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économie et finance - Page 515

  • Allemagne : Le coût de l’accueil des clandestins

    L’Allemagne accueille de plus en plus de réfugiés et s’attend à recevoir 800.000 personnes cette année. Une mesure importante qui aura un coût : “cette nuit, une nouvelle enveloppe a été débloquée, six milliards d’euros, qui s’ajoutent à un budget acté pour l’année 2015 de 5,5 milliards”.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Analyse du système financier international par Martin Armstrong (Princeton Economics International)

  • Fidesprint, le site d’impression à bas prix des communautés chrétiennes

    3 questions aux concepteurs de fidesprint, le site d’impression à bas prix des communautés chrétiennes :

    Qu’est-ce que Fidesprint ?

    Capture d’écran 2015-09-04 à 21.10.42Fidesprint a été créé par un groupe de croyants, professionnels de l’impression et de la communication, afin d’aider les structures chrétiennes dans la réalisation de documents imprimés au meilleur coût. Nous avons en effet constaté que de nombreuses associations, communautés, paroisses, établissements scolaires, sont isolés ou trop petits pour obtenir les meilleurs prix et les meilleurs fournisseurs. L’objectif de Fidesprint est donc de les aider, en appliquant un principe simple : en groupant les commandes et en unissant nos forces nous serons plus efficaces.

    A première vue Fidesprint est donc un imprimeur low cost, réservé aux structures chrétiennes. C’est en effet cela… Mais pas seulement ! Tout d’abordFidesprint n’est pas un imprimeur mais plutôt un groupement d’imprimeurs avec des spécialités différentes (offset, numérique, sérigraphie, impression sur tissus, affiches grand format… ) capables de répondre à tous les besoins des structures de toutes tailles. Fidesprint, c’est également un service. L’adhérent peut obtenir des devis en ligne ou par mail, généralement dans l’heure, grâce au formulaire sur le site. Il reçoit des conseils, sur les choix de papiers, de format et une aide pour la réalisation technique de ses documents. Les services, les conseils, l’optimisation de fichiers, les BAT numériques et la livraison sont gratuits. L’impression en elle même est évidemment payante, mais nous nous efforçons de proposer les tarifs les plus bas possibles. Pour cela nous appliquons deux méthodes : grouper les commandes et utiliser l’atelier le plus adapté à la demande. Il y a quelques semaines 5 paroisses nous ont demandé des flyers assez similaires mais dans des quantités différentes. Dans le même temps une association a commandé un dépliant dans le même papier. Tous ces produits ont été tirés en même temps, par le même opérateur, sur la même machine d’où une économie d’échelle importante. Les besoins peuvent être plus spécifiques. Dans ce cas, nous répartissons le travail en fonction de la demande. Un diocèse nous a commandé plusieurs milliers d’ouvrages sur papier Bible, avec une couverture plus épaisse sur papier couché. C’est un produit très classique mais qui fait intervenir deux type de machines. Pour optimiser la réalisation et réduire le coût nous avons donc tiré la couverture en amalgame et dans le même temps nous avons imprimé l’intérieur dans notre atelier spécialisé papier Bible. 

    Fidesprint peut répondre à toutes les demandes d’impression ?

    Oui ! Cela fait même partie de ses objectifs : répondre à tous les besoins d’impression pour toutes les structures chrétiennes quelle que soit leur taille. Les demandes peuvent être très diverses : une école nous a commandé cinq drapeaux, des carnets de tombola, des livrets de compétence, une banderole et des invitations pour ses journées d’amitié. Ce sont des produits très variés qui ne sont pas tirés sur les mêmes machines, ni dans les mêmes ateliers. Sans Fidesprint, l’école aurait perdu beaucoup de temps et d’argent. De nombreux produits sont en ligne et il est possible de les commander très simplement en téléchargeant  son fichier d’impression. Pour autant  Fidesprint n’est pas un “imprimeur online” classique. L’adhérent peut commander en ligne s’il le souhaite mais il préfère souvent avoir un contact direct par mail ou par téléphone avec le responsable de son dossier. Et le “catalogue” visible sur le site est très loin d’être exhaustif, Fidesprint répond et s’adapte à toutes les demandes ! Ainsi, une association nous a demandé de gérer la livraison de flyers et de livrets dans des quantités différentes sur quarante points de livraisons dans toute la France. En quelques jours, Fidesprint a imprimé puis réparti les documents sur ces quarante adresses.

    Et ça marche ?

    Dès le lancement, en avril dernier, nous avons été surpris par le nombre de contacts et l’engouement suscité par le site ! Fidesprint n’a bénéficié d’aucune publicité ou article de presse (vous êtes les premiers à en parler !). Par le simple bouche à oreille, sans aucune promotion, hormis l’envoi de mails à notre carnet d’adresse, nous avons reçu plusieurs centaines d’adhésions. Les commandes viennent aussi bien de petits groupes de scouts que de diocèses ou d’associations. Chaque jour (sauf le dimanche !) une dizaine de structures, nous demande des conseils, des devis ou passe commandes de produits très variés. Nous avons déjà reçu de nombreux mails et courriers de remerciements ! Il y avait donc bien un besoin et nous avons su y répondre.  Mais c’est loin d’être suffisant ! Pour assurer la pérennité du service il est nécessaire que  les communautés chrétiennes prennent l’habitude de consulter et de commander chez Fidesprint. Plus les commandes seront nombreuses, plus les prix seront réduits et plus Fidesprint sera efficace. C’est en étant unis et solidaires que nous serons forts !

    Michel Janva

  • Derrière la FNSEA et Manuel Valls, les agriculteurs cocus…

    Jeudi, 1500 tracteurs et 91 bus sont entrés dans Paris, soit par Issy soit par Ivry, comme chantait Reggiani… Trois jours à 35 km/heure sur l’autoroute pour rallier la capitale depuis leur cour de ferme. Et trois jours pour y retourner, la larme à l’œil et la rage au cœur.

    « La France ne lâchera pas ses agriculteurs. Le désespoir, l’humiliation, la colère, nous les entendons. Et avec le gouvernement (…), nous y répondrons », leur a assuré le Premier ministre. Charles Péguy, si tu l’entends…

    Réforme en juillet au temps des moissons, réforme en septembre au temps des vendanges… et réforme en novembre, au temps des semis ? C’est à craindre, car les mesures annoncées hier par un Manuel Valls adressant aux éleveurs « un message d’amour » (sic) ne changeront pas grand chose ou souvent même rien du tout à leur sort. Le romantisme bucolique et les vers de mirliton ne font pas une politique, tout juste de minables calculs électoraux : différer pour mieux sauter, en espérant que d’autres sauteront à votre place une fois passées les élections…

    « Trois milliards d’euros en trois ans investis dans l’agriculture et l’élevage » a dit Manuel Valls. En réalité ce n’est rien d’autre que ce qui a été promis en juillet, un peu majoré : « année blanche » pour le remboursement des dettes des plus étranglés, prise en charge des intérêts d’emprunt et des cotisations sociales, moratoire sur les réglementations tatillonnes… En somme, il est urgent d’attendre. On verra – ou pas – après les élections.

    Un seul s’est félicité de ces accords « emportés de haute lutte » : c’est Xavier Beulin. Un seul aussi a été hué par une partie de la foule aux cris de « Vendu ! » ou « Démission ! » : c’est le même Xavier Beulin, patron de la FNSEA, syndicat qui tient dans ses mains les rênes de l’agriculture française depuis… 1964. D’un gouvernement à l’autre, en jouant à « je te tiens tu me tiens par la salopette… »

    Il est vrai qu’à regarder ce bonhomme qui dirige le syndicat depuis 2010, on se demande s’il est bien qualifié pour représenter les sous-smicards de la profession. En 2011, d’ailleurs, Isabelle Saporta dénonçait dans « Le livre noir de l’agriculture » l’entreprise de sape de ce syndicat « antipaysan » qu’est la FNSEA. Quant à son président, son fantastique parcours apporte à lui seul un brillant éclairage sur sa politique.

    Certes, Xavier Beulin connaît le métier, ayant repris à 18 ans la ferme paternelle au décès de son père. Mais à 56 ans aujourd’hui, c’est un gros céréalier et un businessman avisé. Il dirige toujours en Beauce, avec ses frères, une exploitation céréalière de 500 hectares qui fait du blé, du colza, du tournesol, de l’orge. Au moins il n’y fait pas du maïs pompeur d’eau… Mais il est aussi et surtout, depuis 15 ans, président du groupe Avril, géant de l’industrie agroalimentaire, numéro 1 français des huiles avec les marques Lesieur et Puget, producteur des œufs Mâtines, des marques Sopral, Terrial, Theseo, Novaol, Abera (viande de porc), Adonial, Expur… Il dirige également Sofiproteol, le « partenaire stratégique de l’agro-industrie et de l’agroalimentaire », dit sa pub, dont la filiale Farmor (Glon-Sanders), à Guingamp, importe des centaines de milliers de tonnes de poulets industriels brésiliens produits dans des conditions ignobles. Bref, comme le disait Périco Légasse dans une interview au Figaro (22/07) : « D’une main j’envoie mes éleveurs de volailles faire des actions commandos, d’une autre j’importe en masse ce qui les conduit à la ruine. »

    Entre biocarburants et aliments pour animaux vendus aux agriculteurs, le chiffre d’affaires du groupe Avril que dirige Xavier Beulin est de 7 milliards d’euros. Effectifs : 8.000 salariés. 

    Dernière précision : Xavier Beulin préside aussi le Grand Port Maritime de La Rochelle, qui est… le 2e port français pour l’exportation de céréales. Parce qu’on n’est jamais bien servi que par soi-même, c’est connu.

    Question : en quoi ce monsieur est-il qualifié pour représenter à la table des négociations des petits paysans à 1000 euros par mois pour 70 heures de travail semaine ??

    Marie Delarue

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuuEuVVpyZjsihbhzF.shtml

  • « Démocratie : le Dieu qui a failli » par Hans Hermann Hoppe

    Le professeur d’économie Hans Hermann Hoppe est docteur de l’université de Francfort-sur-le-Main et senior fellow du Ludwig Von Mises Institute. Il a publié aux Etats-Unis « Democracy, the God that Failed » avec, en sous-titre, « The Economics and Politics of Monarchy, Democracy and Natural Order ».
    Ce livre, disponible aussi en allemand, étudie l’efficacité comparée de la monarchie et de la démocratie du point de vue de la science économique et à partir d’une analyse libertarienne.

    1/ La préférence pour l’immédiat (time preference), adversaire de la civilisation

    Tout individu préfère un bien présent à un bien futur, c’est la « préférence pour l’immédiat ». Plus elle est élevée, plus l’épargne et l’investissement seront réduits au profit de la consommation immédiate.

    Les enfants ont un taux élevé de préférence pour l’immédiat. Ce taux est d’autant plus élevé qu’ils sont moins éduqués. Selon Hoppe, les classes supérieures de la société (upper classes) sont les plus « adultes » car orientées vers le futur, l’autodiscipline, et elles sont capables de refuser une gratification immédiate au profit d’une satisfaction dans un futur lointain. Par contre, au bas de l’échelle sociale (lower classes) les individus sont souvent orientés vers le présent et l’hédonisme. Le futur n’est pas considéré comme quelque chose que l’on prépare mais comme une série d’événements extérieurs qui vous « tombent dessus ». Bref, davantage de gens impulsifs, imprévoyants, ne s’intéressant pas beaucoup à leur travail, prenant moins soin des choses, réparant moins leurs biens et souvent frappés par l’alcoolisme, la drogue et la délinquance. La cause de ces derniers phénomènes n’est pas, comme on le croit souvent, le chômage ou les faibles revenus. C’est au contraire les bas salaires et le chômage qui sont la conséquence d’un comportement déterminé par la préférence pour l’immédiat. Les non-économistes ignorent largement ce fait et expliquent la psychologie des individus par les conditions sociales, ce qui est simpliste car l’inverse est aussi vrai.

    L’épargne et l’investissement qui supposent une faible préférence pour l’immédiat sécrètent un processus de civilisation. A l’inverse, la violation des droits de propriété accroît la préférence pour l’immédiat chez la victime ; la forte préférence pour l’immédiat caractérise celui qui viole ces droits de propriété : le criminel ou l’Etat socialiste. Ce dernier peut le faire légalement grâce aux pouvoirs de légiférer et de taxer. C’est pourquoi l’Etat peut être aussi une menace pour la civilisation. Différentes sortes d’Etat mènent à différents degrés de civilisation. Naturellement, l’humanité cherche à accroître le capital et le stock de biens durables, ce qui suppose une vision à long terme (d’adulte). La décivilisation ou retour à la barbarie, c’est quand l’adulte devient enfant, le prévoyant devient le rêveur au jour le jour, le producteur devient un délinquant.

    A noter que le christianisme, avec les idées du Jugement dernier et la perspective de la vie éternelle, réduit la propension de l’homme à préférer l’immédiat. Pour cette raison, il est un facteur important de civilisation.


    2/ Qu’est ce que la monarchie ?

    Selon Hoppe, tout gouvernement commence à l’origine par être de petite taille. Or, on fait plus confiance à une personne que l’on connaît pour se protéger qu’à un anonyme : c’est pourquoi la monarchie est la forme de gouvernement originelle et la plus courante dans l’humanité historiquement parlant. Quand le gouvernement est l’objet d’une appropriation privée, on est en monarchie. Quand le gouvernement est « nationalisé » et appartient au public, on est en démocratie et le gouvernant est considéré comme un gérant au nom de tous. Comme les masses ou les majorités n’ont pas d’autorité naturelle, la démocratie ne naît pas comme la monarchie d’un processus d’émergence spontanée : elle est toujours le produit de la guerre ou de la révolution, donc de la violence.

    Le caractère essentiel de la monarchie est l’appropriation privée du gouvernement. Les ressources obtenues grâce au monopole du pouvoir sont possédées individuellement. Elles accroissent le capital du monarque et font l’objet d’héritage. Le roi peut vendre ses biens, licencier son gérant, etc. Il cherche à maximiser à la fois la valeur capitalistique de sa propriété et ses revenus courants. Il ne voudra pas accroître son revenu courant au risque de détruire son capital. La propriété privée conduit au calcul économique et développe la vision à long terme de ses intérêts. Le roi ne va pas taxer à mort ses sujets : l’Etat monarchique prélevait en moyenne 8 % de la richesse nationale du XIe au XIXe siècle. Le roi fait profiter de ses privilèges peu de gens (familles et amis) à la différence, comme nous le verrons, de la démocratie.

    Le peuple a une forte conscience d’être sujet : gouverné et gouvernants sont clairement identifiés, ce qui est une bonne chose car le roi doit donc faire attention à ne pas perdre sa légitimité par des excès. Le serment des premiers rois français disait : « Je vais honorer et protéger chacun de vous, maintenir les droits de chacun et maintenir la justice. » Le roi, en tant que propriétaire privé, ne peut détruire sans danger pour lui-même la propriété des autres ; il y a une solidarité. La monarchie modère aussi la politique étrangère : le mariage est préférable à la guerre pour accroître la propriété.

    3/ La démocratie, un régime de gestion à courte vue

    Pour Hoppe, en contraste avec la modération interne et externe de la monarchie, le gouvernement nationalisé, propriété « publique », dit « démocratie », est porté sur l’excès. Le président d’une démocratie utilise l’appareil du gouvernement à son avantage mais il n’en est pas le propriétaire. Il possède l’usage des recettes de l’Etat mais non du capital. Il va donc maximiser le revenu courant en ignorant la détérioration du capital. Ne pouvant vendre les ressources de l’Etat, le calcul économique sur le marché devient impossible. Le gérant provisoire va essayer d’utiliser les ressources le plus vite possible : consommer tout de suite. Le roi n’a aucun intérêt à réduire le capital de son pays mais pour un président la modération n’a que des inconvénients. Elle l’empêche de profiter du pouvoir et les bons résultats à long terme ne profiteront qu’à son successeur électoral qui fut avant son concurrent.

    De plus, en république, le gouverné se croit gouvernant et est donc moins vigilant. Il tolère paradoxalement plus toutes sortes d’excès de pouvoirs. Pour Hoppe, la démocratisation n’est donc pas un progrès, pas plus que la nationalisation pour une entreprise. L’Etat va taxer, s’endetter et exproprier. Le poids de l’Etat dans l’économie passera de 20 % au XVIIIe siècle à 50 % au XXe. L’endettement notamment est favorisé car il frappera le gouvernement futur : or, il n’y a pas de solidarité en démocratie entre gouvernants successifs.

    En monarchie, le gouvernement ne crée pas la loi. Le roi est privilégié dans le cadre du droit privé général qui s’applique à tous. Par contre, le gouvernement public (démocratie) fait émerger un droit public orienté vers la redistribution. Le gérant démocratique ne craint pas que la redistribution ne réduise la productivité dans le futur ; il est confronté aux élections et à l’ouverture du gouvernement à tous. Cela le pousse à créer un welfare state socialiste. La démocratie est ainsi le premier pas vers un socialisme rendu inévitable par le mécanisme électoral qui repose sur la flatterie.

    L’inflation législative crée l’insécurité du droit. On respecte moins un droit qui change sans cesse. Le crime est relativisé. La sécurité sociale empêche les gens d’être prévoyants. Dès lors, la valeur économique du mariage, de la famille et des enfants baisse : ils sont moins utiles à la vieillesse. « Depuis l’arrivée de la démocratie, tous les indicateurs de dysfonctionnement familial augmentent » : baisse du nombre d’enfants, stagnation de la population de souche, augmentation des divorces, des familles monoparentales, des avortements.

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  • L'affaire des Mistral : "La France s'est inclinée devant le diktat de Washington"

    Lu ici : 

    "François Asselineau, président du Parti Union Populaire Républicaine, commentant l'aspect financier de cette affaire, a déclaré que le fait qu'il y avait une somme annoncée à l'euro près, n'est pas choquant en soi.

    "Ce qui est beaucoup plus choquant, c'est que nul ne sait ce que recouvre exactement ce montant et s'il est complet. En particulier, on ne sait pas si dans ce montant sont intègrés les frais de maintenance des bateaux qui depuis des mois croupissent à Saint-Nazaire, et cela nécessite des millions d'euros pour les maintenir en bon état. On ne sait pas non plus les coûts qui vont être occasionnés, par ce qu'on ne sait pas ce qu'on va faire de ces navires ensuite. Rembourser la Russie, c'est une chose, mais qu'en faire ensuite?", s'interroge-t-il.

    Dans la mesure où la Russie pourrait bloquer la vente de ces Mistral, on ne voit même pas d'acheteurs.

    "On a parlé de la Malaisie qui pourrait racheter, la Malaisie a démenti. On a parlé de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte…Concrètement, pour l'instant il n'y a aucun acheteur", estime M. Asselineau. Selon lui, on ignore complètement combien de temps on va garder ces navires, si, même on pourrait un jour les revendre.

    "Si on les garde encore plusieurs mois ou plusieurs années, cela risque de nous coûter des sommes bien supérieures à ce qui est annoncé", souligne-t-il, en ajoutant que l'option consistant à démanteler ces navires est également très coûteuse.

    D'après lui, il faut ajouter à tout cela un coût supplémentaire qui ne se chiffre pas en euros: un coût en termes de crédibilité et également diplomatique. La parole de la France n'a pas été respectée. La France s'est inclinée devant le diktat de Washington. Monsieur Hollande porte une responsabilité écrasante dans cette affaire.

    M. Asselineau a déclaré qu'il fallait bien entendu livrer les navires à la Russie. "On a besoin d'entretenir les relations diplomatiques avec un pays qui doit être un grand ami de la France. Si nous ne livrons pas ces navires, c'est uniquement parce que Washington l'a exigé, ce qui est contraire à notre souci d'indépendance et de souveraineté nationale", a conclu le président de l'Union Populaire Républicaine".

    Lahire

  • Le gouffre des finances publiques : l'échec de la démocratie représentative

    Pour Yvan Blot la cause politique première de la dette des Etats occidentaux est à chercher dans la démocratie représentative. Celle-ci confie le pouvoir à des gérants irresponsables prisonniers de la préférence pour l’immédiat. A contrario, la Suisse faiblement endettée montre les bienfaits de la démocratie directe.

    Polémia

    Tous ruinés dans dix ans, tel est le titre d’un ouvrage récent de Jacques Attali. Dans ce livre, l’auteur dit : « Jamais, sauf en période de guerre, la dette publique n’a été aussi élevée dans les pays occidentaux ».

    La démocratie représentative : des gérants irresponsables

    C’est vrai mais il ne dit pas pourquoi. La vraie raison est que la démocratie représentative pure est devenue un régime oligarchique gouverné par des gérants irresponsables : politiciens mais aussi hauts fonctionnaires des finances, dirigeants de syndicats et associations irresponsables, dirigeants des médias, etc. Attali ajoute : « Jamais l’endettement n’a fait peser autant de dangers sur la démocratie ! » Là, il se moque du monde car nous ne sommes plus en démocratie sinon formellement et c’est la démocratie directe qui permettra de sortir de cette spirale infernale de l’endettement, comme le montrent de façon différente les exemples islandais et suisse. Enfin, Attali propose, pour réduire cette crise, de réduire les dépenses publiques mais surtout d’augmenter les impôts et de réduire le pouvoir d’achat par l’inflation. Autrement dit, Attali propose de réduire les dépenses publiques mais surtout d’augmenter les impôts ou de réduire le pouvoir d’achat par l’inflation, c’est-à-dire que le contribuable paiera les fautes des gérants de l’Etat et des banques. C’est ce que les Islandais ont récemment rejeté par référendum !

    « La préférence pour l’immédiat » (Hoppe)

    Le livre d’Attali est superficiel. Pour comprendre pourquoi nos Etats se sont tant endettés, il faut lire les analyses du professeur d’économie Hans Hermann Hoppe, Allemand vivant aux USA, sur « la préférence pour l’immédiat ». Selon lui, conformément aux travaux de l’école autrichienne libérale (von Mises et von Hayek), seuls les propriétaires et pères de famille sont prêts à investir systématiquement à long terme. Les gérants non propriétaires veulent gagner le maximum à court terme, en raison de leur statut instable de gérant. Or, notre société est dirigée principalement par des gérants : les élus politiques et les managers ; ils agissent avec l’argent des autres et perdent donc toute prudence ! C’est vrai des politiciens comme des banquiers non propriétaires de leur établissement. Le professeur d’économie Pascal Salin montre quant à lui que nous ne sommes plus en régime capitaliste car ce ne sont pas des propriétaires mais des « managers » qui dirigent et qui prennent des décisions où le court terme est l’horizon déterminant.

    La préférence pour l’immédiat fait des ravages en Occident. Le comportement correspondant est celui du « je veux tout et tout de suite » des enfants mal élevés et des délinquants. Pour Hoppe, la crise démographique, la montée du crime, l’accroissement de l’endettement public et même l’invasion migratoire ont une cause commune : la préférence pour l’immédiat. Les pouvoirs publics ne défendent pas l’espace public contre les intrus avec autant d’énergie que le feraient des propriétaires privés.

    Dans le secteur privé, comme dans le secteur public, les propriétaires responsables sont marginalisés par les managers irresponsables qui négligent le long terme. Il faut responsabiliser les décideurs. En politique, Hoppe préconise la privatisation du pouvoir (retour à la monarchie !) mais on peut aussi prôner la démocratie directe, les deux n’étant nullement incompatibles, comme le montre le Liechtenstein. Ses suggestions ont fait l’objet de débats passionnés aux USA mais la France est restée à côté de la discussion, politiquement correct oblige !

    Supériorité de la démocratie directe en gestion des finances publiques

    L’étude, censurée en France, des professeurs Feld et Kirchgässner (2008) montre que les outils de la démocratie directe, le référendum financier, le référendum veto, voire l’initiative populaire, permettent de réduire le niveau des impôts et des dépenses de 30% et le niveau des dettes publiques de 50%. Ces résultats ont été prouvés par des études empiriques portant sur de longues périodes aux USA et en Suisse. Ils ne sont pas étonnants. Depuis longtemps, les économistes du « public choice » montrent qu’en régime parlementaire pur, les politiciens ont intérêt à faire des cadeaux à leurs électeurs et donc à augmenter les dépenses. Le financement est assuré par des impôts frappant des minorités électorales (IRPP) ou des impôts indolores (TVA) ou l’endettement qui reporte la charge sur les générations futures. Les socialistes sont passés maîtres pour faire ces largesses avec l’argent des autres mais ils ne sont pas les seuls !

    En Suisse le référendum financier

    En Suisse, au niveau cantonal ou municipal, existe une arme redoutable pour lutter contre cette dérive : le référendum financier. Les dépenses publiques très fortes ou les dépenses récurrentes sont en effet soumises à des référendums obligatoires. Ainsi, les citoyens de Zurich ont refusé par deux fois la construction (très chère) d’un métro ! Ils ont préféré le tramway et le maire (socialiste) a dû se résigner. Tout ce qui est palais des congrès, tours en centre-ville ou cité administrative géante est soumis au bon vouloir des citoyens qui imposent souvent le retour à la mesure et à la raison. De même, l’endettement est soumis à référendum, ce qui a pour effet d’en réduire le montant. Une autre arme est le référendum facultatif ou référendum veto. Par pétition, les citoyens peuvent contester une décision de l’assemblée locale ou nationale et déclencher un référendum. C’est ainsi que les citoyens suisses ont par trois fois refusé la TVA. Celle-ci a fini par être adoptée mais avec un taux très faible. Quant à l’initiative populaire, elle a permis de réduire les impôts pour obliger les pouvoirs publics à réduire les dépenses lorsque l’outil du référendum financier n’existait pas : on se souvient de la Californie du temps de Reagan et de la proposition 13 ! Les citoyens et les propriétaires jouent avec leur argent, les oligarques avec l’argent des autres Pourquoi les citoyens freinent-ils les dépenses, les impôts et l’endettement lorsqu’on les consulte ? C’est que leur argent à eux est en cause alors que les oligarques politiques, syndicaux ou de la fonction publique ou des banques jouent avec l’argent d’autrui. Dans nos sociétés occidentales, les classes moyennes ont un poids électoral prépondérant. Il s’agit souvent de petits propriétaires qui n’ont pas des réflexes de gérants à court terme ! C’est pourquoi une bonne gestion exige que la démocratie des propriétaires l’emporte sur l’oligarchie des managers. C’est ce qui se passe en Suisse.

    Petit fait significatif : la Suisse s’appelle officiellement, en allemand, « Schweizerische Eidgenossenschaft ». On traduit à tort (y compris en Suisse) par « Confédération suisse ». Mais le mot « Genossenschaft » signifie « association de copropriétaires » ; « Eid » veut dire « serment ». L’expression veut dire mot à mot : Association de copropriétaires unis par un serment de se défendre en commun. On est loin de l’Etat socialiste ou de l’Etat abstrait des Jacobins !

    Yvan Blot 
    Président de « Agir pour la démocratie directe » , 17/10/2011

    http://archives.polemia.com/article.php?id=4267

  • Il est urgent de rapprocher les agriculteurs des consommateurs

    Jean-Louis Laureau, fondateur des Journées paysannes livre à Famille chrétienne son analyse de la crise agricole. Extraits :

    Direct.1-038-tracteurs-et-49-bus-vers-paris_1"La crise actuelle n’est plus du tout conjoncturelle, mais bien structurelle. Ce sont les symptômes d’une société qui a perdu le sens du réel, le sens du lien à la terre. Pour vivre, il faut à tout homme de l’air, de l’eau, et de la terre car l’aliment vient de la terre. Or, le produit de la terre aujourd’hui n’est plus considéré comme vital. On le perçoit comme une sorte de produit manufacturé qui doit arriver au consommateur au plus bas prix. Le budget des ménages consacré à l’alimentation est de plus en plus bas. Et à côté de cela, les coopératives et les industriels font en sorte que les agriculteurs ne fixent plus leur prix. Quelques acheteurs réduits à moins d’une dizaine imposent un prix qui ne correspond pas au coût de production. En plus de cela, les agriculteurs doivent faire face à des normes de plus en plus contraignantes et coûteuses. En somme, on ne respecte plus ni la terre ni les familles qui cultivent la terre.

    Pensez-vous que les 3 milliards d’euros demandés par le président de la FNSEA, Xavier Beulin, puissent enrayer la crise ?

    Quelles que soient les sommes attribuées, cela ne peut résoudre le vrai problème. Rafistoler les trésoreries ne peut que retarder une échéance. Certes, en retardant l’échéance, on pourra sans doute avancer sur certains sujets, mais il faudra beaucoup plus que cela pour résoudre un problème d’envergure.

    Comment alors véritablement assainir le système ?

    Plus que l’assainir, il faut en sortir. Il est d’abord urgent de rapprocher les agriculteurs des consommateurs. Pour cela, il faut que les consommateurs retrouvent le sens d’une bonne alimentation, et acceptent de consacrer une part plus importante de leur budget à la nourriture. Il faut ensuite une politique française, européenne et mondiale qui protège les exploitations familiales contre les aléas et la volatilité du marché. L’incessante variation des prix est absolument épouvantable pour les exploitations familiales.

    Vous côtoyez de nombreux agriculteurs. Quelles sont leurs principales difficultés ?

    En plus des problèmes de trésorerie que l’on a évoqués, il y a principalement la surcharge de travail. Certes, le travail manuel est soulagé par les techniques modernes, mais les agriculteurs sont de moins en moins nombreux sur les exploitations : des domaines de trois cents hectares sont parfois menés par une ou deux personnes. Les charges administratives deviennent aussi insupportables et prennent beaucoup de temps. L’agriculteur n’a plus le temps de prendre du recul et de réfléchir. Il y a ensuite les contrôles incessants qui provoquent une certaine appréhension. Enfin, la solitude pèse aussi sur de nombreux agriculteurs, qui n’ont plus de voisins et souvent plus de vie communale ni de vie paroissiale, car les églises sont fermées. La conséquence de tout cela est un désespoir très fréquent. [...]"

    Michel Janva

  • Manif des agriculteurs : "On est bien conscients qu'on s'est encore fait baiser par l'Etat !"