culture et histoire - Page 579
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Pierre-Yves Rougeyron : Mon beau sapin est-il d'extrême droite ?
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Stéphane Courtois toujours ou travail
Stéphane Courtois est connu pour le long travail qu'il a dirigé avec plusieurs historiens sur la terreur communiste. À ce jour, Le fameux Livre noir du communisme a été traduit dans plus de 26 pays et a dépassé le million d'exemplaires vendus. Un historien, dit-on, ne referme jamais ses dossiers. Stéphane Courtois eût pu se reposer sur les lauriers de cette gloire littéraire, en voyageant de salle de conférence en université, afin de raconter les affres de « ce pavé jeté dans la marre de l'histoire » selon l'expression de l'époque.
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Jean de Viguerie : « Nous devons cultiver et transmettre les vertus françaises »
L'identité, ce n'est pas ce que l'on est, mais ce que l'on pense être, rappelle l'historien Jean de Viguerie, auteur de Les deux patries (éd. Dominique Martin Morin). Entretien.
Que vous inspire le débat sur l'identité nationale ?
C'est une manipulation de l’opinion, une de plus. On cherche à récupérer les électeurs du Front national.
Qu'est-ce que l'identité nationale ?
L'identité, d'après le Littré, c'est non pas ce que l'on est, mais la « conscience qu'une personne a d'elle-même » la carte d'identité, c'est une représentation de la réalité, pas la réalité elle même. C'est une image. L’expression apparaît très tard, aux alentours des années 80. Les nationalistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ne l'emploient pas.
Pourquoi a-t-on commencé à en parler ? Parce qu'elle est devenue incertaine ?
Oui, quand on commence à ne plus exister, on s'interroge sur ce qu on est. Nous ne savons plus très bien qui nous sommes.
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Massacres communistes : en Italie, la vérité historique avance !
« L’histoire est écrite par les vainqueurs » : cette sentence fait effet de lapalissade en Italie où, pendant plus de 60 ans, les massacres perpétrés par les partisans yougoslaves et leurs alliés résistants italiens ont été niés ou minorés. Mais grâce à un travail acharné, des associations ont fait la lumière sur ce drame occulté.
En témoigne la journée du dimanche 4 octobre 2020 : dans 200 villes italiennes, des centaines de personnes se sont réunies pour commémorer le centenaire de la naissance de Norma Cossetto, une étudiante de 23 ans sauvagement assassinée et devenue l’emblème des massacres dits « des foibe », une manifestation particulièrement sadique du nettoyage ethnique à l’encontre des Italiens autochtones des territoires du nord-est de la péninsule où Slaves et Latins cohabitaient depuis l’Antiquité.
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La doxa libérale du parti socialiste passée au crible
Après les « réacs », les « nouveaux réacs », voici les « réacs de gauche » Collectif informel de jeunes intellectuels de gauche conduit avec talent par le politologue Laurent Bouvet, la « Gauche populaire » passe au crible l'idéologie dominante du parti socialiste Au risque des anathemes et des procès en sorcellerie pour «lepenisme» Pierre Le Vigan décrypte son dernier livre, Le sens du peuple.
Qu'est-ce qui a éloigné durablement le socialisme de la République ? C'est la nature foncièrement libérale et individualiste, héritée des Lumières, de cette république bourgeoise. D'où une césure de plus en plus nette entre, d'une part, le socialisme en tant que visée de transformation sociale et d'émancipation des travailleurs et, d'autre part, la gauche, ramenée de nos jours à la prise en charge des revendications communautaristes et sociétales les plus diverses, et les plus contraires à la notion même de peuple, à la fois peuple-nation, peuple démocratique et peuple-classe des travailleurs. La gauche est devenue en effet, selon le mot de Marcel Gauchet, « pluraliste-identitaire-minoritaire ». Elle défend tout ce qui renvoie d'abord à une supposée hétérogénéité de la société, constituée en fait de niches de consommation et de tribus parfaitement compatibles avec l'homogénéisation marchande. Diversité d'apparence, uniformité de fond ou, en d'autres termes, américanisation bariolée du monde. C'est le remplacement du compromis fordiste (en termes économiques) et social-démocrate (en termes politiques) de l'après-guerre et des Trente Glorieuses par un compromis « libéral-communautariste ».
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L'identité de la France est liée au baptême de Reims
L'identité de la France ne se résume pas plus à la possession d'une carte plastifiée que celle d'une personne à un extrait d'état-civil. L'identité est liée à l'âme. Et depuis 496, l'âme de la France est catholique.
La question de l'identité, du moins son concept, peut-être ambiguë. Comme l’explique Thibaut Collin, professeur de philosophie, ce concept « vient du vocabulaire des revendications minoritaires (Noirs, femmes, gays etc.). Il ne peut être utilisé dans le cas des nations sans souligner qu'une nation n'est pas un groupe semblable à telle ou telle minorité puisant dans une idéologie le motif de sa - reconnaissance et de sa "fierté" » En d'autres termes, l'identité d'une nation n'a pas besoin qu'on en parle pour s'imposer. Elle n'est pas de l'ordre de la revendication.
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Trajectoire Royaliste : Lucie
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Attila ou le complexe de supériorité
Dans une biographie de haute volée, Michel Rouche nous fait revivre l'affrontement entre deux civilisations un empire romain décadent et un peuple nomade dirigé par un certain Attila.
Attila ? Le nom fait frémir et nous renvoie aux incursions barbares décrites dans les manuels scolaires de la Troisième République, qui sacrifia au romantisme et, tout particulièrement, à celui de la défaite. La Petite Histoire de France de Bainville n'est d'ailleurs pas exempte des clichés du temps : « Ce fut une époque sombre et désolée où personne n’était sûr de retrouver sa maison ni de garder la vie sauve. De ces invasions, la plus terrible fut celle des Huns (…) Avec leur peau noire et leurs grandes oreilles, ils ressemblaient à des diables ou à des ogres. Ils ne faisaient même pas cuire leur viande et la mangeaient crue après l'avoir écrasée sous leur selle. On appelait Attila, leur roi, le « fléau de Dieu ». Et l'on disait que l'herbe ne poussait plus où il avait passé. »
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L'Astronomie des plus anciens Indo-Européens
Au début de notre siècle, les archéologues imaginaient encore que les grandes pierres dressées de Stonehenge et des sites bretons (Carnac, etc.) étaient les vestiges d'un culte des morts. Le déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens et de l'écriture cunéiforme de la Mésopotamie ont attesté par ailleurs qu'il existe depuis la plus haute antiquité (au moins 3000 av. notre ère) une astronomie assez précise. En Europe, aucune trace archéologique ne permettait d'affirmer que les autochtones possédaient eux aussi un savoir pareil à celui des Égyptiens et des Mésopotamiens. L'archéologue et mathématicien F.K. Ginzel, pourtant, signalait dès le début de notre siècle, que toute culture supérieure procédait d'un savoir astronomique solide, permettant de comptabiliser le temps, de le segmenter et de l'ordonner, d'établir des chronologies. Les travaux récents des archéologues contemporains ont rendu de plus en plus plausible la thèse suivante :
- les alignements mégalithiques ouest-européens sont des ruines d'anciens observatoires astronomiques pré-historiques ;
- ces alignements sont plus anciens que les sources écrites égyptiennes et mésopotamiennes, attestant la présence d'une science astronomique ;
- par conséquent, l'Europe disposait d'un savoir astronomique poussé avant l'Égypte ou la Mésopotamie.
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Hannah Arendt, Le mensonge en politique
L'auteur :
Née en Allemagne, dans une famille juive, Hannah Arendt (1907-1975) s'inspire des bouleversements du XXème siècle pour fonder sa réflexion. Fuyant in extremis l'Allemagne nazie, exilée en France, puis aux Etats-Unis, influencée par Heidegger et Jaspers, liée à Walter Benjamin, cette femme, que l'on redécouvre aujourd'hui en France, nous a laissé une œuvre puissante, où le politique reprend ses droits.
L'oeuvre : Hannah Arendt propose une réflexion générale sur le politique, à travers ses concepts fondamentaux. Elle étudie le rôle du mensonge et des techniques d'intoxication, et la manière de les combattre. Elle développe sa réflexion sur la notion de violence, sur les relations entre une structure étatique et les formes de contestation qui peuvent s'y opposer : la désobéissance civile, dont elle montre le développement aux Etats-Unis, et son importance à côté des voies classiques de recours et de contestation ; la violence des révoltes, dans les pays gouvernés par un régime totalitaire où se développe la bureaucratie.
Quatre textes majeurs, proposant des analyses qui s'appuient aussi bien sur la tradition philosophique que sur l'actualité de notre temps - y voisinent Platon et un rapport du Pentagone -, enracinent ainsi une réflexion brillante dans le terrain des préoccupations contemporaines.
Extrait :
"Il faut nous souvenir, quand nous parlons de mensonge, et particulièrement du mensonge chez les hommes d'action, que celui-ci ne s'est pas introduit dans la politique à la suite de quelque accident dû à l'humanité pécheresse.