Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 580

  • La civilisation des Néandertaliens

    Notre savoir sur l'homme de Néandertal ne cesse de s'enrichir. Après le décodage complet de l’ADN contenu dans les mitochondries d'un Néandertalien ayant vécu il y a 38 000 ans en Croatie, qui avait été réalisé l'an dernier, une étude conduite à l'Institut Max-Planck d'anthropologie de l'évolution à Leipzig a permis de décoder l'ADN mitochondrial de six autres individus provenant cette fois de toute l'Europe : un de Russie (grotte de Mezmaskaïa) vieux de 60 000 à 70 000 ans, un d'Espagne, deux d'Allemagne et deux de Croatie, ces quatre derniers étant âgés d'environ 40 000 ans. Les résultats obtenus ont permis de constater que, quelques millénaires seulement avant son extinction, la population néandertalienne était génétiquement très homogène en dépit de sa dispersion géographique : comparés deux à deux, les ADN mitochrondriaux des quatre derniers sujets ne présentent que huit différences en moyenne. Seul l'échantillon russe, qui est aussi le plus ancien, s'écarte nettement des autres avec 44 différences en moyenne. Ces résultats laissent supposer, soit que l'homme de Néandertal aurait été décimé à un moment donné de son histoire, ce qui aurait réduit sa diversité génétique, soit que cette population aurait toujours été très petite. Dans les populations de petites dimensions, une même séquence d'ADN n'est en effet portée que par un faible nombre d'individus. La quasi-identité des ADN mitochondriaux plaide plutôt en faveur de la seconde hypothèse.

    Lire la suite

  • La République et la Question ouvrière 1/3

    NOTICE des éditeurs : ces articles ont été publiées en quatre fois, dans l'Action française, du 30 juillet au 11 août 1908, en réaction aux événements de Draveil et Vigneux.

    Dans ces deux villes ouvrières de Seine-et-Oise, les ouvriers des sablières se mirent en grève en juin 1908, après qu'une première bagarre avec la gendarmerie eut éclaté le 2 juin, faisant un mort chez les grévistes et plusieurs blessés de part et d'autre. Les meneurs ayant été arrêtés, la Fédération du bâtiment décida d'une journée de grève générale le 30 juillet et appela toute la population à manifester. Le gouvernement Clemenceau envoya la troupe à Draveil ; elle y fut accueillie à coups de pierres et répondit par des coups de feu. Il y eut trois morts et plusieurs dizaines de blessés. Le 1er août, le pouvoir fit arrêter huit des principaux chefs de la Confédération générale du Travail (C.G.T.), considérés comme les instigateurs des troubles. Ils furent relâchés le 31 octobre suivant, aucun fait matériel de rébellion n'ayant été relevé contre eux, ni aucun fait de provocation.

    Le premier article, daté du 30 juillet, paraît le matin même des événements de Draveil. Le second, daté du 1er août, les commente à chaud ; le troisième, daté du 4 août, revient sur le drame et évoque la pendaison d'un buste de Marianne à la Bourse du travail, survenue la veille (on trouvera en note la reproduction d'une vignette de propagande exaltant ce fait d'armes des militants ouvriers royalistes). Enfin, le dernier article, daté du 11 août, prend quelque recul et tire la leçon politique des tragiques émeutes de Draveil.

    Source du texte : Dictionnaire Politique et Critique, fascicule 13, p. 263-269. La notice s'inspire de la même source, donc d'une rédaction de 1932. Les notes en sont également tirées, à l'exception de la vignette reproduite dans la note 2, ajoutée par nos soins.

    I. La Question ouvrière

    Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, en temps de calme ou les jours de crise, la bourgeoisie ne comprend pas la question ouvrière, et cela, faute de la voir.

    Quelques-uns apprennent par cœur un rudiment qui ne dit que des vérités : la Révolution a supprimé les organisations ouvrières et confisqué leur patrimoine, c'est depuis lors que l'ouvrier souffre et se révolte... Historique exact, conclusion parfaite et certaine. Mais le bourgeois qui récite cela en est-il moins tout possédé des passions et des préjugés de sa classe ? Comprend-il bien le mal dont il dit la raison ?

    Lire la suite

  • L’étrange Rudolf Hess

     L'étrange Rudolf Hess.jpeg

    46 années de détention, soit 19 de plus que saint Mandela, telle fut la tragique coda du parcours de l'étonnant Rudolf Hess, fidèle parmi les fidèles d'Adolf Hitler.

    Le destin de Rudolf Hess était déjà relié à un grand conquérant puisqu'il naît dans la ville d'Alexandre le Grand (Alexandrie), le 26 avril 1894. Sa famille possède, dans cette Egypte sous tutelle anglaise, un prospère commerce d'import. Rudolf grandit dans une vaste maison de trois étages, avec un jardin luxuriant sur les toits. Il est très attaché à sa mère, son père, austère protestant patriote, étant plus distant.

    En 1908, le patriarche fait ses valises pour revenir en Allemagne, à Bad Godesberg (Westphalie), ville du futur célèbre congrès social-démocrate. En 1914, Rudolf s'engage dans le 7e régiment bavarois d'artillerie avant d'être reversé dans l'infanterie. Il monte au feu le 4 novembre 1914, à la bataille d'Ypres. Il est ensuite dans la Somme et en Artois. Il obtient par son courage le grade de caporal et la croix de fer de deuxième classe. Le 21 septembre 1916, il est grièvement blessé par des éclats d'obus devant le fort de Douaumont. Il sera encore blessé dans les montagnes de Transylvanie (1916), et frôle la mort en recevant une balle au poumon à Focasani (Roumanie) durant l'été 1917. Il est nommé lieutenant pour sa bravoure. Déclaré inapte pour l'infanterie à cause de ses blessures, il devient pilote d'aviation mais ne livre qu'une seule bataille, au-dessus de Valenciennes, peu avant l'armistice.

    Lire la suite

  • Adieu de Gaulle adieu

    Le vent de mai 1968 n'a pas fait voler que des pavés. Il a aussi fait entrer le gaullisme dans une zone de turbulences.

    Les anniversaires respectifs de mai 68 et du départ du général De Gaulle (28 avril 1969) vont se télescoper. En quelques mois, les mêmes commentateurs célébreront l'insouciance et l'audace des trublions germanopratins, puis loueront le prestige et l'auctoritas du vieux général. Cela donnera des scènes cocasses. Plus sérieusement, l'on aurait bien tort de séparer artificiellement ces deux événements les futiles barricades étudiantes d'un côté, la révérence élyséenne de l'autre. Car à bien des égards, la poussée des événements de mai peut être regardée comme la conséquence d'une décrépitude du pouvoir exercé, depuis une décennie, par l'ancien chef de la France Libre.

    Lire la suite

  • Zoom – Thierry Nelias : 1870, l’humiliante défaite !

    Il y a tout juste 150 ans se déroulait la guerre franco-prussienne. Le conflit est frappé d’oubli ! Thierry Nélias, avec un solide goût pour l’histoire, nous fait revivre les événements qui se succèdent du 4 septembre 1870 au 28 mai 1871. En 10 mois, la France est envahie et martyrisée, Napoléon III capitule, Guillaume 1er est fait empereur d’Allemagne dans la Galeries des glaces de Versailles, Paris est bombardée et connaît une terrible insurrection… Et les conséquences de la guerre franco-prussienne vont être énormes ! Dans « 1870, l’humiliante défaite », Thierry Nélias vous tient en haleine !


    https://www.tvlibertes.com/zoom-thierry-nelias-1870-lhumiliante-defaite

  • ( Mai 68) Une pulsion totalitaire

    Ils jouent, mais ce ne sont pas des marrants. Mai 68, nous en parlons comme d’une farce. Il fallait ajouter sue la farce répand des fantasmes que l’on est obligé de caractériser comme des fantasmes totalitaires… ou en tous cas sanglants…

    Mai 68 est une chose sérieuse et morale. C'est Gérard Fromanger qui le dit, qui créa l'Atelier Populaire des Beaux-Arts. « Il n'y avait aucun laxisme, c'était en fait très ordonné ! très moral ! Il n’était pas question de désobéir au vote d'une assemblée générale » (Matériaux pour l'histoire de notre temps, 1988). Cette discipline, ce respect de l'ordre, cette morale de l'action, cette mystique de l'homme nouveau en train d'être inventé en URSS, en Chine, à Cuba, constituent l'armature - et même l'armure - de Mai 68. Si brève qu'ait été l'insurrection, elle a forgé une génération libérée qui a pris le pouvoir en Mai 81.

    Lire la suite

  • 6 août 1945 : ils savaient pourtant qu’ils avaient déjà gagné la guerre

    Enfants-Hiroshima-7-4a6c9.jpg

    Le 6 août 1945 à 2 h 45 (heure locale), un bombardier B-29 décollait de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique à l'uranium 235 d'une puissance de 15 kilotonnes, surnommée Little Boy. L'équipage était composé de douze hommes, dont quatre scientifiques. Deux autres B-29 l'escortaient, emportant les instruments scientifiques destinés à l'analyse de l'explosion.

    La ville avait été peu bombardée pendant la guerre et les habitants avaient l'habitude de voir les bombardiers américains survoler leur ville pour se rendre vers le nord du pays. La bombe a été armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. À 8 h 16 min 2 s heure locale, après 43 s de chute libre, la bombe a explosé à 587 mètres du sol, à la verticale de l’hôpital Shima, situé au cœur de l'agglomération, à moins de 300 mètres au sud-est du pont Aioi, initialement visé.

    Lire la suite

  • Thierry Bouclier « Le compte à rebours est enclenché. »

    %22 Le compte à rebours est enclenché %22 Thiérry Bouclier.jpeg

    %22 Le compte à rebours est enclenché %22 Thiérry Bouclier 1.jpegAuteur prolifique de biographies, essais et même de romans policiers, nous sommes allés à la rencontre de Thierry Bouclier, avocat le jour et écrivain la nuit...

    propos recueillis par le CREA

    Alphonse de Châteaubriant, Drieu la Rochelle, Pierre Poujade, Tixier-Vignancour, comment choisissez-vous les biographies que vous écrivez ?

    J'écris sur les thèmes et les figures que j'apprécie. Alphonse de Châteaubriant est un merveilleux romancier, notamment pour Monsieur des Lourdines et La Brière. Le personnage de Drieu la Rochelle est fascinant, qu'il s'agisse du romancier ou de l'essayiste, même si tout n'est pas à garder dans son œuvre. Le mouvement Poujade reste la dernière grande jacquerie du vingtième siècle. Celui des Gilets jaunes, dans ses premières manifestations, présente de nombreuses analogies avec lui. Quant à Tixier-Vignancour, il demeure une référence pour les avocats. Une voix exceptionnelle et une haute conception de la défense. J'aimerais ajouter une autre de mes biographies, pour vous faire un peu bisquer. Celle de l'abbé Denis Coiffet. Un prêtre de choc, malheureusement décédé prématurément en 2015, auquel aucun païen ne pouvait résister !

    Lire la suite

  • L'éradication de la noblesse russe 2/2

    Si les ouvrages sur la révolution russe sont pléthores, si les travaux sur la société soviétique ne manquent pas, il était un thème qui n'avait jamais été étudié celui du sort de la noblesse russe de la révolution à la Perestroïka.

    par Christian Bouchet

    Grâce soit donc rendue à Sofia Tchouikina, dont la thèse de doctorat sur ce sujet a été traduite en français et publiée chez Belin sous le titre Les Gens d'autrefois, la noblesse russe dans la société soviétique.

    1917, l’avant et l’après

    À la veille de la Grande Guerre, la noblesse, en Russie, constitue un groupe numériquement important environ 1,9 million d'individus, soit à peu près 1 % de la population. Ce pourcentage monte à 7 % à Saint-Pétersbourg du fait de son statut de capitale et des fonctions occupées quasi-exclusivement par les nobles puisque ceux-ci sont majoritairement des serviteurs de l'État de niveau moyen ou supérieur. En effet, si les propriétaires terriens et les membres des professions intellectuelles et libérales sont nombreux parmi les aristocrates, ceux-ci ont la quasi-exclusivité de certaines professions, ainsi sont nobles 90 % des hauts fonctionnaires, 97 % des gouverneurs de province, etc.

    Lire la suite