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anti-national - Page 330

  • La spoliation des caisses autonomes de retraite : un nouveau « 1791 » ?

    La question des retraites n’a pas fini d’agiter le pays ces prochains mois, et les premières manifestations de vendredi et de lundi derniers ont montré, à qui en doutait encore, qu’elle était éminemment sensible, même s’il est évident que leur gestion nécessite une réforme, voire une « révolution » de son approche et de sa résolution. Le système général des retraites apparaît à bout de souffle et, plus sûrement encore, à court d’argent frais, au risque d’entraîner, si l’on n’y prend garde, un véritable écroulement de l’économie des retraites et un appauvrissement forcé des populations sorties du monde du travail. La réforme est nécessaire mais pas n’importe laquelle, et pas en détruisant ce qui fonctionne au nom d’un principe d’égalité qui oublierait celui de justice, en particulier sociale.

    Or, le projet gouvernemental, qui s’appuie sur la promesse électorale macronienne bien hasardeuse de la mise en place d’un régime universel, signifie (s’il est voté et appliqué tel qu’il se dessine aujourd’hui) ce que les avocats qualifient de « spoliation » : en effet, le projet prévoit la fin des régimes particuliers (que l’on pourrait qualifier de « corporatifs ») et des caisses autonomes de retraites développées et gérées par nombre de professions libérales, et souvent excédentaires quand le régime général, lui, menace faillite… Un vieux royaliste m’affirmait l’autre jour, avec un brin d’ironie, que M. Macron préparait « un nouveau 1791 », en référence à la dissolution des corporations et à la fin de leurs garanties et avantages particuliers liés aux métiers et à leur organisation, ainsi qu’à leurs patrimoines respectifs (1)… A y bien y regarder et même si, dans un premier temps, la manœuvre gouvernementale pourrait s’apparenter à une forme de « nationalisation » des fonds de ces caisses aujourd’hui autonomes (« Près de 30 milliards d’euros sont en jeu », affirme le quotidien L’Opinion dans son édition du lundi 16 septembre…), elle ouvrirait néanmoins la voie à une forme de « libéralisation » (de privatisation « douce » ?) du système des retraites au profit d’organismes financiers ou de compagnies d’assurance, par le biais d’une « capitalisation » non pas imposée mais fortement valorisée ou favorisée par la réforme elle-même, pas forcément dans le texte mais dans son esprit, ce qui paraît plus habile et non moins dangereux pour les indépendants comme pour les salariés…

    Or, au lieu de les supprimer en les « intégrant » (ici synonyme de « confisquant »…) au régime général, ne serait-il pas plutôt intéressant de s’en inspirer et de les étendre à nombre d’autres professions ou secteurs ? Si l’on lit la tribune du collectif SOS Retraites qui regroupe des organisations de métiers fort différents comme avocats, médecins, infirmières, kinésithérapeutes, orthophonistes, etc., l’on comprend mieux l’enjeu : « Nous avons en effet en commun d’avoir été tenus « à côté » du régime général de retraite depuis sa création pour les salariés et les fonctionnaires en 1945. Nous nous sommes organisés, profession par profession, pour créer nos régimes de retraite. Pas spéciaux, autonomes. (2)» N’est-ce pas le processus qui, en d’autres temps, a formé les Métiers, appelés aussi corporations à partir du XVIIe siècle, et qui a permis de garantir au fil des temps des conditions acceptables pour tous ceux qui y travaillaient et qui, un jour, accéderaient à un repos professionnel mérité ? C’est en tout cas ce que les royalistes sociaux, qualifiés parfois de corporatistes, prônent en réclamant « la propriété du métier » et « le patrimoine corporatif », et que certaines professions ont, concrètement, mis en pratique ! Mais, là encore, la République ne sait pas créer, au sens professionnel du terme, et elle préfère spolier, confisquer, récupérer ce que la sueur des hommes a ensemencé, et cela dans une perspective purement idéologique et comptable : la logique de la République « une et indivisible » ne peut que difficilement (et provisoirement) accepter que des associations professionnelles, des corps de métiers ou des corporations, s’organisent « hors d’elle », et l’actuel projet de réforme le démontre à l’envi. On comprend mieux pourquoi, dans les discours officiels comme ceux des idéologues libéraux, le « corporatisme » est un terme toujours employé dans un sens péjoratif quand, dans la réalité concrète des professions libérales, celui-ci est la meilleure garantie des libertés et des droits professionnels, y compris après le temps du travail.

    De plus, ces caisses autonomes sont généralement plus efficaces que la République ou que les syndicats officiels pour maîtriser les dépenses et valoriser les revenus de la profession. Comme le souligne le collectif SOS Retraites, « nos régimes autonomes sont tous équilibrés, alors que le régime général est gravement déficitaire. Peut-être parce que nous avons été prévoyants là où les gouvernements successifs ont procrastiné : nos régimes autonomes ont anticipé le choc démographique, y compris en prenant des mesures contraignantes ». Or, à défaut de prévoir et de gouverner, et comme je l’évoque plus haut, la République préfère taxer ou spolier « au nom de (sa) loi », ce que dans l’édition du lundi 16 septembre du Figaro (pages économie) rappelle Paule Gonzalès à travers un exemple concret : « le projet de réforme (…) va obliger la profession [des avocats] à fusionner son régime des retraites avec le régime général. (…) Il va aussi résulter de cette fusion imposée le versement dans le pot commun de 2 milliards d’euros de provisions, réalisées au fil des ans par une profession prudente, anticipant l’évolution démographique », anticipation et bonne gestion que le régime général et les gouvernements successifs de la République n’ont ni voulu ni su faire, prisonniers qu’ils étaient d’un système politique qui repose sur l’élection et la promesse plutôt que sur la raison et la prévision… En pensant en termes de clientèle plutôt que de corps de métiers et de bien commun, la République sacrifie ce qui « marche » quand cela semble échapper à son contrôle, ce que Fanny Guinochet résume dans les pages de L’Opinion à propos de cette réforme : « Surtout, s’installe cette petite musique négative que cette réforme ne fera que des perdants » (…). Non seulement des perdants… mais sanctionnera aussi les bons élèves ! »

    Oui, le vieux royaliste que j’évoquais plus haut a raison : c’est bien « un nouveau 1791 » que le gouvernement de la République nous prépare… Il faut souhaiter que, connaissant la triste histoire sociale de cette année-là et ses conséquences, les principaux intéressés ne se laisseront pas faire. Mais, sans doute faut-il aller plus loin et en appeler à la constitution de nouveaux régimes (et caisses) autonomes de retraite pour toutes les professions qui le veulent et le peuvent, librement et publiquement, sans possibilité pour l’Etat de les confisquer ou d’attenter à cette « propriété corporative ». En somme, entre un modèle libéral peu soucieux des « autres » et un modèle étatiste confiscatoire du travail et de ses fruits, il est temps de penser plus globalement un autre modèle qui existe déjà à travers ces régimes autonomes de retraite pour nombre de professions : un modèle dans lequel le travail est reconnu et sa qualité garantie, un modèle qui ordonne la profession et assure les accidents ou les lendemains du travail par la constitution d’un « patrimoine corporatif »… Un modèle d’organisation corporative approprié à notre pays et à ses particularités professionnelles, pour que capacités productives, garanties de qualité et de pérennité, et justice sociale s’accordent plutôt que se combattent.

    Notes : (1) : le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier de mars et juin 1791 qui abolissent les corporations et interdisent toute association professionnelle, mais aussi suppriment le droit de grève et les systèmes corporatifs d’entraide et de solidarité au sein d’un métier donné… Les lois les plus « antisociales » de toute l’histoire de France !

    (2) : Dans Le Figaro (pages économie), une avocate complète la dernière formule : « Un régime autonome, et non pas spécial, qui n’a pas coûté un centime au contribuable », ce qui n’est pas négligeable, tout de même !

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Coup d’envoi de la mobilisation contre le projet de loi bioéthique

    Coup d’envoi de la mobilisation contre le projet de loi bioéthique

    La mobilisation en vue de la manifestation unitaire « Marchons Enfants ! » du 6 octobre prend de l’ampleur. Plus de 2,5 millions de tracts sont en cours de distribution ce week-end partout en France. D’autres tirages sont prévus.

    Dans les Yvelines, ce sont plus de 400 personnes qui participent à l’Université de rentrée « Marchons Enfants ! » ; occasion pour Ludovine de La Rochère de dénoncer le projet de loi de bioéthique qui sera débattu la semaine prochaine en séance publique à l’Assemblée nationale.

    Discours de Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous :

    Chers amis, présents ici dans la salle, nous suivant sur Youtube et sur les réseaux sociaux, quelle joie d’être ensemble aujourd’hui.

    Avant tout, un grand merci de votre participation et de votre suivi de cette Université de rentrée « Marchons Enfants ! ». Alors que nous sommes à deux semaines du 6 octobre, vous prenez généreusement sur votre temps, vous êtes même parfois venus de loin, y compris du sud-est ou du sud-ouest de la France. Voilà qui signe votre motivation et votre enthousiasme à défendre le respect du plus vulnérable, l’enfant ; à défendre celui qui est le cœur même de notre environnement, l’être humain.

    L’environnement justement, dont on parle tant, et à juste titre évidemment ! Hier et aujourd’hui, des manifestations ont lieu un peu partout en France pour le climat. Parce que oui, nous avons fait des erreurs, oui nous avons fait ou nous faisons n’importe quoi, dès lors que la technique est là, que l’efficacité est immédiate et la pratique rentable. Et naturellement, la planète en fait les frais, les dégâts sont là, la faune et la flore sont atteintes. Mais l’Homme dans tout ça ? Qu’en faisons-nous ? N’est-il pas à protéger aussi ? A préserver de nos désirs, de nos appétits, de notre voracité ?

    Pour ma part, je fais le pari, que si le projet de loi de bioéthique était voté tel qu’il est, dans 20 ans tout au plus, une autre Greta Thunberg viendrait faire la leçon aux « Grands » de ce monde, qui auront permis de bricoler la procréation et la filiation humaine.

    Et justement, comme Franck Meyer, porte-parole du collectif des Maires pour l’Enfance, l’a dit ce matin, nous sommes plus d’une vingtaine d’associations rassemblées pour agir, pour intervenir, pour appeler nos concitoyens à faire entendre leurs voix, leurs inquiétudes, à exprimer leur volonté de voir respecter les besoins de tout être humain – vivre de relations avec les plus proches d’eux, avec ceux qui lui ont donné la vie, les connaître, les aimer, être aimé d’eux, grandir avec eux. Je veux parler, évidemment, du père et de la mère de chacun d’entre nous.

    Certes, la vie casse parfois ce lien qui lie le père à son enfant et/ou la mère à son enfant. De multiples événements peuvent l’expliquer. La littérature, le cinéma, l’art d’une manière générale en témoignent largement. Pourquoi ? Parce que l’éloignement d’un enfant par rapport à son père ou à sa mère marque puissamment : pour l’intéressé, il n’a rien d’anodin, bien au contraire.

    Et justement, ce n’est pas parce que cela arrive, ce n’est pas parce que, parfois, on en est à dire « qu’il faut l’accepter », que « c’est la vie », « qu’il faut faire avec »… qu’il serait acceptable de démultiplier volontairement de telles situations. Et je dis bien volontairement. Oui, être né de tel homme et de telle femme, oui ressembler à eux, physiquement ou de caractère, a du sens, beaucoup de sens.

    Une femme que j’ai rencontrée récemment, née sous X, me disait il y a quelques jours l’impression qui l’avait poursuivi pendant des années, d’être différente : différente de tous ceux qui l’entouraient, proches ou lointains. Elle se sentait, selon ses propres mots « seule de son espèce », « isolée » : elles ne se raccrochait à personne, et du coup à rien.

    Et pourtant, cette femme, Anne-Claude, rendait grâce aux parents qui l’ont adoptée, qui l’ont élevée, qui ont tout donnée pour elle.

    Mais justement, comme je le disais il y a un instant, elle est née sous X, ce qui signifie très clairement que sa mère – ou même son père et sa mère – ont été confrontés à une grossesse survenue manifestement dans un contexte de grandes difficultés, au point de ne pouvoir garder leur enfant et de préférer qu’il soit confié à l’adoption.

    Epreuves de la vie, difficultés insurmontables… « C’est la vie » ! me direz-vous.

    Mais là, en l’occurrence, il s’agit de tout autre chose : il s’agit de priver volontairement des enfants de père, de toute ascendance paternelle. Et priver un enfant de père, c’est évidemment le priver de l’amour d’un père. Et tous ceux qui ont la chance d’être parents peuvent témoigner que cet amour est immense. On fait tout pour ses enfants. Par amour évidemment.

    Mais comment pourrait-on justifier que la société, que le législateur, que l’Etat fasse preuve d’une telle violence à l’égard de l’enfant et ce, dès avant sa conception : en effet, le vote du projet de loi de bioéthique signifierait, que dès avant sa conception, tel ou tel enfant n’aura jamais de père. Quelle responsabilité ! Quelle responsabilité !

    Et j’ajoute que Madame Buzyn, notre ministre des « solidarités » – un comble – et de la Santé, a fait savoir que l’on pouvait prévoir environ 2 000 PMA sans père, dite « PMA pour toutes » » chaque année.

    Cela signifierait donc 2 000 sur environ 800.000 naissances annuelles : à lui seul ce chiffre montre que nous parlons en l’occurrence d’une ultra-minorité… mais une ultra-minorité qui veut faire changer la loi, redéfinir la filiation, créer une filiation fondée sur la seule volonté, qui veut détourner la médecine de sa mission, qui veut en faire une prestation pour la réalisation de nos désirs individuels, qui veut aussi que la réalisation de son désir soit payé par nos concitoyens par le truchement de la sécurité sociale. Pour rappel, comme son nom l’indique, la finalité de l’assurance maladie, c’est la solidarité de tous pour les personnes malades.

    Mais j’en reviens à ce nombre de 2 000 par an : c’est donc très peu… « et en même temps », comme dirait l’autre, c’est considérable : vous imaginez : 2 000 nouveaux orphelins de père par an. 2 000 enfants privés de père délibérément et pour toute leur vie par la volonté de quelques dizaines ou centaines de parlementaires, privés de père pour servir les intérêts politiciens d’un Président de la République dont le seul objectif est de faire un cadeau à la gauche !

    Si nous n’arrivons plus à voir aujourd’hui qu’un père est irremplaçable – ne serait-ce que parce que sans père, il n’y a pas d’enfant -, nous n’arriverons pas plus à voir, demain, qu’une maman est irremplaçable, unique, pour son enfant. Une maman, elle est unique. Son amour aussi.

    Mais je disais « demain ». Que dis-je : tout de suite, maintenant, on envisage déjà de prétendre qu’une maman n’est pas unique pour son enfant. On envisage, vous le savez, non seulement d’effacer le père, mais aussi d’inscrire deux mères sur l’acte de naissance de l’enfant, sans distinguer celle qui a accouché, c’est-à-dire ce que l’on appelle une mère.

    M. Jean-Louis Touraine, député, déclarait d”ailleurs, il y a tout juste quelques jours, qu’il n’existait pas de droit de l’enfant à avoir un père.

    Il ne sait même plus le pauvre, que de toute façon l’enfant A un père. Sans cela, il n’y a pas d’enfant ! Quoique médecin, il ne sait manifestement plus comment on fait les bébés. Vous pouvez compter sur nous pour lui expliquer le 6 octobre prochain lors de notre manifestation unitaire.

    Cependant, M. Touraine a été incomplet : lui qui est aussi favorable à la GPA, il a sans doute oublié de dire aussi que, à ses yeux, l’enfant n’a pas non plus le droit d’avoir une mère.

    Pour en revenir au père, on entend souvent dire qu’il y a des pères défaillants, des pères démissionnaires. C’est une évidence. Et on en souligne tout l’impact, toutes les conséquences négatives pour les enfants. J’ai encore en tête Thomas Sauvadet, maître de conférences à l’université de Créteil, cité par Libération [1] – oui, Libération – en octobre 2018, à propos de la violence exponentielle des très jeunes : « Les débats concernant le rôle des “grands” – (…) indique, en creux, l’absence des pères. Leur rôle éducatif, pourtant fondamental, a potentiellement été affaibli… ».

    « Leur rôle éducatif fondamental » : oui, vous avez bien entendu !

    Hélas, au prétexte de la défaillance de certains pères, au lieu de chercher les causes de ses défaillances, au lieu de chercher à les anticiper, au lieu de tenter d’y palier, on en vient au contraire à dire que, parfois, mieux vaut ne pas avoir de père !

    Oui, au lieu de voir qu’il faut « plus de père », « mieux de père », si je puis dire, on est prêt à l’effacer, à le faire disparaître, totalement, tout en prétendant que l’enfant n’aurait qu’un « géniteur ».

    « Géniteur ». Quelle déshumanisation !

    Nous serions nés de géniteurs, et nos parents n’auraient plus rien à voir avec ceux qui nous ont donné la vie : ils seraient simplement les adultes qui auraient eu envie d’un enfant et l’aurait obtenu soit grâce à l’Etat, soit grâce à des banques de sperme, des agences et tout autre intermédiaire prenant sa part au passage dans ce business aussi lucratif que scandaleux.

    Car oui, de plus en plus, les enfants ne naîtront plus des ébats amoureux et intimes d’un homme et d’une femme. Ils seront les fruits du système médical, du travail de biologistes et de médecins, de la production d’hormones par des laboratoires pharmaceutiques, etc. Quant aux géniteurs, c’est l’Etat qui en aura la connaissance, la chose étant confié à un organisme qui serait placé auprès du ministère de la santé : c’est celui qui saura qui est le père de qui. Rien de moins. Ironie de l’Histoire, il y a 50 ans l’objectif était de faire l’amour sans procréer. Aujourd’hui, il s’agit de procréer sans faire l’amour. C’est ce que Jean-Louis Touraine appelle explicitement dans son rapport de la mission d’information sur la bioéthique : « la procréation sans sexe pour tous ». Quel retournement de l’Histoire. Comme toujours, l’Histoire n’est jamais écrite d’avance et voilà de quoi nous donner des raisons d’espérer.

    Chers amis, comme vous l’imaginez bien, je pourrai continuer ainsi pendant des heures et des heures.

    En effet, les conséquences et les implications de la PMA sans père sont immenses, vertigineuses même.

    Et contrairement à ce que l’on croit généralement, la démolition de la filiation – au prétexte de la sécuriser, comble de l’ironie -, le détournement de la médecine, la technicisation de la procréation pour des personnes fécondes, la marchandisation humaine… tout cela est au RDV de la PMA sans père. L’idée suivant laquelle cela arriverait avec la GPA est largement répandue, mais elle est fausse : tout cela viendrait déjà avec la PMA sans père.

    Et évidemment, tout cela va, comme vous l’avez compris avec Blanche Streb, avec le reste du projet de loi.

    Attention, j’attire votre attention : ne tombons pas dans le piège qui consiste à croire que tout est écrit d’avance et que rien n’est inéluctable. L’Histoire regorge d’exemples en ce sens.

    C’est pourquoi, comme tous les représentants des associations, j’appelle les Français qui veulent un monde meilleur et non le pire des mondes à se joindre à la marche unitaire du 6 octobre à Paris.

    https://www.lesalonbeige.fr/coup-denvoi-de-la-mobilisation-contre-le-projet-de-loi-bioethique/

  • Eric Drouet estime que «les forces de l'ordre veulent casser du Gilet jaune»

    Eric Drouet.JPGAu micro de la journaliste de RT France le 21 septembre, le Gilet jaune Eric Drouet raconte sa journée de manifestation dans la capitale. 

    Il estime que les forces de l'ordre sont particulièrement hostiles pour l'acte 45 des Gilets jaunes, faisant en sorte que les groupes de manifestants se regroupent le moins possible.

     
     
    Selon la préfecture de Paris, 186 personnes ont été interpellées, dont 158 ont été placées en garde à vue, et 395 verbalisées. Plus de 7000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par les autorités.
    Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a félicité les forces de l'ordre ce dimanche sur les réseaux sociaux :  

    "Félicitations à nos forces de sécurité intérieure qui se sont une nouvelle fois illustrées pour éviter des débordements partout en France et à Paris en particulier. Engagement sans faille pour le maintenir l’ordre républicain et empêcher les exactions des ultras. Merci !", a-t-il-écrit sur Twitter

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    https://www.peupledefrance.com/2019/09/eric-drouet-forces-de-lordre-casser-gilet-jaune.html#more

  • Budget 2020: déficit, dépenses, impôts, la France de tous les records

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    Le budget 2020 doit être présenté le 25 septembre. Tout porte à croire qu’aux hausses de dépenses s’ajouteront des renoncements en matière d’économies. Une combinaison qui, depuis près d’un demi-siècle, a contribué à faire de la France ce qu’elle est aujourd’hui: un enfer fiscal.

    Décidément, la France multiplie les médailles dans la catégorie Finances publiques. Après être monté sur la première marche du podium de l’OCDE en matière de pression fiscale, l’hexagone s’arroge également l’or en matière de dépenses et de déficit public. Si la première se comprend au vu de notre système de redistribution, la seconde l’est forcément beaucoup moins.

    Quoi qu’il en soit, à une semaine de la présentation devant le Parlement du projet de loi de finances (PLF) 2020, Le Figaro flinguait récemment la communication de l’exécutif autour de ce qui n’est plus un évènement de la rentrée parlementaire.

    Le quotidien revenait sur les statistiques peu flatteuses du Fonds monétaire international (FMI) concernant la France, publiées au cours de l’été. Un gouvernement qui chercherait à «dorer la pilule encore plus que de coutume», fustigent nos confrères qui enfoncent le clou:

    «Cette ritournelle est un leurre de gros calibre. Que ce soit le déficit, le niveau des impôts ou celui des dépenses publiques, la France affiche en 2019 les chiffres les plus élevés au sein des dix-neuf pays de la zone euro, nous dit le FMI

    Il faut dire qu’aux dépenses supplémentaires (principalement en matière d’écologie), s’ajoutent les renoncements en matière de réduction des dépenses publiques. Si certains font valoir que l’exécutif souhaite favoriser la paix sociale au détriment de l’effort budgétaire et jouerait ainsi «l’apaisement», avec des reculades successives sur les coupes dans l’indemnisation des arrêts maladie ou encore dans des APL (en somme dans la redistribution), c’est oublier que le gouvernement a surtout revu significativement à la baisse ses objectifs en matière de réduction des dépenses de fonctionnement de l’État lui-même.

    En effet, contre les 120.000 suppressions de postes dans la fonction publique d’ici 2022, promises par Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle, Gérald Darmanin annonçait fin juillet, dans un entretien accordé au groupe de presse Ebra qu’elles ne seraient plus que de l’ordre de 15.000 dans la fonction publique d’État, dont «moins de 2.000» en 2020.

    Des suppressions «pour l’essentiel à Bercy», précisait le ministre de l’Action et des Comptes publics. Une annonce qui s’est vérifiée début septembre lorsque, devant les syndicats, Gérald Darmanin annonçait 5.800 suppressions de poste à Bercy entre 2020 et 2022.

    Du côté des dépenses publiques, dans un premier jet dévoilé en juillet –où l’écologie était à l’honneur–, le gouvernement planchait sur une hausse de 4,6 milliards d’euros (0,5% supplémentaires… hors inflation) en 2020 par rapport à la loi finance initiale 2019. Une augmentation chiffrée pour l’heure à 14 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat.

    Bref, difficile à première vue d’y voir le «budget de pouvoir d’achat», annoncé fin août par le vice-président LREM de la commission des finances de l’Assemblée nationale, une ritournelle entendue chaque année. En effet, qui dit hausse des dépenses publiques dit nécessairement hausse des recettes fiscales.

    Reprenant les chiffres du FMI, sous le «triptyque» du déficit, des niveaux de dépenses et des recettes publiques, le journaliste du Figaro dresse un constat sans appel: les finances publiques tricolores seraient «les plus dégradées des pays du sud» de l’UE. Indicateur le plus «pertinent» à ses yeux pour juger de l’état des comptes: le solde primaire, car il n’est pas «pollué» par la charge de la dette :

    «Ce concept en apparence abscons est très simple: il consiste à faire abstraction de la charge annuelle de la dette publique. La France enregistre ainsi un “déficit primaire” de 1,7% de son PIB et elle est le seul État dans ce cas avec la Finlande (- 0,3%). Tous les autres, y compris la Grèce et l’Italie, affichent des excédents primaires!», développe le quotidien.

    Côté déficit, la messe est dite, si le gouvernement met en avant d’être parvenu à le ramener sous la barre symbolique des 3% fixé par Bruxelles celui-ci reste encore et toujours déficitaire… comme tous les budgets depuis 1974.

    Sur ce point, autant dire que la possibilité pour la France de se refinancer auprès des marchés à des taux négatifs ne devrait pas contribuer à inverser la tendance, bien au contraire: les économies dégagées sur le «poids de la dette» représentent autant d’invitations supplémentaires de financer de nouvelles dépenses.

    D’ailleurs, en matière d’emprunt, la France jouit d’un «traitement de faveur», estime le quotidien, celle-ci pouvant «emprunter à des taux voisins de son homologue allemand». Le journaliste rappelle à cet égard que notre endettement public (99,2%) est «équidistant» de la dette italienne et de celle de nos voisins outre-Rhin (respectivement 133,4% et 56,9%).

    Du côté des dépenses publiques, rien à signaler, puisqu’elles continueront d’augmenter –dans l’absolu–, pesant près de 55,6% du PIB en 2019. On notera toutefois que selon les projections du FMI (en partie basées sur les données de l’INSEE et de la Banque de France) celles-ci pourraient s’établir à 54,2% d’ici 2021, après avoir déjà été réduites d’un point par rapport à 2016.

    Sans grande surprise, malgré cette baisse des dépenses projetées par les instances publiques, la pression fiscale n’a quant à elle pas décru. On note d’ailleurs que les recettes (prélèvements obligatoires) atteignent non seulement un niveau record dans notre pays (52,4% du PIB), mais que la France se place dans le groupe minoritaire des États européens où cette pression n’a pas diminué depuis 2010.

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/19/budget-2020-deficit-depenses-impots-la-france-de-tous-les-records/

  • Dans les années 70, les médias et scientifiques annonçaient...un refroidissement climatique dramatique imminent

     
    « Alors que durant trois quarts de siècle nous avons connu les conditions extraordinaires d’un climat tempéré, le fait majeur aujourd’hui semble indiquer que nous allons vers un refroidissement généralisé. Les climatologues sont cependant en désaccord concernant à la fois la cause et la durée de cette tendance au refroidissement et à la fois son impact sur les conditions locales du climat. […] Et si le climat se met à changer aussi durablement que le prévoient les plus pessimistes d’entre eux, les conséquences, en termes de famine, deviendront catastrophiques. » C’est Newsweek qui annonce cette catastrophe, dans un article de 1975.
    Le refroidissement climatique est causé par l’homme et, en 2000, le monde connaîtra un nouvel âge glaciaire.
    Il y a urgence à agir, et cette lourde tâche revient aux hommes politiques.
    Mais on doute de leur volonté de créer de nouvelles taxes et de nouveaux impôts pour éviter le pire.  « Les climatologues sont pessimistes quant à la volonté des leaders politiques de prendre des décisions permettant de contrebalancer les changements climatiques, voire d’en ralentir les effets. Ils admettent néanmoins que l’une des plus audacieuses solutions proposées, tel que faire fondre la calotte glaciaire en la recouvrant de suie noire ou encore détourner les fleuves de l’Arctique peuvent créer de bien plus grands problèmes. »


    Le très sérieux Time avait déjà alerté ses lecteurs sur le refroidissement à venir.
    C’était en 1972.
    Il mentionnait des scientifiques qui constataient un accroissement de la calotte glaciaire et une diminution des températures depuis 1940.
    Il y a un refroidissement global, disait-il, et nous sommes à la veille d’un nouvel âge glaciaire.
    La preuve : entre 1945 et 1970, les températures n’ont cessé de baisser.
    De quoi effrayer les lecteurs.
    Cinq ans plus tard, Time réitérait ses propos avec une couverture-choc « Le Grand Froid » (The Big Freeze). En photo, un homme en passe-montagne rouge, tel un lanceur d’alerte, transi de froid et de glace.
    Si la Guerre froide connaissait un dégel, le monde lui se refroidissait.
    Il fallait bien trouver un nouvel ennemi.
    Journalistes et scientifiques étaient mains dans la main pour alerter sur cet imminent refroidissement. En 1977, un groupe de scientifiques regroupés sous le nom d’Impact Team publia La conspiration climatique.
    La venue du nouvel âge glaciaire.
    La couverture annonce même que le livre contient deux rapports de la CIA sur le sujet.
    On ignorait que les enquêteurs de la CIA étaient aussi des climatologues avertis. 
    En 1978, c’est le Los Angeles Times qui publie un article annonçant le refroidissement dans les trente années à venir.
    Décidément, l’an 2000 s’annonce bien sombre, entre crise climatique, guerre nucléaire et invasions extraterrestres.
    À défaut de rigueur scientifique, les Américains témoignent de leur grande imagination pour inventer des scénarios catastrophes.
    D’autant que le club de Rome venait de publier son célèbre rapport Halte à la croissance ? (1972), connu pour évoquer la pénurie de pétrole à venir à l’horizon 2000.
    En 1968, c’était le livre retentissant de Paul Ehrlich, The population Bomb, qui expliquait que l’humanité allait mourir de faim.
    « La bataille pour nourrir l’humanité est perdue. Au cours des années 1970, des centaines de millions d’êtres humains vont mourir de faim. […] Rien ne peut empêcher une aggravation notable de la mortalité dans le monde. […] D’ici à 1985, l’humanité entrera dans une ère de pénurie des ressources et de pauvreté croissante. »
    Refroidissement et famine se faisant attendre, les annonces catastrophiques se sont ensuite focalisées sur les pluies acides détruisant les forêts et le trou dans la couche d’ozone (années 1980).
    L’homme, bien sûr, était responsable de tout cela.
    Puis ce fut le bug de l’an 2000, qui devait provoquer une guerre nucléaire.
    Mais les pluies acides n’existaient pas, la mort des arbres était la conséquence d’années de sécheresse.
    Quant au trou dans la couche d’ozone, il se révéla beaucoup moins important que ce qu’en disaient les journalistes.
    Aucune catastrophe n’est venue.
    De quoi refroidir les prédictions alarmistes qui, pourtant, reviennent toujours
    .fawkes-news

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/dans-les-annees-70-les-medias-et.html

  • Qui est derrière le phénomène Greta Thunberg ?

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    Plus ça va et plus Greta m’intéresse. Non pas son discours préfabriqué qu’elle recrache mécaniquement, encore moins son cerveau lavé depuis le berceau par ses parents, un couple d’écolo-gauchos. Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il y a derrière elle, et surtout le message subliminal que l’on nous délivre, à travers son personnage.

    Greta n’a que seize ans, mais elle profère à des adultes ses sentences avec une rage glacée et fanatique. Elle est la grande prêtresse de la nouvelle religion écolo, venue punir les peuples qui tardent à révérer le totem vert, peinent à se prosterner devant les nouveaux tabous. Son visage adolescent, associé à ses prophéties apocalyptiques et à ses diktats inquisitoriaux, incarne à merveille le message transmis des plus hautes sphères du pouvoir : aujourd’hui, les règles du nouveau monde s’imposent à tous, il est temps d’oublier une fois pour toutes ce que vous étiez, ce que vous pensiez, comment vous viviez ; toutes les vielles lunes et les lubies qui régissaient vos existences n’ont désormais plus cours.

    Greta ne va plus à l’école : elle a d’autres chats à fouetter que d’aller écouter des vieux ânonner les leçons du passé, qui n’ont plus aucune valeur à présent que le monde court à sa perte. Les adultes n’ont rien à lui apprendre, du haut de ses seize ans, elle sait ce que l’avenir nous prépare : transmission, apprentissage, savoir et savoir-faire, obéissance et respect des anciens sont des leurres. Le nouveau monde doit s’imposer sur les ruines de l’ancien. Du passé faisons table rase.

    Greta n’a aucune légitimité officielle, ne représente qu’elle-même, mais se permet de venir aux États-Unis faire la morale à Trump, qui représente plus de trois cents millions d’Américains, ou à Bolsonaro, élu par près de cinquante-huit millions de Brésiliens (55 % des suffrages). Elle leur intime l’ordre de se soumettre à ce que prétend la science – disons, plutôt, à ce que prétendent certains scientifiques triés sur le volet. Peuples, nations, démocraties, souverainetés, présidents, élections, institutions, tout cela ne pèse plus rien face à l’apocalypse qui point à l’horizon. Une apocalypse qui surgira de nos propres habitudes, de nos modes de vie, de nos égoïsmes individuels et nationaux et de la confiance que nous plaçons dans nos nations et nos dirigeants, incapables de voir la vérité en face. Nations, démocraties doivent disparaître car nous conduisent au fond du gouffre.

    À tous ces peuples tentés par le populisme, le nationalisme, le souverainisme, Greta la prophétesse annonce de sinistres présages, l’entrée dans un monde de ténèbres. L’avenir est à la concorde mondiale, l’unification du monde, sous l’empire de la science pour combattre les démons qui siègent en chacun de nous et nous mènent dans l’abîme. Immigration, identité, insécurité, récession ne sont que vaines préoccupations, seule la préservation de l’environnement vaut la peine de se battre.

    On comprendrait mieux le phénomène Greta, son concept, son emballage, le marketing qui l’accompagne, si l’on savait qui finance tout ce barnum : d’après Reporterre, le quotidien de l’écologie, les Persson, milliardaires suédois comptant un ex-ministre social-démocrate.

    Olivier Piacentini

    https://www.bvoltaire.fr/qui-est-derriere-le-phenomene-greta-thunberg/

  • Loi de bioéthique : le triomphe du marché au détriment du respect de la vie

    Loi de bioéthique : le triomphe du marché au détriment du respect de la vie

    Le projet de loi dit de « bioéthique » est débattu actuellement à l’Assemblée nationale. Outre l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples homosexuels, le texte gouvernemental libéralise la recherche sur l’embryon, les diagnostics anténataux et l’interruption médicale de grossesse. La Fondation Jérôme Lejeune alerte l’opinion publique et les parlementaires sur ces dérives.

    La banalisation de la recherche sur l’embryon et ses cellules souches

    Alors même que l’obtention de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) implique la destruction d’un embryon humain, le gouvernement a décidé de banaliser la recherche sur les CSEh en allégeant considérablement les démarches administratives des chercheurs. Désormais, leurs recherches ne seront plus subordonnées à la délivrance d’une autorisation de l’Agence de la biomédecine. Cette dernière ne devra d’ailleurs plus contrôler que le couple géniteur a effectivement consenti au don de son embryon à la recherche. En outre, les chercheurs ne seront plus contraints d’utiliser les cellules souches pluripotentes induites (iPS) qui constituent une alternative éthique aux CSEh. Par le biais de cette disposition, le gouvernement entend notamment faciliter la disponibilité des CSEh pour l’industrie pharmaceutique engagée depuis 2017 dans la production à grande échelle de ces cellules.

    Concernant la recherche sur l’embryon, le projet de loi autorise la conservation de l’embryon humain in vitro jusqu’à 14 jours. Il supprime également les interdits fondateurs créés par la dernière loi de bioéthique (2011), à savoir l’interdit de créer des embryons transgéniques et chimériques.

    Il sera désormais possible de créer en laboratoire des embryons génétiquement modifiés. Le risque de transmission des modifications génétiques à la descendance est prégnant puisque le cadre légal de la recherche sur l’embryon en AMP1 (assistance médicale à la procréation) permet le transfert à des fins de gestation des embryons qui ont fait l’objet d’une manipulation.
    Enfin, le projet de loi autorise l’adjonction de cellules humaines (CSEh ou iPS) dans des embryons animaux.

    L’encadrement transgressif de la recherche sur les cellules iPS

    Sous couvert d’un encadrement simplifié, le projet de loi permet la création de gamètes artificiels à partir de cellules iPS ou de CSEh. Contournant l’interdit de créer des embryons pour la recherche, le texte rend également possible la création de modèles embryonnaires à partir de CSEh ou d’iPS. Ces manipulations serviront l’industrie de la procréation. La création de gamètes artificiels permettra de pallier la pénurie de gamètes ; quant à la création de modèles embryonnaires, elle permettra de développer les techniques de PMA.

    L’élargissement du spectre de la détection prénatale

    Le projet de loi envisage le soin et la prise en charge in utero du fœtus. Et en cas de risque pour le fœtus d’être porteur d’une « affectation d’une particulière gravité », le médecin pourra proposer aux parents une liste des associations spécialisées et agréées dans l’accompagnement des patients atteints de l’affection suspectée.

    Même si ces deux dispositions peuvent être envisagées positivement, le texte contient de nouvelles dérives eugéniques.

    Lorsque des examens de diagnostic révèleront une caractéristique fœtale sans relation avec la pathologie pour laquelle le diagnostic a été initialement réalisé, le projet de loi prévoit la communication de ces informations anxiogènes à la femme enceinte. Cette disposition cautionne le décryptage génomique du fœtus et renforce le risque d’élimination prénatale.

    Le screening du génome aura également lieu dans l’éprouvette. Dans ce cadre, l’extension du diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21 est prévisible. Concrètement, il s’agit de détruire les embryons porteurs d’une trisomie 21 qui auront été créés dans le cadre de la PMA.

    La libéralisation accrue de l’avortement

    Le projet de loi supprime la proposition systématique d’un délai de réflexion avant l’interruption médicale de grossesse (IMG) et crée une clause de conscience spécifique pour cet avortement tardif. Il crée également un nouveau type d’avortement dit « interruption volontaire partielle d’une grossesse multiple » pour permettre l’avortement d’un fœtus en cas de grossesse gémellaire.

    Ces nouvelles dispositions alarmantes méritent un décryptage. Dans ce cadre, la Fondation Jérôme Lejeune vient de publier un rapport intitulé « L’embryon humain à l’épreuve de la révision de la loi de bioéthique » pour exposer les problématiques scientifiques, juridiques et éthiques de ce projet de loi. Elle rencontre par ailleurs en ce moment les députés et les sénateurs pour les alerter sur ces dérives et les inciter à s’y opposer durant l’examen du texte au Parlement.

    1Article L 2151-5 V du code de la santé publique

    https://www.lesalonbeige.fr/loi-de-bioethique-le-triomphe-du-marche-au-detriment-du-respect-de-la-vie/

  • Retraites : gabegie et démagogie, ça suffit !

    Ce ne sont pas seulement les avocats qui sont descendus dans la rue, le 16 septembre dernier, mais aussi les infirmières, orthophonistes, médecins, et même des pilotes de ligne !
    Toutes professions qui ont pour point commun de gérer elles-mêmes leur régime de retraite.
    Un régime à l’équilibre, comme souvent lorsque les cotisants sont incités à travailler plus de 35 heures par semaine et tard dans leur vie.
    Toutes professions qui refusent de faire les frais d’une absence de politique, depuis quatre décennies, tendant à réformer des retraites mécaniquement condamnées par la structure même du système.
    Ce qui caractérise le système par répartition, tabou français issu de la Libération, c’est faire payer par les actifs les pensions des retraités.
    Lorsqu’à la suite d’une forte poussée démographique – le baby-boom d’après-guerre -, la croissance démographique s’arrête, le système est condamné.
    Quand le nombre de retraités s’accroît (la génération du papy-boom) alors que leurs enfants sont moins nombreux, moins actifs et moins longtemps, le financement des pensions pèse de plus en plus lourd et devient insupportable.
    N’importe quel collégien qui réfléchit peut le comprendre.
    Mais les politiciens qui sont allés au collège n’ont jamais eu le courage d’affronter des syndicats plus attachés aux privilèges de leurs dirigeants qu’aux intérêts de leurs adhérents.
    En refusant de revenir sur la retraite à 60 ans, ainsi que sur ces stupides 35 heures, ils ont contribué à aggraver le problème.
    Mais fondamentalement, c’est leur refus de mettre en place un système qui ne repose pas sur la démographie nationale qui a condamné les retraites.
    Ce qui caractérise une profession libérale, c’est qu’elle ne compte que sur elle-même.
    Elle sait que seul son travail la fait vivre.
    Qu’à la tête d’une équipe de production, c’est elle qui donne l’impulsion : si elle ralentit, l’équipe s’arrête.
    Alors un professionnel libéral a une règle de vie professionnelle : travailler, travailler et travailler !
    Un libéral ne s’arrête pas à 60 ans.
    S’il le fait, c’est que sa fortune personnelle le lui permet.
    S’il le fait, il touchera de sa caisse une retraite diminuée.
    Un libéral ne compte pas non plus sur les autres pour payer sa retraite.
    Si le système impose une part de répartition, qui explique sans doute que la profession d’avocat – qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez – laisse entrer tant de jeunes dans les barreaux, un libéral sait que sa retraite est dans ses investissements.
    Ses locaux professionnels, sa clientèle qu’il espère céder – c’est raté pour les médecins ! -, voire son habitation personnelle, autant de capital constitué au fil des années pour financer sa vie d’après.
    En somme, un libéral travaille comme s’il ne touchera jamais un sou de pension.
    Même si ce n’est pas tout à fait vrai.
    Alors, parce qu’il travaille beaucoup, longtemps, qu’il a une culture de responsabilité et qu’il y tient, le libéral n’a aucune intention de se laisser spolier pour payer, au choix, les déficits des caisses de la SNCF et autres semi-fonctionnaires, les rémunérations et avantages en nature des gestionnaires « paritaires » des caisses sociales, la démagogie des 60 (ans)/35 (h), la lâcheté de nos dirigeants, l’opportunisme des bénéficiaires de retraites-chapeaux, la gabegie administrative, les transferts sociaux destinés à financer les CAF, CNAM, CARSAT, AME et autres kyrielles de prestations versées sans compensation, etc.
    Les avocats sont généralement très portés sur l’aide aux plus démunis.
    C’est très discutable pour l’équilibre économique de la profession, mais le fait est là.
    Il n’est pas possible de leur imposer un taux de cotisation retraite doublé, sans aucune contrepartie, et la confiscation de leurs réserves.
    Le gouvernement répond « transition, accompagnement, compensation ».
    On sait ce que cela signifie, et personne n’y croit.
    À la fin, cette profession très macronisante pourrait bien inviter le régime à passer son chemin.
    Le 16 septembre, ils étaient nombreux dans la rue et c’était, pour une fois, justifié.
    François Teutsch

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/09/retraites-gabegie-et-demagogie-ca-suffit.html

  • Changement de ton présidentiel sur l'Immigration ? : Macron va-t-il vraiment "faire quelque chose" ou seulement "faire semblant" ?

    Les chaînes de radio/télé nous le ressassent presque en boucle depuis plusieurs jours : vous allez voir ce que vous allez voir, le Président a changé, du moins son discours; il a compris qu'il fallait faire quelque chose sur l'Immigration, qu'il fallait répondre aux inquiétudes des gens etc... etc...On pourra nous reprocher ce qu'on voudra, mais nous, à lafautearousseau, ce n'est pas hier ou avant-hier que nous avons découvert, pour parler clair, qu'avec l'immigration, il y avait un problème.

    Et même, beaucoup plus qu'un simple problème...

    Notre page facebook a bien été "bloquée" vingt fois (au moins, et pour une semaine à chaque fois) à la suite de notes, pourtant ni outrancières ni même contestables, mais qui disaient toutes que la politique menée depuis les décrets Chirac de 1976 était folle; que l'irruption ininterrompue depuis plus de quarante ans d'un flot très majoritairement issue de l'Afrique noire et du Maghreb aboutissait à concentrer dans des banlieues devenant de plus en plus des "zones de non-droit" (doux euphémisme !) des populations désireuses de conserver leurs différences, au lieu de s'intégrer; ce qui créait toutes sortes de tensions (aussi bien économiques que culturelles, religieuses, démographiques... ) partout en France...

    Donc, pour nous, parler de l'immigration, découvrir "le problème de l'immigration", c'est bien loin d'être du nouveau... : "Ca finira mal !" disait le perroquet du conte de Jacques Bainville. Gérard Collomb, ne disait pas autre chose, en fait, lorsqu'il quittait - désabusé - son Ministère de l'Intérieur : "Aujourd'hui on vit côte à côte... Je crains que demain on vive face à face"

    Voilà donc que Macron (enfin ! enfin ?...) a découvert l'eau tiède !

    Et qu'il s'est mis à "virer à droite" (dixit BFM ) : il n'a quand même pas appelé à voter Le Pen, mais si l'on écoute les chaînes de radio/télé susnommées il va être énergique, avancer des propositions, dire et faire du concret...

    Façon de reconnaître - soit dit en passant - que, jusque là, il ne l'avait pas fait : les journalistes n'ont, semble-t-il, pas mesuré la portée de leur propos ! Mais passons... et revenons à l'essentiel.

    Mais, à bien y regarder, à bien lire et relire ses propos, que trouve-t-on ? Certes, une reconnaissance bienvenue du fait qu'il y a un problème avec l'immigration et que, donc, il faut en parler, sous peine d'être "un parti bourgeois". Et puis... eh, bien ! c'est à peu près tout...

    Au fond, au lieu d'aller au fond des choses, le Président s'est surtout centré sur l'AME... pour dire ce que l'on s'attendait à entendre, vu que...

    En réalité, Le Monde en avait parlé dès le jeudi 1er août (et nous nous en sommes fait l'écho ici-même) : le gouvernement a commandé à deux services étatiques un rapport sur l'aide médicale d'État (un milliard d'euros versé chaque année pour soigner les migrants illégaux, soit 300.000 étrangers : un comble, qui revient à favoriser ceux qui se mettent hors-la-loi et qui envoie un curieux message à tous : plutôt que de respecter la loi, les lois, bravez-les, vous ne serez pas perdants...).

    Ces deux services sont l’inspection générale des finances (IGF) et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS); les conclusions de ces travaux, débutés cet été, devaient être rendues en octobre, soit au moment de l’examen parlementaire du budget de l’État : nous y sommes. Et voilà pourquoi Macron parle de l'immigration...

    L'une des personnes auditionnées a déclaré : "Ils répondent à une commande politique, qui est de réformer l’AME pour en limiter les abus... Ils estiment que la France a le système le plus généreux en Europe. Ils posent des questions sur les filières d’immigration et nous ont parlé des Géorgiens, des Albanais et des Algériens qui viennent se soigner, notamment pour des pathologies coûteuses comme le cancer et l’hépatite B."

    Une autre de ces personnes auditionnées a déclaré : "J’étais étonné de constater à quel point le discours des inspecteurs était politique. Ils veulent rendre le dispositif plus acceptable pour éviter que le Rassemblement national ne s’empare du sujet."
     
    Parmi les pistes envisagées, écrivait déjà Le Monde, en août, "la mise en place d’un ticket modérateur (un reste à charge pour le patient, ndlr), des centres de santé dédiés ou encore la réduction du panier de soins pris en charge". La dernière mesure pourrait inclure, par exemple, l'exclusion des soins psychiatriques de l'AME.
     
    Pour nous, tout ceci n'est que poudre aux yeux : c'est l'AME elle-même, dans son principe, qu'il faut supprimer, et il faut renvoyer immédiatement tout clandestin vers son pays d'origine. Mieux, il faut les empêcher de venir chez nous, en décrétant qu'une demande d'asile se fait dans le pays d'origine, EXCLUSIVEMENT
     
    Voilà une mesure qui ne coûterait rien, qui serait d'une application très aisée et qui réduirait considérablement le flot de réfugiés purement économiques, qui ne viennent en France que pour toucher des allocations. 
     
    Quand "le tam-tam de Jonathan" - pour reprendre le titre du livre de Jean Raspail - avertira les candidats au départ en Afrique ou ailleurs que "en France, c'est fini", la pression migratoire diminuera forcément, chez nous...
     
    Et cela sera bien plus efficace que les paroles, manoeuvres et gesticulations de Macron : quoi qu'il dise et fasse, maintenant, c'est trop peu, trop tard...
    Et en fait de "durcir le ton", le Président, en ne parlant quasiment que de l'AME, et pas de l'Immigration "au fond", on peut dire, en parodiant le titre d'un roman célèbre :"A la tête de l'Etat, rien de nouveau..."