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économie et finance - Page 518

  • Résister au capitalisme dans un système capitaliste

    Un de nos jeunes lecteurs est rentré emballé de l'Université d'été d'Academia Christiana, dont le thème cet été était le suivant : la critique du capitalisme est moralement nécessaire, spirituellement salutaire; est-elle possible ?

    L'une des conférences proposées lors de l'université d'été a été retranscrite sur le site du "Cercle non conforme", sur le thème « Résister au capitalisme dans un système capitaliste », par Jean Terroir. Ci-dessous, l'introduction :

    1977128428"[...] La France est un système hybride entre étatisme et capitalisme, notre propos doit donc prendre place dans le cadre national, quand bien même nous sommes dans une société marquée par la mondialisation. Mais on ne peut pas aborder en France une « résistance au capitalisme » sans aborder la résistance à l'Etat.

    Si l'omnipotence de l'Etat est pour beaucoup de « libéraux » le signe que la France n'est pas vraiment un pays libéral au sens où eux l'entendent : c'est à dire la liberté complète en matière économique, qui effectivement n'existe pas en France pour la majorité des citoyens, c'est en revanche l'Etat qui a permis au capitalisme de devenir dans notre pays un fait anthropologique total.L'Etat en France, c'est en grande partie l'administration et la bureaucratie. Exemple simple : c'est l'Etat qui a contribué au développement de l'agriculture productiviste, donc de l'industrie-agro-alimentaire, donc des grandes surfaces, donc des zones commerciales, donc de la mort de la paysannerie traditionnelle et des commerces de proximité, de la sociabilité locale au profit de territoires entièrement dédiés à la consommation (et de la vente des centres villes aux enseignes comme H&M, Zara, Starbucks, Subway, Carrefour contact, etc...). Cette consommation entraîne d'importantes mobilités, et ces mobilités sont donc un élément du déracinement et de l'atomisation des rapports sociaux (via la voiture individuelle).

    Par cet exemple simple, on comprend mieux le lien entre consommation, déracinement et individualisme. On comprend mieux aussi pourquoi on parlera de « fait anthropologique total ». Le rapport à l'Etat a aussi pour conséquence de renforcer l'individualisme : puisque l’État papa ou l’État maman est là (c.a.d : la version rassurante ou répressive de l'Etat), alors quel intérêt d'entretenir des liens de solidarité ? Nous sommes « seuls ensembles ». On devient un « sujet de l'Etat » et finalement tout le monde accepte tacitement le contrat : payer ses impôts pour avoir des « droits à » mais aussi le « droit de ».La loi prend la place de la coutume (locale) ou de la décence commune (pour replacer direct du Michéa).

    Le Leviathan étatique permet l'intégration de la quasi totalité de la population, d'une manière ou d'une autre, au système capitaliste : par la formation (école), par l'aménagement du territoire (routes, permis de construire, grands travaux, etc...), par la culture qui est diffusée (télé, théatre, pub, ...), par (tout simplement) les modes de vie, par la consommation (on peut consommer grâce aux aides sociales) [Encyclique Laudato Si' – VI - 203]. Personne n'échappe réellement à la matrice et l'Etat doit vérifier que rien n'échappe à la matrice. Mais cela n'est pas étonnant, puisque tout pays capitaliste a besoin de l'Etat, au moins pour deux institutions : l'armée et la police. L'armée qui sécurise l'approvisionnement, et la police qui protège la propriété privée et les appareils de production. Mais l'armée et la police ont aussi pour fonction de protéger les citoyens et donc de déplacer le rapport de force des communautés humaines vers les Etats (c'est à dire que les peuples n'entrent plus en confrontation que si l'Etat le décide).

    Par conséquent, je disais dès le début que résister au capitalisme c'était résister à l'Etat, mais résister à l'Etat c'est se mettre hors la loi. C'est donc la quadrature du cercle, comment résister au capitalisme de façon légale ? A la lumière de mon introduction, on pourrait s'imaginer que c'est contradictoire. En réalité, sauf sur quelques éléments, il est possible de se soustraire légalement à l'Etat sur un certain nombre de domaines, d'utiliser une partie du système contre lui. Toute sortie intégrale d'un quelconque système que ce soit est de toute façon chimérique. Citons en ce sens Serge Latouche : « Si la rigueur théorique exclut les compromissions de la pensée, le réalisme politique suppose des compromis pour l'action ». Même les moines ont besoin des touristes qui achètent leurs bières ou leurs confitures... car l'échange, même commercial, n'est pas forcément la recherche de l'enrichissement. Partons des moines pour poser notre plan : 1) comme le moine résister c'est donc d'une part une démarche individuelle (retourner le système c'est sûrement retourner l'individu contre l'individualisme), 2) résister au capitalisme c'est constituer une communauté sur des valeurs et d'une identité communes, 3) comme le moine, résister au capitalisme, c'est s'approprier un lieu, un territoire. [lire la suite ici]

    Marie Bethanie

  • Consommation : Les Français paient 6% de plus que les Allemands

    Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, estime que nous payons de nombreux produits et services trop chers. C’est le cas des autoroutes pour lesquelles “il n’y a plus de justificatif d’investissement“. Selon Eurostat, les Français paient 6% de plus que les Allemands pour les produits de consommation.

     

    http://fortune.fdesouche.com/

  • SÉOUDIENS ET ALGÉRIENS NE PAYENT PAS LEUR SÉJOUR À L’HÔPITAL ? LES MÉDICAMENTS DES FRANÇAIS DÉREMBOURSÉS !

    La sécurité sociale va mal ? C’est de votre faute, martèle le gouvernement d’occupation, refusant de voir et de dire la vérité sur les ravages de l’invasion dans ce domaine comme tant d’autres, sur les véritables gaspillages et abus. Sous ce prétexte, les libéralistes ont commencé à démanteler ce service public : les hôpitaux et les maternités ferment, les consultations coûtent de plus en plus cher, les médicaments sont “déremboursés” (sic), les maisons de retraite sont hors de prix…

    Pire : le gouvernement fait croire que le « tourisme sanitaire » va sauver le système, alors que, par inadvertance, les Français apprennent que les oligarques algériens et séoudiens qui viennent se faire soigner en France, pour lesquels les autorités “privatisent” (sic) des étages sinon des établissements entiers, ne payent même pas leurs factures – les autorités algériennes et séoudiennes doivent ainsi plusieurs dizaines de millions d’euros.

    Pour les seuls établissements de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP), les pays étrangers doivent 120 millions d’euros, soit plus du double du déficit… de l’AP-HP. Ces chiffres ne comptabilisent pas les soins des colons résidant en France, ni des ‘migrants’ pour lesquels tout est simplement gratuit (pour eux, mais évidemment pas pour le contribuable français).

    Cela n’empêche pas le gouvernement d’occupation, en tête la mère de drogués et criminels Marisol Touraine, de culpabiliser les Français. Et de s’apprêter à annoncer la fin du remboursement de nouveaux médicaments.

    C’est ce que préconise une « mission » chargée spécialement d’arriver à ces conclusions – il ne faut plus rembourser les médicaments « inutiles » – et mise en place par… Marisol Touraine. Ainsi, une commission d’individus payés par le gouvernement pour rendre des conclusions déjà connues et réclamées par le gouvernement arrive justement aux conclusions… demandées par le gouvernement. Le système est bien fait.

    Plusieurs mesures ont filtré, à commencer par l’arrêt du remboursement de nombreux médicaments jugés peu ou pas efficaces. Ces médicaments, « le Zovirax contre l’herpès buccal, le Chondrosulf contre l’arthrose, la Gaviscon pour les troubles digestifs ou la crème hydratante bien connue Dexeryl » entre nombreux autres, détaille un journal, n’étaient déjà remboursés qu’à 15 %.

    Autre mesure préconisée : la suppression de trois taux de remboursement existant (15, 30 et 60 %) par un seul qui, de manière générale, conduira à la réduction du remboursement des médicaments.

    http://www.jeune-nation.com/societe/nature-sante/21702-seoudiens-et-algeriens-ne-payent-pas-leur-sejour-a-lhopital-les-medicaments-des-francais-derembourses.html

  • Michel Drac : « La crise commencée en 2007 avec les subprimes n’est qu’un détonateur, la véritable charge n’a pas encore explosée » | Entretien pour Le Cercle Curiosa.

    En février 2013, nos concurrents et amis des éditions Alexipharmaque publiaient « Entretiens avec des hommes remarquables », un recueil d'entretiens réalisés par le Cercle Curiosa, avec Luc-Olivier d'Algange, Christian Bouchet, Klaus Charnier, Francis Cousin, Alexandre Douguine, Michel Drac, Arnaud Guyot-Jeannin, Thibaut Isabel et Laurent James. L'ouvrage est préfacé par Alain de Benoist.

    Avec leur aimable autorisation, nous publions aujourd'hui l'entretien de Michel Drac tout en vous proposant de vous procurer l'ouvrage en ebook pour découvrir les riches écrits des autres contributeurs...


    Le Cercle Curiosa : Dans la profession de foi de Scriptoblog, le site dont vous êtes un des fondateurs, nous pouvons lire la chose suivante : « L’esprit Internet, mis au service de la création littéraire. […] Ce site est destiné à tous ceux qui veulent, en écrivant, en lisant, en échangeant, refaire un sens, retrouver le goût du combat, refuser la passivité. […] Rejoignez-nous, restez vivant. » Au milieu des ruines du spectacle mondial, Internet peut donc nous aider à rester vivant et autonome ?

    Michel Drac : D’abord c’est mieux que rien. Ensuite, l’important, c’est d’en sortir si on y rentre. Il faut se méfier du tout Internet, parce que le pouvoir peut couper l’Internet ou le mettre sous contrôle, à la Chinoise, n’importe quand. Mais pour l’instant, c’est un bon moyen de faire circuler l’information et de construire du sens collectivement.

    La décroissance, en invitant chacun à la frugalité matérielle, peut-elle générer une ascèse spirituelle, un Retour aux Sources, et nous relié ainsi, tel un chaînon invisible, aux « principes immuables et éternels » (Guénon) ?

    L’actuel culte de la croissance n’est rien d’autre qu’une paraphrénie cherchant à se cautionner elle-même. Vous avez vu le film Shutter Island ? Eh bien DiCaprio dans ce film, c’est l’Occident contemporain. Ce que nous appelons la « croissance », c’est le mécanisme qui consiste à recycler le réel dans le cadre paraphrénique. La seule chose que mesure désormais la « croissance », c’est le territoire codé par le signe monétaire. Si demain on établissait la taxe carbone, « l’activité économique » des entreprises chargées de répercuter à leurs clients le poids de cette taxe entrerait dans le calcul du PIB ! Soyons clair, c’est un délire paraphrénique, et bientôt une paranoïa pure et simple. Donc, évidemment, il faut sortir de la « croissance » telle qu’on la mesure aujourd’hui. Faut-il pour autant sortir de la croissance réelle, c’est-à-dire l’expansion de la production ? Sur ce point-là, j’aurais tendance à donner une réponse plus nuancée. Il est clair que nous produisons beaucoup de choses inutiles voire nuisibles. Objectivement, si on fabriquait moins de téléviseurs, on ne se porterait pas plus mal. Par contre, nous manquons de biens de première nécessité, ou en tout d’une utilité manifeste.

    Je ne verrais pas d’inconvénients, par exemple, à ce qu’on fasse croître la production de nourriture saine, de logements décents, de vêtements solides et esthétiques à la fois. Et, n’en déplaise aux rêveurs, avec les densités de population contemporaines, ce ne sera possible que dans le cadre industriel. Je crois que nous avons besoin d’une autre croissance, pas forcément d’une décroissance. Il s’agit de sortir de la paraphrénie pseudo-productiviste induite par l’économie capitaliste contemporaine, qui se cherche constamment des débouchés, même insolvables à moyen terme, pour employer un énorme capital sur-accumulé. Qu’une autre mesure de la production intègre, dans ses paramètres, la nécessité de préserver, entre autres choses, le lien entre l’homme et la nature, entre l’homme et sa lignée, entre l’homme et le règne animal, n’est en rien incompatible avec la poursuite de la croissance, la vraie, celle de ce qui nous sert, celle de ce qui nous rend plus humains. Concernant maintenant la nécessité de l’ascèse, je pense, comme pas mal de monde avant moi, qu’il y a plusieurs types d’hommes dans l’humanité. Il est évident que les méditatifs se portent d’autant mieux qu’ils possèdent moins : ils recherchent les avantages spirituels de la non possession, condition sine qua non du non attachement. C’est une chose. Mais vous ne pouvez pas demander la même chose aux gens ordinaires. Eux, ils veulent « prendre du bon temps », « ne pas s’en faire ». Il n’y a aucun mal à ça, cette diversité humaine est une bonne chose. Il faut en tenir compte si on veut formuler un projet crédible et qui puisse être accepté par les masses – surtout après le conditionnement consumériste qu’elles ont subi.
    Donc, en résumé : pour une autre croissance, qualitative plus que quantitative, réelle et non virtuelle – avec, pour des minorités qui en feraient le choix, la possibilité d’une décroissance soutenable. Mais seulement pour ces minorités. Si tout le monde pouvait atteindre au non attachement, depuis le temps, ça se serait vu.

    Notre monde ne commence-t-il pas à ressembler à celui du film Resident Evil avec ses zombies, ses derniers humains et un virus qui aurait échappé au contrôle d’une hyperclasse refugiée sous terre, en Enfer ?

    Ce qui est sûr, c’est que notre monde commence à ressembler à l’Enfer tel que Bernanos le définissait : « L’Enfer, c’est de ne plus aimer. » C’est un enfer comique, d’ailleurs, parce que les damnés affectent souvent de s’y réjouir, n’ayant majoritairement pas conscience de leur condition. Cela étant, où est l’hyperclasse ? Je crois qu’ici, il faut, avant de répondre, définir le terme. Si par hyperclasse on entend, comme Jacques Attali, disons le 0,01 % le plus riche de l’humanité, les « hypernomades » titulaires d’un droit de résidence dans toutes les grandes capitales, je ne suis pas vraiment sûr que ces gens-là soient réfugiés sous terre, ni qu’ils aient perdu le contrôle de leur virus. On dirait plutôt qu’ils entendent se réfugier en altitude ; ils font du ski à Gstaad ou à Megève, et se moquent bien de ce qui peut se passer dans les plaines, là où l’air est pollué. Au fond, ils sont, à ce stade, plutôt contents de ce qui se passe, je suppose. Leur refuge, ils ne le vivent pas comme un enfer. Après tout, pour les démons, l’Enfer fait figure de paradis. Ensuite, si on s’intéresse au 0,000001 % de la population qui forme la vraie hyperclasse, c’est-à-dire ceux qui décident, et voient à long terme, là, il est possible que ces gens-là commencent à s’inquiéter pour de bon. Parce que, voyez-vous, la perte de contrôle, elle n’est pas là, mais on la sent venir. On n’est pas dans Resident Evil, on en plante juste le décor, pour l’instant. Ça viendra. Notre monde, à ce stade, me fait plutôt penser à La compagnie des glaces, pour prendre une autre référence grand public. Il y a les privilégiés, les actionnaires de la « Compagnie », qui ont des bulles chauffées où ils boivent des martinis à côté de plages artificielles paradisiaques ; il y a le populo, qui grelotte sur une terre frigorifiée, et se fait déplacer de force, le long de voies ferrées plus ou moins sûres ; et puis, tout en haut, chez les vrais patrons, il y a une angoisse diffuse, tandis que la « Sécurité » prend le contrôle de la « Compagnie ». Lisez ce vieux bouquin des 70’s. C’est terriblement daté sur certains plans, mais l’allégorie est bien vue, quand même.

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  • Le Rafale indien est-il un mirage?

    C'est hélas ce que l'on peut craindre si l'on en juge par les informations relayéespar Boulevard Voltaire (extrait ci-dessous), mais également présentées ici.

    L'Inde souveraine a décidé d'annuler l'achat de 126 Rafalecommandés à grand renfort de publicité et de promotion élyséenne. 18 milliards d'euros qui tombent à l'eau. Et quel est l'heureux élu : Vladimir Poutine, l'ennemi juré de notre mal-aimé Président qui sera très heureux de livrer 128 avions de combat made in Russia.
    Voici donc des milliards qui s'envolent en fumée, et un nouveau camouflet couronnant notre brillante politique étrangère, et signant un nouveau vrai faux succès de l'équipe de trahison actuellement en place. Et pendant ce temps-là les négociations sur le TAFTA/TTIP se poursuivent, dans une opacité de plus en plus épaisse, ...

    Paula Corbulon

  • TAFTA / TTIP : rejoignez l'initiative de Wikileaks!

    Wikileaks propose une récompense de 100 000 € pour le secret le plus recherché par l’Europe : Le traité de libre-échange transatlantique. Et procède pour cela à une première levée de fond. A l'appui de cette initiative, ce document video de 10 minutes, sous-titré en anglais et dont le script intégral est ici. Elle complète opportunément les documents que votre blog préféré a déjà relayés à ce sujet.

    Une fois encore, rappelons que le TAFTA/TTIP est tout aussi dangereux pour l'avenir de nos vieux pays que le "grand remplacement" et la menace islamique, car il est plus insidieux, moins immédiatement tangible. Comme eux, il est une conséquence de la trahison permanente de l'oligarchie libérale-libertaire qui nous mène à notre perte.

     

    Paula Corbulon

  • Panique dans les bourses mondiales, en route vers un nouveau krach boursier ?

    Aujourd’hui lundi 24 août, les bourses sont au bord du crach. Tout est parti de Chine le 10 août dernier lorsque Pékin a brutalement procédé à une dévaluation de sa monnaie, surprenant tout le monde de la finance.

    Aujourd’hui, la bourse de Shanghaï a connu une nouvelle journée noire, elle a clôturé en baisse de 8,5 %, provoquant d’importantes secousses sur les marchés financiers mondiaux. La Bourse de Shenzhen, la deuxième de Chine, a quant à elle chuté de 7,61 %. L’agence de presse officielle Chine nouvelle évoque un « lundi noir ».

    Ce qui était une grave alerte lors des dévaluations successives et brutales du Yuan par Pékin se confirme et s’amplifie. La place financière chinoise avait déjà perdu plus de 11 % de sa valeur la semaine dernière.  L’économie chinoise semble à bout de souffle en dépit des multiples efforts du gouvernement pour tenter de soutenir son économie.

    Dimanche, Pékin a autorisé le gigantesque fonds de pension national à investir jusqu’à 30 % de ses actifs nets en actions, ce qui n’a pas suffi à rétablir la confiance des investisseurs.

    Les mouvements sur les valeurs pétrolières sont en pleine agitation, ce qui ne rassure personne. Toutes les places financières mondiales sont à présent gagnées par la panique, comme par un effet de dominos. Nul ne sait ce qui peut désormais se passer.

    En Union européenne, les bourses de Lisbonne, Madrid, Paris, Milan, Londres, Francfort, Athènes, nagent en pleine incertitude, entre l’avenir de la sortie de la Grèce de la zone euro de nouveau envisagée et les cours du pétrole qui n’arrêtent pas de baisser, se profile la crainte d’une nouvelle déflation en Europe.

    Les principaux indices comme le CAC 40 français ou le Dax allemand enregistrent des baisses considérables.

    La Bourse de Paris a clôturé ce lundi à -3,31%. Francfort a perdu 2,99%, Milan 4,92%, Londres 2,00% et Madrid dépae les -3%.

    Le prix du pétrole a poursuivi sa chute à New York à des niveaux les plus bas en 6 ans, ce qui impacte Total,  l’une des plus grandes entreprises du CAC 40. « La chute du pétrole est anxiogène pour les marchés car elle se fait à une vitesse extrêmement impressionnante, fragilisant les places de certains fonds » explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

    A ceci s’ajoute l’inflation grandissante en Allemagne.

    http://www.medias-presse.info/panique-dans-les-bourses-mondiales-en-route-vers-un-nouveau-krash-boursier/37462

  • Les profiteurs de la crise grecque.

    Cet été qui n'est pas encore achevé fut celui des révélations et de la fin des illusions européennes, comme le souligne avec force Jean-Pierre Chevènement dans le dernier numéro de Marianne, et c'est la Grèce qui a supporté, mal et bien malgré elle, le poids de celles-ci : le revirement de M. Tsipras, salué comme une « victoire du bon sens » par les gouvernements européens (en particulier par l'ancien trostkiste Michel Sapin, actuel ministre français des finances), ce qui en dit long sur le cynisme ou l'aveuglement des oligarchies contemporaines, n'a pas sauvé la Grèce et encore moins les travailleurs et retraités grecs. Il a juste permis aux États de la zone euro de « sauver leur mise » et, surtout, montré le caractère « obligatoire » (dictatorial, diraient certains...) d'une Europe plus mondialisée qu'européenne, c'est-à-dire d'une Europe dans laquelle aucune alternative au libéralisme économique n'est autorisée, ni « socialiste » ni sociale tout simplement : « l'Europe sociale n'aura pas lieu », pourrait-on dire aujourd'hui sans trop de crainte d'être démenti, malheureusement d'ailleurs, par les réalités.

    Dans une crise, il y a certes des perdants, et nous les reconnaissons : les Grecs et, plus généralement, les peuples au sens large mais aussi et surtout au sens des classes populaires. Il y en aura d'autres dans les temps qui viennent, et la sévérité de l'Union européenne et de l'Allemagne pourra sans doute trouver à s'exprimer à l'égard de la France en 2017, pendant et, surtout, après l'élection présidentielle : nous en reparlerons ! Mais il y a aussi des gagnants : est-ce l'Allemagne, par exemple, qui a imposé son « ordolibéralisme » et menace toujours de mettre la Grèce hors de la zone euro, alors même que rien ne l'y autorise dans les traités ? Sans doute, en fait : les privatisations qui reprennent en Grèce ces jours-ci après six mois de suspension semblent bien le confirmer, avec l'achat, pour un prix fort intéressant (voire mieux encore...), de quatorze aéroports de Grèce (sur trente-neuf), mais aussi avec les 100 milliards d'économies budgétaires évoquées par Joseph Macé-Scaron dans son éditorial de Marianne (édition du 14 au 20 août 2015), citant une étude de l'Institut Leibniz d'études et de recherches économiques, publiée le 10 août... « En effet, la peur du « Grexit » a précipité les investisseurs vers ce qu'ils considèrent comme le plus sûr : les obligations de l’État allemand. Ce faisant, les taux d'intérêt réels auxquels l'Allemagne emprunte sont inférieurs à 0 %. Voilà pourquoi « ces économies dépassent le coût engendré par la crise, et ce même si la Grèce ne remboursait pas entièrement sa dette, commentent les économistes. L'Allemagne a donc dans tous les cas profité de la crise grecque. » ».

    Mais cette victoire allemande pourrait bien se retourner contre elle : en effet, le FMI, contributeur important au prochain plan de sauvetage de la Grèce, demande instamment à l'Allemagne et aux autres pays de la zone euro de considérer sérieusement une forte réduction de la dette grecque, sous peine de ne pas participer lui-même au plan prévu... Ce bras de fer entre le FMI et principalement l'Allemagne montre bien les limites d'un système devenu fou, qui ne sait plus comment arrêter la folle mécanique de l'endettement des sociétés inscrites dans une mondialisation qui prend la tournure d'une guerre économique de tous contre tous !

    Tout le monde sait que la Grèce ne pourra rembourser une dette qui continue de se creuser un peu plus chaque jour, et que le troisième plan d'aide a peu de chances de succès, à l'image et à la suite des deux précédents, ce que souligne Le Monde dans son édition du mardi 18 août, mais qu'importe, semblent dire les institutions et les gouvernements de l'Union, pourvu que l'on fasse définitivement passer à la Grèce l'envie de résister aux oukases de cette Europe punitive qui a, pourtant, échoué à tenir ses promesses économiques des années 1990-2000, et que l'on fasse bien passer le message à tous ceux qui pouvaient espérer un autre destin que celui de cette Europe-là ! « La Grèce paiera ! », continuent de clamer les plus fervents des européistes, furieux des résistances de plus en plus fortes des classes populaires de l'Europe réelle. Mais l'avenir risque bien de ne pas exactement confirmer ce pronostic martelé avec tant de vigueur...

    Le système financier et économique de la zone euro est dans une impasse : il est plus que temps de repenser l'économie, non plus sur les seuls principes de l'individualisme et du profit démesuré, du libre Marché et de la concurrence sauvage, mais sur ceux de la dignité des personnes et du Bien commun. En somme, civiliser l'économie pour la sortir de son ensauvagement contemporain et nous en préserver ! Rude et vaste tâche...

    http://nouvelle-chouannerie.com/