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écologie et environnement - Page 135

  • Climat : Au-delà du tollé !

    par Felix D. Sbirov.

    Dans la foulée de la sage décision de l’administration trump de se retirer de la calamiteuse & coûteuse COP21 & derrière l’onanisme desKhmers verts & la doxa pseudo-scientifique du GIEC, qu’en est-il réellement de l’environnement ? Petit rappel à l’ordre de Jean Cuny sur le sujet.

    Le retrait des États-Unis de l‘Accord de Paris sur le climat a suscité un tollé dans la classe politique française qui une fois de plus fait preuve de sa grande hypocrisie. Le fameux accord sur le climat n’est qu’une déclaration d’intentions ne comportant aucun engagement juridique effectif.

    Selon l’article 2, le réchauffement climatique devra être contenu « bien en deçà de 2°C » par rapport à l’ère préindustrielle. Pour atteindre cet objectif, les émissions de gaz à effet de serre devront atteindre « un pic aussi rapidement que possible ». Tous les cinq ans, un bilan sera effectué.

    Le dogme de base est que le « réchauffement climatique » est d’origine humaine.

    Et de pointer du doigt les émissions de carbone dues à l’automobile, à l’industrie et à la production d’électricité. Curieusement on ne se préoccupe pas de celles des avions(1) et des navires.

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  • Vers la fin de l’agriculture industrielle ?

    La nouvelle agriculture « agro-écologique » signe-t-elle la fin de l’agriculture industrielle ?

    En tout cas, c’est ce qu’avance Madame Hillal Elver, juriste de nationalité turque, rapporteur(e) spécial(e) sur le droit à l’alimentation de l’ONU. Elle s’insurge contre les conséquences catastrophiques des pesticides sur les animaux, la nature et l’être humain.

    Et pourtant ce débat est déjà vieux de 30 ans lorsque Madame Brundtland donnait la définition du développement durable dans son rapport. C’est ainsi que Madame Elver dira : « Être tributaire de pesticides dangereux est une solution à court terme qui porte atteinte au droit à une alimentation suffisante et au droit à la santé des générations actuelles et des générations futures. »

    Donc, n’hypothéquons pas la santé des générations futures au profit d’une économie productiviste qui ne fait qu’appauvrir les sols !

    La santé humaine et l’environnement sont en danger. 200 000 personnes meurent chaque année d’intoxication dans nos pays de grande consommation. Les maladies se développent : parkinson, alzheimer ou encore les troubles hormonaux. Et les États ne bougent pas…

    Le principe de précaution s’appliquerait-il dès maintenant ? Il semblerait que oui car la Déclaration universelle des droits de l’homme subodore le droit de chacun à vivre dans un environnement sain (principe d’ailleurs réaffirmé dans notre charte constitutionnelle pour l’environnement). Ce principe de précaution considère que le droit à une nourriture saine s’applique dès aujourd’hui… pour demain, dixit l’ONU.

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  • L'écologie : à droite toute !

    Frédéric Rouvillois est actuellement l'un des grands spécialistes de la Constitution de la Ve République. Il vient de commettre un ouvrage sur les leçons politiques du pape François intitulé La clameur de la terre. Il montre comment l'écologie, foncièrement antiprogressiste, est une valeur de droite.

    L'écologie intéresse-t-elle l'homme de droite ?

    C'est un champ que la droite doit se réapproprier, qui a été abandonné à la gauche, suite à la démission intellectuelle de la droite engoncée dans le fric et dans le matérialisme bourgeois des années 70. Le premier candidat écologiste à la Présidentielle est René Dumont en 1974. Malgré des origines politiques sulfureuses, il est ancré à gauche... À l'époque la droite ne lui dispute pas cet ancrage. Est-ce par une peur viscérale de tout ce qui pouvait ressembler à de l'agrarisme et à du pétainisme ? Il faut reconnaître pourtant qu'une droite fidèle à elle-même et à ses positions du XIXe et du XXe siècle, avait toutes les raisons d'être écologiste.

    En quoi consiste cette écologie de droite ?

    Elle consiste en la négation de l'idée de progrès indéfini, cette idée qui effectue la summa divisio entre la droite et la gauche. C'est toute l'ambiguïté d'un écologisme de gauche qui, de facto, remet en question l'idée de progrès, qui représente pourtant le fondement irrécusable de toute pensée de gauche. Il faut bien admettre qu'à travers l'économisme débridé des 30 Glorieuses, entre 1950 et 1980, la droite de l'époque des autoroutes et du Centre Pompidou, a fait de l'idée de progrès son viatique. Ce renversement complet des logiques commence à être remis en cause aujourd'hui. Certains réalisent enfin que la place de la droite est à Notre-Dame des Landes. La défense de la paysannerie et de l'intégrité du Paysage est une valeur de droite ! Au XIXe siècle, dans la mouvance légitimiste ou royaliste, se sont multipliés les mouvements décentralisateurs et antiquisants. Je pense à Sixte de Caumont en Normandie, à Hersart de La Villemarqué en Bretagne, à Frédéric Mistral et au Félibrige en Provence. On a déjà affaire, sans le nom, à une sorte d'écologie intégrale, où ce que l'on défend, c'est non seulement le langage de la nature et l'environnement rural, mais les identités linguistiques et culturelles et toute la dimension humaine de notre environnement.

    Vous êtes en train de nous dire que l'écologie est foncièrement conservatrice ?

    Exactement. Les écologistes se méfient de cette idée de progrès à la Victor Hugo, un progrès qui emporte tout sur son passage et auquel il faudrait sacrifier jusqu'à la qualité de notre vie. Aujourd'hui on découvre que l'écologie de gauche est beaucoup plus de gauche qu'écologique et qu'ils avaient construit leur projet-camelote sur une aporie. Leur échec électoral vient de ce qu'ils sont empêtrés dans leurs contradictions. En réalité, on est bien obligé de sacrifier l'un ou l'autre, l'écologie ou le progrès indéfini. Il y a une réappropriation nécessaire de l'écologie par la droite. La revue Limite en a pris acte. Marion Maréchal Le Pen l'a compris. Le pape François est clairement antimoderne, lorqu'il écrit son encyclique Laudato si. Je pense aussi, en Europe, à ceux que j'appellerais volontiers les princes verts, le Prince de Galles, le Prince Jean et le Prince Albert, chacun à sa manière.

    Vous avez consacré un livre à l'encyclique du pape. Pourquoi dites-vous que ce pontife, qui, du point de vue de la morale, est en train de révolutionner la Curie romaine, est par ailleurs un antimoderne ? Le pape dit très clairement dans son encyclique que la charité, vertu théologale, doit tous nous mobiliser pour préserver l'identité de chacun. Préserver l'existence d'une culture humaine particulière, c'est aussi important (plus peut-être !) que de défendre une espèce animale. On ne peut pas être écologiste et, du point de vue du langage, être un partisan acharné du volapûk anglo-saxon. L'encyclique est sortie en juin 2015, j'y avais vu quelque chose comme la déclaration d'une contre-révolution écologique, notamment à travers l'utilisation de certaines expressions extrêmement claires.

    Pourriez-vous nous montrer en quoi le pape François est contre-révolutionnaire ?

    Je donnerais une seule expression, au n°78 de l'encyclique Laudato si, il faudrait commenter ce passage mot par mot « En finir aujourd'hui avec le mythe moderne du progrès sans limite », voilà comment parle le pape. Chaque élément de cette phrase peut faire l'objet d'un vrai commentaire. On peut tirer énormément de choses de ce texte papal. Il s'agit d'abord, très clairement, pour François, de rompre avec un courant de l'histoire qui est mauvais et dangereux, le courant du Progrès indéfini et du progressisme, celui qui fleurit « aujourd'hui », le progrès purement matériel. On a aussi l'idée que ce progrès matériel soit sans limites, idée qui renvoie à un diagnostic de démesure c'est l’hybris qui est ici sous-jacente. L'hybris est portée par ce que le Saint Père appelle lui-même un mythe. À ce mythe, François oppose, dans le prolongement des papes qui l'ont précédé, « une écologie intégrale », non seulement un rapport de l'homme à son environnement, mais un rapport à l'autre, un rapport au temps, un rapport à la vie qui concerne l'ensemble des activités humaines. Il faut se méfier autant de la GPA que des OGM.

    Propos recueillis par l'abbé Guillaume de Tanoûarn monde&vie 26 juillet 2017

    Frédéric Rouvillois, La clameur de la terre, éd. Jean-Cyrille Godefroy, 15 €.

  • Pollution : Les 20 plus gros navires polluent plus que toutes les voitures de la planète

  • Au nom de l'Apocalypse !

    Y a-t-il une théologie de l’écologie ? La question peut sembler frivole. Elle me paraît au contraire essentielle si l’on veut prendre la mesure de l’importance du problème écologique et des dimensions qu’il met en œuvre. C’est la création qui est en cause et la nature.

    Le souci écologique fait ressurgir un très vieux concept qui remonte aux Grecs le concept de nature. Peut-on admettre que l'homme, au nom de son intelligence devienne le prédateur de la Nature ? Ne faut-il pas considérer que la nature, elle-même n'est pas parfaite, qu'elle est fragile, qu'elle peut, d'une manière ou d'une autre, nous lâcher, soit parce que ses ressources se sont épuisées, soit parce que l'homme l'empêche de fonctionner normalement. Certes la nature est pleine de ressources que nous ne connaissions pas et que nous découvrons, admiratifs, en rentrant dans l'ère digitale. Mais en même temps elle semble se dérober à nos yeux et laisser la place à une Planète entièrement humanisée et complètement déréglée. La question du réchauffement climatique nous renvoie à ce genre de considération.

    Il ne faut pas seulement comparer la nature et l'homme, comme deux partenaires. L'homme lui-même, malgré son intelligence apparemment capable de tout, doit se reconnaître des limites. - Il est dans la nature et une nature est en lui, nature qui est comme une norme, lui rappelant que tout ce qui lui est possible ne lui est pas pour autant permis.

    La Bible nous invite à méditer sur cette étrange puissance du mal qui est en nous. C'est en particulier l'histoire de Noé et du déluge, qui nous rappelle cette dimension normative de la nature. « Quand Dieu regardait la terre, ce n'était que corruption, car toute chair sur la terre avait une conduite corrompue ». N'est-ce pas le mot de l'homme d'aujourd'hui, quand il accepte de se voir tel qu'il est ? « Quant à moi, dit Dieu, je vais faire venir le déluge, l'inondation sur toute la terre pour détruire sous le ciel toute chair en qui se trouve un souffle dévie » (Gen. 6). Face à la puissance du mal, plusieurs fois rappelée, il semble que Dieu n'ait qu'un objectif sage détruire la terre pour supprimer ses habitants. Voilà l'antique crainte, dans laquelle l'écologie nous fait plonger de nouveau.

    La première alliance

    À cette crainte, Dieu avait voulu mettre un terme, comme pour montrer à Lucrèce et à ses émules qu'il n'acceptait pas de se laisser chercher seulement dans la crainte. C'est la première alliance, l'alliance dite noachique, celle conclue avec Noé après le déluge « Je ne recommencerai plus à maudire le sol à cause de l'homme. Tous les jours que durera la terre, semailles et moissons, froidures et chaleur, été et hiver, jour et nuit ne cesseront pas ». Il y aura un ordre dans l'univers dont le signe est l'arc-en-ciel. « Dieu fait briller son soleil sur les justes et sur les méchants », comme parle le Christ. La première alliance entre Dieu et les hommes, c'est la terre, l'ordre qu'elle manifeste à travers la succession des jours et des nuits, la ressource intarissable qu'elle offre à l'homme. Et voilà que l'homme, dans une sorte de démesure, risque de briser cette première alliance.

    Au nom de cette première alliance, tous les hommes, dans une sorte de foi naturelle, croyaient en Dieu et la foi était en quelque sorte le premier et le plus vrai des sentiments humains. C'est par cette foi, infuse en eux comme une première grâce, que les hommes pouvaient prétendre au salut, en s'extrayant de la corruption (Hébr. 11,6). On trouve dans l'Apocalypse, au chapitre 6, un texte parallèle : « Dieu ordonna aux quatre anges qui avaient pouvoir défaire du mal à la terre et à la mer : "Ne faites de mal ni à la terre, ni à la mer, ni aux arbres Jusqu'à ce que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu" ». Le temps du salut, celui où les serviteurs de Dieu sont marqués au front, est un temps de paix où les hommes jouiront paisiblement de la Création. On peut penser que quand le temps du salut sera arrivé à son terme, alors, Dieu ne sera plus tenu par son serment, l'alliance noachique cessera...

    Il ne s'agit pas de jouer à se faire peur avec une fin des temps, au cours de laquelle, le Christ nous en a prévenu, « les puissances des deux seront ébranlées ». Mais il s'agit, hic et mmc, de concevoir notre existence non comme un dû, à propos duquel chacun serait en droit d'exiger toujours plus, mais comme un don immérité. La paix de la Création est une disposition divine qui a rapport au salut. Elle n'est pas un décret éternel d'une Nature majusculaire qui n'est qu'une illusion d'optique. Comme le dira Malebranche au début du XVIIIe siècle, « l'œuvre de Dieu est une œuvre négligée », qui n'a pas sa fin en elle-même. « Nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente » dit saint Paul aux Hébreux. Dieu n'a pas fait la nature comme une mère éternelle au giron de laquelle nous pouvons nous suspendre, en faisant n'importe quoi. La première création est pour la seconde. « Nous sommes des citoyens des Cieux ». Malheur à nous si nous faisons de la nature une idole. Seule la foi dans l'Autre monde nous obtient la paix dans celui-ci. La non-foi, la foi trahie ou transformée en croyances humaines trop humaines nous entraîne dans des cataclysmes s'enchaînant les uns aux autres et dont nous n'avons simplement pas idée. Sans la foi en Dieu, jamais nous ne serons capables de donner à la nature le respect qui lui est dû comme œuvre de Dieu. Et alors ? Tout est possible, surtout le pire.

    Abbé G. de Tanoüarn monde&vie 26 juillet 2017

  • Revue Civitas : dossier « Agir contre la corruption »

    Le n°65 de la revue Civitas consacre un dossier au thème « Agir contre la corruption ».

    A commander dès maintenant au prix de 10 euros (frais d’envoi compris).

     

    Il est aussi possible d’acheter ce n° en version PDF à 5€

     

    http://www.civitas-institut.com/2017/08/07/revue-civitas-dossier-agir-contre-corruption/

  • États Généraux de l'Alimentation : une mystification de plus

    Finalement la petite minorité des fiançais qui ont appâté leur suffrage àMacron n'avaient aucune idée de ce que cela signifiait. D'abord le garçon semblait bien ne posséder aucun programme. Avançant, à la godille et aux sondages et, dans aucun domaine - peut-être la Banque - ne disposant de la moindre compétence autre que les extraordinaires appuis dont il a bénéficié tout au long de ce que l'on peut tout de même appeler sa carrière.

    À moins que l'on ne fasse référence au copié-collé des 316 injonctions/propositions figurant dès août 2007 dans les 334 pages du Rapport de la Commission pour la Libération de la Croissance Française commandé par Sarkozy. Autrement appelée Commission Attali et dont, miracle des miracles, le prodige Macron, connu, semble-t-il, du seul Attali, avait été bombardé rapporteur adjoint.

    Après deux mois de présence à la tête de l’État, les média ébahis découvrent des sondages en chute libre aussi bien à l’Élysée qu'à Matignon. Il aura fallu pour cela une multiplication effarante de fausses notes et de rodomontades étouffées par les média. «En même temps», de plus en plus de Français commencent à s'effrayer de ce que cache la confusion qui règne à tous les étages de cette administration, la place démesurée occupée dans l'idéologie du président par des personnages aussi contestables et contestés qu'Attali ou Paul Ricoeur, son étroite proximité avec les forces troubles dont on ne peut plus cacher qu'elles mènent tambour battant nos sociétés à leur mort. Après qu'elles eurent écrasé les dernières forces de résistance qui s'opposaient à leur hégémonie dans les terroirs où la tradition, les solidarités ethniques et culturelles, la volonté de transmission des vraies valeurs du passé avaient encore un sens.

    Il est peut-être temps de regarder de plus près certains aspects de cette idéologie "Macron" en train de s'installer contre la volonté d'une majorité grandissante des Français. On sait bien que la plupart de ceux qui vont faire les frais de cette politique de Gribouille n'ont jamais lu une ligne du Rapport Attali, en grande partie supervisé par Macron lui-même. À la lumière des débats sur l’alimentation qui occuperont les média dans les mois à venir, on peut s'attendre à un déluge de bobards. Mais combien de Français savent-ils que dans les 334 pages du Rapport Attali, qui pour l'essentiel, forme la colonne vertébrale de ce que désormais on appelle le programme de la France en Marche, l'agriculture et les agriculteurs sont inexistants. Les beaux discours dont à la suite de celui de M. Philippe, nous n'allons pas cesser d'être gavés, montrent à quel point, lorsqu'il était loin des feux de l'actualité, Macron se désintéressait de cette activité. Et de ceux qui s'y consacrent. Le bruit qu'on va désormais entendre n'est que celui de l'hypocrisie. Les promesses ? L'expression fallacieuse de la démagogie. Les arbitrages ? La confusion d'un esprit non pas "complexe" mais faux.

    Les patronymes des monuments aux morts

    « Vos métiers, vos activités, s'est enflammé le Premier ministre en ouverture des États généraux, ont nourri la France. Ils continuent de le faire. Ils ont nourri sa culture. Ils nourrissent également sa puissance. [...] Cette puissance agricole est un élément de notre souveraineté nationale. À nous de préserver et de renforcer cette puissance ».
    Las, il a fallu qu'il cite René Bazin et son terrible roman La Terre qui Meurt. Publié en 1898, il évoquait déjà l'exode et la désertification rurale, les fermes en ruines et la misère sans nom au bout des chemins creux. À quelques nuances près tout de même. Alors la grande guerre, grande boucherie rurale, n'était pas encore passée. Et la dévastation de la société moderne non plus. Alors ils produisaient une nourriture saine quand on les accuse aujourd'hui d'empoisonner le pays. Alors ils étaient plus de 8 millions quand ils sont quelque 350 000 à vivre (mal) de la terre et néanmoins à exporter dans le monde entier et nourrir 65 millions de sédentaires et plus encore de nomades.

    Et on ose leur suggérer, qu'enfin, c'était tellement plus terrifiant du temps de leurs grands-pères ? Quelle incongruité !

    Encore évoque-t-on leur sort pendant quelques heures et fait-on mine de s'intéresser à eux. Parce que dans le Plan de démolition d'Attali après qu'eurent été longuement analysées toutes les sornettes relevant de la transition énergétique - solaire, éolien, biomasse qui dans leur esprit seront avec les biocarburants, les algocarburants, la chimie verte etc., la colonne vertébrale de l'agriculture de demain les auteurs évoquent en 17 lignes « une stratégie alimentaire pour la France ». Laquelle ressemble assez à ce qu'ils sont en train de nous préparer sous couvert des « états généraux de l'Alimentation » D'entrée on est averti que tout cela doit se faire sous l'autorité de l'Europe  « L'alimentation reste sur le plan quantitatif et qualitatif une priorité pour la France. Aussi une attention toute particulière devra-t-elle être portée aux nouvelles évolutions de la Politique agricole commune (PAC) qui devra désormais mieux intégrer dans son concept de préférence communautaire les valeurs de sécurité alimentaire, d'environnement et de protection sociale ». Le vocabulaire n'a pas changé si le cultivateur et l'éleveur n'existent plus qu'à titre de variable d'ajustement. Ce qui compte désormais ce sont les industriels de la mécanique I et de l'électronique qui feront l'agriculture de demain une machine à nourrir 11 milliards d'êtres humains. Non sans avoir décuplé la fortune des profiteurs. Cinq multinationales de l’agro-chimie-pharmacologie (Bayer - ! 82 milliards de $ en 2016 - Syngenta-Chem-China - 19 milliards de $ en 2015) etc. Ceux qu'on appelle les "ABCD", les quatre géants mondiaux du commerce céréalier : Archer Daniels Midland (ADM - 40 milliards de $ en 2016), Bunge (57 milliards de $ en 2014), Cargill (56 milliards de $ en 2017), tous les trois américains et notre petit "français", le Groupe Louis Dreyfus (60 milliards de $ en 2011). Sans compter tous les seconds couteaux comme Monsanto (20 milliards de $ en 2016).

    Et avec un cynisme qui ne s'épuise jamais, ils continuent à nous asséner que ce qui compte pour eux ce sont « les valeurs de sécurité alimentaire, d'environnement et de protection sociale ». Il y a dix ans MM. Attali, Macron et consorts disaient à peu près la même chose. Mais dans les 17 lignes qu'ils consacraient à l'alimentation, il était surtout question d'OGM, des recherches scientifiques qui devaient être faites pour rassurer les peuples, des énormes possibilités qu'elles offrent pour le futur. Pas un mot des valeurs de travail, d'économie, de permanence, de transmission, de sauvegarde, de conservation, d'expérience qui ont accompagné pendant des siècles la paysannerie de nos provinces, soutenu nos identités culturelles, renforcé notre civilisation. Offert à nos ancêtres des nourritures dont notre mémoire biologique garde le souvenir de chaque parfum, de chaque texture et de chaque couleur. Pour le reste. Les patronymes de nos annuaires n'ont plus rien de commun avec les appellations de nos villages et sur les monuments aux morts il y a longtemps que les noms inscrits ne sont plus ceux des enfants des écoles voisines.

    Petrus Agricola. Rivarol du 27 juillet 2017

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  • Contre les éoliennes, la réaction amplifie : Civitas lance une campagne d'information

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