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économie et finance - Page 375

  • Les gilets jaunes contre vents et marées – Journal du mardi 20 novembre 2018

    Politique / Les gilets jaunes contre vents et marées 
    La contestation des gilets jaunes se poursuit. Avec encore de nombreux points de rassemblement en France, le week-end prochain devrait voir une nouvelle vague de mobilisations massives! Pendant ce temps, politiques et syndicats sont toujours mis de côté. Le gouvernement, lui, fait la sourde oreille

    Économie / La chute de Carlos Ghosn
    Tremblement de terre dans l’industrie automobile. Lundi, le patron de Renault, Carlos Ghosn, a été arrêté au Japon pour des soupçons de fraude fiscale. Des accusations qui plongent l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi dans une zone de turbulences.

    Finances / Paris : la dette d’Anne Hidalgo se creuse

    l’actualité en bref

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  • Les gilets jaunes commencent à s’en prendre aux symboles de l’Etat

    Les gilets jaunes commencent à s’en prendre aux symboles de l’Etat

    Une des porte-paroles des «gilets jaunes» dans la Loire a lancé lundi un appel à lever les barrages routiers et à viser des lieux symboliques de l’État :

    «Les gens en ont ras-le-bol des “gilets jaunes”. On est en train de se mettre tout le monde à dos (…). Si on continue, on va tous se taper dessus».

    Elle préconise de «changer de stratégie» dès mardi et de «viser le gouvernement en menant des actions ciblées sur des administrations, des centres des impôts, des raffineries».

    Aussitôt dit : des Gilets jaunes ont bloqué le centre des impôts de Challans. La direction départementale a demandé aux agents de rentrer chez eux. Une centaine d’agents a ainsi été bloquée à la grille d’accès du bâtiment. Vers 9 h 30, la direction départementale de Vendée des impôts a pris la décision de fermer le centre challandais. Les agents sont repartis chez eux. Sur les réseaux sociaux, les Gilets Jaunes avaient prévu de bloquer les stations-service de la Ville. Vers 9 h 30, aucune d’entre elles n’a été perturbée.

    Et pendant ce temps, la France des nantis, qui demande aux Français de faire des efforts, vient de voter dans le cadre de la loi de finances 2019, une augmentation des tarifs d’assurance auto. Cet amendement stipule que les compagnies d’assurances doivent augmenter de 33 millions d’euros leur contribution au Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages(FGAO). Le FGAO est de plus en plus sollicité, selon Le Parisien. Alors que la vitesse a été abaissée à 80 km/h, il y aurait plus d’accidents…

    Après la limite de vitesse à 80 km/h,
    après la hausse du prix du contrôle technique,
    après la hausse du prix du carburant,
    après la hausse du prix du péage,
    voici la hausse de l’assurance auto… Les Gilets jaunes ne sont pas prêts de s’arrêter.
  • Après la manif avant la prochaine

    6a00d8341c715453ef022ad3a15a43200d-320wi.jpgDifficile et présomptueux paraîtrait, au moment où ces lignes sont écrites, tout pronostic quant à la durée, ou à la relance, du mouvement des gilets jaunes. Alors même que, ce 19 novembre au matin, diverses villes importantes subissaient encore les barrages installés l'avant vielle, leur reprise générale est annoncée pour le 24.

    Prenons déjà en compte l'énorme succès. Un Bernard Henri Lévy qui parle d'échec, en se basant sur le nombre des manifestants évalués par les services de Castaner[1]. En fait, ce mouvement spontané s'est traduit, de l'aveu même des pouvoirs publics par plus de 2 000 rassemblements,. Ce nombre multiplie par plus de 10 celui des mobilisations que parviennent à organiser les gros appareils, syndicaux, partisans ou associatifs structurés de la gauche.

    Parmi les incompréhensions et les erreurs, certains se souviendront de déclarations inquiétantes. Le Premier ministre affirme "garder le cap". On se souviendra sa proximité avec Juppé, lui-même toujours "droit dans ses bottes", du moins en paroles. Le résultat se révéla catastrophique.

    Beaucoup plus grave, l'attitude jupitérienne. Le président se dérobe à l'usage d'honorer de sa présence le congrès des maires de France. Sourdement, cette absence s'interprète sans irrespect excessif à une fuite devant les représentants de 35 000 villages, trop proches du terrain, englués dans la France d'en bas.

    Que Mélenchon revendique l'exemple de ces manifestations, totalement étrangères à son organisation, ne fait que ridiculiser un peu plus sa boursouflure et souligner son imposture. Son parti, sa prétendue France insoumise, devait faire un tabac à la législative partielle d'Évry pour succéder à Manuel Valls. Or, au premier tour, ce 18 novembre sa candidate Farida Amrani n'a obtenu que 17,8 % des suffrages exprimés alors que le taux d'abstention atteint le pourcentage impressionnant de 81,9 % des électeurs inscrits. Voilà qui reflète un sérieux discrédit des institutions républicaines.

    Plus absurde encore la proposition formulée par Laurent Berger[2] au nom de la CFDT, centrale syndicale supposée la plus raisonnable :

    - 1° maintenir le cap fiscaliste de la surtaxation pétrolière,

    - 2° en y ajoutant de nouvelles aides. Celles-ci seraient financées par un État déjà déficitaire, donc par de nouveaux impôts.

    Sans doute les propos entendus de la part de manifestants informels auxquels les médias ont tendu le micro, ne débouchaient que sur des refus, parfois même sur la demande ce qui s'appellerait un référendum révocatoire, si on en arrivait la constitution du Venezuela. Voulez-vous que Macron démissionne et que le prix de l'essence diminue ?... Voilà un problème bien posé : pas la peine de formuler une question subsidiaire.

    Au hasard je relève, quand même, parmi tant d'autres, une observation du blocage tel qu'il s'est déroulé, de manière tout à fait bon enfant le premier jour, ce 17 novembre :

    Les supermarchés sont quasi vides, je vois presque 40 % de gilets sur les plages avant, les gens ont des bonnes têtes, ils sont souriants et déterminés, certaines préfectures sont touchées, je trouve que c'est une très très belle manifestation populaire et homogène. LMPT était une escroquerie marketing à la place.

    Tous les gens sérieux doivent comprendre qu'il se joue potentiellement quelque chose d'énorme. Les flics sont complètement dépassés, et les seuls qui ne participent pas sont les petites crevures qu'on a déjà bien identifiées. Il faut absolument soutenir ce mouvement des artisans et des commerçants français sur cette thématique du quotidien. Infiniment plus constructif que les élections et le bal des prostituées.

    À tous égards, en fait, et contrairement à de nombreux commentaires médiatiques agréés, ce mouvement ressemble à une longue tradition de révoltes sectorielles de la France profonde. Ne les qualifions pas seulement d’apolitiques, ce qui ne veut pas dire grand-chose, mais plutôt d'antipolitiques. Elles sont apparues sporadiquement en France depuis plus de 60 ans, Poujadisme des années 1953 à 1959, Cid-Unati autour de 1968, CDCA pendant une bonne quinzaine d'années à partir de 1985, mais aussi grandes poussées de protestations paysannes comme en 1991, etc.

    Bien entendu, de vertueux sachants soutiendront tous qu'elles ont échoué. Mais elles ont exprimé ou annoncé de profonds malaises et des changements d'époque, et bien maladroit qui n'en prendrait pas la mesure.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] France Police, mouvement des policiers en colère dénombre plus d’un million de manifestants le 17 novembre à 16 heures partout en France démentant les chiffres très minorés du ministère de l’Intérieur.
    [2] ce 19 novmebre sur RTL

    https://www.insolent.fr/2018/11/apres-la-manif-avant-la-prochaine.html

  • Les gilets jaunes, une contestation issue du "pays réel".

    L’État semble ne pas en avoir fini avec les gilets jaunes et le gouvernement paraît inflexible, à défaut de savoir comment gérer ce mouvement de colère désordonné et insaisissable, sans doute plus politique dans sa signification que dans sa formulation. Bien sûr, cette colère retombera ou s'épuisera, et ce que l'on pourrait qualifier de « pays légal », qu'il soit syndical ou politicien, respirera, tandis que la mondialisation poursuivra sa marche en avant, néanmoins ralentie et plutôt déconsidérée ses dernières années dans nos contrées : mais rien ne sera réglé, et le ressentiment des classes populaires et moyennes les moins aisées ira croissant, s'exprimant dans les urnes (sans menacer vraiment l'ordre des choses établi depuis longtemps par la République) et sur les réseaux sociaux, déversoirs de la colère et, en définitive, nouveaux amortisseurs de cette dernière après en avoir été le catalyseur et l'éphémère organisateur.

    Pour l'heure, le gouvernement joue la carte du pourrissement du « conflit », en espérant que « ceux qui se lèvent tôt » se fâchent contre les « fâchés des taxes » : les boulangers privés de farine à cause des blocages alors que les commandes non traitées s'accumulent et profitent aux grandes surfaces, mieux achalandées et préparées à ce genre de situation (au moins pour les premiers jours), ou les commerciaux obligés de patienter des heures dans les ralentissements et perdant parfois de précieux clients, entre autres, n'apprécient guère les formes du mouvement même si, eux aussi, se plaignent de la pression fiscale trop forte. « Diviser pour mieux régner » reste la stratégie privilégiée par une République à court d'idées et d'arguments, mais indique aussi sa fragilité, confirmée par quelques sondages qui, au-delà du président Emmanuel Macron, signalent une sorte de « démotivation démocratique » plutôt inquiétante car possiblement nihiliste.

    Ce qui est certain, c'est que ce mouvement mérite considération et, au moins sur la question du « terreau des révoltes », réflexion, voire approbation et soutien. Cela ne signifie ni aveuglement ni suivisme, bien au contraire, et ce serait gravement impolitique de se contenter de slogans et de ne pas penser des pistes de propositions et de solutions, au-delà de la seule question du diesel ou de celle, plus large, des modes de déplacement motorisés. Plusieurs thèmes peuvent ainsi être abordés sans sortir du sujet : les mobilités et les types d'énergies nécessaires à celles-ci ; la localisation de l'habitat et le lieu du travail (et les formes que peut revêtir celui-ci pour réduire l'éloignement entre ceux-ci) ; l'aménagement du territoire (des territoires, devrait-on dire) et les circulations, et leur gestion, publique comme privée, corporative comme politique ; etc. Dans ces réflexions, les monarchistes ont leur mot à dire et des idées à avancer, et il serait dommage qu'ils restent en marge des discussions.

    Mais il y a une réflexion politique plus large à avoir en ces temps de colère : après tout, cette révolte des gilets jaunes n'est pas, comme le signale Christophe Guilluy une simple jacquerie : « C'est une confirmation de la confrontation entre la France périphérique et la France des métropoles. Nous ne sommes pas en face d'un mouvement marginal et catégoriel. C'est pourquoi le terme de « jacquerie » me semble inapproprié. La fronde dépasse le monde rural et touche l'ensemble des catégories modestes. (…) Surtout, je crois que nous sommes face à un processus de réaffirmation culturelle des classes moyennes. » Certains pourront y voir une définition sommaire du « pays réel » (définition incomplète, voire inexacte car trop limitée à des classes sociales), pays dont les contours restent d'ailleurs à préciser pour 2018, et il n'est pas scandaleux de l'évoquer si on veut bien, justement, le définir et en comprendre les potentialités et les limites, les unes et les autres nombreuses et non moins certaines... Mais, s'il faut la connaître et tenter de la comprendre, se contenter de voguer au gré de la vague jaune ne peut suffire pour ceux qui se targuent de vouloir changer de situation ou de régime politique : le « pays réel » n'est pas, en soi, une avant-garde, mais plutôt « ce pays qui vit, qui travaille, qui produit et consomme » dans un cadre relativement stable sans être immobile, ce pays enraciné qui se reconnaît, au-delà de ses différences multiples, dans une nation historique et « habituelle ». Il ne fait pas les révolutions, s'il peut les suivre et les confirmer, ou non. Dans nos démocraties, il donne droit, par son vote, au « pays légal » de faire la loi. Mais quand ce droit ne fait plus devoir au « pays légal » de respecter le « pays réel », la démocratie perd de sa consistance et, surtout, de sa légitimité : c'est alors le pouvoir de Créon, et cela peut bien encolérer les électeurs-contribuables qui se sentent floués et incompris, voire ignorés. Nous en sommes sans doute là, et le « pays réel », en ses parties les plus insatisfaites, se couvre alors de jaune fluo pour dénoncer l'illégitimité de certaines taxes ou l'usage abusif du recours étatique à l'impôt. Ses maladresses et ses emportements peuvent le décrédibiliser, certes, mais cela n'enlève rien au fond de la colère et au sentiment d'injustice qui le motive pour protester.

    Le rôle des royalistes contemporains est, sans doute, de montrer que c'est par le moyen du politique et par la liberté affirmée et assumée de la magistrature suprême de l’État que les questions sociales, territoriales et environnementales peuvent trouver des débouchés plus favorables au « pays réel » (ou « réels », au pluriel, ce qui correspondrait sans doute mieux à la multiplicité des communautés et des points d'attaches, en particulier sociales et locales), tout en inscrivant l'action politique dans le long terme et la continuité nécessaire à la bonne mise en place des grandes stratégies écologiques, économiques et sociales, entre autres. Si l'instauration monarchique paraît lointaine, il n'en est pas moins utile de rappeler sa nécessité au regard des enjeux, des défis et des attentes de notre temps et pour cet avenir qui dure longtemps, selon l'heureuse expression du Comte de Paris. Loin d'être un « sceptre magique », la Monarchie ouvre la voie à des possibilités multiples que l'actuelle République ne peut développer, prisonnière de son calendrier et d'un « pays légal » sans imagination ni altitude mentale...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Elysée, raffineries, aéroports… le plan des gilets jaunes pour faire plier Macron

    gilets_jaunes_17_novembre-696x392.jpg

    Alors que le gouvernement pointe la désorganisation potentiellement dangereuse du mouvement des « gilets jaunes » en vue de la journée de blocage prévue le samedi 17 novembre 2018, « Marianne » a contacté ses principaux initiateurs pour voir comment ils préparent la manifestation… et la suite.

    Ne les accusez pas de manquer d’organisation. Si les « gilets jaunes » affirment leur indépendance vis-à-vis des partis et syndicats, ils réfutent l’improvisation dont le gouvernement les accuse dans l’organisation du blocage national, le samedi 17 novembre 2018, contre la hausse des taxes sur le carburant. Depuis des jours, des semaines, plusieurs dizaines de militants préparent ainsi leur manifestation du week-end avec une discipline quasi-militaire.

    UNE CARTE DE POINTS DE BLOCAGE « STRATÉGIQUES »

    Ces citoyens déterminés revendiquent d’avoir mis au point un plan précis pour faire reculer Emmanuel Macron et son gouvernement. Par son ampleur, d’abord. Un site Internet conçu spécialement pour la manifestation (blocage17novembre.com) recense, zone par zone, chaque manifestation prévue en France le 17 novembre.

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  • Gilets jaunes : Acte 2 à Paris le 24 novembre

    Gilets jaunes : Acte 2 à Paris le 24 novembre

    C’est l’appel qui circule sur les réseaux sociaux. Galvanisé par le succès de samedi, le mouvement pourrait s’amplifier. L’appel, lancé sur Facebook, est lancé par la même personne qui avait lancé l’idée des gilets jaunes.

    Rendez-vous place de la Concorde, à pieds, à cheval, en voiture, à scooter, moto, vélo et surtout gilet jaune.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-acte-2-a-paris-le-24-novembre/

  • Politique-Eco n°192 avec Philippe Herlin : Pouvoir d’achat – Le grand mensonge

    En pleine mobilisation des gilets jaunes, Pierre Bergerault reçoit l’économiste Philippe Herlin pour la présentation de son dernier ouvrage “Pouvoir d’achat – Le grand mensonge” aux éditions Eyrolles. Une enquête exclusive pour dénoncer les manipulations de l’INSEE sur le calcul de l’évolution des prix et pour faire de nouveau progresser le pouvoir d’achat des salariés. 

  • La mort d'une femme en gilet jaune, révélatrice d'une nouvelle lutte des classes ?

    La mort d'une manifestante portant gilet jaune samedi matin n'a suscité que quelques lignes dans la plupart des médias et peu d'émotion dans les salons habituels de l'indignation, quand elle n'a pas provoqué l'ironie sur certains réseaux sociaux qui se piquent de modernité et de bon goût : n'était-ce pas elle la fautive qui avait pris le risque de « troubler l'ordre public » et de participer à un barrage de protestation, alors que la liberté de circulation est un droit fondamental de l'homme occidental ? Le ministre de l'Intérieur actuel, qui en viendrait à nous faire regretter le sinistre Manuel Valls aux mâchoires serrées, a même cherché à instrumentaliser ce décès en insistant sur les dangers de manifester hors du cadre légal et préfectoral ; comme il cherchera ensuite à minimiser l'ampleur de la mobilisation tout en insistant sur le nombre élevé de blessés, cela sans évoquer plus avant les raisons d'un tel bilan, et, surtout, en valorisant le nombre de gardés à vue sans indiquer s'ils étaient gilets jaunes ou opposants à ceux-ci : la duplicité de ce ministre, dont nous tairons le nom par respect pour la bienséance, n'est rien à côté du mépris qu'il montre sans pudeur envers une contestation portée par des gens qui, visiblement, ne lui ressemblent pas... Qu'il insiste lourdement sur le fait qu'ils ne forment « visiblement » qu'une minorité au regard des soixante-sept millions de Français, risque bien de provoquer une réponse, sinon plus vive (quoique, qui sait ?), du moins plus désespérée et, du coup, plus périlleuse pour tout le monde. Mais peut-être est-ce d'ailleurs l'effet que recherche ce pyromane qui rappelle un certain Eugène Frot, le ministre « fusilleur du 6 février 1934 » ? Cela permet, à bon compte, d'en appeler alors à la « défense de la République », vieille stratégie habituelle des pouvoirs républicains aux abois, massacreurs des ouvriers en 1848 et 1871, et frappeurs de ceux-ci et de beaucoup d'autres en de multiples occasions, comme s'en indignait, en son temps, le bouillant royaliste Bernanos.

    Chantal Mazet, décédée en ce samedi matin, était une simple retraitée de fraîche date, qui craignait de ne plus pouvoir vivre décemment et dont c'était la première manifestation. Joyeuse, elle espérait, sans doute un peu naïvement et comme tant d'autres, alerter la République sur les difficultés des petites gens et sur le trop-plein fiscal qui fait déborder la colère sur le bitume : elle a fini écrasée par les roues d'un 4x4, de ces véhicules désormais attachés dans l'esprit des gens, à tort ou à raison, à la bourgeoisie aisée et citadine. Faut-il y voir un terrible symbole ? J'avoue ma gêne devant cette question, et certains penseront que j'ai une lecture « classiste » et déplacée de ce drame qui ne m'appartient pas. Mais ce dimanche midi, à entendre certains propos de quelques personnes qui se trouvaient non loin de moi quand je sirotais un bon café, j'ai constaté la détestation éprouvée par d'autres propriétaires de 4x4 à l'égard de ceux qu'ils traitaient de « populistes » pour ne pas les reconnaître, simplement, comme humains dignes de respect. Et j'avoue ma honte de ne pas avoir aussitôt réagi en rappelant, tout aussi simplement, qu'ils parlaient d'une femme tuée pour ne pas s'être écartée assez rapidement de la trajectoire d'un lourd véhicule, de ceux « qui pèsent plus de 1,5 tonnes et consomment 20 % de carburant de plus que les berlines classiques » comme l'évoquait l'hebdomadaire Marianne cette semaine...

    Ce n'est pas moi qui, dès l'abord, faisait une « lecture sociale » de cet accident, mais des inconnus qui revendiquaient, par leur attitude et leurs propos, l'appartenance à une classe aisée, supérieure, et à un monde moderne, à cette « mondialisation » dont, eux, profitent quand tant d'autres, chez nous ou ailleurs, en crèvent, y compris au sens premier et le plus violent du terme ! Ainsi, ces personnes avaient un langage et une idéologie de « lutte des classes » alors, que dans une civilisation honorable, elles auraient dû faire preuve de compassion et d'un minimum de décence à l'égard de cette pauvre retraitée morte en gilet jaune...

    Cela me confirme dans ma défiance à l'égard d'une République qui prend trop souvent les atours maudits d'une oligarchie sûre d'elle-même et méprisante à l'égard des autres, particulièrement quand ces derniers appartiennent au monde des « petits ». Royaliste, je suis hostile à la lutte des classes sans pouvoir nier qu'elle existe mais que, aujourd'hui, ce sont les « possédants », ou plutôt certains d'entre eux (que j'espère, encore, minoritaires), qui la mènent, terriblement et, parfois, atrocement...

    Royaliste, je prône une union des classes dans le cadre de l'unité française, ce qui n'empêche ni les différences assumées ni les querelles sociales, mais qui les « dépasse par le haut ». Mais je dois avouer que, aujourd'hui, le chemin me paraît un peu plus escarpé encore...

    Le Camelot du Roi Maurice Pujo soulignait, avec grande justesse, que la Monarchie devrait être populaire car, sinon, elle ne pourrait « être », tout simplement. Oui, populaire, c'est-à-dire attentive, sans démagogie, aux voix de tous et, surtout, des plus fragiles dans notre société. La République de M. Griveaux et de son acolyte de l'Intérieur paraît bien éloignée de cette préoccupation de justice sociale qui devrait être celle de tout État digne de ce nom et de sa fonction historique en France.

    Je m'incline devant la tombe encore ouverte de Madame Chantal Mazet. Qu'elle repose en paix, et que les personnes de bonne volonté ne l'oublient pas trop vite, tout simplement...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Gilets jaunes : premier bilan provisoire

    Le billet de Patrick Parment

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    Avec plus de 287 000 personnes dans la rue sur la France entière, on ne peut pas dire que ce soit un violent succès. La Manif pour tous avait fait mieux sans parler de l’enterrement de Johnny Hallyday et son million de fans dans les rues. Toutefois, ces 287 000 personnes sont l’arbre qui cache la forêt. Car ce chiffre ne reflète en rien la réalité du phénomène.

    Première remarque : ce mouvement spontané issu des réseaux sociaux n’a aucun leader et ne constitue donc pas une force structurée. Deuxième remarque : ce mouvement est l’expression pure et dure d’une France d’en bas, selon l’expression de Christophe Guilluy, qui en a ras-le-bol de la France d’en haut, celle urbaine de ces élites qui n’en sont pas. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Emmanuel Macron a bénéficié de ce ras-le-bol qui a littéralement implosé les partis politiques traditionnels et son petit personnel.

    Ô surprise, Macron se révèle pire que le mal qu’il était censé éradiquer. La politique libérale de Macron, au prétexte de modernisation des structures du pays, est un bide total. Quoi de plus logique d’ailleurs quand on est issu de la caste énarchique qui prétend gouverner hors sol au pays d’une démocratie sans électeur. Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que ceux qui sont restés chez eux pour suivre – ou non – les événements à la téloche ou ailleurs sont largement plus nombreux que ceux qui ont pris le parti de descendre dans la rue. Or, en démocratie, l’unique sanction, ce sont les élections. Il y a fort à parier que les européennes à venir vont nous réserver quelques surprises.

    Ce ne sera toutefois pas suffisant pour renvoyer Macron à ses chères études. Mais, il a déjà tout faux en voulant porter le combat contre ceux que l’on nomme les populistes, relents de fascisme à ses yeux. Cela prouve bien qu’il n’a rien compris à l’essence même du populisme qui est pour le peuple sa volonté de vouloir rester ce qu’il est au regard de sa propre histoire et de s’inscrire dans la continuité. Et surtout que cesse ces politiques libérales qui sont en train de nous détruire. Un seul mot nous vient à l’esprit : Macron, dehors !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Edition Spéciale Gilets jaunes – Journal du lundi 19 novembre 2018

    Edition Spéciale Gilets jaunes
    La France s’était vêtue de jaune pour la fin de semaine. Partout dans le pays, des rassemblements étaient organisés pour protester contre la baisse générale du pouvoir d’achat. Impôts, taxes sur le carburant et mépris d’Emmanuel Macron, les gilets jaunes entendaient provoquer un signe de l’exécutif. Résultat : Un président parti en Allemagne et un premier ministre qui fait la sourde oreille… Des réactions politiques qui devraient susciter une prolongation du mouvement citoyen, malgré des gros écarts d’organisation.

    – Société / La vague jaune citron contre Macron
    – Politique / L’exécutif entre déni et défiance
    – Société / Gilets jaunes : et après ?
    – L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/11/19/26833/edition-speciale-gilets-jaunes-journal-lundi-19-novembre-2018