culture et histoire - Page 581
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J'ai quelques annonces à vous faire [et bonnes vacances !]
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L'éradication de la noblesse russe 1/2
Si les ouvrages sur la révolution russe sont pléthores, si les travaux sur la société soviétique ne manquent pas, il était un thème qui n'avait jamais été étudié celui du sort de la noblesse russe de la révolution à la Perestroïka.
par Christian Bouchet
Grâce soit donc rendue à Sofia Tchouikina, dont la thèse de doctorat sur ce sujet a été traduite en français et publiée chez Belin sous le titre Les Gens d'autrefois, la noblesse russe dans la société soviétique.
1917, l’avant et l’après
À la veille de la Grande Guerre, la noblesse, en Russie, constitue un groupe numériquement important environ 1,9 million d'individus, soit à peu près 1 % de la population. Ce pourcentage monte à 7 % à Saint-Pétersbourg du fait de son statut de capitale et des fonctions occupées quasi-exclusivement par les nobles puisque ceux-ci sont majoritairement des serviteurs de l'État de niveau moyen ou supérieur. En effet, si les propriétaires terriens et les membres des professions intellectuelles et libérales sont nombreux parmi les aristocrates, ceux-ci ont la quasi-exclusivité de certaines professions, ainsi sont nobles 90 % des hauts fonctionnaires, 97 % des gouverneurs de province, etc.
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Georges Feltin-Tracol : « Le corporatisme s’oppose à la mondialisation »
Avec Réflexions pour un nouveau corporatisme, les éditions Synthèse Nationale ont réuni sous la direction de Georges Feltin-Tracol sept rédacteurs qui s'intéressent à cette voie originale. Est-il raisonnable de proposer le corporatisme en 2020 ? Réponse avec le maître d'œuvre de l'ouvrage, bien connu de nos lecteurs.
Pourquoi réfléchir sur le corporatisme au XXIe siècle ?
C'est la funeste réforme des retraites qui est à l'origine de ce livre collectif. Les syndicats gauchistes (CGT et SUD) condamnent le projet macronien. Or, par-delà l'incantation obligée au Conseil national de la Résistance (CNR), ils oublient que le système de retraite par répartition est un acquis de la Révolution nationale. Suite à un article de Franck Buleux sur le corporatisme mise en ligne au début de l'année, Roland Hélie a jugé propice de relancer le débat.
Le corporatisme appartient-il aux essais de troisième voie ?
Oui, bien sûr ! D'ailleurs, le Dr Bernard Plouvier insiste sur la portée, politique et historique, de la troisième voie économique et sociale. L'éditeur Jean-Gilles Malliarakis donne son point de vue sur cette théorie non-conformiste. Quant au traditionaliste radical Daniel Cologne, il examine la fonction productrice sous l'angle novateur du tercérisme.
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« Léon Bloy l’Intempestif » de Luc-Olivier d’Algange
« Il est indispensable que la Vérité soit dans la Gloire » (Léon Bloy)
« Tout ce qui est moderne est du démon », écrit Léon Bloy, le 7 Août 1910. C’était, il nous semble, bien avant les guerres mondiales, les bombes atomiques et les catastrophes nucléaires, les camps de concentration, les manipulations génétiques et le totalitarisme cybernétique. En 1910, Léon Bloy pouvait passer pour un extravagant ; désormais ses aperçus, comme ceux du génial Villiers de L’Isle-Adam des Contes Cruels, sont d’une pertinence troublante. L’écart se creuse, et il se creuse bien, entre ceux qui somnolent à côté de leur temps et ne comprennent rien à ses épreuves et à ses horreurs, et ceux-là qui, à l’exemple de Léon Bloy vivent au cœur de leur temps si exactement qu’ils touchent ce point de non-retour où le temps est compris, jugé et dépassé. Léon Bloy écrit dans l’attente de l’Apocalypse. Tous ces événements, singuliers ou caractéristiques qui adviennent dans une temporalité en apparence profane, Léon Bloy les analyse dans une perspective sacrée. L’histoire visible, que Léon Bloy est loin de méconnaître, n’est pour lui que l’écho d’une histoire invisible.
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Zoom – Eric Vieux de Morzadec : 13 généraux français, héros de l’armée confédérée
Dans son ouvrage « Héros oubliés », Eric Vieux de Morzadec se penche sur les généraux français qui ont fait honneur à leur Patrie en servant dans l’armée confédérée lors de la guerre de Sécession. A l’image du général Beauregard, ils voyaient l’esclavagisme comme une abomination et voulaient la libération des noirs pour bâtir avec eux un sud fraternel et chrétien. Un projet bien loin de la tyrannie de l’argent du nord yankee, transformant les citoyens en consommateurs et en esclaves… Un éclairage nouveau pour rétablir la vérité sur un épisode de l’histoire encore prégnant.
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François Bousquet « Notre modèle stratégique doit être la guérilla du faible au fort. »
François Patrick Lusinci
Avec Courage ! (La Nouvelle Librairie Éditions, 12 €), François Bousquet signe un livre de combat qui, au-delà de la notion de courage, nous appelle en première ligne. Nous avons posé quelques questions à l'auteur de ce manifeste revigorant.
Le constat est sévère mais juste. Vous prenez exemple sur Homère (« le premier mot de l'Europe », le début de notre épopée) et la Grèce antique qui ont valeur d'exemple pour nous aujourd'hui. Vous précisez que « le courage est partout dans la société grecque comme le confort est partout dans la nôtre »...
La Grèce se caractérise par son aptitude à transformer en logos, autrement dit en discours, le réel, à travers non pas seulement la raison, à l'instar de Socrate, mais aussi du mythe, comme les présocratiques (car il y a une raison du mythe), dans un élan unique de clarification et de verbalisation du monde. Ce geste inaugural, la Grèce l'a accompli en amont de son histoire, dans les deux poèmes homériques qui ont fixé les traits du courage, indifféremment physique et civique, parce qu'indivisible. L'Iliade et l'Odyssée constituent des exempta, comme les « vies » de Plutarque ou le théâtre de Corneille, qui nous font tant défaut aujourd'hui. Peut-être est-ce là la fatalité propre aux sociétés d'abondance, de longévité et de confort qui les conduit à produire de tout en excédent, sauf de la bravoure. Quand plus personne ne risque rien, plus personne ne prend de risques.
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Sur Sacr TV, La Monarchie, les Ouvriers et la Justice sociale.
Intervention de Jean-Philippe Chauvin lors du banquet Camelot de mai 2010, mettant en évidence les principes de la Monarchie et la Justice sociale, ainsi que ses combats pour le monde ouvriers, passés et à venir...
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La question scolaire : L'enseignement, une affaire privée ? 5/5
Plus généralement : « bonum est amandum », le bien est à aimer; s'il est possible de faire respecter et aimer le bien par des personnes sans leur accord, et même contre leur volonté peccamineuse, alors il faut bien évidemment user de coercition pour le faire, parce que le libre arbitre n'est pas l'essence de la volonté, il n'en est que l'attribut; on n'a pas une volonté (appétit rationnel) pour jouir du privilège de prendre des décisions, on prend des décision pour satisfaire aux réquisits objectifs de la nature (rationnelle) de la volonté, c'est-à-dire de cette volonté par nature ordonnée à des biens dont le libre arbitre ne décide pas, parce qu'il ne crée pas la bonté des biens qu'il choisit. Mais il se trouve que certains biens ne peuvent être appétés sans être dénaturés que s'ils sont subjectivement choisis. Donc il n'est pas possible d'ordonner les volontés individuelles à ces biens autrement qu'en faisant dépendre cette ordination de leurs choix subjectifs. Usons d'un exemple simple pour l'illustrer :
Objectivement, la personne humaine vouée au mariage, trop souvent gâtée par les préjugés et les passions, n'est pas tou jours la mieux placée pour se choisir le conjoint le plus adéquat. Nombreuses sont les unions conjugales si déséquilibrées qu'elles en viennent à engendrer des désordres privés tels qu'ils compromettent médiatement la santé de l'État. Est-ce à dire pour autant que c'est à l'Etat que reviendrait le soin de régler, comme le voulait Platon, les unions conjugales ? Nullement, parce qu'il est définitionnel du mariage d'être librement consenti, d'être subjectivement voulu si l'on forçait les gens à se marier, le sacrement du mariage serait invalide, parce que le mariage est don réciproque, don de soi à l'autre, abnégation des conjoints ablative de leur indépendance différentielle en vue d'une fusion qui, pour se concrétiser sans être ablative des personnes qui se donnent, doit être productrice d'une progéniture en laquelle les époux sont un (ne faire qu'une seule chair); or, pour se donner, il faut se posséder, et il faut être libre pour se posséder , il n'est pas de don qui ne soit librement consenti, il n'est pas de mariage qui ne soit librement contracté Pour autant, le respect des libertés en matière d'unions conjugales ne fait pas de la vie de couple et de la vie familiale la raison et la fin de l'autorité de l'État. Le raisonnement qui vient d'être exposé s'applique à l'éducation des enfants et au choix de la confession religieuse.
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Sur Sacr TV, nos raisons pour la Monarchie - 3.
Contrairement à ce que l’on nous fait souvent croire, la république n’est pas le meilleur des systèmes de gouvernement. Il n’existe pas à vrai dire de système politique parfait, et la Monarchie ne fait pas exception. Mais dans son imperfection, la Monarchie offre bien plus de possibilité que la république actuelle. Il ne sert à rien non plus d’envisager une sixième ou septième voire huitième république, car lorsque l’on fait le bilan des cinq premières depuis 1792, force est de constater que la faiblesse, l'absence de continuité et l’instabilité sont des symptômes inhérent à ce système. Ce qui explique l’état actuel de notre pays en a peine deux siècles. Une république forte, stable et durable ne serait qu’une république singeant la monarchie. Et pour ainsi dire ça ne serait même plus une république car comme nous l'avons dit c'est la faiblesse, l’absence de continuité et l'instabilité qui constituent les caractéristiques principales d’une république.
C’est ce que le Norvégien diplomate et homme d’Etat Fridtjof Nansen avait compris, lorsqu’il répondit à un journaliste français sur le choix de ses compatriotes pour la Royauté, et non la République en 1905, après leur séparation du royaume de Suède :
« Nous avons choisi la Monarchie pour trois motifs :
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Sur Sacr TV, nos raisons pour la Monarchie - 2.
Il est indispensable de consacrer clairement le droit d’initiative comme en Suisse. Le peuple n’est pas la source du pouvoir, il n’a pas le pouvoir, mais il doit avoir du pouvoir, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
- Compétence très large de la population dans les affaires communale, comme en Suisse.
- Compétence large, mais contrôlée par le gouvernement et le parlement, dans les affaires provinciales…
- Compétence réelle, mais plus limitée, dans les affaires nationales. Le « droit d’initiative » doit être reconnu largement comme en Suisse par la réunion d’un certain nombre de milliers de signatures.
Mais Il ne faut pas que des votations puissent être organisées à tort et à travers, sans contrôle, sur tout et sur n’importe quoi ! En effet le danger d’abus de majorité est réel et le risque de manipulation par les groupes de pression est important. C’est un des graves problèmes que doit affronter actuellement la démocratie suisse qui ne peut actuellement compter, à peu de chose près, que sur la prudence de l’électeur…