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économie et finance - Page 376

  • Dépenses publiques : ce rapport que le gouvernement tente de garder secret

    Emmanuel Macron ne veut plus rendre public le rapport du comité CAP 22. Un symbole des tergiversations de l’exécutif.

    La scène est un brin surréaliste. Le 27 juin, dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg, Christine Lavarde, membre du comité CAP 22, qui a planché sur la réforme de l’Etat, interpelle le gouvernement sur le devenir de son rapport.  » Sera-t-il porté à la .. connaissance des parlementaires, voire des citoyens ?  » Devant la réponse embarrassée de la secrétaire d’Etat Delphine Gény-Stephann, la sénatrice LR précise :  » En tant que membre du comité, je n’ai même pas eu connaissance de ce rapport.  » Pas de chance, elle n’a pu assister à la dernière réunion durant laquelle les membres de CAP 22, soumis à une clause de confidentialité, ont juste eu le droit de consulter le document sur place.

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  • Appel de Marine Le Pen à sauver le Rassemblement National et la liberté

  • Mesures confiscatoires contre le RN et la Ligue : il y a une vraie panique du système

    6a00d83451619c69e2022ad3824643200d-800wi.pngMarine Le Pen est interrogée dans Valeurs actuelles suite à la confiscation des dotations au parti italien de la Ligue de Matteo Salvini, quelques semaines après la saisie à titre conservatoire de deux millions d'euros par la justice française destiné à son parti :

    "Cette décision m’apparait aussi grave que celle qui frappe le Rassemblement National. Et ce pour deux raisons : la première, c'est que cette décision intervient sur la base d’une condamnation non définitive pour la Ligue. Et en ce qui concerne le Rassemblement National, cette décision intervient à un moment très sensible de pré-campagne européenne. Ces décisions privent la Ligue et le Rassemblement nationale de toute capacité d’activité politique. C'est une très lourde violation du fonctionnement démocratique et de nos Constitutions.

    Selon vous, ces décisions à quelques jours d'intervalle relèvent-t-elles de la coïncidence ?

    Si c’est une coïncidence, alors elle est extraordinaire ! L’intervention de l’arrêt de la Cour de cassation italienne intervient le 4, et notre saisie intervient le 5. Je pense très sincèrement qu’il y a une vraie panique du système, qui voit bien que l’Europe est en un train de basculer politiquement, et de rejeter l’Union Européenne. Tous les moyens sont bons pour tenter d’entraver les mouvements qui sont porteurs d’une révolution démocratique.

    En avez-vous parlé avec Matteo Salvini ? 

    Nous avons eu des échanges par cabinets interposés, et il est aussi scandalisé que je le suis de cette situation à laquelle nous attribuons tous les deux une coloration éminemment politique.

    Sur la saisie « conservatoire » des finances du Rassemblement national, où en êtes-vous ? 

    La souscription nous permet de gagner un mois, à pouvoir payer les salaires et le loyer du Rassemblement National. Mais en l’état, cela ne nous permet pas de tenir au-delà du mois de septembre, sauf si la chambre d’instruction annule la décision de la saisie des deux juges d’instruction.

    Qu’allez-vous faire si la somme vous est réellement confisquée fin août ?

    Je ne peux rien faire ! Aujourd’hui, on en appelle aux Français car, y compris ceux qui ne partagent pas nos opinion politiques, ils sont attachés au pluralisme politique. Et si la chambre d’instruction ne permet pas de mettre fin à cet abus de pouvoir, alors le Rassemblement National sera condamné. Son existence même est en jeu ! Ce qui n’empêchera pas nos idées d’exister, et nous de les défendre d’une autre manière. Ce serait une situation inédite dans une grande démocratie comme la France si le premier parti d’opposition devait disparaitre sur la base d’une décision conservatoire. Ce serait un choc, qui a mon avis dépasserait les frontières de la France et même de l’Europe.

    Imaginez que quelque chose comme ça se passe en Turquie ou en Russie, j’en vois certains qui dénonceraient et tireraient des conclusions sur le caractère totalitaire de tel ou tel régime. [...]"

    Ajoutez notamment à cela la loi en cours d'examen sur les fakes news (actuellement rejetée au Sénat) et vous arrivez à un cocktail de mesures liberticides dignes d'un Etat totalitaire.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Placement en garde à vue : la chute de l’astre Solère

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    Dans le tempo médiatique, une information chasse l’autre surtout au regard de l’omniprésence de nos champions squattant, à juste titre mondial, les unes, au gré des montées dans l’avion, des descentes du bus et autres informations de premier ordre. Dans ce contexte estival, une dépêche vous a certainement échappé s’agissant du placement en garde à vue de l’ancien espoir de la droite molle, Thierry Solère.

    S’autoproclamant père la vertu face aux déboires de François Fillon pendant la campagne présidentielle, notre justiciable est maintenant dans de beaux draps. Jugez-en par vous-même à la lecture des faits qu’ils lui sont reprochés. En plus d’avoir manqué « aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique », il est soupçonné de fraude fiscale élargie à « trafic d’influence, corruption, abus de biens sociaux et financement illicite de dépenses électorales » comme le souligne Le Figaro. Ça fait tâche dans le CV de celui qui, en l’espace de quelques mois, ne jurait que par Bruno Le Maire puis par François Fillon puis par Alain Juppé puis par Emmanuel Macron, non ?

    Ne hurlons pas avec les loups mais il est jubilatoire pour ne pas dire pathétique de constater que l’ancien porte-parole du candidat des Républicains donnant des leçons d’exemplarité à longueur d’antennes puis désertant en rase campagne présidentielle, se voit à son tour tourmenté par la machine judiciaire. Pour paraphraser le commissaire incarné par Gérard Darmon dans le cultissime film La Cité de la Peur« laissons la police faire son travail » sans présager de l’issue de cette enquête, mais il sera intéressant d’entendre les arguties de l’ex Républicains puis ex Constructifs puis député de La République en Marche qualifié par le magazine Capital, « de l’un des moins actif de l’hémicycle ».

    Roi nu dépouillé de son immunité parlementaire, Thierry Solère, cet astre du retournement de tablier, pourra continuer ses agapes judiciaires puisqu’il lui est également reproché d’avoir obtenu des informations de l’enquête le concernant via l’ancien Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, lequel est mis en examen par la Cour de Justice de la République.

    http://www.bvoltaire.fr/placement-en-garde-a-vue-la-chute-de-lastre-solere/

  • 23 juillet, jour de libération des contribuables

    6a00d83451619c69e2022ad381b3b9200d-250wi.pngSelon Contribuables associés :

    "En 2018, nous aurons trimé 204 jours pour financer les dépenses publiques ! A compter de la date symbolique du 23 juillet, nous pourrons enfin profiter de notre labeur. Selon les calculs effectués par l’association Contribuables Associés à partir des données de l’OCDE, le ratio entre les dépenses publiques (État, collectivités territoriales, sécurité sociale, Union européenne) et les richesses créées en France (le Produit intérieur brut) est de 55,9% en 2018, ce qui signifie que l’administration publique absorbe plus de la moitié de la richesse produite en France.

    Sur chaque euro que nous gagnons, la dépense publique en dévore près de 56 centimes. Rapporté au calendrier de l’année, cet indicateur symbolique permet de savoir que les Français ont travaillé 204 jours pour financer les dépenses de l’administration publique, nous serons donc symboliquement libérés le 23 juillet. La France est encore cette année la triste « championne » des pays de l’OCDE pour le poids de sa dépense publique, devant la Finlande (52,6% du PIB dépensés pour la sphère publique), la Belgique (51,6 % du PIB dépensés pour la sphère publique) et le Danemark (51,5% du PIB dépensés pour la sphère publique). En moyenne, les contribuables de la zone euro fêtent leur libération le 19 juin, plus d’un mois avant les contribuables Français."

    Pour Eudes Baufreton, directeur de Contribuables Associés

    « La France dépense beaucoup trop pour sa sphère publique, et ce poids de la dépense publique se traduit par un matraquage fiscal gigantesque sur les contribuables. Seule la réduction des dépenses publiques permettra une véritable baisse des impôts, une diminution de l’endettement et le retour de l’emploi en France ! En un an, le nouveau gouvernement a créé 7 milliards de dépenses publiques supplémentaires et 8 nouveaux impôts : c'est insupportable ! ».

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le gouvernement souhaiterait supprimer la gratuité des péages d’autoroutes pour les pompiers

    Le gouvernement aurait décidé de revenir sur une mesure votée dans le cadre de la loi de finance 2018 qui visait à obtenir la gratuité des péages d’autoroute pour les services de secours. L’information sera-t-elle bientôt officielle?

    Françoise Dumont n’a pas attendu pour lancer un cri d’alarme.

    « Je viens d’être informée qu’une réunion ministérielle aurait décidé du sort de cette mesure qui relève pourtant de l’entier bon sens: donner à nos sapeurs-pompiers la gratuité de déplacement sur nos autoroutes lors de leurs interventions. »

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  • La Grèce, toujours punie et punie pour toujours ?

    La Grèce n'est pas sortie d'affaire, malgré les déclarations triomphales et parfois indécentes de celui qui fut, un temps, l'idole de la Gauche radicale avant d'en devenir le meilleur ennemi et le symbole d'une trahison politique qu'il semble vouloir poursuivre jusqu'au bout : M. Tsipras, qui disait vouloir changer de logiciel politique en 2015 (et il était crédible de le croire), n'est plus qu'un social-démocrate même pas honteux qui reçoit les compliments du commissaire européen Moscovici, socialiste bon teint et européiste décomplexé. La construction européenne telle qu'elle suit son cours depuis les années 1970 a, en définitive, confirmé les craintes des « nationalistes » de l'époque (qu'ils soient gaullistes, communistes ou royalistes) ou d'un Pierre Mendès-France qui, dès 1957, s'inquiétait de l'idéologie « libéraliste » du Traité de Rome et de son manque d'ambition sociale.

    Aujourd'hui, la Grèce n'est plus vraiment souveraine : elle est prisonnière d'une Union européenne qui, telle Harpagon, s'inquiète plus de sa cassette que du sort des populations, et elle risque bien de l'être encore de nombreuses années, sans sursis. Aveuglée par les promesses, principalement économiques, d'une Union qui l'avait accueillie en 1981 et droguée, comme la plupart des pays du monde, à la logique infernale de la Société de consommation et au crédit, autre nom de l'endettement, la Grèce paye son « indiscipline financière » d'un prix plus élevé que ce qu'elle pourra jamais payer d'argent : la dévastation économique et sociale qui se marque par une désespérance des Grecs, y compris sur le plan démographique, comme une sorte de suicide programmé. Le témoignage de Lisa Stravroula, femme grecque de 40 ans, dans Le Pèlerin (28 juin 2018), est à la fois éclairant et terrifiant : « La crise nous dissuade d'avoir des enfants. Au chômage depuis neuf ans, je mange souvent à la soupe populaire. Je vis de petits boulots, quelques heures d'aide à domicile par semaine. Mais comme les retraites ont chuté[environ 40 % depuis 2010], mes clients âgés m'appellent moins. A temps partiel, mon mari plombier gagne 450 euros par mois. Nous payons un loyer de 300 euros. Ma mère ne peut pas nous aider avec ses 400 euros de retraite. Les Grecs travaillent plus pour gagner moins, avec un système médical en ruines [un tiers des Grecs ont purement et simplement renoncé à se soigner et l'espérance de vie recule en Grèce...], une protection sociale démolie. Ils se sentent humiliés de vivre ainsi. Alors, avoir des enfants dans ces conditions... Mon mari et moi y avons renoncé. » Dans le même temps, les jeunes Grecs ont massivement émigré vers d'autres pays d'Europe, voire vers les États-Unis, privant le pays d'une grande part de sa matière grise, tandis que les ports grecs (en particulier le Pirée) sont majoritairement passés sous contrôle de la Chine qui y voit un moyen d'y établir une « tête de pont » pour écouler ses produits en Europe, dans la stratégie des « Nouvelles routes de la soie »...

    Malgré une diminution du chômage et une croissance redevenue « positive », les conditions exigées (jusqu'en 2060...) pour la poursuite d'un soutien européen qui ressemble beaucoup à celui de la corde pour le pendu apparaissent extravagantes et peu crédibles sur le long terme, et les économistes restent largement sceptiques sur la réussite finale, ce qui n'est guère rassurant mais très révélateur. Les propos (1) du directeur général du mécanisme européen de stabilité, M. Klaus Regling, sont, à cet égard, à la fois cyniques et annonciateurs : « A la question de savoir si la dette de la Grèce pourrait être déclarée soutenable à long terme, Klaus Regling répond par la négative (…). Et combien de temps faudra-t-il, lui demande-t-on, pour que la Grèce fasse des réformes pour rassurer les marchés ? Là encore, la réponse en dit long : « La mise en œuvre des réformes est une tâche permanente. Elle n'est jamais achevée. C'est vrai pour tous les pays du monde, pour tous les pays de l'Union européenne, et donc aussi pour la Grèce. Peut-être un peu plus dans le cas de la Grèce, en raison de l'histoire récente de l'économie grecque qui met fin à une période d'ajustement difficile. » » Au moins, nous sommes prévenus : la Grèce n'est qu'un exemple, au double sens du terme, et la France pourrait bien connaître les « mésaventures » terribles de la Grèce et des Grecs si elle ne se conforme pas aux canons de la doxa libéraliste de l'Union européenne... La « réforme permanente » prônée par M. Regling rappelle la fameuse « révolution permanente » de Trosky qui autorisait tous les excès et toutes les injustices au nom de l'idéal à atteindre !

    De plus, il n'est aucune possibilité pour la Grèce d'amender les réformes imposées de Bruxelles et Francfort, et l'Eurogroupe le rappelle encore le 22 juin dernier, sans provoquer de réactions visibles en Europe, comme si la Grèce était désormais ce « parent pauvre » que l'on veut oublier pour ne pas entendre ce que sa situation nous annonce ou nous dit sur le système, sur ce modèle de société qui régit nos pays et, sans doute, le monde et peut-être l'avenir, si l'on n'y prend garde.

    Se contenter de ce constat serait bien une démission du Politique, et ce n'est pas vraiment acceptable : le premier combat des royalistes en ce domaine est de rappeler la nécessaire primauté du Politique sur l’Économique (dans l'ordre des moyens, et pour assurer les fins sociales de toute société humaine et ordonnée digne de ce nom), ce que de Gaulle avait résumé en deux formules fort capétiennes : « La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille » (2), et « L'intendance suivra », qui marque bien que la décision politique l'emporte sur les simples considérations économiques, même si elle ne les méconnaît pas. La justice sociale n'est pas et ne peut pas être une sorte de variable d'ajustement, car elle est cette colonne vertébrale qui assure l'équilibre de toute société, de toute Cité humaine, et c'est à l’État politique de la garantir, quels que soient les oukases des féodalités financières ou économiques, ou ceux des institutions de la « gouvernance », que celle-ci soit européenne ou mondiale...

    Notes :

    (1) : propos rapportés par Alternatives économiques et reproduits sur le site de l'ESM, European Stability Mechanism

    (2) : La Corbeille, l'autre nom de la Bourse et du pouvoir de l'Argent...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1502:la-grece-toujours-punie-et-punie-pour-toujours-&catid=52:2018&Itemid=63

  • Finances du RN : une décision inique, par Guillaume de Thieulloy

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    Le Rassemblement national a appris le week-end dernier que deux juges d’instruction avaient saisi à titre conservatoire un peu plus de 2 millions d’euros sur le premier versement de la dotation publique qui lui revient au titre du financement public de la vie politique.

    Cette décision, qui intervient dans le cadre de l’affaire des emplois « présumés fictifs » (comme disent joliment les médias dominants) au Parlement européen, est tout à fait extraordinaire.

    D’abord, parce qu’elle est appliquée hors de toute décision de justice.

    Aucun tribunal, à ma connaissance, n’a établi la culpabilité du Front national ou de ses députés dans cette affaire d’assistants parlementaires.

    Mieux, la compétence des tribunaux français, contestée par Marine Le Pen, n’est toujours pas confirmée par la justice.

    Quant au volet européen de l’affaire, la présidente du FN a quelques raisons de se plaindre de l’état du droit à Bruxelles, puisque les autorités bruxelloises sont, dans son affaire, à la fois juge, policier, huissier et partie civile !

    J’ai d’ailleurs découvert, à cette occasion, que l’Union européenne n’était pas signataire de la convention européenne des droits de l’homme.

    Mais revenons en France.

    Les juges d’instruction qui ont ordonné cette saisie sont tous deux proches de l’ultra-gauchiste Syndicat de la Magistrature.

    Ils sont aussi tous deux membres du Parquet national financier, installé par Mme Taubira, et dont on vit l’admirable impartialité, voici quelques mois, dans l’affaire Fillon.

    Là encore, Marine Le Pen a quelques raisons de douter de la parfaite neutralité de la justice.

    Soit dit en passant, cela ne signifie pas, comme les journalistes s’échinent à essayer de le faire dire à la présidente du RN, que le gouvernement aurait fait pression pour que cette décision ahurissante soit prise dans la torpeur de l’été.

    La couleur politique rouge vif des juges peut fort bien suffire à expliquer cette décision.

    Notons encore que cette décision n’est exigée par aucun impératif de sauvegarde financière.

    Le RN reçoit 4,5 millions d’euros par an de l’État. La justice aurait très bien pu saisir la somme hypothétiquement due après un jugement. De toute évidence, nous ne sommes pas ici dans le cas d’un trafiquant de drogue qui pourrait se sauver avec son « magot » avant que la justice n’ait fait son travail.

    Bref, tout porte à croire que cette décision est une décision de mise à mort de l’un des principaux partis d’opposition.

    D’après les dirigeants du parti, si rien n’est fait dans les deux mois qui viennent, soit pour suspendre cette saisie, soit pour assurer par d’autres moyens le financement du RN, ce dernier ne survivra pas à l’été. Il y a tout lieu de croire que ce soit bel et bien l’objectif de l’opération.

    Cela en dit long sur la conception de la démocratie des juges.

    Mais le problème est plus profond que ce que dit Mme Le Pen.

    Cette décision, manifestement inique, braque aussi les projecteurs sur les dangers du financement public de la vie politique. Il est malsain que les contribuables financent par leur impôt des partis qu’ils réprouvent. Et ce financement public, outre qu’il entraîne d’innombrables tentations de concussion en tout genre, est la porte ouverte à tous les arbitraires. Il faut revenir au financement des partis politiques par leurs adhérents et sympathisants.

    Guillaume de Thieulloy

    Tribune reprise de les4verites.com

    https://fr.novopress.info/211567/finances-du-rn-une-decision-inique-par-guillaume-de-thieulloy/

  • Marchandages sur l'effort de défense

    6a00d8341c715453ef022ad38062fd200d-320wi.jpgLes rencontres atlantiques de ces 11 et 12 juillet, entre Européens et Américains portent sur l'avenir de l'Otan. Peut-être convient-il de mieux situer le contentieux qu'elles s'apprêtent à gérer. Avant même de remonter aux premières années de l'Alliance et à ses principes historiques reportons-nous à 2014.

    Le débat remonte en effet à cette année-là. Les pays limitrophes de la Russie avaient assisté, au printemps, à l'affaire de Crimée, puis au développement d'une guerre hybride que Moscou mène dans l'est de l'Ukraine en soutien aux séparatistes.

    Les menaces de la Russie poutinienne ressenties dans l'Est européen vont au-delà de la question de frontières théoriquement sanctuarisées par les accords d'Helsinki de 1975. Elles portent sur l'unité, et même sur l'indépendance des pays issus en 1991 de l'Union soviétique. Et cela a conduit à légitimer la marche vers un impératif comptable accepté par tous les alliés.

    Il a été situé à échéance de 10 ans, c'est-à-dire pour 2024, à hauteur de 2 % du Produit intérieur brut de chaque pays, à investir dans les moyens matériels de défense. 20 % de cet effort devra être consacré à l'acquisition de nouveaux équipements majeurs, comprenant les dépenses de recherche et développement.

    On peut parfaitement s'interroger sur la pertinence de tels ratios statistiques.

    En France, par exemple, l'opinion peut désormais paraître majoritairement, sinon unanimement, acquise à la préoccupation militaire. Or, les services de l'Otan en mesurent la concrétisation à seulement 1,81 % en termes de PIB. La Cour des comptes estime, au contraire, que le seuil de 2 % est atteint ou dépassé.

    Tout dépend en effet, d'abord, d'une donnée quantitative fluctuante, celle de la richesse produite dans le pays ; et d'autre part une notion qualitative interroge quant à la nature des missions définies par les lois de finances.

    Faudra-t-il ainsi incorporer ou non le symbolique projet de service national restreint que la présidence de la république entend instituer et dont l'impact sur la capacité opérationnelle du corps de bataille tendra, de toute évidence, vers zéro ?

    Depuis 1960, aussi, la force nucléaire hexagonale a absorbé une part considérable du budget des armées : faut-il la comptabiliser dans le contexte de l'Otan ?

    De telles questions font autant de digressions dans un débat où devraient primer celles de l'esprit de défense et de l'effort matériel qu'il suscite.

    À y regarder de près, on se rend ainsi compte que seuls quelques gouvernements ont vraiment tenu l'engagement à hauteur de 2 % fixés en 2014. La Grande Bretagne, alliée indéfectible, et à certains égards cavalier du cheval américain, la Grèce dont la préoccupation stratégique est déterminée par la menace d'une Turquie juridiquement alliée mais militairement ennemie, restent hors concours avec respectivement 2,10 % et 2,27 %. Viennent ensuite de manière significative les pays voisins de la Russie : Estonie à 2,14 %, Lettonie à 2 %, Pologne 1,98 %, Lituanie 1,96 %, Roumanie 1,93 %, c'est-à-dire là où les peuples, légitimement et directement, se sentent menacés par la velléité russe affirmée par la maître du pouvoir, de reconstruire l'espace soviétique.

    Ce beau résultat de la politique grimaçante de Vladimir Poutine et de ses exactions sanglantes contre la Géorgie en 2008 et contre l'Ukraine depuis 2014, de son ambition de parler comme l'URSS le faisait, d'égal à égal avec l'Occident, doit être mis en perspective avec la réalité d'un budget militaire russe, certes considérable en pourcentage de la richesse effectivement produite par l'économie de ce pays, mais 15 fois plus modeste que celui de l'Otan dont les 2/3 sont assumés par l'Amérique.

    Ne perdons pas de vue la part des faux-semblants dans la présentation de cette négociation entre Eurocrates et bureaucrates atlantiques.

    Les gros intérêts de l'industrie militaire des États-Unis sont dans de nombreuses circonstances une motivation aussi importante que la nécessaire défense du monde libre.

    N'esquivons donc pas non plus la part de bluff dans les propos, et dans les raccourcis sur Twitter, du président Trump. Observons-le désireux de faire pression sur l'Allemagne. On se préoccupe en effet, désormais, après plus de 70 ans de statut punitif, de la faire contribuer plus durement. Rappelons enfin qu'après avoir tenté de resserrer les liens au sein de son propre bloc, l'homme de la Maison Blanche rencontrera le 16 juillet dans la bonne ville d'Helsinki, à défaut de pouvoir le faire à Yalta, son partenaire du Kremlin.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2018/07/marchandages-sur-leffort-de-defense.html

  • La France balance son porc… sur l’autel du mondialisme

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    Aristide Leucate

    Fin 2017, la filière porcine française accusait un nouveau coup dur après sa crise historique de 2015. Ses cours mondiaux recommençaient à chuter, le kilo de viande se négociant à 1,18 euros, soit dix centimes de moins que le prix de revient, soit une baisse de trente centimes sur deux mois, ce qui équivalait à une perte sèche de 100.000 euros pour un cheptel de 4000 têtes !

    La crise de 2015 qui avait profondément affecté le secteur, puisait loin ses racines dans le dysfonctionnement devenu chronique d’une filière littéralement abandonnée aux caprices du marché, selon les vœux de la Commission de Bruxelles, acculant nombre de nos éleveurs à un taux d’endettement supérieur à 75 %.

    Les difficultés du secteur sont une preuve supplémentaire de l’extrême nocivité perverse de la mondialisation qui oblige nos paysans à rivaliser avec leurs homologues de Roumanie, d’Amérique ou d’Australie. S’agissant du porc français, l’Espagne et l’Allemagne, pourtant membres comme la France, de l’Union européenne, ne jouent absolument pas le jeu de la préférence communautaire et, pis, n’ont aucun scrupules à employer de la main d’œuvre sous-payée pour tirer les prix au plus bas – au mépris évident de la qualité alimentaire – et mieux étouffer leurs concurrents européens.

    Cette crise structurelle s’accompagne également d’une crise de la consommation. C’est ainsi que la Fédération professionnelle représentative des industries charcutières (Fict) déplore, pour la troisième année consécutive, une nouvelle baisse de 0,7 % des ventes d’andouilles et andouillettes (-7,8 % sur un an), de rillettes (-3,6 %), pâtés (-5,5 %), boudin (-2,8 %), saucisses (-2,6 %) et jambon (2 %).

    Pour tout un tas de raisons, le porc a mauvaise presse, lors même qu’il fait partie intégrante du patrimoine agricole, alimentaire et culinaire hexagonal. Les explications sont multifactorielles et, conjuguées ensemble, donnent un tableau plus noir que rose des congénères du sanglier d’Obélix.
    D’abord, les éleveurs sont régulièrement montrés du doigt en tant que principaux responsables des principaux dégâts écologiques (algues vertes, acidité des terres, contamination des eaux, odeurs, etc.) engendrés par leur activité. À ces motifs environnementaux qui ne datent pas d’hier, s’ajoutent ensuite des explications d’ordre culturel et sociologique.
    Les récents débats autour de la maltraitance animale associés à un engouement croissant pour le végétalisme – autrement et stupidement appelé le « veganisme » – contribuent également à éloigner des consommateurs potentiels, notamment ceux des métropoles mondialisées. En outre, malgré une baisse tendancielle du prix du porc, les consommateurs, pris en tenaille entre les récurrentes campagnes sanitaires contre l’obésité (et pour les « 5 fruits-et-légumes-quotidiens ») et leur porte-monnaie, se détournent de leurs bouchers-charcutiers, profession également en sérieux déclin (en dépit d’une forte demande de main d’œuvre) et optent en masse pour la viande conditionnée ou transformée.

    Ajoutons-y un déficit d’éducation au goût (malgré les « semaines » éponymes »), nos modes de vie « formica-poulets aux hormones » si férocement écornés par Jean Ferrat et la progression exponentielle du hallal et notre pauvre porc français se retrouve noyé sous la boue d’un mondialisme infra-culturel « fast, quick and fit » qui sacrifie nos traditions gastronomiques et, avec elles, notre paysannerie et notre artisanat.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/