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économie et finance - Page 381

  • L’Union européenne met la pression sur la coalition anti-système italienne

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    C’est une première dans l’histoire de l’Union européenne. La coalition entre le mouvement 5 étoiles et la Ligue présentaient les détails de leur budget à la commission.
    Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a demandé à l’Italie de réviser dans un délai de trois semaines son budget. Dans le cas contraire, elle risque l’ouverture d’une “procédure pour déficit excessif”, susceptible d’aboutir à des sanctions financières correspondant à plusieurs milliards d’euros.

    Cela ne change rien, que ces messieurs de la spéculation se rassurent, on ne retourne pas en arrière“, a déclaré le patron de la Ligue.

    Et Matteo Salvini d’ajouter :

    Ils ne sont pas en train de s’attaquer à un gouvernement mais à un peuple. Ce sont des choses qui mettent les Italiens encore plus en colère et après on se plaint que la popularité de l’Union européenne soit au plus bas.

    https://fr.novopress.info/

  • Allocation du demandeur d’asile revalorisée de 1,6%, retraites et allocations familiales de 0,3%

    Allocation du demandeur d’asile revalorisée de 1,6%, retraites et allocations familiales de 0,3%

    Cherchez l’erreur :

    https://www.lesalonbeige.fr/allocation-du-demandeur-dasile-revalorisee-de-16-retraites-et-allocations-familiales-de-03/

  • Brexit, budget italien, réformes polonaises : Union européenne et démocratie ne font pas bon ménage !

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    C’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés.

    La semaine écoulée a vu la convergence des luttes : les luttes de l’Union européenne contre la démocratie, selon l’adage du « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

    La constatation de l’échec des négociations sur le Brexit, d’abord, au sommet européen du 17 octobre. Cela, alors que le Premier ministre britannique, Theresa May, semble sur le point de tomber à cause de ses trop nombreuses concessions sur les conditions de la sortie de l’Union européenne, face à des négociateurs bruxellois qui n’ont pas bougé d’un iota. Plutôt que de négocier un accord profitable à tous, le négociateur de la Commission Michel Barnier, que l’on accuse de prendre ses ordres à Paris et à Berlin, instrumentalise la question de la frontière irlandaise pour forcer les Britanniques à rester dans l’union douanière, c’est-à-dire à continuer de se soumettre aux règles européennes sans plus pouvoir participer à leur élaboration.

    Ce n’est pas du goût des partisans du Brexit, qui se sentent floués, et cette stratégie européenne peut déboucher sur deux choses : un deuxième référendum pour annuler le premier ou bien le remplacement de Mme May par un vrai partisan du Brexit et une sortie du Royaume-Uni sans accord, ce qui ne serait la meilleure solution pour personne.

    Il y a, ensuite, eu le rejet du projet de budget italien par la Commission européenne, et notamment par le commissaire Moscovici qui, quand il était ministre des Finances de la France sous Hollande, était bien moins vertueux avec son déficit public à plus de 4 % du PIB français. Mais conformément au pacte budgétaire européen en vigueur depuis 2013, la Commission européenne peut exiger d’un gouvernement qu’il revoie son budget. Le gouvernement italien précédent avait promis de réduire le déficit à 0,8 % du PIB en 2019. Eh bien, tant pis si les Italiens se sont choisi une nouvelle majorité – qu’ils sont 60 % à plébisciter dans les sondages –, c’est la Commission européenne qui décide, et pas question pour elle d’accepter un déficit à 2,4 %, même si la France affiche, elle, un déficit en hausse à 2,8 %.

    Et si l’Italie ne cède pas, ce sera la majorité qualifiée du Conseil de l’Union européenne, c’est-à-dire les autres gouvernements de l’Union européenne, qui pourra la forcer à accepter, comme pour la Grèce avant elle. Le problème, c’est que ni la Commission ni les autres gouvernements de l’Union européenne n’auront, ensuite, à répondre de leurs décisions concernant le budget de l’Italie devant les électeurs italiens. Ils ont déjà enfoncé la Grèce avec leurs plans successifs, ils peuvent recommencer avec l’Italie !

    Par ailleurs, le 19 octobre, la vice-présidente de la Cour de justice de l’Union européenne, une juge espagnole, signait, seule, une ordonnance enjoignant Varsovie à titre provisoire, suite à une plainte de la Commission européenne, de suspendre l’application de sa réforme de l’âge de la retraite des juges de la Cour suprême polonaise – sorte de Cour de cassation – et de faire revenir les juges mis à la retraite. Cela, avant même d’avoir jugé de l’affaire sur le fond et malgré le fait que l’organisation des institutions judiciaires relève de la compétence des États et non pas de l’Union européenne. Qu’à cela ne tienne : dans l’Union européenne, un juge agissant seul peut décider d’outrepasser les compétences qui lui sont reconnues dans les traités et de suspendre une loi votée par un Parlement issu d’élections démocratiques. Si un juge de la CJUE peut suspendre cette loi polonaise, alors les juges de la CJUE peuvent suspendre n’importe quelle loi de n’importe quel pays de l’Union européenne.

    L’Union européenne, en 2018, c’est le gouvernement des hauts fonctionnaires et des juges éclairés contre la démocratie parlementaire, décidément trop populiste.

    Olivier Bault

    http://www.bvoltaire.fr/brexit-budget-italien-reformes-polonaises-ue-et-democratie-ne-font-pas-bon-menage/

  • Deux mesures qui vont jeter un froid sur l’emploi dans les régions !

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    Le projet de loi de finances 2019 contient deux mesures « cachées » qui risquent de mettre en péril toute la filière du transport frigorifique et de la logistique frigorifique ! Rien que cela !

    C’est le message que fait passer Jean-Eudes Tesson, président de « la chaîne logistique du froid », association regroupant les professionnels du transport sous température dirigée : Transfrigoroute France, l’UNTF et l’USNEF.

    Le projet de loi de finances 2019 prévoit, en effet, la suppression du taux réduit sur la TICPE (la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et sur le gazole non routier (le GNR). Or, chaque professionnel du transport sous température dirigée sait qu’il faut alimenter en permanence le moyen de transport en énergie, que ce soit un conteneur ou une semi-remorque frigorifique, quand le tracteur est à l’arrêt. Cette énergie est fournie par des groupes frigorifiques fonctionnant au GNR. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre, même pour un député LREM, que si on débranche son réfrigérateur, les denrées périssables qu’il contient seront vite perdues ! La profession estime que cette suppression des taux réduits entraînera une augmentation des taxes de 350 % ! Augmentation qui sera, naturellement, répercutée sur le prix des prestations, donc finalement sur le prix du yaourt ou de l’esquimau Gervais, si cela existe encore.

    Au surplus, il est envisagé, au nom de la protection de l’environnement, de mettre en place une « taxe additionnelle » sur les fluides frigorigènes HFC (hydrofluorocarbone) pour inciter les entreprises à accélérer le remplacement de ces fluides dangereux !

    Or, la logistique et le transport sont des secteurs d’activité très porteurs en termes d’emplois et d’investissements et il y a un cruel manque de main-d’œuvre. Pour 2018, 109.805 embauches sont prévues par l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL). Et il s’agit essentiellement d’emplois régionaux susceptibles de redynamiser les territoires. Malheureusement, un emploi sur deux ne peut être pourvu, faute de candidats.

    Cette « péripétie » illustre bien, si besoin en était encore, l’incroyable incompétence des « gens qui nous gouvernent » et la mainmise totale des fonctionnaires de Bercy sur le pouvoir. Ces fonctionnaires sont des experts pour aller « gratter le fric » partout où c’est possible et se fichent « comme de l’an quarante » des conséquences pratiques de leurs décisions.

    Patrick Robert

    http://www.bvoltaire.fr/deux-mesures-qui-vont-jeter-un-froid-sur-lemploi-dans-les-regions/

  • Avec Macron, l’agression fiscale se poursuit – Journal du 25 octobre 2018

    Fiscalité / Avec Macron, l’agression fiscale se poursuit
    Après cinq années de socialisme, les électeurs d’Emmanuel Macron pensaient en avoir fini avec la fiscalité oppressive… pas de chance après un an et demi de mandat, le président en marche est une pâle copie de ses prédécesseurs en la matière.

    Société / Paris : une capitale clochardisée
    Alors qu’Anne Hidalgo est de plus en plus contestée à la mairie de Paris, la capitale continue sa descente aux enfers… aux problèmes de circulation et de propreté s’ajoute la recrudescence de sans-abri notamment des femmes.

    Economie / Français : vers un grand déplacement ?
    Alors que la situation économique du pays est morose et que les français sont de plus en plus inquiet de leur sécurité, une étude révèle qu’une très large majorité des jeunes entendent quitter le pays !

    Europe / Hongrie : Un 23 octobre entre commémoration et élections

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • Zoom – Eudes Baufreton : Le combat de Contribuables Associés

  • ON FAIT QUOI ? #01 : Comment les riches ont pris le pouvoir (avec Etienne Chouard)

  • Nous avons pour la première fois franchi le cap des 1 000 milliards d’euros de prélèvements public

    Nous avons pour la première fois franchi le cap des 1 000 milliards d’euros de prélèvements publics

    Lu sur l’IREF :

    Certes cela faisait longtemps qu’on en parlait, mais malgré tous les efforts d’augmentation des anciens impôts par ci, de création de nouvelles taxes par là, d’extension ailleurs de multiples prélèvements et contributions, on s’en rapprochait certes, mais on n’y arrivait pas. Or cette fois-ci c’est bon, car nous venons d’apprendre grâce au rapport Giraud que dès 2017 avec 1 038 milliards d’euros (soit une progression en euros courants de 55% depuis 2002 !) nous avions pour la première fois victorieusement franchi le cap de mauvaise espérance des 1 000 milliards d’euros de prélèvements publics et que depuis longtemps à la lutte avec le Danemark, nous sommes désormais vraiment les champions avec 45,3% de notre PIB engloutis par la pompe vorace de nos finances publiques. Naturellement, comme en France on joue collectif, ce succès est un succès d’équipe. Et là, sans prétendre à une exhaustivité fastidieuse, il faut quand même savoir rendre hommage à tous ceux qui -mieux que d’autres qui n’ont pourtant pas démérité- se sont obstinés sur ces dernières décennies à exiger des Français toujours plus, sans jamais ou presque leur offrir davantage.

    À tout seigneur, tout honneur : François Mitterrand dès son premier mandat a su procéder à de fortes augmentations de la quasi-totalité des prélèvement fiscaux et sociaux notamment sur le patrimoine et surtout. Il a su aussi fragiliser gravement et durablement toutes nos retraites avec sa promesse irresponsable de la retraite à 60 ans. Mais, c’est surtout à lui qu’on doit la géniale création de l’impôt sur la fortune. Certes son rendement demeura toujours somme toute assez modeste, mais ce sont les ravages de son sillage pernicieux, qui firent le plus de mal, puisque cet impôt a réussi à enclencher sur plusieurs décennies l’expatriation continue de hordes de contribuables ulcérés par un matraquage fiscal en règle. Sont en effet partis non seulement nombre des plus fortunés mais aussi certains des plus entreprenants, avec une perte sèche pour les finances publiques et plus largement pour l’économie du pays que l’Administration n’a jamais voulu communiquer, mais qui s’apparente sans doute, toutes proportions gardées, à la saignée et à l’exode provoqués quelque trois siècles auparavant par la désastreuse révocation de l’Édit de Nantes.

    Parmi les très grands encore, il faut réserver une place de choix à un certain Michel Rocard, inventeur émérite de la CSG avec dès l’origine un luxe de complexité de taux et d’assiette – la non-déductibilité partielle sera une trouvaille absolument géniale – qui montre qu’en France on voue toujours une admiration sans borne à ceux qui savent créer les nœuds les plus inextricables. En tout cas, un succès qui ne s’est jamais démenti depuis l’origine, puisque aujourd’hui la CSG soutire déjà chaque année aux Français 100 milliards d’euros -et sans doute demain beaucoup plus- et que depuis des lustres, elle est l’un des outils préférés des politiciens sans courage et sans imagination pour maintenir la dépense publique à des niveaux exorbitants et déraisonnables.

    On passera rapidement sur l’ère Chirac, qui ne dérogea certes pas vraiment aux funestes habitudes de dépense de ses prédécesseurs et qui vécut très bien du train de vie de l’État mis en place par son devancier. À son actif, l’ineffable trouvaille de la journée de solidarité du Lundi de Pentecôte, dont la mise en place fut si compliquée, si tatillonne, si injuste qu’on en disserte encore chaque année dans les documentations sociales à l’approche de la Fête de l’Esprit Saint. Pourtant à sa décharge, il faut reconnaître que lorsqu’il n’était encore qu’à Matignon, il fut le seul à courageusement apprendre à ses dépens ce qu’il en coûte de vouloir supprimer intégralement l’impôt sur la fortune, auquel tiennent tant tous ceux qui ne le payent pas.

    Discrètement certes, mais assez efficacement, la Présidence Sarkozy a tenu un rang somme toute honorable en majorant durant son mandat de près de 50% et sans coup férir le taux des prélèvements sociaux frappant notamment les revenus du patrimoine. Pourtant, il s’attaqua aussi, mais sans doute beaucoup trop tard, à une refonte de l’ISF pour le rendre moins oppressif. Mais son coup d’éclat fut sans nul doute, juste avant la campagne en vue de sa réélection, de porter à 30 ans de détention, pas moins, le délai d’exonération totale des plus-values immobilières, d’en renforcer aussi significativement le taux effectif d’imposition, avec un dispositif particulièrement sournois et injuste qui repoussait en fait – et qui repousse encore – sur les toutes dernières années l’essentiel de la réfaction d’assiette prorata temporis. Avec plus de trois millions de propriétaires de résidences secondaires qui se sont sentis immédiatement concernés, la sanction électorale fut immédiate, même si les partisans du candidat battu n’eurent jamais l’élégance de reconnaître son erreur flagrante et impardonnable.

    Ensuite, nous arrivons certes avec François Hollande à quelqu’un de beaucoup plus terne, mais reconnaissons qu’il sut avec son impôt à 75% sur les hauts revenus, même retoqué par le Conseil constitutionnel, séduire électoralement une majorité de Français dont l’inculture fiscale le dispute toujours à l’ignorance économique (Macron, qui le sait bien, utilisera d’ailleurs la même “ficelle” fiscale avec la promesse de suppression de la taxe d’habitation). D’autre part au fil du mandat, sur le plan des taux, des créations de taxes et de la complexité législative, on reconnut sans peine, alors que la protestation populaire grondait, qu’on avait bien à faire à un gouvernement socialiste.

    Dernier de la liste, mais non le moindre, Emmanuel Macron a tout de suite prouvé que les impôts et les prélèvements sociaux, c’était son affaire. Certes pour les baisser prétendait-il, avec la substitution bienvenue d’une “flat tax” sur les revenus mobiliers et le démantèlement prudemment partiel de l’ISF. Mais aussi en sens inverse avec une forte majoration immédiate et quasi-générale de la CSG, censée neutralisée entre autres par la promesse parfaitement démagogique citée plus haut d’une suppression progressive de la taxe d’habitation pour 80% des redevables. Or présentement nul ne sait encore comment ce “cadeau” sera financé et par quel tour de passe-passe cette taxe sera remplacée. Le Président a également montré une certaine virtuosité en jouant “forte” et avec aisance sur tous les claviers des taxes punitives, dont les verts fouettards réclament à cor et à cri l’aggravation et l’extension constantes, après avoir réussi notamment à transformer les factures d’EDF en avis d’imposition et à faire du moindre litre de carburant un vrai produit de luxe. Le nouveau mandat s’est illustré aussi par une grande première : au grand dam des entreprises concernées, le remplacement immédiat par un nouvel impôt voté d’urgence en quelques jours d’un impôt de plusieurs milliards d’euros qui venait tout juste d’être annulé par le Conseil d’État. On sut ainsi et tout de suite quel cas le législateur faisait des droits du contribuable et du respect du juge. […]”

    https://www.lesalonbeige.fr/nous-avons-pour-la-premiere-fois-franchi-le-cap-des-1-000-milliards-deuros-de-prelevements-publics/

  • Ce libéralisme sans frein qui écrase les pays et les producteurs.

    la tour du pin gar.jpgLe libéralisme mondialisé paraît aujourd'hui si dominateur que rien ne semble devoir l'ébranler, et la cinglante réplique de Margaret Thatcher aux partisans du keynésianisme, « There is no alternative », a désormais valeur d'idéologie officielle à la tête de l'Union européenne, si bien incarnée par la rigidité technocratique d'un Pierre Moscovici qui s'en prend aujourd'hui aux États espagnol et italien parce que ceux-ci, après des années d'austérité, souhaitent redistribuer plus justement (même si l'on peut discuter des aspects de cette redistribution) les fruits des efforts précédents : après tout, il n'est pas injuste de vouloir redonner un peu d'air à des populations « de base » sur lesquelles ont longtemps reposé les politiques de restriction budgétaires tandis que les grandes sociétés multinationales locales, elles, se sont avérées parfois fort généreuses avec leurs actionnaires... Mais la Commission européenne ne l'entend pas de cette oreille, arguant que les dettes publiques de ces deux États sont trop élevées pour se permettre de faire des « cadeaux » aux contribuables espagnols et italiens, et elle a même rejeté le budget de l'Italie ce mardi. La France pourrait bien, d'ailleurs, faire les frais de cette intransigeance européenne, au risque d'accentuer encore un mécontentement social et populaire qui ne se limite pas aux seuls retraités. La « promesse de l'Europe » semble bien s'être noyée dans les considérations comptables, celles-la mêmes que méprisait de Gaulle, non pour les nier mais pour les remettre à leur place qui ne doit pas être la première.

    Le libéralisme actuel de la Commission européenne a, il y a quelques années et encore aujourd'hui, empêché les États de défendre efficacement leurs industries nationales, au nom des droits des consommateurs qui, en définitive, s'apparente plus à ce « devoir de consommation » qui s'impose en société de consommation au détriment, souvent, des producteurs comme de l'environnement. La mondialisation est souvent vantée comme le moyen d'avoir les prix les plus bas, au risque d'en oublier la justice sociale et l'intérêt national bien compris, ce que le royaliste social et corporatiste La Tour du Pin a, dès la fin XIXe siècle, dénoncé avec vigueur à travers articles et publications nombreux. Son monarchisme était « illibéral », non par idéologie mais par souci social, et il serait peut-être encore plus sévère avec un libéralisme contemporain qui, comme hier, veut absolument s'émanciper de toute contrainte et refuse toute notion de limites, au seul profit de l'égoïsme individuel et oublieux de toute réalité environnementale.

    Bien avant que la mondialisation libérale soit devenue la « norme », La Tour du Pin avait discerné les risques de celle-ci pour les activités productives de notre pays et pour les conditions de travail comme de vie des exploités de ce système qui, en définitive, s'avère l'un des plus grands dangers pour l'équilibre des sociétés et la justice sociale, malheureusement si négligées désormais par les oligarques qui gouvernent l'Union européenne. 

    En quelques lignes, parues dans les années 1880, tout, ou presque, est dit et annoncé : « Le système de la liberté sans limites du capital a-t-il développé la production, comme on le prétend, aussi bien qu'il l'a avilie? Nullement. Il l'a laissée dépérir sur le sol national, en émigrant lui-même, là où il trouvait la main d’œuvre (...) à meilleur marché (...). Les conséquences du système lié à la multiplicité des voies de communication (...) seront de ne plus pourvoir le marché que par les produits des populations les plus misérables; le coolie chinois deviendra le meilleur ouvrier des deux mondes, parce qu'il n'aura d'autre besoin que ceux de la bête. Puis, comme l'ouvrier, l'ingénieur, l'agent commercial, le banquier lui-même seront pris au meilleur marché. (...) Voilà comment une décadence irrémédiable attend, dans l'ordre économique,la civilisation de l'Occident au bout de cette voie de la liberté du travail où elle s'est engagée avec la doctrine de ses philosophes pour flambeau, la science de ses économistes pour guide, et la puissance de ses capitalistes. »

    Extrait du livre "Vers un ordre social chrétien", rédigé par René de La Tour du Pin, qui fût toute sa vie un ardent défenseur de la Cause monarchique sociale, et qui voyait loin, ce texte paraît aujourd'hui prémonitoire... Pour autant, il n'est pas un appel au fatalisme mais, au contraire, un appel à réagir en condamnant ce capitalisme libéral, règne d'une « fortune anonyme et vagabonde » : réagir, non par l'imposition d'un étatisme tout aussi, bien que de manière différente, dévastateur pour les libertés des producteurs ; réagir par la renaissance du politique qui doit imposer, de par sa présence tutélaire et de par son essence publique, le nécessaire esprit de « devoir social » aux forces économiques et financières de ce pays, et à celles qui prétendent y faire affaire...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1514:ce-liberalisme-sans-frein-qui-ecrase-les-pays-et-les-producteurs&catid=52:2018&Itemid=63

  • Le tsunami financier sera déclenché par l’envolée des taux d’intérêt

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    Selon Claudio Borio, économiste en chef de la BRI (Banque des règlements internationaux), « il ne reste plus beaucoup de médicaments dans la pharmacie pour soigner le patient ou le soigner en cas de rechute ». Les nuages sont nombreux à l’horizon : guerre commerciale sino-américaine, ralentissement économique en Chine, budget italien explosif, négociations sur le Brexit, un prince assassin fragilisé en Arabie saoudite et, surtout, les premiers effets du resserrement monétaire avec des taux d’intérêt en hausse.

    Le projet de budget italien pour 2019 prévoit un déficit augmenté de 22 milliards d’euros, à 2,4 % du PIB, multiplié par 3, très éloigné des 0,8 % promis par le précédent gouvernement de centre gauche. L’ancien Premier ministre Matteo Renzi, qui était dans les bonnes grâces de Bruxelles, avait pu proposer des déficits de 2,9 % pendant trois années d’affilée. C’est la raison pour laquelle Matteo Salvini répète à qui veut l’entendre « Me ne frego » (« Je m’en fous »), le cri de ralliement des chemises noires de Mussolini pendant les années 1930. Juncker, de son côté, estime le budget inacceptable, d’où un dialogue de sourds.

    L’Italie est un véritable volcan financier car les banques italiennes détiennent non seulement 350 milliards de créances pourries (22 % du PIB), mais aussi 387 milliards d’euros de la dette publique dont la valeur s’érode, ce qui entraîne inéluctablement des pertes et la diminution de leurs capitaux propres. Les taux actuels de 3,58 % de la dette publique italienne (131 % du PIB) ont toutes les chances de s’envoler, avec une possible dégradation de la note souveraine fin octobre. L’écart avec le taux allemand à 10 ans de 0,46 % est déjà de 3,12 %. Le calme avant la tempête.

    La dette chinoise totale représente 250 % du PIB, d’où le durcissement des conditions de crédit, la diminution des investissements publics et des projets de « nouvelles routes de la soie », le ralentissement de la croissance autour de 6 %, soit son plus bas niveau depuis neuf ans, et la chute de 20 % de la Bourse de Shanghai.

    Aux États-Unis, la probabilité est grande pour que la Fed continue de resserrer la vis monétaire en vendant 50 milliards de dollars d’obligations par mois, ce qui commence à se ressentir sur les taux obligataires, désormais à 3,23 %, soit le plus haut niveau depuis 2011. La Fed souhaiterait aussi augmenter le taux d’intérêt à court terme de 2,25 % à 2,50 %, le 19 décembre, afin de prévenir l’inflation et de pouvoir baisser les taux si, demain, une récession apparaît. Trump pratique, en fait, une relance budgétaire très dangereuse de « fuite en avant » à contretemps. Les programmes militaires sont en hausse de 6 %, pour atteindre le chiffre ahurissant de 601 milliards de dollars, tandis que les impôts diminuent. Le déficit budgétaire 2019 atteindra 1.000 milliards de dollars ; l’endettement de la consommation atteint les 4.000 milliards de dollars et la dette publique devrait s’élever à 40.000 milliards en 2030, soit le double de la dette actuelle !

    Le grand krach de 1929 a commencé quand les actions s’évaluaient à trente fois leurs gains annuels. Aujourd’hui, elles représentent presque 10 % de plus. Mais il semble aussi que les taux à dix ans des obligations, après avoir chuté régulièrement pendant quarante ans depuis 1980, repartent à la hausse, ne serait-ce que pour éviter le croisement illogique des courbes d’intérêt à court terme et à long terme. Or, de 1940 à 1980, soit pendant le même laps de temps, cela avait été exactement le contraire, avec une hausse continue des taux d’intérêt jusqu’à près de 16 % en 1980. Nous sommes donc à la veille d’un gigantesque krach des actions et des obligations. Les banquiers centraux contrôlent plus difficilement les taux obligataires que les taux à court terme. Pour certains observateurs, le krach obligataire a même déjà commencé en Italie et aux États-Unis.

    Les capitaux propres des banques européennes, dans une union monétaire et bancaire incomplète, sont incapables de faire face à un krach boursier, obligataire et bancaire. Les capitaux propres de la BNP s’élèvent à 107 milliards d’euros, soit 5 % seulement des 1.960 milliards d’euros de son bilan – une taille comparable au PIB de la France. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de banques centrales, dans le monde, achètent à nouveau de l’or. Tous nos malheurs ont commencé il y a cinquante ans, lorsque Nixon annonça, le 15 août 1971, la fin de la convertibilité du dollar en or !

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/le-tsunami-financier-sera-declenche-par-lenvolee-des-taux-dinteret/