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économie et finance - Page 519

  • Les liens entre Goldman Sachs et l’OTAN

    Après avoir été de 2009 à 2014 secrétaire général de l’OTAN (sous commandement USA), Anders Fogh Rasmussen a été embauché comme consultant international par Goldman Sachs, la plus puissante banque d’affaires étasunienne.

    Le curriculum de Rasmussen est prestigieux. En tant que Premier ministre danois (2001-2009), il s’est employé à « l’élargissement de l’UE et de l’Otan en contribuant à la paix et à la prospérité en Europe ». En tant que secrétaire général, il a représenté l’Otan dans son « pic opératif avec six opérations dans trois continents », parmi lesquelles les guerres en Afghanistan et Libye et, « en riposte à l’agression russe contre l’Ukraine, il a renforcé la défense collective à un niveau sans précédents depuis la fin de la guerre froide ».

    Il a en outre soutenu le « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (Ttip) » (ou Tafta, ndt) entre États-Unis et UE, base économique d’ « une communauté transatlantique intégrée ».

    Compétences précieuses pour Goldman Sachs, dont la stratégie est simultanément financière, politique et militaire. Ses dirigeants et consultants, après des années de travail dans la grande banque, ont été placés dans des postes clé dans le gouvernement étasunien et dans d’autres : parmi ceux-là Mario Draghi (gouverneur de la Banque d’Italie, puis président de la BCE) et Mario Monti (nommé chef du gouvernement par le président Napolitano en 2011).

    On ne s’étonne donc pas que Goldman Sachs mette la main à la pâte dans les guerres conduites par l’OTAN. Par exemple, dans celle contre la Libye : elle s’est d’abord appropriée (en causant des pertes de 98%) de fonds d’État pour 1,3 milliard de dollars, que Tripoli lui avait confiés en 2008 ; elle a ainsi participé en 2011 à la grande rapine des fonds souverains libyens (estimés à environ 150 milliards de dollars) que les USA et l’UE ont « congelés » au moment de la guerre. Et, pour gérer à travers le contrôle de la « Central Bank of Libye » les nouveaux fonds retirés de l’export pétrolier, Goldman Sachs s’apprête à débarquer en Libye avec l’opération projetée par USA/OTAN sous bannière UE et «conduite italienne ».

    Sur la base d’une lucide « théorie du chaos », on exploite la situation chaotique provoquée par les guerres contre la Libye et la Syrie, en instrumentant et en canalisant vers l’Italie et la Grèce (pays parmi les plus faibles de l’UE) le tragique exode des migrants conséquent à ces guerres. Cet exode sert d’arme de guerre psychologique et de pression économique pour démontrer la nécessité d’une « opération humanitaire de paix », visant en réalité l’occupation militaire des zones stratégiquement et économiquement les plus importantes de la Libye. Tout comme l’OTAN, Goldman Sachs est fonctionnelle à la stratégie de Washington qui veut une Europe assujettie aux États-Unis.

    Après avoir contribué avec l’escroquerie des prêts subprimes à provoquer la crise financière, qui depuis les États-Unis a investi l’Europe, Goldman Sachs a spéculé sur la crise européenne, en conseillant « aux investisseurs de tirer avantage de la crise financière en Europe » (cf. rapport réservé rendu public par le Wall Street Journal en 2011). Et, selon des enquêtes documentées effectuées en 2010-2012 par Der Spiegel, New York Times, BBC, Bloomberg News, Goldman Sachs a camouflé, par des opérations financières complexes (« prêts cachés » à des conditions assassines et vente de « titres toxiques » étasuniens), le vrai montant de la dette grecque. Dans cette affaire, Goldman Sachs a manœuvré plus habilement que l’Allemagne, la BCE et le FMI, dont le joug mis au cou de la Grèce est évident.

    En recrutant Rasmussen, avec le réseau international de rapports politiques et militaires qu’il a tissé dans ses cinq années à l’OTAN, Goldman Sachs renforce sa capacité d’influence et de pénétration.

    notes

    Par Manlio Dinucci : géographe et journaliste, il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres: Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.

    source : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuupFkZVAkbcjlVfvn.shtml

  • Ezra Pound : Le Travail et l’Usure

    Il peut sembler étrange que le grand poète américain se soit intéressé à une discipline aride - l’économie - qui ne semble pas a priori fort poétique. C’est pourtant le cas mais comprenons qu’Ezra Pound, dans ces quelques textes, depuis fort longtemps devenus introuvables en français (Ndlr : mais disponibles chez Kontre Kulture), fut attentif aux raisons qui privèrent de sens et de beauté la vie humaine devenue inauthentique.

    Comment réenchanter un monde éloigné de toute spiritualité et livré aux vices engendrés par l’usure ? S’inscrivant dans la veine d’Aristotecondamnant la seconde forme de la chrématistique basée sur la quête illimitée de la richesse matérielle, le poète expose les mécanismes permettant de manipuler la monnaie et la dette. Il prend fait et cause pour "le productif" contre "le corrosif", ce dernier tirant un intérêt d’un argent qui n’existe pas ! Ce système, qu’il taxe d’usurocratie, et qui a pris des proportions gigantesques de nos jours.

    "L’erreur fut d’idolâtrer l’argent, d’en faire un dieu. Cette dénaturation tient à la fausse représentation que nous nous faisons de l’argent, lui attribuant un pouvoir qui ne lui revient pas."

    (Le Travail et l’Usure, p.42).

    Aux antipodes de la "toxicologie de l’argent", Pound privilégie l’idée d’une "monnaie-travail" qui serait :

    "un certificat du travail accompli à condition que ce travail se fasse à l’intérieur d’un système défini. [...] Encore faut-il que ce certificat indique un travail utile ou agréable à la communauté."

    (Le Travail et l’Usure, p.36).

    On peut regretter que notre auteur n’ait pas confronté ses conceptions à celles de Marx sur la question mais probablement les ignorait-il. Dans la Critique du Programme de Gotha [1], lisons-nous, que dans la phase inférieure de la société communiste, les producteurs "n’échangent pas du tout leurs produits", différence notable avec Pound, mais que "le producteur individuel" (Marx collectiviste ?!) "reçoit de la société un bon certifiant qu’il a fourni telle somme de travail (après déduction du travail effectué pour les fonds collectifs) et, avec ce bon, il retire des réserves sociales exactement autant d’objets de consommation que lui a coûté son travail. Le même quantum de travail qu’il a donné à la société sous une forme, il le reçoit en retour sous une autre."

    Il n’est donc pas étonnant que l’on rencontre chez les deux penseurs les mêmes imprécations en faveur de la dissociation "de l’idée de travail de celle du lucre" (Le Travail et l’Usure, p.90).

    Il y a toute une poésie à l’œuvre dans la désaliénation du monde.

    Notes

    [1] Texte écrit par Karl Marx en 1875 portant sur le travail, le droit, la lutte des classes et l’État.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Travail-et-l-Usure-34399.html

  • Impôts, travail du dimanche : Hollande parachève son cap libéral

    Le président de la République a surpris son monde en promettant une baisse d’impôts pour 2016. On peut y voir légitimement une forme d’entrée en campagne, mais tous ses choix économiques montrent aussi qu’il semble renforcer le cap libéral affiché plus clairement depuis début 2014.

    Libéralisme décomplexé

     
    En effet, pour qui prend un peu de recul, les informations des derniers jours ont vraiment de quoi donner le tournis. D’une part, François Hollande annonce une baisse d’impôts pour 2016, sans doute de l’impôt sur le revenu, si on en croit Europe 1, et donc centré sur les classes moyennes supérieures. De l’autre, le projet de décret consécutif à la loi Macron va très loin dans l’extension des zones touristiques internationales à Paris, développant de facto le travail du dimanche. Et parallèlement, des services d’urgence ont été fermés cet été et d’autres ont vu leurs horaires d’ouverture réduits. Enfin, le coût des activités périscolaires prévues dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, s’envole, jusqu’à 257% à Pézenas, soit 300 euros de plus par an et par enfant, un coût rédibitoire pour certains parents.
    En résumé, les cadres devraient payer un peu moins d’impôts l’an prochain et les classes populaires des zones périurbaines déclassées pourraient subir la double peine d’un détricotage du service public par un éloignement des urgences médicales et le renchérissement de l’école publique dont les pratiques tarifaires se rapprochent de plus en plus des entreprises privées, du fait de la baisse des dotations. Et pour couronner le tout, les chômeurs des agglomérations touristiques seront de plus en plus contraints d’abandonner leurs familles le dimanche pour servir les riches touristes étrangers. Sarkozy en rêvait ? Hollande l’a fait  ! Il est tout de même effarant que le PS préside à une telle déconstruction du service public et du droit du travail tout en baissant les impôts des entreprises et des classes moyennes.
  • Le gouvernement grec démissionne.

    Grèce. Le Premier ministre Alexis Tsipras a officiellement annoncé, ce 20 août 2015, la démission de son gouvernement réunissant Syriza [gauche radicale] et les Grecs indépendants [patriotes]. 

    La frange la plus à gauche Syriza a annoncé, ce vendredi 21 août, la création d’un nouveau parti indépendant baptisé « Unité populaire », et la constitution d’un groupe parlementaire formé de vingt-cinq anciens députés de Syriza.

    http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2015/08/21/le-gouvernement-grec-demissionne-5673394.html

  • États-Unis : 9 experts prédisent l’imminence d’une grande crise financière

    Y aura-t-il un effondrement financier aux États-Unis avant la fin 2015 ? Un nombre croissant d’experts financiers respectés avertissent que nous sommes au bord d’une nouvelle grande crise économique. Bien sûr, cela ne signifie pas que cela se produira. Ils se sont déjà trompés. Mais sans aucun doute, de nombreux signaux d’alertes fleurissent un peu partout et semblent orienter les faisceaux dans ce sens.

    Les actions américaines baissent, le Dow Jones a ainsi perdu plus de 750 points depuis le sommet du marché en mai, et une action américaine sur cinq se trouve déjà dans un trend baissier. Les prochains mois pourraient être extrêmement chaotiques…

    Ci-dessous, l’alerte de chacun des 9 experts financiers sur l’imminence d’une grave crise financière…

    # 1 Lors d’une récente interview sur Raison TV, Doug Casey a déclaré que nous nous dirigeons vers “une catastrophe aux proportions historiques” …

    “Avec ces gouvernements stupides qui impriment des milliers de milliards», alerte l’investisseur Doug Casey, “Une catastrophe aux proportions historiques se développe.”

    Conseiller en investissement, Doug Casey, fondateur et président du Casey Research, dépeint une situation économique mondiale qui est loin d’être idyllique

    “Je ne conserverais pas un capital important dans les banques,” a-t-il expliqué, “la plupart des banques dans le monde sont en faillite.”

    # 2 Bill Fleckenstein avertit qu’une catastrophe se profilerait sur les marchés américains dans les prochains mois

    Bill Fleckenstein, qui avait prédit la crise financière en 2007, se dit prêt à ouvrir un placement de ventes à découvert pour la première fois depuis 2009. Entre temps, Fleckenstein a expliqué que l’ensemble du marché s’orienterait vers un désastre dans les prochains mois .

    Fleckenstein a dit cette semaine sur CNBC dans “Fast Money”: ” Le marché est particulièrement enclin au chaos ” . «Je crois que le marché est très fragile du fait du trading à haute fréquence, des ETF et de l’euphorie des investisseurs. Je ne pense pas qu’il y ait d’issues de secours.”

    # 3 Richard Russell estime qu’un marché baissier se profile et “va détruire le système économique actuel” …

    “De mon point de vue, c’est la période la plus étrange que j’ai connue depuis les années 1940. Le secteur de l’industrie chute plus rapidement que celui des transports mais si cela continue, nous arriverons au point ou les transports seront eux aussi impactés ! Je pense qu’un marché baissier signalera que la chute de ces deux secteurs s’accélère.

    Je crois qu’une brève période de hausse des prix attirera quelques investisseurs. Mais cette brève pause sera suivie d’un marché baissier historique qui détruira le système économique actuel.”

    # 4 Larry Edelson est “convaincu à 100%” que la crise financière mondiale se déclenchera “dans les prochains mois” …

    ” Le 7 Octobre 2015, le premier super-cycle économique depuis 1929 va déclencher une crise financière mondiale aux proportions épiques . Il mettra à genoux l’Europe, le Japon et les États-Unis et enverra près d’un milliard d’êtres humains en promenade vers l’enfer pour les cinq prochaines années. Une situation qu’aucune génération n’a vécu.

    Je suis sûr à 100 % que cela arrivera dans les prochains mois “.

    # 5 John Hussman avertit que les conditions de marché, telles que nous les observons actuellement sont déjà arrivées à des moments clés de notre histoire …

    En tout état de cause, Ce n’est pas le moment d’être en pilotage automatique. Regardez les données, et vous vous rendrez compte que nos préoccupations actuelles ne sont pas qu’exagérations. Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que nous n’avons tout simplement pas observé de telles conditions de marché à part dans une poignée de cas dans l’histoire où cela s’est mal terminé.

    À mon avis, c’est un moment majeur pour faire un bilan et examiner toutes vos expositions au risque, votre tolérance à de probables pertes surtout dans un marché plus que surévalué et d’estimer votre véritable horizon de placement.”

    # 6 Lors d’une récente apparition sur CNBC, Marc Faber a suggéré que le marché actions pourrait bientôt chuter de près de 40 % …

    Le contrarien Marc Faber a déclaré mercredi dernier sur CNBC: ” Le marché boursier américain pourrait “facilement” baisser de 20 % à 40 % ” citant une foule de facteurs comme une liste croissante de sociétés qui se négocient en dessous de leur moyenne mobile à 200 jours.

    Ces derniers temps, “Le marché actions baisse plus qu’il ne monte, et depuis 12 mois une sérié élevée de nouveaux points bas ont été atteints” a ainsi expliqué l’analyste et rédacteur en chef du site ” The Gloom, Boom & Doom ” sur CNBC dans dans l’émission “Squawk Box”.

    “Cela vous montre qu’un grand nombre d’actions sont déjà en train de baisser.”

    # 7 Dans un précédent article, Henry Blodget de Business Insider rappelait la cherté du marché actions américain et qu’une chute de 50 % ne serait pas une surprise

    “Comme les lecteurs réguliers le savent, au cours des 21 derniers mois, j’ai alerté sur le cours des actions américaines. J’ai même expliqué qu’une baisse de 30% à 50% ne serait pas une surprise .

    Je n’ai pas prédit un crash. Mais je pense que les actions offriront des rendements bien en deçà de la moyenne pour les sept à dix prochaines années. Et je ne serais certainement pas surpris de voir les actions chuter. Donc, ne dîtes pas que personne ne vous a averti !”

    # 8 Egon von Greyerz est encore plus baissier. Il a récemment déclaré sur le site kingworldnews que nous nous dirigeons vers une “destruction de richesse sans précédent” …

    ” Aujourd’hui il y a plus d’endroits problématiques que stables. Aucun pays occidental majeur ne peut rembourser sa dette. C’est également vrai pour le Japon et de nombreux pays émergents. L’Europe est une expérience manquée de socialisme et de dépenses à crédit. Il y a d’énormes bulles en Chine que ce soit sur les marchés, dans l’immobilier ou dans son shadow banking. Les États-Unis ont vécu au-dessus de leurs moyens pendant 50 ans et sont aujourd’hui la nation la plus endettée du monde.

    Nous assisterons à l’explosion du marché des produits dérivés (1,5 million de milliards de dollars) et de la dette mondiale de 200 000 milliards de dollars. Nous assisterons à la destruction de la richesse la plus terrible de l’histoire sur les marchés actions, obligataire et immobilier avec des actifs dont la valeur va chuter de 75 à 95 %. Le commerce mondial se contractera violemment, toute la planète traversera des moments très difficiles.”

    # 9 Martin Armstrong, ancien conseiller financier richissime (1 000 milliards de dollars), basé aux États-Unis, a mis au point un modèle informatique basé sur le nombre pi, et d’autres théories liées aux cycles, capable de prédire les tournants décisifs de la vie économique mondiale, et ce avec une précision frappante. Ces études sont consultables sur son site armstrongeconomics.

    Armstrong prévoit qu’une crise des dettes souveraines va éclater dans le monde entier au 1er octobre 2015, une date qui constitue l’un de ces tournants décisifs, liés au nombre pi, que son modèle informatique a déjà prévu de longue date…

    “Cette terrible crise mondiale, ne sera pas seulement composée d’une crise économique et financière, mais sera suivi de conflits, de guerres civiles, de révoltes, etc etc…

    En discutant avec les gens, on se rend bien compte que tout le monde est plus ou moins conscient que “quelque arrive” mais quoi, on ne le sait pas trop, mais notre 6ième sens est en alerte depuis un moment, et nous savons que cela ne va pas tarder, et sera terrible…

    On se rend bien compte également, et sans être devin, que tous les feux passent au rouge depuis quelques temps, et que cela va faire exploser le système, et ceci partout sur la planète !”

    Et bien sûr, ils ne sont pas les seuls à avoir un mauvais pressentiment à propos de ce qui va arriver. Un récent sondage du Wall street journal(WSJ) avec NBC News a relevé que 65 % des américains estiment que le pays est actuellement sur la mauvaise pente.

    En outre, l’indice de confiance économique Gallup vient de plonger à son plus bas niveau, ce que nous n’avions pas vu jusqu’à présent en 2015…

    The Economic Collapseblog

    http://fortune.fdesouche.com/389043-etats-unis-9-experts-predisent-limminence-dune-grande-crise-financiere#more-389043

  • Les impôts augmentés de 90 milliards d'euros sous Hollande

    Du Figaro : 

    "Un chiffrage détaillé réalisé en mars par le député UMP Jérôme Chartier montre que les hausses d'impôts ont été nettement supérieures aux baisses depuis le début du quinquennat de François Hollande : plus de 90 milliards d'euros d'impôts supplémentaires ont pesé sur les Français".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Foll veut une levée de l'embargo russe sur le porc

    Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a assuré mercredi qu'il comptait mener des "discussions solides et sérieuses" avec ses alliés européens pour tenter de venir à bout de l'embargo sanitaire russe sur le porc.

     

    Dans l'embargo russe, il y a une partie diplomatique liée à la question de l'Ukraine, "mais avant cela il y avait un embargo sanitaire lié à la peste porcine qui avait été détectée dans l'est de l'Europe", a rappelé le ministre interrogé sur France 2.

    Même les pays qui ne sont pas touchés par la peste porcine ne peuvent pas aujourd'hui exporter leur viande porcine vers la Russie.

    M. Le Foll qui doit rencontrer ses homologues européens lors de deux sommets à Madrid et Berlin d'ici la fin août, va "essayer de faire en sorte qu'il y ait des discussions solides et sérieuses" à ce propos.

    "Même si l'Europe a augmenté ses exportations vers la Chine le fait que le marché russe soit fermé fait qu'il y a 100.000 à 150.000 tonnes de porc supplémentaires sur le marché européen", a-t-il ajouté.

    La cotation au marché du porc breton a repris mardi après une suspension d'une semaine suite au refus de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard/Socopa, de payer le prix préconisé par le gouvernement pour les éleveurs, 1,40 euro le kilo. Les deux entreprises ont indiqué qu'elles ne reviendraient pas au MPB tant que son fonctionnement n'aura pas été revu.

    Parmi les mesures que le syndicat national des industries de la viande (Sniv) exige du gouvernement figure la demande d'"un engagement de reprise des négociations pour une exportation de gras et d?abats de porc (produits non soumis à l?embargo diplomatique, NDLR) vers la Fédération de Russie".

    source : Afp via yahoo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFAAZpVlpPNYSCXab.shtml

  • La grande arnaque du travail dominical

    Dès 2016, les commerces auront le droit d’ouvrir douze dimanches par an.

    La mesure phare de la loi Macron aura fait couler des torrents d’encre et irradié les débats parlementaires : dès 2016, les commerces auront donc le droit d’ouvrir douze dimanches par an. À Paris, douze zones touristiques internationales (ZTI), autorisées à turbiner jusqu’à minuit, ont ainsi été délimitées, comprenant la quasi-totalité des gares et des centres commerciaux… dont certains fort peu fréquentés des touristes. La FNAC peut jubiler. Elle qui déplorait le rejet de l’amendement visant à étendre la loi aux biens culturels, en juin dernier, se retrouve présente dans toutes les ZTI. Le hasard fait bien les choses… Colère des syndicats, qui voient là rien de moins qu’un subterfuge conduisant à une « généralisation du travail du dimanche ». Pour le coup, ils n’ont pas tout à fait tort.

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  • Pays émergents : Retour aux fondamentaux

    Après 15 ans de battage médiatique, une nouvelle opinion commune s’est établie: les marchés émergents sont dans le pétrin. De nombreux analystes ont extrapolé une croissance rapide dans des pays comme le Brésil, la Russie, la Turquie et l’Inde dans un futur indéterminé, en les tenant pour les nouveaux moteurs de l’économie mondiale.

    Aujourd’hui la croissance est en baisse dans la quasi-totalité d’entre eux ainsi que des investisseurs retirent leur argent, inspirés en partie par l’espoir que la Réserve fédérale américaine relève ses taux d’intérêt en septembre. Leurs monnaies ont chuté, alors que les scandales de corruption et d’autres difficultés politiques ont accablé le récit économique dans des endroits comme le Brésil et la Turquie.

    Rétrospectivement, il est apparu clairement qu’il n’y avait en fait aucune logique de croissance cohérentedans la plupart des marchés émergents. Sous le vernis, on trouve en fait des taux de croissance élevés motivés non pas par une transformation productive, mais par la demande intérieure, à son tour alimentée par booms temporaires des matières premières et des niveaux non viables d’emprunts publics ou plus souvent privés.

    Oui, il y a beaucoup d’entreprises de classe mondiale dans les marchés émergents et l’expansion de la classe moyenne est indéniable. Mais seule une part infime de la main-d’œuvre de ces économies est employée dans des entreprises productives, alors que les entreprises improductives informelles absorbent le reste.
    Si l’on compare cela avec l’expérience des quelques pays qui ont effectivement émergé avec succès, en « passant leur diplôme » de pays avancé, on peut identifier le chaînon manquant. La Corée du Sud et Taïwan ont progressé suite à une industrialisation rapide.

    Comme les paysans sud-coréens et taïwanais sont devenus des ouvriers d’usine, les économies des deux pays (et avec un certain décalage, leurs politiques) ont été transformées. La Corée du Sud et le Taïwan sont par la suite devenues des démocraties riches.

    En revanche, la plupart des marchés émergents actuels connaissent un processus dedésindustrialisation précoce. Les services ne sont pas négociables dans la même mesure que les produits manufacturés et pour la plupart ne présentent pas le même dynamisme technologique. En conséquence, les services se sont avérés être un mauvais substitut à l’industrialisation orientée jusque-là vers l’exportation.

    Mais les marchés émergents ne méritent pas les prophéties de malheur qu’on leur adresse actuellement. La vraie leçon du battage relatif à l’effondrement des marchés émergents est la nécessité d’accorder plus d’attention aux fondamentaux de la croissance et de reconnaître la diversité des situations au sein d’un groupe d’économies inutilement regroupées.

    Pour les économies en développement, les trois principes fondamentaux de croissance clés sont l’acquisition de compétences et l’éducation de la main-d’œuvre, l’amélioration des institutions et de la gouvernance, et enfin la transformation structurelle de la faible productivité vers des activités à forte productivité (dont l’industrialisation est l’exemple type).

    La croissance rapide selon le modèle de l’Extrême-Orient a typiquement exigé d’importantes transformations structurelles durant un certain nombre de décennies, accompagnées d’un progrès régulier dans l’éducation et les institutions, qui ont fourni à long terme des fondements à la convergence des économies avancées.

    Contrairement aux économies d’Extrême-Orient, les marchés émergents actuels ne peuvent pas considérer leurs excédents à l’exportation de produits manufacturés comme un moteur de transformation structurelle et de croissance. Ils sont donc obligés de compter davantage sur les fondamentaux à long terme de l’éducation et sur les institutions. Celles-ci génèrent bien de la croissance et sont en effet indispensables. Mais elles produisent au mieux 2 à 3% de croissance annuelle et non pas 7 à 8% comme en Extrême-Orient.

    Comparons la Chine et l’Inde. La Chine s’est développée en construisant des usines et en les remplissant de paysans peu éduqués, ce qui a entrainé une poussée instantanée de la productivité. L’avantage comparatif de l’Inde réside dans les services à relativement forte intensité de compétences (comme les technologies de l’information), qui ne peuvent absorber qu’une minuscule tranche de la population active largement non qualifiée du pays.

    Il faudra attendre de nombreuses décennies avant que le niveau de compétence moyen en Inde augmente au point de pouvoir faire augmenter sensiblement le niveau de la productivité globale de l’économie.

    Le potentiel de croissance à moyen terme de l’Inde se situe donc bien en deçà de celui de la Chine au cours des dernières décennies. Une poussée significative dans les dépenses d’infrastructure et les politiques de réforme pourra faire une différence, mais elle ne pourra pas rattraper le retard.

    D’autre part, être la tortue plutôt que le lièvre dans la course à la croissance peut être un avantage. Les pays qui dépendent de l’accumulation constante de compétences à l’échelle de l’économie et de l’amélioration de la gouvernance n’ont peut-être pas une croissance aussi rapide, mais ils peuvent être plus stables, moins sujets aux crises et plus susceptibles de converger par la suite avec les pays avancés.

    Les réussites économiques de la Chine sont indéniables. Mais elle reste un pays autoritaire où le Parti communiste conserve son monopole politique. Ainsi, les défis de la transformation politique et institutionnelle sont infiniment plus grands qu’en Inde. L’incertitude à laquelle fait face un investisseur à long terme en Chine est également plus grande.

    Ou comparons encore le Brésil avec d’autres marchés émergents. Parmi ces pays, le Brésil a sans doute récemment connu la plus forte réussite. Le scandale de corruption autour de la fameuse la compagnie pétrolière détenue par l’État, Petrobras, a produit une crise économique, avec une forte chute du cours de la devise nationale et une croissance au point mort.

    Pourtant la crise politique du Brésil démontre la maturité démocratique du pays et est sans doute  un signe de force plutôt que faiblesse. La capacité des procureurs à enquêter sur les irrégularités de paiement touchant aux plus hauts rangs de la société brésilienne et son gouvernement sans ingérence politique (ou le processus se transforme en chasse aux sorcières), peut servir d’exemple à de nombreux pays avancés.

    Le contraste avec la Turquie ne saurait être plus saisissant. La corruption y est d’une plus grande ampleur : elle implique le président Recep Tayyip Erdoğan et sa famille. Et personne n’ose y toucher. Une enquête menée par les procureurs turcs contre Erdoğan en 2013 était clairement motivée politiquement (et commanditée par les ennemis d’Erdoğan au sein du mouvement dirigé par Fethullah Gülen, un prédicateur islamique auto-exilé), qui a donné au gouvernement la couverture nécessaire pour annuler l’enquête. L’économie de la Turquie n’a pas souffert autant que le Brésil, mais sa gangrène risque de lui causer des ennuis plus graves à plus long terme.

    Des finances extérieures bon marché, des apports de capitaux abondants et les hausses des cours des produits de base ont aidé à dissimuler de nombreuses irrégularités et ont favorisé 15 ans de croissance pour ce marché émergent. Alors que l’économie mondiale génère des vents contraires forts dans les années à venir, il deviendra plus facile d’identifier les pays qui ont vraiment renforcé leurs fondamentaux économiques et politiques, et ceux qui ont adopté de faux récits et la force précaire des impressions inconstantes des investisseurs.

    Project Syndicate

    http://fortune.fdesouche.com/388837-pays-emergents-retour-aux-fondamentaux#more-388837

  • Le discours sur la reprise économique est une gigantesque farce

    Il faut rendre justice à François Hollande et à ses sbires : leur discours sur la reprise économique (Michel Sapin : « Gardons le cap, la reprise est bel et bien engagée en France », 14/8/2015), ils ne sont pas les seuls à le tenir. Au Japon comme aux États-Unis, on n’entend que ça, les premiers pour justifier le bien-fondé de leur politique monétaire expansionniste (Abenomics), les seconds, à l’inverse, pour justifier une prochaine hausse des taux d’intérêt. Le fait est que cette reprise est un mirage, elle n’existe pas ; pire : c’est tout le contraire, une lente glissade vers la récession, partout, dans tous les pays, bref une panne systémique de l’économie de marché.

    Appelez-ça comme vous voulez (erreurs de jugement ou mensonges), appelez-les comme vous voulez (incompétents bornés ou vrais salopards) ! Si le diagnostic d’une crise de civilisation est juste, cela n’a guère d’importance, la catastrophe est devant nous, la vraie.

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