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économie et finance - Page 396

  • On met en pognon de dingue dans l'immigration

    6a00d83451619c69e2022ad37ac348200d-250wi.jpgLu dans Minute :

    "Pour le président de la République, « on met un pognon de dingue » dans une politique sociale inefficace. Ce n’est pas faux, tant, comme il le dit en une suite qu’on n’a pas voulu entendre, « les gens pauvres restent pauvres ». Mais le véritable « pognon de dingue », ce n’est pas dans les aides sociales qu’on le déverse : c’est dans l’immigration. [...]

    Le budget 2018 de l’Etat, dans la continuité du budget 2017, et du budget 2016, et du 2015, et du 2014, etc., en est une nouvelle preuve. Allocation pour demandeurs d’asile : c’est 318 millions d’euros ! Subvention annuelle à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) : 70 millions, « en augmentation de 5 M€ par rapport à la loi de finances 2017 (+ 8 %) afin de donner les moyens à l’Ofpra, dans un contexte de hausse prévisionnelle de 10 % de la demande d’asile en 2018 » ! Subvention à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) : 322 millions d’euros !

    Vous en voulez encore ? En voilà, rien que pour les « migrants » qui arrivent ou sont encore en mer mais ne vont pas manquer de rejoindre clandestinement leur famille déjà aux avant-postes sur le territoire français. Voici par exemple quelque 296 millions pour financer le fonctionnement des bientôt 42 000 places de Cada, les centres d’accueil pour demandeurs d’asile ! Voilà 300 millions pour l’Huda (l’hébergement d’urgence, qui n’est pas la même chose) !

    Voici encore 43 millions d’euros pour l’accompagnement des réfugiés et les centres provisoires d’hébergement des réfugiés, qui constituent encore des structures différentes, ou bien 26 millions pour le fonctionnement des centres de rétention administrative, une somme que l’on dépenserait bien volontiers si les migrants qui y sont retenus étaient « reconduits à la frontière » in fine, alors que seule l’est une infime minorité.

    On continue à éplucher le budget de la France et on tombe encore, ici, sur 14 millions d’euros pour l’accompagnement social et sanitaire de ces mêmes centres, là sur 7 millions pour « les dispositifs de préparation au retour des demandeurs d’asile déboutés » – c’est qu’il faut les « préparer » à ce rapatriement... qui n’a pratiquement jamais lieu. Et puis, en face de 7 millions pour que les hypothétiques retours se fassent dans de bonnes conditions, on trouve un autre chiffre, vingt-sept fois supérieur : 191 millions d’euros... pour l’accueil des « primo-arrivants » !

    Plus 38 millions pour les actions « d’accompagnement des étrangers en situation régulière ». [...] On en oublierait presque, et la cerise, et le gâteau, c’est-à-dire ces 923 millions d’euros – presque un milliard ! – que nous coûte la fameuse aide médicale d’Etat, l’AME [...]".

    Stop ou encore ?

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les ONG ne s'en font pas : 3000 € pour monter dans l'Aquarius

    Dans un "coup de gueule", Renaud Girard, grand reporter au service étranger du Figaro, accuse lourdement les ONG et les réseaux de passeurs d'alimenter les trafics de migrants.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

    Voir la video

  • Les populistes, les démagogues et le fiscalisme

    6a00d8341c715453ef022ad399b1d9200b-320wi.jpgC'est entendu : rien n'est pire que le populisme. Horrible. L'emploi même de ce mot semble supposer envisageable de donner le pouvoir au peuple. Absurde évidemment. Caractéristique de l'extrême droite. Un terme vague, d'ailleurs[1]. Mais que penser dès lors des démagogues, mais aussi des faux lettrés, de gauche et d'extrême gauche qui jouent impunément de voltigeurs de pointe du fiscalisme.

    Zucman professeur à la London School of Economics et chercheur à Berkeley s'il vous plaît passait ainsi en boucle ces jours derniers sur France Info, après avoir développé ses théories dans Le Monde le 28 mai.

    Le personnage, aujourd'hui âgé de 31 ans, est apparu dans le débat public en 2013 dans L'Humanité : "Non, assurait-il alors, lutter contre l’évasion fiscale, n’est pas une utopie."[2]

    Il y propose la mise en place d’un cadastre mondial sur les produits financiers et des sanctions durcies contre les paradis fiscaux. "J’ai mené, assène-t-il ingénument, une enquête économique approfondie en prenant en compte les sources de données publiques." (…) Ma méthode est totalement vérifiable, puisqu’elle consiste à regarder les statistiques internationales et à les rendre cohérentes. Au total, ce déséquilibre est de 5 800 milliards d’euros, soit 8 % du patrimoine financier des ménages." Et le livre qu'il publie sous le titre "la Richesse cachée des nations" tend à répondre à ces aspirations. "La dissimulation de fortunes par les ultra-riches, considère-t-il, est de 17 milliards d’euros. Cela n’inclut pas l’évasion fiscale des multinationales, qui est sans doute à peu près du même ordre. Au total, ce sont 40 milliards d’euros qui manquent à l’État français."

    Un argument se veut décisif. Il plaît beaucoup à son interlocutrice de L'Huma. Il consiste à dire : "Tout doit être remis à plat, y compris le financement de la protection sociale qui ne repose que sur le travail, le salaire et insuffisamment sur les revenus du capital. On a vraiment tout à y gagner. J’espère que les partenaires sociaux vont jouer un rôle décisif. La majorité de la population est favorable à cette réforme."

    Les économistes marxistes ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. Le tour de passe résulte d'une négation du fondement originel de la sécurité sociale. Le principe se voulait strictement inverse : le dispositif était supposé assurer les individus, salariés ou indépendants, contre la perte de leurs capacités de gains. C'était l'article 1er de l'ancien code, antérieur au plan Juppé qui s'employa à transférer ce concept assurantiel vers celui de la dépense publique.

    Mais qu'importe dira-t-on ? Le journal appelait en bas de page de l'article à une marche pour la justice, et à l'affirmation, marxiste par excellence, formulée en 1869 avec son talent littéraire par Victor Hugo : "c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches".

    Quelques années après être apparu dans L'Huma, c'est dans les colonnes du quotidien Le Monde qu'en novembre 2017, le même Zucman développe sa doctrine et pontifie en dialoguant avec ceux des lecteurs qui se prêtent à l'exercice d'admiration.

    "L’évasion fiscale, écrit-il, – comme le changement climatique – alimente ainsi un vaste transfert intergénérationnel, qui enrichit les plus vieux et appauvrit les plus jeunes".

    Son obsession, qu'il partage avec Piketty porte sur l'inégalité.

    L'évasion fiscale, prétend-il démontrer, "est non seulement injuste mais elle augmente aussi les inégalités."

    Et, dès lors, selon lui, "il est essentiel d’imposer des sanctions plus sévères aux institutions financières, aux cabinets de conseil et aux États qui facilitent la délinquance financière". Cette doctrine suppose à la fois un multifiscalisme et un pouvoir mondial, la question se posant alors : entre les mains de qui ?

    Nos chers utopistes, qu'on ne saurait confondre avec des populistes ou des démagogues ne se rendent peut-être pas compte des conséquences de leur démarche, sans pouvoir nous informer quant à ses éventuels effets positifs.

    À l'arrivée ceux qu’ils appellent les ultra-riches ne seront pas moins riches et, l'argument même utilisé par Zucman laisse perplexe : Zucman est bien obligé, pourtant de reconnaître que, dans le sens du multifiscalisme te du pouvoir mondial, des avancées considérables dans le sens des contrôles étatiques ont été effectuées depuis les années 1980 et que les fameux paradis fiscaux reculent, coopèrent ou s'adaptent. Et pourtant les ratios de comparaisons de revenus s'aggravent dans le sens.

    On est tenté d'en déduire que la seule fonction des discours de ces gens supposés très sérieux sert exclusivement à désarmer toute critique de la pression fiscale délirante qui étouffe en France l'initiative, l'épargne et l'emploi.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] En feuilletant les dictionnaires dont je dispose en rédigeant ces lignes, je ne trouve pas ce terme dans l'abrégé du Littré de 1877. Le Petit Robert de 1967 en fait une "école littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple". Avec le Petit Larousse de 2009, apparaît enfin cette définition "souvent péjoratif : attitude politique, consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits"..

    [2] cf. entretien publié par Clotilde Mathieu dans L'Humanité cette année-là le 2 décembre.

    http://www.insolent.fr/

  • Endettement : la France mauvais élève de l’année 2017

    dette-publique-100x75.jpg

    Après une flambée générale lors années de crises aux alentours de 2008, les 28 pays de l’Union Européenne ont vu pour la quasi-totalité d’entre eux le taux d’endettement par rapport au PIB baisser. 22 pays ont en effet un endettement en baisse, 1 stable et 5 en hausse. Sur les 5 en hausse, la France est le seul qui dépasse les 2 % de points de PIB depuis 2014, passant de 94,4 % à 97. La moyenne de l’Europe des 28 est une baisse de 4,9 % et celle de la zone euro d’une baisse de 5,2 %.

    • Plus de 2 % d’augmentation en 3 ans : France (+2,6 %).
    • Moins de 2 % d’augmentation : Finlande (+ 1,2 %), Luxembourg (+ 0,3 %), Pologne (+ 0,3 %), Royaume-Uni (+ 0,3 %).
    • Pas d’évolution : Italie
    • Moins de 2 % de diminution : Estonie (-1,7 %), Bulgarie (-1,6 %), Lettonie (-0,8 %), Lituanie (-0,8 %), Grèce (-0,3 %).
    • Moins de 5 % de diminution : Suède (-4,9 %), Portugal (-4,9 %), Roumanie (-4,1 %), Belgique (-3,9 %), Hongrie (- 3 %), Slovaquie (-2,9 %), Espagne (-2,1 %).
    • Moins de 10 % de diminution : Danemark (-7,9 %), Tchéquie (-7,6 %), Croatie (-6 %), Autriche (-5,6 %), Slovénie (-6,7 %),
    • Plus de 10 % de diminution : Irlande (-36,5 %), Malte (-13 %), Pays-Bas (-11,3 %), Allemagne (-10,6 %), Chypre (-10 %).

    Lorsqu’on regarde l’évolution de l’endettement des 28 pays de l’Union depuis 2006, on s’aperçoit qu’il a explosé depuis, notamment aux alentours des années 2008-2010, répercussion de la crise des subprimes. Le petit tableau ci-dessous permet d’avoir une idée de la dégradation des économies européennes.

    Pays 2006 2017 +/- Maxima Minima
    Allemagne 36.5 64.1 +27.6 2010 (80.9) 2006
    Autriche 67.3 78.4 +11.1 2015 (84.6) 2007 (65)
    Belgique 91.1 103.1 +12 2014 (107) 2007 (87)
    Bulgarie 21.0 25.4 +4.4 2016 (29) 2008 (13)
    Chypre 58.7 97.5 +38.8 2015 (107.5) 2008 (45.1)
    Croatie 38.6 78 +31.4 2014 (84) 2006
    Danemark 31.5 36.4 +5.9 2011 (46.1) 2007 (27.3)
    Espagne 38.9 98.3 +59.4 2014 (100.4) 2007 (35.6)
    Estonie 4.4 9 +4.6 2014 (10.7) 2007 (3.7)
    Finlande 38.2 61.4 +23.2 2015 (63.5) 2008 (32.7)
    France 64.6 97 +32.4 2017 2007 (64.5)
    Grèce 103.6 178.6 +75 2016 (180.8) 2007 (103.1)
    Hongrie 64.5 73.6 +9.1 2011 (80.5) 2006
    Irlande 23.6 68 +44.4 2012 (119.1) 2006
    Italie 102.6 131.8 +29.2 2016 (132) 2007 (99.8)
    Lettonie 9.6 40.1 +30.5 2010 (44.8) 2007 (8)
    Lituanie 17.2 39.7 +22.5 2015 (42.6) 2008 (14.6)
    Luxembourg 7.8 23 +15.2 2013 (23.7) 2007 (7.7)
    Malte 64.5 50.8 -13.7 2011 (70.1) 2017
    Pays-Bas 44.7 56.7 +12 2014 (68) 2007 (42.7)
    Pologne 46.9 50.6 +3.7 2013 (55.7) 2007 (44.2)
    Portugal 69.2 125.7 +56.5 2014 (130.6) 2007 (68.4)
    Roumanie 12.3 35 +22.7 2014 (39.1) 207 (11.9)
    Royaume-Uni 40.8 87.7 +46.9 2016 (88.2) 2006
    Slovaquie 31 50.9 +19.9 2008 (54.7) 2008 (28.5)
    Slovénie 26 73.6 +47.6 2014 (82.6) 208 (21.8)
    Suède 44 40.6 -3.4 2014 (45.5) 2008 (37.8)
    Tchéquie 27.7 34.6 +6.9 2013 (64.9) 2007 (27.5)
    Moyenne 28 60.1 86.7 +26.6 2014 (86.5) 2007 (57.5)
    Moyenne € 67.4 81.6 +24.2 2014 (91.9) 2007 (65))

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/endettement-la-france-mauvais-eleve-de-lannee-2017/93063/

  • Niches fiscales, mensonges et vieux slogans

    6a00d8341c715453ef022ad398a4cd200b-320wi.jpgLe vieux slogan de la chasse aux niches fiscales revient ces derniers temps. À l'ordre du jour, la communication officielle focalise sur la remise en cause des taux réduits de TVA. Dans un tel registre, le 7 juin, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, n'a fait qu'en évoquer l'hypothèse. À l'entendre le gouvernement pourrait, pure éventualité par conséquent, revenir sur les taux de TVA réduits, et ceci seulement dans le cadre du plan Action publique 2022.

    Entendons-nous bien : cette campagne, purement démagogique parce que dirigée contre de prétendus privilèges, tend à détourner contre des indépendants, contre des artisans, contre des restaurateurs mais aussi contre des familles, l'impopularité qui s'attache aux catégories privilégiées.

    Nos technocrates font régulièrement remonter non seulement ce genre de problèmes mais aussi la questionnement par lequel ils les abordent. Cela revient donc périodiquement comme la marée, sans fatigue ni démenti.

    Les journaux qui se veulent informés aiment à citer à ce sujet des chiffres très précis. Trop précis, peut-on estimer.

    Depuis 2003, les institutions non élues qui régentent l'impôt en France dénombreraient plus de 400 exceptions. Chiffre énorme évidemment.

    En 2005, une autre manière d'évaluer le sujet apparaît. Elle s'exprime au gré d'une affirmation du SNUI, Syndicat national unifié des impôts. Celui-ci prétend que l'addition de ces mêmes exonérations, détaxations, etc. coûterait à l'État 50 milliards d'euros. On va jusqu'à parler d'un manque à gagner.

    On ne s'interroge pas, dès lors, sur l'homogénéité de ce que l'on agrège pêle-mêle. On y trouve : l'abattement spécial sur les plus-values réalisées lors de la cession d'un cheval de course ou de sport, comme l'exonération des prix littéraires, artistiques et scientifiques, ou d'autres détaxations concernant le cinéma ou la pêche. S'y ajoutent aussi, par exemple, telles déductions qui permettent de contourner la propension des particuliers à recourir au travail noir : ainsi des charges sociales afférentes à l'emploi du personnel domestique. Il en va de même pour les taux réduits de TVA, etc.

    On parle de dépense fiscale. Or, là aussi, l'expression se révèle trompeuse : à une dépense fiscale ne correspond pas une dépense effective. Elle ne se traduit par aucun débours du trésor public ou des caisses sociales. Sa suppression alimente les hausses d'impôts et ne réduit nullement la dépense publique. Elle ne fait que rogner, éventuellement, le déficit.

    Quelques années plus tard, en 2008, Christine Lagarde, alors ministre des Finances du gouvernement Fillon relance le sujet. La nomination de cette juriste, aujourd'hui directrice du FMI, ne devait rien au choix des électeurs. À son tour elle évalue la portée de ces exonérations et parle de plus de 359 niches fiscales.

    Une évaluation de l'Assemblée nationale parle, elle aussi avec beaucoup de précision, de 486 dispositifs.

    Outre de telles oscillations quantitatives, on peut s'interroger quant à la légitimité de l'intervention dans le débat fiscal des organismes purement administratifs. Aussi compétents et minutieux se révèlent-ils dans leurs études, ils ne devraient être tenus que pour des instances purement consultatives, avec la réserve fondamentale qu'ils sont composés exclusivement de hauts fonctionnaires.

    Dans une démocratie, le principe fondamental devrait demeurer qu'aucune taxation ne peut être établie sans représentation du contribuable. Ce principe existait déjà sous l'Ancien régime dont la constitution historique imposait la convocation des États généraux pour adopter des impôts nouveaux. Confier au seul parti ministériel, c'est-à-dire aux héritiers politiques du brillant Calonne[1], le soin d'établir et d'évaluer le Code général des impôts reviendrait à reconnaître que le régime républicain du XXIe siècle fonctionne d'une manière moins démocratique que la monarchie absolue du XVIIIe siècle…

    Pour un bonheur rare offert à l'intelligence, face à ce qui se dessinait dans les bureaux du ministère de Mme Lagarde, sis à Bercy, Pascal Salin éclairait une fois pour toutes le sujet dans Les Échos[2].

    À l'époque, c’est-à-dire il y a dix ans, on bénéficiait d'une plus grande liberté d'expression et de critique. A la lecture de cet écrit critiquant les doctrines du parti ministériel, on comprenait qu'il fallait ou bien abolir toutes les exceptions, ou n'en abolir aucune.

    Dans un cas comme dans l'autre, la logique, aujourd'hui encore, imposerait de diminuer à due proportion les taux d’impositions eux-mêmes. On se situerait alors dans un pouvoir rationnel.

    Mais, dirait Kipling, ceci serait une autre histoire.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Ce brillant personnage devint contrôleur général des Finances en 1785 et cessa ses fonctions en 1787.

    [2] cf. Faut-il supprimer les niches fiscales ? par Pascal Salin in Les Échos du 11 juillet 2008.

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  • ÉCONOMIE : UN SYSTÈME EN FAILLITE QUI EXCELLE À RETARDER L’INÉLUCTABLE EXPLOSION

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    Marc Rousset

    George Soros (ci-dessus) a déclaré, le mardi 29 mai, lors de la réunion annuelle à Paris du Conseil européen sur les relations étrangères, que « nous pourrions être en train de nous diriger vers une crise financière majeure ».

    Si l’alignement des planètes a été la chance de François Hollande, un dangereux désalignement est en train de s’installer pour l’an II de Macron. Des signes de ralentissement et de fin de cycle semblent apparaître en Europe, tandis que le litre de gazole a grimpé, en France, en un an, de 1,16 euros à 1,48 euros, soit une hausse de 28 %, que les taux d’intérêt remontent, que les sanctions contre la Russie et l’Iran, les débuts de guerre commerciale initiés par Trump ne peuvent que contribuer à un climat économique malsain.

    Les pays émergents affrontent des vents contraires en raison de la hausse des taux d’intérêt et du dollar américain ainsi que de la baisse du prix des matières premières. L’inflation était de 25,5 % en Argentine en avril 2018 et le FMI a été amené à prêter 50 milliards de dollars à l’Argentine pour éviter un défaut de paiement. La Turquie, avec 22 % de sa dette libellée en devises étrangères, est trop dépendante des capitaux externes ; son taux d’inflation est de 40 % et la livre turque a lourdement chuté. Au Brésil, la dette publique a atteint 87 % du PIB alors qu’elle n’était que de 62 % en 2014.

    Selon Greg Jensen, gérant d’actifs de Bridgewater, le plus grand fonds d’investissement au monde, « pour les investisseurs, le danger est déjà présent » et il avertit ses clients que 2019 s’annonce comme une année particulièrement dangereuse en raison de l’augmentation des taux d’intérêt à venir et des stimulations fiscales de Trump qui poussent la Fed américaine à réduire les liquidités disponibles.

    L’analyste Albert Edwards pense que la prochaine récession est pour bientôt en faisant entrer l’économie dans un « âge de glace » pour des décennies. Le 22 août 2018, le marché haussier du S&P 500 aura été le plus long marché haussier de toute l’histoire des États-Unis, et en juillet 2019, le cycle d’expansion économique aura été le plus long depuis la guerre de Sécession. Il est improbable que l’expansion dure plus longtemps. Le niveau d’endettement tous azimuts des consommateurs américains est encore plus élevé qu’en 2008, tandis que le taux d’épargne plonge et que le taux de défaillance de 7,9 % des cartes de crédit pour les petites banques est identique.

    La « prospérité Potemkine » des États-Unis n’est qu’une illusion reposant sur une montagne de dettes provoquée par le laxisme monétaire de la Fed. Albert Edwards prédit une chute de -75 % du S&P 500, qui passerait de 2.670 à 666, donc supérieure au krach de 2008 ! Albert Edwards évoque « l’odeur nauséabonde d’une dette en décomposition » tandis que le « poisson périt toujours par la tête ». Il anticipe un effondrement déflationniste mondial qui « bouleversera le monde financier tel que nous le connaissons, détruira la richesse, les emplois et à peu près tout le reste ».

    Le drame de notre temps, c’est la fameuse pyramide renversée de l’économiste américain John Exter reposant sur la pointe trop fragile du seul actif sûr, l’or, les autres actifs financiers étant beaucoup trop élevés et risqués, la palme revenant à la mauvaise herbe des produits bancaires dérivés.

    Les analystes de la Banque mondiale prédisent, dans leur dernier rapport, « Perspectives mondiales », pour les mêmes raisons qu’évoqué ci-dessus, une nouvelle crise, mais seulement après 2019, et remarquent que les crises financières importantes surviennent régulièrement tous les dix ans environ (1975, 1982, 1991, 2009).

    C’est sans doute la raison pour laquelle la caisse de l’Assurance-vieillesse et survivants (AVS), l’un des trois piliers du régime de la Sécurité sociale en Suisse, vient de décider de convertir son or papier en métal physique.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Protectionnisme pour “eux”…atlantisme obligatoire pour nous?

    DRAPEAU-AMERICANO-EUROPEEN.jpgDonald Trump avait annoncé qu’il n’était pas certain de faire le déplacement pour le G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada) qui se réunissait à  La Malbaie au Québec les 8  et 9 juin., et qu il envisageait de se faire remplacer  par son vice-président.  Le chef d’Etat américain  entendait donner   priorité au  « sommet   historique »  de Singapour  (où il est arrivé  hier pour le préparer) qui débute demain  avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Il  s’est finalement rendu au G7,  où  sa volonté  de rétablir des mesures protectionnistes,  notamment des taxes sur les importations d’aluminium et d’acier en provenance de l’UE et du Canada,  a fait capoter laccord final qu’il n’ a finalement pas signé dans un ultime revirement. Des taxes jugées « insultantes » par le Premier ministre canadien Justin Trudeau, tandis que la  déclaration finale commune des membres  du G7  s’est réduite à la proclamation d’un engagement en faveur de la modernisation de l’Organisation mondiale du commerce et, de manière assez comique et dérisoire au vu de la tournure des événements,  à une condamnation ferme du « protectionnisme. »

    Le 1er juin, Emmanuel Macron  prenait déjà les devants pour dénoncer cette volonté du président américain  de rétablir  des barrières douanières: « Cette décision n’est pas seulement illégale, c’est aussi une erreur sur de nombreux points. C’est une erreur car elle répond à un déséquilibre mondial qui existe de la pire des façons par la fragmentation et le nationalisme économique. » Reste qu’on ne peut pas accuser Donald Trump –qui n’est pas «  éternel » a déclaré Emmanuel Macron comme pour  se rassurer-  de ne pas tenir ses promesses de campagne puisque il s’est fait élire sur un programme de  défense de l’industrie et  de l’agriculture américaines menacées selon lui par  les traités de libre-échange.

    Il l’a redit  dans les tweets qu’il a commis après la tenue de ce G7 :« En raison des fausses déclarations de Justin (Trudeau)  à sa conférence de presse, et du fait que le Canada impose des taxes massives sur nos agriculteurs, travailleurs et entreprises américains, j’ai demandé à nos représentants américains de retirer le soutien au communiqué, tandis que nous envisageons des tarifs sur les automobiles qui inondent le marché américain. »  M.  Trump vise ici explicitement   les taxes européennes sur les importations de voitures en provenance des pays hors UE qui s’élèvent à 10%, taux  quatre fois supérieurs aux  droits de douanes américains. «Pourquoi devrais-je, en tant que président des États-Unis, autoriser des pays à bénéficier d’énormes excédents commerciaux, comme c’est le cas depuis des décennies, alors que nos agriculteurs et nos ouvriers doivent payer un prix si élevé et si injuste ? » Il est « injuste » que les Américains aient à supporter les conséquences d’un  « déficit commercial de 800 milliards de dollars. » 

    Décidé à  jouer les trouble-fête, Donald Trump s’est également déclaré en faveur d’un  élargissement du G7 à  la Russie qui en a été écartée depuis l’annexion de la Crimée en 2014,  province   historiquement russe dont le rattachement à la mère patrie a été    validée par un référendum populaire. Cette proposition    a été   appuyée par le  nouveau Premier ministre italien Giuseppe Conte – « Je suis d’accord avec le président américain (…). C’est dans l’intérêt de tout le monde.  » Ce retour de la Russie  a été conditionné par Emmanuel Macron  à un changement de la position russe  sur l’Ukraine. «Il faudrait qu’il (Vladimir Poutine, NDLR) fasse un geste » a-t-il déclaré, lequel conditionnerait la présence du président russe au   prochain sommet du G7 à Biarritz   à l’été 2019. En attendant  M.  Poutine a d’ores et déjà évoqué la possibilité d’un sommet avec M, Trump dans la capitale autrichienne, lors de sa toute récente  visite à Vienne  au jeune Premier  Ministre conservateur Sebastian Kurz, nouveau pied de nez aux euro-progressistes...

    Soucieux   de rappeler que le   camp occidental n’est pas incontournable, le président russe  a traité avec un certain dédain cette question en déclarant  que la Russie privilégiait « d’autres formats que le G7. » Une annonce qui intervient alors qu’il participait cette fin de semaine  au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dans la ville chinoise de   Qingdao   qui regroupe outre  la Chine et la   Russie,  les républiques d’Asie centrale ( Kazakhstan,  Kirghizistan,  Tadjikistan, Ouzbékistan).

    Européens qui dans le bras de fer qui semble se dessiner avec les Etats-Unis ont aussi été menacés par Donald Trump. Il l’avait également proclamé  lors de sa campagne présidentielle,  l’hôte de la Maison Blanche  a menacé de couper la robinet financier yankee qui alimente l’Alliance atlantique: « Les États-Unis paient la quasi-totalité du coût de l’Otan – protégeant les mêmes pays qui nous volent sur le commerce . On protège l’Europe (ce qui est bien) pour un coût financier élevé, et après on se fait matraquer injustement sur le commerce. Ça va changer ! ».« L’Union européenne a un excédent commercial de 151 milliards de dollars (avec les États-Unis). Elle devrait payer bien plus pour sa sécurité ».  A cette aune, M. Trump s’est (certainement) félicité  de la publication fin mai  d’un document  émanant  du gouvernement  polonais  proposant   de débourser entre 1,5 et 2 milliards de dollars pour  accueillir à demeure une division blindée américaine, officiellement pour se prémunir de l‘Ours russe…

    M.  Trump appuie en tout état de cause là ou ça fait mal, à savoir l’incapacité des Européens à s’extraire de leur dépendance des Etats-Unis pour assurer leur sécurité; quand bien même cinq pays européens se placent dans la liste des 20 plus gros gros budgets militaires  de la planète,  certes très loin derrière les Etats-Unis. L’Afp le rappelait  « les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1 739 milliards de dollars (en 2017)  une hausse de 1,1% sur un an. Les États-Unis restent le pays qui dépense le plus, de très loin. Leur budget, de 610 milliards de dollars, représente plus d’un tiers des dépenses militaires dans le monde, loin devant la Chine (13% des dépenses militaires, à 228 milliards, l’Arabie Saoudite (4% à 69,4 milliards)»  ou la France (57,8 milliards de dollars, 2,3% de notre  PIB), selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).  La France a d’ailleurs  perdu l’année dernière au profit de l’Inde, sa cinquième place au classement mondial des dépenses militaires.

    Pour autant , et c’est là qu’une certaine forme de duplicité américaine apparaît clairement,  l’émergence d’une puissance militaire européenne autonome  est  refusée tout net par l’Oncle Sam. En février dernier , le secrétaire à la Défense américain, l’ex général du corps des marines  Jim Mattis, l’a fait savoir fermement à ses vassaux européens  lors d’une réunion des ministres de la Défense, au siège de l’Alliance Atlantique à Bruxelles. Alors que Paris et Berlin ont esquissé  timidement l’idée d’une  relance d’une  défense européenne, M Mattis a déclaré que « la défense commune est une mission pour l’Otan et pour l’Otan seule. »  «L’UE ne doit pas se substituer à ce que fait l’Otan », elle  « ne doit pas fermer ses marchés de défense   aux Américains et aux autres pays non membres de l’UE » avait mis en garde de son côté  le secrétaire générale de l’Otan , Jens Stoltenberg. On l’aura compris ce que veulent le  très influent et incontournable  lobby militaro-industriel  et les cercles neocons de  Washington ce n’est pas une Europe qui s’émanciperait  de l’Otan mais une Europe  qui paye pour y rester sous contrôle, dépendante, pieds et poings liés.  Bruno Gollnisch l’a dit, la sagesse commanderait pourtant  de ne pas dépendre d’un grand frère pour assurer sa protection,  et cela vaut pleinement pour la France,  puissance présente  sur tous les continents, dans une période ou les menaces peut-être mortelles ne cessent de s’accumuler  au dessus de la tête  de  la vieille Europe.

    https://gollnisch.com/2018/06/11/protectionnisme-pour-eux-atlantisme-obligatoire-pour-nous/

  • Macron, le filleul de Jacques Attali, n’est en fait qu’un Renzi français en sursis avec Merkel

    Marc Rousset

    Suite au tract polémique de LR, « Pour que la France reste la France », Laurent Wauquiez a fait valoir qu’on a des « politiques complètement déconnectés de la réalité ». Il aurait pu citer Macron, cet énarque technocrate issu du Système, droits-de-l’hommiste, immigrationniste, libre-échangiste mondialiste, atlantiste, libertaire, irréaliste, qui mène la France tout droit dans le mur !

    En matière migratoire, l’adepte du « en même temps » trahit les Français en leur faisant croire qu’il freine l’immigration avec des améliorations techniques « bidon » telles que la durée maximale de rétention administrative, portée de 45 à 90 jours, alors qu’elle est de 180 jours en Allemagne et aux Pays-Bas. De plus, son application dépendra du bon vouloir des juges.

    Mais rien n’est sérieusement fait pour l’expulsion des clandestins, tandis que les entrées légales annuelles d’étrangers (412.000 en 2017 !) explosent. Le prix ahurissant à payer pour le coup d’État juridico-politico-médiatique et le salaire de Penelope ? 262.000 titres de séjour, 100.000 demandeurs d’asile, 50.000 « mineurs isolés ». Si l’on ajoute 50.000 entrées supplémentaires correspondant au chiffre net entre les entrées de clandestins et les ridicules expulsions de l’ordre de 10.000, cela correspond à une entrée annuelle inacceptable de 462.000 étrangers, extra-européens à 90 %, avec à la clef un taux de fécondité de 3,4 enfants par femme, soit pratiquement le double de celui des femmes en France.

    Le scandale, c’est la création par Macron, avec sa loi Asile Immigration, d’une nouvelle filière d’immigration : la filière des 50.000 « mineurs étrangers » non accompagnés en 2018, qui vont s’ajouter aux 50.000 déjà présents, fin 2017, dont le coût unitaire de prise en charge par l’aide sociale à l’enfance des départements est d’au minimum 50.000 euros, soit au total un coût supplémentaire, pour 2018, de 2,5 milliards d’euros ! Voilà où passent nos impôts avec Macron. Et le bouquet, c’est qu’il n’y aura pas d’examen radiologique osseux, que ces mineurs pourront bénéficier de la réunification familiale : parents, frères et sœurs… Face à cette politique, un seul modèle s’impose pour la droite nationale : celui de l’Australie et de l’immigration zéro.

    En matière sécuritaire, pas question, avec Macron, d’expulser les fichés S étrangers ou de les placer dans des camps de rétention. Nicole Belloubet va libérer 50 terroristes et 450 radicalisés dans les prochains mois.

    En ce qui concerne l’Europe, Macron rêve d’un Grand Soir, d’élargissement de l’Union européenne (Balkans) et de Schengen (Roumanie et Bulgarie), au lieu de s’attaquer à la mère des batailles : la baisse de la dépense publique en France. Le gouvernement s’était pourtant engagé à réaliser des économies, mais la volonté fait défaut. Les dépenses publiques représenteront toujours 54 % du PIB en 2022. L’Allemagne ne veut pas, à juste titre, d’une Union irresponsable des dettes. Seul un Fonds monétaire européen, avec veto allemand, sera sans doute mis en place.

    Dans le domaine sociétal, sur le sujet de la PMA, Macron semble naviguer à vue. Peut-être même à contre-courant, comme l’ont montré les interventions majoritairement opposées à la PMA, lors des États généraux de la bioéthique.

    Quant à la jeune pousse marketing des gadgets élyséens « Présidence de la République », pour financer la rénovation de l’Élysée, c’est tout un symbole. Peut-on imaginer le général De Gaulle vendant des Mickey à Disneyland pour redresser la France ?

    Macron, le filleul de Jacques Attali, n’est en fait qu’un Renzi français en sursis avec Merkel. Insensible au Grand Remplacement et à l’invasion migratoire, il ne veut pas pas voir ce que les peuples européens voient. Seule une union de la droite FN-DLF-LR pourra nous débarrasser d’« En Marche ! » Son premier défi sera de mettre en place l’immigration zéro et une confédération carolingienne avec une volonté de puissance se rapprochant de la Russie.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • SUPPRESSION DES PENSIONS DE RÉVERSION : BIENTÔT LES VEUVES. À QUAND, LES ORPHELINS ?

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    Jusqu’où iront-ils ? C’est la question que l’on peut se poser lorsqu’on observe les ballons lancés en l’air pour tester la capacité d’encaissement – d’aucuns diront de soumission – des Français. Le dernier de ces ballons, après les propos démagogiques du Président sur les aides sociales, c’est celui sur les pensions de réversion. Dans un document de travail du Haut-Commissariat à la réforme des retraites, la question de leur maintien est désormais posée : « Compte tenu des évolutions en matière de taux d’emploi des femmes et de conjugalité, doit-on maintenir des pensions de réversion ? » Et poser la question dans ce genre de document, c’est déjà donner la réponse. Du moins dans les cerveaux, probablement énarques, des rédacteurs. On appréciera les attendus sociaux, voire sociétaux…

    Il est vrai qu’en 2014, selon une étude de Milan Bouchet-Valat parue en 2016 dans la revue Économie et Statistique, le taux d’emploi des femmes en couple, âgées de 30 à 59 ans, était de 78 %, contre 51 % en 1982. Globalement, toutes les catégories sociales sont concernées par cette évolution. La contribution des femmes qui travaillent aux revenus des ménages a aussi augmenté : 27 % en 1982, 38 % en 2014. On est loin du 50-50. Bouchet-Valat estimait dans son étude qu’il serait atteint vers 2045. Demain, me direz-vous. Notez, tout de même, qu’un responsable de Force ouvrière, en charge du dossier des retraites, est moins optimiste et déclarait cette semaine : « Au rythme actuel, on parviendra à l’égalité salariale en 2132, autrement dit les pensions ne seront égalitaires qu’à partir de 2175 ! »

    Est-ce à dire qu’à terme, on aura résolu ce « petit problème technique » que l’humanité traîne depuis ses origines comme un boulet ? Qu’il faut, en gros, neuf mois de gestation à une femme pour donner naissance à un enfant. Que reprendre son activité professionnelle, au lendemain de son accouchement, pimpante et pomponnée sur ses talons de 15 comme Rachida Dati ou la duchesse de Cambridge, demande un minimum de logistique qui n’est pas à la portée de tout le monde. Bref, à moins d’obliger les femmes à confier la gestation et la période de sevrage de leurs enfants à des professionnelles agrées, on ne voit pas comment l’on pourra empêcher cette interruption minimale dans leur carrière professionnelle. Mais, au fond, c’est peut-être l’idée qui sous-tend dans cette suggestion de supprimer les pensions de réversion. Au nom (on l’aura noté) des évolutions sociétales : « Évolution en matière… de conjugalité », dit ce rapport.

    Femmes, vous ne remercierez jamais assez les féministes ! Car si, demain, l’on venait à supprimer les pensions de réversion, ce serait un peu beaucoup au nom de l’égalité femmes-hommes, non ? Or, pour de longues décennies encore, le système des pensions de réversion profitera en grande majorité aux femmes. Pour les raisons exposées plus haut et aussi parce qu’elles vivent plus longtemps que les hommes. La misère au nom de l’égalité, on ne nous l’avait pas encore faite, celle-là.

    Derrière cette suggestion odieuse qui, à l’évidence, frapperait en tout premier lieu les ménages – le vilain mot ! – les plus modestes se cache le projet « civilisationnel » porté par Emmanuel Macronet La République en marche. Les solidarités naturelles, et en tout premier lieu la famille traditionnelle, doivent disparaître. Cette proposition de supprimer les pensions de réversion, qui certes ne vient pas de l’Élysée – mais l’ombre de l’ami Jean-Paul Delevoye n’est sans doute pas loin -, mettra-t-elle enfin un terme à cette fascination curieuse pour Emmanuel Macron chez certains hommes politiques authentiquement de droite, et surtout chez les Français attachés aux valeurs fondamentales de notre civilisation ?

    http://www.bvoltaire.fr/suppression-pensions-de-reversion-bientot-veuves-a-orphelins/