Les Français semblent en avoir assez des apôtres de la haine de soi qui ne cessent de les inviter à la “repentance”. C’est en tout cas ce qu’a décelé M. Sarkozy dans son désir de ratisser large par tous les moyens même hypocrites... Mais comment faire confiance au candidat dit de droite quand il dénonce l’esprit de culpabilisation alors qu’on ne l’a pas entendu élever la voix quand les gouvernements auxquels il participait ces dernières années ont souillé l’image de la France et se sont aplatis devant, par exemple, les négateurs de tout aspect positif dans l’oeuvre coloniale de la France.
Aux Français perplexes et même à M. Sarkozy lui-même s’il devait entrer à l’Élysée et souhaitait éventuellement mettre ses actes en accord avec ses discours de tribune..., il faut faire lire sans tarder le petit ouvrage sans prétention et pourtant aussi stimulant qu’instructif que vient de publier Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation (1) avec une précieuse bibliographie sur le sujet.
L’Algérie doit tout à la France
L’auteur, refusant toute vision manichéenne de notre histoire, ne nie point les ombres qui tiennent à toute entreprise humaine, mais ne veut pas se laisser dicter son jugement par « un solide camp du dénigrement et du renoncement, bien enraciné et jamais en retard d’une auto-flagellation compulsive ou d’une repentance par procuration ». Point dupe, Arnaud Raffard de Brienne refuse ce « chantage affectif et moral qui nous est imposé afin de nous extorquer aides, subventions et remises de dettes à répétition. En attendant les milliards qu’il nous faudra sans doute verser, en réparation des crimes vrais ou supposés de la colonisation ».
D’où l’urgence de remettre les idées en ordre. D’abord rappeler cette vérité : ce sont des hommes de gauche, notamment Jules Ferry, qui au nom de l’idéologie des Lumières et de ce qu’ils appelaient la « supériorité » d’une « race » qui connaît les “Droits de l’Homme”, ont conduit l’entreprise du second empire colonial français.
Autre rappel, concernant plus particulièrement l’Algérie : la véritable raison de l’expédition d’Alger menée en 1830 par l’armée de Charles X fut, bien au-delà du coup de chasse-mouche reçu par le consul de France de la part du dey d’Alger, la volonté de mettre fin aux agissements criminels des Barbaresques qui rendaient la Méditerranée infréquentable. Qui peut se plaindre que la France ait mis fin à ce cycle de massacres, d’enlèvements, de demandes de rançon... ? Mais en 1830, la France n’a en rien colonisé une Algérie ... qui n’existait pas, et l’auteur peut écrire que sans la France « les habitants d’Alger et de la région n’auraient jamais constitué la moindre nation organisée, ni jamais connu de véritable indépendance, ayant toujours été sous une domination étrangère ou une autre [vandale, byzantine ou turque...] » Arnaud Raffard de Brienne aurait pu citer l’indépendantiste Ferrat Abbas lui-même qui disait avoir cherché vainement dans l’Histoire les traces d’une nation algérienne. Voilà qui devrait tout de même rabaisser le caquet de M. Bouteflika...
Sur les bienfaits de la colonisation en Algérie, une comparaison suffit entre le pays actuel qui vit de mendicité et celui d’avant 1962, auto-suffisant sur le plan alimentaire et exportateur de blés et légumes. Plus éloquents encore les citations de chefs arabes, tel ce ministre syrien : « Si la France était restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen ».
Naufrage africain
Car, évidemment, le bilan de la décolonisation doit être révélé au grand jour : il est catastrophique. L’idéologie tiers-mondiste et doloriste n’a engendré que des malheurs. S’il est vrai que trop d’hommes d’Église ont prêté la main à cette mauvaise action (on se souvient des “porteurs de valises”), il nous semble qu’Arnaud Raffard de Brienne assimile un peu vite à ces comportements indignes la politique pontificale qui, du moins jusqu’à Pie XII, envisageait une simple « évolution vers l’autonomie » dont l’abandon de ces pays par la France et les autres pays occidentaux n’a été qu’une crapuleuse caricature.
D’où le « naufrage » de l’Afrique, que les tiers-mondistes entendent éviter en demandant une aide occidentale toujours plus forte, laquelle part presque toujours au fond d’un gouffre. Alors que l’Afrique pourrait être selon certains économistes le grenier du monde, voilà qu’incapable de gérer ses terres, elle oscille entre famine et pénurie. À quoi s’ajoutent l’accroissement de la dette extérieure, l’incurie, la corruption, l’imprévoyance, l’immaturité, la démographie mal maîtrisée, la ruine des écosystèmes, l’ethnisme congénital de nombre de peuplades, la ruine des hôpitaux mal entretenus depuis le départ des occidentaux, ... toutes conséquences d’une décolonisation hâtive, que bon nombre d’Africains déplorent : « Aujourd’hui des intellectuels africains portent sur leurs aïeux et contemporains un regard impitoyable et, loin d’accabler les anciennes puissances coloniales, ils ont la sagesse de balayer devant leur porte. »
Racisme ?
Culpabilisées, les anciennes puissances coloniales croient devoir flatter les gouvernements de ces pays... Cela risque de ne durer qu’un temps, car l’accusation de racisme lancée par le politiquement correct contre ceux qui osent dire la vérité risque fort de se retourner et d’être envoyée, cette fois à bon escient, à la figure de ceux qui entretiennent ces peuples dans une situation humiliante d’assistanat au lieu de les pousser à se prendre en mains.
Outre quelques justes réflexions sur la mauvaise foi de ceux qui condamnent la torture à sens unique et sur le fait que la colonisation a causé plus de pertes que de profits aux pays colonisateurs, Arnaud Raffard de Brienne conclut sur la véritable fonction des accusations portées contre notre Histoire : « Il s’agit d’inhiber, de tétaniser, de paralyser et même de dissoudre notre peuple pour lui faire docilement accepter l’accélération des transferts de richesses en direction des pays du Sud comme le prévoit explicitement le projet mondialiste. »
L’insistance que mettent les “belles âmes” à faire rougir les Français de ce qu’ils sont est bel et bien une participation à un plan de guerre contre les nations traditionnelles occidentales. Raison de plus pour nous d’affirmer à temps et à contre-temps, quoi qu’il en coûte, notre fierté d’être Français.
Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 3 au 16 mai 2007
* Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation. Coll. L’Étoile du berger. Atelier Fol-Fer, 140 pages, 18 euro.
culture et histoire - Page 1686
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Quelques vérités sur la colonisation (arch 2007)
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Franck Lepage : la langue de bois décryptée avec humour
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Yannick Jaffré du Collectif Racine à L’Action Française : " La tectonique patriote atteint l’école "
Professeur agrégé de philosophie, Yannick Jaffré a rejoint le Rassemblement Bleu Marine après avoir milité dans la mouvance chevènementiste. Président du Collectif Racine, il conteste l’hégémonie de la ”gauche moralo-sociétale" sur l’Education Nationale. Il a bien voulu présenter sa démarche aux lecteurs de L’Action Française.
L’ACTION FRANÇAISE : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
YANNICK JAFFRÉ - Je suis un enfant de 68, ayant grandi dans son esprit libertaire, alternatif, contestataire, mais aussi dans la famille éclatée, le relativisme axiologique, le tiers-mondisme et la francophobie française. Mes années de formation, 1980 et 1990, étaient plus précisément dominées par la gauche morale, immigrationniste, antiraciste et repentante. Nulle part la France n’était valorisée, partout je la voyais ramenée à des crimes passés et à des tares présentes. Et pourtant, j’étais porté vers cette immense personnalité française. Elle avait passé les obstacles de l’époque par ma mère bretonne, dans le silence des gestes et des valeurs, par certains professeurs aussi, et par ce qui, dans la mémoire nationale, transcendait l’immédiat, Harlem Désir et Bernard-Henri Lévy. Je me suis donc frayé un chemin vers la France contre mon milieu estudiantin puis professoral. Au plan politique, Chevènement, maintenant le fil rouge d’une gauche patriote, m’a permis d’articuler ma sensibilité républicaine, populaire et sociale à cet amour de la France qui l’avait emporté en moi. Jeune professeur de philosophie en zone sensible dans l’agglomération de Dunkerque, je rejoins le MDC à l’automne 2000. J’y milite jusqu’en 2003, m’en éloigne, reviens en 2005 vers le MRC de Lyon pour mener la campagne référendaire, observe avec attention l’inflexion émariniste » du Front National, recontacte Bertrand Dutheil de la Rochère, ancien directeur de cabinet de Chevènement, après qu’il a rejoint le Rassemblement Bleu Marine. Il me présente alors Florian Philippot, puis Marine Le Pen. Je monte actuellement avec Bertrand Patrie et Citoyenneté, mouvement de gauche patriote, au sein du Rassemblement Bleu Marine.
Qu’est-ce que le collectif Racine ? Quel est son histoire, son rôle, sa fonction, pour ses membres et pour le RBM ?
Avec mon ami Alain Avello, également professeur de philosophie à Nantes, je me suis rapproché au printemps dernier de Valérie Laupies, conseiller de Marine Le Pen pour l’éducation, de Bertrand Dutheil de la Rochère et de Florian Philippot pour leur proposer l’idée d’un collectif professionnel associé au RBM. Ils l’ont soutenue, Marine Le Pen l’a validée avec enthousiasme, et nous voici en marche ! Nous construisons dans l’été le site internet, nouons les premiers contacts, organisons notre conférence de lancement. Elle a lieu avec Marine le 12 octobre dernier à Paris. C’est alors un formidable appel d’air qui nous permet, après moins de six mois d’existence, de revendiquer plus de 400 adhérents.
Sur le fond, le Collectif est né d’une double volonté : rassembler les enseignants patriotes, construire une pensée pour l’école. Nous prouvons par notre existence même que la tectonique des plaques patriote atteint l’éducation nationale, bastion de la gauche moralo-sociétale, où gisent encore des réserves de républicanisme véritable, c’est-à-dire national. Quant à notre pensée, elle veut être cohérente, informée, précise, thème par thème, de la maternelle à l’université. Parce que nous sommes associés à un grand mouvement, le RBM, nous ne sommes ni un syndicat, trop catégoriel, ni un club de réflexion, exclusivement intellectuel. Nous voulons donner par l’action politique force à nos idées.
Dans la crise de l’école, il est devenu assez courant d’incriminer le "pédagogisme"... Que recouvre ce mot à vos yeux ?
L’ensemble des réformes qui, à partir des années 1970, et sous l’influence de l’« esprit 68 », ont dégradé de manière profonde mais, nous le croyons, réversible, l’école de la république. L’idéologie les inspirant est un assemblage de théories qui, pour certaines, remontent à l’Émile de Rousseau. Ainsi Hegel dénonçait-il dès 1817 les pédagogies par le jeu, l’empirie, l’induction qui annulent le maître. Au XXe siècle, Freinet, Montessori, entre autres pédagogues « libres » et « ouverts », s’appuyant sur des théories psychologiques mal établies, dont la Gestalt theorie, ont promu un enseignement global, ludique et spontanéiste. Augmentées par le grand courant anti-institutionnel et égalitariste des années 1970, toutes ces sources se sont reversées dans l’école française, la funeste loi d’orientation de 1989 déclenchant la grande déferlante. Plaçant « l’élève au centre du système », elle a livré l’acte d’enseigner à la psychologie de l’individu et à la sociologie des groupes. Au rebours de sa vocation universelle et émancipatrice. Enseigner au sens noble, en effet, ce n’est pas prendre l’élève tel qu’il est supposé être, c’est l’élever vers ce qu’il peut devenir. A travers des méthodes plus ou moins ludiques, inductives, globales, il s’est créé un climat de confusion expérimentale sous lequel les « règles pour la direction de l’esprit » cartésiennes ont été dramatiquement brouillées. Ces conceptions, que le principe de réalité fait refluer dans tous les esprits de bon sens, sont encore soutenues par le ministère et ses « spécialistes ». Nous sommes là pour leur porter le coup de grâce !
Ne faudrait-il pas aussi prendre en considération le problème de structure qui a consisté à homogénéiser à outrance le parcours scolaire et à produire un enseignement général pour tous mais au rabais et un enseignement professionnel totalement déconsidéré ?
C’est pour nous la mère de toutes les batailles, le point névralgique, la pierre de touche. Nous mettrons fin au Collège unique par le haut. C’est-à-dire en revalorisant les filières professionnelles, mais vraiment, pas verbalement. De là, on redressera, en les désengorgeant, le niveau des séries générales et des licences universitaires. Nous avons sur le sujet des pistes très ambitieuses.
Quelles sont vos campagnes actuelles ? Comment les menez-vous et en direction de qui ?
Nous menons le combat sur trois fronts : l’implantation, la communication, la conception. Constitués en association, nous sommes en train de monter nos sections départementales. Avec un site régulièrement alimenté, nous intervenons sur le vif dans le débat scolaire, et provoquons les acteurs du système : notre lutte actuelle concerne la défense des statuts de 1950 et des classes préparatoires. Parallèlement à ces deux tâches, enfin, nous formons des commissions par thème, matière, niveaux, structures, pour mener un travail foncier, de longue haleine, avec 2017 pour horizon. Tous les professeurs patriotes qui voudraient contribuer à l’aventure sont les bienvenus !
Propos recueillis par Stéphane Blanchonnet - L’AF 2876
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-Yannick-Jaffre-du
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JEAN-PAX MÉFRET A L'OLYMPIA : Dien Bien Phu
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« …avant tout un peuple de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne » ?
Oui, l’immigration invasion est un traumatisme pour les Français qui la subisse, oui il y a un lien entre immigration et insécurité, et le Front National n’est plus le seul à oser le dire. Selon une étude l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique lundi, la part d’étrangers mis en cause par la police pour des vols a augmenté en 2012 (27% plus dix points en quatre ans). Les raisons avancées sont les implications croissantes des Roumains, Tunisiens ou Géorgiens dans ceux-ci. D’un côté donc, la montée en puissance des activités des réseaux mafieux de l’Est, de l’autre l’arrivée des enfants du printemps arabe, le tout sur fond d’absence de frontières et d’idéologie immigrationniste…merci qui ? Merci l’UMPS !
L’ONDRP a publié jeudi une autre étude qui pointe crûment les conséquences psychologiques des razzias et autres violences dont se rendent coupables des prédateurs immigrés : en 2013, plus de 17% des personnes interrogées disent avoir ressenti « à domicile » ou « dans leur quartier » un sentiment d’insécurité contre 16,3% en 2012 et mois de 13,3% en 2008.
Cette enquête précise encore que la proportion de personnes citant la délinquance « parmi les trois problèmes les plus préoccupants dans la société française» est à son « niveau le plus élevé depuis 2007 » (53%).
Cette augmentation très sensible de ce sentiment d’insécurité comme disent les pontes socialistes, en l’occurrence une réalité bien concrète dont il mesure peu les effets dans les palais de la République, est à mettre en relation, indique l’ONDRP « avec l’augmentation des Français lui ayant déclaré avoir été victimes de vols ou de tentatives de vols ou « en avoir entendu parler dans leur environnement .»
Ce sont ainsi 4,2 millions de vols et tentatives qui ont eu lieu en France en 2012 selon cette enquête de victimation, soit deux à trois fois plus que les chiffres officiels. Seulement 39% des victimes ont déposé plainte pour un vol et 20% pour tentative de vol. Cela explique la distorsion entre la réalité et les chiffres officiels des forces de l’ordre dont Manuel Valls, comme Claude Guéant avant lui, fait ses choux gras avec un cynisme assez écœurant.
C’ est dans ce contexte que Laurent de Boissieu, mercredi sur le site du quotidien La Croix, s’interrogeait de manière bien alambiquée sur la compatibilité entre le programme du FN et la vision gaullienne de l’Etat français. Le journaliste esquissait bien quelques points communs évidents (refus des abandons de souverainetés à l’Europe bruxelloise, sortie du commandement intégré de l’Otan), mais ajoutait pour le moins curieusement que « rien ne permet (…) de dire que Charles De Gaulle aurait approuvé les spécificités les plus controversées du projet (du FN), en particulier la préférence nationale et l’abrogation du droit du sol. »
Or, s’il y une chose qui est bien certaine, et Guillaume Faye le rappelait cette semaine sur son blog, c’est que « Charles De Gaulle (il suffit de lire ses textes qu’on évite évidemment d’enseigner dans les écoles de la République) avait une vision profondément ethnique et enracinée de la France, diamétralement opposée à l’idéologie officielle diffusée par l’oligarchie actuelle. »
« L’idée d’un melting pot à la française le révulsait. Comme l’expliquait (Alain)Peyrefitte, le choix de la décolonisation et du largage de l’Algérie était motivé par le refus d’un modèle français impérial et multiracial au profit d’un modèle national eurocentré (Jean-Marie Le Pen a coutume de dire par antiphrase que le refus de l’Algérie française a débouché sur la France algérienne) ». « Malheureusement, poursuit M. Faye, les successeurs de Charles De Gaulle, pseudo gaullistes, ont laissé faire l’immigration de peuplement (colonisation à l’envers) qui métamorphose et donc abolit la France. »
L’ex député FN Yvan Blot le soulignait aussi sur le site Polemia il y a quelques temps, « l’identité française (…) est définie par la terre et la lignée, une histoire de France, de son droit et de sa morale sociale, une langue et une culture, une religion historique. De Gaulle a dit à Peyrefitte cette phrase devenue célèbre : « Le peuple français est tout de même avant tout un peuple de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne. »
Bref une vision antithétique à celle de l’UMPS constate Bruno Gollnisch et encore dernièrement à l’opposé du délirant rapport commandé par Jean-Marc Ayrault au conseiller d’Etat Thierry Thuot. Intitulé « La refondation des politiques d’intégration. La grande nation : pour une société inclusive», celui-ci porte sur les politiques d’intégration des immigrés menées en France depuis trente ans. Là où le FN prône une assimilation vigoureuse en lieu et place de la tendancieuse intégration, M. Thuot invite à la régularisation de la grande masse des clandestins, à l’enseignement dans les écoles de la (pseudo) identité arabo orientale de la France, au développement assumé du communautarisme.
Membre du Haut Conseil à l’Intégration (HCI), mais très hostile à l’immigration-invasion, Malika Sorel a jugé que ce rapport « veut bouleverser la société française et part du principe que la France est coupable et raciste et qu’il faut tout remettre en cause. Il prône une société multiculturelle alors que c’est un modèle conflictuel, où il n’y a pas de normes. »
Elle dénonce plus particulièrement la « volonté de remettre en cause la suprématie de la langue française en voulant reconnaître la place essentielle de la langue parlée en famille ». Elle s’insurge aussi contre le souhait de ce rapport de « modifier le contenu des programmes d’histoire en voulant intensifier la transmission de l’histoire colonialiste et esclavagiste. Or, ce sont des thèmes qu’il faut replacer dans leur contexte. Ce rapport veut élever les enfants issus de l’immigration contre la France. » « Enfin, la proposition de supprimer la loi sur le voile est une provocation pure et simple. C’est très grave. Cette loi pacifie justement les écoles et fait qu’un enfant est considéré comme un élève, pas comme un religieux. »
Si Mme Sorel prêche pour sa paroisse en affirmant que «la loi sur le voile pacifie les écoles » -la preuve n’en a pas du tout été apportée dans les établissements babélisés des quartiers pluriels – son constat est de bon sens affirme Bruno Gollnisch.
Un bons sens qui rend d’autant plus incompréhensible les propos peu aimables de Malika Sorel à l’endroit du FN , mais cela est une autre histoire…
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« Le Bonobo, Dieu et nous / A la recherche de l’humanisme chez les primates » de Frans De Waal
« Il semble bien que pour retrouver la voie de la solidarité, il nous faudra redonner toute leur valeur aux communautés ».
Un nouveau livre de l’éthologue hollandais Frans de Waal, qui est un des plus éminents spécialistes des grands singes, vient d’être traduit en français ; il est intitulé « Le Bonobo, Dieu et nous » et il s’inscrit dans la continuité de ses ouvrages précédents : « Le Singe en nous », « La Politique du chimpanzé », « L’Age de l’empathie », « Le Bon Singe : Les bases naturelles de la morale »…
Morale et émotions
Frans De Waal a passé une grande partie de sa vie à observer les comportements des grands singes vivant en captivité ou dans leur milieu naturel ; de plus, il a rapproché ses observations de celles des autres éthologues spécialistes des grands singes et a fait une synthèse de tout ce que nous connaissons sur leur comportement.
La conclusion que tire Frans De Waal de tous ces travaux est qu’il existe bel et bien une morale naturelle ou plutôt des bases naturelles de la morale que nous partageons avec nos plus proches parents, les chimpanzés et les bonobos : « Loin d’être un mince vernis, la morale nous vient de l’intérieur. Elle fait partie intégrante de notre biologie, comme le confirment les nombreux parallèles repérés chez d’autres animaux. » Pour notre éthologue, la théorie du vernis moral d’origine culturelle « a succombé à des preuves écrasantes de la présence innée de l’empathie, de l’altruisme et de la coopération chez les humains et d’autres animaux ».
L’existence de ces bases biologiques permet de rendre compte de l’universalité d’un grand nombre de règles et de comportements que chacun des groupes humains a traduits à sa façon dans sa culture particulière. Compte tenu de toutes ces observations, il semble évident que nous ne sommes pas les seuls êtres vivants à être soumis à des principes aussi essentiels que l’interdiction du meurtre (hors légitime défense ou agression étrangère), la protection des enfants, les devoirs parentaux, la coopération et le partage avec les membres de son groupe, la défense collective du territoire communautaire, le respect de la hiérarchie malgré la concurrence qu’elle suscite, le refus de l’injustice, l’interdiction de l’inceste…, toutes choses dont l’existence a été constatée chez nos cousins.
L’efficacité de la morale naturelle, celle qu’on observe dans les communautés de grands singes, est liée au fait de la petitesse de ces communautés dont tous les membres se connaissent et s’observent en permanence (le regard de l’autre est un élément déterminant du respect des principes moraux). Les rappels à l’ordre peuvent dans de telles conditions être immédiats, ce qui est très dissuasif. Par contre, dans nos sociétés gigantesques et anonymes, chacun d’entre nous peut se livrer discrètement à ses mauvais penchants à l’abri du regard des autres et en pensant pouvoir échapper aux sanctions. Dans ces grandes sociétés, la dimension altruiste de notre éthogramme, que nous devons à la sélection inter-groupes à laquelle les petites communautés de nos lointains aïeux ont été soumises pendant des millions d’années, peut être supplantée par la dimension égoïste de ce même éthogramme que nous devons à la sélection individuelle, laquelle est, elle, interne aux groupes. L’intérêt individuel qui était encore soumis aux exigences supérieures de l’intérêt communautaire dans les sociétés rurales du début du siècle dernier a pris une importance proportionnelle à l’anonymat de nos sociétés modernes.
Morale et sélection naturelle
Konrad Lorenz a écrit que la croyance dans une origine rationnelle de la morale, en plus d’être inexacte, permet de penser que n’importe quelle morale établie rationnellement serait acceptable. Si c’était le cas et si la morale était une construction purement culturelle, on pourrait imaginer que des systèmes moraux totalement nouveaux puissent être créés et inculqués moyennant une éducation ad hoc. C’est ce qu’ont essayé de faire les régimes totalitaires du siècle dernier qui ont laissé derrière eux le souvenir d’expériences insupportables.
Pour Lorenz, il allait de soi que, fort heureusement, les ressorts de nos codes moraux étaient innés, et que ces ressorts étaient suffisamment puissants pour nous ramener dans les limites de ce qui est acceptable. Frans De Waal a vérifié au cours de ces quarante dernières années les intuitions de son génial prédécesseur et il arrive aux mêmes conclusions : « La loi morale n’est ni imposée d’en haut, ni déduite de principes soigneusement raisonnés ; elle naît de valeurs bien ancrées, qui sont là depuis des temps immémoriaux. »
Préoccupé par l’origine biologique de la morale, Christopher Boehm, un anthropologue américain qui a étudié à la fois les humains et les grands singes, a analysé la façon dont s’y prennent les communautés de chasseurs-cueilleurs pour faire respecter les règles :
« Il estime qu’elle peut conduire à une sélection génétique active, semblable à celle d’un éleveur qui choisit des animaux sur la base de leur apparence et de leur tempérament. Certains sont autorisés à se reproduire, d’autres pas. Non que les chasseurs-cueilleurs aient explicitement réfléchi en termes de génétique humaine, mais, en ostracisant ou en tuant ceux qui violent trop de règles ou qui ont enfreint une règle trop importante, ils retirent bel et bien des gènes du réservoir génétique … Répétées systématiquement pendant des millions d’années, ces exécutions à justification morale ont sûrement réduit le nombre de têtes brûlées, de psychopathes, de tricheurs et de violeurs, ainsi que les gènes responsables de leurs comportement. »
Religions et biologie
Ceux d’entre nous qui adhèrent à des croyances religieuses pensent que leur Dieu (ou leurs dieux) est à l’origine du code moral qu’ils respectent. Le problème évidemment c’est que des codes moraux sont associés aux religions les plus diverses et que ces codes contiennent, au-delà de leurs spécificités, les mêmes règles essentielles. Pour Frans De Waal, la raison de cette universalité des principes moraux de base réside dans le fait que ce ne sont pas les dieux qui ont créé les hommes mais les hommes qui ont créé les dieux dont ils ont fait les créateurs et les gardiens des principes moraux. Ce besoin d’un renforcement culturel de la morale serait lié, à son avis, à l’augmentation de la taille des sociétés humaines à partir de la révolution néolithique.
Les religions ne seraient donc, à son avis, que des expressions culturelles d’un même ensemble d’émotions d’origine biologique ; elles constitueraient une partie de la superstructure culturelle de cet être « inachevé » qu’est l’homme (bien qu’il ne soit pas, avant sa naissance, une « tabula rasa », il est inachevé en ce sens que contrairement aux autres animaux, ses pulsions et ses émotions naturelles doivent être mises en forme après sa naissance ; c’est ce qui faisait dire à Arnold Gehlen que « L’homme est par nature un être de culture »).
Solidarité et éthologie
Pour Frans De Waal, il est évident que la morale est fondamentalement liée aux émotions et qu’elle n’est pas une construction rationnelle. Par exemple, chez tous les grands singes comme chez les humains de toutes origines et de toutes cultures, la préférence de chacun pour ses enfants biologiques est une donnée comportementale et émotionnelle essentielle. Les rationalistes contemporains nous expliquent qu’un enfant est un enfant comme un autre et qu’en conséquence il n’y a aucune raison de préférer son enfant à celui d’un autre. Compte tenu de l’existence de centaines de millions d’enfants menacés par la famine, ils tentent de convaincre les habitants privilégiés des pays développés de ne plus faire d’enfants et d’adopter des enfants misérables d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Force est de constater que ce raisonnement très rationnel ne fait guère recette et seuls des couples stériles ou très idéologisés s’y conforment ; malgré la propagande dont l’objectif est la transformation de nos comportements dans le sens d’une ouverture totale à l’autre, nous continuons de préférer nos enfants à ceux des autres et nos semblables à ceux qui ne nous ressemblent pas.
Le philosophe Jean-Claude Michéa a dit récemment que la solidarité n’est possible qu’au sein de communautés de taille limitée ; ce point de vue est cohérent avec les conclusions de Frans De Waal et il semble bien, en effet, que la solidarité diminue très rapidement avec la dissemblance (le sociologue américain Robert Putnam a montré, dans une étude qui a fait scandale, que la méfiance entre les membres de nos sociétés augmente avec l’hétérogénéité de celles-ci) et avec l’éloignement. La solidarité ne peut pas être universelle mais uniquement locale et communautaire. Les mondialistes prétendent que la création d’une société individualiste, universelle et solidaire est possible mais dans les faits tous les résultats de leurs efforts tendent concrètement à faciliter le triomphe du néo-libéralisme c’est-à-dire de l’individualisme, de l’égoïsme et de la cupidité. Il semble bien que pour retrouver la voie de la solidarité, il nous faudra redonner toute leur valeur aux communautés.
Bruno Guillard, 10/12/2013
Frans De Waal, Le Bonobo, Dieu et nous / A la recherche de l’humanisme chez les primates [The Bonobo and the Atheist : in Search of Humanism Among the Primates], Traduction : Paul Chemla et Françoise Chemla, Editions Les liens qui libèrent, 16/10/2013, 361 pages. -
Robespierre, Staline et la figure du monstre
Rejeté par ceux qu'il avait cru les siens, guillotiné en juillet 1794 (9 thermidor an II) Maximilien Robespierre revient tel un fantôme dans la Mémoire des Français. Plusieurs causes directes, indirectes ou latérales occasionnent cette marée. Redescendant elle déjette sur la grève le visage d'un monstre.
La plus récente circonstance pourrait nous paraître anecdotique. Tout en provoquant un regain d'intérêt elle résulte d'une opération quelque peu macabre. Il s'agit de la reconstitution de son visage la par les soins de M. Philippe Froesch spécialiste de la reconstruction faciale et du Dr Philippe Charlier, médecin légiste. Les deux scientifiques ont travaillé à partir d'un moulage en plâtre du visage de Maximilien de Robespierre, effectué au moment de sa mort par Madame Tussaud. Lors de la Révolution française, cette dernière "avait échappé à la guillotine grâce à son talent de sculptrice, et avait été mise à contribution pour réaliser des masques mortuaires de têtes coupées." (1)⇓
Les représentations de l’époque nous montraient un personnage d'allure fort différente. Son portrait peut-être tant soit peu flatté, correspond à un personnage légèrement guindé. Il demeura jusqu'au bout habillé et perruqué à la mode de l'Ancien Régime. Les témoignages soulignent que cette mise restait toujours cependant fort modeste. Les biographies sérieuses nous dépeignent, plus tôt, un jeune homme pauvre, traversé par le ressentiment, mais certainement pas vulgaire. Très proche du peuple par ses sentiments, il s'en distingue au point de passer, faussement, pour être né dans une famille réputée de petite noblesse. Adepte des idées de Jean-Jacques Rousseau, il s'indignait au voisinage d'alliés politiques voltairiens.
Un Lenôtre, historien injustement décrié, considère, sur la base d'une documentation parfaitement précise cependant, que cette alliance explose autour de la Fête de l'Être Suprême du 8 juin 1794 (20 prairial an II).
Le dictateur jacobin semble aux conventionnels montagnards, et à la Plaine, désireux de rétablir un ersatz de religion. Quoique bien connue, cette explication de sa chute ne saurait suffire. On ne saurait évacuer en regard un événement de taille survenu quelques jours plus tard. En effet le 26 juin 1794, les armées de la Révolution l'emportent à Fleurus.
Après des mois de défaites successives, d'une situation dramatique, aggravée par la guerre civile, et par un échec économique et monétaire retentissant, l'étau se desserre sur la république proclamée par défaut en septembre 1792.
Le pouvoir totalitaire des comités, dont Robespierre, Saint-Just et une poignée de fanatiques assurent l'avant-garde, perd alors de sa justification. On sait que maladroitement à la Convention, la veille du jour fatidique, l'Incorruptible menace ses adversaires sans les nommer. Le lendemain il sera dénoncé, saisi puis exécuté. On glosera encore très longtemps sur ces péripéties, en les tenant pour décisives quant aux destinées de l'héritage révolutionnaire de ce malheureux pays.
La Mémoire jacobine a donc soigneusement toujours tenu en réserve cette image controversée.
On peut aujourd'hui souscrire à une réserve vis-à-vis de la dérangeante représentation qui vient d'en apparaître. Sans nuancer l'horreur que le système de Terreur nous inspire légitimement, ce visage hideux, grêlé, violent et vulgaire semble inapproprié.
Monstruosité idéologique, donc : pas nécessairement physique. Pas la peine d'en rajouter, le compte suffit. Restons-en là.
Mais il faut toute la lourdeur fanatique d'un Mélenchon, jamais décevante, parfois surprenante, pour protester sottement, presque solitairement. Il crie au sacrilège au nom de l'admiration qu'il porte à l'archange de pureté. En mal de recrues il chasse donc sur les terres de ceux qui voudraient organiser un musée Robespierre dans sa bonne ville d'Arras. Et l'on proteste même parce que, soigneusement à leur tour, les gestionnaires socialistes alliés aux communistes de la Ville de Paris n'ont pas profité des deux mandatures de Delanoë, depuis 2001 pour donner enfin à Maximilien sa petite rue, sa place ou son boulevard. La tradition républicaine, si indulgente pourtant pour les Thorez, Duclos, Frachon, Marcel Paul, etc. avait su l'éviter jusqu’ici. Pas sans raison : la figure du monstre doit être gérée discrètement.
En Union Soviétique, il est vrai, la restalinisation avait commencé très tôt, après les vagues d'accusations lancées par Khrouchtchev au cours des XXe et XXIIe congrès. Dès 1965 Brejnev organisa la réhabilitation rampante du défunt "Coryphée des Sciences et des Arts". Mais il prit soin de procéder par étapes, le présentant comme le génie militaire qu'il n'avait pourtant jamais été. Ayant accédé au titre de Maréchal par son propre caprice, il fallait que ses mérites stratégiques soient chantés, sans reculer devant les mensonges les plus éhontés. Pendant la période de son alliance avec Hitler, chacun peut savoir qu'il n'avait aucunement prévu d'être attaqué par l'armée allemande(2)⇓ et qu'aucune disposition n'était prise pour faire face à cette éventualité, qui pourtant s'est produite et preuve par son succès initial combien le maître du Kremlin s'était trompé.
Depuis un demi-siècle les historiens officiels, certains militaires russes, quelques naïfs et quelques larbins se sont employés à faire croire le contraire. Et malheur à ceux qui mettraient en doute cet aspect de ce dictateur-là.
Une question pourrait alors se poser : Pourquoi la symétrie ne fonctionne-t-elle pas dans ce domaine entre les continuateurs, héritiers et profiteurs de la révolution russe et ceux de sa sœur jacobine ? Pourquoi n'a-t-on jamais imaginé de faire de Robespierre un stratège aux fins du chauvinisme mémoriel. La raison la plus simple repose sur le fait que le chef de guerre jacobin, dont l'imagerie d'Epinal assura la mémoire, s'appelait tout simplement Bonaparte. Pas la peine ici d'en inventer un autre.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
Apostilles
1) cf. site du Monde le 17 décembre 2013 /
2) cf. "L'Alliance Staline Hitler" par JG Malliarakis -
Paroles royales : " “Faire France” pour défaire la France ? "
C’est un très beau texte que le Prince a publié, le mercredi 18 décembre, dans Le Figaro, à la suite de la publication des cinq rapports commandés par le Gouvernement à des personnalités proches du parti socialistes, visant à trouver les moyens définitifs de détruire la France. Le Prince, tout en condamnant cette entreprise criminelle, prend de la hauteur pour rappeler aux Français la beauté et la grandeur de leur héritage national. À DIFFUSER LARGEMENT
" Doit-on rappeler ce que tant de gens connaissent aujourd’hui : les extraordinaires prophéties de George Orwell ? Il est vrai qu’il aura toujours été plus facile et plus excitant de détruire un monde riche de sa culture, de son travail, et d’effacer à tout jamais la mémoire des racines originelles de quelque peuple que ce Soit. Le tout, sous prétexte de fournir une fausse nouvelle joie de vivre aux esclaves en devenir, contraint de choisir entre la soumission à la dictature du politiquement correct et l’exclusion absolue.
Si la France, elle, n’a jamais succombé aux coups, parfois mortels, qui lui ont été portés, c’est parce qu’elle a encore une âme. Cette âme, on a pu croire parfois, tant la nuit de l’Histoire semblait noire et profonde, que la France l’avait perdue mais en réalité elle était bien là, chevillée au corps de cette vieille terre où gisent tant de nos morts. Des morts qui sont souvent tombés pour elle à Bouvines, à Rocroi, à Denain, à Jemmapes, à Waterloo, à Sedan, sur la Marne et à Verdun.
Il se trouve en effet que, depuis quelque temps, certains cherchent à réécrire l’Histoire de notre pays sans tous ces morts qu’ils jugent bien encombrants, sans le christianisme qu’ a porté notre pays sur les fonts baptismaux et façonné jusqu’à sa physionomie, sans ces rois et ces deux empereurs, si peu« républicains », qui ont fait de la France ce qu’elle est.
Oui, certains aimeraient que notre pays soit tout autre que ce qu’il est, ou plus exactement qu’il ne soit plus la France. Il faudrait que la France s’excuse d’avoir été la France, de ne pas être fiée sous la forme d’une république laïque et sociale dès le Ve siècle. après Jésus-Christ, d’avoir étendu son emprise au -delà des mers, d’avoir fait la guerre et la paix sur tout le continent, d’avoir construit des cathédrales et des châteaux. Enfin, le peuple français devrait rougir d’avoir confié son destin pendant des siècles à des « mâles blancs et hétérosexuels » qui encombrent - paraît-il - le Panthéon comme nos livres d’Histoire et dont il convient de les chasser. c : est pourtant du sang essentiellement « étranger », « impur », chante la Marseillaise, qui coulait dans les veines des rois qui ont fait la France mais pour rien au monde ils n’auraient touché à ce pays dont le sacre les faisait dépositaires.
Or aujourd’hui, pour faciliter l’intégration de millions d’étrangers qui vivent en France, « des spécialistes » suggèrent d’en forger une autre de toute pièce plus conforme aux dogmes idéologiques dont ils sont les dangereux propagandistes.
Il se trouve que je suis le chef de la famille qui a, pendant plus d’un millénaire, incarné cette France que l’on prétend aujourd’hui abolir et à ce titre je ne peux rester silencieux. Même si, pour des raisons historiques évidentes, je ne suis pas républicain, jamais depuis notre retour d’exil la légitimité que nous incarnons n’est venue s’opposer à la volonté du peuple français mais ce respect de la légalité républicaine ne m’exonère pas de mes devoirs de chef de la maison royale de France, de mes devoirs de Français. L’amour que je porte à la France m’oblige à crier ici publiquement mon indignation contre ce projet monstrueux forgé dans le secret de quelques antichambres ministérielles.
Je prends acte des propos du président de la République qui a déclaré que ces propositions n’exprimaient en rien la position du gouvernement mais j’attends surtout du chef de l’État une condamnation sans appel de ce rapport et de son contenu qui vise non pas à changer la France, mais à la noyer comme une nouvelle Atlantide. Je ne ’sais pas, moi, ce que « faire France dans un nous inclusif et solidaire » (sic) veut dire mais ce que j’ ai compris, et je ne suis pas le seul, c’est que les auteurs de ce rapport Cherchent à défaire la France.
C’est donc bouleversé et avec l’émotion que partage une majorité de Français que je m’adresse, ici, à toute la France, à tous ceux qui aiment le pays dont ils sont les héritiers mais aussi les dépositaires. Au -delà de toute politique, au-delà de ce que ma personne peut représenter pour des républicains sincères, au -delà même de mes convictions religieuses qui forgent mon identité mais que tous ne partagent pas, il y a la France et nous ne pouvons pas la laisser défaire. "
Henri, comte de Paris, duc de France - Le Figaro
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Paroles-royales-Faire-France-pour
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Laurent Glauzy signera ce samedi à Paris
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Pas de croissance perpétuelle
Depuis qu’il existe des négociations sur le climat, il est courant de dire que, si nous ne « faisons rien », les émissions continueront à augmenter indéfiniment, jusqu’au moment où… où quoi, exactement ?
Le repère généralement proposé est connu : avec des émissions croissant fortement, nous risquons de 4 à 6° C en plus en 2100. C’est beaucoup : à la sortie de la dernière ère glaciaire, la moyenne planétaire n’a gagné que 5° C en dix mille ans. Une même hausse en un siècle signifierait une claque que peu imaginent. Mais, en annonçant des émissions croissant sans limites en cas d’inaction, les partisans de l’action accréditent, paradoxalement, une idée très sympathique : « ne rien faire » signifierait une économie encore en croissance sur quatre-vingt-sept ans, quoi que puisse faire le climat !
Évidemment, c’est une illusion. A raison de 3 % à 5 % de croissance du PIB par an, les prélèvements et rejets de toute nature augmenteraient presque à la même vitesse. D’ici à 2100, nous aurions multiplié tout ce qui est flux physique – énergie, extraction de minerais, poissons pêchés et artificialisation des sols – par 5 à 10. Est-ce seulement possible ? C’est peu probable, quand on voit que plusieurs régions du monde sont déjà sous stress d’approvisionnement physique, avec un PIB qui patine depuis un certain temps, comme le Japon depuis vingt ans ou l’Europe depuis 2006.
Dans les deux cas, c’est l’impossibilité de consommer plus de pétrole – depuis 2005, l’offre mondiale de brut n’augmente presque plus – qui est en cause. Le pétrole alimentant tout ce qui roule, vogue ou navigue, donc tout ce qui permet les échanges, s’il n’y a pas assez de pétrole, il n’y aura pas assez de PIB.
En clair, nous avons déjà sous les yeux deux blocs où, faute d’avoir organisé une baisse ordonnée de la consommation d’énergie fossile, c’est désormais une limite physique qui nous y conduit de manière bien moins agréable : l’absence d’action n’a pas du tout amené la croissance perpétuelle… Au niveau mondial, le « business as usual » généralisera cette situation bien avant 2100. Faute d’action, nous cumulerons alors des ennuis climatiques croissants avec une baisse continue des moyens d’y faire face. Alors, l’inaction, bonne affaire ?
http://fortune.fdesouche.com/322676-pas-de-croissance-perpetuelle