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culture et histoire - Page 1084

  • « De quoi le concept (notion, terme) de populisme est-il le nom ? », par Jean-Gérard Lapacherie

    Depuis quelques années, les termes et concepts de populisme et populiste font florès, non seulement dans les médias, mais aussi dans les cercles universitaires de politologues et autres spécialistes des sciences de la société. Evidemment, il n’est pas question dans ces lignes de contester l’usage qui peut être fait par tel ou tel de tel ou tel concept. Chacun construit librement ses concepts, et cela dans le but de rendre compte le plus clairement ou le plus pertinemment possible de faits de société ou d’événements historiques. Les concepts ne sont donc pas intransitifs ou à eux-mêmes leur propre fin. C’est à une meilleure intelligence du réel qu’ils servent ou devraient servir.

    Or, ce n’est pas le cas de  populisme et populiste, lesquels présentent ceci de particulier qu’ils réfèrent à une axiologie, c’est-à-dire qu’ils véhiculent des jugements péjoratifs, dont la négativité s’attache à l’objet décrit ou analysé. Dits populisme ou populistes, ces objets, quels qu’ils soient, événements, associations politiques, faits, résultats électoraux, air du temps, etc., sont pris en mauvaise part et les énonciateurs, id estceux qui les catégorisent comme populisme ou les qualifient de populistes, annoncent tout de go qu’ils ne leur accordent ni valeur, ni crédit, bref qu’ils les méprisent. Si l’énonciateur est journaliste, cela ne prête guère à conséquence pour ce qui est de la connaissance du réel, le journalisme étant le sanctuaire des passions politiques ou sociales portées à incandescence. Il en va différemment quand l’énonciateur est professeur ou directeur de recherche au CNRS ou dans quelque autre institution à caractère scientifique. Que tel ou tel directeur d’études ou responsable d’une équipe de recherche méprise ce qu’il nomme par condescendance ou suffisance votes, mouvements, partis, opinions populistes révèle peut-être quelque chose du système de valeurs qui sous-tend sa pensée, mais n’apporte rien au savoir. Qui cherche à connaître le réel devrait s’interdire de porter des jugements de mépris sur les réalités qu’il étudie ou analyse.

    Une étude de la généalogie ou, comme on voudra, de l’archéologie du concept peut mettre en lumière le caractère inapproprié de ce ou ces concept(s).

    D’un point de vue sémantique ou conceptuel, populisme est lié à peuple (en latin populus, en grec demos et laos). Peuple existe dans la conscience politique de l’Europe depuis l’Antiquité et, en France, bien avant l’émergence politique du peuple pendant les années de la Révolution. Certes, les sens de peuple peuvent être divers et il n’y a qu’une identité partielle entre le demos des Grecs, le populus des Romains ou le peuple des Révolutionnaires. Tout à l’opposé, alors que le peuple est millénaire, le populisme est récent, et même très largement postérieur à l’importance prise par les peuples en Europe, à la suite de l’institution du suffrage universel. Il y a eu longtemps un peuple ou des peuples sans que l’on sente la nécessité de les étudier avec le concept de populisme. D’ailleurs, les deux mots populisme ni populiste ne sont enregistrés dans aucune des éditions du Dictionnaire de l’Académie française publiées de 1694 à 1935, ni dans le Dictionnaire de la Langue française qu’Emile Littré a publié en 1872. La plus ancienne attestation de populisme date de 1912 dans l’ouvrage intitulé La Russie moderne et le nom populiste est attesté en 1907 au sens de « membre d’un parti prônant en Russie des thèses de type socialiste ». Populisme et populiste ont été fabriqués dans les années 1860 pour désigner des militants qui voulaient entraîner les moujiks dans la lutte contre le pouvoir. Ces militants étaient souvent des jeunes gens, bourgeois ou nobles, qui ont fait de vraies études. Ils sont allés vers le peuple pour apprendre à lire et à écrire aux pauvres, aux portefaix, aux manœuvres, aux domestiques. Il y a dans les romans de Tolstoï des populistes qui sont éminemment généreux et qui sacrifient leur destin au bien commun. Le comte Tolstoï lui-même, cet écrivain de génie, était de toute évidence populiste. Autrement dit, le terme et le concept de populisme sont étroitement liés à la situation sociale et politique de la Russie à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ; ils réfèrent donc à des réalités lointaines, pour ne pas dire exotiques, telles que le servage, les moujiks, l’analphabétisme de masse, une organisation qui tient du féodalisme, et abolies, là où elles avaient cours, depuis au moins un siècle.

    Après le coup d’Etat de novembre 1917, le destin des populistes a été tragique. Ils ont été placés devant un choix : la soumission au nouveau pouvoir ou la mort. A partir de 1918, populisme et populiste sont devenus dans la langue russe des termes de mépris. La raison en est exposée dans les longs exemples qui, dans le Trésor de la langue française (1971-94), illustrent les emplois du nom populisme, au sens de « mouvement, doctrine faisant appel exclusivement ou préférentiellement au peuple en tant qu’entité indifférenciée ». Cette entité indifférenciée relève de la logorrhée idéologico-politique : tenir le peuple pour une « entité indifférenciée » n’a de sens que pour les marxistes. C’est que, dans indifférencié, les classes sont effacées et que la lutte des classes est impossible dans une « entité » de ce type. Dans les exemples de ce dictionnaire, populisme est défini à partir de la détestable idée que les marxistes se font du peuple : « le populisme est dénoncé comme l’idéologie du « petit producteur » utopiste et réactionnaire ; il nie la lutte de classes et substitue au matérialisme historique et dialectique une sociologie subjectiviste » (in Marxisme, 1982).

    Le populisme n’a pas toujours véhiculé ce jugement de mépris. Dans les années 1920, populiste était en usage pour qualifier des romanciers qui refusent de réduire la représentation de la société à celle des seuls bourgeois ou aristocrates et qui, pour atteindre l’objectif réaliste qu’ils poursuivaient, situaient l’action de leurs romans dans les milieux populaires et modestes. Le populisme est une « école littéraire qui décrit avec réalisme, dans des romans, la vie des milieux populaires » (Trésor de la Langue française 1971-94). En 1937, le prix du roman populiste a été décerné en 1937 à l’auteur de La Nausée, Sartre Jean-Paul. Parmi les moins méconnus de ces romanciers populistes, on compte Eugène Dabit et Charles-Louis Philippe, auteur de l’inoubliable (mais hélas oublié) Bubu de Montparnasse. Dans les années 1950 et 1960, les avant-gardes, la littérature d’expérimentation, le formalisme ont rendu caducs le roman populiste et aussi la littérature réaliste, celle dont la raison d’être est de décrire le réel.

    Le basculement axiologique de ces termes et concepts datent de l’après-guerre, au moment même où l’intelligentsia de l’Europe s’est convertie massivement au marxisme et où elle s’est engagée sur la voie du « compagnonnage de route » avec les communistes. En URSS, populisme et populiste étaient des termes et des concepts de mépris haineux, dont l’objet était de discréditer ou d’éliminer ceux qui étaient désignés ou qualifiés ainsi. Termes de néantisation en  URSS, ils le sont devenus tout naturellement en France, où sociologues, politologues, intellos de tout poil les ont utilisés pour rendre compte, non pas de la situation de la Russie en 1860, mais celle de la France, de l’Europe, des Etats-Unis d’Amérique au début du XXIe siècle, avalisant de fait le mépris sans fondement que les Bolchéviques vouaient ou ont voué au populisme. Populisme est le Vade retro Satanas de ceux qui, s’interdisant le penser le réel, s’accrochent avec l’énergie des morts-de-faim aux rentes de situation que leur a fournies naguère le marxisme. Pour toutes ces raisons, tout penseur désireux de comprendre le réel devrait renoncer à populisme et populiste, termes, notions et concepts. Il est possible de décrire la situation des classes populaires aux Etats-Unis ou en France sans les faire subsumer par des catégories à la généalogie suspecte, quitte à reprendre d’anciennes catégories comme démagogie, aveuglement, colère ou désespoir (social ou populaire, peu importe).

    Jean-Gérard Lapacherie

    http://cerclearistote.com/de-quoi-le-concept-notion-terme-de-populisme-est-il-le-nom-par-jean-gerard-lapacherie/

  • Guerres du pétrole: tout a commencé en Irak en 1916

    Tous ceux qui suivent la situation en Irak doivent absolument se procurer « 1916 en Mésopotamie » de Fabrice Monnier, qui vient de paraître aux Editions du CNRS.

    1916_en_mesopotamie-197x300.jpgIls apprendront – s’ils ne le savaient pas – que dans l’Empire ottoman, qui s’effondrait, les musulmans ne se laissaient pas envahir facilement par les grandes puissances, les « kouffars » comme ils les appelaient déjà. Ils étaient capables, ne serait-ce que par obligation religieuse – sunnite ou chiite – ou pour l’honneur, de leur résister courageusement, voire de les battre à plate couture.

    La « Force D », expédition militaire venue des Indes britanniques – débarquée à Fao en 1914, près de Bassora– l’a appris à ses dépens en avril 1916 : 18 000 morts rien qu’à la bataille de Kut al-Amara et 9 500 prisonniers emmenés en Turquie dont beaucoup ne revinrent jamais.

    L’ouvrage de Fabrice Monnier, passionnant, se lit comme un roman historique. Il m’a tenu en haleine de bout en bout, notamment avec son récit du siège de Kut et de la reddition du général Charles Townshend qui croyait conquérir Bagdad sans difficulté. Ce n’est pas l’impréparation des militaires britanniques chargés d’occuper la Mésopotamie – appelée, selon eux, à être peuplée avec des paysans indiens – qui m’a sidéré le plus, mais l’arrogance et le mépris des officiers anglais pour les forces armées ottomanes, les tribus arabes, et même pour leurs propres « harkis » indiens. A croire que l’armée de Sa Majesté ne venait pas de subir une cuisante défaite face à la Turquie dans le détroit des Dardanelles…

    Tandis que la Première guerre mondiale faisait rage en Europe, à Londres il n’était pas seulement question d’empêcher  le  Kaiser Guillaume II de contrôler la route des Indes. On y parlait déjà d’Or noir. Certes, il fallait protéger la raffinerie de l’Anglo-Persian Oil Company d’Abadan (Iran) qui approvisionnait la marine britannique en mazout mais, au-delà, il s’agissait de s’emparer d’une région connue de quelques spécialistes – et de l’Intelligence service – pour être gorgée de pétrole.

    A cette fin, et pour effacer l’humiliante défaite de Kut al-Amara – quasiment passée sous silence dans la presse londonienne -, les Britanniques durent envoyer en Irak un corps expéditionnaire de 100 000 hommes, 176 canons et des avions leur assurant la supériorité dans les airs. Commandés par le général Frederick Maude, les Britanniques prirent Bagdad le 11 mars 1917. Mossoul qui résistait ne sera occupée que le 10 novembre 1918, sans respect pour l’armistice conclu avec les Turcs à Moudros dix jours plus tôt.

    « Cent ans plus tard, les conséquences de cette guerre », écrit Fabrice Monnier, « les promesses non tenues et des humiliations infligées se font toujours sentir dans un Moyen-Orient où on a la mémoire longue».

    Elles sont de toute évidence avec les deux guerres du Golfe, l’embargo international et plus d’un million de victimes civiles, à l’origine du chaos irakien actuel.

    Les Américains – Bush père et surtout fils – n’ont tiré aucun enseignement de l’occupation de l’Irak par les Britanniques. Les résistances irakiennes sunnites et chiites – avec l’Armée du Mahdi et le Hezbollah irakien– les ont contraints à rappeler leur corps expéditionnaire. Un Etat islamique (EI) remettant en cause les accords Sykes-Picot a aussitôt émergé dans les provinces majoritairement sunnites d’Al-Anbar et de Ninive. Ce qu’il représente ne disparaîtra pas après sa défaite à Mossoul, loin de là. La partition de facto du pays en entités plus ou moins autonomes semble maintenant en cours. Il va s’en dire qu’elles ne demeureront pas longtemps en paix.

    Mais en attendant cet éventuel redécoupage, ce sont les déclarations de campagne de Donald Trump – nouveau président des Etats-Unis – qui inquiètent. Elles ne laissent présager rien de bon dans la région, puisqu’il considère que les Américains ont le droit de s’emparer des champs de pétrole irakiens pour se rembourser des dépenses occasionnées par la guerre contre le terrorisme (terrorisme qu’ils ont eux-mêmes provoqué !). C’est plus facile à dire qu’à faire. Comme disent les anglo-saxons : Wait and see

    Présentation de l’ouvrage par son auteur (vidéo – 2’47):

    http://www.voxnr.com/6798/guerres-du-petrole-tout-a-commence-en-irak-en-1916

  • Découverte archéologique au fond de la mer Noire

    Des chercheurs bulgares et de l’université de Southampton (Royaume-Uni), qui avaient pour mission de cartographier les fonds de la mer Noire, sont tombés nez à nez avec un cimetière de 41 épaves situé à 1 800 mètres de profondeur au large de la Bulgarie. « Du jamais vu en archéologie », selon Rodrigo Pacheco-Ruiz, membre de l’expédition Black Sea Maritime Archaeology Project. Les archéologues effectuaient leurs observations avec notamment deux bathyscaphes, des sous-marins téléguidés, quand ils ont découvert cette nécropole maritime. Dans un état de conservation exceptionnel, les vaisseaux fantômes dateraient de l’empire byzantin (de 330 à 1453) à l’empire ottoman (de 1299 à 1923).

    Les images prises en haute résolution par les robots laissent distinguer des gouvernails, des cordes, des décorations élaborées presque intactes et même un mât toujours levé. Selon les scientifiques, tout ce qui sera découvert dans ou à proximité des épaves devrait être dans un état de parfaite conservation notamment grâce à l’eau des fleuves d’Europe de l’Est qui empêchent l’oxygène de passer et de détruire les épaves ou de détériorer les tissus.

    « On pourrait retrouver des livres, des parchemins, des documents. Qui peut savoir tout ce qu’ils transportaient ? », a confié au Brendan P. Foley, archéologue rattaché à la Wood Hole Oceanographic Institution de Cape Cod (États-Unis). « On peut s’attendre à trouver des éléments très intéressants pour notre compréhension du fonctionnement des anciennes routes commerciales », a affirmé, de son côté, Shelley Wachsmann de l’institut d’archéologie nautique à la Texas A & M University. Certains experts avancent d’ailleurs l’hypothèse que la plupart de ces embarcations n’étaient pas des vaisseaux de guerre mais des navires commerciaux qui auraient été victimes de fortunes de mer en raison des intempéries.

    decouverte-archeologique-au-fond-de-la-mer-noire

    http://www.jeune-nation.com/actualite/jdj/journal-du-26-et-27-novembre-2016.html

  • Comment Gramsci décrit la dégénérescence socialiste

    On nous casse tout le temps les pieds à droite ou à gauche avec le néo-libéralisme – ou l’ultra-libéralisme. En réalité ce sont les libertariens qui ont raison et on est plutôt victimes de l’ultra-socialisme et de l’ultra-parasitisme en ces temps de la fin si digne de la Rome ancienne et assistée, qui désespérait tant notre camarade Juvénal et quelques dizaines d’autres. Nos dettes et nos prélèvements montrent que l’on est tout sauf libéraux. On est dans le sozial qui exaspérait Céline, et dans rien d’autre. Sauf que certains (les banquiers ou les fonctionnaires) en profitent mieux que d’autres (les salariés ou la jeunesse calcinée de Todd). Et ce n’est pas nouveau.

    Pour me consoler, j’ai relu les œuvres de Gramsci, fameux théoricien marxiste ; lui aussi envoie promener les fadaises sur le libéralisme et voici ce qu’il dit et écrit en 1920 (découvrez le très bon site universitaire québécois uqac.ca) :

    « Le capitaine d’industrie est devenu chevalier d’industrie, il se niche dans les banques, dans les salons, dans les couloirs des ministères et des parlements, dans les bourses. Le propriétaire du capital est devenu une branche morte de la production. »

    Comme on était lucide à gauche.

    Gramsci voit donc le problème de la désindustrialisation apparaître, le règne de la finance arriver avec les coups en bourse. Un siècle plus tard, il n’y a plus d’usines en Amérique mais Wall Street n’a jamais été si élevé, avec un Dow Jones à 19.000, cherchez pourquoi ! Et Bonner et Pat Buchanan expliquent pourquoi : on a siphonné via les taux abaissés la richesse américaine comme la richesse européenne, sauf peut-être l’allemande plus maligne et surtout familiale. A Londres et Bruxelles, la politique et la finance se disputent comme à New York le cadavre de l’industrie. Et on demande aux banques centrales de continuer de faire « bonne impression » pour continuer de soutenir les marchés.

    Et Gramsci voit en bon romain l’intrusion de l’Etat produire une dégénérescence anthropologique (découvrez le libertarien allemand Hoppe qui parle lui de dé-civilisation). La part de prélèvement est passée de 8 à 2O% en France entre 1914 et 1920. Aujourd’hui on est à 60. Le social et la guerre, le beurre et les canons. L’Etat et son éducation tarée créent des générations perdues de gens oisifs.

    « L’Etat devient ainsi l’unique propriétaire de l’instrument de travail, il assume toutes les fonctions traditionnelles de l’entrepreneur, il devient la machine impersonnelle qui achète et distribue les matières premières, qui impose un plan de production, qui achète les produits et les distribue : l’Etat bourgeois, celui des bureaucrates incompétents et inamovibles ; l’Etat des politiciens, des aventuriers, des coquins. Conséquences : accroissement de la force armée policière, accroissement chaotique de la bureaucratie incompétente, tentative pour absorber tous les mécontents de la petite-bourgeoisie avide d’oisiveté, et création à cet effet d’organismes parasitaires à l’infini. »

    Ce ne serait pas les bobos, les RTT socialos, cette petite-bourgeoisie avide d’oisiveté ? Sinon ici Gramsci raisonne comme nos frères libertariens et aussi comme le Gustave Le Bon – celui de la Psychologie du socialisme.

    Gramsci décrit la dégénérescence systémique aussi dans les lignes qui suivent. Le nombre de fonctionnaires avait décuplé en France en un siècle (l’observation avait déjà été faite par Marx, très hostile aussi à l’État, dans son « Dix-huit Brumaire de Bonaparte ») :

    « Le nombre des non-producteurs augmente de façon malsaine, dépasse toute limite tolérable pour le potentiel de l’appareil productif. On travaille et on ne produit pas, on travaille durement et la production ne cesse de décroître. C’est qu’il s’est formé un gouffre béant, un gosier immense qui engloutit et anéantit le travail, anéantit la productivité.

    Les heures non payées du travail ouvrier ne servent plus à augmenter la richesse des capitalistes : elles servent à nourrir l’avidité de l’énorme multitude des agents, des fonctionnaires, des oisifs, elles servent à nourrir ceux qui travaillent directement pour cette foule de parasites inutiles. »

    La dette alimente les financiers, les fonctionnaires internationaux, les manipulateurs de symboles (Robert Reich), ces héritiers du Dr Mabuse qui siphonnent la richesse en prétendant la redistribuer. Gramsci encore :

    « Et personne n’est responsable, personne ne peut être frappé : toujours, partout, l’Etat bourgeois avec sa force armée, l’Etat bourgeois qui est devenu le gérant de l’instrument de travail qui se décompose, qui tombe en morceaux, qui est hypothéqué et sera vendu à l’encan sur le marché international des ferrailles dégradées et inutiles… »

    La société moderniste et arrogante n’est donc pas moderne du tout. Elle a multiplié par dix-neuf mille la dette américaine et les autres. Et ce bazar durera tant que les banques centrales pourront se permettre de faire bonne impression.

    Certains disent que ce sera éternel.

    http://www.voxnr.com/6724/comment-gramsci-decrit-la-degenerescence-socialiste

  • Robert Ménard : Sortie de mon « Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir »

    La France ne veut pas mourir !

    913408939.jpgChers amis,
    Les Français qui souffrent sont des millions.
    Ils ne sont pas une France de la périphérie, pour reprendre le titre d'un ouvrage brillant. Ils sont le coeur saignant de la France. Ils sont les victimes immolées dont le sacrifice doit être tu et même enseveli sous les mensonges.
    ILS SONT LA FRANCE.
    Ils vivent en direct sa déchéance et sa disparition.
    J'ai choisi de répondre POINT PAR POINT à toutes les accusations fallacieuses que suscitent nos actions à Béziers. Et pour cela, je publie un Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir.
    ACHETEZ ICI
    Au-delà de la simple riposte, j'y expose un plan de sauvetage de la France.Cette France qui souffre plus que jamais depuis plusieurs décennies de l'incurie et du cynisme coupables de ses gouvernants, qu'ils soient de droite ou de gauche. 
    Immigration galopante, montée de l'islamisme, déclin de l'école publique, défiguration urbaine, langue de bois des médias, trappes à pauvreté générées par la mondialisation toute-puissante, etc.
    Et si Béziers constituait une sorte de modèle à porter à l'échelle nationale ?
    Tout se joue maintenant, à l'ouverture de la campagne présidentielle.
    Je vous invite donc à lire cet Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir.
    CLIQUEZ ICI
    Sauver la France ne tient qu'à nous.
    Cordialement,
    Robert Ménard

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/