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économie et finance - Page 374

  • Le Qatar banni de l’Ordre Mondial ? – JT TVL 30 Juillet 2018

    1) International / Le Qatar banni de l’Ordre Mondial ?

    VO : L’organisation de la Coupe du Monde de football 2022 au Qatar plus que jamais remise en question. En cause : de fortes suspicions de corruption… des suspicions qui arrivent à un moment opportun alors que la monarchie a fait des choix diplomatiques hostiles à Washington.

    2) Économie / La solidarité familiale : une réalité économique.

    VO : Depuis six ans les socialistes puis la République En Marche se sont obstinés à s’attaquer à la famille… la place de celle-ci est pourtant centrale d’un point de vue économique et social. En France, 36 milliards d’euros transitent chaque année entre les membres d’une même famille.

    3) Nature / Quand la Lune voit rouge

    4) L’actualité en bref

    Pour ceux qui n’arrivent pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste après)

    Lien Rutube
     
  • Comment arriva la Crise Agricole de 1920-1921

    En 1914, le taux [d’escompte] de la FED était passé de 6% à 4%, puis tombé à 3% en 1916, où il resta à ce niveau jusqu’en 1920. Si les taux d’intérêt étaient si faibles, c’est parce qu’il fallait introduire en bourse les Liberty Loans, les « Emprunts de la liberté ». Au début de chaque campagne d’introduction, le Board plaçait cent millions de dollars sur le marché monétaire par l’intermédiaire de ses opérations sur le « marché ouvert », afin d’apporter un afflux de liquidités et faciliter l’introduction en bourse. Le rôle principal de ces obligations était d’éponger l’augmentation de la masse monétaire qui avait été provoquée par la grande quantité d’argent et de crédit émis durant la guerre. Les ouvriers agricoles touchaient des salaires élevés et les agriculteurs recevaient les meilleurs prix qu’on leur avait jamais versés pour leurs productions. Ces deux groupes sociaux accumulèrent des millions de dollars en liquide qu’ils ne placèrent pas dans les Obligations de la liberté. Cet argent échappait effectivement au groupe de Wall Street qui contrôlait la monnaie et le crédit des États-Unis. Ils voulaient le récupérer et c’est pourquoi les États-Unis ont eu la Crise Agricole de 1920-1921
         Une grande partie de cet argent était déposé dans les petites banques provinciales du Middle-Ouest et de l’Ouest, qui avaient catégoriquement refusé de prendre part au Système de la Réserve Fédérale, les agriculteurs et les éleveurs de ces régions ne voyant aucune bonne raison de remettre à un groupe de financiers internationaux sous le contrôle de leur argentLe boulot principal de la FED fut de casser ces petites banques provinciales et de récupérer l’argent qui avait été versé aux agriculteurs durant la guerre – en fait, de les ruiner. Et c’est ce qu’elle entreprit. Tout d’abord, un Conseil Fédéral aux Prêts Agricoles fut créé. Il encouragea les agriculteurs à investir dans des terres l’argent qu’ils avaient amassé – ce que les agriculteurs étaient désireux de faire – au moyen de prêts à long terme. Ensuite, on fit en sorte que l’inflation prenne son envol, en 1919 et en 1920, aux États-Unis et en Europe. L’objectif de l’inflation en Europe était d’effacer une grande partie de dettes de guerre que les Alliés devaient au peuple américain, et son objectif aux États-Unis était d’aspirer les sommes excessives qui avaient été distribuées aux travailleurs sous la forme de salaires élevés et de primes à la production. Au fur et à mesure que les prix montaient, l’argent des ouvriers perdait de sa valeur, infligeant aux classes laborieuses une hémorragie injuste, tandis que les classes possédantes s’enrichissaient par l’inflation grâce à l’augmentation très importante de la valeur des terres et des biens manufacturés. Les travailleurs furent ainsi efficacement appauvris, mais les agriculteurs, qui constituent une classe plus économe et qui étaient plus autosuffisants, devaient être pris en main plus durement. 
         G.W. Norris a déclaré dans le « Collier’s Magazine » du 20 mars 1920 : « Une rumeur court selon laquelle deux membres du Board ont eu une discussion directe, en décembre 1919, avec quelques-uns des banquiers et des financiers de New York. Immédiatement après les transactions à la bourse ont connu une chute notable et les créations d’entreprises se sont arrêtées. On pense qu’une action générale dans la même direction a déjà été prise pour d’autres secteurs du pays, comme le prouve l’encouragement apparemment abusif du Système de la Réserve Fédérale à spéculer sur les terres [agricoles] et sur les matières premières. » 
         En 1939, le Sénateur Robert L. Owen, Président de la Commission bancaire et monétaire du Sénat, qui apportait son témoignage aux Auditions Monétaires du Sénat, déclarait : 
         « Au début de l’année 1920, les agriculteurs étaient extrêmement prospères. Ils remboursaient leurs emprunts fonciers, achetaient beaucoup de nouvelles terres à la demande du gouvernement – ils avaient emprunté l’argent pour le faire – et ils ont ensuite été mis en faillite par une contraction brutale du crédit et de la monnaie au cours de cette même année. Ce qui s’est produit en 1920 était exactement l’inverse de ce qui aurait dû se produire. Au lieu de liquider sur plusieurs années les excès de crédits créés par la guerre, le Conseil des Gouverneurs de la Réserve Fédérale s’est réuni à huis clos. Ils sont réunis le 18 mai 1920, et c’était une réunion secrète. Leurs discussions ont duré toute la journée : les minutes de cette réunion ont été imprimées sur soixante pages et apparaissent dans le document sénatorial n°310 du 19 février 1923. Les directeurs de Classe A – les membres du Board – étaient présents, mais les directeurs de classe B, qui représentaient les entreprises, les commerces et les agriculteurs n’y figuraient pas. Les directeurs de Classe C, représentant le peuple des États-Unis, n’étaient pas présents et n’avaient pas été invités à se présenter. 
         Seuls les gros banquiers étaient là et leur travail ce jour-là eut pour conséquence une contraction du crédit, laquelle eut pour effet, l’année suivante, de réduire le revenu national de quinze milliards de dollars, jetant des millions de personnes au chômage et réduisant de vingt milliards de dollars la valeur des terres et des ranchs. » 
         Carter Glass, membre du Board depuis 1920 en tant que Secrétaire au Trésor, a écrit dans son autobiographie, publiée en 1928, « Adventure in Constructive Finance » : « Les journalistes n’étaient bien sûr pas présents, ainsi qu’ils ne devaient pas l’être et ainsi qu’ils ne le sont jamais dans aucune réunion de conseil d’administration dans le monde. » 
         Carter Glass avait protesté contre un amendement à la Loi de Réserve Fédérale de 1913 qui avait été suggéré par le Sénateur LaFollette. En effet, si cet amendement avait été voté, il aurait empêché tout membre du Board d’être également directeur, fonctionnaire ou actionnaire de quelque banque, société fiduciaire ou compagnie d’assurance que ce soit. Pour Carter Glass, un tel amendement aurait conduit, in fine, à ce que le Board soit constitué de mécaniciens et d’ouvriers agricoles. Les mécaniciens et les ouvriers agricoles n’auraient certainement pas pu causer plus de dégâts aux États-Unis que ne le firent Glass, Strauss et Warburg, lors de la réunion secrète du Conseil des Gouverneurs. 
         Le Sénateur Brookhart de l’Iowa attesta que lors d’une réunion secrète, Paul Warburg, également président du Comité Consultatif Fédéral, avait obtenu le vote d’une résolution afin d’envoyer un comité de cinq personnes à la Commission au Commerce Inter-Etats pour demander une augmentation des tarifs de chemin de fer. En tant que patron de Kuhn, Loeb & Co, qui possédait la plupart des voies ferrées aux Etats-Unis, il était déjà nostalgique des énormes profits que les Etats-Unis lui avaient versés durant la guerre et il voulait infliger de nouvelles augmentations de prix au peuple américain
    Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve Fédérale

  • FED, BCE : les banques centrales ont un pouvoir politique en dehors de tout contrôle démocratique (rediffusion)

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    Le problème des banques centrales indépendantes du pouvoir politique, c’est qu’elles échappent à tout contrôle démocratique alors qu’elles ont de grands pouvoirs, y compris celui d’influencer les élections et de faire tomber les gouvernements. Ce que Donald Trump constate aujourd’hui à l’approche des élections législatives de mi-mandat, quand la Réserve fédérale augmente comme par hasard ses taux, vaut aussi pour la BCE dont le président Jean-Claude Trichet est accusé d’avoir activement collaboré à pousser le gouvernement de Berlusconi vers la sortie en 2011 et également pour d’autres banques centrales indépendantes et donc non soumises à un contrôle démocratique.
    En ce qui concerne la Fed, Donald Trump est, comme dans d’autres domaines, le président qui brise les tabous, car ses prédécesseurs préféraient généralement se taire face aux décisions de la toute puissante banque centrale. Le 20 juillet, Trump s’est plaint en ces termes sur la chaîne CNBC de la hausse des intérêts décidée par la Réserve fédérale : « Je n’aime pas, avec tout le travail que nous faisons pour l’économie, voir ensuite les taux augmenter, je n’en suis pas content ». Le président américain ne va pas toutefois jusqu’à accuser directement la Fed de vouloir faire pencher les élections de mi-mandat en sa défaveur. Il ne faut d’ailleurs pas qu’il s’étonne puisqu’il a remplacé à la tête de la Fed les mondialistes du Council on Foreign Relations (CFR) par d’autres mondialistes du CFR.
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  • Les Herbiers, la réussite du pays réel

    Il existe une France périphérique qui réussit : Les Herbiers, en Vendée ou quand enracinement et valeurs familiales riment avec dynamisme et compétitivité.

    Par François La Choûe

    Samedi 8 mai 2018, finale de la coupe de France. L’opposition est « allégorique », selon Philippe de Villiers, entre le club vendéen des Herbiers et le PSG « Le terroir contre le Qatar ». Le budget du club amateur est 270 fois inférieur à celui de l'écurie parisienne. C'est David contre Goliath, Cathelineau contre Kléber, la Province contre Paris, la France périphérique contre la métropole mondialisée.

    Pourtant, Les Herbiers n’ont rien du trou perdu gangrené par le désespoir bien au contraire. Le taux de chômage est à 5%, l'un des plus bas de France. Si le nom de cette commune de 16 000 habitants au cœur du Bocage est désormais associé au ballon rond, son histoire est ancienne. Le Puy du Fou voisin en témoigne. La commune est dominée par le Mont des Alouettes, 232 mètres d'altitude. Deux moulins illustrent le passé agraire mais aussi militaire de ce coin de bocage marqué par l'insurrection catholique et royale. Une chapelle rend hommage au « peuple de géants » de 1793. Ici, les paysans observaient les mouvements bleus et communiquaient entre eux grâce aux ailes des moulins. En 1926, 60 000 personnes s'y sont massées pour écouter Léon Daudet. Un héritage conservateur que semble illustrer la famille politique du maire, Véronique Besse (MPF).

    Mais c'est bien le dynamisme présent de la société herbretaise qui suscite l'admiration. À première vue, rien ne prédispose la ville à une réussite économique de premier plan. Pas de ressources naturelles, pas de grand axe ferroviaire ou fluvial. Pas de littoral non plus la mer est à près de 100 kilomètres de là.

    Et pourtant, Les Herbiers sont au centre d'un tissu fertile d'entreprises, oscillant entre grandes marques bien connues des Français (Fleury-Michon, Sodebo), sociétés de pointe (le fabricant nautique Jeanneau, filiale du groupe Beneteau) et PME familiales en tous genres, dans le transport, la forge, l'agro-alimentaire. Vous avez forcément consommé vendéen récemment. Le pays, doux et calme, est devenu la terre promise des sièges sociaux, des entrepôts et des usines. L'industrie, c'est près de 45% de l’activité économique locale, une performance remarquable pour cette terre rurale située aux confins occidentaux d'une nation désormais abonnée au secteur tertiaire.

    Ce sont les valeurs qui marchent

    Les facteurs de cette réussite ? Une détermination politique, à l’échelle départementale, suscitant le désenclavement routier. L aménagement stratégique de zones propices à des activités diverses - les Vendéopôles - parsemant le territoire départemental. Le pari vendéen ? la contagion du succès dans des espaces dynamiques. L'administration de Philippe de Villiers, qui habite d'ailleurs aux Herbiers, fut au cœur de cette réussite. Et puis, il y a l'aventure culturelle et collective du Puy du Fou, dont le rayonnement est lui aussi facteur d'emplois directs et indirects dans le Bocage.

    Surtout, il existe un ressort intime, le fameux « esprit vendéen », fait d'humilité et de ténacité, d’audace aussi. Le sentiment d'abandon d'une population opprimée par l'État en 1793 a accouché, par-delà les générations, d'une volonté de « prise en main » et de dynamisme. Un sursaut de vie après le déluge de mort. L'idéal du self-made man ? Ce n'est pas non plus celui de l'entrepreneur vendéen, qui est le produit d'un héritage, d'une identité, d'un enracinement. Ici, les patrons louent les « valeurs familiales » en famille, on est davantage passionné par le développement humain des entreprises que parles dividendes, les délocalisations ou les cotations en bourse. Un esprit qui réussit en football comme au travail, comme l'affirme Véronique Besse « en Vendée, aux Herbiers, nous avons l'esprit d'équipe et le goût du challenge. À la vendéenne, nous jouons collectif. On relève des défis ensemble… et on réussit ensemble ! »

    Esprit de communauté ? Capitalisme non libéral ? Réunion des patrons et salariés autour du bien commun de l'entreprise ? Il y a de cela. Mais il y a un revers de la médaille dans l'ancien bastion villiériste, épargné par la crise et dont le dynamisme attire de nouveaux travailleurs, on a voté pour Macron à 82% au second tour ! Sic transit gloria mundi. Le Bocage serait-il devenu l'avant-garde de la « start-up nation » ?

    « En même temps », Les Herbiers sont un double antidote. Contre la fatalité, d'abord la France périphérique n'est pas vouée à la marginalité des perdants de l'Histoire. Surtout, le sursaut herbretais, familial et local, fait pièce aux fables mondialistes. Veut-on nous faire croire que le salut de l’économie française passe par l'avènement d'une société liquide et atomisée ? Les Vendéens nous rappellent au contraire la vieille leçon c'est en chérissant la terre, protégée par les haies bocagères, que l'on en récolte les fruits.

    monde&vie  31 mai 2018

  • Le Billet vert au cœur de l'affaire iranienne

    Et si la lutte américaine contre le supposé programme nucléaire iranien n’était en réalité qu’une bataille pour préserver le dollar ? Téhéran s’est en effet engagé sur la voie dangereuse de la dépolarisation de ses échanges et semble être timidement suivie par l’UE sur ce terrain.

    Par Richard Dalleau

    L’Europe unie face à Trump ! La presse n'a pas eu de mots assez doux pour vanter la dureté de l'UE face aux sanctions US, brandies depuis que Washington a claqué la porte de l'accord sur le nucléaire iranien. Il faut avouer que l’unanimité des 28 est suffisamment rare pour être soulignée. Car non contente de hausser le ton face au grand frère américain, l'UE a sorti les muscles. Des muscles de poids coq, dont on n’est pas sûr qu'ils impressionneront le poids lourd yankee la Commission a activé le 18 mai la « Loi de blocage », qui interdit aux entreprises et tribunaux européens de se conformer à des sanctions prises par des pays tiers. Bref, No Pasaràn, les sanctions américaines, du moins pour les PME.

    Car outre que cette loi serait d'une efficacité douteuse, elle ne fera rien pour protéger les grands groupes, de l’aveu du même Macron « Les entreprises de taille mondiale font des choix qui leur sont propres en fonction des intérêts qui sont les leurs ». Circulez, Total, PSA, Bouygues et consorts, il n'y a rien à voir. En vérité, l'UE ne peut tout simplement rien faire pour protéger des entreprises présentes aux USA. Mais surtout, elles sont dépendantes du dollar pour leurs transactions internationales, une arme de destruction massive pour Washington, pour qui toute entreprise utilisant des actifs américains - matériel, services, monnaie. - tombe sous le coup de la loi US, donc des sanctions décidées par Washington.

    Le dollar, arme de destruction massive

    Téhéran et Bruxelles sont conscients de cette épée de Damoclès qui menace leurs échanges : si l'Iran ne s'est pas transformé en eldorado depuis 2015 et la levée des sanctions, c'est que les banques, très particulièrement exposées au risque « dollar » on se souvient des 8,9 milliards de dollars d'amende infligés à la BNP en 2015 pour avoir contourné des embargos US), n'ont pas soutenu les investissements dans ce pays. Certes, la Bpifrance, la Banque Publique d'Investissement, a promis en début d'année de garantir le règlement des ventes en Iran de certaines PME. Depuis, silence radio.

    Le moyen de sortir du piège, c'est la dédollarisation, se passer du dollar pour contourner l’extraterritorialité des lois américaines. D'ailleurs, l'Iran a annoncé vouloir remplacer le billet vert par l'euro dans ses échanges commerciaux. Ce devrait être notamment le cas pour le pétrole, réglé via des transferts entre les Banques centrales européennes et la Banque centrale iranienne. Une volonté affichée par Téhéran dès 2016, mais à qui le retour des sanctions US devrait donner un coup d'accélérateur. D'autres avant Téhéran s'y sont brûlé les doigts et les mollahs jouent gros en brisant ce tabou.

    Pourtant, le contexte a changé la Russie et la Chine, notamment, commercent entre elles, y compris sur le marché pétrolier, dans leurs devises nationales. Des échanges qui touchent aussi l'Angola, le Brésil, l'Afrique du Sud, le Venezuela et donc l'Iran qui est dans la boucle de ce commerce « dollar-free » avec Moscou et Pékin. Trois pays, qui comme par hasard, sont sur la liste noire du Département d'État américain et font l’objet de sanctions politico-économiques, dont la sévérité est inversement proportionnelle à leur poids mondial.

    Malgré tout, de plus en plus de pays émergents sont sensibles aux sirènes de la dédollarisation et multiplient les accords dans ce sens avec la Chine et la Russie. L'UE saura-t-elle profiter de ce mouvement pour imposer l'euro sur la scène internationale et résister à la pression de « l'allié » d'outre-Atlantique ? Ce serait enfin trouver une utilité à une union qui est si néfaste sur bien des plans. « Nous nous sommes débarrassés de toutes nos illusions », persiflait le polonais Donald Tusk à propos des États-Unis. Puisse-t-il être entendu.

    monde&vie  31 mai 2018

  • Extorsion : le gouvernement compte encore augmenter le prix du carburant !

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    C’est aux lecteurs du journal Var-mation que le ministre de l’action et des comptes publics s’est livré, le jeudi 19 juillet. À la question « Les taxes de carburants vont-elles diminuer pour favoriser le pouvoir d’achat ? » , il s’est exclamé « Non ! Au contraire, on va les augmenter car le diesel est une des premières causes de mortalité dans les villes » . Il précise que les enfants peuvent contracter de l’asthme ou des cancers et que des dizaines de milliers de morts sont causés par le diesel chaque année. 

    L’objectif est donc une économie décarbonisée, une « logique contre intuitive » selon le ministre. « Pendant des années on a fait acheter du diesel mais aujourd’hui nous devons passer à une transition énergétique plus écologique. » ajoute-t-il, avant d’évoquer la prime de conversion. Il qualifie cette initiative de « grand succès » et confirme que ceux qui passent à l’électrique réalisent de grandes économies.

    Source : Var Matin

    http://www.contre-info.com/extorsion-le-gouvernement-compte-encore-augmenter-le-prix-du-carburant#more-53073

  • Brigitte Macron, première dame low cost

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    Alors que l’affaire Benalla bat son plein avec son cortège de flonflons et de serpentins, les magistrats de la Cour des comptes, soucieux d’entretenir la bonne ambiance, ont publié leur évaluation du budget annuel alloué à Brigitte Macron. Youpi !

    Alors, nous avons donc dit : six bureaux, deux voitures, un directeur de cabinet, un chef de cabinet et deux secrétaires, dont une partagée avec le secrétariat du conseiller porte-parole… Je pose un, je retiens deux : 278.750 euros par an. Estimation a minima, comme l’ont précisé les auteurs de cet inventaire. « La Cour s’est attachée à recenser les différentes dépenses qui sont plus particulièrement affectées à Brigitte Macron, sans toutefois pouvoir chiffrer la totalité de ces dépenses, en l’absence d’une comptabilité analytique suffisante. »

    Une opacité justifiée par la confusion entre les moyens mis à la disposition de chaque membre du couple. Brigitte Macron bénéficie, par exemple, des services de la coiffeuse maquilleuse de la présidence. Une bonne réplique à ceux qui pensaient que la coupe au carré était réalisée au taille-haie par le jardinier du palais.

    En 2017, Christophe Castaner avançait que « le coût des moyens mis à la disposition de la conjointe du chef de l’État s’élève, du fait de ses collaborateurs, à 440.000 euros »« Un chiffre provenant des services de Bercy. » Mais au diable les chiffre ! Première dame est devenu, au fil des quinquennats, un poste, une fonction à part entière, une investiture. Partie de potiche bien aimable, la voici devenue investie d’une mission, soupçonnée d’influencer son Président de mari dans les plus hautes décisions, personnage incontournable, éminence grise protégée par plusieurs membres du GSPR… Une œuvre d’art.

    Première ministre du paraître, Brigitte Macron s’est spécialisée dans la fonction de portemanteau prestigieux. Sur ses épaules défilent les tenues les plus diverses, les tentatives drapières les plus improbables. Encore plus humanitaire que celles qui l’ont précédée, Brigitte Macron a fait don de son corps à la haute couture. Reine du sac à main, en concurrence directe avec Élisabeth d’Angleterre, dont elle lorgne la santé en vue d’un éventuel putsch. Toute cette débauche costumière ne nous coûte pas un sou, affirme la Cour des comptes, confirmant ainsi l’aspect « recherche pure » de la démarche. « La Cour s’est fait confirmer que la personne chargée de choisir les vêtements qui lui sont prêtés pour les manifestations et les déplacements officiels n’est pas rémunérée par la présidence de la République. »

    Dans le classement des dépenses causées par le fonctionnement des premières dames, Carla Bruni arriverait en tête, avec un montant de 720.000 euros, suivie de Valérie Trierweiler, 481.900 (crêpage de chignon inclus). Hit-parade établi par L’Obs. L’ambiance promise retombe comme un soufflé. Les magistrats de la Cour des comptes ont mis à sécher leur pétard mouillé. Par cette canicule, tous les espoirs sont permis.

    Jany Leroy

    http://www.bvoltaire.fr/brigitte-macron-premiere-dame-low-cost/

  • La série noire continue pour Emmanuel Macron : la croissance est en berne

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    Emmanuel Macron a eu beaucoup de chance, au début de son mandat. Les astres économiques semblaient s’être alignés pour lui et la France a atteint, en 2017, une croissance inespérée de 2,3 %, chiffre faible si on le compare aux performances des autres nations européennes, mais qui était miraculeux pour la France, habituée à une faible moyenne de 0,8 %. Alors que le Président se débat dans les affres de l’affaire Benalla, un autre pilier de sa politique s’effondre : nous n’avons fait que 0,2 % de croissance au second trimestre – aussi peu qu’au premier trimestre. Résultat : les 2 % pour 2018, mis en avant par le gouvernement, sont désormais inaccessibles. Au mieux fera-t-on 1,7 %, si la croissance accélère à la fin de l’année (ce qui n’est pas gagné) et uniquement par un phénomène qu’on appelle acquis de croissance, qui n’est que le prolongement des bonnes (enfin, c’est relatif) performances de 2017.

    Les raisons de ce ralentissement sont multiples. La première tient à l’augmentation du prix du pétrole, qui est une conséquence des rodomontades de M. Trump envers l’Iran, de l’effondrement de la production du Venezuela et de la hausse de la demande mondiale en or noir. La deuxième raison tient aux grèves du printemps, notamment à la SNCF, qui ont désorganisé le transport de marchandises par le rail, ce qui a nui à la production des entreprises. Enfin, les Français ont été assommés par les nouvelles augmentations d’impôts et taxes (CSG, taxes sur les carburants) qui ont été appliquées dès le début de l’année, alors que les compensations prévues ne prendront effet qu’en octobre. La France a connu la même mésaventure en 2012. Pourtant, M. Macron a été le ministre de l’Économie de M. Hollande et avait juré de se démarquer de son prédécesseur. Or, il l’a imité. La suppression des cotisations sociales à l’automne, la diminution d’un tiers de la taxe d’habitation donneront certes un coup de fouet bienvenu à notre économie mais, en 2018, plus de trois millions de retraités (sur les 12,5 millions) perdront du pouvoir d’achat, ce qui aura mécaniquement des conséquences néfastes sur la consommation.

    Si on rajoute aux menaces pesant sur la croissance la guerre commerciale initiée par M. Trump, le 1,7 % espéré sera peut-être un mirage. Le gouvernement se retrouverait alors dans une panade noire. Son budget s’effondrera. Il manquera une dizaine de milliards pour remplir les objectifs et on ne trouvera pas ces milliards en faisant des économies, car celles-ci seraient récessives et iraient à l’encontre du but recherché. Allons-nous repasser au-dessus des 3 % de déficit par rapport au PIB en 2018 ? Normalement non, mais le pire n’est pas exclu. En tout cas, l’objectif de comptes équilibrés en 2022 n’est que de la propagande. De même, baisser le taux de chômage de 9,2 % à 7 % en fin de quinquennat est une aimable plaisanterie.

    Finalement, les déboires de M. Macron étaient prévisibles. Malgré son agitation permanente, il n’a ni accompli de réforme digne de ce nom, ni assaini le budget. Nous sommes toujours englués dans le même bourbier qu’au temps de M. Hollande et l’amélioration passagère de 2017 est due en partie aux mesures de l’ancien Président. Pour finir, on peut se demander si le drame de la France ne vient pas de l’échec de François Fillon. Sur le plan moral, Emmanuel Macron ne lui semble pas supérieur. En revanche, le plan économique du candidat LR tenait mieux la route que celui de notre Président par accident.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/la-serie-noire-continue-pour-emmanuel-macron-la-croissance-est-en-berne/

  • Succès de la Route maritime du Nord

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    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    Le 10 juillet le cargo gazier russe brise-glace du type Arc7 Vladimir Roussanov est arrivé au port chinois de Xian de Rudong, avant d'être rejoint dans la nuit par l'Edouard Toll.

    Les deux cargos russes transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) de Yamal LNG ont quitté le port de Sabetta en Arctique russe les 25 et 27 juin respectivement.

    Le voyage jusqu'à la Chine a demandé un peu plus de trois semaines. «C'est une première dans l'histoire de la Route maritime du Nord: des cargos ont franchi l'itinéraire Est en direction du détroit de Béring sans être accompagnés de brise-glaces», a annoncé le producteur de gaz russe Novatek.

    Le même itinéraire est suivi actuellement par le cargo français de Total Christophe de Margerie. Son déchargement est prévu pour le 31 juillet au terminal Tangshan LNG au nord-est de la Chine

    Yamal LNG 1) est la première usine de Novatek pour la liquéfaction de gaz dans la région arctique de la Russie. Sa capacité est de 17,5 millions de tonnes de GNL par an. Les partenaires de la compagnie russe dans ce projet sont Total (20%) et les compagnies chinoises CNPC (20%) et Silk Road Fund (9,9%). La première chaîne technologique de l'usine (5,5 millions de tonnes) a commencé le déchargement du produit fini le 8 décembre 2017. L'entreprise fonctionnera à plein régime l'an prochain.

    3470310328.gifL''acheminement de GNL par le détroit de Béring est 1,5 fois plus rapide qu'en contournant l'Europe par la Méditerranée, l'océan Indien, puis le Pacifique (un aller-retour prend 44 jours au lieu de 68). Ce qui représente une économie de 3,2 millions de dollars pour chaque trajet.

    La démonstration du fonctionnement de l'itinéraire Est pourrait accroître l'intérêt des partenaires potentiels pour d'autres projets en cours de mise en place, notamment  le projet Arctic LNG 2.

    Inutile de souligner que Total, malgré les menaces de rétorsion de Washington, continue à coopérer avec la Russie. Il y trouvera certainement plus d'intérêt qu'en tentant de s'accorder avec les compagnies pétrolières américaines qui ne lui veulent aucun bien.

    Sans doute aussi perçoit-il les intérêts géopliques de cette coopération, pour lui-même comme au delà pour l'économie française. En cela il est plus digne d'être qualifié d'entreprise française que toutes celles qui, par peur des « sanctions » américaines, ont renoncé à poursuivre en Russie des projets pourtant déjà bien engagés.

    Note
    1) Yamal SPG (Yamal LNG) . Voir https://www.total.com/fr/expertise-energies/projets/petro...

  • Les euros de la Coupe du monde pour construire une mosquée

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    Nul n’ignore plus que l’équipe de France a remporté la Coupe du monde de football, le 15 juillet dernier… une équipe jeune et facétieuse ! Ces vingt-trois-là, nous explique-t-on, portent haut la fierté du maillot et l’amour de la France. Ce serait l’anti-modèle de l’équipe précédente, celle des grèves, des menaces et des insultes. Désormais, l’équipe de France multiculturelle aurait laissé place à l’équipe multicolore et patriote. À l’heure de l’offensive contre les nations, de l’abolition des frontières et de la tentation mondialiste, nous ne boudons pas notre plaisir. La ferveur et l’ampleur de l’événement sont la vraie réponse aux européistes déconstructeurs de Bruxelles et la confirmation, s’il en était besoin, qu’à ceux qui n’ont plus rien, la patrie reste le seul bien. La liesse s’est emparée des rues. Des plus grandes villes de France aux confins des plus petits villages, tout le monde est fier d’appartenir à un pays qui a gagné. Mai 68 ayant érigé la posture adolescente en modèle de comportement, nous ne nous formaliserons pas outre mesure des hurlements des uns et des trépignements des autres, même s’ils ne manifestent pas la plus fine des élégances. Nous nous joignons de bon gré à cette joie, disciples de l’apôtre du chemin de Damas qui préconisait, en son temps, aux Romains : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. »

    Et si, l’euphorie étant retombée, nous découvrons l’usage que les joueurs envisagent de faire de leur prime de victoire, il en est un qui retient l’attention des plus enracinés. Ousmane Dembélé, champion du monde numéro 11, a décidé d’offrir ses 350.000 euros de joueur victorieux afin de participer à la construction d’une mosquée dans le village natal de sa mère en Mauritanie. Dans un pays musulman, cela ne semble pas complètement incohérent. Nous ne pourrions le lui reprocher. On ne renie pas ses racines. Nous craignons, cependant, qu’Ousmane ignore que la charia est rigoureusement appliquée en Mauritanie et que blasphème et sacrilège y sont punis de mort. Le 27 avril dernier, une nouvelle loi vient même de supprimer la possibilité de repentir pour certaines infractions liées à l’apostasie. Selon les dispositions du nouveau texte, « chaque musulman, homme ou femme, qui se moque ou outrage Allah ou Son Messager (Mohammed), Paix et Salut sur Lui, ses anges, ses livres ou l’un de ses Prophètes est passible de la peine de mort, sans être appelé à se repentir. Il encourt la peine capitale même en cas de repentir. »

    Quant à nous, nous aurions préféré qu’il consacre ses fonds à une œuvre d’éducation de son pays d’adoption la France, peut-être même à une église de sa commune natale de Vernon.

    On peut toujours rêver. Sait-on jamais, si la Mauritanie remporte un jour la Coupe du monde …

    Loup Mautin

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