Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

anti-national - Page 988

  • Ils ne sont pas seulement « tous pourris », c’est encore pire…

    Notre classe politique commence à s’inquiéter. Revenu de son Tour de France, le député MoDem Jean Lassalle a confessé avoir été terrorisé par la haine que les Français portent à leurs prétendus représentants. L’abstention et le résultat des élections législatives de Villeneuve-sur-Lot n’ont pas dû le rassurer.

    Désireux de conjurer cette lame de fond qui se traduit par une montée en puissance du Front national, dix députés de l’UMPS ont proposé, dans les colonnes du Nouvel Observateur, qu’il soit mis un terme aux privilèges des parlementaires afin que la confiance soit renouée entre le pays réel et la classe politique.

    Une telle proposition témoigne d’une profonde incompréhension des motifs de la juste colère du peuple français : si nos concitoyens éprouvent un profond ressentiment envers leur classe politique, ce n’est pas parce qu’elle dispose de privilèges, mais parce que, depuis maintenant au moins trois décennies, elle prend le cœur léger des décisions qui sont objectivement et de toute évidence contraires aux intérêts de la France. Richelieu et Mazarin se sont extrêmement enrichis lorsqu’ils avaient en main les rênes de la France. La postérité cependant ne songerait à le leur reprocher, leur politique ayant été bénéfique à notre pays. [...]

    Adrien Abauzit - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Une future purge anti-catho dans l’armée?

    PARIS (NOVOpress) - Connaissez-vous l’affaire du Lys Noir ? Non ce n’est pas un roman, ni le titre d’un film d’espionnage yankee, mais bien une histoire franco-française de coup d’état, de machiavélisme et peut-être de canular.

    A l’origine de l’affaire, un article publié dans “La revue de l’arsenal” de juin 2013 , revue du groupe d’extrême-droite le Lys Noir et dont les lecteurs sont en majorité des militaires. L’article explique que rien ne va plus chez les officiers de l’armée française, et plus particulièrement chez les cathos, chez qui l’on envisagerait sérieusement un coup d’état. Il nous explique que l’idée du putsch suit son petit bonhomme de chemin et que les brutalités policières et arrestations abusives lors des manifs pour tous a profondément renforcé l’indignation et la colère (des centaines d’enfants d’officiers chez les victimes de gardes à vue…).

    Et de donner des noms de futurs officiers potentiellement putschistes et pas n’importe lesquels : Benoît Puga, Pierre de Villiers et Bruno Dary. Pour les néophytes, le premier est le chef d’état-major particulier du président himself, le second est général d’armée, le troisième l’ancien gouverneur militaire de Paris. Le gratin de la grande muette.

    Dans le journal “L’opinion” (10 juin 2013) qui avait aussi interrogé Netchaev, un représentant du Lys noir sur cette affaire, le général Dary exprime son indignation et dit se sentir atteint dans son “honneur de soldat et d’officier général” et parle d’“affabulations”.
    Il rappelle qu’il fait partie d’une armée laïque et qu’il ne faut pas faire d’amalgame avec “la participation éventuelle de cadres ou de leurs enfants à la Manif pour tous… que cette participation relève du domaine privé, tant que les lois de la République sont respectées” (le général s’est profondément investi dans l’organisation de la “Manif pour tous”).

    Et si c’était un coup monté afin de trouver un prétexte pour purger l’armée de ses généraux catholiques ? C’est en tout cas l’idée suggérée par Pierre Jovanovic qui commentait cette histoire sur son blog. Et cela semble plausible.
    En effet, Netchaev nomme ces généraux, “balance” serait un mot plus juste… Pour quelqu’un qui paraît-il soutient les futurs putschistes, ça se pose là tout de même… Si on voulait faire capoter le putsch, on ne s’y serait pas pris autrement.

    Comme pour renforcer l’aspect montage de cette histoire, on trouve sur YouTube une vidéo gratinée du Lys Noir : 5 types encagoulés qui revendiquent une lutte armée contre “l’empire du bien” (le mondialisme et l’immoralité si j’ai bien compris). Le problème, c’est que cette vidéo est si mal faîte qu’on se demande si ce n’est pas un sketch ! Un des protagonistes lit une sorte de déclaration en trébuchant sur tous les mots, le discours est mal écrit, les idées mal formulées, un véritable capharnaüm. Un mélange de clowneries, de folie et de connerie.
    On se surprend à penser que ce sont des acteurs. Un des types relève son sac plastique (oui, un sac plastique, pas un collant) pour pouvoir allumer sa clope…). Des phrases comme “On n’en a rien à péter, on va tout péter”, il y en a à foison.
    On n’imagine pas le général Dary taillant une bavette avec ces individus, et encore moins préparer un putsch…

    Mais ce qui donne aussi ce sentiment de mise en scène, c’est la réaction du gouvernement sur le sujet: le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian dit “prendre très au sérieux” ces menaces et cette colère qui grandit dans le milieu des officiers catholiques… Ça sent la purge…
    Et puis créer une fausse menace pour légitimer l’éviction des seuls français susceptibles de menacer le pouvoir en place (ils sont armés et motivés), ce serait bien dans le genre de notre gouvernement, non ?

    Franck Vinrech http://fr.novopress.info

  • Mouvement de masse et guerre de l’information

     

    Le mouvement contre le mariage pour tous a réactualisé une problématique qui était considérée comme obsolète depuis la disparition progressive des vagues d’agitation gauchistes dont le point culminant fut les évènements de mai 1968. Plusieurs enseignements sont à tirer dès maintenant de cette nouvelle phase de relance de pratiques subversives, initiées cette fois-ci par des forces de la société civile majoritairement positionnées à droite de l’échiquier politique. 

    Les évènements actuels sont dominés par deux modes d’action très imbriqués : la manifestation de rue et l’activisme des réseaux sociaux sur Internet. Il nous a semblé intéressant de rapprocher ces deux notions dans le décryptage des évènements liés au mouvement contre le mariage pour tous. Jusqu’à présent, la combinaison de ces deux modes d’action était très factuelle et ne débouchait pas sur une dynamique durable d’ampleur nationale, voire internationale. C’est la première fois dans la jeune Histoire de la société de l’information que l’expression publique dans la rue est articulée avec autant d’efficacité et d’efficience que l’usage offensif d’Internet par le biais des réseaux sociaux.

     

    L’imbrication du mouvement de masse dans la toile
    L’analyse des évènements actuels fait ressortir une combinaison innovante de l’art de la manifestation de rue (conçu entre le XIXe et le XXe siècle) avec les nouvelles techniques de prise de parole (sites Internet, blogs, pages Facebook), par les Smartphones (SMS, prise d’images et de vidéos) et Twitter.
    L’usage subversif de la manifestation de rue est l’un des produits des révolutions françaises (1789, 1830, 1848). Il devint par la suite un des actes marquants du militantisme propagé par les courants marxistes et libertaires. Au XXe siècle, cette tactique est reprise par les courants révolutionnaires russes et instrumentalisés par les Bolchéviks. La succession des expériences révolutionnaires dans l’Europe des années 30 élargit son utilisation aux courants de pensée d’extrême droite (Marche sur Rome des fascistes italiens, défilés des SA du parti nazi allemand, manifestation des Croix de feu et des Ligues nationalistes le 6 février 1934 à Paris). Mais la théorisation de cette tactique est réalisée par Mao Tsé Toung qui l’intègre dans une notion plus large de portée stratégique : la notion de mouvement de masse, colonne vertébrale de la pensée du courant maoïste lors de la Révolution culturelle officialisée en 1966 (mobilisation de fractions de la jeunesse chinoise contre certains dirigeants et cadres du Parti).
    Dans la praxis révolutionnaire, la notion de mouvement de masse est mise en avant pour vérifier l’écho des thèses révolutionnaires et souligner leur impact au sein du peuple. Sans mouvement de masse, le combat révolutionnaire est une démarche d’avant-garde qui ne trouve pas sa légitimité historique. Contre toute attente,  le mouvement contre le mariage pour tous de 2012/2103 s’est peu à peu imposé sur la scène politique en prenant appui sur la force de la mobilisation des manifestants dans la rue. Cette montée en puissance d’un mouvement de masse n’est pas simplement le résultat d’un phénomène de bouche à oreille et de répercussion de l’impact des manifestations dans les médias (note 1). Il résulte d’une campagne d’action très soutenue à partir des réseaux sociaux. La dimension prise par ce buzz sur Internet est une des clés pour comprendre le maintien de la mobilisation, l’augmentation graduelle du nombre de manifestants et la capacité d’organisation tous azimuts de manifestations ciblées dans plusieurs zones urbaines du territoire. Cette propagation d’un courant d’idées (que d’aucuns estiment divisé, mais rappelons pour les profanes que les courants révolutionnaires étaient divisés quels que fussent les contextes historiques) est d’autant plus surprenante qu’elle n’émane pas d’un centre de commandement longtemps positionné à l’avance (note 2). Aucun parti de l’opposition ne s’attendait à l’ampleur de cette vague protestataire. Il en est de même pour les partis au pouvoir. L’analyse de ce syncrétisme entre des méthodes d’agit-prop traditionnelles et de pratique offensive du web nous semble illustrer de manière très didactique les critères de guerre de l’information par le contenu. La notion de guerre de l’information par le contenu est théorisée au sein de l’Ecole de Guerre Economique (note 3) qui a déjà publié de nombreux articles sur le sujet (note 4).

    Un syncrétisme des techniques offensives de management de l’information
    Les méthodes d’agit-prop initiées par le collectif contre le mariage pour tous sont un condensé de multiples pratiques déjà employées par des mouvements protestataires dans le passé mais enrichies par une créativité propre à ce mouvement :

    L’intérêt de ce mouvement est la démultiplication des opérations militantes qui rappellent  le principe du slogan maoïste: « Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ». Si comme tentent de le démontrer les journalistes Abel Mestre et Caroline Monnot du quotidien Le Monde, des pratiques militantes de nature idéologique se sont greffées dans la dynamique militante, leur influence reste très circonscrite à des cercles périphériques à un mouvement de protestation multidimensionnelle. Les dissidents du Printemps français prônent la radicalisation politique des opposants au mariage gay par le biais d’un site Internet et d’un compte Twitter. Cet activisme principalement virtuel use de symboles tels que le graphisme agressif du poing tendu qui voisine étrangement avec la référence apaisante au pacifisme de  Gandhi. Les initiatives des groupuscules d’extrême droite ont elles aussi pour l’instant une portée marginale et se limitent à des manœuvres de galvanisation de la foule en marge des manifestations nocturnes, à des blocages de la circulation et à des collages d’affiche sur des permanences du Parti Socialiste ou sur un site parisien qui accueillait l'Inter-LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi, Trans). La présence du mouvement religieux Civitas dans des manifestations collatérales n’a pas non plus changé l’orientation première du mouvement.
    Les « opérationnels » du mouvement contre le mariage pour tous sont à l’origine d’un syncrétisme entre des techniques subversives de propagande et des méthodes propres au monde de l’intelligence économique ou des ONG. Pour ce qui concerne l’intelligence économique, ce mouvement a ouvert la voie à une forme de démocratisation du lobbying qu’aucun cabinet de conseil spécialisé dans le domaine ne serait en mesure d’égaler. En revanche, la cartographie et la traçabilité des prises de position des parties prenantes réalisée au niveau des parlementaires est la reproduction typique d’une technique de plus en plus usitée par les agences de communication et les structures spécialisées dans la communication d’influence. L’un des points forts du mouvement est la manière de pousser les autorités dans leurs contradictions, à l’image du refus de la préfecture de police de communiquer les images de la manifestation du 24 mars.
    Les techniques de pression psychologique sur des leaders d’opinion ou des responsables politiques sont comparables à celles pratiquées par les acteurs de la société civile. Des ONG  comme Greenpeace, figure emblématique des défenseurs de l’environnement, ont systématisé ce type de mode d’action pour faire parler d’elles dans les médias et accroître leur notoriété.
    C’est notamment le cas des techniques de harcèlement épistolaire ou téléphonique  (courrier envoyé à tous les  parlementaires, communications téléphoniques répétées auprès des responsables de la Préfecture de Police ou de la  Mairie de Paris (cf. polémique sur la pelouse du Champ de Mars). La tentation de pratiques de désobéissance civile comme le projet de campagne de vider les livrets, les appels à forcer le traitement manuel de la déclaration de revenus ou de contrepouvoir électoral (composition de listes électorales aux prochaines élections municipales) sont le prolongement possible de cette nouvelle forme de stratégie de la tension informationnelle.
    Le mouvement contre le mariage pour tous n’a pas encore de centre de commandement politique digne de ce nom comme le laissent pressentir les déclarations parfois confuses et contradictoires de l’une des porte-parole improvisée, Virginie Tellenne. Il a fait preuve en revanche d’une organisation logistique d’une efficacité remarquable compte tenu du caractère spontané de son développement au cours des derniers mois. La gestion financière des manifestations (note 5) et l’organisation de la venue d’une telle masse de manifestants implique un suivi de nature quasi militaire. La logique d’entraide des manifestants est le point novateur de ce savoir faire dans la mesure où la capacité de mobilisation se mesure aussi par les propositions de covoiturage, d’hébergement, de babysitting, de parrainage financier pour aider des familles à manifester. Le service de sécurité dirigé par le jeune militant Albéric Dumont a démontré lui aussi une certaine maîtrise de la situation dans la mesure où il a su réunir et structurer plusieurs milliers de bénévoles répartis selon les tâches à accomplir : gilet jaune pour l’accueil des participants, gilet rouge pour la sécurité, gilet vert pour la logistique. Le dialogue permanent entretenu avec les services de police a été un gage de réussite qui n’est pas cependant un chèque en blanc pour l’avenir.

    Une pratique intensive mais parfois déficiente de la guerre de l’information
    L’une des particularités du mouvement contre le mariage pour tous est le recours systématique à tous les ressorts de la société de l’information. Le système interne de pilotage du Pôle web est un travail militant de nature quasi professionnelle par la qualité du suivi de l’actualité, de la veille sur les prises de parole amies et hostiles, de la relation entretenue avec la presse internationale. La cellule presse a réussi à sensibiliser des journalistes étrangers et une partie de la population sur la tendance de medias français à pratiquer l’omission, l’autocensure ou la dépréciation de la force du mouvement.
    La création de centaines de sites et de blogs sur Internet (note 6) est une des preuves de la particularité de cette mobilisation dont la presse ne rend compte qu’avec une parcimonie pour le moins surprenante. Chaque antenne régionale du mouvement contre le mariage pour tous pour tous dispose d’un blog, d’une page Facebook et d’un compte Twitter. Les flux informationnels qui transitent par  ces relais virtuels ont des objectifs bien précis :

    • Sensibilisation des internautes.
    • Préparation des manifestations.
    • Diffusion de preuves par prises de photographies lors des manifestations.
    • Diffusion des témoignages.
    • Communication des sondages en ligne.
    • Campagne de résonance sur les réseaux sociaux (cf. htag #floppourtous).

    Certains activistes du web mènent aussi des attaques informationnelles :

    • Recueil de témoignages sur les dérives liées au mariage homosexuel (échec dans l’éducation d’enfants élevés par des couples homosexuels).
    • Diffusion de photos chocs extraites de manifestations en faveur du mariage gay et nuisibles à leur image.
    • Attaque ciblée contre Pierre Bergé (note 7) et Jean Pierre Michel.

    Mais cet activisme du net a ses limites tactiques comme le démontre l’incapacité des organisateurs du mouvement à exploiter une des erreurs grossières commises par le Ministère de l’Intérieur. Lors de la manifestation du 24 mars à Paris, des photos ont été prises de plusieurs  policiers en civil brandissant des matraques télescopiques en acier trempé. La scène est intéressante car lorsqu’on la visionne, on constate que les policiers armés de ces matraques ne sont pas menacés par des manifestants et qu’ils ont une attitude provocatrice. Ils mettent ensuite leur brassard police et se réfugient derrière un rideau de CRS. Le collectif qui organise la manifestation a la preuve visuelle de ce qu’on appelle une provocation policière. Il se contente de diffuser les photos compromettantes sur le web mais ne les exploitent pas dans la polémique qui va suivre. La matraque télescopique est une arme dangereuse qui peut provoquer des coups mortels lorsqu’ils sont portés sur la tête d’un individu. Cette arme n’a donc pas sa place dans une opération de maintien de l’ordre. Les questions posées au Ministre de l’Intérieur auraient pu être très gênantes sur ce point (note 8) car elles contrebalançaient son argumentation non démontrée par des photos sur la présence d’éléments agressifs de groupes d’extrême droite aux abords de la place de l’Etoile.
    Au niveau stratégique, la guerre de l’information menée par les opposants au mariage pour tous est pour l’instant un échec (la loi est votée et le Conseil Constitutionnel reste un recours plus qu’aléatoire). Les défenseurs du mariage gay ont joué sur la défense des minorités alors que les opposants se sont battus pour le maintien des valeurs. En termes de guerre de l’information, la résonance des pour reste encore plus forte que celle des contre.

    Limites et dépassements du mouvement
    Les opposants au mariage pour tous n’ont pas trouvé les éléments de langage pour renverser le rapport de force. Il leur fallait pour atteindre un tel but aller sur un autre terrain que celui du respect ou du maintien des valeurs morales. Le changement de société impulsée par la dynamique anglo-saxonne (théorie du Gender, remise en cause de notre définition des droits de l’homme, non respect de la propriété intellectuelle et des données personnelles, recherche sur l’optimisation du consumérisme par la disparition de la différence entre les sexes) est la toile de fond de ce non débat stratégique. Sur ce point précis, le mouvement contre le mariage pour tous est piégé par son origine idéologique. La relation avec les Etats-Unis et dans une certaine mesure la survie de l’empire américain est le sujet tabou de la droite française. La solitude du général de Gaulle pour tenter de trouver une troisième voie reste dans toutes les mémoires. L’incapacité de dire non à l’influence culturelle du modèle américain sur la France et l’Europe est le caillou dans la chaussure qui bloque toute capacité d’optimiser la guerre de l’information actuelle pour la traduire politiquement dans un mouvement de masse de nature réellement stratégique. Si le recul provisoire du gouvernement sur la procréation assistée peut apparaître comme une concession faite à ce mouvement de masse, il n’est une fois de plus que de portée tactique.
    La manifestation du 26 mai prochain sera-t-elle l’arbre qui cache la forêt ? Les retombées du mouvement contre le mariage pour tous sont déjà très perceptibles au sein de l’Eglise catholique. La conférence des évêques de France fortement marquée par la crise de société issue des événements de mai 68 doit faire face à l’émergence d’une nouvelle génération de chrétiens qui sont à la recherche de valeurs spirituelles moins matérialistes. Il ne s’agit pas à priori d’un courant contestataire mais d’un renouveau de la pratique religieuse qui prend de plus en plus en compte les grands débats de société.

    Christian Harbulot  http://www.infoguerre.fr
    Directeur de l’Ecole de Guerre Economique

    Notes

    Note 1 : La plupart des médias ont minoré le chiffre des manifestants dès la manifestation du 17 novembre 2012 et ce n’est qu’à partir de la manifestation du 24 mars que la polémique a été évoquée dans les médias sur le comptage des manifestants à partir des photos prises par hélicoptère par les services du Ministère de l’Intérieur.

    Note 2 : Le mouvement contre le mariage pour tous est né d’une volonté spontanée de personnes d’individualités et de groupes animés par des convergences de vue en opposition au mariage pour tous. La création d’un collectif Lamanifpourtous issu du Manifeste pour l’humanité durable regroupe plusieurs associations de confession différente mais à majorité chrétienne.

    Note 3 : L’Ecole de Guerre Economique est aujourd’hui à la pointe de l’étude de la guerre de l’information par le contenu. Cette légitimité acquise à travers des travaux de recherche menés depuis seize ans vient en appui aux réflexions plus conventionnelles du monde universitaire et complète les vides laissés par des institutions verrouillées par les contraintes gouvernementales. Ce positionnement original nous incite aujourd’hui à faire un état des lieux de la démarche méthodologique multidimensionnelle qui transparaît dans les pratiques militantes du mouvement contre le mariage pour tous.

    Note 4 : articles publiés par l’EGE sur la guerre de l’information par le contenu

    • Christian Harbulot, Note sur la guerre des perceptions, CSFRS, avril 2013.
    • Christian Harbulot, Le piège technologique de la cyberguerre, Nouvelle Revue de Géopolitique, numéro de janvier, février, mars 2013.
    • Christian Harbulot, De la guerre de l’information aux cyberconflits, dossier réalisé par le CSFRS pour Enjeux les Echos, mars 2012.
    • Christian Harbulot, Les démocraties occidentales face à la guerre de l’information, Nouvelle revue de Géopolitique, automne 2011.
    • Christian Harbulot et Patrice Lefort-Lavauzelle de l’article Une démocratie peut-elle mener une guerre de l’Information, revue Défense, septembre 2011.
    • Christian Harbulot, Les guerres de l’information dans l’ouvrage Management stratégique de la concurrence, coordonné par Frédéric Leroy et Saïd Yami, Dunod, 2009.
    • Christian Harbulot, Le rôle de l'information dans les conflits asymétriques pour les cahiers n°12 du Collège de l'Enseignement Supérieur de l'Armée de Terre (CESAT), avril 2008.
    • Christian Harbulot et Philippe Baumard de l’article La maîtrise de l’information dans les conflits asymétriques, dans Bulletins d’Etudes de la Marine, 2007.
    • Christian Harbulot et Didier Lucas de l’article Comment résister aux attaques par l’information ?, dans l’ouvrage d’Alice Guilhon et Michel Henri Bouchet, Intelligence économique et gestion des risques, Editions Pearson, juin 2007.
    • Christian Harbulot, De la légitimité de la guerre cognitive, revue de l’Institut de Recherches Stratégiques, janvier 2005.
    • Christian Harbulot, La France et l’Europe face à l’américanisation de l’arme de la connaissance, revue Conflits actuels, mars 2004.
    • Christian Harbulot et Didier lucas, La guerre cognitive, ouvrage collectif de l’Ecole de guerre économique, Lavauzelle, février 2002.
    • Christian Harbulot, La guerre de l’information du faible au fort, numéro spécial de la revue Panoramiques, avril 2001.
    • Christian Harbulot, « Frappes informationnelles sur Internet », numéro d’été la revue Pouvoirs, 2000.
    • Christian Harbulot, Didier Lucas et Alain Tiffreau, Gestion des risques dans le cadre d’une déstabilisation par l’information, étude commanditée par l’Adit, 1999.
    • Christian Harbulot et Pascal Jacques Gustave, Manœuvre médiatique et compétition économique, revue Enjeux Atlantiques, décembre 1998.
    • Christian Harbulot, « Intelligence économique et guerre de l’information », Revue Mars, troisième trimestre 1999.

    Note 5 : selon les organisateurs, la manifestation du 24 mars a coût  près de 700 000 euros. 550 000 euros ont été récoltés par des dons de particuliers.

    Note 6 : exemple de sites créés dans la mouvance du mouvement conte le mariage pour tous 
    http://huonsnosministres.fr/
    http://www.printempsfrancais.fr/
    http://www.deputespourtous.com/
    http://www.senateurpourtous.com/
    http://www.lamanifpourtous.fr/fr/
    http://www.homovox.com
    http://lecampingpourtous.fr/
    http://democratiepartout.tumblr.com/
    http://www.laissez-nous-voter.org/
    http://www.referendum-officiel.fr/
    http://www.we-facile.fr/
    http://www.mairespourlenfance.fr/
    http://www.tous-pour-le-mariage.fr/
    http://www.lesmusulmanspourlenfance.com/
    http://lamanifdesjuristes.free.fr/
    http://www.enmarchepourlenfance.com/
    http://enfantsjustice.wordpress.com/
    http://www.derapages.org/
    http://www.tousenpriere.com/
    http://hommen-officiel.tumblr.com/

    Note 7 : Pierre Bergé a été au centre d’un certain nombre de polémiques et a lui-même tenu des propos très controversés dans ce débat.

    Note 8 : une question au gouvernement aurait pu être posée à l’Assemblée Nationale par un député de l’opposition (la mission de ces policiers en civil, la nature de l’autorité qui leur avait donné l’ordre de porter des matraques télescopiques, et la raison pour laquelle ils avaient sorti, cette arme alors qu’ils n’étaient pas en situation de légitime défense).

  • Arrestation violente de deux veilleurs hier au cœur de Paris

    Allez jusqu'au bout de la vidéo et diffusez-la autant que possible :

  • Klaxon pour tous vendredi soir à Marseille

    Okm

    (Photos)

    Une quarantaine de véhicules ont défilé dans les rues de Marseille et sur le Vieux Port pour demander la libération de Nicolas, prisonnier politique embastillé « pour l’exemple ». Plusieurs milliers de tracts ont été distribués aux passants. Compte tenu du silence des media, beaucoup ignoraient qui était Nicolas et pourquoi il était en prison. Information reçue 5/5 par de nombreux marseillais qui ont manifesté leur solidarité.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les veilleurs, un défi au système médiatique

    Il y en a des choses qui se passent sous le radar médiatique. Tenez, par exemple, le mouvement des veilleurs. J’en ignorais tout,  jusqu’à un matin de cette semaine, j’ai oublié lequel, où en traversant comme à mon habitude la Place Vendôme pour rejoindre mon bureau, j’ai observé une poignée d’hommes et de femmes debout devant la Chancellerie. Tous regardaient dans la même direction et semblaient attendre on ne sait trop quoi. Quelque chose d’indicible les unissait et pourtant ils étaient à distance les uns des autres et ne se parlaient pas. Etonnée, j’ai tapé "Place Vendôme" sur Twitter en arrivant au bureau et j’ai découvert que c’était des veilleurs. Si j’ai bien compris, ils s’inscrivent dans la lignée de la Manifestation pour tous, mais protestent également contre la condamnation de l’un des leurs, prénommé "Nicolas". Toujours sur Twitter, j’ai découvert que ce mouvement ne se se limitait pas à la Place Vendôme. Il y avait d’autres Veilleurs, devant le Palais de justice, sur le trottoir en face de l’Elysée, Place de la République…Mieux, les veilleurs s’organisaient aussi en province et même en Europe. J’ai donc cherché sur Google des articles. Il y en avait dans la presse quotidienne régionale, mais rien au niveau national, et rien donc, concernant Paris. Que les habitants des régions me pardonnent, je ne suis pas responsable de l’excessive centralisation de notre pays et ne m’y associe d’ailleurs aucunement. Mais c’est ainsi. Si la presse nationale ne relaie pas ce qui se passe à Paris, la capitale devient alors sourde et muette. Surtout si même le Parisien se tait.

    20 veilleurs, 10 cars de police

    Mercredi soir, j’ai entrainé avec moi un copain sur la place. Tu vas voir, lui dis-je, toi le subversif, le rebelle, l’insoumis, le provocateur, tu vas aimer.  Il ignorait tout de l’affaire bien qu’il passe ses journées à s’informer sur Internet, au point qu’il en sait plus que moi sur l’actualité et sur tout d’ailleurs alors qu’il n’est pas journaliste. Nous étions en voiture. Un policier en mobylette nous a interdit l’accès à la place. Il faut dire qu’une colonne de cars de CRS (ou de gendarmes, je ne les différencie pas) commençait à l’investir et que notre minuscule véhicule s’était faufilé avec insolence dans le convoi. Nous faisions désordre. Surtout que mon subversif camarade faisait de grands gestes aux conducteurs des camions, tantôt pour les sommer de se pousser, tantôt pour se foutre ouvertement de leur gueule. L’animal est ingérable et je commençais à avoir des sueurs froides. "Je veux voir ça me lance-t-il, tout en se garant d’un coup de volant enthousiaste dans une place miraculeusement libre rue St Honoré. Et nous voici bondissant du véhicule pour nous jeter au coeur de l’événement. Les CRS commençaient à descendre des cars, équipés en robocop, certains étaient allongés sous un camion, visiblement embarrassés par une panne. Subversif Premier, remonté comme un coucou suisse par cette adrénaline de terrain de guerre,  a commencé à  interpeler les forces de l’ordre avec son ironie habituelle sur le thème classique "vous n’auriez pas mieux à faire ailleurs". Fort heureusement, avec sa queue de cheval et son look globalement étrange, ils l’ont pris pour un SDF aviné et ne lui ont opposé qu’un souverain mépris. "Ah ben il est en forme celui-là" ai-je même saisi au vol, ce qui ne m’a rassurée qu’à moitié sur l’issue de notre équipée sauvage. Il est vrai qu’ ils n’étaient pas venus pour lui, mais pour les Veilleurs, dont à l’évidence mon camarade agité ne pouvait faire partie. Ceux-là avaient investi  la place. Ils se tenaient debout, espacés les uns des autres de quelques mètres. Bien alignés. Silencieux. Immobiles. Ils étaient à peine une vingtaine. Face à eux, dix cars de  CRS. Quelques touristes italiens se sont approchés d’un CRS pour savoir de quoi il retournait. Je n’ai pas entendu sa réponse. Il régnait une ambiance étrange. Tant de policiers sur équipés pour si peu d’hommes et de femmes debout et silencieux. Et au nom de quelle loi ? Les réponses officielles ne sont guère convaincantes. J’ignore la suite. Attrapant mon provocateur ami par la manche, je l’ai sommé d’arrêter ses âneries et nous sommes partis. Doté d’un instinct très sûr du rapport de force, je crois qu’il avait compris tout seul qu’il ne fallait pas chauffer davantage les policiers.

    Une marée silencieuse

    Les veilleurs étaient encore là jeudi et vendredi Place Vendôme. C’est comme une marée. Ils sont quelques uns le matin, plus nombreux à midi, puis la vague reflue et ils reviennent le soir. Toujours debout, silencieux, immobiles. C’est incroyable comme leur attitude attire l’attention. Quand tout le monde marche du fameux pas pressé du parisien, ils s’arrêtent. Au milieu du bruit et de la fureur de la capitale, ils se taisent. Absolument. Non seulement ils ne parlent pas (et encore moins ne crient), mais ils n’arborent ni pancarte, ni tee shirt siglé, ni quelque message écrit que ce soit. C’est le silence absolu. Ils sont juste là, immobiles, troublants de détermination. Ne cherchez pas d’articles de presse sur les Veilleurs de la Place Vendôme ou d’ailleurs à Paris. Il n’y en a pas. La cause n’est pas juste, médiatiquement parlant. Le silence et l’immobilité ne font pas de bons sujets. Ils n’ont pas de leaders (en tout cas à ma connaissance) pour organiser des conférences de presse.  Sans image et sans discours, il n’y a pas de sujet possible pour les journalistes. En ce sens, les veilleurs sont profondément subversifs. Si un artiste les croise, quelque part à Paris, je l’invite à s’arrêter et à regarder. C’est un spectacle fascinant. Il suffirait que leur cause soit à la mode pour que les médias du monde entier les observent avec émerveillement. Seulement voilà, on ne regarde jamais que ce que l’on veut bien voir.

    http://laplumedaliocha.wordpress.com

  • Pussy Riot : une grande chaîne de télévision allemande au cœur du scandale

    La chaîne de télévision ZDF s’est avérée avoir payé des personnalités culturelles allemandes pour afficher leur soutien aux participants du groupe Pussy Riot. La direction de la chaîne a essayé de retirer de l’Internet l’enregistrement de l’émission où cette prestation fut effectuée.

    Le jour du verdict des participants à la « prière punk » dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, la chaîne de télévision allemande ZDF a fait éclater une bombe. L’émission Aspects a montré une interview de 15 minutes de cinq personnalités culturelles allemandes avec quelque chose de vraiment très original pour la tradition de pensée unique du journalisme occidental : en Russie il se passe des choses horribles !

    La grand-mère du rock allemand Nina Hagen, il est vrai, avait oublié qu’une telle action pour la liberté était passible de trois ans d’emprisonnement en Allemagne, selon l’article 167 du code pénal allemand. L’actrice Anna Thalbach, elle, fit une déclaration politique sur la dépendance de l’Allemagne au gaz russe.

    « Tant que nous sommes dépendants des Russes, nous serons les derniers dont ils tiendront compte de l’opinion. Je ne pense pas que les Allemands peuvent leur dire : “Ça ne va pas. Au nom de quoi les condamne-t-on ?” Les Russes, sûrement, seraient morts de rire », a déclaré Anna Thalbach.

    Mais les créateurs de cette émission, eux, ne furent pas « morts de rire » quand la même Thalbach révéla dans un autre programme de la même chaîne qu’elle avait touché une grosse somme d’argent de la part de cette chaîne pour cette déclaration de soutien aux Pussy Riot.

    La chaîne de télévision ZDF a réagi instantanément. Le réseau fut nettoyé des extraits de ce scandaleux épisode de l’émission Aspects. Formellement pour cause de violation des droits d’auteurs. De telles violations n’embarrassent pourtant guère la chaîne quand il s’agit des autres épisodes de l’émission. Ceci a été suivi d’un communiqué officiel selon lequel la chaîne n’avait pas donné d’argent à l’actrice.

    Les représentants d’Anna Thalbach elle-même se sont mis à affirmer que l’actrice avait plaisanté. À vrai dire, c’est un peu difficile de croire à une plaisanterie. Cela sonne péniblement vrai.

    « J’ai juste dit que j’espérais qu’elles surmonteraient l’épreuve avec résolution. De toute façon je trouve cela absurde quand les acteurs se mettent à parler de politique », a déclaré Anna Thalbach.

    La politique, semble-t-il, est le mot clef de cette histoire de soutiens achetés.

    Et en Allemagne on n’a pas fait que simplement écrire sur les Pussy Riot. On en a même fait une pièce de théâtre. Et on a eu l’impression que c’était une cause commune dans toute la société allemande. Pourtant les partisans allemands des Pussy Riot ont réussi à rassembler sur l’Internet en tout et pour tout moins de 500 euros pour les soutenir. Quelle cause nationale ! La seule interview d’Anna Thalbach a probablement coûté plus cher. Cette histoire de corruption est décidément une honte pour le journalisme allemand.

    Malheureusement, nous n’avons pas réussi à contacter les autres participants à cette émission remarquable d’Aspects pour leur demander si la compagnie ZDF leur avait, à eux aussi, remis de dodues enveloppes après l’enregistrement. De toute façon, même s’ils avaient répondu « oui », leurs agents auraient sans doute pareillement plaidé un sens de l’humour très particulier.

    Ivan Blagoy, le 25 juin 2013

    Ivan Blagoy est le directeur du bureau allemand de Perviy Kanal, chaîne de télévision russe.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • A l’ombre de Fouché

     

    Vous avez dit justice ? On est en droit, si j’ose dire, de poser la question quand on sait les résultats que peuvent offrir certains jugements. Pourtant celui qui vient d’être rendu ce jeudi 27 juin 2013 n’a pas été fait à la va-vite comme pour notre pauvre Nicolas. Non il s’agit d’un jugement avec convocation deux mois après les faits reprochés, puis avec un bon mois de réflexion pour les attendus.

     

    Le prévenu n’en menait pas large, bien que son avocat ait été brillant pour défendre sa cause. Sans minimiser les talents de la défense, faut dire qu’à part les trois chefs d’accusation, le dossier du juge était bien vide. Alors ! pourquoi cette inquiétude ? Pensez, faisant foin des arguments opposés, le Procureur, dans son ire républicaine contre les affreux nervis de LMPT (traduisez La Manif Pour Tous) avait requis pas moins de six mois fermes. Il faut reconnaitre que les griefs sous-jacents contre l’ignoble inculpé de 26 ans ne manquent pas.

    Car enfin, un homme marié à une femme, père de deux enfants fruit de leur amour, catholique croyant pratiquant, diplômé de philosophie à l’IPC, détenteur d’un Master II en sciences sociales, ne peut qu’être un Français de la pire espèce, suspect dès lors au regard des gens « normaux » comme le Président. Les séides de la force publique lui avaient donné un avant goût de l’attention qu’on lui portait. Menotté par quatre malabars de la BAC (forme nationalisée du SAC), passé à tabac entre deux cars, jeté sans ménagement dans une cellule d’où on ne le sort qu’au bout de quatre heures pour interrogatoire et lui signifier sa garde à vue. Tant de zèle déployé lui valait d’être inquiet de la suite. Elle est énorme !

    Le jour « J » le juge a prononcé son verdict tant redouté :

    - Nullité de la garde à vue. Bon !
    - Aucune incidence sur le casier judiciaire. Fort bien !

    Deux mois de prison avec sursis. Pardon ?

    250 euros d’amende. Quoi ?

    Comme dirait un des frères de l’acquitté-coupable-mais-pas-vraiment, « tu n’as rien fait, mais ne t’avise pas de recommencer !... »

    Je fais mienne l’exclamation de Monsieur Sacha Guitry quand il fut jeté arbitrairement en prison « …. C’est cela la justice ? C’est ça la démocratie républicaine ? C’est ça l’intelligence Française…. ? »

    Il serait temps que nous commencions à orner le mur des salauds, pour cela je propose qu’on prenne comme support la muraille de Chine dans un premier temps.

    François Dejouy http://www.actionfrancaise.net

  • Pour le PS, la démocratie c’est toujours mieux… ailleurs !

    La démocratie, en France, en Europe, dans le monde arabe, a fait naitre de grands espoirs, dont celui d'une liberté d'opinion et d'expression. Mais le pouvoir reprend d'une main ce qu'il donne d'une autre : légitimé par le peuple, il prétend s'en affranchir, et toute ses décisions deviennent expression de la souveraineté du peuple – et donc incontestables : qui les conteste devient ennemi de la démocratie.

    Le sophisme est énorme qui voit des institutions se réfugier derrière la lettre des codes légaux pour mieux nier l'esprit des lois, et ne pas hésiter à brimer les libertés qu'elles sont censées servir et défendre. En France, en Suède, en Turquie, le peuple se révolte et la réponse est la même : une police qui provoque, un pouvoir qui autorise un usage immodéré de la force. Le Conseil de l'Europe s'en émeut, et la France fait partie des pays où les droits de l'homme sont menacés. Le Parti socialiste se réjouit de la libération des Femen (http://www.parti-socialiste.fr/communiques/liberation-des-femen-europeennes) mais le PS entend bien garder Nicolas en prison. Il fait la leçon au Premier ministre Erdogan, qui "refuse d'écouter le peuple turc" et "fait le choix de l'épreuve de force" (http://www.parti-socialiste.fr/communiques/place-taksim-ergodan-choisit-la-crise) mais le PS appelle à réduire au silence les “groupuscules” qui ne veulent pas du mariage gay. Le PS "appelle au dialogue pour que les aspirations démocratiques qui s'expriment dans la rue soient entendues", mais c'est en Turquie : en France, l'ordre socialiste doit régner, la liberté d'expression peut aller prendre ses quartiers ailleurs et la rue ne sera pas écoutée. Le conseil de l'Europe appelle au respect de la démocratie, et demande que les gouvernements apaisent plus qu'ils n'attisent, défendent plus qu'ils n'attaquent. Nous ne pouvons que souscrire à des vœux si raisonnables, et espérer que le gouvernement et son parti entendront les voix européennes à défaut d'écouter les voix françaises.

    ONLR !

    http://www.printempsfrancais.fr

  • Si on ne lâche rien, c'est qu'on ne lâche rien malgré ceux qui lâchent

    Alors qu’un visuel des Hommen critiquant Hervé Mariton crée la polémique sur Twitter, Nouvelles de France a interrogé Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français. Extraits :

     

    M"Hervé Mariton a été le fer de lance politique de l’opposition au mariage gay. Il a donc une responsabilité très grande dans la suite de la mobilisation. En annonçant qu’il célébrera des mariages, il devait bien sûr s’attendre à des réactions. La déception que nous ressentons est proportionnelle à son engagement durant tout le débat. Il donne un signe fort d’abandon, et les Hommen le font remarquer. Notre devise est « On Ne Lâche Rien ». C’est exigeant mais c’est le prix à payer pour la victoire de nos idées. Dès lors qu’on lâche à moitié, c’est qu’on lâche tout. Je rends hommage aux Hommen d’appuyer là où cela fait mal. Ils lèvent les tabous. Ils savaient qu’ils susciteraient des réactions. Ils ont osé. Bravo. Je comprends que cela crée un débat, en revanche, je ne comprends pas la violence de certaines réactions. Décidément, notre pays est bien malade et le « politiquement correct » a fait bien des dégâts… et pas seulement chez nos opposants !

    [...] Cette loi n’est pas légitime, il ne faut pas l’appliquer. La désobéissance civile s’impose. Nous demandons à nos hommes politiques d’être des modèles et d’aller au bout de leurs convictions. C’est la seule chose qui permettra que le peuple ait à nouveau confiance en ses élus. C’est aux actes que l’on peut juger celui pour qui l’on va voter, pas aux paroles. Ne soyons pas dans la compromission. [Lire la suite]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/