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anti-national - Page 494

  • L’Affaire des Cagnottes, par Etienne Defay

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    Il aura fallu une volée de poings assénée sur un bouclier et sur un casque pour faire trembler les valeurs de la République. Il aura fallu un acte isolé lors de l’acte VIII pour susciter l’ire de Marianne.

    Pour un bref rappel des évènements, une poignée de mobiles tentait de contenir quelques Gilets jaunes sur un pont parisien samedi dernier. Arrive Christophe Dettinger dit « Le gitan de l’Essonne », ancien champion de France de boxe. En une poignée de secondes, il force les gendarmes à se replier à coups d’arguments solidement assénés. Deux jours plus tard, le boxeur se rend au commissariat du IVe arrondissement de Paris non sans avoir posté préalablement une vidéo expliquant son geste.

    Suite à cela, une cagnotte lancée sur le site Leetchi par des proches du boxeur a récolté plus de 100 000 euros en moins de 72 heures. Il n’en fallait pas plus pour susciter l’ire gouvernementale. Marlène Schiappa en tête qui a fustigé la tenue de cette cagnotte qui mettrait à mal pas moins que les valeurs de la République. A l’image des camions fous et des voitures tueuses, la cagnotte devient aujourd’hui contraire aux valeurs de la République. La secrétaire d’Etat à l’Egalité a ainsi demandé à ce que les donateurs de cette cagnotte soient identifiés… pour être sans doute punis. Quoiqu’il en soit, la cagnotte a été clôturée hier. Quand on sait que la fondatrice de Leetchi, Céline Lazorthes, est un soutien officiel de La République En Marche, on ne s’étonne plus de rien. Edouard Philippe voulait ficher les auteurs de violence en manif (un fichier qui existe déjà en passant), faudra-il ficher demain les donateurs de cagnottes ? A titre indicatif, celles ouvertes en soutien de Tarik Ramadan sont encore ouvertes…

    Le criminologue Xavier Raufer rappelait hier sur Boulevard Voltaire que près de 19 millions de Français étaient fichés. Une bonne occasion de passer la barre des 20.

    Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas ici de défendre Christophe Dettinger, ni cautionner les violences dans les manifestations, il s’agit surtout d’attirer l’œil sur le deux poids deux mesures permanent qui est à l’œuvre dans ce pays. On se rappelle avec effarement de l’avalanche de critiques qui s’étaient abattues sur les forces de l’ordre au moment de l’affaire Théo, on se rappelle avec effarement la prise de position ouvertement pro-Théo d’Emmanuel Macron à l’époque des faits. On se rappelle avec effarement cette époque où nous étions bien peu nombreux à défendre les forces de l’ordre.

    Forces de l’ordre bien protégées, puisque certains politiques à l’instar du président de la Région PACA, Renaud Muselier, ont ouvert en réaction une cagnotte pour les forces de l’ordre qui n’en demandaient pas temps. Ainsi, plutôt que de payer les millions d’heures supplémentaires en souffrance des policiers, on ouvre des cagnottes pour leur donner l’aumône.

    Mais Christophe Dettinger n’est pas Théo Luhaka, aussi il ne mérite aucune compassion, à l’image des Gilets jaunes qui font l’objet d’un discours de fermeté jamais entendu concernant les banlieues de Seine-Saint-Denis ou d’ailleurs. Vous l’avez bien compris, le principal objectif n’est pas votre sécurité mais la viabilité d’un gouvernement aux abois dont le quinquennat est mort-né. « La République gouverne mal mais se défend bien », l’adage n’a jamais été autant d’actualité.

    Etienne Defay

    Article paru danPrésent daté du 09 janvier 2019

    https://fr.novopress.info/213180/laffaire-des-cagnottes-par-etienne-defay/

  • Gilets Jaunes : un acte IX décentralisé ? – Journal du vendredi 11 janvier 2018

     

    Social / Gilets Jaunes : un acte IX décentralisé ?

    Et c’est reparti pour un tour ! Déjà plus de deux mois après la première mobilisation, les Gilets Jaunes vont à nouveau battre le pavé samedi… avec des manifestations à Paris, Toulouse mais aussi Bourges où de nombreux contestataires ont décidé de se rendre.

    Société / Immobilier : le coût du logement au coeur de la crise

    Alors que les manifestations contre la fiscalité et pour le pouvoir d’achat se multiplient, la question du coût du logement passe à la trappe… et pourtant, l’augmentation des loyers et l’incapacité d’accéder à la propriété participent à l’appauvrissement des foyers.

    Economie / Arnaques au consommateur : Coucou c’est le plombier !

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-ix-en-parti-decentralise-journal-du-vendredi-11-janvier-2018

  • Ni grand ni débat ni national

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    Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

    La consultation des Français dont le gouvernement a prévu le commencement au 15 janvier s'annonce sous de mauvais auspices. Elle est qualifiée de grand débat national. Trois mots, trois mensonges.

    Benjamin Griveaux (NDLR : en photo ci-dessus derrière Macron) fait toujours office de porte-parole du pouvoir. Responsable à ce titre d'une part de son impopularité, cette insupportable tête à claques tente de le délimiter d'une manière étroite en contradiction avec le propos de son maître le 10 décembre. On ne peut que constater une chose : la volonté de restreindre à quatre sujets cet ersatz de démocratie participative.

    Si l'on compare en effet la liste des têtes de chapitres, l'un au moins excède largement la compétence que l'on pourrait prêter à de telles assemblées informelles, avec le sujet de la fiscalité.

    La procédure envisagée n'existant nulle part sous la forme qui semble se dessiner, on se contentera de comparer les pratiques de la démocratie directe telle qu'elle fonctionne, de façon correcte dans un pays de taille et de structure(1) analogue au nôtre : l'Italie, où la constitution organise l'initiative citoyenne de façon raisonnable, en écartant précisément la fiscalité.

    En France le débat politique quotidien sur ce sujet tourne, surtout, autour de quelques impôts seulement : l'indétrônable impôt sur le revenu et l'ancien ISF. La popularité posthume incroyable dont jouit ce dernier se révèle inversement proportionnelle au nombre de ses contributeurs. Il en va de même pour l'IR que moins de la moitié des citoyens supportent mais pour lequel tout le monde vote.

    On sait donc très bien que le fiscalisme emportera toujours l'adhésion de ceux qui, précisément, ne payent pas. Il en allait déjà de même au Moyen Âge où les clercs théorisaient la taille, alors qu'ils ne la subissaient pas. Il en ira ainsi, au terme de la réforme chaotique de la taxe d'habitation : elle sera infligée aux seuls propriétaires de résidences secondaires qui, par définition, ne votent pas dans les communes, où ils consomment beaucoup moins de services municipaux, où leurs enfants ne sont pas scolarisés, etc. Les exempts des contributions jugent normal, juste, égalitaire et quelque part sans doute évangélique de faire payer les autres.

    Rappelons que les deux impôts qui coûtent le plus cher aux Français, ce qui permet de les louer de ce qu'ils rapportent le plus à l'État central parisien, sont moins souvent évoqués : il s'agit de la Taxe à la valeur ajoutée et de la Taxe sur les produits pétroliers, encore qu'elle a servi indirectement de détonateur à la protestation initiale des Gilets jaunes.

    Dans les débats forcés et biaisés on prétend ajouter la fameuse et fumeuse notion de transition énergétique. Un chapitre du Deutéronome, jusqu'ici mal connu, fait sans doute figurer cet impératif dans les commandements dictés à Moïse sur le mont Sinaï. Mais, au pays de Voltaire, on ne semble guère s'en préoccuper.

    On dédaigne en haut lieu la simple lutte contre la pollution, celle des océans par les sacs plastiques, celle des cours d'eau que l'on empoisonne, celle de nos villes de plus en plus sales, sous l'effet de dégradations impunies. On débat plus volontiers de ce contre quoi nous ne pouvons pas grand-chose, le climat, la planète, etc.

    Ce faux débat pourra-t-il être qualifié de national ? Il semble résolument que non. On pourrait entendre par là qu'il doit s'ouvrir aux questions relatives à l'identité de la nation, de la France, de l'Europe. Parmi ces sujets, figurerait l'immigration, murmurée timidement par Jupiter lors de son allocution de décembre. Il s'agit de la préoccupation lancinante des Français. Mais cela implique aussi certains sujets liés. Or, Benjamin Griveaux a tranché, les classant comme irrecevables.

    Si l'on pense que la souveraineté réside dans le peuple entier elle ne saurait se déléguer à des assemblées générales. Curieusement d'ailleurs c'est le parti de la France Insoumise dont les partisans, à plus de 53 %, s'apprêtent plus que les autres à participer, ou le disent, contre 20 ou 30 % pour les sympathisants d'autres courants d'opinion. On peut leur faire confiance, à eux et aux gens de la CGT, pour crier plus fort que les autres. Mais la direction de ce parti, Mélenchon en tête récuse par avance la procédure.

    Cela devrait nous rappeler le sanglant souvenir des soviets de 1917 en Russie. Ils furent noyautés par les bolcheviks. Mais ils se virent réduits au silence en 1918 par Lénine, Trotski et Staline dès qu'ils accédèrent au pouvoir.

    (1) Le cas souvent évoqué de la votation en Suisse, outre son caractère traditionnel, peut difficilement se transposer dans un pays centralisé, où, de plus, le référendum fait l'objet d'une dramatisation et d'une personnalisation. On vote en France pour ou contre celui qui pose la question.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La Marche pour la vie s’affiche dans la presse

    La Marche pour la vie s’affiche dans la presse

    De Famille chrétienne à Valeurs Actuelles :

  • Étrangers terroristes, fichiers, décision

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    Xavier Raufer est criminologue, essayiste, expert en questions de terrorisme Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt les réflexions, informations, explications et détails évidemment intéressants, qu'il a publiés récemment. LFAR

    Par  Xavier Raufer 

    9772656.jpgL'appareil d'Etat français dispose de nombre de fichiers administratifs  judiciaires ou de renseignement, voués à cibler et suivre tous types de criminels, terroristes, escrocs, aliénés, etc. En vrac : STIC (système de traitement des infractions constatées), Fichier des personnes recherchées (FPR) dont les « Fiches S » sont une subdivision ; Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ; Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT), etc. 

    Répondant à divers besoins, gérés par maintes instances du continuum régalien de l'Etat, ces fichiers lui donnent la cruciale profondeur stratégique en matière de menaces et permettent le suivi d'individus problématiques ou dangereux. 

    Or ces fichiers sont immenses : FPR, environ 400 000 individus, Fiches S, 25 000, dont un peu moins de 10 000 pour les  djihadis-salafis, FSPRT, environ 20 000, etc. Ils sont aussi complexes : les fiches S comportent 16 catégories, pour autant de profils. Ainsi, le récent terroriste de Strasbourg, Cherif Chekatt, était-il fiché S11 (surveillance basse). 

    Le premier danger est donc ici de retomber dans un travers ainsi décrit, vers 1968, par des humoristes : « La France compte 20 000 gauchistes, dont 100 000 fichés par la police ». 

    De plus, ceux qui garnissent ces fichiers retiennent souvent d'impalpables297155448.jpg critères de sélection, comme la radicalisation qui, dans la tête d'un individu, va du raptus sans lendemain à l'engagement d'une vie. Il est donc délicat de décider du sort d'un individu ciblé sur la seule inscription, plus ou moins durable, dans un fichier visant d'abord à la surveillance et l'alerte, et moins ou pas du tout, à évaluer une dangerosité. Admettons cependant que le criblage fin de tous ces fichiers révèle un socle récurrent de quelques milliers de fanatiques résolus et dangereux. Qu'en faire ? 

    Deux cas de figure : ils sont Français, ou étrangers. Pour les étrangers, l'expulsion se peut, s'il y a « menace grave pour l'ordre public ». A fortiori, « très grave ». L'expulsion s'opère alors au cas par cas, et exige des preuves. Le terroriste agissant en réseau avec, par exemple, le Moyen-Orient, peut être aussi jugé en Cour d'assises pour « intelligence avec l'ennemi ». Car bien sûr, le terroriste du terrain préparant un attentat, informe son état-major (disons, al-Qaïda ou l'Etat-islamique) situé dans la zone des combats Irak-Syrie. Ou, si le terroriste est dans l'action directe, on peut le juger pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Mais à titre symbolique, l'intelligence avec l'ennemi est plus redoutable et inquiétante pour le terroriste putatif. Avec l'état d'urgence, elle exprime le conflit grave, lors duquel l'Etat frappe fort et frappe large. 

    Deux obstacles en tout cas : 

    ■ Ces divers processus sont lents et complexes ; certains comme la Cour d'assises, hors de prix. Un haut magistrat a récemment révélé au signataire qu'un procès d'assises coûtait en moyenne 600 000 euros. Ainsi, la France a expulsé vingt fanatiques étrangers - dangereux en 2018. Peut-être irait-on jusqu'à une centaine - mais des milliers, sûrement pas, dans le présent système judiciaire, inadapté et impécunieux. 

     La  justice française vit mal le collectif. Depuis un demi-siècle, la France affronte des criminalités collectives : terrorisme, crime organisé, mais la justice française s'adapte mal à ces nouvelles formes d'hostilité, de prédation ou de conflit « à basse intensité ». Faute de moyens sans doute, mais aussi, de culture criminologique et d'expérience de l'international. Exemple: au fil des ans, le signataire a fréquenté maintes conférences internationales sur le crime organisé, le terrorisme, etc. Or il n'y a croisé qu'une seule fois, un magistrat français s'exprimant couramment en anglais - ou toute autre langue. 

    Venons-en à l'obstacle crucial en matière de lutte antiterroriste : la timidité des dirigeants de la France. Depuis Charlie-Hebdo et l'Hyper-casher, on a vu des gouvernants tétanisés multiplier les actes symboliques, des rites de deuil collectif à l'empilage de lois nouvelles pas toujours utiles. Et hésiter ou renoncer, par bienséance, « antiracisme » mal placé, etc., à prendre des décisions fortes, voire brutales, prouvant à l'ennemi – car ennemi il y a bien - qu'on a fini de rire et que désormais, les coups lâchés font mal. 

    La lâcheté politique s'exprime toujours ainsi : il faut attendre, attendre encore et toujours... il manque un rapport, un article de loi... Tel dispositif est imparfait... Attendre donc, jusqu'au parfait polissage du dernier bouton de guêtre. Or bien sûr, là n'est pas la bonne voie. Mao Zedong, bourreau de son peuple mais grand seigneur de la guerre, a ouvert en la matière deux voies fécondes,  ainsi exprimées « Se lancer dans la guérilla pour apprendre à faire la guerre » et « Oser lutter, oser vaincre ».

    Partant de là, on peut sidérer l'ennemi, lui ravir l'initiative, le refouler hors des frontières.

    Faire jouer à ses dépens le ressort ultime de toute entreprise criminelle, mafieuse ou terroriste : l'effet de déplacement. Quand les braqueurs trouvent les banques trop blindées, ils ne filent pas s'inscrire à Pôle-emploi mais ciblent les supermarchés - ou les particuliers à domicile. Quand les terroristes se brûlent par trop les doigts en touchant à la France, ils ciblent un autre pays - car cette guerre-là est planétaire et donc, frapper les infidèles ici ou ailleurs, peu importe au fond. 

    C'est ainsi que, de 2015 à 2018, domine le sentiment que l'obstacle majeur sur la voie de la victoire contre le terrorisme est l'absence de décision politique forte. Or décider est l'essence même du politique. 

    Alors : expulser des fichés S, ou toute autre catégorie de fanatiques dangereux ? Chasser de France des terroristes, leurs relais logistiques ou propagandistes ? Cibler efficacement les Mohamed Merah et Chérif Chekatt en temps utile - c'est à dire, avant le bain de sang ? Bien sûr ; cela tient à un mot : décider. 

    Ici, pour conclure, le rappel philosophique de ce que la décision a de1883060776.jpg redoutable – surtout pour qui l'élude : «Les décisions ne s'obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu'est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l'éluder revient en fait à la décision la plus grave ». (Martin Heidegger). 

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/10/etrangers-terroristes-fichiers-decision.html

  • Les gilets jaunes et le débat national – Quelques réflexions supplémentaires

     

    Le mouvement des gilets jaunes s’est maintenu, quelles que soient les variations du nombre de participants, au-delà de la « trêve des confiseurs. » Il n’y a que le gouvernement pour en être surpris: tant que les causes subsisteront, le mouvement persistera. Or il n’y a pas eu jusqu’ici de réponse sérieuse aux préoccupations exprimées par les gilets jaunes, et bien au contraire. Le gouvernement est certes désemparé. Mais il est visible qui cherche à esquiver et il ne cache pas qu’il maintient ses projets, aussi éloignés soit-il de l’attente sociale exprimée par le mouvement. Pire encore : alors que les gilets jaunes sont des personnes de catégories moyennes qui arrivent difficilement à vivre, et qui demandent que cesse le matraquage fiscal, le gouvernement s’occupe des SDF et des chômeurs, catégories toute différentes qui vivent, elles, des aides sociales. À moyen terme cela veut dire que l’on ponctionnera encore davantage les classes moyennes, c’est-à-dire que l’on fera l’inverse de ce qui est demandé… Peut-on dès lors être surpris de la persistance du mouvement ? Jupiter (le vrai) rend fous ceux qu’il veut perdre. L’on notera au passage que ce gouvernement et les technocrates qui le soutiennent sont non des êtres supérieurs comme ils essayent de le faire croire, mais des amateurs qui n’ont aucune idée de la réalité sociale et du terrain qu’ils ne connaissent que depuis les fenêtres de l’ENA .

    Pour écarter les réformes qu’il ne veut pas faire, notamment une grande réforme de la fiscalité, le gouvernement tente de détourner l’attention vers les casseurs. Effectivement, des casseurs ont tenté de profiter de l’effervescence causée par le mouvement des gilets jaunes soit dans un but d’anarchie (destruction, attaques contre les forces de l’ordre ou contre des bâtiments, vandalisme) soit dans un but de pillage et de vol. Le gouvernement, soutenu par sa majorité de rencontre où se trouvent pas mal d’anciens ( ?) socialistes jusqu’ici partisans du laxisme, s’en est servi, s’en sert et s’en servira pour discréditer le mouvement des gilets jaunes, composé en général de gens pacifiques.

    Il a déjà existé une loi anticasseurs après les événements de mai 1968, et l’une des premières mesures de la gauche, après son arrivée au pouvoir en 1981, a été de l’abroger. L’on pense au vieil adage « tous les républicains ne sont pas des bandits, et tous les bandits sont républicains. » La pseudo-droite, quand elle est revenue au pouvoir, n’a pas fait mieux, puisque, fidèle à l’effet de cliquet (ce que la gauche a gagné, on ne le remet pas en cause) n’a pas rétabli cette loi. Depuis lors les gouvernements, quels qu’ils soient, tolèrent l’irruption des casseurs. Ce sont les contribuables qui payent !

    Entendu en substance de la bouche un officier de police : « en cas de troubles au public, notre tâche est d’abord de rétablir la circulation normale. Notre rôle n’est pas prioritairement de procéder à des interpellations. » Ce genre de consignes explique que les casseurs bénéficient d’une large impunité et reviennent à chaque fois.

    Ajoutons à cela le « syndrome » de Malik Oussekine, un manifestant dialysé (exotique au surplus) qui était décédé à la suite d’une manifestation, ce qui avait provoqué de nouveaux mouvements de désordres. Comme l’un des ministres de l’époque, plus déterminé que ceux de maintenant, l’avait dit à propos du père de l’individu : «  si j’avais un fils dialysé, je ne laisserais pas faire le c… dans les manifestations. » Ce décès a entraîné un amollissement de la réaction policière. Paradoxalement les manifestants classiques ou convenables, comme ceux de la manif pour tous, on beaucoup plus à craindre de la part des forces de l’ordre qui, dans leur cas, savent qu’il n’y aura guère de débordements, que les casseurs et les violents qui savent qu’ils bénéficieront d’une large impunité.

    L’on ne peut donc que se réjouir de voir le gouvernement agir enfin contre les casseurs, à condition cependant qu’il n’en profite pas pour les amalgamer avec les vrais manifestants ou pour détourner l’attention des sujets qui fâchent. L’on observera cependant les délais de la remise en route d’une législation qui aurait dû être rétablie depuis longtemps. Gouverner c’est prévoir, et il vaut mieux ne pas avoir à traiter les dossiers à chaud. Ceux qui ont abrogé la précédente loi et qui ont appelé au laxisme doivent faire leur mea culpa, et leur aveuglement les rend indignes de diriger.

    Illustration immédiate : une proposition de loi anticasseurs allant dans le bon sens a été votée récemment par le Sénat, mais, comme c’était avant les manifestations de la fin 2018, le gouvernement a refusé de la soutenir ! Belle illustration de son sens de l’intérêt national, de la réalité de ses convictions et de sa compréhension de la situation ! Plutôt que de se greffer sur cette proposition déjà votée par une des assemblées, le gouvernement veut désormais reprendre toute la procédure législative à la base ce qui implique des délais. Il annonce une loi qui, dans le meilleur des cas, verra le jour dans un mois et demi, alors que les manifestations vont avoir lieu dans quelques jours ! L’idée de faire prendre en urgence une loi en deux articles remettant en vigueur l’ancienne loi anticasseurs, et de proclamer l’état d’urgence en attendant, ne semble même pas avoir été envisagée. Bref, c’est encore un « enfumage. »

    L’on remarque au passage l’amateurisme des dirigeants : par exemple le Premier Ministre a prétendu que l’État veut désormais faire payer les casseurs plutôt que les contribuables. C’est très justifié, mais le dispositif légal existe déjà en droit de la responsabilité (« tout fait de l’homme qui cause un préjudice à autrui l’oblige à réparer »). Il ne fonctionne pas à cause du laxisme des pouvoirs publics, qui ne se sont pas souciés jusqu’ici d’arrêter et de poursuivre systématiquement les casseurs, notamment pour leur faire payer des réparations. Gageons qu’un de ces jours le gouvernement s’apercevra aussi que la juste répression est gênée par l’existence de juges de gauche qui ont noyauté la magistrature (le « mur des c… » en est une illustration pénible et jusqu’ici impunie). Malheur aux gens qui maudissent des effets de causes qu’ils vénèrent. Comme les poissons pourrissent par la tête, libéraux et socialistes pèchent d’abord par leurs idées fausses, dont le désordre n’est que la traduction pratique.

    À côté de ce premier contre-feu, la lutte tardive et limitée contre les casseurs, le gouvernement en allume un second : le grand débat national. L’on ne sait pas vraiment comment l’organiser (l’on remarque seulement que la personne que le gouvernement avait chargée de mener le débat devait être largement rémunérée, ce qui montre que la portée des critiques contre les facilités que s’octroie l’ « establishment » n’a pas été comprise). Il convient, sans illusion sur l’efficacité immédiate, de participer dans les instances officielles, mais aussi en dehors de ce grand débat ou déballage : faire connaître nos idées, faire réfléchir…

    Par ailleurs l’on sait déjà que certains sujets – la peine de mort, l’IVG, les lois Taubira, l’immigration – seront tabous… Ceux qui veulent que ce débat ait quelque utilité ne doivent bien évidemment tenir aucun compte de ces limitations que le gouvernement prétend imposer à la discussion. Un grand nombre de Français, gilets jaunes et au-delà, veulent que l’on discute de l’immigration, et on en discutera, même s’il faut aller occuper des ronds-points le samedi pour l’obtenir…

    L’on ne doit pas non plus perdre de vue la perspective des élections européennes. À cette occasion les défenseurs de la nation et ceux du pays réel doivent infliger une sévère correction par les urnes – aux cosmopolites, aux technocrates et aux fédéralistes européens, bradeurs de l’indépendance et de l’identité nationales… Curieusement, les partisans d’une Europe des nations sont plus proches les uns des autres que jamais : avec les Hongrois, les Italiens, et maintenant les Allemands les Espagnols, ainsi que tous les autres européens qui désirent, dans un continent en paix et en amitié, maintenir l’originalité de leur nation, l’on aperçoit la possibilité de combattre les utopies uniformisatrice et des oligarchies financières et cosmopolites qui les soutiennent. Il faut que les Français soient au rendez-vous.

    Une petite réflexion encore: parmi les saccages récents, il en est un qui mérite un sort particulier car il ne fait de peine qu’aux partisans de la guerre contre l’automobile, à savoir la dégradation des radars. En effet, ces dispositifs ont avant tout pour but de remplir les caisses de l’État. Dans un esprit punitif qui ne l’a jamais quitté, le gouvernement annonce que les contribuables paieront la remise en ordre desdits radars. Il nous semble qu’une revendication devrait être le non-remplacement de la plupart des radars et la mise sous contrôle des maires du petit nombre subsistant, qu’ils décideraient d’implanter aux endroits réellement dangereux. En aucun cas des radars ne seraient installés pour fournir des ressources à l’État verbalisateur.

    Enfin il ne faut pas relâcher la vigilance : alors même que son attention devrait être retenue ailleurs, le gouvernement envisage de modifier la loi de séparation de 1905. Sans être aucunement partisan de la laïcité – la nature a horreur du vide – nous devons être vigilants pour empêcher toute modification de cette loi qui ouvrirait des brèches en faveur d’un financement ou de facilités administratives accordée à l’Islam. L’Islam reste une religion étrangère à notre continent et hostile aux bases chrétiennes et naturelles de notre civilisation, et il n’y a pas et il ne doit pas y avoir d’Islam de France. Nous proposons que tous les ans un hommage national soit rendu à la mémoire de Charles Martel et de la victoire de Poitiers !

    François Marceron

    https://www.medias-presse.info/les-gilets-jaunes-et-le-debat-national-quelques-reflexions-supplementaires/103483/

  • Le Journal de la Réplique du 09/01/19 avec Jean-Yves Camus : les Gilets Jaunes à la loupe

    Pour ce numéro du « Journal de la Réplique », Pierre Henri et Arnaud Menu reçoivent le politologue spécialiste des radicalismes Jean-Yves Camus. Ils évoquent l’évolution du mouvement des Gilets Jaunes, sa sociologie, son aspect géographique, sa différence avec Mai 68. Ils parlent aussi du consentement à l’impôt, du référendum d’initiative citoyenne et des élections européennes.

  • Gilets jaunes : 12 personnes ont perdu un œil, 4 ont perdu une main

    Gilets jaunes : 12 personnes ont perdu un œil, 4 ont perdu une main

    Le LBD 40 (lanceur de balles de calibre 40 mm), la nouvelle arme à la mode pour le maintien de l’ordre, a remplacé le “Flash Ball”. Il est plus puissant (il porte plus loin) et il est plus précis.

    Jim venait de l’île d’Oléron, avec sa femme, pour participer à la manifestation du 8 décembre à Bordeaux.

    « On ne connaissait pas la ville. On a essayé de partir par les petites rues mais les policiers en civil bloquaient et nous tiraient dessus. J’ai voulu protéger ma femme. Après… Je ne me souviens plus de rien ».

    Il a été victime d’un tir de LBD 40 au visage et a perdu un œil tandis que l’autre a perdu en acuité.

    « On m’a fait une piqûre d’adrénaline. Je me rends compte que j’ai failli y passer. Je me suis réveillé le dimanche. J’ai 15 fractures au visage et désormais, j’ai une plaque en titane sur le côté droit ». « J’ai la rage. Je suis un ancien para. Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres ! 220 joules en pleine tête, ce n’est pas anodin. C’est pour faire peur aux autres. Qui radicalise l’autre ? Vous savez, tous les proches des victimes sont très en colère. Il faut changer la politique de maintien de l’ordre ».

    Selon Reflets, c’est voulu :

    Au cours de chacune des manifestation que nous avons suivies depuis le 8 décembre, le processus se répète : les manifestants marchent dans le calme. Soudain, les forces de l’ordre organisent une nasse. Enferment les manifestants dans un périmètre restreint pendant une demi-heure ou une heure. La tension monte, les forces de l’ordre tirent des gaz lacrymogènes, la tension monte encore d’un cran, les affrontements deviennent plus violents, la police riposte avec des grenades de désencerclement et des tirs de LBD 40. Il ne s’agit pas de prendre parti dans un match qui opposerait les gilets jaunes aux forces de l’ordre, mais de dresser un constat objectif, basé sur une observation in situ. A chaque fois que la police a nassé sans raison apparente les manifestants, cela a dégénéré. Ce fut le cas par exemple lors de l’Acte VIII quand la police a soudain stoppé la manifestation au niveau du musée d’Orsay et de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor. Jusque là, il n’y avait pas eu d’affrontements. A de très nombreuses reprises, l’usage des grenades de désencerclement ou les tirs de LBD étaient inutiles, la sécurité des forces de l’ordre n’étant pas mise en cause. Rien en tout cas qui ne pouvait se régler avec du gaz lacrymogène.

    Selon Me Pichon

    Le fait est que des effectifs de la BAC et de la BRI, dont ce n’est pas la mission première, sont mobilisés en maintien de l’ordre et se lâchent littéralement parce qu’ils se sentent couverts par la hiérarchie.

    Et il ajoute :

    l’usage n’est pas proportionné et les règles d’utilisation en la matière sont très strictes. J’ai des dizaines de témoignages précis et circonstanciés de personnes qui se sont fait tirer dans le dos par des policiers de la BAC ainsi que de la DOPC de la Préfecture.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-12-personnes-ont-perdu-un-oeil-4-ont-perdu-une-main/

  • Italie : arrestation de 15 trafiquants qui organisaient des traversées de combattants djihadistes en les faisant passer pour des réfugiés

    Après avoir reçu des informations d’un ancien djihadiste, la police italienne a arrêté 15 passeurs appartenant à une organisation soupçonné d’avoir aidé des djihadistes à entrer clandestinement en Europe en tant que demandeurs d’asile, via des traversées en bateau.

    Les arrestations ont eu lieu cette semaine dans les villes de Palerme, Trapani, Caltanissetta et Brescia.

    L’ancien djihadiste a fait sauter le couvercle de l’opération en disant à la police : « Il y a une armée de kamikazes en Italie ».

    Les procureurs ont ajouté que l’organisation, qui a en grande partie fait passer clandestinement des djihadistes de Tunisie, « constitue une menace actuelle et concrète pour la sécurité nationale car elle est capable de fournir à plusieurs migrants illégaux un passage maritime caché, sûr et rapide.’

    (…)

    Il Giornale

    http://www.fdesouche.com/1139127-italie-arrestation-de-15-trafiquants-qui-organisaient-des-traversees-de-combattants-djihadistes-en-les-faisant-passer-pour-des-refugies