italie, mais les administrateurs de la Ligue diront non.

    Il Giornale

    https://www.tvlibertes.com/actus/82-migrants-de-locean-viking-debarquent-a-lampedusa-pour-matteo-salvini-il-sagit-dune-reddition-de-g-conte-a-leurope

  • L’industrie de la procréation se frotte les mains

    L’industrie de la procréation se frotte les mains

    Les députés LREM et Modem de la commission spéciale bioéthique ont voté deux amendements autorisant les établissements de santé privés à but lucratif à conserver les gamètes destinés à une procréation médicalement assistée (PMA).

    Ce revirement, effectué contre l’avis du gouvernement constitue une grave entorse au principe de non marchandisation du corps humain.

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur du Temps de l’homme, Pour une révolution de l’écologie humaine (Plon) :

    « Comme nous en avions alerté le président de la République, l’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la PMA fait glisser la France dans le marché de la procréation. Le gouvernement assurait qu’il serait « non lucratif », ce qui soumettait déjà la procréation, et surtout le corps des femmes, à une forme d’emprise étatique et technocratique. Et voilà que la majorité va plus loin en livrant la procréation artificielle sans motif d’infertilité au marché libéral.

    En réalité, l’autoconservation massive des gamètes est une bombe à retardement. Les femmes vont se retrouver de plus en plus jeunes sous pression pour donner ou vendre leurs ovocytes en échange de leur conservation, avec la perspective illusoire d’une grossesse tardive par FIV qu’on sait dangereuse et aléatoire (75% d’échec). Seul le soutien à la procréation naturelle, par la prévention de l’infertilité et les soins de restauration de la fertilité, peut préserver l’intimité et l’autonomie des femmes contre l’emprise de l’industrie de la procréation. Cette dernière favorise les riches au détriment des pauvres et table sur la fuite en avant technique pour réaliser le maximum de profits. Le tout dernier principe bioéthique qui honorait la France : la non-marchandisation du corps, est en passe de tomber. Il y a de quoi se révolter. »

    Alliance VITA est partenaire du mouvement unitaire Marchons enfants qui manifestera le 6 octobre à Paris.

  • Révolte de dix gouverneurs de la BCE contre Draghi pour éviter l’effondrement monétaire !

    1624555301.jpgMarc Rousset

    La Bourse de Paris a clôturé, vendredi 13 septembre, à 5655, soit pratiquement le plus haut annuel de 5672 du 25 juillet, avec une hausse de 19,55 % depuis le 1er janvier. Wall Street a terminé aussi au plus haut, rassuré par le grand jeu, pour relancer la croissance, de Mario Draghi qui a menti publiquement en proclamant que le « consensus entre les gouverneurs était tellement important qu’un vote eût été inutile » et dévoilé un vaste programme supplémentaire de laxisme monétaire.

    Mario Draghi, prenant acte du ralentissement économique en zone euro, a abaissé le taux négatif de dépôt des banques à la BCE de -0,4 % à -0,5 % pour inciter les banques à prêter aux entreprises et aux ménages. Un système de taux par paliers a été prévu pour alléger les charges d’intérêt actuelles des banques européennes, soit 1,7 milliard d’euros. Draghi a aussi annoncé une reprise des achats d’obligations de dette publique et privée par la BCE, à raison de 20 milliards d’euros par mois, à compter du 1er novembre, « aussi longtemps que nécessaire ». Des prêts géants « LTRO » aux banques en quasi-faillite seront aussi accordés par la BCE.

    En fait, la zizanie la plus complète et la révolte règnent à la BCE, où les dissensions ont éclaté au grand jour ! « La BCE a dépassé les bornes »« il n’était pas nécessaire de recourir à des mesures d’une telle portée »« avec la décision d’acheter encore plus d’emprunts d’État, il sera encore plus difficile pour la BCE de sortir de cette politique. Plus elle dure, plus les effets secondaires et les risques pour la stabilité financière augmentent », a déploré le très sage et compétent Jens Weidmann, président de la Bundesbank, dans le grand quotidien allemand Bild, visant sans le nommer « Draghila » !

    Déplorant plus particulièrement le « redémarrage » des achats d’obligations qui ont déjà permis de déverser 2.600 milliards d’euros sur les marchés entre mars 2015 et fin 2018 pour faire baisser les taux et relancer l’activité, le gouverneur néerlandais Klaas Knot n’a pas hésité à lancer un pavé dans la mare de l’univers feutré de la BCE, sous forme d’un communiqué : « Cette large panoplie de mesures est disproportionnée par rapport à la situation économique, et il existe de bonnes raisons de douter de son efficacité. »

    Plus grave encore, avant la prise de fonction de la très diplomate et juriste – mais non compétente en matière monétaire – Christine Lagarde, le 1er novembre, la BCE se trouve contestée et fragilisée par dix gouverneurs sur vingt-cinq qui représentent au minimum 60 % du PIB de la zone euro. Se sont opposés au laxisme monétaire, entre autres – ce qui les honore -, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, et le Français Benoît Cœuré, membre ultra-compétent du Comité exécutif, qui devrait occuper la place de Lagarde. Les dix gouverneurs contestent l’urgence et les mesures prises unilatéralement par Draghi. Selon l’agence Bloomberg, « il s’agit d’un désaccord jamais vu dans le mandat de 8 ans de Draghi à propos d’une décision majeure de politique monétaire ».

    La triste réalité, c’est que les banques (diminution des marges et pénalité de 7,1 milliards d’euros sur les dépôts à la BCE) et les compagnies d’assurance-vie (mort lente avec la chute des rendements des fonds en euros et risque de faillite en cas de remontée des taux et donc de krach obligataire) sont en danger mortel. L’erreur de la Fed et de la BCE est de mener depuis trop longtemps une politique monétaire à seule fin d’éviter un krach boursier et obligataire, ce qui se traduit par des bulles boursières et immobilières encore plus élevées, le maintien en vie des entreprises zombies, la spoliation des épargnants.

    Le seul avantage est d’assurer la solvabilité des États qui, tels les paniers percés français et italiens, continuent à s’enfoncer dans la dette publique. Dès la moindre remontée des taux, avec une charge de la dette de déjà 40 milliards d’euros, la France sera en faillite !

    Il ne reste plus, en fait, à des pays comme la France, que le choix de sombrer de deux façons : soit par la fuite en avant monétaire actuelle qui se terminera par des krachs boursiers et obligataires, l’hyperinflation et la situation de l’Allemagne en 1923, soit par la hausse des taux et la fin du laxisme monétaire qui conduira à la récession, à la déflation, au chômage et à un krach mondial, style 1929, infiniment plus violent. Dans les deux cas, ne survivront économiquement que ceux ayant acheté de l’or et des actifs réels.

    Boulevard Voltaire cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Que sait-on des passeurs et des bateaux qui aident les migrants en Méditerranée?

    Résultat de recherche d'images pour "migrants méditerranée"

    Ocean Viking, Open Arms, Lifeline, Alan Kurdi, Mare Jonio, Sea Watch 3... À qui appartiennent ces navires humanitaires? Qui les finance? Où opèrent-ils et où en sont les poursuites judiciaires? Carte à l’appui, Le Figaro fait le point.

    Depuis le début de l’été, sur les six principaux navires d’aide aux migrants qui sillonnent la Méditerranée, quatre ont fait l’objet de saisies judiciaires et sont contraints de rester à quai dans divers ports de Sicile.
    L’Ocean Viking de l’ONG SOS Mediterrannee et l’Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea Eye sont les deux seuls bateaux actuellement libres d’exercer leurs missions de sauvetage.
    Ils devraient être bientôt rejoints par l’Open Arms, dont la saisie a été levée par un juge italien.

    L’Ocean Viking

    L’Ocean Viking, le 4 août 2019 au port de Marseille. CLEMENT MAHOUDEAU/AFP
    ● Quelle ONG?
    L’Ocean Viking est un navire affrété (loué) depuis avril 2019 par l’ONG européenne SOS Méditerranée, basée à Marseille.
    Ce réseau européen est constitué de quatre associations, une en France, une en Allemagne, une en Italie et une en Suisse.
    L’association française Médecins sans frontières assure un partenariat médical et logistique.
    ● Quel pavillon?
    «SOS Méditerranée a signé un contrat auprès de l’armateur norvégien Hoyland», détaille au Figaro Sophie Beau, cofondatrice et directrice générale de l’ONG.
    Le navire bat pavillon norvégien.
    Cela signifie que la nationalité de rattachement du bateau est celle de son pavillon, et non de son propriétaire ou locataire.
    L’Ocean Viking est donc enregistré auprès des autorités norvégiennes et dépend de la réglementation de ce pays.
    Un choix stratégique pour l’ONG: «le pavillon norvégien est très réputé en termes de sécurité et de certification des navires.
    Et il dépend ainsi d’un État irréprochable dans la défense des droits maritimes et droits humains», estime Sophie Beau.
    «Vu les déboires avec notre précédent navire Aquarius, dont le pavillon nous a été retiré à deux reprises - par Gibraltar puis par le Panama -, confie-t-elle encore, il était important de trouver un navire avec un pavillon qui le mettrait à l’abri des pressions politiques».
    Contraint d’abandonner sa mission en décembre 2018, rendu depuis à son armateur, l’Aquarius était devenu le symbole des tensions entre pays de l’Union européenne face à la crise migratoire.
    Entre février 2016 et fin 2018, l’ONG revendique avoir secouru 29.523 personnes à bord de l’Aquarius.
    ● Quels financements?
    Selon le rapport d’activité 2018 de SOS Méditerranée France, 98% des ressources de l’association sont issues de dons privés, principalement des particuliers (59%) mais aussi du mécénat - entreprises, fondations et associations - (39%).
    Parmi ces derniers, on peut citer Agnès B., Emmaüs, ou encore la Fondation Abbé Pierre.
    Enfin, il existe 2% de subventions publiques issues de collectivités territoriales, dont les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, et la mairie de Paris.
    Selon l’ONG, l’affrètement de l’Ocean Viking coûte 14.000 euros ar jour.
    ● Ses missions les plus récentes
    Successeur de l’Aquarius, l’Ocean Viking a effectué une première mission en août dernier en Méditerranée centrale.
    Ces derniers avaient dû patienter 14 jours en mer entre Malte et l’île sicilienne de Lampedusa (Italie), dans l’attente de la désignation d’un port où débarquer.
    Un accord européen avait finalement été trouvé le 23 août et les migrants avaient été transférés sur des bateaux militaires maltais chargés de les emmener à terre.
    Après sept jours de pause à Marseille et un ravitaillement en carburant, le navire est reparti pour la Méditerranée centrale le 2 septembre pour une nouvelle mission de sauvetage au large des côtes libyennes.
    Le 9 septembre, l’Ocean Viking a secouru 50 migrants à 14 milles nautiques des côtes libyennes. Dans la nuit du 9 au 10 septembre, le navire a embarqué 34 migrants supplémentaires, qui venaient d’être secourus par le Josefa, un voilier de 14 mètres appartenant à une petite ONG allemande, la Reqship.
    Les autorités maritimes ont proposé le débarquement des migrants en Libye, mais SOS Méditerranée refuse et réclame un «port sûr».
    Dans la soirée du mercredi 11 septembre, une Nigériane enceinte de neuf mois a été évacuée de l’Ocean Viking avec son époux, par un hélicoptère de l’armée maltaise, en raison de «sérieuses complications médicales».
    Trois jours plus tard, l’Ocean Viking était finalement autorisé à débarquer les 82 migrants sur l’île de Lampedusa.
    «L’Ocean Viking vient de recevoir l’instruction de la part du Centre de coordination de sauvetage maritime de Rome de nous diriger vers Lampedusa, en Italie, désigné comme un port sûr pour les 82 rescapés sauvés lors de deux opérations», a expliqué SOS Méditerranée sur son compte Twitter.
    Un premier débarquement sans bras-de-fer judiciaire, reflet du récent changement gouvernemental en Italie.
    L’Alan Kurdi

    L’équipage du navire Alan Kurdi effectue un exercice dans la zone SAR (Search and Rescue, recherche et secours) au large des côtes nord africaines, en Méditerranée centrale, le 29 août 2019.

    L’équipage du navire Alan Kurdi effectue un exercice dans la zone SAR (Search and Rescue, recherche et secours) au large des côtes nord africaines, en Méditerranée centrale, le 29 août 2019. DARRIN ZAMMIT LUPI/REUTERS

     Quelle ONG et quel pavillon?

    Le bateau Alan Kurdi, du nom du petit garçon syrien d’origine kurde mort noyé le 2 septembre 2015 et dont la photographie du corps avait provoqué une vague d’émotion à travers le monde, est affrété par l’ONG allemande Sea Eye, dont le siège est à Ratisbonne.
    Construit en 1951, le navire Alan Kurdi a été racheté à l’automne 2018 par Sea Eye à l’entreprise Krebs, et bat pavillon allemand.
    L’ONG revendique avoir sauvé 14.621 vies depuis le début de ses missions.
    ● Quels financements?
    L’ONG assure être «entièrement financée par des dons», auxquels elle fait appel sur son site web. Parmi ses sponsors publics, on trouve plusieurs communautés chrétiennes allemandes: l’Église luthérienne évangélique du nord de l’Allemagne, et son évêque de Hambourg Kirsten Fehrs ; l’église évangélique d’Allemagne ; le diocèse catholique allemand de Ratisbonne ; l’Église de Lippe (Église protestante régionale), et une ONG de la communauté protestante mennonite locale.
     Outre ces soutiens, on trouve également... le groupe de rock alternatif allemand Revolverheld. Interrogé par Le Figaro, Simon Pompé, porte-parole de Sea Eye, assure toutefois que l’ONG est «indépendante religieusement et politiquement».
    ● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
    Le 31 août, l’Alan Kurdi a secouru 13 migrants en Méditerranée centrale affirmant être originaires de Tunisie.
    Après s’être fait notifier l’interdiction d’accoster en Italie, le bateau s’est dirigé vers Malte.
    Jusqu’au 10 septembre, un véritable bras de fer a opposé le navire humanitaire et les autorités maltaises, qui refusaient à l’Alan Kurdi de débarquer.
    Les conditions de vie des migrants à bord s’étant très dégradées depuis, les migrants ont été débarqués sur Malte au compte-gouttes jusqu’au 10 septembre.

    «Le sauvetage a eu lieu dans une zone maritime, où Malte était obligée légalement d’assumer la responsabilité de la coordination pour la répartition à venir des personnes secourues, assure au Figaro Simon Pompé, porte-parole de Sea Eye.
    Toutefois, tandis que Malte admettait que l’incident avait eu lieu dans leur zone de responsabilité, ils niaient leur obligation d’assumer leur rôle de coordination».
    Sea Eye avait déposé plainte devant une Cour maltaise, suite à quoi les autorités de l’île ont fini par proposer, avec l’appui de la Commission européenne, le débarquement des cinq migrants qui restaient à bord.
    Sa mission terminée, l’Alan Kurdi est actuellement en route vers son port d’attache à Borriana en Espagne.
    L’Eleonore

    Le navire Eleonore, amarré au port de Pozzallo (Sicile), en dépit de l’interdiction des autorités italiennes, le 2 septembre 2019.
    Le navire Eleonore, amarré au port de Pozzallo (Sicile), en dépit de l’interdiction des autorités italiennes, le 2 septembre 2019. ANTONIO PARRINELLO/REUTERS
    ● Quelle ONG et quel pavillon?
    Le navire Eleonore est affrété par l’ONG allemande Mission Lifeline, fondée en 2016 et dont le siège est à Dresde. Il bat pavillon allemand.
    ● Quels financements?
    L’ONG est financée exclusivement par des dons. Interrogé par Le Figaro, son cofondateur Axel Steier ne souhaite pas révéler le montant total mais assure qu’il s’agit «du budget le plus petit de toutes les organisations actives de sauvetage» et qu’un premier bilan sera rendu public à la fin de l’année 2019.
    «Nous pouvons dire que nous sommes financés à quasi 100% par des dons privés.
    Cela inclut des financements de l’Église et 28.000 euros de la German Fundraising Organisation - qui aide l’UNHCR, mais aussi de plus petits projets», détaille-t-il.
    «Une infime part de nos revenus provient d’amendes imposées par les juges sur des infractions criminelles», révèle-t-il encore.
    Enfin, particularité de l’ONG, il existe aussi des dons en provenance de «sources étatiques» qui ont généré «10.000 euros jusqu’à présent», confie Alex Steier.
    ● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
    Bateau de pêche long de 20 mètres, construit en 1961 et transformé depuis en navire de sauvetage, l’Eleonore remplace le Lifeline, qui battait pavillon néerlandais, placé sous séquestre en juin 2018 par les autorités maltaises.
    L’ONG a fait appel de la décision de justice.
    Le capitaine de ce navire, Claus-Peter Reisch, avait été accusé par les autorités maltaises et italiennes d’avoir enfreint les règles en refusant de se plier aux ordres des gardes-côte libyens.
    Il a été condamné à une forte amende pour des irrégularités concernant l’immatriculation du bateau, mais a fait appel de la décision.
    Il est aussi aux commandes de l’Eleonore.
    Le 26 août, l’Eleonore a secouru en Méditerranée 104 migrants repérés sur un canot, tout en affirmant que son équipage avait été pris à partie par les gardes-côte libyens.
    Le 2 septembre, après huit jours en mer dans l’attente d’un port sûr pour accoster, le capitaine du navire a forcé l’interdiction italienne en accostant au port de Pozzalo (Sicile).
    Dans la foulée, l’embarcation a été saisie par les autorités du pays et une enquête a été ouverte contre le capitaine pour «soutien à l’immigration illégale».
    L’Italie a en outre imposé une amende de 300.000 euros à l’ONG.
    Dans un tweet, Claus-Peter Reisch a expliqué avoir été contraint de se diriger vers les côtes italiennes parce que la «situation à bord représentait un danger de mort» en raison d’une mauvaise météo. «Avec nos avocats, nous essayons de récupérer notre bateau et de contester l’amende de 300.000 euros, confie au Figaro Alex Steier, cofondateur de Sea Eye.
    ● Quels voiliers en soutien?
    L’ONG possède également deux voiliers, malicieusement baptisés «Matteo S.» et «Sebastian K.», en référence à l’ancien ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini et à l’ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz, deux des ministres ayant constitué ce qu’ils appellent «un axe des volontaires dans la lutte contre l’immigration illégale».
    Ces voiliers sont un support pour d’autres ONG, précise Alex Steier, et peuvent accueillir une dizaine de naufragés maximum.
    Sea Eye a également l’intention d’«acheter un bateau plus gros», déclare Alex Seiter.
    «Nous avons récolté 200.000 euros, il nous manque encore la même somme».
    Le Mare Jonio
    Le Mare Jonio, de l’ONG Mediterranea Saving Humans, au large de l’île de Lampedusa, le 31 août 2019.
    Le Mare Jonio, de l’ONG Mediterranea Saving Humans, au large de l’île de Lampedusa, le 31 août 2019. DARRIN ZAMMIT LUPI/REUTER
    ● Quelle ONG?
    Le Mare Jonio est affrété par l’ONG Mediterranea Saving Humans, qui se présente comme «une plateforme citoyenne» constituée au printemps 2018 pour résister à la politique anti-immigration du gouvernement Ligue-Cinq étoiles, raconte sa porte-parole Alessandra Sciurba au Figaro.
    Ce collectif de gauche et d’extrême gauche a vu le jour officiellement le 4 octobre 2018, lors du premier départ en mer du Mare Jonio.
    À l’origine, quatre associations italiennes, parfois proches de la gauche antifasciste ou du catholicisme progressiste, ainsi que l’ONG allemande Sea Watch qui organise des sauvetages en mer de migrants.
    Le député LeU (gauche) Erasmo Palazzoto et plusieurs autres personnalités de la gauche italienne se sont ensuite joints au collectif.
    ●  Quel pavillon?
    L’embarcation bat pavillon en Italie.
    Tout un symbole, explique Alessandra Sciurba: «Nous voulions sortir de la rhétorique de Salvini selon laquelle seuls d’autres pays européens viennent sauver des migrants.
    Ce bateau a été voulu par des Italiens!»
    Afin d’assurer la poursuite des missions du Mare Jonio, une campagne de crowdfunding a été lancée. Elle a récolté plus d’un million d’euros en moins d’une année, dont «100% des donations privées», selon la porte-parole de Mediterranea.
    ● Quels financements?
    Pour se financer, Mediterranea a contracté un prêt de 465.000 euros auprès de Banca etica, coopérative sociale italienne de finance éthique.
    Plusieurs figures de la gauche italienne (LeU, Sinistra italiana) ont signé une garantie à ce prêt, ainsi que Sandro Metz, éducateur auprès de personnes handicapées.
    Une société armatoriale, dont Sandro Metz est le président, a été constituée afin d’acquérir, pour 360.000 euros, le Mare Jonio, navire de 37 mètres de long et 9 mètres de large, construit en 1972. «Le reste du prêt a été utilisé pour financer les travaux de remise en état du navire», détaille Sandro Metz, qui est donc juridiquement l’armateur et le propriétaire du Mare Jonio.
    Il revendique déjà «le sauvetage direct de 237 personnes», et indirect (en signalant des naufrages aux autorités italiennes et maltaises) «d’environ 600 personnes», selon Alessandra Sciurba.
    ● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
    Le navire a été mis sous séquestre à trois reprises lors d’opérations de sauvetage en mars, en mai, puis début septembre.
    Le 28 août dernier, le Mare Jonio avait annoncé avoir secouru 98 personnes.
    Le 2 septembre, le bateau forçait l’interdiction italienne en approchant le port de Lampedusa, afin de débarquer les derniers rescapés (femmes et enfants avaient été débarqués entre-temps). L’ONG assure avoir eu toutefois le feu vert des gardes-côte italiens.
    Mais «tard dans la nuit, notre capitaine et le propriétaire du bateau ont été notifiés de la saisie administrative du Mare Jonio, ainsi que d’une amende de 300.000 euros pour violation du décret sécurité Bis», déplorait Mediterranea dans un communiqué.
    Pour l’heure, le Mare Jonio est immobilisé dans le port de Licata, en Sicile méridionale. L’ONG a déposé plusieurs recours devant le procureur italien de la République.
    ● Quel voilier en soutien?
    Mediterranea dispose aussi d’un voilier baptisé Alex.
    Ce navire de 18 mètres avait lui aussi accosté de force à Lampedusa le 7 juiller dernier, pour débarquer 41 migrants qu’il avait secourus au large de la Libye.
    Le voilier a été provisoirement saisi et son capitaine fait l’objet d’une enquête pour aide à l’immigration clandestine.
    Il est lui aussi immobilisé à Licata (Sicile).
    L’équipage a écopé de 65.000 euros d’amende.
    L’Open Arms
    Le navire Open Arms, devant la «porte de l’Europe», un monument érigé sur la côte de l’île sicilienne Lampedusa (Italie), le 16 août 2010. Guglielmo Mangiapane/REUTER
    ● Quelle ONG et quel pavillon?
    L’Open Arms est affrété par l’ONG catalane Proactiva Open Arms, fondée en octobre et dont le siège est à Barcelone.
    Il bat pavillon en Espagne.
    ● Quels financements?
    L’ONG est financée à 90% par des dons privés de plus de 51.000 particuliers, et à 10% de dons d’organismes officiels et d’administrations locales.
     Il remplace le Golfo Azzuro, qui a cessé sa mission en août 2017, après de sévères menaces des gardes-côte libyens.
    Le navire est issu d’une «donation qui remonte à 2016.
    Il s’agissait d’un vieux remorqueur daté de 1974 qui après une refonte complète», aux frais de l’ONG, «a finalement repris la navigation en juillet 2017», précise au Figaro Laura Lanuza, directrice de communication d’Open Arms.
     Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
    Après 19 jours d’attente, le procureur d’Agrigente (Sicile) avait finalement autorisé l’Open Arms à débarquer, le 20 août, les 87 migrants qui étaient à son bord sur l’île de Lampedusa.
    Mais le 22 août, le ministre des Transports italien a fait saisir le navire en évoquant «de graves problèmes de sécurité» constatés par les gardes-côte lors d’une vérification technique.
    Le 30 août, un juge d’instruction d’Agrigente a toutefois ordonné «le retour immédiat» de l’embarcation à son propriétaire, à savoir l’ONG.
    Le navire est pour l’heure encore immobilisé à Porto Empedocle, près d’Agrigente (Sicile) pour effectuer des «certifications et mises à jour mécaniques», précise Laura Lanuza.
    «Dès qu’il sera prêt, il sera de retour en mer», ajoute-t-elle.
    Sea Watch 3
    Le Sea Watch 3, de pavillon néerlandais, près des côtes maltaises, le 4 janvier 2019, après avoir secouru 32 migrants le 22 décembre 2018. FEDERICO SCOPPA/AF
     Quelle ONG et quel pavillon?
    Le Sea Watch 3, long de 55 mètres, est affrété par l’ONG allemande Sea Watch, créée fin 2014, à l’initiative de quatre familles de la région de Berlin.
    Le navire bat pavillon néerlandais, principalement «parce qu’il n’y a pas de restriction de taille pour l’enregistrement d’un navire non commercial», affirme sur son site l’ONG.
    De décembre 2017 à janvier 2018, le Sea-Watch 3 revendique avoir contribué au sauvetage d’environ 1500 personnes.
    ● Quel financement?
    Les missions de Sea Watch «sont financées à 100% par des dons de particuliers et de petites entreprises.
    L’Église protestante d’Allemagne soutient notre projet de reconnaissance aérienne, l’opération #Moonbird.», peut-on lire sur son site Internet.
    Parmi les soutiens de l’ONG, on retrouve plusieurs personnalités de la gauche allemande et de l’Alliance 90/Les Verts (parti écologiste de centre gauche).
    ● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
    Après une première saisie par la justice italienne en mai dernier, le navire était reparti en mission début juin.
    Le 12 juin, il a secouru 53 migrants au large de la Libye.
    Les gardes-côte libyens ont alors demandé de ramener les migrants à Tripoli, mais la capitaine a refusé en vertu du droit international de la mer, qui impose de débarquer des naufragés dans «un port sûr».
    Un nouveau bras-de-fer s’engage entre l’ONG et l’Italie, qui interdit une nouvelle fois au navire d’entrer dans les eaux territoriales italiennes.
    Le 26 juin, après 14 jours de dérive dans le canal de Sicile, la capitaine allemande du navire Carola Rackete décide d’entrer de force dans le port de Lampedusa pour débarquer les 42 migrants restants (11 personnes vulnérables avaient été débarquées les jours précédents).
    Trois jours plus tard, une juge invalide l’arrestation, mais le parquet d’Agrigente se pourvoit en cassation contre cette décision.
    Libre de ses mouvements, Carola Rackete est toujours visée par deux enquêtes, pour résistance à un officier en pénétrant de force dans les eaux italiennes, et pour aide à l’immigration clandestine.
    La collecte de fonds lancée pour payer ses frais de justice et la poursuite des activités de son ONG a recueilli plus de 1,4 million d’euros en moins d’une semaine.
    Le Sea Watch 3, quant à lui, est toujours sous séquestre dans le port sicilien de Licata.

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/que-sait-on-des-passeurs-et-des-bateaux.html