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Par Michel Garroté : Cela ne dérange apparemment personne que dix milliardaires détiennent – et donc contrôlent – les médias français, ou tout au moins une très grande partie de ces médias. Et cela ne dérange apparemment personne que la très grande majorité de ces médias racontent tous la même chose ; y compris, sur leurs sites Internet, où l’on trouve, jour après jour, les mêmes salades à propos des mêmes personnalités et des mêmes sujets.
Les folies de Mister Trump ; la malédiction du Brexit ; le merveilleux look de Madame Macron (et la méchanceté des Brésiliens qui osent faire de l’humour à son égard) ; la mort lente, mais définitive (définitive, bien évidemment) de l’Amazonie, patrimoine universel de la verte humanité (patrimoine détruit au lance-flamme par de méchants Brésiliens, encore eux) ; les exploits de Super-Greta ; le racisme de vilains blancs contre d’innocentes victimes non-blanches ; le populisme qui va finir par plonger la planète entière dans une effroyable guerre (mondiale, bien évidemment).
A ce propos, l’essayiste français Arnaud Raffard de Brienne écrit notamment [extraits adaptés ; cf. source en bas de page] : Même si l’on peut légitimement s’interroger sur le bienfondé de telles fortunes aussi rapidement acquises, forcément au détriment des salariés de ces groupes industriels et financiers mais aussi de leurs fournisseurs trop chichement rémunérés et de leurs clients auxquels il est sans doute vendu trop cher, on ne peut que s’interroger sur l’engouement de ces milliardaires pour les entreprises de presse dont la rentabilité s’avère pourtant de plus en plus problématique.
Qu’une dizaine parmi ceux-ci, Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, feu-Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère détiennent la quasi-totalité des médias devrait quand même éveiller les soupçons des plus placides de nos contemporains. En effet, selon l’adage connu, “qui tient la presse tient l’opinion”, et, dans ces circonstances, comment oser évoquer encore une liberté de presse et d’opinion lorsque l’ensemble des titres appartiennent à une caste microcosmique et pour le moins endogamique ?
Bernard Arnault, propriétaire, entre autres, des titres Les Échos, Le Parisien et Aujourd’hui en France, s’était fait la main, avec La Tribune, Investir, l’Expansion. Sa fille, Delphine Arnault, partage la vie de Xavier Niel, l’un des propriétaires du quotidien de gauche Le Monde, accessoirement milliardaire lui aussi et 18ème fortune française.
Daniel Kretinsky, quant à lui, est entré au capital du Monde en octobre 2018 à la faveur d’une alliance avec Matthieu Pigasse ; Kretinsky a investi dans plusieurs médias français l’an dernier : les magazines Marianne, Elle, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.
Avant de créer Free, Xavier Niel, géant d’Internet, avait bâti sa fortune dans la pornographie, notamment le Minitel rose, et, la création, de peep-shows et de sex-shops. Digne fille de son père, sa moitié, Delphine Arnault, cumule les fonctions les plus valorisantes au sein du groupe, dont celle de membre du conseil d’administration de LVMH. Cerise sur le gâteau, elle appartient aussi au puissant club Le Siècle, créé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, membre du Grand Orient de France.
Pour mieux appréhender l’idée que se font ces milliardaires de la liberté de la presse, il suffit juste de citer Xavier Niel, co-propriétaire du Monde, qui avait publiquement avoué que « quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Un style mais aussi tout un programme.
Quant à son beau-père, Bernard Arnault, il avait, fin 2017, retiré toute publicité au Monde dont un article le concernant lui avait déplu, soit un manque à gagner de 600’000 euros pour le quotidien dit « de référence ». On imagine l’ambiance des fêtes de famille qui s’ensuivirent.
On imagine surtout les enjeux d’influence et de formatage des esprits des citoyens-consommateurs que permet pareille concentration de la presse dans les mains des magnats de l’économie et de la finance, ajoute Arnaud Raffard de Brienne [fin des extraits adaptés ; cf. source en bas de page].
Une vision globale de la tragédie migratoire de L’Europe tend à distinguer les pays d’Europe occidentale, envahis, occupés et pour certains d’entre eux, en proie à une islamisation à marche forcée et promis à un avenir de soumission, et d’autre part les pays de Visegrad qui font le choix de prendre le parti de la Résistance.
Et pourtant il existe à l’Ouest de notre continent un pays discret et petit par sa taille mais grand par son histoire, qui ne connait pas pour l’instant une invasion migratoire et des menaces de Grand Remplacement. C’est le Portugal.
Dans ce pays, en effet, les Lois font l’objet d’une application empreinte de fermeté. La population éprouve une certaine méfiance envers les migrations économiques. Il existe une société qui n’est pas en cours de décomposition comme en Grande Bretagne ou chez nous dont l’exemple accablant est salutaire aux Portugais. Enfin, point important, les pompes aspirantes aspirent peu. A ce titre la présence maghrébine apparaît comme non significative.
Le contexte portugais peut être considéré comme favorable à l’immigration
Un pouvoir politique bienveillant qui veut davantage de migrants
Le premier ministre socialiste a pris des positions très favorables à l’immigration. « Nous avons besoin de plus d’immigration et nous ne tolérons aucun discours xénophobe » a-t-il affirmé lors du congrès de son parti en 2018. Il a également rappelé lors d’une réunion à Bruxelles en 2018 que son pays prônait une politique « responsable et solidaire » à l’égard des migrants.
Le Portugal qui a renoué avec la croissance manque effectivement de main d’œuvre et, selon une étude d’une fondation portugaise proche du pouvoir, le pays aurait besoin de 75 000 nouveaux arrivants/an pour maintenir une population active stable.
Enfin le Portugal qui se veut un bon élève en la matière, se positionne au premier rang des pays volontaires pour accueillir des « réfugiés » du type Aquarius.
Une réglementation proche des normes européennes et de l’humanitarisme international
Sans entrer dans un exposé juridique, on peut avancer que la réglementation de l’immigration, dont l’application est confiée au « Servicio de Estrangeiros e Fronteiras » (SEF), est globalement comparable à celle que veut imposer l’Union européenne.
Elle vise notamment à encourager l’accueil des immigrés et des « réfugiés ».
Des lois et des décrets parus en 2018 appliquent des directives européennes pour faciliter l’octroi de permis de résidence notamment en faveur d’étudiants lusophones de haut niveau et d’entrepreneurs.
Si le « droit du sang » demeure la règle, depuis 2018 les règles ont été assouplies. Les enfants d’étrangers deviennent Portugais si un des parents est au Portugal depuis au moins 2 ans et non plus 5 ans comme précédemment.
Enfin, des lois interdisent les discriminations raciales dans les services domestiques, commerciaux et de santé.
Une expatriation portugaise significative et un besoin de main d’oeuvre
Tout le monde se souvient de l’émigration massive des Portugais dans les années 60 et 70, notamment vers la France où tout le monde a apprécié – et regrette – leur gentillesse, leur capacité de travail et leur respect de nos lois. Pas de délinquance portugaise ; pas de trafiquants de drogue ni de maquereaux ; pas de violeurs ni de surineurs à 10 contre 1.
Ce type d’émigration est terminé. Cependant au cours des trois années de récession qui ont suivi la crise financière de 2011, plusieurs centaines de milliers de Portugais ont quitté leur pays parmi lesquels de nombreux jeunes diplômés. Ceci explique largement le besoin de main d’œuvre.
De plus la population portugaise est vieillissante et pâtit d’une natalité déprimée, d’où un besoin réel de main d’œuvre.
Un outre-mer présent
Le Portugal a gardé des liens étroits avec ses anciennes colonies et les échanges avec des pays comme le Brésil, l’Angola, le Cap vert sont nombreux et constants. Il n’existe apparemment pas de raisons de désaccords profonds ou d’inimitié. Il convient de noter que, d’une manière générale, ces populations sont lusophones et chrétiennes.
Les chiffres de l’immigration ne reflètent cependant pas à ce jour une invasion migratoire
Les étrangers : 4,6 % de la population portugaise
En 2018, le SEF a décompté 480 000 étrangers au Portugal soit 4,6 % de la population portugaise. Un quart sont Brésiliens, dont beaucoup sont descendants de Portugais, d’Allemands ou d’Italiens. 84 000 viennent d’Afrique noire soit 1 % (certains disent 149 000) et 60 000 sont des Asiatiques. Finalement le plus gros contingent est celui des Européens : autour de 200 000.
Cette population étrangère est en forte progression : + 17 % en 2018 par rapport à 2017.
Des naturalisations en nombre limité
De 2008 à 2016, on compte 225 000 naturalisations, dont 60 000 Brésiliens, 83 000 Subsahariens et 47 000 Européens de l’Est.
En 2017, il y a eu 18 000 naturalisations. Un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes, dont un tiers de Brésiliens et un autre tiers venant d’Afrique noire. Les demandes sont cependant en hausse.
Une immigration clandestine limitée
On ne peut pas dire que le Portugal affronte une immigration clandestine débridée comme la France. Le SEF dénombrait 1839 immigrants illégaux en 2018.
Cependant, le président d’une association d’aide aux réfugiés parle de 30 000 illégaux. Par ses décrets de 2018, le gouvernement a assoupli les règles pour permettre leur régularisation.
Des réfugiés évanescents
Dans le cadre d’un programme de réinstallation qui courait de 2015 à mars 2018, le Portugal a accueilli 1 552 réfugiés. Seule une moitié d’entre eux est restée dans le pays pour s’y fixer, les autres préférant des cieux d’assistance plus cléments. Devinez lesquels !
Des maghrébins absents
Voilà une nouvelle qui va réjouir les affreux identitaires. L’immigration maghrébine est faible. Parmi les 480 000 étrangers, le seul pays maghrébin cité est le Maroc qui arrive en 31e position avec 1 539 ressortissants.
Pourquoi ne peut-on pas parler aujourd’hui d’invasion migratoire ?
Au Portugal les lois visant l’immigration sont appliquées et respectées
Les lois portugaises sur l’immigration sont respectées et font l’objet d’une application ferme et stricte.
On ne rentre pas comme on veut au Portugal. Par exemple, pour demander une autorisation de résidence de travailleur salarié, il faut avoir un visa valide, présenter un contrat de travail, bénéficier de moyens de subsistance et d’un compte bancaire, disposer d’un hébergement, ne pas avoir commis de crime puni par une peine de prison supérieure à un an être enregistré à la Sécurité sociale et auprès du fisc. Si ces conditions ne sont pas remplies, la résidence n’est pas autorisée et on doit quitter le pays, voire être expulsé.
Pour qu’un étranger reste au Portugal il doit avoir un travail. S’il le perd, il a 6 mois pour en trouver un autre, sinon c’est la porte de sortie.
Les « demandeurs d’asile spontanés » qui se présentent aux frontières sont « detained » ou plutôt retenus dans des centres d’accueil. Ils y sont gérés et doivent s’y rendre périodiquement pour leur suivi administratif et des formations. Leur présence est donc contrôlée et ils ne peuvent pas se disperser dans la nature portugaise.
Cela ne veut pas dire que leur requête est acceptée et il est le plus souvent constaté que leur dossier ne réunit pas les conditions pour recevoir le statut de réfugié. Dans cas, ils sont expulsés s’ils n’ont pas trouvé du travail au bout de 6 mois.
De même, les mineurs non accompagnés sont dirigés sur un centre d’accueil qui leur est spécialement dédié et nulle part ailleurs. On essaye de les former. En cas d’échec ils sont renvoyés chez eux ce qui ne pose aucun problème avec les pays d’origine.
Au Portugal, l’expulsion est une réalité
Tout demandeur d’asile débouté, tout étranger sans titre de séjour ou sans travail ou qui se montre agressif envers les forces de l’ordre, peut être expulsé. Et l’expulsion est une réalité. Si nécessaire, un personnel du SEF accompagne l’intéressé dans l’avion jusqu’à sa destination. Et si l’on pose la question de savoir si l’administration portugaise connait des difficultés avec le pays d’origine, on vous répond d’un air étonné qu’il n’y en a jamais.
L’immigré doit travailler
Un emploi est indispensable pour rester au Portugal. C’est une condition sine qua non. C’est à l’immigré de conclure un contrat de travail au Portugal ou de procéder à une recherche d’emploi. Il ne peut espérer aucune allocation de chômage.
Certains créent leur propre emploi et sont acceptés. Une communauté afghane est citée mais pas seulement. Visiblement ceux-là ne sont pas des assassins déséquilibrés comme en d’autres lieux.
Il est vrai que le Portugal connait actuellement une expansion intéressante et que le taux de chômage est bas (autour de 6 %). En revanche les salaires sont peu élevés et leur niveau est de nature à décourager les impétrants. C’est d’ailleurs ce qui se passe.
Les aides sociales sont particulièrement faibles
Le Portugal est un des pays de l’UE où les aides sociales, du fait de leur faible montant, ont le moins d’impact pour réduire le risque de pauvreté. C’est en particulier le cas les aides sociales pour les familles.
Quant aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile ils n’ont droit qu’à très peu d’aides sociales ce qui à l’évidence est très décourageant puisqu’ils savent comment cela se passe en France et ailleurs.
Les formalités administratives ne suivent pas
Les délais du processus d’autorisations de résidence et de travail sont tels qu’en 2018 on comptait 100 000 dossiers en attente !
Les étrangers doivent parfois attendre des années pour être régularisés ou obtenir la nationalité portugaise du fait de procédures longues et complexes
Cette lenteur administrative soulève les protestations de la CEDH et d’Amnesty International, ce qui en soi parait un bon signe.
Une opinion publique très partagée
Il existe au Portugal un courant immigrationniste qui exerce une forte pression à caractère gaucho-islamophile mais qui n’est pas aussi puissant que le nôtre.
Les Portugais, peuple charitable, se montrent plutôt favorables aux demandeurs d’asile. En revanche, il semble qu’ils éprouvent beaucoup moins de sympathie pour l’immigration économique qui leur apparaît comme une concurrence. Le fait que le Parti communiste portugais n’est pas dans la réalité favorable à l’immigration mérite d’être souligné.
Conséquences
Une immigration mesurée et maîtrisée
Jusqu’à aujourd’hui cette immigration est étroitement liée aux besoins en travailleurs du Portugal et à la volonté réelle des immigrés de trouver du travail et de le garder. On ne vient pas au Portugal pour les aides sociales. Il n’y a pas de pompe aspirante. Ce sont d’ailleurs les raisons pour lesquelles une moitié des « réfugiés » du type Aquarius quittent le pays.
On ne peut pas aujourd’hui qualifier l’immigration en direction du Portugal de submersion migratoire.
Les immigrés doivent s’intégrer
Le Portugal attend des immigrés non lusophones qu’ils fassent les efforts nécessaires pour s’intégrer, en particulier en apprenant la langue et en respectant les Lois et les us et coutumes portugais.
La société portugaise demeure encore assez largement une société traditionnelle attachée à sa religion : le catholicisme, à qui cet Etat laïque reconnait la primauté religieuse, et aux valeurs du travail et de la famille. Des écarts ou des contestations de la part d’immigrés ne sauraient être tolérés par la population.
Au Portugal, c’est aux immigrés et aux étrangers de s’adapter à la société portugaise et non l’inverse comme le souhaitent en France Terra Nova, le rapport Tuot et la gauchosphère. Ceux qui ne sont pas d’accord s’en vont.
Une présence très faible de l’Islam
La mosquée de Lisbonne avance le chiffre de 50 000 musulmans au Portugal, mais elle est la seule. Le chiffre le plus probable se situe entre 15 000 et 20 000 personnes soit 0,2 % de la population.
Le Portugal a connu le joug musulman pendant plusieurs siècles et ne souhaite pas son retour.
Cette situation n’est pas étrangère au climat de sécurité qui caractérise le pays.
Un grand climat de sécurité
Selon le Global Peace Index, le Portugal est le 3e pays le plus sûr au monde. Il n’y a eu que 87 homicides sur tout le territoire en 2018.
Il y a eu 408 viols en 2017 c’est-à-dire le même chiffre quotidien qu’en France si l’on en croit Obertone.
Conclusion
Au Portugal, l’immigration existe mais apparaît maîtrisée. Il ne semble pas pertinent de la qualifier de submersion migratoire et d’évoquer un Grand Remplacement.
Ce constat est valide aujourd’hui mais pourrait évoluer en fonction de l’évolution de la politique gouvernementale à venir et surtout de la problématique démographique du pays.
Le détestable exemple de l’Europe occidentale, et notamment de la France qu’ils observent avec intérêt, semble soulever chez les Portugais de l’ironie mais aussi de l’inquiétude. Sur la question migratoire, nous sommes devenus leurs Ilotes que peut-être ils n’ont pas envie d’imiter.
Nos gouvernements, quant à eux, pourraient se référer à l’exemple portugais : respect strict par les immigrés des Lois et des us et coutumes du pays qui les accueille, exigence d’un emploi, expulsions effectives et pas de pompes aspirantes. Contrairement à l’idéologie qui prévaut en France, c’est aux immigrés de s’adapter à la société portugaise et non l’inverse.
L’Ocean-Viking, qui recherchait un port pour débarquer les 82 migrants qu’il transportait, a été autorisé par l’Italie à accoster sur l’île de Lampedusa ce samedi 14 septembre. L’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini n’approuve pas ce débarquement et parle d’une « reddition »:
« Manifestement, la promesse de Conte envers l’Europe était que l’Italie revienne dans le camp de réfugiés de l’Europe. Ils rouvrent les ports et pensent à taxer l’épargne de la banque, c’est de la folie. Renvoyons-les chez eux dès que possible. » Le chef de la Ligue ne se fait aucune illusion sur ce qui arrive: le débarquement à Lampedusa est « la reddition de l’Italie face à la volonté de l’Europe. Si la répartition d’immigrants doit se faire en Italie, où la Ligue gouverne, ce sera un « non ». Je dis aux maires de dire non: les réfugiés seront peut-être répartis en Italie, mais les administrateurs de la Ligue diront non.
Les députés LREM et Modem de la commission spéciale bioéthique ont voté deux amendements autorisant les établissements de santé privés à but lucratif à conserver les gamètes destinés à une procréation médicalement assistée (PMA).
Ce revirement, effectué contre l’avis du gouvernement constitue une grave entorse au principe de non marchandisation du corps humain.
Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur du Temps de l’homme, Pour une révolution de l’écologie humaine (Plon) :
« Comme nous en avions alerté le président de la République, l’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la PMA fait glisser la France dans le marché de la procréation. Le gouvernement assurait qu’il serait « non lucratif », ce qui soumettait déjà la procréation, et surtout le corps des femmes, à une forme d’emprise étatique et technocratique. Et voilà que la majorité va plus loin en livrant la procréation artificielle sans motif d’infertilité au marché libéral.
En réalité, l’autoconservation massive des gamètes est une bombe à retardement. Les femmes vont se retrouver de plus en plus jeunes sous pression pour donner ou vendre leurs ovocytes en échange de leur conservation, avec la perspective illusoire d’une grossesse tardive par FIV qu’on sait dangereuse et aléatoire (75% d’échec). Seul le soutien à la procréation naturelle, par la prévention de l’infertilité et les soins de restauration de la fertilité, peut préserver l’intimité et l’autonomie des femmes contre l’emprise de l’industrie de la procréation. Cette dernière favorise les riches au détriment des pauvres et table sur la fuite en avant technique pour réaliser le maximum de profits. Le tout dernier principe bioéthique qui honorait la France : la non-marchandisation du corps, est en passe de tomber. Il y a de quoi se révolter. »
Alliance VITA est partenaire du mouvement unitaire Marchons enfants qui manifestera le 6 octobre à Paris.
La Bourse de Paris a clôturé, vendredi 13 septembre, à 5655, soit pratiquement le plus haut annuel de 5672 du 25 juillet, avec une hausse de 19,55 % depuis le 1er janvier. Wall Street a terminé aussi au plus haut, rassuré par le grand jeu, pour relancer la croissance, de Mario Draghi qui a menti publiquement en proclamant que le « consensus entre les gouverneurs était tellement important qu’un vote eût été inutile » et dévoilé un vaste programme supplémentaire de laxisme monétaire.
Mario Draghi, prenant acte du ralentissement économique en zone euro, a abaissé le taux négatif de dépôt des banques à la BCE de -0,4 % à -0,5 % pour inciter les banques à prêter aux entreprises et aux ménages. Un système de taux par paliers a été prévu pour alléger les charges d’intérêt actuelles des banques européennes, soit 1,7 milliard d’euros. Draghi a aussi annoncé une reprise des achats d’obligations de dette publique et privée par la BCE, à raison de 20 milliards d’euros par mois, à compter du 1er novembre, « aussi longtemps que nécessaire ». Des prêts géants « LTRO » aux banques en quasi-faillite seront aussi accordés par la BCE.
En fait, la zizanie la plus complète et la révolte règnent à la BCE, où les dissensions ont éclaté au grand jour ! « La BCE a dépassé les bornes », « il n’était pas nécessaire de recourir à des mesures d’une telle portée », « avec la décision d’acheter encore plus d’emprunts d’État, il sera encore plus difficile pour la BCE de sortir de cette politique. Plus elle dure, plus les effets secondaires et les risques pour la stabilité financière augmentent », a déploré le très sage et compétent Jens Weidmann, président de la Bundesbank, dans le grand quotidien allemand Bild, visant sans le nommer « Draghila » !
Déplorant plus particulièrement le « redémarrage » des achats d’obligations qui ont déjà permis de déverser 2.600 milliards d’euros sur les marchés entre mars 2015 et fin 2018 pour faire baisser les taux et relancer l’activité, le gouverneur néerlandais Klaas Knot n’a pas hésité à lancer un pavé dans la mare de l’univers feutré de la BCE, sous forme d’un communiqué : « Cette large panoplie de mesures est disproportionnée par rapport à la situation économique, et il existe de bonnes raisons de douter de son efficacité. »
Plus grave encore, avant la prise de fonction de la très diplomate et juriste – mais non compétente en matière monétaire – Christine Lagarde, le 1er novembre, la BCE se trouve contestée et fragilisée par dix gouverneurs sur vingt-cinq qui représentent au minimum 60 % du PIB de la zone euro. Se sont opposés au laxisme monétaire, entre autres – ce qui les honore -, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, et le Français Benoît Cœuré, membre ultra-compétent du Comité exécutif, qui devrait occuper la place de Lagarde. Les dix gouverneurs contestent l’urgence et les mesures prises unilatéralement par Draghi. Selon l’agence Bloomberg, « il s’agit d’un désaccord jamais vu dans le mandat de 8 ans de Draghi à propos d’une décision majeure de politique monétaire ».
La triste réalité, c’est que les banques (diminution des marges et pénalité de 7,1 milliards d’euros sur les dépôts à la BCE) et les compagnies d’assurance-vie (mort lente avec la chute des rendements des fonds en euros et risque de faillite en cas de remontée des taux et donc de krach obligataire) sont en danger mortel. L’erreur de la Fed et de la BCE est de mener depuis trop longtemps une politique monétaire à seule fin d’éviter un krach boursier et obligataire, ce qui se traduit par des bulles boursières et immobilières encore plus élevées, le maintien en vie des entreprises zombies, la spoliation des épargnants.
Le seul avantage est d’assurer la solvabilité des États qui, tels les paniers percés français et italiens, continuent à s’enfoncer dans la dette publique. Dès la moindre remontée des taux, avec une charge de la dette de déjà 40 milliards d’euros, la France sera en faillite !
Il ne reste plus, en fait, à des pays comme la France, que le choix de sombrer de deux façons : soit par la fuite en avant monétaire actuelle qui se terminera par des krachs boursiers et obligataires, l’hyperinflation et la situation de l’Allemagne en 1923, soit par la hausse des taux et la fin du laxisme monétaire qui conduira à la récession, à la déflation, au chômage et à un krach mondial, style 1929, infiniment plus violent. Dans les deux cas, ne survivront économiquement que ceux ayant acheté de l’or et des actifs réels.
Ocean Viking, Open Arms, Lifeline, Alan Kurdi, Mare Jonio, Sea Watch 3... À qui appartiennent ces navires humanitaires? Qui les finance? Où opèrent-ils et où en sont les poursuites judiciaires? Carte à l’appui, Le Figaro fait le point.
Depuis le début de l’été, sur les six principaux navires d’aide aux migrants qui sillonnent la Méditerranée, quatre ont fait l’objet de saisies judiciaires et sont contraints de rester à quai dans divers ports de Sicile.
L’Ocean Viking de l’ONG SOS Mediterrannee et l’Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea Eye sont les deux seuls bateaux actuellement libres d’exercer leurs missions de sauvetage.
Ils devraient être bientôt rejoints par l’Open Arms, dont la saisie a été levée par un juge italien.
L’Ocean Viking
● Quelle ONG?
L’Ocean Viking est un navire affrété (loué) depuis avril 2019 par l’ONG européenne SOS Méditerranée, basée à Marseille.
Ce réseau européen est constitué de quatre associations, une en France, une en Allemagne, une en Italie et une en Suisse.
L’association française Médecins sans frontières assure un partenariat médical et logistique.
«SOS Méditerranée a signé un contrat auprès de l’armateur norvégien Hoyland», détaille au Figaro Sophie Beau, cofondatrice et directrice générale de l’ONG.
Le navire bat pavillon norvégien.
Cela signifie que la nationalité de rattachement du bateau est celle de son pavillon, et non de son propriétaire ou locataire.
L’Ocean Viking est donc enregistré auprès des autorités norvégiennes et dépend de la réglementation de ce pays.
Un choix stratégique pour l’ONG: «le pavillon norvégien est très réputé en termes de sécurité et de certification des navires.
Et il dépend ainsi d’un État irréprochable dans la défense des droits maritimes et droits humains», estime Sophie Beau.
«Vu les déboires avec notre précédent navire Aquarius, dont le pavillon nous a été retiré à deux reprises - par Gibraltar puis par le Panama -, confie-t-elle encore, il était important de trouver un navire avec un pavillon qui le mettrait à l’abri des pressions politiques».
Contraint d’abandonner sa mission en décembre 2018, rendu depuis à son armateur, l’Aquarius était devenu le symbole des tensions entre pays de l’Union européenne face à la crise migratoire.
Entre février 2016 et fin 2018, l’ONG revendique avoir secouru 29.523 personnes à bord de l’Aquarius.
● Quels financements?
Selon le rapport d’activité 2018 de SOS Méditerranée France, 98% des ressources de l’association sont issues de dons privés, principalement des particuliers (59%) mais aussi du mécénat - entreprises, fondations et associations - (39%).
Parmi ces derniers, on peut citer Agnès B., Emmaüs, ou encore la Fondation Abbé Pierre.
Enfin, il existe 2% de subventions publiques issues de collectivités territoriales, dont les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, et la mairie de Paris.
Selon l’ONG, l’affrètement de l’Ocean Viking coûte 14.000 euros ar jour.
Ces derniers avaient dû patienter 14 jours en mer entre Malte et l’île sicilienne de Lampedusa (Italie), dans l’attente de la désignation d’un port où débarquer.
Après sept jours de pause à Marseille et un ravitaillement en carburant, le navire est reparti pour la Méditerranée centrale le 2 septembre pour une nouvelle mission de sauvetage au large des côtes libyennes.
Le 9 septembre, l’Ocean Viking a secouru 50 migrants à 14 milles nautiques des côtes libyennes. Dans la nuit du 9 au 10 septembre, le navire a embarqué 34 migrants supplémentaires, qui venaient d’être secourus par le Josefa, un voilier de 14 mètres appartenant à une petite ONG allemande, la Reqship.
Les autorités maritimes ont proposé le débarquement des migrants en Libye, mais SOS Méditerranée refuse et réclame un «port sûr».
Dans la soirée du mercredi 11 septembre, une Nigériane enceinte de neuf mois a été évacuée de l’Ocean Viking avec son époux, par un hélicoptère de l’armée maltaise, en raison de «sérieuses complications médicales».
Trois jours plus tard, l’Ocean Viking était finalement autorisé à débarquer les 82 migrants sur l’île de Lampedusa.
«L’Ocean Viking vient de recevoir l’instruction de la part du Centre de coordination de sauvetage maritime de Rome de nous diriger vers Lampedusa, en Italie, désigné comme un port sûr pour les 82 rescapés sauvés lors de deux opérations», a expliqué SOS Méditerranée sur son compte Twitter.
Le bateau Alan Kurdi, du nom du petit garçon syrien d’origine kurde mort noyé le 2 septembre 2015 et dont la photographie du corps avait provoqué une vague d’émotion à travers le monde, est affrété par l’ONG allemande Sea Eye, dont le siège est à Ratisbonne.
Construit en 1951, le navire Alan Kurdi a été racheté à l’automne 2018 par Sea Eye à l’entreprise Krebs, et bat pavillon allemand.
L’ONG revendique avoir sauvé 14.621 vies depuis le début de ses missions.
● Quels financements?
L’ONG assure être «entièrement financée par des dons», auxquels elle fait appel sur son site web. Parmi ses sponsors publics, on trouve plusieurs communautés chrétiennes allemandes: l’Église luthérienne évangélique du nord de l’Allemagne, et son évêque de Hambourg Kirsten Fehrs ; l’église évangélique d’Allemagne ; le diocèse catholique allemand de Ratisbonne ; l’Église de Lippe (Église protestante régionale), et une ONG de la communauté protestante mennonite locale.
Outre ces soutiens, on trouve également... le groupe de rock alternatif allemand Revolverheld. Interrogé par Le Figaro, Simon Pompé, porte-parole de Sea Eye, assure toutefois que l’ONG est «indépendante religieusement et politiquement».
● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
Le 31 août, l’Alan Kurdi a secouru 13 migrants en Méditerranée centrale affirmant être originaires de Tunisie.
Après s’être fait notifier l’interdiction d’accoster en Italie, le bateau s’est dirigé vers Malte.
Jusqu’au 10 septembre, un véritable bras de fer a opposé le navire humanitaire et les autorités maltaises, qui refusaient à l’Alan Kurdi de débarquer.
Les conditions de vie des migrants à bord s’étant très dégradées depuis, les migrants ont été débarqués sur Malte au compte-gouttes jusqu’au 10 septembre.
«Le sauvetage a eu lieu dans une zone maritime, où Malte était obligée légalement d’assumer la responsabilité de la coordination pour la répartition à venir des personnes secourues, assure au Figaro Simon Pompé, porte-parole de Sea Eye. Toutefois, tandis que Malte admettait que l’incident avait eu lieu dans leur zone de responsabilité, ils niaient leur obligation d’assumer leur rôle de coordination». Sea Eye avait déposé plainte devant une Cour maltaise, suite à quoi les autorités de l’île ont fini par proposer, avec l’appui de la Commission européenne, le débarquement des cinq migrants qui restaient à bord. Sa mission terminée, l’Alan Kurdi est actuellement en route vers son port d’attache à Borriana en Espagne. L’Eleonore
● Quelle ONG et quel pavillon?
Le navire Eleonore est affrété par l’ONG allemande Mission Lifeline, fondée en 2016 et dont le siège est à Dresde. Il bat pavillon allemand.
● Quels financements?
L’ONG est financée exclusivement par des dons. Interrogé par Le Figaro, son cofondateur Axel Steier ne souhaite pas révéler le montant total mais assure qu’il s’agit «du budget le plus petit de toutes les organisations actives de sauvetage» et qu’un premier bilan sera rendu public à la fin de l’année 2019.
«Nous pouvons dire que nous sommes financés à quasi 100% par des dons privés.
Cela inclut des financements de l’Église et 28.000 euros de la German Fundraising Organisation - qui aide l’UNHCR, mais aussi de plus petits projets», détaille-t-il.
«Une infime part de nos revenus provient d’amendes imposées par les juges sur des infractions criminelles», révèle-t-il encore.
Enfin, particularité de l’ONG, il existe aussi des dons en provenance de «sources étatiques» qui ont généré «10.000 euros jusqu’à présent», confie Alex Steier.
● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
Bateau de pêche long de 20 mètres, construit en 1961 et transformé depuis en navire de sauvetage, l’Eleonore remplace le Lifeline, qui battait pavillon néerlandais, placé sous séquestre en juin 2018 par les autorités maltaises.
L’ONG a fait appel de la décision de justice.
Le capitaine de ce navire, Claus-Peter Reisch, avait été accusé par les autorités maltaises et italiennes d’avoir enfreint les règles en refusant de se plier aux ordres des gardes-côte libyens.
Il a été condamné à une forte amende pour des irrégularités concernant l’immatriculation du bateau, mais a fait appel de la décision.
Le 26 août, l’Eleonore a secouru en Méditerranée 104 migrants repérés sur un canot, tout en affirmant que son équipage avait été pris à partie par les gardes-côte libyens.
Le 2 septembre, après huit jours en mer dans l’attente d’un port sûr pour accoster, le capitaine du navire a forcé l’interdiction italienne en accostant au port de Pozzalo (Sicile).
Dans la foulée, l’embarcation a été saisie par les autorités du pays et une enquête a été ouverte contre le capitaine pour «soutien à l’immigration illégale».
L’Italie a en outre imposé une amende de 300.000 euros à l’ONG.
Dans un tweet, Claus-Peter Reisch a expliqué avoir été contraint de se diriger vers les côtes italiennes parce que la «situation à bord représentait un danger de mort» en raison d’une mauvaise météo. «Avec nos avocats, nous essayons de récupérer notre bateau et de contester l’amende de 300.000 euros, confie au Figaro Alex Steier, cofondateur de Sea Eye.
● Quels voiliers en soutien?
L’ONG possède également deux voiliers, malicieusement baptisés «Matteo S.» et «Sebastian K.», en référence à l’ancien ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini et à l’ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz, deux des ministres ayant constitué ce qu’ils appellent «un axe des volontaires dans la lutte contre l’immigration illégale».
Ces voiliers sont un support pour d’autres ONG, précise Alex Steier, et peuvent accueillir une dizaine de naufragés maximum.
Sea Eye a également l’intention d’«acheter un bateau plus gros», déclare Alex Seiter.
«Nous avons récolté 200.000 euros, il nous manque encore la même somme».
Le Mare Jonio
● Quelle ONG?
Le Mare Jonio est affrété par l’ONG Mediterranea Saving Humans, qui se présente comme «une plateforme citoyenne» constituée au printemps 2018 pour résister à la politique anti-immigration du gouvernement Ligue-Cinq étoiles, raconte sa porte-parole Alessandra Sciurba au Figaro.
Ce collectif de gauche et d’extrême gauche a vu le jour officiellement le 4 octobre 2018, lors du premier départ en mer du Mare Jonio.
À l’origine, quatre associations italiennes, parfois proches de la gauche antifasciste ou du catholicisme progressiste, ainsi que l’ONG allemande Sea Watch qui organise des sauvetages en mer de migrants.
Le député LeU (gauche) Erasmo Palazzoto et plusieurs autres personnalités de la gauche italienne se sont ensuite joints au collectif.
● Quel pavillon?
L’embarcation bat pavillon en Italie.
Tout un symbole, explique Alessandra Sciurba: «Nous voulions sortir de la rhétorique de Salvini selon laquelle seuls d’autres pays européens viennent sauver des migrants.
Ce bateau a été voulu par des Italiens!»
Afin d’assurer la poursuite des missions du Mare Jonio, une campagne de crowdfunding a été lancée. Elle a récolté plus d’un million d’euros en moins d’une année, dont «100% des donations privées», selon la porte-parole de Mediterranea.
● Quels financements?
Pour se financer, Mediterranea a contracté un prêt de 465.000 euros auprès de Banca etica, coopérative sociale italienne de finance éthique.
Plusieurs figures de la gauche italienne (LeU, Sinistra italiana) ont signé une garantie à ce prêt, ainsi que Sandro Metz, éducateur auprès de personnes handicapées.
Une société armatoriale, dont Sandro Metz est le président, a été constituée afin d’acquérir, pour 360.000 euros, le Mare Jonio, navire de 37 mètres de long et 9 mètres de large, construit en 1972. «Le reste du prêt a été utilisé pour financer les travaux de remise en état du navire», détaille Sandro Metz, qui est donc juridiquement l’armateur et le propriétaire du Mare Jonio.
Il revendique déjà «le sauvetage direct de 237 personnes», et indirect (en signalant des naufrages aux autorités italiennes et maltaises) «d’environ 600 personnes», selon Alessandra Sciurba.
● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
Le navire a été mis sous séquestre à trois reprises lors d’opérations de sauvetage en mars, en mai, puis début septembre.
Le 28 août dernier, le Mare Jonio avait annoncé avoir secouru 98 personnes.
Le 2 septembre, le bateau forçait l’interdiction italienne en approchant le port de Lampedusa, afin de débarquer les derniers rescapés (femmes et enfants avaient été débarqués entre-temps). L’ONG assure avoir eu toutefois le feu vert des gardes-côte italiens.
Mais «tard dans la nuit, notre capitaine et le propriétaire du bateau ont été notifiés de la saisie administrative du Mare Jonio, ainsi que d’une amende de 300.000 euros pour violation du décret sécurité Bis», déplorait Mediterranea dans un communiqué.
Pour l’heure, le Mare Jonio est immobilisé dans le port de Licata, en Sicile méridionale. L’ONG a déposé plusieurs recours devant le procureur italien de la République.
● Quel voilier en soutien?
Mediterranea dispose aussi d’un voilier baptisé Alex.
Ce navire de 18 mètres avait lui aussi accosté de force à Lampedusa le 7 juiller dernier, pour débarquer 41 migrants qu’il avait secourus au large de la Libye.
Le voilier a été provisoirement saisi et son capitaine fait l’objet d’une enquête pour aide à l’immigration clandestine.
Il est lui aussi immobilisé à Licata (Sicile).
L’équipage a écopé de 65.000 euros d’amende.
L’Open Arms
● Quelle ONG et quel pavillon?
L’Open Arms est affrété par l’ONG catalane Proactiva Open Arms, fondée en octobre et dont le siège est à Barcelone.
L’ONG est financée à 90% par des dons privés de plus de 51.000 particuliers, et à 10% de dons d’organismes officiels et d’administrations locales.
Il remplace le Golfo Azzuro, qui a cessé sa mission en août 2017, après de sévères menaces des gardes-côte libyens.
Le navire est issu d’une «donation qui remonte à 2016.
Il s’agissait d’un vieux remorqueur daté de 1974 qui après une refonte complète», aux frais de l’ONG, «a finalement repris la navigation en juillet 2017», précise au Figaro Laura Lanuza, directrice de communication d’Open Arms.
●Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
Après 19 jours d’attente, le procureur d’Agrigente (Sicile) avait finalement autorisé l’Open Arms à débarquer, le 20 août, les 87 migrants qui étaient à son bord sur l’île de Lampedusa.
Mais le 22 août, le ministre des Transports italien a fait saisir le navire en évoquant «de graves problèmes de sécurité» constatés par les gardes-côte lors d’une vérification technique.
Le 30 août, un juge d’instruction d’Agrigente a toutefois ordonné «le retour immédiat» de l’embarcation à son propriétaire, à savoir l’ONG.
Le navire est pour l’heure encore immobilisé à Porto Empedocle, près d’Agrigente (Sicile) pour effectuer des «certifications et mises à jour mécaniques», précise Laura Lanuza.
«Dès qu’il sera prêt, il sera de retour en mer», ajoute-t-elle.
Sea Watch 3
●Quelle ONG et quel pavillon?
Le Sea Watch 3, long de 55 mètres, est affrété par l’ONG allemande Sea Watch, créée fin 2014, à l’initiative de quatre familles de la région de Berlin.
Le navire bat pavillon néerlandais, principalement «parce qu’il n’y a pas de restriction de taille pour l’enregistrement d’un navire non commercial», affirme sur son site l’ONG.
De décembre 2017 à janvier 2018, le Sea-Watch 3 revendique avoir contribué au sauvetage d’environ 1500 personnes.
Les missions de Sea Watch «sont financées à 100% par des dons de particuliers et de petites entreprises.
L’Église protestante d’Allemagne soutient notre projet de reconnaissance aérienne, l’opération #Moonbird.», peut-on lire sur son site Internet.
Parmi les soutiens de l’ONG, on retrouve plusieurs personnalités de la gauche allemande et de l’Alliance 90/Les Verts (parti écologiste de centre gauche).
● Quelles missions récentes et quelles poursuites judiciaires?
Après une première saisie par la justice italienne en mai dernier, le navire était reparti en mission début juin.
Le 12 juin, il a secouru 53 migrants au large de la Libye.
Les gardes-côte libyens ont alors demandé de ramener les migrants à Tripoli, mais la capitaine a refusé en vertu du droit international de la mer, qui impose de débarquer des naufragés dans «un port sûr».
Un nouveau bras-de-fer s’engage entre l’ONG et l’Italie, qui interdit une nouvelle fois au navire d’entrer dans les eaux territoriales italiennes.
Le 26 juin, après 14 jours de dérive dans le canal de Sicile, la capitaine allemande du navire Carola Rackete décide d’entrer de force dans le port de Lampedusa pour débarquer les 42 migrants restants (11 personnes vulnérables avaient été débarquées les jours précédents).
La collecte de fonds lancée pour payer ses frais de justice et la poursuite des activités de son ONG a recueilli plus de 1,4 million d’euros en moins d’une semaine.
Le Sea Watch 3, quant à lui, est toujours sous séquestre dans le port sicilien de Licata.
L’Italie est en fête ! Nous l’avons échappée belle ! On peut finalement souffler, la période de la haine est terminée.
Heureusement que cela n’a duré qu’un an, mais les dégâts ont été énormes ! Ports fermés aux clandestins, durcissement pénal pour les délinquants devenus tels à cause de cette société, renforcement de la légitime défense, lutte contre les mafias et leurs patrimoines, recrutement de policiers pour augmenter les effectifs afin de combattre des pauvres gens… mais quelle haine qu’il avait, ce Salvini… Enfin, nous sommes libres, la période noire est terminée !
Et cette libération est bien relayée par les médias principaux. Vous regardez le journal télévisé de Rai Uno à 20 heures et vous voyez la joie des dirigeants du Parti démocrate : eux le répètent, la période de la haine est finie ; et la joie des dirigeants du Mouvement 5 étoiles finalement libérés de Salvini qui les tenait en otages. Conte, le Premier ministre, l’a dit, que maintenant une nouvelle ère allait commencer, et cela, dans la gestion des migrants, pour la place de l’Italie en Europe… Oui, Conte ! Oui, c’est le même qu’avant. Non, non, ce n’est pas un cas d’homonymie !
Ces mêmes médias l’avaient massacré, il y a un peu plus d’un an, lorsqu’il devenait Premier ministre garant de l’alliance du M5E et de la Ligue de Salvini.
Inconnu, incompétent, imposteur, esclave de Salvini, inexistant sur la scène mondiale, magouilleur de CV : voilà ce qui lui était reproché.
Maintenant, il est porté en procession comme le Sauveur !
L’autre soir, lors d’une émission, le secrétaire du Parti démocrate n’arrivait même pas à parler, submergé par l’émotion, la joie d’avoir libéré le pays, il n’arrêtait pas de rire, il n’y croyait pas lui-même !
En effet, personne n’aurait cru les revoir au gouvernement, après la succession de faillites électorales de ces dernières années, c’est un vrai miracle.
En revanche, je ne comprends pas pourquoi la fête ne continue pas dans la rue, pourquoi les médias ne montrent pas les gens descendre de chez eux pour aller exprimer cette joie, klaxonner comme pour la victoire à la Coupe du monde. On voit plutôt, sur les réseaux sociaux (et pas sur Rai Uno), des dizaines de milliers d’Italiens remplir les places pour écouter les discours de haine de Salvini.
Franchement, je ne sais plus quoi penser… Salvini continue de répéter que, entre le Parti démocrate et le M5E, c’est le baiser mortel qui tuera les deux.
Et si, finalement, Salvini avait reculé pour mieux sauter ?
Le Premier ministre est revenu jeudi soir sur le plateau de TF1 sur la réforme des retraites, dont il avait précisé le calendrier quelques heures plus tôt.
"Il faut dire la vérité aux Français : compte tenu de la réalité démographique, nous allons travailler un peu plus longtemps que ce soit avec la durée de cotisation ou l'âge pivot", a-t-il insisté.
Le chef du gouvernement n'a pas pour autant tranché entre la première option, que semble préférer le président Emmanuel Macron, et la seconde, préconisé par le haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye.
On nous le dit, on nous le répète : les jobs de demain n’existent pas encore, on les entrevoit seulement. Quant à ceux du jour présent, ils se ringardisent à la vitesse grand V, mangés par la robotisation et la technologie. C’est simple : les algorithmes nous retirent le pain de la bouche.
Faut-il pleurer de cela ? On n’a que ce que l’on mérite et voilà longtemps déjà que nous ne sommes plus que des machines à reproduire du même. Tenez, prenez le métier d’amuseur public sur les radios du matin, par exemple. Ils sont pléthore, ces humoristes qui dézinguent à l’heure du café, « chroniqueurs » sans autre vrai talent que de piocher des bouts de phrase dans la bouche des politiques pour les détricoter et les remettre dans un sens, toujours le même : celui du conformisme.
Ainsi le dénommé Guillaume Meurice qui officie sur France Inter, ce temple de la bien-pensance où des curés payés par nos impôts officient pour servir la bonne parole. On apprend ainsi, dans Le HuffPost de ce jour, que ledit Meurice, « aussi engagé que touche-à-tout », ouvre une boutique en ligne pour aider SOS Méditerranée.
« Tu te cherches un swag de rentrée à mi-chemin entre Christophe Barbier et Iggy Pop ? J’ai pensé à toi ! », nous dit-il dans son tweet d’ouverture. Et de proposer de délicieux gadgets : badges « Sortons nous les droits du cul », « Sex, drugs and trottinettes », pin’s « Les jeunes avec Raffarin ». On notera, au passage, que si les articles « seront forcément made in France et écolo-responsables », on préfère toutefois, pour parfaire son « swag », vendre des « tote-bag » plutôt que des fourre-tout. Bref, c’est plus chic de se sortir « les droits du cul » en globish qu’en français vernaculaire.
Ces objets de piété migratoire sont vendus entre 2 et 8 euros qui iront alimenter les comptes de SOS Méditerranée, ONG associée à Médecins sans frontières. C’est « aujourd’hui l’une des dernières à assurer une mission de sauvetage en Méditerranée, en raison notamment de la pression des autorités de certains pays qui considèrent ces organisations comme complices des passeurs », nous rappelle Le HuffPost. Ainsi, « grâce à son navire l’Ocean Viking, SOS Méditerranée a par exemple pu secourir 356 personnes au mois d’août 2019, en l’espace de 23 jours » et « c’est donc pour financer ce genre d’opérations que Guillaume Meurice a lancé sa boutique en ligne ».
On lâche tout et on applaudit. C’est beau, c’est grand. Surtout, ça ne mérite aucune discussion ni même interrogation, vu qu’il s’agit d’une <em« action="" citoyenne="" »<="" em="">. Comment pourrait-on, en effet, oser porter un regard critique sur tant de générosité désintéressée ? On ne questionne pas le Bien, ce serait indigne.</em«>
Sauf que… Sauf qu’on les sauve, et après ? On leur remet un tote-bag avec un pin’s « Sors-toi les droits du cul » ? Et d’ailleurs, de quoi les sauve-t-on, au juste, et pour leur offrir quoi ?
Un autre papier du jour, dans Le Point celui-là, se penche sur le sort de certains de ces migrants sauvés des flots : les mineurs, ou réputés tels, « non accompagnés ». « Ils étaient pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, hébergés et en voie d’intégration », peut-on lire. « Mais en changeant de département, une formalité en théorie, un nombre croissant de mineurs isolés étrangers ont été réexaminés et déclarés majeurs. Le début d’une fulgurante descente aux enfers » qui les conduit dans les camps de la misère.
La faute à « l’application progressive depuis fin janvier du décret ouvrant l’utilisation du fichier biométrique ». Soit la possibilité de « comparer les empreintes avec celles du fichier Visabio des visas et des ressortissants étrangers ». Chose que Paris se refuse à faire « pour des questions morale », suivant en cela les associations et « défenseurs des droits fondamentaux », qui reprochent à nos institutions de vouloir évincer ces MNA « d’une prise en charge évaluée à 2 milliards d’euros par an ». Et ça, ce n’est pas bien du tout !
Nous disons à Richard Ferrand qu’il a définitivement perdu toute autorité morale pour présider l’Assemblée nationale…
Ce « nous » n’est pas de majesté, qu’on se rassure ! Il n’est que de circonstance. Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’État, vient donc d’être mis en examen pour prise illégale d’intérêts dans la fameuse affaire des Mutuelles de Bretagne. Selon la formule consacrée, bien évidemment, Richard Ferrand est présumé innocent. Cela va sans dire, mais on va le dire quand même.
Immédiatement, à l’annonce de cette mise en examen, la Macronie a fait meute. Gilles Le Gendre, gardien du troupeau de La République en marche à l’Assemblée, l’a dit, avec le ton docte de ceux qui ont – pardon, qui sont – la vérité : « Je ne vois pas en quoi le maintien de Richard Ferrand à ses fonctions puisse en rien abîmer l’institution et empêcher son fonctionnement normal. » Et c’est vrai que, sur le plan strict du droit, rien n’impose à un élu mis en examen de démissionner. D’ailleurs, Gilles Le Gendre évoque une « tradition politique » qui « a perverti le sens de cet élément de procédure : la mise en examen, c’est d’abord une disposition pour protéger les droits de la défense dans une procédure judiciaire ». Mettons.
Il y a un mois, on nous expliquait que si le ministre d’État François de Rugy démissionnait, alors qu’il n’était même pas mis en examen, rappelons-le, c’était pour mieux préparer sa défense dans le « Homardgate » et ne pas nuire à l’action du gouvernement. Mettons, encore.
En 2017, François Bayrou, éphémère garde des Sceaux, mis en cause dans une affaire d’emplois fictifs, mais non mis en examen, lui aussi démissionnait pour ne « pas exposer le gouvernement et le président de la République ». Il avait notamment expliqué cette décision par sa volonté de « préserver » la loi de moralisation de la vie publique, son enfant à lui qu’il avait apporté dans la corbeille de mariage avec Emmanuel Macron. On sait ce qu’il advint de cette loi de moralisation. Moralisation, ça faisait ringard, morale à papa – mouche ton nez, dis bonjour à la dame -, alors on transforma cela en loi (en fait, deux lois : une ordinaire, une organique) « pour la confiance dans la vie politique ». Toute une usine à gaz pour, finalement et faire court, interdire à un député d’embaucher sa femme – sa maîtresse, c’est encore possible. Mais mettons, encore et toujours…
Rien n’oblige légalement Richard Ferrand à démissionner. « La justice suit son cours, la vie politique continue dans le cadre qui est le sien », affirme Gille Le Gendre. Il va d’ailleurs être intéressant de voir ce que la Justice, qui est indépendante, comme chacun sait, va faire dans les prochaines semaines. Le procureur de la République va-t-il demander la levée de l’immunité parlementaire du député Ferrand ? Et, dans ce cas, quelle sera la décision du bureau de l’Assemblée nationale ? Ce bureau qui avait décidé, rappelons-le, en novembre 2018, de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, accusée d’avoir diffusé, sur Twitter, des photos de victimes de Daech. Le bureau avait alors justifié sa décision en déclarant qu’il ne se prononçait « ni sur la qualification pénale, ni sur la réalité des faits invoqués » mais qu’il ne devait apprécier que « le caractère sérieux, loyal et sincère » de la demande de la Justice, ce qu’il avait estimé être le cas. Il avait donc conclu froidement qu’il autorisait « le juge à délivrer un mandat d’amener à l’encontre de Mme Le Pen ». S’il arrivait la même chose à M. Ferrand, ce serait donc probablement une première d’avoir au perchoir un mis en examen et dont l’immunité parlementaire a été levée.
Concluons sur une citation désormais historique : « Nous disons à François Fillon qu’il a définitivement perdu toute autorité morale pour diriger l’État et parler au nom de la France. » Un tweet daté du 14 avril 2017 et signé Richard Ferrand.