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écologie et environnement - Page 133

  • Les mensonges sanglants de M. Macron

    M. Macron a exprimé dimanche 15 avril une position sans concession sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. S’appuyant sur un apparent bon sens et sur de fausses évidences, son discours est viscéralement mensonger. Et dangereux.

    Dimanche soir 15 avril, le président de la République, Emmanuel Macron, a répondu longuement aux questions de Jean-Jacques Bourdin, de BFM, et d’Edwy Plenel, de Mediapart. Quelques minutes de ce long échange ont été consacrées à Notre-Dame-des-Landes. Vous pouvez en lire le décryptage complet ici. Ses propos, loin de contribuer à un apaisement nécessaire, annoncent une volonté de recourir encore davantage à la force. Mais les arguments de M. Macron sont très mal fondés, pour ne pas dire mensongers. Décryptage.

    • « Alors que le projet a été abandonné, les gens continuent à protester. » Non, les zadistes ne protestaient pas après l’abandon du projet d’aéroport en janvier. Au contraire, ils s’en sont réjouis, et depuis, se tournaient vers l’avenir en développant les projets de toutes natures, à base agricole, qui ont été lancés tant bien que mal depuis des années. Ce contre quoi ils se défendent maintenant, c’est contre l’opération militaire qui crée le désordre sur ce territoire.
    • « On a voté un référendum local ». Non, il n’y a pas eu de référendum, et le président de la République, gardien des institutions, devrait le savoir mieux que quiconque. Il y a eu consultation. La différence ? Un référendum est une convocation du peuple souverain, dont la décision, exprimée par le vote, s’impose avec la force de la loi. Une consultation, eh bien, c’est une consultation : on prend l’avis des gens, mais sans que cela ait de conséquence juridique. De surcroît, cette consultation sur le projet d’aéroport était biaisée dans son principe, puisqu’elle ne concernait que les habitants de la Loire-Atlantique, alors que l’aéroport, dit « du Grand ouest » concernait les régions de Pays-de-Loire et de Bretagne, dont les habitants auraient dû participer à la consultation. Si cela n’a pas été fait, c’est parce que les dirigeants de l’époque sentaient bien que le résultat serait négatif.
    • « Pourquoi les gens qui étaient à la ferme des Cent Noms depuis dix ans, ils n’ont jamais voulu créer une de ces formes là ? » [forme collective d’exploitation agricole]. Mais parce que c’était impossible ! Pendant toutes ces années, le territoire et ses habitants étaient en lutte contre le projet d’aéroport et devaient faire face à des menaces récurrentes d’opérations policières. Cela n’aurait eu aucun sens de former un dossier officiel qui aurait été évidemment refusé puisque les terres devaient être occupées par un aéroport.
    • « Je vais avoir moi un projet alternatif, je vais aller m’installer dans votre salon… » Cet apparent bon sens est foncièrement malhonnête, puisque les habitants de la Zad occupent des terres publiques, qui n’ont aucune destination précise depuis plusieurs mois. Il n’y a pas ici d’atteinte à la propriété privée.
    • Le point d’orgue de la supposée démonstration mérite d’être cité en long : « Et pour nos concitoyens les plus modestes, le retraité, la personne qui paye ses impôts, qui paye pour avoir une maison, qui paye son loyer, paye dignement ses impôts, et l’agriculteur qui paye ses terres… vous pensez que je peux maintenant aller lui expliquer : “Il y a des gens qui ont une idée formidable, une idée fumeuse, ils payent pas les terres, se conforment à aucune règle, produisent du lait sans aucune règle… Les règles de santé publique, c’est pas les leurs, ils ont un projet alternatif, c’est formidable, on paye plus rien, il n’y a plus de règles ». Je peux les regarder en face ? »
      • La ficelle est trop grosse : diviser les gens, les petits, qu’ils se jalousent, qu’ils se haïssent entre eux. De la part de celui qui a encore allégé l’impôt sur les grandes fortunes, invoquer l’égalité devant l’impôt est d’un cynisme achevé. Mais ne doutons pas que cela puisse marcher. Il faut donc démonter cet argument.
      • D’abord, il est fort probable que vu la façon de vivre très sobre des habitants de la Zad et leurs faibles revenus monétaires (c’est un choix pour beaucoup d’entre elles et d’entre eux), ils ne sont pas assujettis à l’impôt sur le revenu.
      • Ensuite, s’il s’agit de faire payer les impôts, pourquoi ne pas avoir envoyé 2.500 gendarmes contre la multinationale Amazon — entre autres — qui a longtemps pratiqué une évasion fiscale faramineuse ? Ce n’est que récemment qu’un compromis a été trouvé avec l’administration fiscale, qui reste d’ailleurs secret, et ne nous dit pas ce qu’a effectivement payé Amazon. On attend donc la même férocité de M. Macron à l’encontre de tous ceux qui pratiquent l’évasion fiscale pour un montant évalué par les experts à 60 milliards d’euros par an.
    • « La République, c’est permettre des projets alternatifs, nous en avons sur le terrain avec des gens sérieux. » Ah bon ? De quoi s’agit-il ? En matière agricole, la situation empire au contraire, avec des difficultés énormes à l’installation des jeunes paysans, avec un système verrouillé par les chambres d’agriculture et la FNSEA, qui privilégient l’agrandissement des exploitations existantes, avec une politique par exemple contraire au pastoralisme ou remettant en cause les aides aux territoires défavorisés.
    • « Une soixantaine de gendarmes ont été blessés lors des évacuations. » C’est exact. Les plus gravement atteints l’ont été par l’explosion d’une grenade explosive dans leurs propres pieds, à la suite d’une mauvaise manipulation, le lundi 9 avril — une information sur laquelle les autorités maintiennent un secret pesant. De même qu’elles laissent utiliser des grenades dangereuses et à la composition toujours inconnue, alors que de nombreux signes laissent penser que leur dangerosité est accrue. Tant pour la santé des civils que pour celle des militaires, il est indispensable que la transparence soit faite sur ces armes.
    • « L’ordre républicain. » L’expression est répétée quatre fois dans ce passage. Mais l’ordre républicain est un pur effet de style, qui n’a aucun contenu juridique précis (à la différence, par exemple, du concept d’« État de droit »). En fait, cette expression répétée comme une incantation a un rôle idéologique précis : faire accepter une politique « d’ordre », c’est-à-dire autoritaire et répressive, en l’habillant de la valeur positive que représente la République.
    • La démarche idéologique de M. Macron apparaît encore mieux dans la phrase suivante : « On n’unira pas le pays par l’inaction [face] à la tyrannie de certaines minorités, habituées à ce qu’on leur cède en refusant de transformer le pays. [Transformer le pays,] c’est le mandat pour lequel j’ai été élu. » Les zadistes — comme les cheminots, les étudiants, les salariés des Ephad, les éboueurs, etc. — seraient des minorités qui exercent des tyrannies. L’inversion du langage est une ruse du pouvoir : le tyran accuse les rebelles de son propre vice. Quant à l’enjeu essentiel, il est de « transformer le pays » : en imposant sa façon de transformer le pays qui est, on le sait, le néolibéralisme à plein, et donc en refusant, en écrasant, en récusant toute possibilité alternative, coopérative, collective. Précisément ce que représente la Zad. Et c’est pourquoi il faut l’écraser. Par la force, par la tyrannie, par la brutalité. Les mensonges de M. Macron poussent au désordre, au rapport de forces, à l’affrontement. À la violence. Ce sont des mensonges sanglants.

    Source : https://reporterre.net/Les-mensonges-sanglants-de-M-Macron
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  • LE SCANDALE DE L’ÉLECTRICITÉ VERTE : 134 MILLIARDS EXTORQUÉS AUX FRANÇAIS

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    La Cour des comptes vient de dévoiler un vol honteux, une escroquerie qui a impacté tous les Français, notamment les plus modestes. Pourtant, les médias n’en parlent pas ou peu, alors qu’il devrait faire les grands titres des journaux. Une telle mansuétude s’explique par l’escroquerie écologique, car ce qui est en cause est la gestion de l’électricité dite verte, une fumisterie qui ruine nos compatriotes au nom de la lutte contre un réchauffement climatique dont les effets sont surévalués.

    Ceux qui installent des éoliennes ou des panneaux solaires sont assurés d’un prix de revente supérieur au prix du marché et EDF est tenu d’acheter toute l’électricité produite, même si elle n’en a pas besoin. Quiconque veut mettre des panneaux solaires sur son toit doit déposer une déclaration de travaux à la mairie, qui accepte presque toujours (?) sauf si les bâtiments se trouvent dans des zones classées. Les éoliennes sont simplement tenues d’obtenir un permis de construire. Selon la Cour des comptes, EDF s’est engagée à acheter pour 134 milliards d’euros de cette prétendue électricité verte sur vingt ans, soit près de sept milliards par an. Et ce sont les Français qui financent cette dispendieuse folie par l’intermédiaire d’une taxe sur la consommation d’électricité qui ne cesse – et pour cause – de s’alourdir. Tout le monde paye, y compris nos compatriotes les plus modestes, une centaine d’euros par ménage et par an. Effrayant ! Et cette manne n’a pas servi à créer des emplois en France, car les panneaux solaires proviennent, dans leur grande majorité, de Chine et les éoliennes sont souvent allemandes. Nous enrichissons l’étranger, alors que notre commerce extérieur est gravement déficitaire.

    Si, encore, ces sept milliards annuels extorqués aux Français étaient écologiquement utiles… Or, il n’en est rien ! Même si le réchauffement climatique sera probablement plus faible que ce qu’on nous annonce régulièrement, il est normal que l’État veuille fermer des centrales thermiques et inciter à produire de l’électricité qui n’émette pas de gaz carbonique (simple principe de précaution). Mais la France n’est pas l’Allemagne. Avec nos centrales nucléaires, nous étions le pays d’Europe qui émettait le moins de CO2 en produisant son électricité. Notre bilan carbone était exemplaire (même si on ne peut nier le danger de fuites radioactives comme au Japon).
    Qu’avions-nous besoin de faire appel à des filières dont le bilan écologique est mauvais (fabriquer des panneaux solaires ou des éoliennes n’est pas très bon pour l’environnement). Et, surtout, qu’avions-nous besoin de subventionner la production d’une électricité superfétatoire. Certes, on a décidé en haut lieu de limiter la part du nucléaire à 50 % (pourquoi ce chiffre ? Pourquoi pas 60 % ou 40 % ?), mais cette stratégie suicidaire est une erreur gravissime.

    Il aurait mieux valu continuer à exploiter à fond nos centrales (en prenant toutes les précautions possibles) afin de les rentabiliser au maximum et de jouir de notre avantage indéniable sur les autres nations. Serions-nous le pays le plus bête au monde ?

    http://www.bvoltaire.fr/scandale-de-lelectricite-verte-134-milliards-extorques-aux-francais/

  • Macron renforce les zadistes, par Caroline Parmentier

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    Plus fort pour bombarder la Syrie que pour virer les zadistes et les antifas, le gouvernement s’est mis lui-même dans cette situation intenable. Où est l’autorité de l’Etat dont Emmanuel Macron disait qu’elle serait sa marque de fabrique ?

    Il fallait réagir très vite après la décision d’abandonner le projet d’aéroport. Les zadistes et la racaille étrangère venue les soutenir, sortent chaque jour renforcés des tergiversations et concessions. C’est un Hulot hagard, ravagé par ses problèmes personnels (sous anti-dépresseurs ?) que l’on a vu mercredi sortir mollement d’une « réunion cruciale » à la préfecture de Nantes qui s’est soldée par un nouvel « échec du dialogue ». En même temps, que peut-il bien leur dire sans se prendre dans la figure des cageots entier de courgettes bio, lui qui a longtemps été un de leurs plus fervents partisans avant de passer chez les « traîtres » ?

    Indéfiniment c’est l’indulgence plénière des gouvernements de gauche pour ces voyous dont Le Monde et Edwy Plenel, se sont fait les porte-voix. Chaque jour la situation s’enlise un peu plus avec des forces de l’ordre réduites à déblayer chaque matin les barricades remontées la nuit par les zadistes qui continuent de bloquer les routes. Jusqu’à ce qu’il y ait un mort ?

    Les professionnels du projet de désordre

    Le gouvernement n’avait-il pas affirmé en janvier que la zone serait évacuée et qu’il laissait déjà jusqu’au 31 mars aux occupants illégaux pour plier bagage ? On a offert la possibilité aux expulsés de déposer leurs « projets agricoles » sur des parcelles dont ils ne sont pas propriétaires, occupées pendant des années, sans jamais rien payer y compris pour l’enlèvement de leurs nombreux déchets. On a tenté de régulariser leur situation au mieux de leurs intérêts alors qu’ils auraient dû être évacués à grands coups de pied dans le train. On leur a donné des délais supplémentaires, on leur a concédé des passe-droits incroyables qui ont scandalisé les agriculteurs soumis, eux, à une législation draconienne. Mais ça n’était jamais assez. Finalement les rares qui ont voulu rentrer dans la légalité en déposant un projet para-agricole se sont fait menacer et terroriser par les professionnels du projet de désordre.

    « C’est vrai que je pensais que la délégation qui avait accepté de venir me voir avancerait vers des choses qu’on leur demande qui sont assez simples » déclare Nicole Klein, préfet de région : « donner leur nom et présenter un projet agricole. Il y a un refus absolu d’entrer dans ce qui est normal pour tout autre agriculteur en France, c’est incompréhensible et inacceptable pour tous les autres. »

    Le choc des images est insupportable. Combien de temps 200 crasseux (depuis que la Zad a été évacuée, ils sont chaque jour plus nombreux !) vont-ils tenir en en échec 2 500 policiers et gendarmes ? Macron qui proclame devant quatre millions de Français qu’ils n’ont aucune légitimité, montre l’image d’un impuissant. A Notre Dame des Landes c’est la double peine pour les riverains qui sont dans la légalité, ceux qui payent leurs impôts, ne brûlent pas et ne saccagent pas les centres-villes : non seulement le projet d’aéroport a été abandonné mais les affrontements et la chienlit sont aussi violents que s’il avait été construit.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 19 avril 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Notre-Dame-des-Landes : les zadistes ne cèdent rien - Journal du Mercredi 18 Avril 2018

  • ÉVACUATION DE NOTRE-DAME-DES-LANDES : OPÉRATION DE GUERRE

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    Cocktails Molotov, bouteilles de gaz piégées, jets d’acide, pièges à loups, bouteilles incendiaires, projectiles divers et variés : rien n’est épargné actuellement aux forces de l’ordre qui interviennent au cœur de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ces techniques de guérilla, qui n’ont rien à envier à celles mises en œuvre lors des conflits armés, n’ont d’autre but que de tuer ou de blesser gravement le plus grand nombre de gendarmes possible.

    Pourtant, rien ne transparaît de cette opération de rétablissement de l’ordre. Le gouvernement filtre les informations et la presse a été soigneusement tenue à l’écart. Les rares journalistes qui avaient pu s’introduire au cœur du dispositif ont ainsi été cordialement invités à regagner leur base de départ et raccompagnés sous bonne escorte, comme il se doit. À ce jour, donc, si l’on en croit les rares témoignages qui ont pu passer les limites de la ZAD, seule une poignée de gendarmes auraient été blessés et quelques zadistes placés en garde à vue. Comme de juste, ils ont été aussitôt remis en liberté.

    Plus que jamais, la censure sévit dans notre pays, et même si l’on peut comprendre la nécessité d’une relative discrétion au sujet de cette opération, on ne peut que s’étonner de l’omerta qui entoure les violents affrontements qui se déroulent sur place. Car sur le site concerné, le nombre des blessés, de part et d’autre, ne cesse d’augmenter. À tel point que deux députés de la majorité ont demandé « une pause dans l’évacuation […] afin de permettre l’arrêt des affrontements et la reprise du dialogue pour la régularisation des situations de ceux qui veulent participer au grand projet agricole de Notre-Dame-des-Landes ». De l’aveu même des deux parlementaires, il s’agirait aussi de protéger les gendarmes qui se trouvent actuellement confrontés à des individus extrêmement violents.

    Cette situation était pourtant prévisible. Le fait d’avoir laissé s’installer durant de nombreuses années une zone de non-droit au sein de laquelle les lois de la République n’avaient plus cours ne pouvait que conduire à ce résultat. Une fois encore, ce sont les forces de l’ordre qui doivent prendre tous les risques pour pallier les errements, les contradictions, les hésitations et le manque de courage des responsables politiques qui se sont succédé dans le traitement de ce dossier.

    La gestion de Notre-Dame-des-Landes est en effet symptomatique de la manière dont nos plus hautes autorités gèrent la France depuis des décennies. Absence de projets cohérents, absence d’une véritable concertation, mépris de la parole du peuple, absence de fermeté et de courage dans les dossiers sensibles. Notre État est déliquescent, tout juste capable, sur des dossiers comme le terrorisme, les quartiers difficiles ou le grand banditisme, de se réfugier derrière de beaux discours et de piteuses mesures de circonstance. En revanche, quand il s’agit de taxer les petites entreprises, de ponctionner les retraités ou de harceler les automobilistes, il est capable de se montrer d’une grande fermeté.

    À cette heure, il n’y a donc plus qu’à espérer que Notre-Dame-des-Landes ne devienne pas le lieu d’un nouveau drame. Même si cette opération doit absolument être conduite à son terme – faute de quoi, l’État y perdrait le peu de crédit qui lui reste -, il convient de tirer les enseignements de cette faillite dans la gestion politique de ce dossier. D’autant que la France connaît bien d’autres secteurs où sont implantées des zones à défendre, ainsi qu’un nombre important de zones de non-droit.

    http://www.bvoltaire.fr/evacuation-de-dame-landes-operation-de-guerre/

  • Délogement des zadistes de Notre-Dame-des-Landes : le fiasco d’un gouvernement va-t-en-guerre en Syrie

    Le matamore Macron veut partir en guerre en Syrie… alors qu’à Notre-Dame-des-Landes, 2500 gendarmes n’arrivent pas à venir à bout de 200 zadistes retranchés, hippies mal-coiffés et autres gauchistes, no-borders et zonards de base.

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  • La permaculture expliquée aux nationalistes - Orages d'acier - 20/11/2016

  • Jeudi 26 avril, à Bordeaux, conférence d'Alban d'Arguin sur les éoliennes

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  • Opposition anti-éoliennes : PARTOUT !

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    Lire Eoliennes un scandale d'Etat cliquez ici

  • La biodiversité animale en danger : comment réagir ?

    En matière de biodiversité, les mauvaises nouvelles s'accumulent ces temps-ci : ainsi, le premier jour du printemps a vu l'annonce de la mort du dernier rhinocéros blanc mâle du Kenya (ils étaient encore 2.360 il y a cinquante ans, mais seulement 15 en 1984), dont les congénères ont disparu en quelques décennies sous les effets d'un braconnage intensif motivé par les vertus aphrodisiaques supposées de la corne de rhinocéros (une superstition asiatique sans fondement scientifique avéré), et l'évocation désolée de la très forte diminution du nombre d'oiseaux des champs, qui rappelle que ceux des villes ne sont pas en meilleure position. Dans le quotidien libéral L'Opinion, ce mercredi 21 mars, Michel Schifres résume la situation : « Premièrement : dans les campagnes françaises, les oiseaux sont en voie de disparition. En quinze ans, leur population s'est réduite d'un tiers. L'alouette décline et la perdrix n'existe plus guère. Deuxièmement : en vingt-cinq ans, 421 millions de volatiles ont disparu en Europe. Troisièmement : au Kenya, Sudan est mort à 45 ans. C'était le dernier rhinocéros mâle blanc de la planète. Cette sous-espèce est donc éteinte. » On pourrait rajouter la mort brutale de 350.000 chauves-souris chaque année en France à cause des... éoliennes ! Sans oublier la quasi-disparition des papillons dans nos campagnes, celle des petits mammifères comme les hérissons, principalement victimes de la circulation automobile, ou celle des crabes, bigorneaux ou anémones de mer que j'ai pu observer à Lancieux, sur la côte d'émeraude, depuis une vingtaine d'années... Le constat du déclin rapide et apparemment définitif pour certaines espèces animales (mais la biodiversité végétale est aussi en danger) n'est pas catastrophiste, comme voudraient le faire croire certains, il est, d'abord et concrètement, une catastrophe !

    « Et que faisons-nous devant cette hécatombe, devant cette extinction (…) ?, poursuit Michel Schifres. La réponse tient en un mot, glaçant : rien. » En quelques lignes, tout, ou presque, est dit ! L'indifférence de nos sociétés de consommation, individualistes et anthropocentriques, est terrifiante mais elle s'inscrit dans la logique du système qui, par essence, ne considère que l'utilité économique, le profit immédiat et la satisfaction instantanée des « besoins suscités », sans tenir compte, en définitive, du temps long et de la transmission du capital terrestre, minéral, végétal comme animal. Si la biodiversité animale est ici évoquée et menacée, n'oublions pas, comme nous le rappelait Claude Lévi-Strauss, que la diversité culturelle humaine est, elle aussi, victime d'un système qui se veut à la fois global et illimité, attractif et uniformisateur... 

    Mais le constat désabusé de Michel Schifres doit-il nous décourager d'espérer et d'agir ? Non, bien au contraire ! En ce domaine comme en d'autres, il n'y a pas, il ne doit pas y avoir de fatalisme, et le rôle des royalistes, attachés à la transmission des trésors du patrimoine et à leur actualisation permanente comme à leur usage mesuré, est d'alerter, de sensibiliser mais aussi d'intervenir et de proposer, dans une perspective de long terme et, parfois, dans un contexte d'urgence.

    Il faudra, un jour, écrire un « Que faire ? » de l'écologisme intégral qui n'oubliera pas sa dimension forcément politique et stratégique... Pour l'heure, et en attendant une hypothétique Monarchie qu'il faudra bien faire réellement advenir en France pour un véritable enracinement de l'écologie dans l'être même de l’État et de sa magistrature suprême, il serait fort nécessaire que le ministère de la Transition écologique réagisse en prenant quelques mesures urgentes de sauvegarde des paysages dits « naturels » et de limitation des projets d'artificialisation des terres qui ne cessent de réduire l'espace de vie des espèces d'oiseaux, en particulier dans nos campagnes. La replantation organisée de nouvelles haies et la limitation des coupes printanières le long des routes et fosséspourraient être rapidement décidées et pratiquées, pour permettre la recréation de « pouponnières d'insectes » (et les pollinisateurs ne sont pas les moins importants s'ils ne peuvent être les seuls protégés et favorisés) et les possibilités de nouvelles nichées, mais elles ne sont que quelques uns des éléments d'une politique qui se doit d'être beaucoup plus large et de poser les bases d'un nouveau rapport agricole à la nature, fondée sur l'accord entre production économique et pratique écologique, et bannissant, autant qu'il est possible, l'usage des produits chimiques hérités de M. Von Liebig et vantés par des multinationales plus intéressées à leurs profits qu'à ceux de la biodiversité.

    Le régime chinois de Xi Jinping a inscrit la « révolution écologique » au programme de ces prochaines décennies, conscient des enjeux environnementaux de demain qu'il ne sépare pas des enjeux économiques : la France, avec sa richesse écologique certaine et ses particularités propres, ne devrait-elle pas aussi envisager cette révolution-là qui lui serait beaucoup plus profitable que celle qu'elle a subie à la fin du XVIIIe siècle et qui, à bien y regarder, fut alors si peu favorable aux paysages forestiers et aux espèces animales sauvages ? Le Breton Michel Duval, dans les dernières pages de son ouvrage « Forêts bretonnes en Révolution », soulignait que « la correction immédiate des nouveaux déséquilibres internes provoqués par le contrecoup de l'instauration d'un nouvel « ordre économique mondial », est inséparable désormais du retour aux valeurs qui ont assuré longtemps à notre pays son harmonie, son originalité, sa richesse et sa diversité ». Si nous pouvons aller plus loin encore dans la critique de ce qui fonde ce nouvel ordre mondial et libéral, et remettre en cause le principe même d'une société de consommation et de croissance illimitée, nous faisons nôtre l'appel de Michel Duval à ce nécessaire « retour du Roi », pour que vive la vie, dans nos campagnes, nos forêts et nos villes, et que nous puissions revoir voler les papillons et entendre chanter les oiseaux, éternels compagnons de saint François d'Assise et de nos souvenirs heureux...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/