France Info s'est intéressé aux militants pro-vie d'Irlande, qui appellent à voter non au référendum sur l'avortement :
"Kathryn Egan ouvre délicatement sa main. "Vous voyez, c'est à ça que ressemble un bébé à douze semaines", dit-elle. Au creux de sa paume, cette Irlandaise de 62 ans tient un petit objet rose en plastique. Il s'agit d'une représentation d'un fœtus aux yeux fermés, les membres recroquevillés. "Oh, je ne savais pas, je n'avais jamais vu ça..." répond une habitante debout sur le seuil de sa maison, en se penchant pour observer l'objet."C'est normal, ni les médias ni le gouvernement ne montrent ça", reprend la militante "pro-vie", en remettant l'accessoire dans sa poche.
Durant deux heures, la banquière et son binôme, Félin Donelly, un médecin généraliste, quadrillent un lotissement du nord-ouest de Galway, dans l'ouest – conservateur – de l'Irlande. Dans la fraîcheur de ce début mai, les deux bénévoles pour le groupe anti-avortement Love Both ("Aimez les deux", autrement dit la mère et "l'enfant à naître") se déplacent de maison en maison pour diffuser leur "propagande", comme ils la nomment. Ils sondent les habitants en vue du référendum du 25 mai. Les Irlandais doivent en effet se prononcer sur l'abrogation du 8e amendement de la Constitution, qui interdit l'avortement dans le pays, sauf en cas de danger de mort pour la mère.
"J'ai rencontré tellement de femmes inconsolables après avoir avorté. En tant que médecin, on ne peut ignorer cette souffrance", souffle Félin Donelly, 50 ans, en glissant un tract dans une boîte aux lettres. "Cette souffrance nous y faisons très attention, assure Kathryn Egan, en frappant à une nouvelle porte. Le bébé en plastique, on ne le sort pas tout le temps. Pour les femmes qui ont eu une fausse couche, cela peut être très violent. On essaye de voir quelle personne se trouve face à nous."
Comme eux, environ "3 000 personnes" dans le pays militent activement pour le "non" à l'abrogation du 8e amendement, selon les chiffres d'un responsable de la campagne. Un vote positif permettrait au Parlement de légiférer et d'élargir l'accès à l'avortement. Pour le moment, le gouvernement de Leo Varadkar du parti Fine Gael (centre-droit), à l'initiative de ce référendum, s'est prononcé pour légaliser l'avortement jusqu'à 12 semaines, comme le Sinn Féin (républicanisme irlandais), le Labour (gauche) et le Parti vert (écologiste).
Depuis l'annonce du référendum il y a deux ans, des centaines de militants "pro-vie" se sont mis en ordre de marche. A Galway, des affiches géantes de fœtus et d'échographies couvertes de chiffres et de slogans bordent désormais l'allée principale de la ville. On y voit un nouveau-né "surpris" d'apprendre qu'on souhaite "légaliser l'avortement jusqu'à six mois", ou invitant les Irlandais à "rejoindre la rébellion".
Les "pro-vie" mènent une guerre de communication, avec un discours millimétré pour contrer les "pro-choix". La référence au Royaume-Uni, l'ancien colonisateur et pays où de nombreuses Irlandaises vont avorter, est permanente. "Un enfant sur cinq est avorté en Grande-Bretagne", "depuis la légalisation de l'avortement en Grande-Bretagne, le taux d'avortement a explosé", répète en chœur un groupe de jeunes militants à la sortie du cinéma de Galway, encore animés par la projection d'un film sur un médecin américain pratiquant des avortements, condamné en 2013 pour le meurtre de bébés nés en vie. [...]
"Les pro-avortement n'arrêtent pas de parler de choix mais ils n'évoquent que celui de l'avortement", dénonce Patrick Finegan, fils de fermier aux boucles blondes. "Est-ce que tuer un enfant est la solution ? Le 'bébé à naître' n'a lui jamais le choix !" s'indigne le jeune homme de 21 ans, membre d'une association d'aide aux enfants trisomiques. "Il y a plein d'autres façons d'aider les femmes qui ne veulent pas de leur enfant, pensez à l'adoption, renchérit son ami Radko Vykukal, 22 ans. Depuis la légalisation du mariage gay [en 2015], la demande d'enfants est d'autant plus grande. [...]"
Le « droit à l’IVG » est devenu aujourd’hui si « fondamental » qu’il est difficile d’évoquer les risques de l’avortement pour la santé physique ou psychologique des femmes, compliqué de contester ce qui est devenu une "valeur de la République", sous peine de poursuites. Marie Philippe, fondatrice du site 
Le slogan de la nouvelle campagne pro-vie à Rome, diffusée à quelques jours de la
Marie-Madeleine Dienesch est née au Caire, en Egypte, le 3 avril 1914, et fut élue député des Côtes-du-Nord en 1945. Adhérente du mouvement de Résistance Libération-Nord, militant à la libération d’abord dans les rangs de la CFTC puis en mettant sur pied l’Union féminine civique et sociale des Côtes-du-Nord, elle a accédé aux premiers rôles au sein de la section départementale du MRP.
artout en France, du plus petit village à la plus grande ville, toutes les réunions, depuis le début des Etats-Généraux, montrent une volonté massive de justice pour l'enfant, de respect de son intérêt supérieur et de la famille. 