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écologie et environnement - Page 187

  • Une marée noire sans coupable ? Un scandale de la mondialisation.

    Il y a onze ans, le Prestige, un pétrolier libérien battant pavillon du Bahamas avec un équipage roumain et philippin dirigé par des officiers grecs, avec 77.000 tonnes de fuel dans ses soutes, se brisait en mer après avoir dérivé durant six jours : 3.000 kilomètres de côtes françaises, espagnoles et portugaises allaient alors en souffrir les conséquences, et plusieurs centaines de milliers d’oiseaux, de dauphins, de phoques mourir, englués dans ce mazout visqueux qui s’échouait sur les plages de l’Europe atlantique. La mondialisation et la cupidité avaient encore conjointement frappé, au grand dam des habitants du littoral et de l’environnement…

    Onze ans après la catastrophe, le tribunal espagnol chargé de juger l’affaire d’un « naufrage annoncé » (au regard de l’état du pétrolier et des avertissements émis par l’ancien capitaine du bateau qui avait, justement et prudemment, abandonné son poste de capitaine du Prestige trois mois avant le drame) a acquitté les trois accusés qui, à bien y regarder, paraissent être plus des lampistes que les véritables coupables de ce désastre : ceux qui auraient dû être jugés, c’est-à-dire l’armateur grec, l’affréteur russe, sans oublier la société de classification états-unienne qui a délivré le certificat d’aptitude à la navigation sans beaucoup de discernement, ne le seront jamais, semble-t-il…

    Ce jugement est, lui aussi, une véritable catastrophe car il peut laisser croire que souiller les mers et les côtes n’est, après tout, pas si grave, en tout cas aux yeux de la Justice… Il est certain que ce verdict clément ne passera pas inaperçu chez les armateurs et dans les sociétés pétrolières !

    La France se devrait de réagir et, non seulement de faire connaître son mécontentement face à ce jugement, mais de prendre des initiatives fortes pour éloigner les navires suspects de ses côtes, voire leur interdire l’entrée dans ses eaux territoriales, mais aussi pour accélérer la mise en place dans chaque pays de l’Union européenne, comme cela l’avait été évoqué au plus fort de l’émotion suscitée par la marée noire, de « ports refuges » susceptibles d’accueillir des navires en détresse et d’éviter qu’ils ne sombrent au large avec les conséquences que l’on sait. Mais, là encore, l’Union Européenne n’est guère motivée, freinée par les pressions des armateurs et de certains pays du sud de l’Europe, et tout simplement par sa propre logique libérale qui privilégie les affaires et le libre échange au souci environnemental…

    A cette heure et à ma connaissance, le gouvernement de la République n’a pas officiellement réagi, ou pas assez fort pour qu’on l’entende… Tout un (triste) symbole !

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/articles/actualites/1285-une-maree-noire-sans-coupable-un-scandale-de-la-mondialisation

  • Colère noire pour marée de la même couleur...

    l y a onze ans, le Prestige, un pétrolier libérien battant pavillon du Bahamas avec un équipage roumain et philippin dirigé par des officiers grecs, avec 77.000 tonnes de fuel dans ses soutes, se brisait en mer après avoir dérivé durant six jours : 3.000 kilomètres de côtes françaises, espagnoles et portugaises allaient alors en souffrir les conséquences, et plusieurs centaines de milliers d’oiseaux, de dauphins, de phoques mourir, englués dans ce mazout visqueux qui s’échouait sur les plages de l’Europe atlantique. La mondialisation et la cupidité avaient encore conjointement frappé, au grand dam des habitants du littoral et de l’environnement…
    Onze ans après la catastrophe, le tribunal espagnol chargé de juger l’affaire d’un « naufrage annoncé » (au regard de l’état du pétrolier et des avertissements émis par l’ancien capitaine du bateau qui avait, justement et prudemment, abandonné son poste de capitaine du Prestige trois mois avant le drame) a acquitté les trois accusés qui, à bien y regarder, paraissent être plus des lampistes que les véritables coupables de ce désastre : ceux qui auraient dû être jugés, c’est-à-dire l’armateur grec, l’affréteur russe, sans oublier la société de classification états-unienne qui a délivré le certificat d’aptitude à la navigation sans beaucoup de discernement, ne le seront jamais, semble-t-il…
    Ce jugement est, lui aussi, une véritable catastrophe car il peut laisser croire que souiller les mers et les côtes n’est, après tout, pas si grave, en tout cas aux yeux de la Justice… Il est certain que ce verdict clément ne passera pas inaperçu chez les armateurs et dans les sociétés pétrolières !
    La France se devrait de réagir et, non seulement de faire connaître son mécontentement face à ce jugement, mais de prendre des initiatives fortes pour éloigner les navires suspects de ses côtes, voire leur interdire l’entrée dans ses eaux territoriales, mais aussi pour accélérer la mise en place dans chaque pays de l’Union européenne, comme cela l’avait été évoqué au plus fort de l’émotion suscitée par la marée noire, de « ports refuges » susceptibles d’accueillir des navires en détresse et d’éviter qu’ils ne sombrent au large avec les conséquences que l’on sait. Mais, là encore, l’Union Européenne n’est guère motivée, freinée par les pressions des armateurs et de certains pays du sud de l’Europe, et tout simplement par sa propre logique libérale qui privilégie les affaires et le libre échange au souci environnemental…
    A cette heure et à ma connaissance, le gouvernement de la République n’a pas officiellement réagi, ou pas assez fort pour qu’on l’entende… Tout un (triste) symbole !

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1102:colere-noire-pour-maree-de-la-meme-couleur&catid=47:2013&Itemid=58

  • Balkans : l’Union européenne se comporte en prédateur de l’énergie

    Priorité à l’environnement et aux énergies renouvelables ? Avec le Commissaire européen Günther Oettinger, vous pouvez oublier ce genre de contes pour enfants… L’UE a retenu 35 projets énergétiques prioritaires dans les Balkans, très polluants, lourds de menaces pour l’environnement, qui ne répondent nullement aux besoins des populations locales, mais à ceux des marchés européens.

    Des ONG de toute la région ont exprimé leurs sérieuses inquiétudes concernant la liste des 35 projets prioritaires dans le domaine de l’énergie. Ces projets ont été retenus par la Commission européenne de l’Énergie, réunie le 24 octobre dernier à Belgrade en Serbie.

    « La décision de soutenir des projets qui sont en contradiction flagrante avec les objectifs de l’Union européenne sur l’environnent et le climat affectent grandement la crédibilité de l’UE comme acteur engagé dans la protection de l’environnement et la santé des personnes dans les Balkans occidentaux », déclarent ces ONG.

    Parmi les projets retenus, certains ont des conséquences environnementales et sociales directement négatives – qu’il s’agisse des centrales thermo-électriques au charbon ou des centrales hydro-électriques. Les ONG soulignent que ces projets sont peu compatible avec d’autres priorités définies par l’Union, comme la protection de la biodiversité ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
    « Nous sommes profondément inquiets à propos de certains projets hydro-énergétiques en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, qui ont reçu le soutien de la Communauté énergétique européenne. Ces projets auront un grand impact social et environnemental, et ils ne répondent pas aux normales minimales de l’UE. Dans ces conditions, le WWF fera appel aux institutions européenne compétentes pour revoir la liste des projets et veiller à stopper ceux qui ne sont pas conforme avec les exigences légales de l’UE », a déclaré Angela Klauschen de l’antenne Méditerranée du Fonds mondial pour l’environnement (WWF).

    « Il est assez décevant de constater qu’une structure européenne accorde un soutien prioritaire à des projets qui sont en conflit direct avec les objectifs de l’UE, comme c’est le cas avec trois centrales thermiques à lignite (Kolubara B et Nicola Tesla B3 en Serbie, Kosova e Re au Kosovo). Ces centrales sont incompatibles avec les objectifs climatiques de long terme de l’UE et ils nuisent la santé des populations locales », ajoute Pippa Gallop du réseau CEE Bankwatch.

    Les projets retenus sur la liste des « Projets d’intérêt pour la Communauté de l’Énergie » seront prioritaires pour être financés dans les années à venir, principalement par la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

    Pourtant, il est clair que certains de ces projets ont plus pour objectif d’exporter de l’électricité que de satisfaire les besoins des habitants, alors que ces projets perpétuent la dépendance de notre région envers la lignite.

    « Le Commissaire européen à l’Énergie, Günther Hermann Oettinger, soutient des projets qui visent à capter les sources d’énergie des Balkans pour alimenter le marché de l’UE, tout en rendant les citoyens des Balkans toujours plus dépendants du charbon. Nous souhaitons sincèrement qu’il ne s’agisse pas là de la naissance d’une nouvelle stratégie énergétique de l’UE, qui consisterait à exploiter les sources locales des pays candidats pour satisfaire ses propres besoins en énergie renouvelable », s’indigne Garret Tankosic Kelly du réseau SEE Change.

    Les ONG font appel à l’UE et plus spécifiquement au Commissaire Oettinger pour confirmer que les questions environnementales et sanitaires sont toujours sérieusement prises en compte dans les décisions concernant le développement des infrastructures énergétiques dans la région.

    « La Communauté de l’Énergie a promis que les projets qui ne remplissent pas les normes de l’UE seront supprimés de la liste des priorités et nous considérons le Commissaire Oettinger et le Président Barroso comme responsables du respect de cette promesse », concluent les ONG.

    •  Albanie : un parc éolien en zone humide protégée
      Parmi les projets retenus, l’un des plus sujets à caution est celui du parc éolien de Dajç-Velipojë en Albanie. Le ministère albanais de l’Environnement, des Forets et de l’Administration des Eaux refuse depuis longtemps de donner à ce projet le permis environnemental puisqu’il doit être mis en place dans une zone Ramsar [ l’interconnexion énergétique sous-marine entre l’Italie et le Monténégro, qui aura des effets visibles sur l’environnement et affectera définitivement certaines régions du pays. Avec la faillite, presque assurée, du Combinat d’aluminium de Podgorica (KAP), le plus gros consommateur d’énergie du pays, le Monténégro produit bien assez d’énergie pour sa propre consommation, aussi tous les nouveaux projets sont exclusivement orientés vers l’exportation. Les citoyens monténégrins retireront-ils le moindre bénéfice de ces investissements qui ont un coût très élevé ?
    •  Ces « horizons élevés » qui menacent la Neretva et le parc de Hutovo Blato
      La construction de nouvelles centrales hydro-électriques en Croatie et en Bosnie-Herzégovine s’inscrit dans le cadre d’un projet transfrontalier, assez complexe, nommé Upper Horizons, qui prévoit de concentrer les eaux provenant des bassins versants des rivières Neretva et Trebisnijica et de les pousser en direction de la côte, tout en évitant les zones actuellement drainée par le cours souterrain des rivières.Si ces projets se réalisent dans leur forme actuelle ils augmenteront la salinité du delta de la rivière Neretva et ils menaceront la production agricole de la région provoquant l’assèchement du parc naturel de Hutovo Blato, qui est une zone humide Ramsar et un habitat préservé pour les plus grands des oiseaux migrateurs des Balkans.
    •  Kolubara B, Serbie : encore plus d’émission de carbone
      La construction d’une nouvelle centrale à la lignite, d’une capacité 750 MW est prévue à Kolubara, dans l’ouest de la Serbie, permettant de poursuivre l’exploitation des mines de lignite de Kolubara. Un million de tonnes de Co2 supplémentaire sera émis chaque année, de sorte que les émissions totales annuelles du site de Kolubara dépasseront les huit millions de tonnes, soit le quart des émissions totales de la Serbie.
    [1] Convention internationale de 1971 sur la protection des zones humides. Voir le site ramsar.org.

    Le Courrier des Balkans

    http://fortune.fdesouche.com/333199-balkans-lunion-europeenne-se-comporte-en-predateur-de-lenergie#more-333199

  • Réchauffement climatique dû à l’homme : une grande escroquerie ?

     

    Dans ses interventions au Parlement européen comme dans d’autres assemblées, Bruno Gollnisch a souvent pointé les arrières-pensées, pas toujours très avouables, des tenants de l’hypothèse catastrophiste dans le domaine du réchauffement climatique imputé aux activités humaines. Un dogme  s’appuyant  sur certaines conclusions, prévisions et suppositions  - qui ne font pas l’unanimité de la communauté scientifique nous allons le voir -  de membres du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, organisme créé à la fin des années 80 sous l’égide de l’ONU. 

    Le cinquième rapport du  Giec,  dont une partie des travaux a été dévoilée  fin septembre, a été instrumentalisé par de nombreux médias occidentaux. Il apporterait la preuve définitive  de cette marche vers l’abîme générée par les égoïsmes et les aveuglements des nations développées ou émergentes,  que seule une instance supranationale,  mieux encore un gouvernement mondial  imposant ses règles à tous pourrait juguler…

    Un Giec qui n’évoque d’ailleurs pas une question aussi déterminante que la disparition des forêts, non pas tant imputable aux industries  qu’à l’explosion démographique mondiale, qui a débouché sur la conversion de forêts tropicales, en particulier en Amérique du Sud et en Afrique, en surfaces agricoles cultivables. Quant à  l’augmentation du niveau de vie des pays émergents, elle  induit également d’autres modes de consommation alimentaire, indirectement responsables de cette déforestation, notamment avec l’augmentation des cheptels de bêtes à viande.

    Pour autant, les médias relayent  le même message que résumait à sa façon le quotidien de la gauche libérale britannique The Guardian: « Oubliez le changement climatique, c’est à un effondrement catastrophique du climat que nous devons nous préparer ».

    En résumé le rapport du GIEC prouverait que l’homme est indubitablement  responsable du réchauffement climatique, avec comme conséquences une augmentation  des températures de de 0,3 à 4,8°C d’ici la fin du siècle, générant des tornades, des ouragans et des inondations;  la fonte accélérée de la banquise qui verra  l’océan Arctique quasiment libre de glace avant le milieu du siècle; une augmentation du niveau des océans de 26 à 82 cm d’ici la fin du siècle par rapport à la moyenne de 1986-2005;  des émissions de gaz à effet de serre (GES) dont les effets se feront sentir pendant des siècles…

    Tout cela est-il parole d’évangile? Sur le site Boulevard Voltaire, Aristide Leucate relevait le 27 septembre que « la climatologie est une science à peu près aussi rigoureuse et incontestable que la divination de foire (…). Poser comme postulat indiscutable l’origine anthropique du dérèglement climatique est une attitude des plus ascientifiques. Ici, l’axiome relève d’un pur acte de foi, le GIEC se muant, pour l’occasion, en synode quasi conciliaire pour prêcher, urbi et orbi, le nouvel Évangile droit-de-l’hommard du climat unique ! Mais on n’a que faire de la science en cette affaire, pourtant sérieuse, puisque la moraline moralisatrice de ses dispendieux rapports est couverte par l’onction d’un hallucinant prix Nobel décerné à l’institution en 2007. »

    Pourtant comme  le souligne Marcel Leroux, professeur émérite de climatologie, membre du CNRS, « aucune relation causale, physiquement fondée, prouvée et quantifiée, n’a été établie entre l’évolution de la température (hausse, mais aussi baisse) et la variation de l’effet de serre par le CO2. A fortiori, aucune relation n’est démontrée entre les activités humaines et le climat : l’homme n’est en aucune façon responsable du changement climatique. »

    « (…) Pour sa part, l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie a justement démontré que le climat a toujours été objet de fluctuations dans la longue histoire de l’humanité, plusieurs fois entrecoupée de périodes plus ou moins glaciales, plus ou moins tempérées. »

     Sur ce même site le 2 octobre le collectif  La révolution des jonquilles enfonçait le clou: « Outre que nous avons la mémoire bien courte quant aux affaires qui ont entaché le GIEC (démission, il y a trois ans, de membres scientifiques éminents qui dénonçaient une dérive politique, le scandale du climategate), nous avons aussi oublié que nous sommes, d’après les spécialistes, dans une ère interglaciaire, donc pas particulièrement chaude en règle générale. »

    « Nous avons oublié qu’en l’an mil de notre ère, on faisait pousser des vignes en Écosse et pâturer les vaches dans la vallée blanche. Nous avons donc encore un peu de marge en matière de hausse des températures, hausse qui serait plutôt une bonne nouvelle : des températures plus élevées = des économies d’énergie pour les ménages = moins de CO2 dans l’atmosphère. »

    Bruno Gollnisch évoquait  incidemment le scandale du climategate  évoqué plus haut  lors d’une intervention au Parlement européen: « Aucun démenti sérieux et étayé, ou en tout cas irréfragable, n’a été apporté aux nombreux savants qui pensent que la fameuse courbe exponentielle du réchauffement climatique en forme de crosse de hockey est en réalité une fabrication graphique. Contrairement aux affirmations du GIEC, les glaciers ne fondent pas partout. « 

    « En tout cas, contrairement à ce que le GIEC avait annoncé, ils ne fondent pas dans l’Himalaya. Le niveau de l’eau n’est pas près de surmonter le Bangladesh, au contraire. Le delta du Gange augmente sous l’effet des alluvions. Les ours blancs que l’on dit en voie de disparition n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui. L’alternance de périodes chaudes et de périodes froides s’est produite à plusieurs reprises dans notre histoire, y compris tout récemment, en-dehors de toute activité humaine. Elle a sans doute des causes astronomiques et non les gaz prétendus à effet de serre… »

    « Tant qu’il ne sera pas répondu à ces questions, on pensera forcément qu’il y a peut-être là un dogme idéologique magnifique de nature à justifier l’avènement d’un gouvernement mondial » notait encore  le député européen FN.

    Invité de RTL le 26 septembre, le physicien François Gervais a lancé un pavé dans la mare à l’occasion de la sortie de son livre « L’innocence du carbone » (l’effet de serre remis en question) réponse cinglante mais polie  et étayée aux  diagnostics sentencieux  de certains Diafoirus du GIEC.

      Le Co2 d’origine humaine dit-il  » est peu responsable du réchauffement climatique »  et « une concentration plus importante sera  sans influence notable sur la température.  Depuis 17 ans les températures au sol n’ont pas augmenté alors que dans cette période là on a envoyé un tiers de tout le CO2 émis dans l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle au XIX ème siècle »!

    Et  François Gervais de poursuivre:  » la  cause du réchauffement climatique est d’origine naturelle c’est la conjonction de plusieurs phénomènes », « un  petit réchauffement qui restera inférieur aux fameux deux degrés qui sont discutés dans toutes les conférences internationales ».

    Signe de cette partialité des médias dans l’exposé de cette question, il note encore significativement que « sur les 2000 publications scientifiques » qui traitent  de ce fameux réchauffement, « il y en a   1000 qui vont dans le sens (de ses conclusions)  » raportait encore M Gervais.  Mais  ce sont  ces 1000 là qui sont quasi systématiquement tus par « nos » médias…

    Bref, nous sommes en droit de légitimement   douter des affirmations  des propagandistes  de la pensée unique dans ce domaine, sans être pour autant un ahuri, un suppôt du grand capital, un misérable ayant vendu son âme aux lobbies des industriels pollueurs.

    Citons dans ce cas de figure Sami Solanki, spécialiste de physique solaire, le météorologiste Henrik Svensmark, Gerd Wendler, directeur du Centre de recherche climatique de l’université d’Alaska, qui réfutent certaines positions du GIEC , le  mathématicien Benoît Rittaud  dans son ouvrage « Le mythe climatique », celui du géochimiste, membre de l’Académie des sciences française et de la National Academy of  Sciences Claude Allégre « L’imposture climatique », ou encore « CO2, un mythe planétaire » du polytechnicien Christian Gerondeau …

    http://aemn.eu/fr/2013/10/07/rechauffeuet/

  • Ariège : un village médiéval rasé pour installer… des éoliennes

    butre_eolienne_def_05-s.jpgSur les hauteurs de la commune de Bouriège, des archéologues dénoncent la destruction partielle d’un ancien village médiéval pour y ériger six éoliennes (voir à ce sujet le livre L’imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France, de Jean-Louis Butré).

    La ligne de crête est parfaitement dégagée, la vue magnifique sur le Madres, le puech de Bugarach, le Saint-Barthélemy et le village de Bouriège en contrebas. Entre quelques chênes verts et des bouquets de genêts, se dressent plusieurs murs, vestiges d’une ancienne église romane datant certainement des XIe et XIIe siècles. Et puis, à une dizaine de mètres de là, dans un vaste carré, un amas de pierres dispersées s’étale sur le sol.

    À cet endroit, il y a quelques semaines encore, on trouvait ce que l’archéologue Dominique Baudreu appelle « un véritable village médiéval fossilisé, avec des microreliefs qui marquaient les emplacements des rues et des maisons ». Mais ça, c’était avant que ne passe un bulldozer. Connu depuis le XIIe siècle, le village médiéval de Saint-Pierre-le-Clair, perché à 579 mètres d’altitude, a été en partie rasé à la suite de travaux de nivellement. A sa place, juste à côté des ruines de l’église, se dresseront en effet
    six éoliennes de six mètres de haut (le permis de construire a été accordé), juste en face de celles de Roquetaillade. « Sous prétexte de débroussaillage, on a rasé au trois-quarts le village. Le résultat est catastrophique, les maisons et les enclos ont été rasés, les puits comblés et le cimetière éventré », s’indigne Christian Raynaud, professeur d’histoire et archéologue amateur. « Ca fait mal au cœur, l’intérêt scientifique du site est réel, mais aujourd’hui, il est fortement amoindri du fait des destructions », ajoute Dominique Baudreu, du Centre d’archéologie médiéval du Languedoc.

    Source  http://www.contre-info.com/ariege-un-village-medieval-rase-pour-installer-des-eoliennes#more-30060

  • Agroalimentaire : reportage effrayant sur les poissons d’élevage

    C’est l’un des symboles du bien-manger : recommandé par les médecins et les nutritionnistes, le poisson a gardé l’image d’un produit sain et naturel. En France, sa consommation a plus que doublé en cinquante ans et elle concerne particulièrement le poisson d’élevage.

    Sa chair renferme pourtant bien des secrets, parmi les plus toxiques de l’industrie agroalimentaire : utilisation de farines animales, usage massif d’antibiotiques et de pesticides, pollution au mercure et aux PCB, défauts de traçabilité, substitutions d’espèces… Un monde secret et opaque où l’intérêt de l’industrie passe parfois avant celui des consommateurs.

    http://www.youtube.com/watch?v=27HVmJ1huJM

  • De l’’écologie, royale par essence !

    Tout comme le génie français, l’’écologie prend sa source dans une “maison”. Elle n’’a pas toujours été nommée en tant que telle, mais ses racines embaumaient depuis longtemps l’’air que nous respirons : “oikos” – - maison –- et “logos” –- discours. Elle est le fruit d’un long dialogue, qui n’’exclut pas les lois pour que tout pousse, croisse, grandisse et nourrisse les hommes en en bon ordre : pas d’’angélisme !
    En 1414, le Grand Traité des Pêches citait une “lettre patente” de Louis le Jeune, relative au hareng salé, qui remontait à 1170. En août 1681, dans le souci de veiller à la pérennité de cette pêche, ô combien nourricière, une ordonnance de Louis XIV fixa les mailles des filets (rets) à un pouce carré, et imposa aux bateaux de pêche d’’avoir deux lumières... Sinon, gare ! Cinquante livres d’’amende !
    Notre histoire est riche d’’enseignements. Pourtant, nous lui tournons le dos. Ces lois, qui sont le fruit d’’un dialogue entre les “chefs de maison”, sont à l’’opposé des pratiques du temps présent, où l’’on a failli mettre l’’ortie à l’’index…
    À maints égards, la royauté apparaît comme le meilleur des régimes politiques. Sa capacité à sauvegarder les conditions de survie de l’’espèce humaine tient, notamment, à la “longueur de pensée” et au sentiment d’’appartenance qu’’elle encourage.
    Longueur de pensée
    Lors d’’une conférence internationale sur les dérèglements atmosphériques (en mars 1989 à Paris), après avoir dénoncé la tendance technocratique qui pousse aux décisions « de courte vue formulées par des hommes du court terme », Michel Serre déclarait :
    « Il existe une pollution matérielle, certes, technique et industrielle, qui met en danger le temps au sens climatique de la pluie et du vent, mais il en existe une deuxième, invisible, qui met en danger le temps qui passe et coule, pollution culturelle que nous avons fait subir aux pensées longues, ces gardiennes de la terre, des hommes et des choses elles-mêmes. Sans lutter contre la seconde, nous échouerons dans le combat contre la première ! »
    L’’absence de sens du long terme est évidemment surproducteur d’’aberrations de toutes sortes, politiques comme écologiques.
    Le sentiment d’’appartenance à l’’environnement détermine des attitudes respectueuses des éléments (terre, eau, air) et des autres espèces, ainsi que des pratiques économes des ressources naturelles. À l’’opposé, le sentiment d’’être au-dessus, à part, sans attache, absolument “libre”, tend à faire de l’’homme un maître totalitaire de la planète, un propriétaire abusif, inconséquent et dispendieux.
    Appliquons ces deux “critères - repères” –- longueur de pensée et sentiment d’’appartenance -– à quelques systèmes idéologiques, religieux, politiques, afin d’’évaluer leur compatibilité avec la préservation, non pas de la planète, qui n’’est pas en péril, mais des équilibres compliqués et fragiles qui permirent l’’apparition et la perpétuation des mammifères.
    L’’animisme intégré
    Les civilisations animistes cultivent des traditions garantes de stabilité dans le temps, et un fort sentiment d’’appartenance. En témoignent ces paroles d’’un chef indien : « Le lakota était empli d’’amour pour la nature... S’’asseoir ou s’’allonger à même le sol lui permettait de contempler avec une plus grande clarté les mystères de la vie, et de se sentir plus proche de toutes les forces vivantes qui l’’entouraient. »
    Il ne s’’agit pas de tomber dans le mythe du bon sauvage. Simplement, l’’animiste, ne s’’abstrayant pas de la biosphère, la ménage. Intégré à l’’immense ensemble qui le nourrit et le constitue, il prend soin de n’’en pas déranger l’’ordonnance et entretient avec lui des relations attentives, subtiles. Ne séparant guère création et créateur, matière et esprit, l’’animiste sacralise les œœuvres de la divinité, et vit dans le respect des esprits des arbres, des fontaines, des rochers, des monts, des vents. Sa finalité n’’est pas le progrès mais l’’harmonie. On comprend qu’’il soit en voie de disparition...
    La chrétienté réfrénée
    Le christianisme distingue l’’homme du reste de la création, d’’une façon que certains ont pu juger radicale, voire imbue d’’un sentiment d’’extrême supériorité... Une telle distinction peut induire une domination illimitée, démesurée, sur toute chose. Toutefois des reliquats d’’animisme dans les monothéismes, très visibles dans le catholicisme, modérèrent longtemps les abus humains. Et la soumission à un Dieu créateur de l’’univers freinait l’’ambition prométhéenne de transformer Sa Création à notre gré.
    La Révolution effrénée
    La Révolution jeta cette ultime limitation “obscurantiste” par-dessus les étoiles. Vive Prométhée ! Un certain respect pour un ordre divin a disparu au nom du dieu Progrès et, sans rire, dans le dessein d’’une régénération de l’’humanité elle-même.
    Dans les colonnes du Monde, André Fontaine a défini la Révolution française comme l’’issue d’’une logique de rupture de la Raison avec l’’expérience, du Progrès avec l’’ordre existant, du Bonheur terrestre avec le Paradis. L’’équation Raison-Progrès-Bonheur devait conduire à l’’émergence d’’une société parfaite en faisant table rase de l’’Ancien Régime.
    Hélas, la rigueur scientifique escomptée ne s’est pas appliquée à la régulation des délires industrialistes. Chercheurs, savants et ingénieurs ont cédé à la techno-frénésie sans se soucier des conséquences à moyen et long terme.
    Révolution et écologie incompatibles ?
    On nous serine assez que le monde actuel et ses progrès sont enfants de la Révolution française. Soit, mais alors il faut admettre que les pollutions gigantesques, la croissance des probabilités de catastrophes, l’’atteinte à l’’espérance de vie de la biosphère, sont aussi au nombre de ses descendants.
    Avec elle on quitte pensée longue et sentiment d’’appartenance, au profit d’’une logique de rupture, coûte que coûte, vis-à-vis du temps et de la nature. Avec pour conséquences la mode écervelée de la modernité, l’’obsession du changement pour le changement et le “bougisme”, qui sont contraires au développement durable.
    Capitalisme , communisme, mêmes dégâts !
    Tous les capitalistes n’’ont pas une courte vue, et toutes leurs réalisations ne sont pas de courte vie, mais l’’inclination avérée du système est la suivante : le plus de profits possibles, le plus vite possible.
    Le capitalisme n’’a cure des traditions et des cultures enracinées dans l’’histoire qu’’elles véhiculent ; la société de consommation qu’’il promeut les détruit plus sûrement qu’’une révolution culturelle à la Mao. Quant au sentiment d’’appartenance, la frénésie de l’’appropriation le remplace totalement. En principe “a-écologiste”, mais “anti” en pratique, le capitalisme ne s’’occupe de l’’avenir qu’’à la Bourse.
    Le communisme, lui, ne manque pas de longueur de pensée, mais il est si univoque et rigide qu’’il ne supporte pas la complexité de ce qui vit. Et son révolutionnarisme l’’entraîne à tout bouleverser “ « knout que knout »”. Son productivisme mégalomaniaque a engendré des records de pollution, de la Caspienne à Tchernobyl. En Chine, au Vietnam, au Cambodge surtout, la politique de la “désappartenance”, de l’’arrachage des racines culturelles jusque dans les têtes, a conduit aux pires massacres et à la destruction du patrimoine.
    La démocratie polluée
    En théorie, rien n’’empêche les dirigeants d’’une démocratie d’’entretenir des pensées longues et un vif sentiment d’’appartenance à la biosphère. Hélas, leur soumission aux jeux électoraux réduit leur horizon au prochain scrutin. De plus la précarité de leur position les rend, pour être élus et réélus, particulièrement dépendants des oligarchies financières, donc de capitalistes.
    Ce n’’est pas un hasard si les quelques démocraties tout de même un peu écologistes sont (Suisse exceptée) des démocraties couronnées.
    Un régime bio
    La monarchie dynastique est championne en développement durable. Son mode de transmission du pouvoir lui assure une maîtrise relative du temps. En tout cas, aucun régime n’’a, au cours de notre histoire, démontré un tel sens du long terme. Seule une patience, une persévérance et un soin d’’alchimiste pouvaient aboutir à ce grand chef d’œ’œuvre, la France. Quant au sentiment d’’appartenance, la royauté en est l’’expression politique par essence.
    Régime “analogique” plutôt qu’’idéologique, “biologique” d’avantage que logique, il reproduit au sommet de l’’État les grands moments communs à chaque existence, de la naissance à la mort, dépassée aussitôt par le cri magique : le roi est mort, vive le roi !
    Enraciné par sa lignée dans le passé et promis par elle au futur, évoluant donc, sans table rase, d’’avenir en avenir, le Souverain épouse et le temps, et le territoire.
    Aucun régime ne s’’inspire autant de faits de nature. Sa légitimité, il ne la tient pas de l’’isoloir, mais de l’’alcôve. Quel régime est plus incarné, plus sexué que le royal ? Il n’’en est pas de plus habile dans l’’art d’’entrelacer le spirituel et le charnel. D’’où son charme, d’’où sa poésie. La royauté est une artiste !
    Bernard L’hôte et Marc Van de Sande L’’Action Française 2000 du 1er au 14 février 2007

  • Allemagne – Verts, lobbies homosexuels et pédophilie : un passé trouble

    BERLIN (NOVOpress/Bulletin de réinformation) - Il y a quelques années, les accointances de la mouvance verte avec la pédophilie suscitaient des polémiques, en particulier on se souvient des confidences explicites de Daniel Cohn Bendit dans un livre curieusement disparu de la circulation.

    Les années 1970 et 80 révèlent d’autres apologies de la pédophilie de la part de mouvances politiquement bien en vue, tout particulièrement en Allemagne.

    Der Spiegel fait état du « passé inconfortable » et de la « période sombre » de ces mouvances. Par exemple, en 1981, le magazine gay Rosa Flieder a publié un entretien avec un chroniqueur d’un journal proche des Verts, qui revendiquait des actes homosexuels avec des jeunes garçons, considérant que « l’innocence enfantine est une invention de la bourgeoisie du début du capitalisme ».

    Une association, les “Avocat gays”, avait publié une brochure pour donner des conseils aux militants ayant des ennuis avec la justice… pour cause d’abus sexuels sur les enfants, évidemment !

    Ce passé là ne suscite pas actuellement de polémiques en France : pas d’amalgame, pourraient dire certains…

    http://fr.novopress.info/143726/allemagne-verts-lobbies-homosexuels-et-pedophilie-un-passe-trouble/#more-143726

  • Medvedev adresse une fin de non-recevoir à Jean-Marc Ayrault

    Belle claque diplomatique pour le Premier ministre français, qui aurait mieux fait de se taire. À son arrivée à Moscou pour la 18e session du séminaire intergouvernemental franco-russe, Jean-Marc Ayrault avait joué du menton :

    « Et c'est avec franchise que nous évoquons, ensemble et dans le respect mutuel, nos différences, comme c'est le cas sur la Syrie et sur la portée universelle des droits de l'homme »

    30 militants de Greenpeace, parmi lesquels le Français Francesco Pisanu, interpellés et placés en détention provisoire suite à une opération menée sur une plateforme Gazprom en Arctique, risquent jusqu'à 15 ans de prison.Jean-Marc Ayrault a demandé "un geste humanitaire" à l'égard du Français. Dmitri Medvedev a évoqué la dangerosité des sites pétroliers et gaziers (1), affirmant que «personne ne doit violer l'exploitation de ce type de site», et que la Russie «ne peut soutenir les activités qui portent atteinte à l'environnement». «Toute personne soucieuse de l'environnement doit le comprendre»...

    La claque.
    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

    1) http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/02/01002-20131102ARTFIG00256-greenpeace-medvedev-refuse-le-geste-humanitaire-reclame-par-ayrault.php

  • Gaz de schiste, nucléaire… Des lobbys sous haute tension

    Débat sur le gaz de schiste, choix nucléaires… Depuis plus d’un an, industriels et associations environnementales s’affrontent pour tenter d’infléchir la politique du gouvernement. Coulisses d’une guerre sans merci. Avec ses stratèges, ses conseillers de l’ombre et ses victimes.

    L’ambiance est studieuse, en ce 14 septembre 2012, au Palais d’Iéna, qui accueille la première conférence environnementale voulue par François Hollande. A la table ronde sur la transition énergétique, Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, mène les débats, distribuant la parole – et les bons points – aux uns et aux autres. Assis à sa droite, Arnaud Montebourg baille aux corneilles, et finit par sortir un magazine. C’est un numéro de L’Usine nouvelle, barré de ce titre : “Gaz de schiste. C’est bon pour l’industrie” ! Le patron de Solvay, Jean-Pierre Clamadieu, seul industriel présent à la table, constituée de représentants d’ONG, ne peut réprimer un sourire.

    La jeune ministre, 39 ans, fraîchement nommée à la place de Nicole Bricq, ne trouve pas, elle, la scène si drôle. Elle a fait de l’interdiction du gaz de schiste son premier combat, persuadée que le président de la République la soutient. “S’il y avait encore des doutes sur le poids de l’environnement dans ce gouvernement, s’enthousiasme-t-elle au lendemain de la conférence, la page est tournée.” Peut-être aurait-elle dû se méfier. Dès le 17 septembre, le ministre du Redressement productif donne une interview tonitruante au Monde, pour défendre la recherche dans ce domaine. Un texte soigneusement relu par Matignon.

    Deux mois plus tard, c’est le président lui-même qui ouvre une brèche, en se déclarant favorable à “d’autres techniques” que la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste. Pour les lobbys industriels, qui ont beaucoup oeuvré en coulisses, c’est une petite victoire.
    Le prélude à des mois de combats ininterrompus avec les ONG. Jusqu’à la décision du Conseil constitutionnel, ce vendredi 11 octobre, de valider la loi de juillet 2011 qui interdit toute exploration et exploitation des hydrocarbures non conventionnels. De quoi réjouir, cette fois, le lobby écolo.

    La partie, en principe, devait se jouer à visage découvert. C’est la grande idée du débat sur la transition énergétique, promis par le chef de l’Etat pendant sa campagne. Ce Grenelle à la sauce hollandaise doit mettre tous les sujets sur la table : gaz de schiste, nucléaire, réchauffement climatique… “L’idée était que, pour une fois, les discussions ne se fassent pas dans les couloirs ou les cabinets, mais en toute transparence“, commente Batho.

    Voeu pieux. Avant même que le débat ne commence, les industriels ouvrent le feu : dans une lettre adressée au début d’octobre 2012 à la ministre, Jean-Pierre Clamadieu, président de la commission développement durable du Medef, se plaint que les entreprises ne puissent être représentées individuellement, ou même par branche, alors que la moindre ONG dispose de son rond de serviette à la table des discussions. “Pendant des mois, ils ont fait entendre cette petite musique auprès de Matignon et de l’Elysée“, confie aujourd’hui Delphine Batho.

    Delphine Batho avait fait de l’interdiction du gaz de schiste son premier combat

    L’équipe patronale est complétée par Robert Durdilly, président de l’Union française de l’électricité (UFE), un proche de Pierre Gattaz, futur patron des patrons, et Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip). Ils défendent une transition progressive et reprochent aux associations de vouloir jeter à la rivière, du jour au lendemain, les industries nucléaires et pétrolières. Mais le camp patronal peine à s’organiser, d’autant que les intérêts divergent entre ceux qui ont beaucoup à perdre (EDF, Areva…) et ceux qui ont misé sur l’efficacité énergétique (Saint-Gobain, Schneider Electric…).

    En face, les ONG, épaulées par Europe Ecologie-les Verts (EELV), sont unies pour défendre les scénarios de l’association NégaWatt, qui promeut la sobriété énergétique et la fin du nucléaire. Unies, aussi, dans leur indignation contre l’omniprésence des lobbys : “EDF était partout, représenté au Medef, dans les syndicats, mais aussi parmi les experts de l’UFE“, dénonce Maryse Arditi, représentante de France Nature Environnement. “En plus, ils avançaient parfois masqués, ajoute le député écologiste Denis Baupin. Comme Etienne Beeker, présenté comme expert indépendant, alors qu’il est salarié d’EDF !“

    Delphine Batho, qui, contre l’avis général, a voulu présider le débat, peine à orienter la discussion et à cadrer les acteurs. “A force de vouloir tout contrôler, elle s’est noyée. Lorsque l’on envoyait un e-mail à son directeur de cabinet, c’est elle qui rappelait en direct“, s’étonne encore un grand patron.

    Malgré ses airs cassants, la jeune ministre, simple bachelière montée en graine au PS dans le sillage de Julien Dray, puis de Ségolène Royal, est peu sûre d’elle. Exemple, en avril, lors de l’audition sous haute tension d’Henri Proglio par le conseil national du débat sur la transition énergétique.

    Les yeux bleus baissés, le stylo à la main, elle écoute religieusement, penchée sur ses notes. Et, lorsque le patron d’EDF balaie avec dédain la question d’Anne Bringault, coordinatrice du travail des associations, qui l’interroge sur le véritable prix de la sécurité nucléaire, elle ne bronche pas. Figée dans la posture de la bonne élève.

    Si Proglio affiche une telle désinvolture, c’est qu’il sait que les vraies décisions se prennent non pas boulevard Saint-Germain, mais bien à l’Elysée et à Matignon. Afin de faciliter les discussions avec le Château, où il n’est guère en cour, il a d’ailleurs embauché le lobbyiste Paul Boury, un vieil ami de Hollande, qui lui conseille de faire profil bas. Du moins publiquement.
    Car, en coulisses, l’industriel s’emploie, avec l’appui de la CGT, à gagner du temps. “Sur la fermeture de Fessenheim, EDF joue la montre, en espérant que, compte tenu des délais à respecter en matière de sûreté, le décret de fermeture ne puisse pas être promulgué avant l’arrivée d’une nouvelle majorité, en 2017″, décrypte la députée européenne Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement.

    Laurence Parisot en première ligne

    Comme lui, la plupart des patrons français s’opposent au projet de Hollande de réduire de 75 à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici à 2025. Ils sont aussi convaincus de la nécessité de promouvoir les gaz de schiste. Le message est martelé dans la presse, mais aussi en petits comités au cours de dîners avec le président. “A table, la politique énergétique revenait en boucle“, témoigne un industriel. Les plus actifs ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
    Sur les gaz de schiste, par exemple, Total ou GDF Suez, qui craignent le retour de bâton médiatique, laissent d’autres s’emparer du sujet. Laurence Parisot, encore patronne du Medef, est en première ligne, accompagnée de Jean-Pierre Clamadieu. Le patron de Solvay, entreprise qui fabrique notamment des produits utilisés dans la fracturation hydraulique, a le profil idéal : ce X-Mines, diplomate et avenant, a le don de faire passer ses idées en douceur. De plus, il est très bien connecté : c’est un ancien du cabinet de Martine Aubry au ministère du Travail, où il a notamment côtoyé David Azéma, l’actuel patron de l’Agence des participations de l’Etat.

    Le 18 décembre 2012, avenue Delcassé, dans le VIIIe arrondissement de Paris, l’Association française des entreprises privées (Afep), accueille, pour la première fois, un président de la République en fonction. Lors de ce dîner, Clamadieu fait un brillant plaidoyer en faveur des gaz de schiste.

    L’exemple américain, argumente-t-il devant les 71 patrons présents, démontre qu’ils peuvent être un puissant levier au service de la réindustrialisation et de l’emploi. L’argument ne laisse pas indifférents les conseillers du président, et notamment Emmanuel Macron, grand ordonnateur de ce dîner. “A ce moment, et pendant plusieurs mois, on nous a laissé entendre qu’une ouverture sur la recherche était possible“, témoigne François Soulmagnon, directeur de l’Afep.

    Les industriels peuvent compter sur l’appui du réseau des X-Mines, implanté jusqu’au sommet de l’Etat.

    Arnaud Montebourg, lui aussi, veut y croire. Jusqu’au bout, le ministre, censé demeurer en retrait sur ce sujet, va poursuivre l’offensive, discrètement. Le 4 mars dernier, Colette Lewiner, directrice du département énergie de Capgemini, participe à l’émission Le Monde d’après sur France 3. Elle bataille alors, seule contre tous, pour défendre les gaz de schiste. Le lendemain, elle est en voiture lorsque son téléphone sonne. Le numéro est masqué. A l’autre bout du fil, Montebourg la félicite pour sa prestation. Lewiner, qui ne le connaît pas, explique qu’elle s’est défendue comme elle a pu. “Je vous donnerai des cours d’éloquence, si vous voulez !” plastronne le ministre.

    “Avec un relais comme Montebourg, les industriels n’ont même pas besoin de faire du lobbying“, déplore Jean-Vincent Placé, le stratège politique des Verts, président du groupe EELV du Sénat.
    En réalité, les industriels peuvent surtout compter sur l’appui du puissant réseau des X-Mines. Ce grand corps de l’Etat, qui rassemble la crème des polytechniciens, est bien décidé à défendre la politique énergétique volontariste à laquelle il est étroitement associé depuis soixante ans.

    “Il n’existe pas un lieu de pouvoir en France lié à la politique énergétique qui ne soit entre leurs mains, que ce soit l’Autorité de sûreté nucléaire, l’Institut de radioprotection de sûreté nucléaire ou encore Areva, tous sont dirigés par l’un des leurs“, dénonce Cyrille Cormier, chargé de campagne énergie pour Greenpeace, à l’origine d’une grande enquête sur le sujet.
    Force est de constater que les “corpsards” savent placer leurs pions jusqu’au sommet de l’Etat. A l’Elysée, le conseiller industrie et énergie du président, Olivier Lluansi, ancien de Saint-Gobain, est un X-Mines. Le corps a aussi ses entrées au ministère de l’Ecologie – Nicolas Ott, le conseiller énergies renouvelables – et à Bercy – Blaise Rapior, conseiller chargé de l’énergie de Pierre Moscovici, et Mathias Lelièvre, qui conseille, lui, Arnaud Montebourg. Surtout, les corpsards disposent d’un porte-voix de haute volée, avec Jean-Louis Beffa, patron de leur amicale.

    L’ancien patron de Saint-Gobain est un proche de Montebourg, et un des visiteurs du soir de François Hollande. C’est notamment sous l’influence de ce réseau que le président va longtemps maintenir ouverte la question des gaz de schiste. Persuadés que la position de l’Elysée est mouvante, le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, considérés par les ONG comme les “Dupont et Dupond de la défense du nucléaire et des gaz de schiste”, travaillent de leur côté à convaincre le Parlement. Ils ont même lancé, dès la fin de 2012, une grande enquête parlementaire sur le sujet.
    Mais un événement va changer la donne : le limogeage, le 2 juillet 2013, de Delphine Batho, qui n’hésite pas à pointer du doigt les lobbys, et en particulier Philippe Crouzet, patron de Vallourec et époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande. “La ministre a surtout surestimé son poids politique, et commis l’erreur de ne pas défendre directement son budget auprès de Cazeneuve et d’Ayrault, qui déjà la trouvaient psychorigide et incapable de travailler en collectif”, témoigne un proche du Premier ministre.

    Hollande laisse la porte ouverte à la recherche

    Dès lors, le président se trouve avec une nouvelle équation politique à résoudre : ne pas apparaître comme le porte-voix des industriels ! Et ménager ses alliés écolos, auxquels il est lié par un pacte signé durant la campagne. Le 14 juillet, lors de sa conférence de presse élyséenne, il réaffirme son opposition formelle aux gaz de schiste.

    Le débonnaire Philippe Martin, qui a remplacé Delphine Batho à l’Ecologie, est également mis à contribution, missionné à l’université d’été des Verts pour annoncer la création d’une taxe climat-énergie – la fameuse “taxe carbone”. Lors de la deuxième conférence environnementale, qui s’est tenue le mois dernier, Hollande multiplie les annonces – contribution climat-énergie, réduction de la TVA sur la rénovation thermique de l’habitat…

    Au grand soulagement du duo de ministres Verts Pascal Canfin-Cécile Duflot, confortés au sein du gouvernement. La décision du Conseil constitutionnel validant la loi interdisant la fracturation hydraulique rassure également les écolos. “La porte [des gaz de schiste] est fermée à double tour“, se réjouit ainsi José Bové, oubliant que le président laisse toujours ouverte celle de la recherche !

    Sur le fond, les objectifs les plus contraignants ont été repoussés à 2025, 2030, voire 2050, comme la division par deux de la consommation d’énergie. De quoi rasséréner les industriels, qui ont su décrypter le message présidentiel.
    “En fait, les gaz de schiste ont servi de paravent, analyse une figure du patronat. Le vrai deal est ailleurs : Hollande va échanger une prolongation de la vie des centrales contre un financement de la transition énergétique par l’industrie de l’atome.” Les gardiens du temple nucléaire n’ont pas encore dit leur dernier mot…

    L’Expansion

    http://fortune.fdesouche.com/330857-gaz-de-schiste-nucleaire-des-lobbys-sous-haute-tension