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écologie et environnement - Page 189

  • Maison autonome : Comment vivre d’énergies renouvelables, d’amour et d’eau fraîche

    Chercheurs en économie alternative, c’est ainsi que se définissent Patrick et Brigitte Baronnet. Installés en Loire-Atlantique, depuis plus de 30 ans, ce couple et leurs quatre enfants expérimentent un mode de vie autonome et solidaire. Dans lequel les consommations d’énergie sont divisées par quatre. Et les besoins en argent aussi. Rencontre avec des adeptes de la sobriété heureuse.

    Patrick et Brigitte ont fêté leur « débranchement EDF ». C’était il y a 20 ans. On parlait alors à peine de transition énergétique, encore moins d’arrêter la moindre sacrosainte centrale nucléaire. Installés en Loire-Atlantique, ils savouraient l’accomplissement d’un de leurs objectifs : être autonomes en électricité.

    Aujourd’hui, une éolienne de 18 m de hauteur et de 5 m d’envergure, couplée à des piles photovoltaïques d’une surface de 6 m², leur suffisent. L’ensemble fournit assez de courant pour une famille de six personnes (ils ont quatre enfants).

    Autonomie énergétique

    Cette autonomie n’est possible que parce qu’ils consomment 10 fois moins d’électricité que la moyenne des Français ! Comment ont-ils réalisé cet exploit sans revenir à l’âge des cavernes ? Très simplement : le chauffage de l’eau est assuré par les rayons du soleil et celui de la maison par un poêle de masse, qui ne coûte que 200 euros de bois par an. Patrick et Brigitte ont aussi décidé de se passer de réfrigérateur. « Six mois par an, il fait plus frais sur le bord de la fenêtre que dans le frigidaire », sourit Patrick… Ils cueillent au quotidien de quoi se nourrir dans le vaste potager biologique qu’ils entretiennent depuis bientôt 40 ans.

    « Alors que tout le monde montait à Paris, pour faire carrière, pour être à la mode ou dans l’espoir d’une société meilleure », Patrick et Brigitte décident d’aller à contrecourant et quittent la capitale.

    « L’idée, c’était de vivre en cohérence avec nos idées et l’environnement, raconte Patrick. Il ne fallait donc pas dépenser plus que ce que pouvait nous fournir la planète. Et donc revoir totalement notre mode de vie. A l’époque, on nous prenait pour de doux rêveurs. » Il commence par enseigner à mi-temps dans une ville dont il n’avait jamais entendu parler : Châteaubriant, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Rennes. « Nous avons décidé de diminuer nos salaires pour ne pas participer à la croissance, synonyme pour nous de destruction de l’environnement. Il ne peut y avoir d’écologie avec deux salaires. Le salaire est forcément lié à la production et donc à l’atteinte à l’environnement. » Radical. Mais comment vit-on à six avec un demi-salaire d’enseignant ?

    Libérés de toutes créances

    « Nous sommes pourvoyeurs de nos besoins, répond Patrick. L’argent couvre un quart de nos besoins. Le reste, nous le tenons de nos bras, de nos mains et de nos neurones déconditionnés. » Premier poste d’économie : le logement. La maison a été entièrement retapée par ses propriétaires. Qui n’y connaissaient rien mais ont tout appris. « Il ne faut pas craindre l’apparente complexité des techniques, quelles qu’elles soient, estime Patrick. Il faut revenir à des techniques simples, pas chères, réparables. Le chauffe-eau solaire que j’ai fabriqué il y a 35 ans fonctionne toujours ! » Patrick n’était pourtant pas chauffagiste. « J’ai observé et je me suis lancé : tous les soirs, je prenais ma douche, chaude, grâce à un tuyau jaune de plastique qui restait au soleil toute la journée. Je me suis dit, je vais remplacer ce tuyau par un serpentin noir mat, je vais l’insérer dans une sphère plate, et je vais faire serpenter un tuyau de cuivre à l’intérieur et le relier à un ballon de 200 litres. Ce n’est pas sorcier. »

    Seule contrainte : disposer de temps. « Soit on emprunte beaucoup d’argent et on travaille pour rembourser. Soit on devient auto-constructeur, et on est totalement responsable de sa maison. Nous n’avons pas toutes les garanties et assurances qu’offre un professionnel. Cela dit, quand on fait soi-même, pour soi-même, en général, on s’applique. Faire soi-même permet de minimiser les emprunts, et de ne pas être obligé de travailler à temps plein. »

    La plus récente construction en paille, bâtie à côté de la maison autonome, a coûté moins de 25 000 euros, pour 70 m² habitables ! De quoi rendre dépressif un promoteur immobilier. « Elle est conçue comme un capteur solaire. Le soleil, en passant à travers les vitres, chauffe les « briques de terre compactées » qui accumulent les calories. La paille très isolante, à l’extérieur, prévient du froid, les murs et le plancher rayonnent à l’intérieur en chauffant la maison. »

    Autonomie en eau

    « Nous n’avons jamais payé l’eau, ajoute Patrick. Nous récupérons celle qui tombe du ciel, gratuitement. Elle est stockée dans des cuves souterraines et remonte dans un puits grâce à une éolienne de pompage. Nous la filtrons ensuite pour pouvoir la boire. Elle est de bien meilleure qualité que l’eau du réseau. » N’en déplaise à Veolia ou Suez environnement. Si l’on en croit les travaux de Joseph Orszàgh, chercheur belge, sur l’eau de pluie, celle-ci est bien plus légère en produits phytosanitaires que l’eau du réseau. Et elle ne contient pas de chlore. Chez la famille Baronnet, divers systèmes, tels que la pédale en remplacement du robinet pour se laver les mains et/ou les dents, permettent de réaliser d’importantes économies.

    Exit aussi la chasse d’eau. « Nous avons installé des toilettes sèches, qui nous permettent d’avoir un excellent compost pour notre jardin », avance Patrick. Résultat : la famille assure consommer cinq fois moins d’eau que la moyenne des Français. Les eaux grises – issues de la vaisselle, des lessives et des douches – sont épurées par un filtre naturel : une série de bacs où poussent des plantes que l’on retrouve traditionnellement dans les zones humides et qui permettent de nettoyer l’eau. Cette alternative aux fosses sceptiques et aux mini-stations d’épuration, très chères en zone rurale, est peu onéreuse à l’installation (moins de 1000 € contre plusieurs milliers d’euros pour les systèmes classiques). Les analyses réalisées en sortie de système assurent d’une eau très bien épurée.

    « Contrairement à d’autres, nous avons choisi notre vie »

    « On ne souffre d’aucun manque matériel, rassure Patrick. Nous avons simplement dû apprendre à nous défaire du regard des autres et des injonctions de la société. Oui, on peut vivre sans télé, sans portable, sans vacances à l’autre bout du monde et être heureux ! Nous n’avons pas l’impression d’avoir renoncé à quoi que ce soit. Contrairement à beaucoup d’autres, nous avons choisi notre vie. Ceux qui sont dans la croissance vivent dans l’insatisfaction permanente. Ils sont malheureux de ce qu’ont les autres et qu’ils n’ont pas. Il faut donner de l’enthousiasme aux gens pour aller vers une sobriété heureuse. Je ne parle évidemment pas de misère, ni de pauvreté. » Il vaut mieux le préciser en ces périodes d’austérité forcée.

    « Attention, prévient-il, il ne s’agit pas non plus de la petite maison dans la prairie. Nous ne voulons pas nous contenter de faire nous-mêmes dans notre coin les choses de façon plus intelligente. Notre projet est politique. Nous voulons donner des idées, et restreindre collectivement notre pression sur la planète. Nous avons à cœur de recréer un tissu social, d’initier d’autres manières de vivre ensemble. »

    Cultiver la biodiversité humaine

    De maison, le projet de Patrick et Brigitte s’est fait hameau : un couple et deux enfants vivent dans une autre maison. Ainsi qu’une autre personne. Logée dans une construction érigée sur place. Le Hameau du ruisseau, 100% autonome en énergie, irrigue peu à peu. « Ne pas être seul, c’est très important. Plus il y a de monde, plus il y a d’idées. La biodiversité humaine, c’est fondamentale pour être heureux. »

    70 000 personnes sont déjà venues visiter la maison autonome. Les propriétaires ne se lassent pas de ces rencontres mensuelles. « A chaque fois, ce sont des rencontres pleines d’enthousiasme. Les visiteurs posent des questions pertinentes, les échanges sont très riches. Et l’engagement des plus jeunes nous donne vraiment espoir. Il y a aujourd’hui de nombreux chantiers collectifs. Nous ne voyions pas ça il y a 40 ans. » Le Hameau du ruisseau se fera-t-il rivière ?

    basta !

    http://fortune.fdesouche.com/326821-la-maison-autonome-ou-comment-vivre-denergies-renouvelables-damour-et-deau-fraiche#more-326821

  • « Transition énergétique » : vers un saccage des paysages ?

    Débat national sur la Transition énergétique : « Aucune question n’est taboue » 29 mai 2013
    Le 16 septembre 2013 François Hollande a reçu un rapport sur la « transition énergétique » préalable à la grande messe verte qui a suivi les 21 et 22 septembre. Davantage de pathos que de bon sens. Le nucléaire reste l’atout maître de la France en matière d’énergie. Le remplacer ne sera pas simple : construire des centaines d’éoliennes par département ? C’est saccager les paysages. Isoler 500.000 logements par an c’est mieux mais ni les particuliers, ni l’Etat n’y sont financièrement prêts. André Posokhow fait un point technique pour Polémia.
    Sans que le grand public le réalise vraiment, le gouvernement actuel a lancé une opération importante en 2012/2013 dans le domaine de l’énergie. Celui-ci est, en France, marqué depuis des décennies par les énergies fossiles (pétrole et gaz) et le nucléaire qui fournit plus de 75% de l’électricité. Poussé par son idéologie en matière énergétique, par la réticence de beaucoup de citoyens à l’égard du nucléaire après Fukushima et sous la pression des écologistes, le gouvernement socialiste a ouvert, le 29 décembre 2012, un grand débat sur le futur énergétique de notre pays appelé la « transition énergétique », pour reprendre un terme déjà utilisé en Allemagne. Ce débat a abouti en juillet 2013 à une synthèse des travaux du débat national, accompagnée de 23 annexes, qui contient des recommandations que le gouvernement s’est engagé à intégrer dans la préparation du projet de loi de programmation qui sera présenté au Parlement en octobre 2013.
    L’analyse détaillée des documents annexes très touffus n’a pas sa place ici d’autant plus que c’est le contenu de la loi de programmation qui comptera au bout du processus. Il paraît plus intéressant de dégager les grands principes exposés dans la synthèse et les axes principaux d’effort qui ressortent de ce texte qui, en principe, constitue l’aboutissement de tous les autres.
    Davantage de pathos que de bon sens…
    Comme en souffrent les documents de ce type produits par la classe politique française, la synthèse est encombrée par un pathos abondant et répétitif sur les thèmes habituels : le réchauffement climatique, la préservation des ressources de la planète, la justice sociale, la biodiversité, la construction européenne ; etc., etc., etc. Néanmoins il subsiste des îlots de bon sens, et des enjeux réels et concrets sont rappelés : réduction de la précarité énergétique, renforcement de notre indépendance énergétique, rétablissement de la compétitivité de nos entreprises, valorisation des ressources renouvelables du territoire, accentuation des efforts en matière de recherche et de développement.
    …débouchant sur des projets effarants
    Sur la base de ces principes la synthèse définit les ambitions à long terme de la transition énergétique. Et là il est possible de dire que cet exposé paraît effarant sur plusieurs points.
    • Atteindre le facteur 4 sur les émissions des gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990, c’est-à-dire une division par 4 de celles-ci.
    Comment peut-on espérer une réduction aussi drastique, sauf à revenir à une société artisanale et agricole, et encore ? Quelle en serait l’utilité lorsqu’on sait que la Chine met à peu près une nouvelle centrale thermique au charbon en exploitation par semaine ? Et au risque d’être considéré comme un paria par la société française ne peut-on pas évoquer timidement qu’il est de plus en plus admis au sein du monde anglo-saxon que les températures n’augmentent plus depuis plus de 10 ans et qu’il n’est nullement certain que le CO2 était à l’origine du réchauffement passé ? N’allons-nous pas engager des efforts et des dépenses démesurés pour un résultat vain ?
    La puissance réelle des éoliennes est le quart de leur puissance théorique
    •Porter la part des énergies nouvelles et renouvelables (ENR) à 23% en 2020, ce qui constitue un objectif ancien.
    La Cour des comptes a constaté malheureusement le retard pris par l’éolien et le photovoltaïque par rapport à cet objectif dans son rapport de juillet 2013 sur les ENR. De surcroît, pour atteindre cet objectif il est prévu d’installer 19.000MW d’éolien terrestre à cette date, soit environ 10.000 éoliennes de 2MW sur le territoire français. Mais cette puissance de 2MW est purement nominale et la puissance réelle est quatre fois moindre. Sauf si d’autres ENR prennent le relais, il faudrait quatre fois plus d’éoliennes pour atteindre l’objectif de 2020 en puissance réelle. Il est regrettable que la distinction fondamentale entre puissance nominale et puissance réelle n’apparaisse pas clairement dans la synthèse de la transition énergétique.
    • Réduire l’intensité énergétique finale en application des objectifs de la loi POPE : -2% par an jusqu’en 2015 et -2,5% par an jusqu’en 2030.
    • En application du paquet énergie climat européen de 2008, ramener la consommation d’énergie finale à 130Mtep (million de tonnes d’équivalent  pétrole). Il convient de rappeler qu’en 2012 cette consommation s’est élevée à 259,4Mtep (INSEE). Comment est-il possible d’imaginer dans le cadre d’une réflexion sérieuse que celle-ci pourrait être réduite de moitié en 8 années et même d’ici 2050 ?
    33.000 éoliennes supplémentaires pour réduire la part du nucléaire ?
    • Enfin, cerise sur le gâteau, respecter l’engagement présidentiel de ramener la part du nucléaire dans la production électrique à 50% et non plus 75% en 2025. Pour faire comprendre l’inanité d’une telle ambition il est loisible de se livrer à un petit calcul. En 2011 la France a produit 541TWh d’électricité dont environ 75% en nucléaire. Pour atteindre l’objectif de 50% il faudrait produire de l’électricité issue d’ENR à hauteur de 25% soit 135TWh. En supposant que cette production soit assurée par des éoliennes terrestres d’une puissance nominale de 2MW il faudrait ériger 33.000 aérogénérateurs supplémentaires sur le sol français !
    Économies d’énergie : des objectifs louables mais peu crédibles
    Que les objectifs de la transition énergétique soient concentrés sur la lutte contre la précarité énergétique, l’efficacité et la sobriété énergétique ne peut que recueillir l’approbation. Encore faudrait-il que les objectifs chiffrés soient crédibles et raisonnables. A titre d’exemple il est prévu de rénover l’ensemble du parc bâti au rythme de 500.000 logements par an d’ici 2050. C’est un objectif gigantesque dont le coût pour la collectivité comme pour les particuliers ne fait pas l’objet d’une estimation dans le document de synthèse.
    Un bouquet énergétique d’avenir, bien flou !
    Il en va de même pour les chapitres concernant le bouquet énergétique qui fait la part belle aux ENR. La synthèse indique que le niveau de production d’électricité par les ENR devrait atteindre 27% en 2020 et entre 30 et 40% en 2030 tout en soulignant que ces objectifs font l’objet d’un dissensus. Certains acteurs considèrent en effet que l’objectif à retenir doit se situer dans la valeur haute, ce que ne partagent pas d’autres participants au débat. On comprend ceux-ci pour les raisons évoquées plus haut, d’autant plus que la synthèse apparaît particulièrement avare sur l’inventaire et le chiffrage de ces ENR qui sont censés représenter l’avenir énergétique de notre pays. Elle se contente de souligner l’intérêt de la mobilisation de la biomasse. Certes, la biomasse constitue un vecteur de production d’énergie dès maintenant et dans le futur. Mais elle ne peut être qu’une partie de ce bouquet énergétique, d’autant plus que la synthèse indique que sa contribution ne devrait atteindre que 20Mtep. L’absence dans cette synthèse de précisions détaillées sur la composition, la contribution chiffrée et le coût des composantes de ce bouquet énergétique peut être considérée comme une lacune grave qui reflète les hésitations des auteurs du document et lui confère un caractère vague et imprécis.
    Réduire le nucléaire ou prolonger la durée de vie des centrales ?
    L’évocation de la stratégie d’évolution du parc nucléaire apparaît également imprécise et même contradictoire. Certes, il est insisté sur des fermetures éventuelles de centrales nucléaires mais surtout de celles présentant des défauts génériques graves ou pour des raisons de sûreté. Or il n’est pas certain que beaucoup de centrales présentant de tels défauts existent en France. L’objectif de Hollande de ramener dans douze ans la part du nucléaire à 50% de la production électrique est rappelé mais la synthèse se borne à demander « une étude de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant d’atteindre les engagements du président de la République ». Comme volontarisme on fait mieux, d’autant plus qu’il est demandé de « lisser dans le temps l’évolution du parc » et d’intégrer dans la loi la possibilité pour l’Etat d’arrêter ou de « poursuivre l’exploitation d’une installation d’exploitation de production électronucléaire au-delà de sa durée d’exploitation initialement prévue ». En fait, la synthèse ouvre la porte aux deux options : réduire drastiquement le nucléaire ou prolonger l’exploitation des centrales existantes sans indiquer clairement la direction à prendre.
    Gaz de schiste, flou, flou, flou
    Il en va de même du gaz de schiste pour lequel la synthèse se borne en un quart de page à présenter les arguments opposés des acteurs des deux bords alors que cette question apparaît déterminante pour notre avenir. La synthèse ne tranche pas alors qu’il ressort de la lecture du document que l’expression des points de vue opposés a été vive.
    Pour être informé sur les orientations de la transition énergétique en matière d’ENR qui devraient atteindre une production de 35,2Mtep en 2020 contre 15Mtep en 2005, il faut se référer à l’annexe XVII.
    - La production de chaleur doit plus que doubler grâce à l’utilisation du bois et des déchets collectifs, du solaire thermique et de la géothermie : 10 Mtep en 15 ans.
    - L’électricité renouvelable doit, elle aussi, plus que doubler du fait de l’éolien terrestre et marin : hausse de 5Mtep, de la biomasse : +1Mtep et le solaire : +0,5Mtep.
    - Les biocarburants doivent augmenter de 3,3Mtep.
    Il est loisible de formuler plusieurs observations. Tout d’abord une production de 35Mtep ne représente que 13,5% de la consommation d’énergie finale de la France en 2012. Or il n’est nullement certain que tous les objectifs décrits par l’annexe XVII en matière de production d’ENR seront atteints.
    210 éoliennes par département ? Vers le saccage du territoire français
    Déjà il est noté un retard dans la mise en place de programme d’éolien terrestre. Or le document prévoit de prolonger les ambitions déjà formulées dans ce domaine et de  développer celui-ci jusqu’à 34GW en 2030 contre 19GW en 2020. En 2012 le parc installé de 4500 éoliennes produit 7,5GW. Par conséquent une capacité nominale de 34GW, sans tenir compte du facteur de charge de 23%, requerrait en principe plus de 20.000 éoliennes terrestres, soit environ 210 aérogénérateurs par département métropolitain. Ce serait le saccage d’une grande partie du territoire français et de notre patrimoine culturel, architectural et paysager pour une contribution tout compte fait médiocre à notre production énergétique.
    La synthèse apparaît également très sommaire concernant «  les premiers chiffrages non actualisés » réalisés sur la base des scénarios existants regroupés en quatre trajectoires. Le besoin d’investissements cumulé d’ici 2050 est estimé à environ 2000Md€, soit un an de PIB français ou 50Md€ par an. Il n’est pas présenté un détail entre les investissements indispensables comme ceux qu’il y a à réaliser sur les centrales nucléaires ou sur les réseaux électriques et ceux qui résultent des choix politiques en faveur des ENR. La synthèse indique bien en un paragraphe que la puissance publique a un rôle à jouer pour « mobiliser et orienter les investissements nécessaires » sans accroître la dépense publique. Mais n’est-ce pas un vœu onirique lorsqu’on connaît les prévisions explosives de dérive de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) que la Cour des comptes a dénoncées dans son rapport de juillet 2013 et au sujet de laquelle la synthèse se limite à recommander de veiller à « maîtriser l’évolution » ? Où le financement sera-t-il trouvé dans l’état actuel des finances publiques ? Il n’est pas certain que, sans les tarifs préférentiels d’achat qui constituent des subventions publiques, l’épargne des Français et des entreprises se mobiliseront vers les ENR.
    Pour revenir à la synthèse deux observations complémentaires seront formulées.
    -Tout d’abord plus opérationnel est l’encouragement à la recherche et à l’innovation pour effectuer les sauts technologiques nécessaires : stockage de l’énergie, amélioration des process, énergies marines, etc., encore faudrait-il le chiffrer et dégager les choix entre les différents domaines de recherche.
    Abandonner un système énergétique de qualité ?
    Plus idéologique et plus inquiétant pour la liberté est le chapitre sur la mobilité durable qui consiste à :
    - développer le covoiturage,
    - limiter la vitesse sur autoroutes à 120 ou 110kmh,
    - encourager le déploiement de véhicules électriques,
    - favoriser le transport de marchandises par voie navigable et ferroviaire au détriment de la route.
    En définitive il faut souligner plusieurs points. Le débat sur la transition énergique apparaît aux yeux des pouvoirs publics et du gouvernement actuel comme une étape fondamentale pour l’avenir énergétique de la France. Or la synthèse des travaux de ce débat paraît à de nombreux égards comme générale et imprécise. Elle ouvre en fait la voie à des options opérationnelles de plusieurs sortes dont on voit mal celle qui, en fin de compte, sera choisie. Seuls les principes apparaissent clairement et ils sont très inquiétants. Le système énergétique français a été noté, pour sa qualité, comme le troisième du monde. Il risque fort de connaître une dégradation et un renchérissement qui le conduiront à ne plus constituer un de nos meilleurs arguments économiques.
    André Posokhow
    Consultant, Expert-Comptable diplômé, Septembre 2013
    http://www.polemia.com/transition-energetique-vers-un-saccage-des-paysages/

  • Un apiculteur landais aurait trouvé l’arme fatale contre les frelons asiatiques

    « Depuis dix ans qu’il est implanté en France, le frelon asiatique fait maintenant partie de la biodiversité malgré tout ce qui a été mis en œuvre pour l’éradiquer. Il a conquis plus de soixante départements et a été signalé en Belgique, en Espagne et au Portugal et n’a pas fini de faire parler de lui. L’intérêt qu’il porte aux abeilles, source abondante de protéines, menace l’apiculture de loisirs. Toutefois, selon Francis Ithurburu, un prédateur peut lui être opposé.

    Ce passionné d’apiculture s’est penché sur le frelon asiatique et l’a étudié de près. Jetant un coup d’œil en arrière, il s’est souvenu que dans la cour de nos grands-pères, les volailles côtoyaient les ruches. Il a donc tenté l’expérience, sachant de plus que le jeune poulet a grand besoin de protéines pour sa croissance. »

    Source et suite

    http://www.contre-info.com/

  • L'extrême-gauchisme des Verts

    Daniel Cohn-Bendit et Noël Mamère ont quitté les Verts, regroupés depuis 2010 sous l’appellation Europe Écologie-Les Verts (EELV). Antoine Waechter a été, de 1986 à 1993, président de ce mouvement avant de le quitter pour créer le MEI (Mouvement écologiste indépendant). Il explique à Minute :

    M"Depuis la création des Verts, en 1984, il y a au sein du mouvement deux courants qui s’affrontent : un courant d’extrême gauche et un courant plus sincèrement écologiste, qui pense que l’écologie n’est ni de gauche ni de droite. Quand, de novembre 1986 à novembre 1993, j’ai été président des Verts, le courant d’extrême gauche a été mis sous l’éteignoir. Mais force est de constater qu’avec les années, avec des dirigeants comme Dominique Voynet, Noël Ma mère ou Daniel Cohn-Bendit, il est devenu majoritaire. [...]

    Dans tous les partis, il y a des tensions. Mais chez les Verts, il y a une culture d’extrême gauche qui refuse tout leader qui serait capable d’imposer une unité, de fixer une ligne de conduite. Regardez : même Daniel Cohn-Bendit, qui semblait pouvoir apporter une certaine crédibilité, a fini par partir, fatigué par les querelles intestines… Chez les Verts, c’est une règle : celui qui réussit ou peut réussir doit être dégommé ! [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les verts « niquent Mamère » mais pas seulement – Un parti de moins en moins durable

    Noël Mamère a toujours été gauchiste, ce qui est son droit. Homme des médias, il a pensé que, quant à faire de la politique, la filière verte était la plus durable, politiquement présentable et la plus médiatique aussi. Et cela a été vrai. Analyse de journaliste politique qui s’est avérée fausse sur la durée. Il a sous-estimé les rivalités de personnalités politiques en permanence au bord de la crise de nerf et l’appétit pour le pouvoir des faux révoltés du système. “J’ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j’ai représenté à la présidentielle de 2002, explique-t-il. Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d’élus“.

     

    Remarquable retour de lucidité. Il n’a pas accepté les conditions dans lesquelles le secrétaire national d’EELV, Pascal Durand, a été poussé vers la sortie. Celui qui se voulait être le rassembleur entre les Verts et Europe Ecologie n’aura finalement pas tenu plus d’un an et dénonce aujourd’hui “le nombrilisme” de certains, accaparés par des “enjeux de pouvoirs”. “Les vrais patrons sont ceux qu’on appelle « la firme » : Cécile Duflot et ses amis. Même si elle est une bonne ministre, elle n’a pas lâché la direction des Verts“, accuse le député-maire de Bègles.

    Daniel Cohn-Bendit s’est joint aux critiques du député-maire de Bègles. “Je comprends la décision de Noël Mamère. Je partage le ras-le-bol sur le fonctionnement, le clanisme, les couples terrifiants qui règnent sur Europe Ecologie“, a déclaré sur Europe 1 le député européen, qui a pris ses distances avec le parti depuis longtemps.

    Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale n’est pas sur cette ligne. L’incompréhension anime l’élu parisien: « Je respecte beaucoup les combats qu’a menés Noël, mais là, il se trompe de combat. On participe au gouvernement, Noël dit que nos électeurs ne sont pas d’accord, mais dans tous les sondages 90 % assurent qu’ils veulent qu’on reste, qu’on pèse, qu’on ne parte pas en vacances », a-t-il asséné.

    Enfin Mamére n’aura pas de mal a se recaser. Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris, a sauté sur l’occasion pour plébisciter l’« ancienne » figure d’EELV. « si Noël Mamère veut venir au PS, les portes lui sont grandes ouvertes », a-t-elle posté. Jean-Luc Mélenchon s’est empressé de twitter « Bienvenue à Noël Mamère au club des sans muselière ! ».

    Club des sans muselières peut-être… mais dans le cas de Mélenchon toujours prêt à mordre c’est peut-être imprudent. Mamère lui aboie depuis longtemps sans montrer vraiment les dents. Il peut cependant changer d’attitudes et il est assez habile dans l’expression et les formules assassines. Duflot devrait se méfier.

    Au ministère du logement de la rue de Varenne, on encaisse les coups. «Franchement, on ne s’attendait pas à une telle salve», glisse un conseiller. De son bureau, Cécile Duflot est-elle toujours aux manettes du parti dont elle a été la patronne? Son pouvoir d’influence est en tout cas réel. Au soir de l’éviction de la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, Duflot avait ainsi convoqué les dirigeants écolos par texto pour définir la marche à suivre. Selon certains cadres verts, l’éviction de Pascal Durand, qui a confirmé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, est une façon pour la ministre de reprendre la main sur son parti qui se réunira en Congrès en novembre. La ministre serait fatiguée de voir certains critiquer l’alliance gouvernementale entre socialistes et écologistes. Durand n’a pas nommé directement l’ancienne secrétaire nationale mais estime avoir été victime de «cuisine interne».

    D’autres dirigeants écolo légitiment l’influence persistante de Duflot. «Après tout, c’est aussi elle qui a permis à ce parti d’avoir un groupe à l’Assemblée, un groupe dont fait d’ailleurs partie Noël Mamère. Elle est ministre, ce leadership est naturel».

    Mais chez les écolos cela fait longtemps que plus rien vraiment n’est hélas pour eux, naturel.

    Raoul Fougax http://fr.novopress.info

    Source : Metamag.

  • Climat : l’imposture du GIEC…

    La climatologie est une science à peu près aussi rigoureuse et incontestable que la divination de foire. C’est la conclusion à laquelle nous conduit le GIEC, autrement décliné, de façon plus pédante, Groupe d’experts (sic) intergouvernemental sur l’évolution du climat.

    Rappelons que ce « machin » a été créé à la fin des années quatre-vingt, sous l’égide de l’ONU, avec pour « mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine ». D’emblée, il s’agit de traquer les pollueurs qui détraqueraient la météo !

    Poser comme postulat indiscutable l’origine anthropique du dérèglement climatique est une attitude des plus ascientifiques. Ici, l’axiome relève d’un pur acte de foi, le GIEC se muant, pour l’occasion, en synode quasi conciliaire pour prêcher, urbi et orbi, le nouvel Évangile droit-de-l’hommard du climat unique ! Mais on n’a que faire de la science en cette affaire, pourtant sérieuse, puisque la moraline moralisatrice de ses dispendieux rapports est couverte par l’onction d’un hallucinant prix Nobel décerné à l’institution en 2007. [...]

    Aristide Leucate - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Climat-l-imposture-du-GIEC

  • Une ancienne présidente d'Act-Up à la tête des Verts ?

    Lu ici :

    Emmanuelle Cosse"Alors qu'il se murmure que Pascal Durand, poussé vers la sortie, jetterait l'éponge en novembre, un nom circule déjà pour le remplacer à la tête d'Europe Ecologie-les Verts : Emmanuelle Cosse. La vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France chargée du logement pourrait être candidate. Selon une source citée par l'AFP, ce serait même "joué d'avance" : "Ce sera elle". "Elle fait la synthèse entre plusieurs courants. Elle est proche de la ligne de l’actuelle direction et elle est la compagne de Denis Baupin (député de Paris), faiblement critique du gouvernement", analyse un membre de la direction pour Le Monde.

    A 39 ans, cette proche de Cécile Duflot se présente sur son compte Twitter comme une "ancienne activiste contre le sida, écolo, féministe, amatrice de rugby". Emmanuelle Cosse est une militante née. Ses parents, kinésithérapeutes, anciens soixante-huitards, ont toujours été engagés à gauche. "Elle se sensibilise rapidement à la cause de tous les laissés pour compte des années 80. Entre les affiches de Karl Marx et du Che qui trônent sur les murs de l’appartement, la politique chez les Cosse, c’est une affaire de famille", écrit Technikart en 2000.

    Elle a seulement 17 ans lorsqu'elle croise la route d'Act up. "Je militais alors à la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne, ndlr). C'était les grands mouvements du début des années 1990, où j'ai été même négocier avec Jospin. Mais bon, il fallait toujours suivre l'avis du chef", expliquera-t-elle à Libération en 1999. Année où elle se présente à la tête de l'association de lutte contre le sida. Du haut de ses 25 ans, elle devient la première fille, hétéro et séronégative à diriger Act up. Jusqu'en 2001. Un an après, la juriste de formation passe au journalisme engagé : Têtu, Regards...

    C'est en 2009 qu'elle rejoint Europe-Ecologie. "Fidèle des fidèles", sa désignation montre que "Cécile Duflot reprend la main sur la direction du parti", estime, à regret, un responsable des Verts cité par l'AFP. "L'objectif (de Cécile Duflot, ndlr) était d’écarter Durand jugé incontrôlable", abonde une députée citée par Le Monde. On verra le score qu’ Emma [Cosse] va faire au congrès. Elle est connue pour son autoritarisme." Un autoritarisme qui ne ferait pas l'unanimité au sein du parti."

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  • Écolos : après les Gardes rouges, les Gardes verts

    La transition énergétique est en route et les écologistes sont contents. Après les annonces de François Hollande : « Le cap est donné. » Les Verts vont donc conserver leurs ministères et les socialistes leurs alliés…
    Philippe Randa
    Certes, ce sont les affaires de la gauche et sa tambouille politique interne. Certains se réjouissent, finalement, que les socialistes soient désormais alliés aux écolos, certes un peu foufous, souvent franchement grotesques, mais assurément moins dangereux pour nos libertés, croient-ils, que les communistes qui ne sont plus que l’ombre de leur ombre. Voire…
    C’est compter sans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) auquel se réfèrent l’immense majorité des médias pour déformer, si ce n’est pour reformater, ce qu’il convient de savoir et de penser sur l’état de la planète. Et gare à ceux qui s’avisent de contredire les oukases de celui-ci. Interdits de parole dans les débats – les représentants du GIEC refusent quasi systématiquement d’y participer s’il y a des contradicteurs –, tous les scientifiques qui réfutent les thèses manichéennes sur le réchauffement climatique sont systématiquement dénigrés, disqualifiés de manière quasi diffamatoire et cloués au pilori. 
    « Concernant les rapports du GIEC, la presse ne juge pas utile d’adopter une posture critique comme elle le fait habituellement quand elle présente les conclusions d’une institution. Les médias européens […] ne font pas preuve de recul critique, mais ils ont ouvertement pris parti dans cette controverse et parlent de cette théorie comme d’une évidence incontestable, adoptant ainsi cette idée qu’en la matière “the science is settled” (la science est catégorique) et “the debate is over” (le débat est clos). Les thèses qui nuancent, relativisent, interrogent, contestent ou s’opposent, même partiellement, aux thèses du GIEC sont d’emblée disqualifiées sans même faire l’objet d’une présentation neutre », écrit le quotidien de l’Agence économique et financière à Genève, L’AGEFI.
    Quant aux conflits d’intérêt – de Rajendra Pachauri (président du GIEC et ancien directeur, entre autres, de l’Indian Oil Corporation) à Al Gore (cofondateur d’un hedge fund londonien qui gagne des sommes importantes sur le marché des émissions de carbone) –, ils ne sont jamais mis en avant. En revanche, tournent en boucle les innombrables photos truquées, notamment des ours polaires censés être en voie de disparition, mais dont le nombre ne décline pas, au contraire : sur 19 espèces, 17 sont en augmentation ou à des niveaux optimaux et deux ont diminué modestement, si l’on en croit le Dr Mitchell Taylor qui n’est QUE l’un des plus grands experts mondiaux des ours polaires.
    Mais il y a heureusement des limites à la désinformation. Un collectif dirigé par le professeur István Markó s’est attelé à la tâche : il analyse dans un livre fort instructif (Climat : 15 vérités qui dérangent, Éditions Texquis) la nature du GIEC et son influence dans le débat sur le rôle de l’homme dans les évolutions climatiques.
    Un livre qui ne dérangera probablement pas ceux s’obstinant à s’informer dans les seules colonnes de la Pravdavert-de-rouge…
    © Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com)