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culture et histoire - Page 581

  • Guerre de 1870 : Bazeilles, la dernière cartouche

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    Il y a 150 ans, les 31 août et 1er septembre 1870, s’est déroulée la bataille de  qui allait donner ses lettres de gloire et de noblesse aux troupes de marine. Pour les historiens, elle fonde le mythe des troupes de marine, comme Camerone, sept ans plus tôt, avait forgé celui de la Légion.

    Le 1er septembre, au son de la musique, le général Ludwig von der Tann-Rathsamhausen (1815-1881) et ses Bavarois pénètrent sur la place de l’église de Bazeilles tandis que, dans les rues voisines, ses soldats, munis de torches incendient les maisons bazeillaises. 423 maisons sur 463 que compte la petite bourgade sont détruites par les Prussiens. Les Bavarois passent 43 habitants par les armes. Cependant, les combats ne sont pas terminés. Bien que grièvement blessé, le commandant Lambert organise une ultime résistance. Sur ses ordres, les marsouins de la division bleue transforment l’auberge Bourgerie en un bastion retranché, en fortin, pour enrayer la progression des troupes prussiennes, les Bavarois. Cette maison est la dernière encore debout sur la route qui mène à Sedan. Au-dessus de la porte, une enseigne : « Bourgerie, vin, bière, eau de vie ». Avec le capitaine Delaury et les sous-lieutenants Escoubet et Saint-Félix, le capitaine Bourgey organise la défense, cependant que le mouvement général continue.

    La dernière cartouche

    Pour les marsouins, il s’agit de tenir le plus longtemps possible afin de protéger le repli et de retarder l’avance ennemie jusqu’au retour offensif de la division depuis Balan.

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  • 2-4 septembre 1870 : la chute du Second Empire

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    Après la bataille de Bazeilles, certains tentent, non sans panache, de se libérer. C’est le cas de Gaston de Gallifet (1831-1909), nommé général de brigade le 30 août. Commandant le 3e régiment de chasseurs d’Afrique (3e RCA), il entraîne ses troupes à cheval à travers des reliefs escarpés de Floing, au nord de Sedan, sous le feu roulant de l’ennemi, appuyé par le 1er RCA.

    La première charge est un échec. Le 3e RCA a déjà perdu le tiers de ses effectifs. Une seconde charge, menée par le 1er RCA, avec le 3e RCA en appui, se solde en fin de journée par une nouvelle défaite tout aussi cuisante. Le roi de Prusse, Guillaume Ier (1797-1888), qui observe la bataille à la lorgnette, s’écrie : « Oh les braves gens ! » Mais c’est un massacre. À la fin de la journée, le 3e RCA a perdu 248 hommes (dont 17 officiers) sur 476, le 1er RCA a vu disparaître 223 hommes (dont 15 officiers) sur 4331. Sedan est encerclé.

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  • Abbé Raffray - Aristote et Saint Thomas d'Aquin : maîtres politiques pour notre temps

  • La Petite Histoire : Denain, la France sauvée de l’invasion

    En juillet 1712, alors que les coalisés entrent en France et qu’une seule place forte les sépare de Paris, Louis XIV confie une ultime armée au maréchal de Villars. Se portant au devant de l’ennemi, largement supérieur en force et en nombre, celui-ci va parvenir grâce à ses talents de manoeuvrier et de tacticien à tomber sur ses arrières. C’est la bataille de Denain, où les coalisés menés par le Prince Eugène, surpris et dépassés, n’eurent d’autre choix que de se replier. Ainsi Villars sauva-t-il la France d’une invasion certaine, permettant au roi d’obtenir une paix honorable et une fin de règne stable. Retour sur une victoire inespérée comme seule la France sait en produire.


    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-denain-la-france-sauvee-de-linvasion

  • 50 ANS DES JOURNÉES CHOUANNES LES 5 ET 6 SEPTEMBRE

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    Ne manquez pas nos cinquantièmes Journées Chouannes. Ces deux jours que nous vous proposons vous permettent de rencontrer de nombreux auteurs, et conférenciers, qui toute l'année, se battent pour vos idées. 

    Plus d'infos et le programme des deux jours ICI

  • Esclavage : "La complicité de monarques africains est une donnée objective", selon l’anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye.

    Document d'archives montrant une capture d'esclaves. • ©DR
    abolition de l'esclavage du 10 mai

    Source : https://la1ere.francetvinfo.fr/

    Les traites et les esclavages occidental et arabo-musulman n’auraient pas été possibles sans la collaboration active des Africains. Décryptage avec l’historien et anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye.

    C’est une réalité sur laquelle historiens, journalistes et militants ont souvent jeté un voile, par lâcheté intellectuelle ou opportunisme idéologique. Mais les faits sont têtus, et il existe assez d’archives pour l’attester. Durant les longs siècles de traite et d’esclavage arabo-musulman puis occidental, des Etats négriers d’Afrique ont participé et se sont enrichis grâce à ce commerce, comme les royaumes d’Ashanti ou d’Abomey (actuels Ghana et Bénin) par exemple (voir cartes ci-dessous).
    Auteur d’un ouvrage remarqué sur l’esclavage arabo-musulman, « Le génocide voilé » (éditions Gallimard, 2008), l’anthropologue et économiste sénégalais Tidiane N’Diaye explique à propos de la traite que « la complicité de certains monarques et leurs auxiliaires africains dans ce commerce criminel est une donnée objective ». Interview sans langue de bois.
    Ce sont des faits historiques souvent négligés ou occultés par les chercheurs, mais des Africains ont aidé à alimenter la traite transatlantique et le système esclavagiste durant des siècles. Comment cela se passait-il ? Qui étaient les principaux protagonistes ?

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  • Rien n'est plus actuel que les traités de 1920

    6a00d8341c715453ef0263e9615a87200b-320wiLes anniversaires pleuvent en cette année 2020 et on doit s'interroger : pourquoi telle date et pas telle autre ?

    C'est ainsi, curieusement, le président français qui se rend à Beyrouth. Il enjoint aux Libanais d'abolir leur désastreux statut politico-confessionnel. Hélas, c'est bien notre  troisième république, pourtant furieusement laïciste chez elle, qui l'avait institué, il y a exactement 100 ans. Elle agissait au nom du mandat, reçu des traités de la première guerre mondiale. En 1943, le fondateur des quatrième et cinquième républiques décidait d'abandonner sans guère s'en préoccuper aussi bien le Liban que la Syrie, elle même déchirée par un découpage de même nature. C'est largement ce qui a produit dans le premier pays la guerre civile de 1973 et la paralysie institutionnelle qui aujourd'hui encore le rend tributaire de la pression du Hezbollah ; quant au pouvoir contesté depuis 2011 des alaouites à Damas, il a été engendré par l'éclatement si mal géré de ce mandat. Qu'on relise les Mémoires de Guerre de l'illustre général et la phrase fameuse où "vers l'Orient complique, il s'envolait avec des idées simples" pour comprendre combien cette inadvertance, et cette irresponsabilité de nos dirigeants a produit de conséquences.

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  • Vers l'émergence d'un catholicisme identitaire

    Les classes populaires rurales françaises trouvent dans le catholicisme un marqueur civilationnel.

    Comme le décrit bien le sociologue laïciste de gauche Laurent Bouvet (L'insécurité culturelle Fayard, 2015) nous sommes entrés dans un « âge identitaire ». Au-delà des questions de Foi, la religion peut elle-même devenir un réflexe identitaire. C'est le cas en France du judaïsme ou de l'islam, religions ritualistes. Ce pourrait bien le devenir également pour le christianisme en général et le catholicisme en particulier. Cela s’observe dans certains pays qui ont connu le joug communiste et où le christianisme fait figure de rempart identitaire contre le matérialisme et l'islamisme. C'est ainsi le cas en Hongrie où la faible pratique religieuse, inférieure même à celle que nous connaissons en France, va de pair avec un étendard chrétien brandi par Viktor Orban, premier ministre protestant issu de l'opposition démocrate-chrétienne aux communistes hongrois dans les années 1980. Ce petit pays de 10 millions d'habitants s’oppose farouchement dans les faits à toute entrée de réfugiés politiques ou économiques d’origine musulmane. N'oublions pas qu’aux XVIe et XVIIe siècles ce pays fut le lieu de la confrontation armée entre les Habsbourg et les Ottomans, entre la chrétienté occidentale et le califat. En Hongrie et chez certains de ses voisins, le christianisme est plus vécu comme un héritage civilisationnel que comme une foi vivante. C'est une réaction qui procède d'un questionnement historique, d'un appel aux racines plus que d'une démarche évangélique. Que le lecteur n'y voit aucun jugement moral cette situation est somme toute logique dans notre monde post-moderne.

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