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écologie et environnement - Page 190

  • Rencontre avec Hervé Juvin : “Pour une écologie humaine”

    Hervé Juvin, essayiste, économiste, Président de l’Eurogroup Institute et vice-président d’AGIPI, sera présent le 17 octobre 2013 à 20h, à la salle de l’ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent 75007 PARIS (Métro Duroc/Ségur) pour une rencontre exceptionnelle à propos de son dernier ouvrage intitulé “La Grande séparation – Pour une écologie des civilisations“.

  • Monsanto: les 10 abominations qui n’ont jamais empêché l’entreprise de continuer à nuire

     

     

    1. Saccharine

     

    En 1901, John Francis Queeny a fondé la société Monsanto Chemical Works, à St. Louis, Missouri, pour produire des substituts de sucre pour le Coca Cola . Au début des années 70, des études , dont une étude de l’Institut national du cancer Etats-Unis, a révélé que la saccharine provoque le cancer chez les rats et les autres mammifères.

     

    2. BPC (biphényles polychlorés)

     

    Dans les années 20 du siècle dernier, Monsanto a commencé à produire des biphényles polychlorés, un refroidissement des éléments pour les transformateurs électriques, les condensateurs et les moteurs électriques. Un demi-siècle plus tard, « l’Environmental Protection Agency US Environmental » a présenté des preuves que les PCB provoquent le cancer chez les animaux et chez les humains. En 1979, le Congrès américain interdit sa production. La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants  interdit les PCB dans le monde entier en 2001. En 2003, Monsanto a payé plus de 600 millions d’habitants de Anniston (Alabama) où se trouvait la production de ces produits chimiques, qui ont souffert de graves problèmes de santé comme le cancer, les maladies du foie et des maladies neurologiques. Selon la recherche menée aux États-Unis en 2011, ce produit chimique continue à apparaître dans le sang des femmes enceintes, alors que d’autres études démontreraient un lien entre les PCB et l’autisme.

     

    3. Polystyrène

     

    1941 Monsanto s’intéresse aux emballages en plastique et en synthétique pour la nourriture.

     

     Dans les années 80, l’Environmental Protection Agency américaine l’a placé comme le cinquième produit chimiques dont la production génère des déchets les plus dangereux.

     

    4. Les armes nucléaires et la bombe nucléaire

     

     

     

    En 1936, Monsanto a acquis Thomas & Hochwalt laboratoires dans l’Ohio et est devenu son département central de recherche. Entre 1943 et 1945, le Ministère a coordonné ses efforts avec le Comité de recherche de l’US National Defense et l’a dédié à la purification et la production de plutonium, mais également pour affiner les produits chimiques qui sont utilisés comme déclencheurs pour les armes nucléaires.

     

    5. DDT (dichloro diphényl trichloroéthane)

     

    En 1944, Monsanto a été l’un des premiers fabricants de l’insecticide DDT pour lutter contre les moustiques qui propagent le paludisme. Le produit a été utilisé comme insecticide dans l’agriculture. Malgré des décennies de publicité par Monsanto pour convaincre que le DDT était sûr, les effets cancérogènes ont été confirmés en 1972 . DDT a été interdit partout aux États-Unis. Aujourd’hui, il est connu pour causer l’infertilité et les échecs dans le développement des embryons.

     

    6. Doixina

     

    En 1945, Monsanto a commencé à promouvoir l’utilisation de pesticides chimiques dans l’agriculture et la fabrication de l’herbicide 2,4,5-T, l’un des précurseurs de l’agent orange contenant des dioxines. Les dioxines s’accumulent dans la chaîne alimentaire, principalement dans le tissu adipeux des animaux. Ils sont hautement toxiques et peuvent provoquer des problèmes de reproduction et de développement, affecter le système immunitaire, interférer avec les hormones et ainsi causer le cancer.

     

    7. Agent Orange

     

    Dans les années 60, Monsanto était l’un des fabricants de l’Agent Orange, utilisé comme arme chimique dans la guerre du Vietnam . À la suite de l’utilisation de l’agent Orange, environ 400.000 personnes ont été tuées ou mutilées, 500.000 enfants sont nés avec des malformations congénitales et 1 million de personnes ont souffert de problèmes de santé, y compris les troupes américaines qui ont également été exposées à la substance au cours d’attaques qu’elles ont mené. Des rapports internes de Monsanto montrent que l’entreprise était au courant des effets toxiques de l’agent orange quand il l’a vendu au gouvernement américain

     

    8. « Engrais » de pétrole

     

    En 1955, Monsanto s’est lancé dans cette pratique après l’achat d’une raffinerie de pétrole. Le problème étant que les engrais de pétrole ont stérilisé la terre, et qu’ils tuent également les micro-organismes bénéfiques du sol.

     

    9. Aspartame

     

    L’aspartame est un édulcorant non-calorique qui est 150 à 200 fois plus sucré que le sucre. Il a été découvert en 1965 par la multinationale pharmaceutique GD Searl. En 1985, Monsanto a acheté GD Searl et a commencé à commercialiser l’édulcorant sous la marque NutraSweet. En 2000 ils ont vendu la marque. NutraSweet est connue comme l’élément qui est présent dans 5.000 types de produits et est consommé par 250 millions de personnes à travers le monde. Il est déclaré sans danger pour la consommation humaine de plus de 90 pays. En Février 1994, le ministère de la Santé et des Services sociaux a publié la liste des 94 effets possibles que la substance peut avoir sur la santé humaine. En 2012, selon les données de l’Institut Ramazzini (Italie) qui a réussi à tester les effets cancérogènes de NutraSweet chez les rats, la Commission européenne a lancer un nouveau processus de réévaluation de ce composé.

     

    10. Hormone de croissance bovine

     

    La somatotropine bovine recombinante (BGH), également hormone de croissance bovine est une hormone génétiquement modifiée par Monsanto qui est injectée dans les vaches laitières pour augmenter la production de lait. Selon plusieurs enquêtes, notamment en Europe, il y a un lien entre le lait rBGH et le cancer du sein, le cancer du côlon et le cancer de la prostate chez l’homme. Il est à noter que le produit provoque des effets les plus graves chez les enfants pour deux raisons simples: ils boivent plus de lait que les adultes et ont moins de masse corporelle pour traiter des contaminants du lait. L’hormone est interdite au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Israël, dans l’UE et en Argentine.

     

    Traduction et source : les moutons enragés

  • Comment une coopérative agricole s’est muée en empire industriel

    Par Nolwenn Weiler

    Peu connu du grand public, si ce n’est par ses magasins de jardinage Gammvert, le groupe coopératif InVivo règne sur une grande partie de la filière agricole française. Stockage et trading de céréales, fabrication de médicaments et de nourriture pour les animaux, vente de pesticides… InVivo a construit un solide empire international. Bien loin semble-t-il des valeurs coopératives de ses débuts. Enquête sur l’un des fleurons de l’agrobusiness français, entre spéculation sur les aliments et défense d’un modèle agricole intensif et industriel.

    C’est à Paris, sur la très chic avenue de la Grande armée, à l’étage « trading » du groupe coopératif agricole InVivo, que se décide au quotidien le sort d’une partie des céréales françaises. Environ le quart des récoltes sont vendues à partir de ces bureaux. Une petite quinzaine de traders travaillent ici, les yeux rivés sur les courbes des matières premières, à quelques pas des sièges de PSA et de BNP Paribas. Leurs journées commencent vers 8 heures avec les marchés asiatiques et s’achèvent aux alentours de 21 heures, avec les États-Unis. Objectif : écouler les céréales, par millions de tonnes, au plus offrant.

    L’année 2010-2011 restera pour eux un grand souvenir. InVivo a alors enregistré une croissance de 85 % de ses ventes de grains (blé essentiellement, mais aussi orge, avoine, maïs, tournesol et colza). 11 millions de tonnes ont été exportées. Le chiffre d’affaires global de la coopérative a bondi de plus de 30 %, pour atteindre 6,1 milliards d’euros. Raisons de ce « succès » : les immenses incendies qui ont ravagé les récoltes russes, les moindres récoltes en Ukraine dues à la canicule, les demandes accrues en Égypte et une excellente saison en France.

    Céréales spéculatives

    En 2011-2012, retour à la normale. InVivo n’a exporté que 8 millions de tonnes de céréales et oléoprotéagineux. Mais la branche « marché des grains », avec 40 % du chiffre d’affaires, reste en tête des résultats du groupe coopératif. Quelles activités recouvre cette branche ? Du stockage, d’abord, pour pouvoir écouler les matières premières au meilleur moment, quand les prix sont au plus haut. Dans ses 12 silos, InVivo peut stocker simultanément 1,5 million de tonnes de céréales et d’oléo-protéagineux !

    InVivo assure ainsi chaque année le transit de 6 millions de tonnes de grains (via 450 navires, 700 trains, 2000 péniches), soit près d’un dixième de la production française [1]. Et ces capacités augmentent sans cesse. 250.000 tonnes notamment de maïs pourront bientôt transiter, chaque année, dans un silo acquis début 2012 sur les bords du Danube. Elle a par ailleurs investi dans un réservoir au Maroc, les pays du Maghreb étant de gros acheteurs de céréales.

    Avec 241 coopératives sociétaires et un chiffre d’affaire de 5,7 milliards d’euros, InVivo est désormais le premier groupe coopératif français. Et n’a plus rien à voir avec ses origines, quand il s’agissait, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, de réorganiser le monde paysan et de relancer la production pour nourrir la France. Les coopératives s’unissent alors pour collecter et stocker les céréales, commencer à les exporter, conseiller les agriculteurs et les équiper en matériel [2]. Au fil des années, alliances, fusions et unions se multiplient. Lesquelles aboutissent, en 2001, à la création d’InVivo.

    Dérégulations, mondialisation et… corruption

    « Avec ce genre de groupe, on est passé d’un outil collectif censé sécuriser les revenus des producteurs à une grosse machine qui part à la conquête des marchés », regrette Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. En 2007, l’absorption d’Evialis – qui concocte des aliments pour les élevages industriels du monde entier – vient agrandir le groupe coopératif, qui compte désormais plus de 6000 « collaborateurs », et étend son emprise internationale.

    L’entreprise est aujourd’hui présente dans 60 pays. « On ne peut pas reprocher aux coopératives de profiter du système, même si certaines le font de façon exagérée, estime un producteur de céréales bio. Les décisions politiques ont supprimé tous les mécanismes de régulation du marché. Et ont rendu ces activités de trading et de spéculation légales, et finalement indispensables à une partie du secteur. »

    Ces dérégulations, InVivo en a pleinement profité, bien au-delà des céréales. Tourteaux, engrais, sel ou encore sable : autant de denrées dont les cours s’envolent régulièrement que les traders d’InVivo achètent, stockent et revendent au gré des courbes. Pour « renforcer son expertise face à la volatilité du marché », l’entreprise compte sur sa participation au capital du géant allemand de la vente de grains Toepfer (à hauteur de 20 %).

    InVivo détient aussi 50 % du capital du groupe britannique Gleadell, qui commercialise graines et intrants. Ces participations croisées ne lui suffisent visiblement pas pour maîtriser le cours des matières premières : en juillet 2012, la justice belge a condamné la coopérative à un demi-million d’euros d’amende pour corruption d’un fonctionnaire de la Commission européenne, qui lui livrait des informations confidentielles sur les prix des marchés de céréales.

    Financements publics et crédits d’impôts

    L’évolution de ce secteur et la constitution de ce vaste empire répondent bien à un choix politique, porté par des élus de droite comme de gauche. Subventions, taux d’intérêts réduits ou exonération d’impôts accompagnent la dérégulation. Exemple ? Les coopératives agricoles ne sont pas soumises à l’impôt sur les sociétés (qui prélève entre 15 à 30% sur les bénéfices). Mais elles ont droit au crédit d’impôt compétitivité-emploi (normalement réservé aux entreprises qui paient l’impôt sur les sociétés).

    Résultat : une économie de 100 millions d’euros pour les coopératives en 2013. Ce dernier avantage a été négocié par l’Alliance des coopératives agricoles (Acooa), organe de lobbying dont le président, Philippe Mangin, est par ailleurs président de… InVivo. Autre évolution : les établissements financiers (comme Unigrains) sont autorisés à entrer au capital des coopératives, jusqu’alors contrôlées par les parts sociales des agriculteurs.

    InVivo devrait profiter de nouveaux financements publics : le Programme d’investissements d’avenir (PIA). 3,7 millions d’euros vont être versés à « l’Institut mutualisé pour les protéines végétales » (Improve). Porté par quatre géants de l’agroalimentaire français (Téréos, Sofiprotéol, Siclaé, et InVivo), Improve « a pour ambition de devenir le leader européen de la valorisation des protéines végétales ».

    C’est fou tout ce que l’on peut tirer des protéines issues du blé, maïs, colza, pois ou de la luzerne : des aliments pour les humains, et pour les animaux bien sûr. Mais aussi des matières premières pour concocter des cosmétiques, ou encore des isolants « biosourcés ». Le tout certifié par le Grenelle de l’environnement !

    Esprit coopératif, es-tu encore là ?

    Les coopératives agricoles française ne sont pas toutes aussi importantes. Les 13 000 Coopératives d’utilisation du matériel agricole (CUMA) qui couvrent le pays sont restées de taille modeste, et très ancrées sur leur territoire. De même que de nombreuses coopératives viticoles. Mais leur nombre tend globalement à diminuer et leur taille à croître : on compte deux fois moins de coopératives agricoles qu’il y a 30 ans, et les trois quarts du chiffre d’affaire global du secteur (83,7 milliards d’euros en 2011) sont réalisés par 10 % des coopératives [3].

    En plus des fusions et concentrations, certaines coopératives agricoles ont enclenché un mouvement d’expansion via le rachat d’entreprises capitalistes (dans lesquelles pas une once de coopération n’a été introduite). A elle-seule, InVivo, détient (tout ou en partie) plus de 73 filiales. Les coopératives ont aussi installé des usines à l’étranger. Pour la seule année 2012, InVivo a lancé la construction de cinq nouvelles usines, en production d’alimentation animale essentiellement.

    « Les agriculteurs ne se retrouvent pas dans ces structures internationales où ils ne gèrent plus rien. Nous sommes pris dans un énorme business et nous nous sentons tout petits », décrit Jacques Commère, de la Coordination rurale. « Juridiquement, les coopératives sont toujours la propriété des agriculteurs, détaille Michel Abhervé, professeur associé à l’université de Marne-la-Vallée, spécialiste en économie sociale et solidaire. Cependant deux phénomènes expliquent que les agriculteurs se sentent dépossédés. D’une part, la taille grandissante des coopératives, qui fait qu’il est difficile de garder l’état d’esprit de départ. Et d’autre part la confiscation du pouvoir par la technostructure. »

    « Les agriculteurs ne comprennent pas grand chose à la complexité de la gestion de ces grosses entreprises, reprend Jacques Commère. Et bien souvent, lorsque le conseil d’administration se réunit, et bien ils disent oui. »

    Des primes à la vente de pesticides

    Au départ maîtrisées par les agriculteurs, les coopératives sont, à partir des années 60 et 70, devenues prescriptrices : des techniciens, salariés par la coopérative, se mettent à arpenter les campagnes pour expliquer aux paysans comment pratiquer leur métier. Les conseils agronomiques se doublent de prescriptions d’engrais et de pesticides. De solides partenariats se nouent avec l’industrie de la chimie.

    En 2012, Jérémy Macklin, ancien directeur d’InVivo AgroSolutions, cite les contrats liant InVivo à des entreprises telles que GPN, premier producteur français de fertilisants et ancienne filiale de Total [4], ou encore Monsanto. Le tout « dans le cadre des actions mises en place pour la bonne promotion des produits phytosanitaires » [5]. Aujourd’hui, pour être sûrs que les traitements phytosanitaires ne soient pas oubliés, InVivo – et bien d’autres – avertissent leurs adhérents par SMS. Et la rémunération des techniciens est toujours liée à la quantité de pesticides vendus ! Même si la pratique « tend à disparaître » [6]

    Ces produits posent problème pour la santé des agriculteurs ? Sans doute. C’est pourquoi InVivo a noué un partenariat avec l’Union de l’industrie de protection des plantes (UIPP), regroupement des fabricants de pesticides, pour faire de la prévention… Laquelle passe par des campagnes de communication – dans la presse agricole, sous forme de dépliants, via des sites web – qui rappellent aux agriculteurs « les bonnes pratiques phytopharmaceutiques ».

    Par exemple : le port d’équipement individuel de protection, le lavage des mains, ou le respect des doses. « Il est très important de promouvoir l’utilisation raisonnée des produits phytosanitaires par un emploi non plus systématique, mais uniquement lorsque c’est nécessaire. Les agriculteurs ont engagé des efforts très importants dans ce sens, ils doivent les intensifier », martèlent les documents de communication de l’entreprise.

    Qui vit semble-t-il assez bien son ambivalence : l’an dernier, le chiffre d’affaire d’InVivo en « santé végétale » (terme utilisé pour désigner les produits phytosanitaires dans le milieu agricole) a atteint 996 millions d’euros. En hausse de 6 %.

    Des conditions de travail peu coopératives

    InVivo ne se désintéresse pas pour autant de l’agriculture biologique. Qui reste, selon son ancien directeur adjoint Jérémy Macklin, « l’une des plus efficaces d’un point de vue agronomique ». Pour accompagner les agriculteurs qui tournent le dos au système intensif, la filiale Biotop cultive des insectes. Des prédateurs de nuisibles, élevés dans une usine du Sud-ouest de la France.

    Prenons la pyrale du maïs, qui détruit feuilles et épis : elle peut être neutralisée par le trichogramme, un insecte dont les larves détruisent les œufs de la pyrale. Biotop vend des trichogrammes aux agriculteurs, pour qu’ils les lâchent sur leurs cultures. Activité lucrative : en 2011-2012, Biotop « a fortement progressé » et « doublé ses ventes à l’export ». Chiffre d’affaires : 5 millions d’euros.

    Côté conditions de travail, le tableau est moins rose. « La serre où grandissent les petits papillons qui servent à nourrir les trichogrammes sont pleines de poussières très fines, très allergènes, rapporte Yves Baron, délégué syndical CGT d’InVivo. Le port d’un équipement de protection oblige à faire des pauses régulières, parce qu’il est très difficile de respirer à travers les masques. Mais les salariés doivent batailler pour avoir ces pauses. Certains préfèrent ne pas les prendre, poursuit le syndicaliste. Leurs conditions de travail sont très pénibles. Et c’est très compliqué pour nous, les délégués syndicaux, d’échanger avec eux. En mars dernier, je n’ai même pas eu le droit d’entrer sur le site. »

    Pénibilité et bas salaires

    Autre bataille menée par les salariés d’InVivo : la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers et tâches, comme le travail dans les silos, ou dans les entrepôts de l’entreprise où de lourdes charges sont soulevées au quotidien. Quant à « la politique de rémunération motivante » vantée par les plaquettes de communication, elle arrache presque un sourire au délégué syndical. « Après 38 ans de boîte, une salariée qui travaille au conditionnement touche 1300 euros net par moi. Non, chez nous, pour les employés-ouvriers, les salaires, c’est vraiment peau de chagrin. »

    « La façon dont, bien souvent, les coopératives agricoles traitent leurs salariés ressemble en tout point à ce qui est fait dans les entreprises capitalistes », ajoute Michel Abhervé [7]. L’agroalimentaire n’est pas un univers très tendre pour les conditions de travail. C’est pourtant un secteur très porteur pour InVivo, chez qui l’activité marché de grains est talonnée par le département « nutrition et santé animale » (NSA…), qui accompagne des projets d’élevage intensif au Vietnam, au Brésil, au Mexique ou encore en Indonésie, Chine et Inde.

    Des pays où la demande en protéines animales ne cesse d’augmenter. Ce qui est bon pour les comptes d’InVivo. Le chiffres d’affaires de NSA a progressé de 4% l’année dernière. Cette course à la production de viande ne pose-t-elle pas problème ? La coopérative n’a pas souhaité répondre à Basta !. Mais leur site web livre à ce sujet quelques pistes de réflexion.

    L’agriculture familiale selon InVivo

    Étrange paradoxe : pour InVivo, le système de production agricole français est « traditionnel et familial, avec une moyenne de 40 vaches par éleveur ». Bien loin, donc, du modèle américain. Et de celui que semble prôner la multinationale coopérative. « L’alimentation des bovins français est produite pour une très large part sur l’exploitation, et toutes productions de bovins confondues, les importations de soja ne représentent que 5 à 6 % de leur ration alimentaire », illustre-t-elle.

    Les vaches ne consommeraient que 10 % de tourteaux de soja, incorporés dans leurs aliments. On se demande pourquoi InVivo ne cite pas aussi l’exemple des volailles élevées en batterie. Elles doivent grossir vite et donc consommer une forte quantité de protéines. La part de soja dans leur alimentation se situe aux alentours de 70 % [8]. La France importe près de 5 millions de tonnes de soja chaque année, principalement en provenance du Brésil, où la forêt amazonienne et ses habitants souffrent de ces cultures intensives, souvent OGM.

    L’agriculture française n’aurait donc rien « d’industriel », selon InVivo. Mais que dire du recours aux antibiotiques ou aux hormones pour soigner les animaux, qui entrent souvent dans la composition des « Premix », spécialités nutritionnelles, et additifs alimentaires commercialisés par la coopérative ? Nous aurions aimé savoir comment InVivo s’assure qu’aucun composé dangereux issu de ces compléments alimentaires ne se retrouve in fine dans nos assiettes. Là encore, pas de réponse. Mais après tout, la mission première d’InVivo n’est-elle pas de « nourrir l’humanité » ? Une cause « noble » et, surtout, « stratégique ». Pour son chiffre d’affaires ?

    Notes

    [170 millions de tonnes de céréales produites en France, en 2009. Source.

    [2Sont alors créées l’Union nationale des coopératives agricoles de céréales (UNCAC) et l’Union nationale des coopératives agricoles d’approvisionnement (UNCAA). En 1951, l’union des coopératives agricoles d’aliments du bétail (UCAAB) voit à son tour le jour.

    [3Source : Coop de France

    [4Le premier juillet 2013, GPN a été racheté par le groupe autrichien Boréalis, détenu à 64 % par l’Idic, un fonds d’investissement d’Abou Dhabi, et à 36 % par le groupe pétrolier autrichien OMV. Le groupe est présent dans 120 pays et emploie près de 5 300 salariés. Il a généré en 2012 un chiffre d’affaires de 7,5 milliards d’euros.

    [5Mission sénatoriale d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé

    [6Compte-rendu de la mission du Sénat sur les pesticides, 2012. Auditions Jérémy Macklin, directeur général adjoint du groupe coopératif In Vivo, membre de l’organisation professionnelle Coop de France, et de Mme Irène de Bretteville, responsable des relations parlementaires de l’organisation professionnelle Coop de France

    [7A titre d’exemple, lire notre article sur l’intoxication de salariés travaillant dans un silo.

    [8Selon le Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales (Céréopa), contacté pour la rédaction de cet article, de grandes mutations seraient intervenues ces cinq dernières années dans la composition de l’alimentation animale. La part de soja consommée par chaque espèce serait donc modifiée. Les nouveaux chiffres ne sont pas encore disponibles, ils devraient être publiés d’ici peu.

    Basta Mag

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  • Naomi Klein : “Les environnementalistes sont plus dangereux que les climato-sceptiques !”

    Les grandes organisations d’environnement ont une responsabilité aussi grande que les climato-sceptiques dans le présent reflux de la politique écologique : c’est la forte thèse défendue par la journaliste altermondialiste Naomi Klein. Selon elle, le choix de collaborer avec les grandes compagnies et l’idéologie néo-libérale a conduit à l’échec. Ses propos provoquent un vif débat aux Etats-Unis.

    La célèbre journaliste canadienne, militante altermondialiste connue pour ses livres No Logo et La Stratégie du choc, vient de déclencher une furieuse polémique au sein du mouvement écologiste nord-américain.

    Il y a deux ans, Klein avait écrit dans le journal The Nation que le militantisme climatique et le capitalisme étaient incompatibles. Elle observait que les climato-sceptiques l’étaient pour des raisons idéologiques : ils comprennent très bien que si le changement climatique se produit, la seule façon d’échapper à ses conséquences est de remettre en cause le système économique actuel, le capitalisme. Selon elle, la seule réponse adaptée à la menace climatique résidait « dans la pulvérisation de l’idéologie du marché libre, laquelle a dominé l’économie depuis plus de trois décennies ».

    Elle poursuit dans cette voie en accusant cette fois les principaux groupes environnementalistes de n’avoir pas compris cette vérité élémentaire, ce qui les a conduit à nouer des alliances coupables avec les grandes corporations.

     

    Les « Big Greens », mauvais leaders

    Voici une traduction partielle des propos de Naomi Klein, tirés d’un long entretien publié par le Earth Island Journal :

    « Le mouvement écologiste fait preuve d’un déni profond quand il s’agit des « Big Greens », « les principales organisations environnementales. Selon moi, celles-ci ont fait plus de dégâts que les négationnistes climatiques de droite. Si on a perdu tellement de temps, c’est bien à cause d’elles, qui nous ont tous entrainés dans une direction débouchant sur des résultats déplorables.

    Si on examine ce qui s’est passé sous l’égide du protocole de Kyoto dans la dernière décennie – les mécanismes de l’ONU, ceux mis en place par l’Union européenne – , on voit combien tout cela a été désastreux. (…)

    La droite avait combattu les échanges de permis d’émission en prétendant qu’ils allaient nous mener à la faillite, qu’on distribuait des aumônes aux grandes compagnies, et qu’en plus ça n’allait pas marcher. La droite avait raison ! Non pas pour la faillite de l’économie, mais pour le fait qu’il s’agissait de cadeaux énormes consentis aux grandes sociétés. Elle avait raison aussi de prévoir que ces mécanismes ne nous rapprochaient pas de ce que souhaitaient les scientifiques, à savoir baisser les émissions. Alors, pourquoi les groupes verts se sont-ils obstinés dans cette voie ? »

    Naomi Klein observe que le niveau de réduction des émissions dont nous avons besoin dans les pays développés est incompatible avec la croissance économique.

    Elle rappelle que, dans les années 1970, le mouvement environnemental était très puissant, et avait réussi à imposer un fort appareil législatif pour réduire la pollution. Mais avec l’élection de Ronald Reagan comme président des Etats-Unis, une politique opposée à l’environnement s’est mis en place.

    Et plutôt que d’y résister, les mouvements environnementaux ont choisi de chercher à collaborer avec les grandes entreprises. Elle cite Fred Krupp, le président d’Environmental Defense Fund, une importante ONG états-unienne, pour avoir clairement énoncé cette politique. Il se trouve, ce qu’elle ne dit pas, que Fred Krupp est un participant régulier du groupe Bilderberg, qui réunit chaque année des grands patrons et des responsables politiques pour définir la politique néo-libérale à appliquer dans le monde.

    Ainsi, explique Naomi Klein, «  pour les environnementalistes, il s’agissait d’établir des alliances avec les entreprises. Ils n’étaient pas sur la ligne : « Attaquons ces salauds ! », mais sur la ligne : « Oeuvrons ensemble, les salauds et nous ! » Cela revient à désigner les corporations comme acteurs volontaires de la solution. »

    «  Nous avons globalisé un modèle économique insoutenable d’hyper-consommation. Il se répand dans le monde avec succès, et il nous tue. (…) Les groupes environnementalistes n’ont pas été les spectateurs de ce phénomène, ils en ont été les partenaires. Ils voulaient en faire partie. »

    Les grandes ONG d’environnement ont ainsi accepté, voire soutenu, le traité de libre-échange entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, dit Alena, malgré son l’abaissement des protections de l’environnement qu’il impliquait.

    « Je ne dis pas que tous les groupes ont été complices : ni Greenpeace, ni les Amis de la terre, ni, globalement, le Sierra Club. Et ni 350.org, qui n’existait pas encore. Mais cela remonte aux racines du mouvement. (…)

    Ces élites historiques avaient décidé de sauver la nature, elles étaient respectées pour cela. Si donc le mouvement environnementaliste avait décidé de les combattre, leurs élites auraient risqué perdre leur aura, et personne n’était vraiment prêt à assumer cela. Je pense que cette situation est largement à l’origine du niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre. (…)

    La stratégie du soi-disant win-win (gagnant-gagnant) a lamentablement échoué. C’était l’idée générale des échanges de permis d’émission. Les groupes verts ne sont pas aussi malins qu’ils ne le croient. Ils ont joué à trop grande échelle. Nombre de leurs partenaires avaient un pied dans le Climate Action Partnership, et un autre à la Chambre de commerce. »

    Naomi Klein observe qu’en Europe, les choses bougent dans un autre sens. Plus de cent organisations ont ainsi pris position pour en finir avec le marché du carbone. « C’est le genre de choses que nous devons faire maintenant. Nous n’avons plus le temps de perdre du temps. »

    Les premières réponses outrées – et argumentées – commencent à tomber. Le site ClimateProgress écrit notamment :

    « Elle n’a pas seulement tort, elle a profondément tort. Son approche révisionniste est fausse, et contredite par ses propres prescriptions politiques. »

    Il souligne notamment qu’en Europe, les émissions de gaz carbonique ont diminué, ce qu’il attribue au marché des émissions, dit ETS (European trading system) :

    Evolution des émissions de CO2 et du produit intérieur brut dans l’Union européenne.

    A quoi Naomi Klein a répondu à son tour sur son propre site, conseillant d’attendre la parution de son prochain livre, promis pour 2014.

    La critique des grandes ONG environnementales a déjà été menée en France. Dans Qui a tué l’écologie ? (éd. Les liens qui libèrent, 2011), le journaliste Fabrice Nicolino a mené une vive charge contre le WWF, FNE et Greenpeace pour leur politique de collaboration avec les grandes entreprises et le gouvernement. De même, dans Comment la mondialisation a tué l’écologie (éd. Les Mille et une nuits, 2012), Aurélien Bernier a montré que l’idéologie néo-libérale a fortement influencé le mouvement écologiste à partir des années 1980.

    Reporterre.net    http://fortune.fdesouche.com/

  • Vandalisme écologique ...et financier

     

    Bouriège : un village médiéval détruit pour construire six éoliennes

    Sur les hauteurs de la commune de Bouriège, des archéologues dénoncent la destruction partielle d’un ancien village médiéval pour y ériger six éoliennes.

     

    La ligne de crête est parfaitement dégagée, la vue magnifique sur le Madres, le puech de Bugarach, le Saint-Barthélemy et le village de Bouriège en contrebas. Entre quelques chênes verts et des bouquets de genêts, se dressent plusieurs murs, vestiges d’une ancienne église romane datant certainement des XIe et XIIe siècles. Et puis, à une dizaine de mètres de là, dans un vaste carré, un amas de pierres dispersées s’étale sur le sol.

    Le village médiéval de Bouriège avant le passage des bulldozers d’Alstom

    A cet endroit, il y a quelques semaines encore, on trouvait ce que l’archéologue Dominique Baudreu appelle "un véritable village médiéval fossilisé, avec des microreliefs qui marquaient les emplacements des rues et des maisons". Mais ça, c’était avant que ne passe un bulldozer. Connu depuis le XIIe siècle, le village médiéval de Saint-Pierre-le-Clair, perché à 579 mètres d’altitude, a été en partie rasé à la suite de travaux de nivellement. A sa place, juste à côté des ruines de l’église, se dresseront en effet six éoliennes de six mètres de haut (le permis de construire a été accordé), juste en face de celles de Roquetaillade. "Sous prétexte de débroussaillage, on a rasé au trois-quarts le village. Le résultat est catastrophique, les maisons et les enclos ont été rasés, les puits comblés et le cimetière éventré", s’indigne Christian Raynaud, professeur d’histoire et archéologue amateur. "Ca fait mal au cœur, l’intérêt scientifique du site est réel, mais aujourd’hui, il est fortement amoindri du fait des destructions", ajoute Dominique Baudreu, du Centre d’archéologie médiéval du Languedoc.

    Qui plus est, outre l’intérêt archéologique, le site de Saint-Pierre-le-Clair est également un belvédère unique que fréquentèrent d’illustres astronomes tels que Cassini, Maraldi et de Chazelles. "Le site a joué un rôle clé dans l’élaboration des cartes détaillées. De là-haut, on peut faire des visées à la fois vers le pic de Nore, le pic de Bugarach et le Canigou", souligne Christian Raynaud pour qui l’endroit aurait mérité une attention particulière. "Saint-Pierre-le-Clair n’est pas une colline du Razès tout à fait comme les autres", conclut l’historien.

    Le projet éolien dans sa « phase de réalisation »

    Mené par le groupe Alstom, le projet d’implantation de six éoliennes, à cheval sur les communes de Bouriège et de Tourreilles, est entré dans sa phase finale. « D’ici à fin 2013, il va se mettre en route, avec, pour commencer, la réalisation des accès », explique Patrice Cathala, le maire de Bouriège. Ouvert il y a sept à huit ans, le dossier éolien a fait l’objet d’une enquête publique au cours de laquelle les opposants ont déposé plusieurs recours, soulevant d’éventuels préjudices environnementaux, paysagers, mais jamais archéologiques. Tour à tour, les tribunaux administratifs de Montpellier puis de Marseille ont validé le permis de construire. « C’est un projet collectif pour la commune, l’intercommunalité et tout le département », souligne le maire de Bouriège.

    L’Indépendant

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vandalisme-ecologique-et-financier

  • La vraie nature des écolos

     

    130917Le plus récent projet Duflot en aggravera encore les ravages. Ils sont occasionnés en France, quotidiennement, par la présence et par l'influence de nos Khmers verts, dans les municipalités comme au gouvernement.

    De nombreuses voix s'élèvent, et à très juste titre, en effet. En vain tous les professionnels et toutes les personnes informées ont tenté d'enrayer le projet Duflot d'instauration de la "garantie universelle des loyers". La fofolle ministre vient en effet de remporter sur ce terrain une première victoire à l'Assemblée nationale en première lecture le 12 septembre, en vue d'une entrée en vigueur pour 2016.

    Quelle que soit la prospérité catastrophique de cette procédure, et on peut imaginer qu'une majorité socialiste au Sénat, appuyée sur ce point par le parti communiste la fasse aboutir dans ses termes initiaux, l'échec financier est inéluctable.

    Il consiste en effet, sur le modèle ruineux de l'assurance-maladie et de la couverture universelle de déresponsabiliser entièrement le locataire indélicat aux frais des gens qui payent leurs loyers et surtout des propriétaires.

    Et surtout elle aura pour effet de démobiliser les bailleurs publics, c'est-à-dire les offices publics de HLM

    Les innombrables objections techniques ne risquent sans doute pas de convaincre entièrement, même en présence des sécheresses budgétaires connues de convaincre "la gauche". Enfin pensera-t-elle un progrès social que l'on pourra attribuer à cette présidence.

    Certes tout cela reflète des folies qu'on se doit d'analyser dans le détail puisqu'elles sont en train de se réaliser en termes de lois.

    Il y a plus de 30 ans dans ses "Discours pour la France à l'heure du choix",  (1)⇓ Jacques Chirac accusait assez clairement les Verts d'être financés au plan international par les gros intérêts pétroliers.

    On remarquera certes qu'ils entrent rarement en contradiction avec ceux-ci  (2)⇓

    Mais on ne saurait se contenter d'une vision aussi simpliste et conspirationniste du phénomène. On découvrira donc avec passion le vrai visage des écolos dans le livre qui vient de paraître : "L'Imposture écologiste"  (3)⇓

    Laurut8L'auteur : Christian Laurut, 67 ans, ESSEC, a été chef d’entreprise dans des domaines aussi variés que l’agriculture biologique, l’économie sociale innovante, et la formation des travailleurs indépendants. Il est le fondateur du Mouvement de l’Individu Responsable, groupe de réflexion politique transcourant, et auteur de plusieurs ouvrages de critique sociale, dont Le déclin de la civilisation industrielle, "Vers la société de liberté", "A quoi sert l'État ?" et "Vivement la décroissance ! (subie)".

    Voilà comment il présente son livre : L’imposture des "écologistes" réside aujourd’hui dans la confiscation de l’écologie, science non exacte étudiant les conditions d'existence des êtres vivants et les rapports qui s'établissent entre eux et leur environnement, au profit d’une action politicienne opportuniste et mercantile, qui plus est, totalement complaisante avec le capitalisme et sa dérive étatique.

    Les praticiens de cette science, précise-t-il, les "écologues", se retrouvent ainsi dépossédés de leur expertise par des charlatans médiatiques dont l’influence auprès des masses est malheureusement proportionnelle à leur niveau d'incompétence. Le lecteur aura ainsi compris que le propos de "L'Imposture écologiste" vise à bien distinguer l'écologie en tant que science objective neutre de l’écologisme en tant que doctrine politique souvent fâcheuse, comme on sépare le bon grain de l'ivraie.

    On sera édifié aussi bien par les 10 impostures de l'écologisme, dénoncées par Christian Lauraut, au plan des idées, que par son chapitre qu'il appelle, s'agissant des hommes "la galerie des guignols".

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    Imposture-ecologiste
    1. Stock, 1978, 287 pages.
    2. Même la re-fiscalisation du diesel, amorcée de longue date, ne fait que revenir sur une préoccupation ancienne de l'État français.)
    3. cf. "L'Imposture écologiste" par Christian Laurut. À commander sur le site internet des Éditions du Trident.

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  • Les 12 gros mensonges sur le CO₂ (arch 2009)

    À la veille de l'ouverture du sommet de Copenhague dont la couverture médiatique sera aussi tonitruante qu'univoque, il est bon de rappeler, comme l'a fait Joseph d'Aleo, météorologue américain renommé et l'un des premiers à avoir contesté sur son site Icecap le Réchauffement Climatique anthropique, les « 12 faits concernant la Réchauffement Climatique que taisent les media de masse ».

    1°) Depuis 2002 et bien que le dioxyde de carbone ait continué à augmenter, les températures globales n'ont cessé de baisser. 
    2°) Par lui-même le gaz carbonique (CO₂) produit peu de réchauffement. D' ailleurs, plus il y a de CO₂ et moins il y a de réchauffement.
    3°) Durant la dernière décennie, on n'a décelé aucun lien entre CO₂ et températures.
    4°) Le CO₂ n'est pas un polluant Avec la chlorophylle, il est un élément essentiel de la photosynthèse. Indispensable aux plantes.
    5°) La concentration de CO₂ actuelle est la plus basse que la terre ait connue depuis le Cambrien, il y a 550 millions d'années. Il y en avait alors vingt fois plus dans l'atmosphère et pas d'« effet de serre ».
    6°) Les changements climatiques précèdent les changements de CO₂ et non l'inverse.
    7°) Contrairement à ce que prétendent les modèles climatiques, la vapeur d'eau agit en rétroaction négative qui tend à réduire tout effet de serre induit par le dioxyde de carbone.
    8°) La modélisation de l'effet de serre sur lequel se base toute l'idéologie actuelle exagère considérablement le réchauffement réel.
    9°) Les cycles solaires ont une durée d'au moins onze ans. Lorsque l'activité solaire est intense, les températures montent. C'est ce qui est arrivé dans les années 1930 et à la fin du XXe siècle. L'activité solaire est actuellement au point mort, ce qui annonce un cycle long de refroidissement global qui pourrait durer plusieurs décennies.
    10°) Les cycles multidécennaux océaniques correspondent aux périodes d'activité solaire et aux variations des températures. L'océan Pacifique a commencé à se refroidir à la fin des années 1990, un processus qui s'est accéléré l'an dernier. L'Atlantique a commencé à se refroidir depuis son pic de réchauffement de 2004.
    11°) Les cycles océaniques correspondent à des variations de la couverture de glace des pôles. Dans les années 1930 puis 1950 ainsi que dans la décennie 1980 et au début des années 2000, celle-ci, en même temps que les océans se réchauffaient, diminuait. En Arctique, la durée de la saison estivale de fonte se réduit depuis deux ans.
    12°) La glace en Antarctique a connu l'année dernière sa plus large extension depuis que le contrôle satellitaire existe. Cette année, elle battra probablement le record établi l'an dernier.
    Contrairement aux affirmations du GlECC et à ses projections alarmistes pour le siècle à venir, toutes les études sérieuses montrent que les gaz à effet de serre n'ont absolument aucune influence sur les variations climatiques de ces dernières décennies.
    Quant aux anticipations catastrophistes, Dominique Guillet les a balayées de belle façon sur son site Kokopelli : « N'est ce pas le summum de l'arrogance, et de la démence, que de prétendre prévoir, à échéance de dix ans, d'un siècle ou de deux siècles, les climats de la Planète Terre à partir d'un super-ordinateur, fût-il du GIECC, et des quelques miettes de "données" partielles et passagères dont il aura été nourri ? Un tel super-ordinateur n'est qu'un simulacre lamentable de la planète authentique, le jouet virtuel et pathétique d'une poignée de scientistes capricieux. »

    René BLANC. Rivarol du 4 déc 2009