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anti-national - Page 498

  • Acte 8 : Des milliers de Gilets Jaunes toujours déterminés à Paris.

  • “La France en est là”…si c’est Bernard-Henry qui le dit!

    allegorie-de-la-france-bis.jpgInvité dimanche du « Grand-Rendez vous » Europe 1-CNews- Les Echos, le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a rappelé qu’il était hors de question de rétablir l’ISF, mais que le gouvernement privilégiait la piste d’un matraquage des classes moyennes qualifiées de «supérieures». Ainsi, l’exécutif renoncerait finalement à la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % des ménages dits les plus aisés, prévue initialement pour 2021. Une mesure imaginée pour calmer la colère des Gilets Jaunes, lesquels seraient sensibles si on l’en croit nos dirigeants,  à ce genre de tour de passe-passe démagogique consistant à toujours taper sur les mêmes. Ils n’ont décidemment rien compris. Le 4 janvier, Ingrid Feuerstein soulignait dans Les Echos qu’ «en décembre, le chef du groupe LREM à l’Assemblée (le super finaud et intelligent) Gilles Le Gendre affirmait qu’à l’exception de l’ISF,  tout le reste peut être sur la table : impôt sur le patrimoine via les successions, ou impôt sur le revenu ». Propos qui ont éveillé l’inquiétude des classes moyennes, au sein desquels M. Macron dispose encore d’un socle électoral, certes bien fragilisé. Ce qui a conduit «le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres» a essayé de rassurer: « Aujourd’hui il n’y a pas de réflexion en cours sur une modification des droits de succession, sur la fiscalité appliquée aux droits de succession ». Pourtant, précise justement cet article,  «présentée comme telle, la réforme des droits de succession pourrait être compatible avec l’ADN macroniste. Stanislas Guérini (…) désormais patron du parti, y est ouvertement favorable. Dans une interview qui avait fait date, Emmanuel Macron avait exposé au printemps 2016 sa vision de la fiscalité du capital, à une époque où il n’était encore que ministre de l’Economie.  Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer par exemple la taxation sur la succession aux impôts de type ISF.» Or, «si le consentement à l’impôt est fragile en France, il l’est particulièrement concernant les droits de succession , où l’on touche à l’accumulation d’une vie de travail. Une étude récente du Crédoc montre que 87 % des Français souhaitent une diminution de ces droits. Seule une petite minorité (9 %) considère que l’héritage entretient les inégalités de patrimoine.» Ce sont là deux visions du monde, de la société qui s’affrontent. Celles d’un côté des Français,  peuple de terriens, attachés à ses racines, soucieux de transmettre les biens qui ont parfois traversé les générations, voire les siècles, ancrés dans une histoire, un terroir, et de l’autre  les défenseurs macronistes d’un capital hors-sol, liquide, nomade qui a philosophiquement et politiquement leur préférence.

    France d’en bas et France d’en haut dont l’affrontement exacerbé par le jusqu’auboutisme, l’arrogance, les maladresses du régime est illustré de manière très symbolique par les fonds récoltés via une  cagnotte Leetchi par le boxeur Christophe Dettinger, qui avait frappé des policiers le 5 janvier dernier lors d’une manif des Gilets jaunes, lequel s’est finalement rendu à la police. Lancée lundi pour ses futurs frais de justice, « soutenir sa famille et lui montrer la solidarité des gilets jaunes, du vrai peuple français», ladite cagnotte atteignait ce matin , à l’heure où nous écrivons ces lignes, 117.000 euros. Policiers, CRS et gendarmes qui eux, n’ont pas  droit au soutien chaleureux de leur hiérarchie. Ils sont pourtant confrontés quotidiennement à la montée en puissance des violences, à l’ensauvagement, à la tiers-mondisation de la société dont les politiciens qui leur demandent aujourd’hui de gazer et  matraquer des GJ qui leur ressemblent sont les premiers responsables, par idéologie et du fait de leurs lâchetés.

    Hier soir, invité du JT de TF1, Edouard Philippe a pris la posture du bourgeois orléaniste qui tente de se relégitimer en agitant la menace insurrectionnelle, a endossé le costume du politicien garant du parti de l’ordre euromondialiste. Certes,  il n’a pas évoqué cette nuit de la Saint-Sylvestre au cours de laquelle plus d’un millier de véhicules ont été brûlés par des jeunes. Non, il s’est voulu martial pour assurer que les « auteurs d’actes de violences n’aur(aient) jamais le dernier mot». Dans les beaux quartiers des centre-villes nous pouvons  le croire, mais dans les campagnes objet des razzias de bandes de malfaiteurs, dans les banlieues plurielles, les centaines de zones de non droit livrés à la loi des racailles, aux trafics, aux barbus, c’est une autre histoire.

    Nous savons que cet Etat impuissant et veule achète un semblant de paix civile et sociale en refusant de porter vraiment le fer dans la plaie, d’en finir vraiment avec les trafics, l’économie parallèle qui font vivre les cités… .
    Nous connaissons  les consignes données aux policiers d’agir seulement à la marge, mais de ne surtout pas provoquer les jeunes, d’éviter à tout prix la bavure qui pourrait mettre le feu au poudre. Il est tellement plus facile, encore une fois,  de bomber le torse face aux Gaulois! Alors,  notre Premier ministre républicain a égrené ses mesures sécuritaires, approuvées, mais jugées insuffisantes par Laurent Wauquiez (qui milite pour le retour de l'état d’urgence!) : annonce d’une loi durcissant les sanctions contre les «casseurs», création d’un fichier spécial visant à leur interdire l’accès aux manifestations, retour des blindés dans Paris, déploiement de 80 000 policiers pour l’Acte IX des GJ. Vous avez bien lu:  80 000 policiers pour contenir 50 000 manifestants en cas de mobilisation similaire à celle de samedi dernier… du moins si l’on croit les chiffres du bluffeur et jouer de poker-menteur Christophe Castaner.

    Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs dénoncé sur twitter «une ultra-violence qui dévoie la liberté de manifester et souille notre pacte républicain.» Pacte républicain qui consisterait aussi à ne pas souiller la démocratie en écoutant les doléances du peuple. Or, il est curieux, et à vrai dire cela créé même un certain malaise, de voir à quel point les  éléments de langage  utilisés par ce gouvernement  pour diaboliser les Gilets Jaunes sont la décalque de la prose du mari dArielle Domsbale (Arielle c’est du lourd).  Bernard-Henry Lévy a vu ainsi  dans les débordements (bien évidemment condamnables)  de l’Acte VIII de la mobilisation,  non pas la peste brune évoquée par Gérald Darmanin dernièrement , mais «une Nuit des petits couteaux visant le personnel d’un Ministère. Ces Gilets Jaunes-ci devraient revêtir une Cagoule, les choses seraient plus claires. Encore que, même dans les années 30, je ne vois pas de précédent à cette attaque factieuse contre une Maison de la République

    Sur le blogue de BHL,  La Règle du Jeu, un de ses contributeurs réguliers Laurent David Samama résumait  assez bien le jugement de la caste sur le bas peuple en gilet: « France White Trash», «beaufitude désolante», «pancartes et mots d’ordres dégueulasses», «gloubi-boulga incohérent de leurs doléances», «curieuse euphorie destructrice et gueularde», «fièvre populiste d’une foule minoritaire (qui) n’a rien à voir avec l’objectif progressiste» (sic) , «des terriens enracinés jusqu’à l’absurde (sic) , abreuvés de fake news et enclins à l’emploi de solutions radicales…»

    Le problème à notre avis, c’est que BHL, ses clones (et ceux hélas qui s’en inspirent au sommet de l’Etat) ne sont pas pas en phase, sont incapables de comprendre le ressenti, les attentes, les aspirations du pays profond. Dans une allocution prononcée devant la convention nationale du Crif le 18 novembre  dernier , autant dire avant que le  mouvement rentre  dans le  dur, Bernard-Henry Lévy prenait d’ores et déjà au sérieux, accordons lui ce mérite que n’ont pas eu d’autres «intellectuels» ou politiciens du sérail , cette mobilisation des GJ. Un  «agrégat de revendications, chacun sa colère et, pourtant, tous ensemble», notait-il,   « un groupe en fusion», «le groupe par excellence», «un acteur politique majeur et à part entière et son apparition est, presque toujours, le commencement d’un Événement avec majuscule et de longue portée.»

    «Ce mouvement disait-il,  est aussi, à l’évidence, un appel de détresse .Avant de s’intéresser au fait que les Le Pen et Mélenchon y voient une divine surprise, avant de se demander quelle est la proportion de ces protestataires et laissés-pour-compte qui ont voté, ou qui voteront, pour les deux partis de la France populiste, il faut dire ceci. Les Gilets jaunes sont des accidentés de la mondialisation.Et cet appel au secours, ce SOS, il faut impérativement, je dis bien impérativement, et, quelles que soient, encore une fois, les récupérations dont il sera ou est déjà l’objet, l’entendre et le recevoir.C’est le devoir du pouvoir politique et, d’une manière générale, de ceux que l’on appelle les élites, ou les nantis…».

    Mais, poursuivait-il, « Il y a la colère qui élève et il y a la colère qui abaisse.Il y a la colère qui fait que l’on se veut et se sent plus solidaire, plus fraternel, ouvert aux autres – et il y a celle qui vous enferme en vous-même. » Basse colère vous l’aurez compris, qui serait donc celle des GJ car «il arrive au peuple de s’égarer et qu’il convient, dans ce cas, de le sanctionner comme on le ferait pour n’importe quel autre souverain. Mais aussi parce que la démocratie, c’est bien d’autres choses que le seul respect de la voix du peuple majoritairement exprimée.  » Voix du peuple majoritaire qui aujourd’hui n’est plus entendue par la minorité au pouvoir ajouterons nous, et c’est bien là, constate Bruno Gollnisch, le noeud du problème au sein de notre démocratie confisquée! Comment ne pas le voir?

    « Quand on crie à l’Élysée ! ou Macron démission ! poursuit BHL, quand on prétend forcer les grilles du Palais où est censé se situer le lieu de tous les pouvoirs, je crois qu’on joue avec le feu – celui de la mémoire et celui de la langue.La France en est là. Ce mouvement des Gilets jaunes peut, naturellement, bien tourner et contribuer à cette réinvention de la politique et de la citoyenneté dont nous avons si cruellement besoin. Mais il pourrait aussi contribuer au repli de la France sur elle-même, au renoncement à sa propre grandeur et à un endormissement des intelligences qui, le plus souvent, enfante des monstres.» Et  l’auteur de L’idéologie française illustre son propos sur l’évocation d’un monstre disparu, l’écrivain Drieu La Rochelle commentant  en tant que témoin direct la journée d’émeute du 6 février 34…La boucle est bouclée.

    Bref , BHL, résume bien par sa prose les inquiétudes, les crispations, la vision (volontairement?) biaisée des événements qui est celle  de l’oligarchie qui a pris le contrôle de notre pays et auquel le peuple à l’audace de rappeler qu’il existe encore et qu’il espère un autre avenir que celui auquel il est assigné par les élites euromondialistes. C’est en fait très simple à comprendre et la réponse à ce besoin vital de renouveau démocratique n’est certainement pas dans la mobilisation supplémentaire de CRS ou par  la mise sur le tapis d’une énième loi anti casseurs.

    https://gollnisch.com/2019/01/08/la-france-en-est-la-si-cest-bernard-henry-qui-le-dit/

  • Le mondialisme du pacte de Marrakech

    Le mondialisme du pacte de Marrakech

    De Paul-Marie Coûteaux dans La Nef à propos du pacte de Marrakech :

    Pour ses partisans, ce texte (présenté par l’Assemblée Générale de l’ONU, un des organes importants mais non décisionnels de l’organisation universelle) ne fait que donner un cadre aux migrations, sans caractère contraignant. C’est ainsi qu’il fut présenté par tous les grands médias français, ce qui est un double mensonge : d’abord les États signataires « s’engagent » (le mot est utilisé 29 fois) et, si aucune des dispositions n’entre directement dans le droit positif des nations, cet « engagement » sera très vite invoqué par les juridictions pour créer ipso facto du droit positif – on peut faire confiance à nos juges pour créer une jurisprudence plus « ouverte » encore. Par ailleurs, il est faux que ce texte se borne à « poser un cadre » puisque lesdits engagements portent sur des points très précis, par exemple l’obtention des permis de travail, les facilités d’envoi de mandats internationaux, les modalités d’obtention de visas, ou du regroupement familial, etc.

    Le plus grave est dans la philosophie même du texte puisque la migration, jusqu’à présent considérée, du moins dans les discours officiels, comme résultant de situations de détresse, par exemple pour ceux qui fuient la guerre, devient tout à coup un bienfait ; il est même écrit noir sur blanc que « les migrations constituent un facteur de prospérité, d’innovation et de développement » ! Tournant historique, puisqu’on passe d’un désordre dont il fallait s’accommoder à un atout que les gouvernements s’engagent à favoriser, quitte à nier que les nations et les civilisations aient à protéger leur cohérence propre, un « intérieur » et un « extérieur », une logique, des traditions, une culture à quoi, en bout de course, l’universel mélange deviendrait préférable : voilà au moins la question de fond posée.

    Souhaitable, l’immigration l’est peut-être pour certains pays pauvres – encore que la fuite de leurs jeunes les prive d’une précieuse richesse. Mais elle l’est surtout pour le plus conquérant, l’islam, ce que confirme l’activisme musulman à l’origine du texte. Nous sommes ici dans ce que Jean-Frédéric Poisson expose dans un excellent livre L’islam à la Conquête de l’Occident (Éditions du Rocher, 2018). Mais il est plus étonnant qu’il soit jugé souhaitable par plusieurs pays du nord – même si dix pays de l’UE ont refusé de le signer, à l’instar de l’Australie, du Brésil, d’Israël ou des États-Unis.

    Plus étonnante encore la bruyante approbation qu’a formulée le 16 décembre, depuis la place Saint-Pierre, l’actuel pape. De deux choses l’une : soit Rome ne considère plus que l’Europe est d’essence chrétienne, et l’on comprendrait alors qu’une forte migration musulmane lui soit indifférente ; soit elle considère qu’elle l’est toujours et cette approbation devient incompréhensible. Mais il y a plus grave : le Vatican détruit ici sa propre tradition politique, qui se conjugua toujours avec ce que la Bible nomme « la famille des nations », maintes fois illustrée au cours de son histoire – et jusqu’aux papes précédents Benoît et Jean-Paul (voir le discours de ce dernier devant l’UNESCO en 1980). En logique, le Vatican abandonne même l’idée de Cité, qui fut pourtant au fondement de la civilisation européenne, en principe chrétienne, depuis la Grèce et Rome – jusqu’à la philosophie politique de la Bible elle-même (car il y en a une, et c’est ce qui donne à l’Église sa part dans les débats politiques) qui institue en figure de l’équilibre juste le roi David, celui qui, justement, borne son État, refuse l’expansion perpétuelle et accepte la diversité politique.

    Le mondialisme du pacte de Marrakech

    Faut-il d’ailleurs rappeler que, dès ses premières pages, la Bible montre que le Créateur, alarmé de ce que les hommes veuillent s’unir pour ériger, à Babylone, une tour si haute qu’elle atteindra le Ciel et fera de l’humanité l’égale de Dieu, leur envoie les langues pour les diviser – détruisant ainsi la prétentieuse tour universelle ? La pluralité des langues est ici la garantie d’une diversité qui est au principe de toute la Création – ce en quoi la chrétienté est fille du platonisme, qui postule que les choses comme les êtres ont une essence et que celles-ci sont irréductibles les unes aux autres.

    Au reste, la philosophie du mélange, que le formidable mondialisme de Marrakech (où fut déjà créé, en 1993, l’OMC…) propose comme horizon à l’humanité « en marche », repose toujours sur une impasse pratique, à moins qu’elle ne se réduise à la fusion universelle des peuples et des cultures, c’est-à-dire à leur destruction. Mélangez un pot de moutarde et un port de confiture, vous n’aurez plus ni moutarde ni confiture ; ajoutez n’importe quelle sauce, salée ou sucrée, et si possible les deux, vous n’aurez rien – ou Rien, le nihilisme étant sans doute le ressors ultime de l’actuelle obsession mélangiste que les Modernes, oubliant tout, mènent jusqu’à l’absurde, souvent consciemment. Pourquoi vouloir anéantir l’Église dans cette course folle ?

    Débat énorme, enfin ouvert avec une effrayante clarté. Il traverse toutes les nations et tous les continents, vient de priver le gouvernement belge de sa majorité (notons la grande manifestation qui eut lieu à Bruxelles ce même 16 décembre contre le bientôt très célèbre « Pacte mondial »), et inspira même à M. Macron une étourderie de plus : quelques heures après sa signature, il annonça sur le sujet l’ouverture d’un débat national, incohérence que résolut le surlendemain son Premier ministre en assurant qu’il n’en était pas question. Il ne fait pourtant que s’ouvrir, et n’a pas fini de s’amplifier.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-mondialisme-du-pacte-de-marrakech/

  • En 2018, la France a versé 10,45 milliards d’euros pour l’Aide publique au développement

    En 2018, la France a versé 10,45 milliards d’euros pour l’Aide publique au développement

    Editorial de Bernard Lugan dans L’Afrique Réelle de janvier :

    Durant l’année 2018, l’Afrique a connu plusieurs grandes zones de conflictualité. Qu’il s’agisse de l’Afrique du Nord, de l’espace saharo-sahélien, de la zone tchado-nigériane, de la Centrafrique (RCA), de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ou de la Corne de l’Afrique, en 2019, toutes continueront à faire l’actualité.  Nulle part, en effet, le réel n’est pris en compte, toutes les solutions proposées étant d’ordre électoral.

    Or, les élections africaines relevant de l’ethno-mathématique, elles ne font que confirmer les rapports démographiques, à savoir que les peuples les plus nombreux l’emportent toujours sur les moins nombreux. 

    Tant qu’une évolution du « One man, one vote » individualiste vers un vote de groupe ne sera pas définie, au lieu de pacifier les situations conflictuelles, la démocratie ne fera donc que les envenimer.

    Au point de vue économique, durant l’année 2018, les pays producteurs de matières premières n’ont toujours pas entamé l’impératif mouvement de diversification qui, seul, pourrait leur permettre d’échapper aux malédictions liées à la variation des cours.

    Au point de vue social, le continent continuera à s’enfoncer dans le néant,  sa démographie y étant plus forte que le développement.

    Le cas du Sahel est à cet égard particulièrement parlant. Voilà en effet une région incapable de nourrir ses habitants et où la population double quasiment tous les 25 ans avec un croît de 3,9% et une moyenne de 7,6 enfants par femme. En 2040, cette région fragile, en voie de désertification et aux ressources plus que limitées, devra ainsi faire vivre plus de 150 millions d’habitants !!!

    Pour simplement stabiliser la pauvreté, il faudrait à l’Afrique une croissance de 7% par an durant plusieurs décennies. Or, avec une croissance moyenne de 2 à 3%, le continent s’appauvrit année après année.

    Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement quand, par manque de confiance, les investisseurs boudent l’Afrique ? Là encore, les chiffres sont sans appel : en 2017, sur 2000 milliards de dollars d’IED (investissements étrangers directs) mondiaux, le continent dans la globalité de ses 55 Etats et de son 1,2 milliard d’habitants, en a reçu 60, soit moins que l’Irlande qui, avec ses 5 millions d’habitants en a engrangé plus de 79 milliards…

    Les « Gilets jaunes », et plus généralement tous les contribuables, seront intéressés d’apprendre que, selon les chiffres officiels du gouvernement, en 2018, la France aura versé 10,45 milliards (mds) d’euros pour l’APD (Aide publique au développement), soit 2 mds de plus qu’en 2015, 75% de cette somme allant à l’Afrique. Si à ces cadeaux faits grâce aux impôts des Français, nous ajoutons les 2 mds liés à l’asile et à l’intégration, le milliard de l’aide aux mineurs isolés et divers autres postes associés à la gestion de l’immigration africaine, comme l’aide médicale, ce sont au minimum 15 mds  (sans compter les dons faits par les régions), qui auront servi à contenter le Zambèze tout en rationnant la Corrèze…

    A titre de comparaison pédagogique, le budget du ministère du Travail et de l’emploi est de 13,1 mds, celui du ministère des Solidarités et de la Santé de 9 mds, celui de la Sécurité de 13,64 mds et celui de la Justice de 7,29 mds…

    https://www.lesalonbeige.fr/en-2018-la-france-a-verse-1045-milliards-deuros-pour-laide-publique-au-developpement/

  • Édition spéciale Gilets Jaunes – Journal du lundi 7 janvier 2019

     

    Le pouvoir ne voulait pas le croire, mais ce qui devait arriver arriva. Après une petite baisse de régime due aux fêtes, le mouvement s’est remobilisé et compte s’inscrire dans la durée. A Paris, comme en province, les cortèges étaient renfloués et les revendications s’inscrivent dans la durée.
    Face à une telle constance, le gouvernement perd de plus en plus pied et devient une cible de prédilection. Une position qui pousse l’exécutif à la victimisation, sans grand succès.

    https://www.tvlibertes.com/edition-speciale-gilets-jaunes-journal-du-lundi-7-janvier-2019

  • Le « pacte mondial sur les migrations » arme de destruction massive des nations

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    Immigration 

    « Il me semble que les solutions que le pacte migratoire de l’ONU propose vont exactement dans le sens à la fois des valeurs de l’Europe et des intérêts de l’Europe », a dit Emmanuel Macron à Bruxelles, le 23 novembre. 

    Les hommes ont toujours été animés par la pulsion migratoire ; ce fut même un état presque permanent de l’humanité dans les temps préhistoriques et anciens et qui dépendait du climat, des ressources disponibles, des catastrophes naturelles ou humaines, voire des conquêtes, dont on ne soulignera jamais assez qu’elles caractérisent dans la plupart des cas, la migration. Mais ce phénomène migratoire s’accomplissait le plus souvent selon un processus naturel et, historiquement, dans un monde qui était loin d’être plein. Souvenons-nous que l’humanité ne comptait encore au début du XXe siècle qu’environ 1 milliard et demi d’humains pour plus de 7 milliards aujourd’hui. Au surplus, les hommes ont inventé les royaumes, les nations et les empires par logique d’affinités culturelles et ethniques, lesquels, en dépit des guerres, constituaient un facteur d’équilibre mondial et civilisationnel dans le temps long. L’ONU, par ce pacte, ruine cet ordre et ouvre la boîte de Pandore, car l’accord spécifie : « Réfugiés et migrants bénéficient des mêmes droits de l’homme universels et des mêmes libertés fondamentales (que les nationaux), droits qui doivent être respectés, protégés et déployés à tout moment. » (Préambule, section 4).

    L’ONU ouvre la boîte de Pandore

    Qui ne voit la folie destructrice de cette réduction de l’humanité à un agrégat d’individus indifférenciés ? On ne peut ici que faire référence à René Girard. Selon lui, « la société moderne vit une crise d’indifférenciation généralisée : fin de la différence entre les peuples, les classes, les rôles, les sexes ! Je constate que la société moderne est capable de supporter, sans crise, [ndlr : c’était il y a quelques années !] un degré d’indifférenciation supérieur aux sociétés traditionnelles mais je constate que la société moderne est bien en crise », disait-il. On peut raisonnablement penser qu’un tel pacte, s’il est appliqué, fonctionnera comme un accélérateur de crise ! René Girard n’hésitait pas, quant à lui, à affirmer que cette indifférenciation est source de « la violence mimétique » et qu’en revanche les différences permettent précisément, autant que faire se peut, et à rebours de l’opinion commune, une forme d’entente.

    De plus, l’idéologie occidentale dominante de nos jours se fonde sur le culte d’un individualisme forcené dans lequel l’être humain, libéré de toutes les normes et obligations morales, peut satisfaire tous ses désirs. Chacun peut revendiquer n’importe quoi au nom du « c’est mon choix ». Ce faisant, les Onusiens projettent sur les peuples du tiers-monde, à travers ce pacte, sans même le savoir et le vouloir, la domination idéologique occidentale et donc une forme de néo-colonialisme !

    En France, entre 2004 et 2018, le nombre de demandeurs d’asile a doublé et, depuis 2011, le nombre de visas délivrés a augmenté de 65% et le nombre d’étrangers en situation irrégulière bénéficiant de l’Aide médicale d’État a augmenté de 50%. Source : Avis sur le projet de loi de finances pour 2018, tome 2 : « asile, immigration, intégration et nationalité ». 23 nov. 2018.

    Un constructivisme orwellien

    Ainsi donc, les 10 et 11 décembre, lors de la conférence intergouvernementale tenue à Marrakech le « Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » devrait être signé par les États membres. Il ne s’agit pas ici d’aide aux réfugiés, mais d’une obligation radicale d’ouverture des frontières aux migrants du monde entier avec obligation de les aider à choisir leur pays de destination. L’ONU organise un vaste supermarché de l’installation avec fiche du consommateur à l’appui. Deux hommes sont en charge du dossier : Jürg Lauber, citoyen suisse et représentant son pays auprès des Nations unies (la Suisse dont les conditions d’entrée sont extrêmement restrictives !), et un Mexicain, Juan José Gomez Camacho, représentant permanent du Mexique auprès des Nations unies !

    1545181006.jpgDans cette affaire l’ONU agit subrepticement ; car il ne s’agissait pas de proclamer juridiquement haut et fort la migration comme un droit de l’homme ; ainsi présenté le pacte eût enflammé l’opinion ! Le texte, donc, n’en fait pas mention de peur de compromettre le projet. Mais, bien entendu, il est, en fait, érigé en droit de l’homme. L’accord se divise en vingt-trois objectifs, tous à prétention universelle. Il convient de noter l’aspect consumériste de l’opération migratoire sous couvert de droits et de justice : il traduit bien l’intention marchande qui est derrière ce pacte aux aspects humanitaires et moraux, comme à l’accoutumée. Les grands groupes mondialisés ne veulent avoir affaire qu’à une légion de consommateurs, pour les mêmes biens produits en séries longues et peu coûteuses, les fameuses économies d’échelle. Curieuse coïncidence, c’est à Marrakech qu’avait été signé l’accord donnant naissance à l’OMC en avril 1994 !

    Ainsi, le migrant devra avoir la possibilité de connaître (par un site web) toutes les caractéristiques du pays d’arrivée, frais de scolarité, taux de change, réglementation des permis de travail, évaluations des diplômes, bref une version mondialisée de Que choisir ou 7 milliards de consommateurs ! De frontières point ! L’ONU raisonne, comme si elles n’existaient pas.

    Là où perce l’intention profonde, c’est lorsque nos honorables penseurs se défendent justement de l’indifférenciation – risque qu’ils semblent entrevoir – en proclamant : « le respect mutuel des cultures, traditions et coutumes, etc. ». Discours connu mais contradictoire avec l’interchangeabilité des individus, double contradiction même, puisqu’en préconisant le respect des cultures d’origine, par exemple les mutilations génitales, les commissaires onusiens les rendent du coup impossibles à dénoncer.

    Ecoutons encore celui qui fut un des plus grands penseurs de la fin du XXe siècle, René Girard :

    « Les pandémies nouvelles qui apparaissent aujourd’hui dans le monde (comme le sida ou le virus H5N1) sont une conséquence de la globalisation qui se caractérise par le phénomène typique de l’indifférenciation aujourd’hui en cours sur la planète. Le terrorisme peut, à certains égards, y être assimilé. Comme les pandémies, il franchit les frontières et frappe à l’improviste, profitant de la fluidité des échanges rendue possible par le commerce planétaire. »

    Bien entendu le pacte est muet sur cette dimension du problème.

    Dissymétrie de fait

    Nos admirables penseurs mondialistes ne voient pas non plus dans leur aveuglement idéologique que le phénomène migratoire est évidemment dissymétrique, eu égard au formidable différentiel de prospérité d’une zone géographique à l’autre. En conséquence le phénomène migratoire n’a rien d’universel et ne justifie en aucun cas son traitement universaliste.

    Mieux encore, il faut parfois le considérer comme une variante contemporaine d’un vieux phénomène historique cité plus haut : la conquête. Sa phénoménologie reste très classique sous les apparences de la modernité ; il suffit de voir les téléphones cellulaires des migrants ! Prise au tas des richesses, rapt ou viol des femmes, voilà la réalité particulièrement contraire aux grands principes du pacte : le migrant vient non pas en travailleur mais en prédateur. Bien entendu, tous n’agissent pas ainsi, mais l’Europe, par exemple, zone cible par excellence, en raison des dispositions du pacte, se voit contrainte de mettre à disposition ses richesses accumulées par des générations et payées par les impôts ou sa protection sociale dont les coûts augmentent d’autant dans des sociétés déjà surtaxées.

    Ce formidable surcoût peut déclencher des révoltes fiscales dont on sait qu’elles sont souvent à l’origine de révolutions. Les Français connaissent : ils ont aimé l’invasion, ils adoreront la guerre civile ! Ce risque de conflit n’étant pas exclu, les auteurs du pacte prétendent le corriger par la censure médiatique ; toujours le même réflexe : « En mettant en place des normes éthiques pour le reportage et la publicité et en privant de subvention ou d’aides matérielles tous les médias qui promeuvent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et d’autres formes de discrimination à l’égard des migrants, le tout dans le plein respect de la liberté des médias » (Objectif 17). Un morceau d’anthologie ! Il faut être onusien pour proférer de telles énormités : c’est le Big Brother planétaire ! Qui admet, d’ailleurs, que les médias sont déjà subventionnés mais qu’il leur retirera ses subventions au cas où… Et qui définira l’intolérance, le racisme ? Enfin les auteurs ont l’impudence d’affirmer que ce contrôle se fera dans le respect des libertés. Un invraisemblable galimatias qui s’accommode aisément de toutes les contradictions. « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force ». Tout est dit dans 1984 par George Orwell.

    Le camp du refus

    Les États-Unis ont refusé le pacte ; la Hongrie s’en retire assez logiquement selon le ministre hongrois des Affaires étrangères puisque le pacte constitue « une menace pour le monde car il est susceptible de mettre en mouvement des millions de migrants ». De même, l’Australie, l’Autriche, le Danemark, la Pologne, Israël, la Bulgarie refusent de signer ce contrat. L’Allemagne discute actuellement au Bundestag à ce sujet, nouvelle pomme de discorde probable au sein de la GrosKo et entre les partis. Dès novembre la République tchèque à annoncé qu’elle allait refuser de signer et la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic a déclaré qu’elle ne signerait pas non plus l’accord.

    On ne s’étonnera guère qu’en visite d’État en Belgique le président français Emmanuel Macron a, sans réticence, exprimé son soutien au pacte de l’ONU sur les migrations qu’il qualifie néanmoins de non-contraignant.

    Bruxelles a critiqué la décision des pays qui refusent de signer, notamment l’Autriche, mais les oligarques ne sont pas à une contradiction près, puisque c’est à la demande de l’UE que ce document n’a pas de caractère contraignant ! Car, souligne l’historien du droit Jean-Louis Harouel¹, il n’est pas un traité mais, en tant qu’axe principal des droits de l’homme, la libre migration se transforme en un dogme, substitut au défunt communisme, de la « véritable religion séculière mondiale en s’en prenant à la propriété des peuples sur eux-mêmes ».

    Face à cette religion, le nombre des hérétiques est potentiellement considérable ; il ne nous déplaît pas de nous y compter. 

    Photo ci-dessus : Ils ont refusé le pacte. [Sebastian Kurz, chancelier d’Autriche - Donald Trump et Scott Morrison, premier ministre d’Australie - Kolinda Grabar-Kitarovic, présidente de la Croatie, avec Viktor Orban, premier ministre de Hongrie] 

    1. Professeur émérite à l’université Paris II Panthéon Assas, auteur de Revenir à la nation et Les droits de l’homme contre le peuple.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/04/le-pacte-mondial-sur-les-migrations-arme-de-destruction-mass-6117940.html

  • Forces de l’ordre ou Tontons Macoute ?

    C’est la question que l’on peut se poser en voyant de telles images… Selon les médias mainstream (voir notamment le Figaro), il s’agirait d’un officier de police récemment décoré… Celui-ci explique ses gestes par des éléments contextuels qu’il faudrait recouper (un simple visionnage à vitesse réduite de la video tendrait à montrer qu’il ment, au moins sur certains points…).

    Quoi qu’il en soit, les images de cette vidéo semblent montrer un recours à la force qui ne relève pas de la légitime défense mais d’une violence excessive, qui plus est de la part d’une personne exerçant une fonction d’autorité, et donc d’exemple vis-à-vis de ses subordonnés… À qui profite ce genre de comportement qui tend à discréditer les forces de l’ordre aux yeux de la population ? Avons-nous à faire à quelqu’un de peu fiable, ou qui a reçu des consignes pour faire monter la tension ? Avons-nous là une nouvelle preuve que nous sommes en république bananière ?

  • Pourquoi un tel parcours à Paris lors de l’acte VIII ?

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    Une des images fortes qui restera de cet acte VIII des manifestations des gilets jaunes à Paris est l’affrontement qui se déroula à hauteur de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, notamment le face-à-face entre un manifestant et plusieurs gendarmes mobiles. Alors que la situation vire à la confrontation entre forces de l’ordre et manifestants, l’homme assène sous l’œil des caméras des droites à un gendarme protégé par son bouclier et son casque. Sous les coups de poing, le cordon des gendarmes recule avant de céder.

    La manifestation de milliers de gilets jaunes était partie de la place de l’Hôtel-de-Ville pour se conclure devant l’Assemblée nationale, point capital. Ce cortège était autorisé par la préfecture. Pourtant, la situation dégénère à hauteur du musée d’Orsay, où les forces de l’ordre tentent de bloquer les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogènes. Ceux-ci reçoivent alors divers projectiles. C’est à ce moment que se situe la séquence de « boxe » qui, rapidement, fait le tour des réseaux sociaux. Le syndicat des commissaires de la police nationale lui-même affirme, sur Twitter, avoir identifié l’agresseur, déplorant que le boxeur s’attaque à un homme à terre : « Pour un boxeur, vous ne respectez apparemment pas beaucoup de règles, nous allons vous apprendre celles du Code pénal. » Il s’agirait de Christophe Dettinger, dit « Le Gitan de Massy », boxeur professionnel français champion de France des poids lourds-légers en 2007 et 2008. Personnellement, ce que je reproche le plus à cet homme est d’avoir porté des coups de pied à un militaire à terre.

    Mais le plus condamnable, pour moi qui ai commandé un escadron de gendarmerie mobile, est le dispositif établi par la préfecture de Paris. Celle-ci a, en effet, entériné un parcours le long des quais de Seine, et notamment un passage par le quai Anatole-France au niveau du musée d’Orsay. Or, sur ce quai, la passerelle Léopold-Sédar-Senghor permettant de passer de la rive gauche à la rive droite pour aboutir au jardin des Tuileries ne pouvait que tenter les plus décidés.

    Pourquoi un tel itinéraire ? Les spécialistes du maintien de l’ordre savent parfaitement qu’il est dangereux de bloquer des manifestants en bordure d’une étendue d’eau. En effet, un mouvement de foule ou un début de panique après une charge peut amener des participants à se jeter à l’eau pour fuir. Pourquoi ne pas avoir privilégié le passage par le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain, qui sont des voies de grande largeur, pour ensuite les orienter vers la rue de l’Université et finir aux Invalides ? Ce dernier lieu vaste et herbagé aurait permis une dissolution en douceur. Certes, des incidents étaient possibles, mais le principe du maintien de l’ordre français (éviter le contact avec les manifestants) était applicable par l’intervention du canon à eau alors que celle-ci est impossible sur une passerelle ou en contre-bas sur les quais.

    Enfin pourquoi tolérer que le rassemblement se finisse devant l’Assemblée nationale pour le bloquer ensuite à hauteur du musée d’Orsay ?

    L’étroitesse de la voie de dégagement (rue Solférino) incitait les participants à se répandre sur le quai Anatole-France et les berges de la Seine. Le positionnement des forces de l’ordre était d’autant plus inadapté qu’au départ, la passerelle était faiblement tenue et qu’il a fallu, en urgence, dépêcher des renforts de gendarmerie. C’est cette action qui a entraîné l’affrontement physique avec des gilets jaunes.

    Face à ces interrogations, la préfecture de police doit répondre au plus vite.

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://www.bvoltaire.fr/pourquoi-un-tel-parcours-a-paris-lors-de-lacte-viii/

  • Gilets jaunes: Benjamin Griveaux évacué après une intrusion

    Gilets jaunes: Benjamin Griveaux évacué après une intrusion

    Ça chauffe pour le régime macronien :

    Ce samedi après-midi vers 16h30, une dizaine d’individus, certains vêtus de noir, d’autres portant des gilets jaunes, se sont emparés d’un engin de chantier qui était dans la rue, et ont enfoncé la porte du ministère, situé rue de Grenelle, a appris BFMTV confirmant une information de Parisien. Benjamin Griveaux et ses “cinq ou six” collaborateurs ont rapidement été évacués par une porte arrière du ministère avant d’être “mis en sécurité”.

    “J’étais cet après-midi à mon ministère lorsque des gilets jaunes ont défoncé le portail et la grille avec un engin de chantier trouvé dans la rue, ils ont également brisé quelques vitres et les voitures du ministère sont inutilisables”, a expliqué le porte-parole du gouvernement. Et d’ajouter: “Nous ne céderons rien aux violents et à ceux qui appellent à renverser le gouvernement.”

    Benjamin Griveaux condamne un acte “grave”, fait “d’une minorité qui appelle à l’insurrection”. “C’est la République qui a été attaquée, ses institutions et la forme démocratique du gouvernement […] J’espère que les caméras internes du ministère permettront de les identifier et de les punir”.

    A Dijon, une gendarmerie a été assiégée :

  • Le cri profond des gilets jaunes

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    Avec son barbecue de fortune, une cafetière reliée directement à la barre de péage, du pain, du saucisson et des tonnes de vivres laissées par les automobilistes ravis de ne plus payer, le gilet jaune est la figure du réveil des consciences devant le délitement palpable de l’ère de l’individualisme. La fin d’une période résultant du surconsumérisme et de l’hypermondialisation. L’effondrement d’un système passe obligatoirement par là, par le réveil.

    Combien de fois ai-je entendu : « Vous rendez-vous compte ? On se reparle à nouveau ! C’est incroyable, ce mouvement nous a fraternisés ! » (sic)

    La fraternité.

    Un mot que je n’avais pas entendu dans la bouche des gens depuis bien longtemps.

    En effet, les revendications sont bien plus graves et profondes que des exigences matérielles, vous l’aurez compris. Sur chaque rond-point, chaque péage, les gilets se sont « trouvés une famille » (sic). Ici et là, on entend à nouveau les termes de « bien commun » et de « solidarité ». Saisissant.

    Malheur au pays dont les dirigeants n’écoutent pas ses ouailles, car les Français réclament bien plus qu’une hausse de leur pouvoir d’achat. Nous aurions tort de réduire cette crise au simple problème matériel. Malheur à celui qui juge ce mouvement sans y être allé car le prisme médiatique est volontairement insultant.

    Malheur au bourgeois qui en a assez des blocages qui l’empêchent d’aller faire les soldes, c’est qu’il n’a rien compris à ce qui se joue sous ses yeux.

    Venez écouter d’un peu plus près, approchez l’oreille, pour comprendre.

    Comprendre pourquoi. « Pourquoi sont-ils encore là ? »

    C’est très simple : déracinés, ces hommes et ces femmes ont été contraints bien souvent d’aller vivre ailleurs, à cause d’un divorce ou d’une carrière, pour un poste délocalisé ou simplement à cause d’un loyer trop cher. Partir pour vivre mieux, avec plus, mais loin des siens…

    Ils sont tombés dans la spirale infernale de l’individualisme malgré eux, coincés dans un système économique qui ne se réjouit que de la hausse de l’indice de consommation : Prends, laisse ! Achète, jette ! Consommation des biens, consommation des êtres… tout est calqué sur ce modèle.

    Ils sont partis à la recherche d’une vie meilleure mais crient leur désespoir, leur malheur, car il faut le dire : les Français ne sont pas heureux, non, ils sont profondément malheureux.

    Aujourd’hui, ils ne savent plus qui ils sont ni d’où ils viennent, et encore moins où ils vont. Ils ont cru que les plaisirs de la Terre leur assureraient un bonheur pérenne, cru que la Révolution était une bonne chose et les délivrerait de tout mal.

    « Combien de temps cela va-t-il durer ? » demandez-vous, exaspérés.

    Souvenez-vous de Raymond, ce gilet jaune au teint hâlé par le soleil et au cheveux blanc comme le sel qui disait à son député : « Macron a ouvert la boîte de Pandore en nous mettant dans la rue ; pas sûr qu’il puisse un jour nous faire rentrer dans nos maisons. »

    En effet. Personne ne sait combien de temps, encore, cela va durer, car toutes les annonces présidentielles du monde ne sauraient consoler ce qui semble être véritablement un grand et profond malheur spirituel.

    Nous ne pouvons continuer à être spectateur d’un peuple qui hurle son désespoir. Les gilets jaunes ont soif d’un idéal et chacun devrait être concerné par son rôle à jouer dans cette crise sociale.

    Nos prêtres, nos évêques, nos conseillers sociaux, nos bourgeois, nos nantis : de quelque manière que ce soit, tout le monde devrait être au chevet d’une France qui crève à petit feu car on lui a arraché avec une violence inouïe les racines des promesses de son baptême.

    Depuis, elle se vide de son sang, lentement, mais sûrement.

    La solidarité nationale sera son seul salut, la seule réponse à cette hémorragie identitaire.

    Malheur à celui qui détourne le regard en laissant le mépris s’installer, il devra alors rendre des comptes lors du dernier sursaut français.

    En espérant qu’il ait lieu.

    Isabelle Surply

    http://www.bvoltaire.fr/le-cri-profond-des-gilets-jaunes/